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  • 27/05/2025
Regardez "On refait le monde" avec Anne-Charlène Bezzina, constitutionnaliste, Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO France, professeure d'économie à la Sorbonne, Pablo Pillaud-Vivien, rédacteur en chef de la revue "Regards", et Jean-Sébastien Ferjou, directeur du média Atlantico.
Regardez On refait le monde avec Yves Calvi du 27 mai 2025.

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Transcription
00:00Yves Galvy, on refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:05Un effort à tous les français le plus juste possible.
00:09On en sait un peu plus sur le vaste plan de François Bayrou pour réaliser des économies
00:13et parmi les mesures envisagées pour résorber le déficit de notre sécu,
00:17la porte semble grande ouverte pour le retour de la TVA sociale.
00:20Autrement dit, remplacer les cotisations sociales patronales par un nouvel impôt
00:24sur les biens et services achetés par les consommateurs.
00:27Chez La France Insoumise, on évoque une déclaration de guerre sociale.
00:30Du côté du Rassemblement National, on est toujours opposé à toute augmentation d'impôts.
00:34Bref, le sujet est évidemment un flamma pour un gouvernement Bayrou toujours sans majorité
00:38et toujours sous la menace d'une motion de censure.
00:40François Bayrou veut faire payer tous les français.
00:43Est-ce une mesure juste ou injuste ?
00:45Avec nous pour en débattre, Anne-Sophie Alcive qui est chef économiste chez BDO France,
00:49professeur d'économie à la Sorbonne.
00:51Soyez la bienvenue.
00:53Pablo Piovivien, rédacteur en chef de la revue Regards.
00:55Bienvenue Pablo.
00:56Bonsoir, bonsoir.
00:57Et Jean-Sébastien Ferchoux, directeur du Média Atlantico.
00:59Merci de nous rejoindre Jean-Sébastien.
01:01On refait le monde dans RTL Soir.
01:04Au début du mois de juillet, je proposerai aux français un plan de retour à l'équilibre
01:11des finances publiques sur 3 ou 4 années.
01:15Et ce plan de retour à l'équilibre des finances publiques, il va demander un effort
01:21à tous les français.
01:22Le plus juste possible, mais un effort suffisant.
01:27François Bayrou, ce matin chez nos confrères de BFM TV.
01:30Le Premier ministre annonce donc la couleur, un effort pour tous les français.
01:34Vous l'avez écouté, il vous a convaincu.
01:38Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme un doute.
01:40Bon, Anne-Sophie Alcive.
01:41C'est vrai qu'il est surtout resté assez flou, parce qu'une fois qu'on a dit ça,
01:44on attend des mesures.
01:45Et là, c'est vrai qu'on est un peu resté sur notre faim.
01:48Ce qui est paradoxal, c'est qu'on a l'impression de revivre le film de l'année dernière,
01:52où on cherchait 30, 35 milliards.
01:54Là, on est à 40 milliards.
01:55Donc, à chaque fois, on cherche des milliards en plus.
01:57À chaque fois, la situation politique et économique se dégrade.
02:00On a encore moins de croissance qu'en année dernière.
02:02Et donc, on se dit, comment avec moins de croissance, on va pouvoir trouver encore plus
02:05de milliards sans avoir un effet récessif et en satisfaisant l'Assemblée nationale.
02:09C'est en effet les questions que je me posais.
02:11Point d'interrogation.
02:12Donc, je pense qu'en effet, il va y avoir un effort qui va être demandé.
02:15C'est quand même compliqué quand on ne dit pas d'augmentation d'impôts.
02:17Donc, c'est pour ça qu'on parle de la TVA sociale.
02:19Mais en tout cas, l'idée, à mon sens, ça peut être aussi une stratégie politique
02:22de dire, voilà, je fais tout ce que je peux pour proposer un plan
02:26sur trois, quatre ans pour résoudre les finances publiques
02:28et peut-être d'aller vers le référendum
02:30et peut-être pousser Macron dans ses retranchements
02:33pour aller vers cette fameuse question qui serait soumise aux Français.
02:37Pablo Piovivien, vous n'avez pas l'impression d'avoir déjà entendu cette chanson ?
02:40Si, si.
02:41Mais moi, je vais vous dire, ça fait même 50 ans en fait qu'on entend la même chanson.
02:45Vous êtes trop jeune.
02:46Depuis 1974, c'est vrai que oui.
02:48Depuis 1974, on entend, c'est toujours les mêmes recettes.
02:53Elles sont ressassées par la droite libérale.
02:57C'est-à-dire, oh là là, la protection sociale, ça coûte trop cher.
03:01Mais à dire vrai, Emmanuel Macron nous avait préparé déjà
03:05à ces annonces de François Abeyrou dans son interview sur TF1
03:10où il avait dit, vous savez, il avait fait des gros paquets
03:14et il avait dit, regardez ça, c'est ce que ça coûte les fonctionnaires de l'État.
03:17Regardez, c'est un tout petit truc dans le coin.
03:18Mais regardez, le gros paquet là, c'est la protection sociale.
03:21Et il avait ajouté que notre modèle social coûtait trop cher.
03:27Et en annonçant, il avait déjà avancé ses pions en disant,
03:31il n'avait pas dit TVA social, mais il avait dit,
03:34vous savez, la façon dont les cotisations aujourd'hui financent la protection sociale,
03:39peut-être que c'est ça qu'il faut revoir.
03:41Parce que c'est ça, en gros, la proposition de TVA social.
03:44Notre protection sociale, normalement, la façon dont ça a été pensé au départ,
03:48juste après la deuxième guerre mondiale, c'est que c'est assis sur des cotisations sociales.
03:51C'est-à-dire, c'est du salaire socialisé.
03:53C'est-à-dire qu'on se met tous ensemble, on donne une part de notre salaire,
03:55on le met ensemble et c'est ça qui fait notre protection sociale.
03:57Là, la proposition, c'est de dire que ça va passer par une taxe.
04:00C'est-à-dire que ça passe par le budget de l'État
04:02et après, ça arrive dans la protection sociale.
04:04Donc, c'est un changement énorme de la façon dont on pense notre protection sociale.
04:08Anne-Charlene n'est pas d'accord.
04:09Anne-Charlene Lézina, que je salue, constitutionnaliste.
04:12On vous revoit tous les lundis, dans notre matinale.
04:15Anne-Charlene, je le précise.
04:16Bonsoir.
04:17Alors, Pablo vous a donné la parole, vous êtes présidente de l'UPRS.
04:19C'est génial.
04:20Moi, ce sur quoi je vous rejoins, c'est que c'est vrai que c'est un changement de paradigme,
04:24mais qui est tellement ancien.
04:25En réalité, on prend CSG, CRDS.
04:27L'année...
04:28Voilà, en fait, en gros, la majorité relative de Michel Rocard, à partir de 88,
04:33c'est déjà l'entrée dans l'impôt social.
04:35Qui, en soi, est une révolution paradigmatique.
04:37Mais parce qu'au fond, on sait qu'en 46, à partir du moment où on rentre dans ce système de socialisation du risque,
04:43on est déficitaire par principe.
04:45Surtout quand on a de moins en moins d'actifs.
04:48Oui, mais il y a déficit et déficit, Anne-Charlene.
04:50Bien sûr, mais je pense que la diversité des sources de financement,
04:52ce n'est pas forcément quelque chose qui remet en cause l'identité du modèle social.
04:56Je crois, d'ailleurs, dans les termes du Premier ministre,
04:59j'ai eu le sentiment qu'on était quand même en train d'essayer de le sauvegarder, ce modèle social.
05:03Parce que c'est quand même ce qui fait l'identité de la France.
05:06Après, il y a un point sur lequel il faut quand même être très clair.
05:09C'est que quand on prend les laits et relais de l'histoire de la France,
05:12on n'a pas choisi entre un modèle d'État régulateur, libéral,
05:15qui finalement est assez peu présent et qui laisse une forme de concurrence,
05:18mais qui coûte de l'argent,
05:20et un modèle d'État providence, avec un État tentaculaire qui est présent partout.
05:24Et en fait, des deux côtés, des deux mains ou des deux jambes,
05:27si on veut reprendre Emmanuel Macron, on perd de l'argent.
05:29Donc c'est vrai que cette identité française, ce modèle social et libéral que nous avons,
05:34on a envie de le conserver.
05:36Mais je pense que la question de la diversification des sources de financement,
05:39la question des efforts, la question de la rigueur,
05:42il y a quand même un moment où on va devoir s'y confronter.
05:45Notamment parce qu'en fait, on n'est vraiment pas les seuls dans notre bateau.
05:47Union européenne, FMI, Banque mondiale et j'en passe.
05:49Alors, première réaction de Jean-Sébastien Ferjou.
05:51Je ne sais pas ce qu'il y a de libéral dans le système actuel,
05:54pour rebondir sur ce que vous avez dit sur l'un et sur l'autre.
05:56Parce que oui, il y a une partie des dépenses de santé
05:58qui effectivement sont gérées de manière plus privée.
06:00Sauf que tout est ultra administré.
06:02D'ailleurs, souvenez-vous, pendant le Covid, on s'en est rendu compte.
06:04Il y a même des directeurs d'hôpitaux qui ont mis dehors les ARS,
06:07qui décidaient, et tout est décidé comme ça.
06:09Agence régionale de santé.
06:10Exactement, tout est décidé comme ça.
06:12Où y a-t-il des scanners ? Où y a-t-il même...
06:14Vous savez, derrière les taxis, personne ne se pose la question
06:16pourquoi il y a eu une explosion des dépenses de taxis.
06:20Mais aussi parce qu'on a fermé beaucoup de petits hôpitaux.
06:22Donc mécaniquement, vous allez plus loin, donc le trajet coûte plus cher.
06:25Mais tout ça, ce sont des décisions purement technocratiques.
06:28Mais ce que je voulais dire...
06:29Au nom d'évaluation sur la santé et le danger qu'on prend,
06:33en fonction de l'endroit où on va être opéré, quand même.
06:35Il faut le rappeler.
06:36Je suis d'accord avec vous sur ce point-là.
06:39Les petites maternités sont celles où il y a le plus de risques.
06:41On le sait.
06:42Ce que je voulais vous dire par là, c'est que ça n'est pas...
06:44Le système français de santé n'est absolument pas organisé de manière libérale.
06:47Il est au contraire ultra administré.
06:49En Allemagne, par exemple, vous avez une concurrence
06:51entre les cases primaires d'assurance maladie...
06:53C'est un modèle économique.
06:54D'un lander à l'autre.
06:56Maintenant, sur François Bayrou lui-même,
06:58je comprends une partie de son discours,
07:00et il me semble qu'il manque quelque chose
07:02qui fait que je ne comprends pas la globalité.
07:04Moi, je comprends le fait qu'il dise aux Français
07:06qu'il faudra faire des efforts.
07:08Je le comprends parce que la réalité, c'est que c'est la somme
07:10de choix politiques qui ont été faits depuis 1974.
07:13Il me semble qu'en 2017 encore, les gens ont préféré
07:15voter pour Emmanuel Macron, qui leur promotait
07:17moins d'efforts que François Fillon,
07:20qui lui, à l'époque, en réclamait plus,
07:22notamment sur le nombre de fonctionnaires.
07:24Il me semble aussi que les Français assument
07:25les choix politiques qu'ils ont faits.
07:27Ils ont quand même ces dernières années préféré aussi
07:29Jacques Chirac en 1995, ou Édouard Balladur.
07:31Bref, on pourrait refaire la liste.
07:32Ils ont quand même beaucoup validé ce modèle-là
07:34qui a abouti à cette dérive-là des finances publiques.
07:37Je comprends aussi l'intérêt de la TVA sociale,
07:39parce qu'Anne-Sophie Hollen vous l'avez dit.
07:40Qu'est-ce qui vous fait croire que désormais,
07:42on est prêt à faire des efforts ?
07:43C'est pour ça que je vous dis, Yves,
07:45je comprends juste pour finir,
07:46je comprends la TVA sociale,
07:47parce qu'il y a une vraie logique à se poser la question
07:50de notre modèle de protection sociale,
07:51parce qu'on voit bien qu'à trop le mettre sur le travail,
07:53ça tue le dynamisme de l'économie française
07:55et ça fait que le travail ne paie pas.
07:57Mais pour aller dans votre sens,
07:58ce que je ne comprends pas dans le discours de François Bayrou,
08:00c'est qu'il ne demande des efforts qu'aux Français,
08:02en donnant l'impression que l'État et les collectivités territoriales
08:05sont absolument incapables de s'y astreindre,
08:08elles, pour leur part.
08:09Anne-Charlene Bézilin ?
08:10Moi, il me semble qu'en fait,
08:11on a toujours cherché les économies au mauvais endroit.
08:13Désolée, mais cette politique de la tronçonneuse,
08:16qui est très chère à Sergio Arnaud,
08:18du rabot en France,
08:19mais de la tronçonneuse outre-Manche.
08:21Pas du tout outre-Manche,
08:22d'ailleurs je me confond dans ma géographie,
08:24mais je veux dire en Argentine et aux États-Unis.
08:27Cette idée de la tronçonneuse, à mon avis,
08:29ou du rabot, elle est ridicule.
08:31À partir du moment où vous ne faites pas de scalpel,
08:33précisément,
08:34vous tapez dans tout ce qui n'est pas intelligent.
08:37La question de savoir pourquoi on a trop de fonctionnaires
08:39et où les fonctionnaires sont en trop,
08:41on ne se l'est jamais posée.
08:42À chaque fois, c'est sur les fonctionnaires que ça tombe,
08:44alors que ce n'est pas là que la dépense publique
08:46et que la dépense sociale sont en trop.
08:48Je veux dire, il y a évidemment des questions
08:50de niche fiscale, de rationalisation,
08:52de la manière dont on va dépenser dans les territoires,
08:55mais encore une fois,
08:56pas forcément des doublons d'échelon.
08:58C'est toujours les mêmes questions.
08:59En fait, on a fait des réductions des politiques de l'État
09:02depuis 1995,
09:03toujours sur les trois mêmes points,
09:05fonctionnaires, enseignement et services publics en général,
09:08et gestion des finances.
09:10Et en réalité, je pense qu'on peut faire des économies ailleurs.
09:13Que nous dit l'économiste, Sophia Le Cifre ?
09:15Oui, je pense que là, c'est vrai qu'on a un débat qui est très politique,
09:18et quand on regarde un peu plus les chiffres,
09:19je pense qu'il faut faire attention.
09:20Pourquoi aujourd'hui, on est dans cette situation ?
09:22Parce qu'on a un vieillissement de la population.
09:25Et donc, ce qui est une bonne nouvelle,
09:27ça veut dire qu'on vit plus longtemps en bonne santé.
09:29On pourrait vivre plus longtemps et avoir beaucoup d'enfants.
09:32Vieillissement, c'est le fait qu'il n'y ait pas d'enfants.
09:34Dès que votre croissance augmente
09:35et que vous êtes un pays très industrialisé,
09:37regardez encore une fois en comparaison internationale,
09:39votre taux de natalité s'effondre.
09:41C'est encore pire en Allemagne, en Italie.
09:42Mais ce n'est pas une bonne nouvelle.
09:46Donc, quand on regarde ça,
09:47et quand on regarde aussi au niveau international,
09:49ce n'est pas que la France fait des efforts ou pas,
09:52la France a mal fait, les Français ont mal fait, etc.
09:55C'est juste que comme vous avez plus de personnes âgées
09:57qui sont en bonne santé et qui ont des soins plus coûteux,
10:01ça coûte plus au niveau des retraites et au niveau de la sécurité sociale.
10:04Donc, c'est juste un problème démographique.
10:06On a des projections à moyen long terme,
10:08et on sait, on peut le quantifier pour savoir
10:10de combien seront les déficits.
10:12Et de l'autre côté, en effet,
10:13vous avez un taux de croissance qui est faible,
10:15voire très faible, ce qui n'était pas le cas
10:16quand ce système a été mis en place.
10:18Vous aviez les 30 Glorious,
10:19vous aviez un très très faux taux de croissance.
10:21Et comme vous aviez un taux de croissance
10:23qui était basé sur la consommation,
10:24comme encore aujourd'hui,
10:25et bien forcément, vous aviez énormément de recettes.
10:27Donc, c'est ça le problème.
10:28C'est vraiment un problème, certes,
10:30conjoncturel et structurel,
10:31mais ce n'est pas la faute des Français, etc.
10:33Les déficits français dépassent de très loin
10:35les déficits des autres pays de l'OCDE.
10:36Si je peux finir,
10:37quand vous regardez la comparaison
10:38par rapport au taux de fonctionnaires, par exemple,
10:43parce qu'il faut regarder toujours
10:44par rapport au niveau des services publics...
10:45Les fonctionnaires d'État,
10:46les fonctionnaires territoriaux aussi.
10:47Non, les fonctionnaires d'État,
10:48c'est là où il y a les coupes les plus importantes.
10:50Les fonctionnaires d'État, c'est géré.
10:51Vous avez plus de compétences,
10:52donc il faut comparer par rapport à ce que c'est.
10:54Je vous invite à regarder les données de l'OCDE.
10:55Et donc là, vous voyez
10:56que vous n'êtes pas dans une explosion.
10:58Donc, le problème de fond, c'est quoi ?
10:59C'est de se dire,
11:00et regardez aux États-Unis
11:01ce qui se passe avec toutes les assurances santé
11:03qui ne remboursent pas, etc.,
11:04quel modèle on veut
11:05et surtout comment on le finance.
11:06Mais le grand problème,
11:07c'est vraiment le vieillissement de la population.
11:09C'est ça, le vrai sujet.
11:10Et comment, justement, on l'appréhende ?
11:12Et à mon sens,
11:13la situation et la réponse économique,
11:14si je peux finir,
11:15vraiment, qui permettra de financer ça,
11:17ce n'est pas de faire tout ça
11:18qui est, à mon sens, micro.
11:19C'est d'augmenter le taux d'emploi.
11:21Comme vous travaillez
11:22et vous vivez plus longtemps en bonne santé,
11:23ce qui est une super nouvelle,
11:24il va falloir travailler plus longtemps,
11:26d'une manière différente, adaptée.
11:27Mais plus longtemps.
11:28Plus de taux d'emploi,
11:29c'est plus de cotisation
11:30et donc plus de croissance.
11:31Eh bien, très bien,
11:32on marque une nouvelle peau.
11:33Je crois que vous déroulez un bon débat.
11:35A tout de suite.
11:36RTL.
11:37On refait le monde.
11:39Avec Yves Calvi.
11:40RTL.
11:41S'informer ensemble.
11:44Il est 19h31.
11:46RTL soir.
11:47On refait le monde.
11:48Avec Yves Calvi.
11:49Le rappel des titres de l'actualité
11:50vous est proposé par Charles Ducrox.
11:53Emmanuel Macron salue une étape importante
11:55ce soir après une large adoption
11:57à l'Assemblée nationale du projet de loi Fin de vie.
11:59Divisé en deux textes,
12:00l'un visant à créer
12:01un droit à l'aide à mourir
12:03et l'autre adopté à l'unanimité
12:04relatif au renforcement des soins palliatifs.
12:07Le projet de loi prend désormais
12:08la direction du Sénat
12:09pour un examen prévu à l'automne.
12:11Ce nouveau coup de colère
12:12de Donald Trump
12:13contre Vladimir Poutine.
12:15Il joue avec le feu,
12:16déclare le président américain
12:17sur son réseau Truce Social.
12:19Après avoir qualifié hier
12:20le président russe
12:21de complètement fou,
12:22Donald Trump envisage,
12:23selon le Wall Street Journal,
12:25des sanctions contre la Russie
12:26qui pourraient être annoncées
12:27cette semaine.
12:28Et puis direction la Porte d'Auteuil.
12:30La suite du premier tour
12:31à Roland-Garros.
12:32Isabelle Langeais
12:33avec deux Français
12:34pour assurer le spectacle.
12:37Si j'ouvre mon micro,
12:38ça ira mieux.
12:39Sur le court,
12:40Simone Mathieu,
12:41Corentin Moutet,
12:42Clément Tabur,
12:431h52 de jeu.
12:44La première manche pour Moutet.
12:466 jeux à 3.
12:476 partout.
12:48Tie-break dans le deuxième set.
12:491 partout.
12:50Et le vainqueur
12:51retrouvera Novak Djokovic
12:53au deuxième cours.
12:54Mais c'est surtout
12:55sur le court numéro 14
12:56qu'on a une jeune Française
12:57de 22 ans.
12:58361ème manche
12:59et 361ème mondiale
13:00qui est en train
13:01de faire sensation
13:02face à la Belge-Berthens.
13:03Tête de série numéro 24.
13:041 set partout
13:05et 4 rejeux à 1
13:06pour Loïs Boisson.
13:07Je vous rappelle
13:08que le match du soir
13:09opposera celui
13:10qui est en train
13:11de s'échauffer d'ailleurs.
13:12Sur le central,
13:13un certain Gaël Monfils
13:14y sera opposé
13:15au Bolivien Delia.
13:16Merci Isabelle.
13:17On vous retrouve
13:18dans une demi-heure.
13:19On va retrouver
13:20aussi Faustine Bollard
13:21pour son émission héros
13:22aux alentours de 20h.
13:23Oui, avec ce soir
13:24l'histoire d'un explorateur
13:25pas comme les autres.
13:26Avec son frère
13:27et son ami
13:28avec son frère
13:29et son chien Baptiste
13:30arpentent l'Europe
13:31à la recherche
13:32des trésors immergés
13:33dans les cours d'eau,
13:34les rivières et les lacs.
13:35Moto, coffre-fort
13:36ou bijoux,
13:37ils pêchent parfois
13:38des choses très surprenantes
13:39à tel point
13:40que leurs aventures
13:41rassemblent des centaines
13:42de milliers de passionnés
13:43sur les réseaux sociaux.
13:44Rendez-vous à 20h
13:45dans Héros.
13:46On vous retrouve
13:47à 20h
13:48pour d'autres informations.
13:49Charles Ducour,
13:50à tout à l'heure.
13:51Yves Calvi jusqu'à 20h
13:52On refait le monde
13:53sur RTL.
13:54Avec Anne-Charlene Bézina,
13:55constitutionnaliste
13:56que l'on retrouve
13:57tous les lundis
13:58dans la matinale d'RTL.
13:59Anne-Sophie Alsif,
14:00chef économiste
14:01chez BDO France,
14:02professeure d'économie
14:03à la Sorbonne.
14:04Pablo Piovivien,
14:05rédacteur en chef
14:06de la revue Regards
14:07et Jean-Sébastien Ferjou,
14:08directeur du Média Atlantico.
14:09Venons-en au fond,
14:10cet effort pour tous,
14:11est-ce que vous avez compris
14:12la forme qu'il pourrait prendre ?
14:13Anne-Sophie Alsif,
14:14pardonnez-moi.
14:15Alors, j'en ai parlé
14:16un petit peu précédemment,
14:17mais je ne pense pas
14:18qu'on va retenir
14:19dans une réforme des retraites,
14:20mais je pense qu'il y aura,
14:21en tout cas,
14:22peut-être pas sur les deux
14:23prochaines années,
14:24vu que la situation...
14:25Vous avez été très claire
14:26tout à l'heure,
14:27vous nous avez dit,
14:28il faudra travailler plus.
14:29Exactement.
14:30Et donc ça, ça...
14:31Retenir la boutique.
14:32Voilà, donc il va peut-être
14:33y avoir, peut-être pas
14:34une nouvelle réforme des retraites,
14:35mais peut-être augmenter
14:36les accords de pouvoir
14:37cumuler un emploi
14:38et donc de rester en emploi
14:39avec liquider une partie
14:40de ses droits à la retraite.
14:41Dans les pays nordiques,
14:42qu'est-ce qui se passe ?
14:43Les gens ne sont pas...
14:44Ils travaillent du jour au lendemain,
14:45ils ne travaillent pas.
14:46Quand vous avez 72-75 ans,
14:47vous ne faites pas les 35 heures,
14:53alors que c'est beaucoup plus
14:54développé dans les pays nordiques,
14:55et ça leur permet
14:56d'avoir un taux d'emploi,
14:57notamment chez les 55-62 ans,
14:58qui est quasiment 10 points
14:59supérieur à ce qu'on a en France.
15:00Si on avait le même niveau,
15:01on aurait plus,
15:02en tout cas,
15:03beaucoup moins
15:04les débats qu'on a actuellement.
15:05On est bien d'accord
15:06que le terme même d'effort
15:07signifie forcément
15:08une contribution supplémentaire,
15:09pas simplement
15:10un report d'une taxe
15:11sur une autre,
15:12on est d'accord.
15:13Non, ça veut dire un effort.
15:14Après, l'idée aussi
15:15du gouvernement,
15:16c'est peut-être tabler
15:17sur plus de croissance économique.
15:18Et il faut le rappeler,
15:19si on avait 1,5% de croissance
15:20cette année au lieu de 0,5%,
15:21là aussi,
15:22on n'aurait pas les déficits,
15:23on n'aurait pas
15:24ce type de débat.
15:25Donc, il faut vraiment
15:26cumuler beaucoup plus de choses,
15:27en effet,
15:28essayer de rester en emploi,
15:29avoir plus de croissance économique,
15:30et avoir une politique
15:31de désendettement
15:32sur le long terme.
15:33Là, ce qui est mauvais,
15:34c'est qu'on parle
15:35de 40 milliards
15:36en 2-3 ans
15:37avec des baisses
15:38de dépenses
15:39qui sont colossales
15:40et qui seront récessives.
15:41Ce qu'il faut,
15:42et c'est même
15:43ce que demande
15:44la Commission européenne,
15:45c'est baisser les dépenses,
15:46augmenter les recettes,
15:47avoir des finances publiques
15:48solides,
15:49qui reviennent à 3%,
15:50mais ça peut être sur 10 ans.
15:51Le principal,
15:52c'est de revenir à l'équilibre
15:53et d'avoir un plan
15:54sur le long terme.
15:55Et là, on voit
15:56qu'on est sur des plans
15:57très importants d'économie.
15:58En très peu d'années,
15:59ça ne fonctionnera pas.
16:00Donc, le Premier ministre
16:01sait très bien
16:02qu'il ne va pas faire
16:03cette réforme
16:04telle qu'il l'a décrite
16:05pour l'instant
16:06par Boupillot-Vivien.
16:07Il le sait d'autant plus
16:08qu'il est ultra-faible
16:09politiquement.
16:10Enfin, je veux dire,
16:11je me demande même
16:12comment il peut imaginer
16:13que son plan puisse être adopté,
16:14comme il l'a dit,
16:15durant l'été.
16:16Je rappelle que
16:17dans cette même composition,
16:18l'Assemblée nationale,
16:19lors du budget dernier,
16:20avait fait une proposition
16:21avec notamment
16:22des recettes supplémentaires
16:23à hauteur de 60 milliards.
16:24Et que, par la magie
16:25des règles
16:26de l'Assemblée nationale
16:27et du fameux 49-3,
16:28il n'avait pas pu
16:29faire voter ce budget
16:30qui, encore une fois,
16:31faisait des propositions
16:32avec 60 milliards.
16:33C'est-à-dire
16:34qu'il n'avait pas pu
16:35faire voter
16:36ce budget
16:37qui, encore une fois,
16:38faisait des propositions
16:39avec 60 milliards.
16:40C'est-à-dire
16:41qu'il n'avait pas pu
16:42faire voter
16:43ce budget
16:44qui, encore une fois,
16:45faisait des propositions
16:46avec 60 milliards
16:47de recettes en plus.
16:48Je ne vois pas très bien
16:49pourquoi cette même
16:50Assemblée nationale
16:51qui, il y a quelques mois,
16:52avait voté
16:5360 milliards de recettes
16:54en plus,
16:55pour le dire
16:56très simplement
16:57et un peu vulgairement,
16:58en allant taper
16:59les plus riches
17:00et les grandes entreprises
17:01qui font énormément
17:02de bénéfices,
17:03pourquoi cette même
17:04Assemblée nationale,
17:05demain,
17:06irait voter
17:07le plan récessif
17:08comme ça a très bien
17:09été dit précédemment
17:10et qui fait faire
17:11un effort
17:12à tous les Français,
17:13c'est-à-dire, sous-entendu,
17:14aussi les Français
17:15les plus pauvres,
17:16c'est-à-dire ceux
17:17qui sont au RSA.
17:18Si vous avez une augmentation
17:19de la TVA sociale,
17:20vous êtes au RSA,
17:21vous allez la payer.
17:22Si vous êtes au SMIC,
17:23l'augmentation de la TVA,
17:24ça va impacter
17:25très fortement
17:26votre porte-monnaie
17:27et donc plus largement
17:28la consommation populaire.
17:29Il peut y avoir
17:30des participations symboliques
17:31qui, je veux dire,
17:32vraiment
17:33de petite forme,
17:34j'allais vous dire,
17:35mais qui montrent
17:36qu'on participe tous
17:37au même moment,
17:38au même projet.
17:39Il faut imaginer
17:40qu'en France,
17:41vous avez plusieurs millions
17:42de Français
17:43qui sont au centime prêt.
17:44Alors, ce que vous dites,
17:45c'est assez dégueulasse.
17:46Je suis vraiment désolé.
17:47Même une participation
17:48symbolique,
17:49lorsque vous êtes
17:50au centime prêt
17:51pour terminer votre mois,
17:52pour nourrir vos enfants,
17:53si on vous dit
17:54« Allez-y symboliquement,
17:55mettez 20 balles en plus »,
17:56ben non.
17:57En fait,
17:58ce n'est pas symbolique
17:59pour certaines personnes,
18:00c'est un repas
18:01en plus ou en moins.
18:02Mais c'est une substitution,
18:03on peut vous comprendre
18:04que c'est un repas
18:05en plus ou en moins.
18:06Mais c'est une substitution,
18:07on peut vous comprendre
18:08là-dessus, évidemment.
18:09Je pense que personne
18:10ne veut faire rendre
18:11encore plus difficile
18:12la vie des gens
18:13qui sont déjà
18:14dans des situations
18:15de précarité.
18:16L'idée de la TVA sociale,
18:17c'est de dire
18:18qu'on baisse les cotisations
18:19sur les salaires.
18:20On peut les appeler salariales
18:21ou patronales,
18:22ça ne change rien.
18:23C'est juste un différentiel
18:24entre le coût total
18:25pour l'entreprise
18:26et le net
18:27que perçoivent les salariés.
18:28Et si vous baissez
18:29les cotisations travail,
18:30justement,
18:31vous pouvez récupérer
18:32une part de pouvoir d'achat
18:33par ce biais-là.
18:34Après,
18:35c'est un calcul très théorique
18:36parce que moi,
18:37je suis d'accord
18:38avec ce que vous disiez.
18:39Effectivement,
18:40il y a un problème
18:41de volume de travail.
18:42Ce n'est pas forcément
18:43de travail conçu
18:44en termes d'âge de la retraite,
18:45c'est de travail,
18:46y compris parce qu'il n'y a pas
18:47assez de gens
18:48qui travaillent en France
18:49si vous regardez
18:50toute une population
18:51en âge de travailler.
18:52Mais ça,
18:53ça renvoie à des considérations
18:54qui ne sont pas
18:55que économiques.
18:56C'est-à-dire,
18:57ça renvoie à l'organisation
18:58du travail,
18:59ça renvoie à la réflexion
19:00qu'on va pouvoir avoir
19:01sur l'intelligence artificielle
19:02parce que moi,
19:03ça me paraît assez cohérent
19:04de penser à un financement
19:05artificiel.
19:06Ça renvoie à des considérations
19:07d'intégration.
19:08Quelle est la place
19:09des seniors dans notre société ?
19:10Ça renvoie à toute une réflexion
19:11de cet ordre-là.
19:12Quant au fait de vouloir
19:13augmenter les impôts,
19:14on est déjà pour le coup
19:15de tous les pays de l'OCDE,
19:16celui où la pression fiscale
19:17est la plus forte.
19:18N'augmentons pas les impôts.
19:19Pourquoi est-ce que déjà,
19:20on ne lit pas les rapports
19:21de la Cour des comptes ?
19:22Celui de vendredi dernier encore
19:23nous montrait que rien que
19:24sur la branche vieillesse,
19:25il y avait 6,4 milliards
19:26de prestations sociales
19:27indues versées chaque année,
19:28c'est-à-dire de prestations
19:29qui n'étaient méritées
19:30par personne,
19:31plus 4,5 milliards
19:32de fraudes.
19:33Anne-Charlene Bézina
19:34voulait prendre la parole,
19:35je lui annonce que c'est
19:36dans un petit instant.
19:37Avec plaisir.
19:48Chose promise, chose due.
19:49Anne-Charlene Bézina,
19:50je devais vous donner la parole.
19:51Oui.
19:52Quand on nous parle,
19:53deux choses.
19:54La première, c'est que
19:55en réalité, pour moi,
19:56on n'a rien appris
19:57dans ce qu'a dit
19:58le Premier ministre ce matin.
19:59Parce que quand on en parle
20:00d'efforts,
20:01baisser la dépense publique
20:02ou augmenter les impôts,
20:03ce sont des efforts.
20:04Alors certes, on nous a dit
20:05qu'on n'augmentera pas les impôts,
20:06mais baisser la dépense publique,
20:07supprimer des niches,
20:08c'est un effort
20:09pour les Français.
20:10Donc de toute façon,
20:11il était assez improbable
20:12qu'on nous annonce
20:13que ce serait
20:14un budget de croissance,
20:15là où en réalité,
20:16les chiffres de la croissance
20:17ne sont pas là.
20:18Donc ça me semble
20:19en réalité être,
20:20et c'est mon deuxième point,
20:21plutôt une forme de partage
20:22de la responsabilité.
20:23C'est un Premier ministre
20:24qui, vous l'avez dit,
20:29autant offrir sa tête,
20:30en quelque sorte.
20:31C'est-à-dire que c'est le moment
20:32pour être impopulaire
20:33et pour jouer quelque chose.
20:34Donc se sachant menacé,
20:36j'imagine que l'idée
20:37de proposer un budget
20:38qui, de toute façon,
20:39ne plaira à personne
20:40est un peu la seule voie
20:42qui lui reste.
20:43Puisque que le budget plaise
20:44ou que le budget ne plaise pas,
20:45il y aura toujours
20:46une motivation politique
20:47pour renverser ce gouvernement,
20:48il y a quelque chose d'utile
20:50à être à contre-temps,
20:52j'ai l'impression.
20:53Et je me demande
20:54si même l'idée référendaire
20:56et pas cette idée
20:57de partager les réformes
20:59les plus impopulaires.
21:00Je vous propose
21:01d'écouter Fabienne,
21:02c'est une auditrice
21:03qui nous a appelé ce matin
21:04au standard des auditeurs
21:05ont la parole.
21:06Moi, je ne sais pas
21:07comment je vais faire
21:08pour le faire l'effort.
21:09Je ne pars pas en vacances,
21:10je ne fais plus rien.
21:11En 50 ans, là,
21:12je ne fais plus rien.
21:13Je ne fais que travailler.
21:14Pour la première fois cette année,
21:15j'ai demandé de l'argent
21:16à ma fille pour réussir
21:17à payer mes factures
21:18de gaz et d'électricité
21:19pour les 4 mois d'hiver.
21:21C'est la hausse
21:22du prix de l'énergie
21:23qui vous a fait plonger,
21:24si je puis me permettre
21:25cette expression ?
21:27Ça a augmenté.
21:28Assurance voiture,
21:29nourriture,
21:30je ne peux même pas vous dire.
21:32L'effort,
21:33je ne sais vraiment pas
21:34comment je peux le faire,
21:35nous dit cette auditrice,
21:36Anne-Sophie Alsif.
21:37Le problème,
21:38ce qu'on a pu voir,
21:39en tout cas,
21:40on le voit bien
21:41dans les chiffres
21:42depuis le Covid,
21:43c'est que vous avez
21:44une augmentation
21:45des inégalités.
21:46Globalement,
21:47certes,
21:48il y aura des efforts
21:49à faire,
21:50mais on n'a jamais eu
21:51autant d'épargne.
21:52On a 3600 milliards
21:53d'épargne,
21:54800 milliards
21:55sur les comptes courants.
21:56C'est plus par rapport
21:57à avant le Covid.
21:58L'État s'est endetté
21:59sur les marchés financiers,
22:00a donné pour justement
22:01faire face au Covid
22:02et la majorité de cet argent
22:03est restée sur les comptes.
22:04Et cette épargne,
22:05qu'est-ce qu'elle finance ?
22:06Ou des bons du trésor
22:07ou de l'immobilier.
22:08Très peu de choses
22:09qui sont productives.
22:10Et cette épargne-là,
22:11en effet,
22:12elle est détenue
22:13par la classe moyenne
22:14et une grande partie
22:15des Français
22:16qui ont été très protégés
22:17par ce qu'a fait l'État,
22:18le quoi qu'il en coûte
22:19à notre titre,
22:20vu l'état de notre finance publique
22:21et a permis à la France
22:23Et vous avez une autre partie
22:24dont je pense que fait partie
22:25cette dame,
22:26surtout les jeunes,
22:27les moins de 25 ans,
22:28les travailleurs précaires,
22:29etc.,
22:30qui comme ils n'étaient pas
22:31dans le système classique,
22:32ont eu beaucoup moins d'aide.
22:33Et eux, ils se sont beaucoup paupérisés.
22:34Mais une grande majorité,
22:35c'est pas du tout paupérisé.
22:36Vous demandez à beaucoup de gens
22:37sur l'épargne,
22:38puisqu'on a quand même 18%,
22:39on est à 4%
22:40par rapport aux États-Unis,
22:41on a un des taux d'épargne
22:42les plus élevés au monde,
22:43vous avez énormément d'argent.
22:44Donc c'est pour ça
22:45que quand on parle d'effort
22:46en termes de volume,
22:48il faut faire attention.
22:49Bien sûr qu'il faut protéger,
22:50quand on parle de TVA social,
22:51certains produits
22:52seraient tout à fait exemptés
22:53et même pourraient être baissés
22:54sur les produits
22:55de première nécessité.
22:56Par contre,
22:57dans l'immobilier,
22:58dans plein de secteurs
22:59qui ont été très aidés
23:00et c'était à juste titre,
23:01où il y a eu des milliards
23:02et des milliards,
23:03où l'État a fait tous ses efforts,
23:04où vous avez donc
23:05trois points d'épargne
23:06de plus qu'avant,
23:07eh bien c'est normal.
23:08Quand c'est fini,
23:09quand les taux
23:10des prix de l'énergie
23:11se sont effondrés,
23:12aujourd'hui on a
23:131,3% d'inflation
23:14et on a plus de 2%
23:15d'augmentation des salaires.
23:16Donc on augmente
23:17notre pouvoir d'achat
23:18cette année et l'année prochaine
23:19et la dernière,
23:20cette année.
23:21Donc on est dans une situation
23:22qui s'améliore.
23:23Alors ce n'est pas le cas
23:24de tout le monde
23:25mais majoritairement,
23:26vous avez une situation
23:27qui s'améliore
23:28et le problème,
23:29c'est que la question
23:30que se pose le gouvernement,
23:31c'est comment on peut utiliser
23:32cet épargne,
23:33cet argent,
23:34pour qu'il soit productif
23:35et qu'il crée de la richesse.
23:36Et c'est ça le sujet.
23:37Une richesse
23:38qui est mal distribuée
23:39et qui est mal utilisée
23:40pour pouvoir créer de la richesse
23:41et aider tout le monde.
23:42Jean-Sébastien Ferjou.
23:43Je partage absolument
23:44ce qui a été dit
23:45et ça cache un autre problème.
23:46C'est à peu près
23:47la même raison
23:48qui fait qu'on peut continuer
23:49et que l'État français,
23:50en tout cas,
23:51continue à s'endetter
23:52sur des taux relativement limités.
23:53C'est que les gens
23:54qui ont de l'épargne,
23:55que ce soit hauteur d'individu
23:56ou que vous soyez
23:57un fonds de placement
23:58avec des centaines
23:59de millions d'euros à placer,
24:00ils sont confrontés
24:01à la même difficulté.
24:02Où investir ?
24:03Que faire de cet argent-là ?
24:04C'est-à-dire que vous avez
24:05des gens qui se disent
24:06je préfère encore
24:07le maintenir sur mon livret A
24:09ou acheter
24:10des bons du trésor.
24:11Peut-être même qu'un jour
24:12on ne me remboursera pas
24:13à 100%,
24:14mais j'aurais mis 100 millions,
24:15j'en aurais pu 95 millions
24:16parce que la France
24:17ne pourrait plus faire face
24:18à ces dettes,
24:19mais j'aurais quand même
24:2095 millions à l'arrivée
24:21ou 950.
24:22Alors que si j'investis
24:23dans la vraie vie,
24:24si je veux investir
24:25dans une usine,
24:26alors là déjà,
24:27j'ai toutes les associations
24:28environnementales
24:29qui vont tomber dessus,
24:30on va me faire des problèmes.
24:31La problématique,
24:32c'est celle-là,
24:33c'est-à-dire c'est le manque
24:34de perspectives de croissance
24:35en France et en Europe
24:36plus largement.
24:37Et ça a à voir
24:38avec le rapport
24:39que nous avons au risque.
24:40Quand vous voyez
24:41la fameuse taxe Zucman,
24:42Gabrielle Zucman
24:43qui a été votée
24:44par l'Assemblée nationale
24:45pour surtaxer encore
24:46les dividendes.
24:47Mais plus nous sommes
24:48dans un environnement incertain
24:49et nous le sommes
24:50à cause de l'incertitude géopolitique
24:51comme à cause
24:52du très rapide
24:53progrès technologique,
24:54plus ça va
24:55et plus vous avez de chances
24:56de vous planter
24:57quand vous investissez.
24:58Mais donc,
24:59si vous dites aux gens
25:00qui prennent un risque,
25:01qui veulent investir leur argent,
25:02si tu as 9 chances sur 10
25:03de te planter,
25:04si tu gagnes,
25:05je te prends tout.
25:06Si tu gagnes,
25:07tu le mets sur des choses
25:08qui ne sont pas risquées
25:09comme les bons du trésor
25:10ou sur l'immobilier.
25:11Et donc,
25:12le problème de l'économie française,
25:13regardant la réalité en France,
25:14c'est cette réalité administrative,
25:15cette réalité presque sociale
25:16qui fait que,
25:17en gros,
25:18si vous êtes entrepreneur
25:19en Europe,
25:20c'est un cauchemar.
25:21Déjà,
25:22le prix de l'échec
25:23est très élevé en Europe.
25:24Vous investissez dans une start-up
25:25aux Etats-Unis,
25:26vous vous plantez,
25:27ça ne vous coûte pas très cher,
25:28vous pouvez très vite
25:29passer à autre chose.
25:30Et les salariés dans les start-ups,
25:31en général d'ailleurs,
25:32ils sont assez mobiles,
25:34vous êtes obligé de la continuer
25:35très longtemps
25:36avant de pouvoir passer à autre chose.
25:37Nous sommes dans une très mauvaise allocation
25:38de nos ressources.
25:39Première réaction courte
25:40de Pablo Piovivien
25:41à qui je leur donnerai la parole ensuite.
25:42Les Français sont très attachés aussi,
25:45n'en déplaise,
25:46à Jean-Sébastien,
25:47à leur modèle social,
25:48à leur protection sociale,
25:49à leurs fonctionnaires.
25:51Donc ça,
25:52ça nécessite de socialiser
25:54une partie de nos dépenses
25:56et ça me paraît tout à fait logique.
25:57La deuxième chose qui est très importante,
25:59c'est que l'économie,
26:00c'est aussi des agents,
26:01c'est aussi faire de la politique,
26:02c'est aussi faire de la politique.
26:03Et aujourd'hui,
26:04lorsque vous avez des gens,
26:05je suis désolé,
26:06qui se goinfrent,
26:07alors qu'on demande à d'autres
26:08de se serrer la ceinture,
26:09parce que c'est ça qu'on voit,
26:10c'est ça qu'on voit à la télé,
26:11c'est ça qu'on voit sur les réseaux sociaux,
26:12c'est ça qu'on voit absolument partout
26:14dans les magazines, etc.
26:15On a des gens qui vivent très richement
26:18et d'autres qui vivent très chichement.
26:20Et cette opposition entre les deux
26:22ne peut pas continuer.
26:23Elle est insupportable
26:24pour une grande partie de la population
26:25et je comprends tout ce que vous avez raconté,
26:28sauf qu'au bout d'un moment,
26:30même si vous en avez un
26:31qui se goinfre sur le dos
26:33de millions d'autres,
26:34on va dire que ce n'est pas possible
26:35et les gens vont péter un câble.
26:36A tout de suite pour la suite de ce débat.
26:50Alors, je dois me tourner à nouveau vers vous,
26:52Anne-Sophie Elsy,
26:53parce que les partenaires sociaux
26:54sont invités, une fois de plus,
26:55à se mettre autour de la table.
26:56Le patronat la réclame depuis longtemps,
26:58tandis que la CGT évoque, je cite,
26:59une vieille arnaque.
27:00Les débats risquent d'être rouleux.
27:02Revenons sur cette phrase de François Bayrou
27:04que nous avons écoutée au début de l'émission.
27:06Au début du mois de juillet,
27:07je proposerai aux Français
27:08un retour à l'équilibre des finances publiques
27:10sur trois ou quatre années.
27:11C'est concevable ou pas ?
27:14Encore une fois, je pense que c'est peu concevable
27:16parce qu'il faudrait un plan
27:17qui soit beaucoup plus étalé.
27:18Mais sa problématique,
27:19on en a parlé de la TVA sociale,
27:20c'est de se dire,
27:21comme tout notre modèle
27:22est basé sur la consommation des ménages,
27:24qu'on a énormément d'épargnes,
27:26on l'a dit, des milliards et des milliards,
27:27qu'on laisse sur les livrets,
27:28l'idée, c'est de dire,
27:29on a cet argent, on en a dit 18%,
27:31si les gens consommaient deux, trois points de plus,
27:33aux Etats-Unis,
27:34tout votre revenu est consommé.
27:35C'est pour ça qu'ils ont une croissance qui est folle
27:37parce que tout est consommé, ils vivent à crédit.
27:39L'idée, c'est de se dire,
27:41comment on peut essayer de stimuler
27:43cette consommation pour avoir plus de croissance
27:46vu qu'on a deux, trois points.
27:47On sait sortir un peu d'argent de notre livret A.
27:48Vu qu'on a en plus ce stock
27:49à cause du coût qu'il en coûte.
27:51Comme il n'y a pas de confiance,
27:52on ne le fait pas.
27:53C'est ça qu'on va essayer de faire le Bayrou.
27:55C'est le bon moment pour le faire la TVA sociale
27:57parce que pour une fois,
27:58comme il n'y a jamais eu autant d'épargne,
28:00on essaie de préserver les produits de première nécessité
28:03pour qu'il n'y ait pas ces inégalités,
28:05notamment alimentaires.
28:06Mais par contre,
28:07pour le reste,
28:08vous allez acheter votre machine, etc.
28:09Là, vu que vous avez un stock d'épargne énorme,
28:12vous allez payer peut-être un peu plus.
28:13C'est un peu restituer les fameux deux, trois points
28:16que l'État a mis au quoi qu'il en coûte
28:18et vous a donné pour vous aider.
28:20C'est ça aussi l'idée,
28:21c'est de dire qu'il faut récupérer nos petits.
28:23On a eu une crise, on vous a aidé,
28:25maintenant ça va mieux, il faut rendre.
28:27Anne-Charline Bézina.
28:28Moi, je vois quelque chose,
28:29mais peut-être que c'est mon tropisme,
28:30d'un peu plus politique.
28:31C'est-à-dire qu'au fond,
28:32ça reste le Premier ministre d'Emmanuel Macron.
28:34On sait très bien qu'il n'a pas vraiment le droit
28:36de toucher à l'imposition.
28:38Et donc, à mon sens,
28:39le mantra du moment,
28:41notamment chez les LR qui ont le vent en poupe,
28:44c'est la baisse de la dépense publique.
28:46Je crains et je suis sûre que ce sera aussi improductif
28:48que ce que vous nous annoncez,
28:49mais qu'on soit sur une énième politique du rabot
28:51et que ce qu'on nous appelle les efforts
28:53sur lesquels on va nous conscientiser
28:55soit finalement cette idée qu'on fasse des coupes budgétaires
28:57et que le budget soit courageux à ce titre-là.
29:00Je rajouterai d'ailleurs qu'il y a, à mon avis,
29:02beaucoup d'effets d'annonce quand même
29:03dans ce qu'a dit le Premier ministre,
29:04étant donné que le mois de juin,
29:05c'est déjà le mois des débats d'orientation budgétaire
29:08au niveau local,
29:09c'est déjà le mois où on reçoit les rapports
29:10de la Cour des Comptes.
29:11Et il a dit qu'un budget se prépare en septembre.
29:13Non, monsieur Macron,
29:14un budget se prépare en janvier de l'année.
29:16Donc en réalité, le budget, il est déjà ficelé
29:18et on a déjà les arbitrages.
29:20Et un dernier point.
29:22Amélie de Montchalin avait déjà dit
29:23qu'on fera des efforts sur ce qu'on appelle
29:25la dépense fiscale.
29:26Qu'est-ce que c'est la dépense fiscale ?
29:27C'est les niches,
29:28c'est-à-dire les aides qu'on consente
29:29aux ménages, aux entreprises.
29:30Alors, c'est vrai qu'on est sur un système
29:32un peu fou en France
29:33dans le sens où on préfère avoir des taux
29:34un peu bas, un peu haut, au contraire,
29:36mais offrir beaucoup.
29:37Donc peut-être qu'il faudrait revenir
29:39sur cette logique-là.
29:40Et moi, je crains que ce soit ça
29:41qu'on nous annonce,
29:42c'est-à-dire les efforts seront
29:44une baisse de la dépense publique.
29:46C'est toujours comme ça qu'en France
29:47on a fonctionné.
29:48Ce n'est pas forcément le modèle
29:49le plus intelligent,
29:50mais c'est à mon avis le modèle
29:51le plus politique.
29:52Jean-Sébastien Ferjou.
29:53Très vite, en plusieurs points.
29:55Sur le premier point,
29:56je pense que François Bayrou
29:57prend les Français à témoin
29:58et qu'il a raison de le faire
29:59parce que non, on dit qu'on baisse
30:00les dépenses publiques,
30:01mais la réalité, c'est que non,
30:02nous ne les avons jamais baissées.
30:03D'ailleurs, on n'a jamais eu
30:04un budget à l'équilibre depuis 1974.
30:06Deuxième point pour aller dans votre sens.
30:08Effectivement, ça a un impact récessif
30:10quand vous avez une politique
30:11de réduction massive.
30:12Ça crée d'abord,
30:13c'est la fameuse courbangie.
30:14Donc ça ne peut pas marcher
30:15si ça n'est pas fait en accord
30:17avec une politique accommodante
30:19de la Banque Centrale Européenne.
30:21Je sais que c'est un peu technique,
30:22mais malheureusement,
30:23on a renoncé à notre souveraineté
30:24et malheureusement,
30:25ça n'a pas de sens de prétendre
30:26gérer du budgétaire séparément
30:27de la politique monétaire,
30:28mais c'est une espèce
30:29d'impasse intellectuelle et politique
30:31dans laquelle on se trouve
30:32depuis une vingtaine d'années.
30:33Dernier point,
30:34je pense qu'il y a des solutions.
30:35Regardez Léon XIV.
30:36Pourquoi il s'appelle Léon XIV ?
30:37À cause de Léon XIII.
30:38Léon XIII, c'était quoi ?
30:39La doctrine sociale de l'Église.
30:40Déjà, remise des dettes,
30:41participation.
30:42Essayons de diffuser
30:43les droits de propriété
30:44parce que justement,
30:45ça répondra à ce que nous disait
30:46Pablo Piovino.
30:47Diffuser les droits de propriété,
30:48ça veut dire quoi pour nos auditeurs ?
30:49C'est-à-dire que plus vous avez
30:50des concentrations de richesse,
30:51si vous faites de la participation
30:52et que chaque Français
30:53est lui-même actionnaire
30:54de l'entreprise dans laquelle
30:55il travaille,
30:56c'est une manière
30:57de diffuser la richesse
30:58qui ne passe pas par le salaire
31:00ni par les transferts sociaux.
31:01Bref, c'est la doctrine sociale
31:02de l'Église.
31:03On ne va pas rentrer
31:04dans les détails.
31:05Et c'était une piste
31:06du général de Gaulle
31:07en 1969 quand même.
31:08On a oublié la participation.
31:09Et c'était le projet du Gaulliste.
31:10Et je pense que c'est exactement
31:11ce dont nous avons besoin
31:12aujourd'hui pour essayer
31:13de tenir les deux bouts,
31:14c'est-à-dire cette nécessité
31:15de redresser les finances publiques
31:16ou les trois bouts même,
31:17d'avoir de la croissance économique
31:18et de ne pas désespérer
31:19les gens qui, effectivement,
31:20vivent dans des situations
31:21de précarité.
31:22Vous avez envie de voir
31:23revenir Michel Debray,
31:24Pablo Piovino ?
31:25Pas vraiment.
31:27Nous avons Léon Quatorze.
31:28Oh si, moi j'aimerais bien.
31:29Moi j'aimerais bien
31:30l'inviter en amphi.
31:31Juste un mot, peut-être,
31:32pour conclure.
31:33Le problème, c'était
31:34l'introduction.
31:35Les premiers mots
31:36qu'a prononcé François Bayrou
31:37ce matin dans son introduction,
31:38c'était « On ne peut pas
31:39faire autrement ».
31:40Et c'est tout le problème.
31:41C'est imaginer, en fait,
31:42que ces grandes orientations
31:43économiques qui vont être prises
31:44par le pays, par la voix,
31:46en l'occurrence,
31:47du Premier ministre
31:48et puis éventuellement
31:49de l'Assemblée nationale,
31:50il n'y aurait pas d'alternative.
31:52There is no alternative.
31:53There is no alternative.
31:54Ce n'est pas possible.
31:55La réflexion sur notre modèle social,
31:57alimentée, bien évidemment,
31:58par tout ce que produisent
32:00les experts divers et variés,
32:03doit absolument être assise
32:05sur la souveraineté populaire,
32:06sur l'Assemblée nationale,
32:07sur des débats, en fait, profonds.
32:09On doit en débattre collectivement.
32:11Si on n'en débat pas,
32:12si on nous dit « c'est comme ça
32:13et pas autrement »,
32:14alors on va droit dans le mur.
32:15On va droit dans le mur ?
32:17Non, il y a toujours de l'espoir
32:18et c'est souvent quand il y a une crise
32:19que la France et l'Europe
32:20s'en sort le mieux.
32:21Donc, restons plein d'espoir.
32:22Vous avez lu un au moins.
32:23Merci infiniment.
32:24Je vous indique que demain,
32:25dans notre matinale,
32:26c'est Nicolas Maillard-Rossignol,
32:27maire de Rouen et candidat
32:28à la présidence du Parti Socialiste,
32:29qui sera notre invité à 7h40.
32:31Et dans un instant,
32:32vous retrouvez Faustine Bollard
32:33pour son émission Héros.
32:34Bonsoir, chère Faustine,
32:35qui est votre invitée.
32:36Bonsoir, Yves.
32:37Je vais vous proposer
32:38une émission pleine de légèreté
32:39ce soir avec deux invités.
32:40Et le premier, vous allez voir,
32:41on va danser avec lui.
32:42Il s'appelle Marvin,
32:43il a 24 ans
32:44et il s'est retrouvé,
32:45imaginez bien,
32:46à rhabiller Beyoncé
32:47pour sa dernière tournée.
32:48Il est devenu styliste de Beyoncé.
32:49Il va nous raconter
32:50cette expérience
32:51un peu hors norme.
32:52Il a également travaillé
32:53sur les Jeux Olympiques.
32:54Deux salles, deux ambiances,
32:55un univers en commun,
32:56celui du sourire
32:57et de la fantaisie.
32:58Ça va nous faire du bien.
32:59A tout de suite
33:00dans Héros sur RTL.
33:01A tout de suite,
33:02chère Faustine, RTL.
33:03Il est 21 ans.

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