- 11/05/2025
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00:00:00Mère Agnès Mariam de la Croix, bonsoir. Vous êtes la maire supérieure du monastère couvent Saint-Jacques-le-Mutilé à Cara en Syrie.
00:00:11Vous êtes témoin depuis quelques jours des exactions qui sont commises en Syrie au nom de nos alliés occidentaux,
00:00:18de personnes qu'on nous a présentées comme tout à fait fréquentables et nous allons y revenir.
00:00:23Vous avez également été faussement accusé d'être pro-Bachar el-Assad, ce qui est tout à fait inexact
00:00:29et je peux en témoigner, documentation à l'appui, puisque vous avez travaillé avec l'Observatoire syrien des droits de l'homme
00:00:35qui était le principal opposant de Bachar el-Assad pendant les dernières décennies.
00:00:40Vous saluez d'ailleurs volontiers le travail de l'Observatoire syrien des droits de l'homme
00:00:44dont je dois souligner qu'en effet les forces pro-Assad et en particulier les soutiens de Bachar el-Assad à l'étranger comme l'Iran
00:00:50ne reconnaissaient pas à l'international et considéraient même comme une organisation sécessionniste ou en tout cas invitant au trouble.
00:00:58Or, depuis donc plusieurs jours, vous êtes témoin des massacres notamment d'Alawites en Syrie.
00:01:04Les Alawites sont des musulmans, mais chiites, du haut des six mains.
00:01:08Bien entendu, c'est la confession qui était proche du système de pouvoir de Bachar el-Assad et de Hafez el-Assad, son père en Syrie.
00:01:16Et donc aujourd'hui, ils subissent des exactions qui avaient été prévues et prévenues par beaucoup d'ONG,
00:01:22par beaucoup de spécialistes de la Syrie qui avaient alerté sur le fait que ces exactions allaient être inévitables
00:01:28si jamais Al-Jolani prenait le pouvoir.
00:01:31Or, nous, en Occident, on nous présente Al-Jolani depuis qu'il a mis du conditionneur sur sa barbe,
00:01:36qu'elle est bien lisse et que son costume bleu marine lui sciait à merveille.
00:01:40On nous le présente comme quelqu'un de tout à fait fréquentable.
00:01:42Il a d'ailleurs été reçu à plusieurs reprises par les chancelleries françaises, notamment le Quai d'Orsay.
00:01:48Eh bien, vous êtes là pour informer.
00:01:50Nous sommes ici sur une chaîne qui travaille justement à informer le public en dépit de certaines narrations
00:01:56et de certains récits qui peuvent être présentés, comme ce récit qui a consisté à présenter des taqfiristes et des wahhabites
00:02:02comme de grands démocrates et des alliés des valeurs occidentales.
00:02:06Toutes ces choses ont bien été prononcées, qui à Paris, qui à Londres, qui à Berlin ou ailleurs.
00:02:11Ou d'ailleurs, on se rappelle que M. Al-Jolani avait refusé de serrer la main de la représentante allemande.
00:02:16Eh bien, même si ces petits aspects folkloriques, ces rages de main ou autres, n'ont pas beaucoup d'importance,
00:02:21en fait, ils dissimulaient une situation absolument abominable en Syrie.
00:02:25Et cette situation vous en lançait l'alerte.
00:02:28Vous avez fourni des documents, vous avez fourni des images.
00:02:31Vous participez d'ailleurs à la collecte de données pour alerter les Nations Unies et faire un rapport aux Nations Unies
00:02:36sur cette catastrophe humanitaire qui se déroule aujourd'hui en Syrie.
00:02:42Je résume d'ailleurs, vous avez indiqué juste avant que nous commencions que le pape copte, le pape copte à Alexandrie,
00:02:48vient de déclarer une catastrophe, l'état de catastrophe en Syrie, avec 32 chrétiens coptes égorgés en Syrie.
00:02:54Les esprits chagrins diraient, oh là là, 32, un nombre à deux chiffres, mon Dieu.
00:02:59Oui, c'est bien sûr que le début, la situation est tellement explosive que ce chiffre pourrait, bien sûr,
00:03:04ce nombre pourrait passer à trois chiffres, voire à quatre chiffres de façon imminente.
00:03:08On en veut pour témoin le massacre des Alawites.
00:03:10Il a été indiqué que c'était déjà plus de 8000 Alawites qui avaient été massacrés dans leur maison
00:03:15et j'insiste, pas en zone de guerre.
00:03:17Vous allez nous le réexpliquer et d'après une source proche des services secrets turcs avec laquelle vous avez travaillé,
00:03:25le chiffre exact serait plus proche de 16 000.
00:03:28Vous avez des témoins oculaires pour confirmer cela car vous êtes aussi une chef d'organisation humanitaire.
00:03:33Vous possédez, vous contrôlez des hôpitaux de campagne, des moyens cliniques déployés et des chambres froides.
00:03:41Et donc, vous êtes intervenu notamment avec le croissant rouge,
00:03:43ce qui fait que vous avez été au plus près de ces exactions.
00:03:47Mère Agnès Mariam Delacroix, je suis tout à fait honoré de vous recevoir dans mon émission.
00:03:53Merci de mettre votre vie en danger pour alerter le public,
00:03:57de respecter le premier devoir de la Charte de Munich qui est de mettre le public en contact avec la vérité,
00:04:02quels qu'en soient les risques pour vous-même.
00:04:05Merci infiniment, Mère Agnès Mariam Delacroix.
00:04:07Merci Idriss pour votre attention et pour votre aussi courage,
00:04:14car certainement vous n'êtes pas du politiquement correct.
00:04:18J'apprécie beaucoup ces podcasts qui sont libres,
00:04:22qui se veulent libérateurs et qui veulent entendre la vérité,
00:04:27même si elle ne s'aligne pas avec l'idéologie de la multitude bien-pensante.
00:04:33Il est vrai que dans votre introduction, il y a quelques détails qui sont un peu exagérés,
00:04:40excusez-moi, dans le même sens de cette liberté d'expression que nous aimons beaucoup, vous et moi.
00:04:47J'apprécie M. Abdelrahman de l'Observatoire.
00:04:51Disons que j'ai collaboré avec lui à partir de 2014 en soutenant les chiffres qu'il donnait avec une probité tout à fait vérifiable.
00:05:06Mais j'ai travaillé avec beaucoup de personnes versant dans la révolution ce que j'appelle la révolution honnête et libre.
00:05:16Voilà, et donc je suis à votre disposition.
00:05:18Oui, donc il faut bien souligner, parce que vous avez subi des tentatives de terrorisme intellectuel,
00:05:23et on sait hélas, on le voit aujourd'hui, que le terrorisme intellectuel est l'antichambre du terrorisme tout court.
00:05:28On le voit de façon absolument sanglante en Syrie.
00:05:31Et vous avez donc subi des campagnes de terrorisme intellectuel.
00:05:34D'ailleurs, quand on va sur votre page Wikipédia, c'est particulièrement amusant.
00:05:37Le détail principal que ces contributeurs ou ces pseudo-contributeurs ont voulu mettre en avant de vous,
00:05:42c'était que dans votre jeunesse, avant d'entrer dans les ordres, vous aviez déjà fumé du hachiche.
00:05:47C'est marqué dès le début de votre biographie.
00:05:49Et c'est la chose la plus importante que l'on a considérée chez Wikipédia,
00:05:53dans ce forum sulfureux et controversé qui se prend pour une encyclopédie.
00:05:57Eh bien, après tout votre travail humanitaire, tout votre travail religieux,
00:06:01c'est la première chose que ces imbéciles ont décidé de mettre.
00:06:04Or, c'est assez amusant, certes, on en rit,
00:06:06mais j'insiste, le terrorisme intellectuel est l'antichambre du terrorisme réel.
00:06:10Et là, aujourd'hui, vous êtes témoin d'égorgement, vous êtes témoin de massacre,
00:06:14vous êtes témoin d'exaction.
00:06:15Et on doit rappeler, pour notre audience qui est large, qui est partout dans le monde,
00:06:19qui est notamment en Afrique et en Amérique, mais bien sûr aussi en Europe,
00:06:22ce qu'est la Syrie, ce que sont les Alawites, pourquoi il y a des chrétiens là-bas.
00:06:25Alors, si vous me permettez une petite introduction rapide,
00:06:28ne serait-ce que dans l'histoire des interactions entre l'islam et le christianisme,
00:06:32c'est en Syrie que le premier minaret a existé,
00:06:36puisque c'est la mosquée des Oumayyad qui était une église.
00:06:38Quand les premiers musulmans ont conquis la Syrie,
00:06:41ils ont vu cette tour depuis laquelle les chrétiens d'Orient faisaient des appels à la prière,
00:06:45et oui, et ils ont décidé de l'imiter, notamment pour la mosquée de Kérohan,
00:06:50et aujourd'hui le minaret est un symbole musulman,
00:06:51mais en réalité c'était une structure chrétienne.
00:06:54En 1860, l'émir Abdelkader, je suis moitié algérien moi-même,
00:06:58c'est un héros national, il a d'ailleurs été enterré à Damas,
00:07:01le gouvernement algérien a fait rapatrier son corps ensuite parce que c'est un héros national,
00:07:06mais l'émir Abdelkader en 1860 a protégé les chrétiens de Syrie,
00:07:10en tant que chef spirituel et grand maître soufi,
00:07:13et il a été notamment récompensé par Abraham Lincoln en personne,
00:07:17qui lui a fait cadeau d'une paire de revolvers,
00:07:20pour le remercier d'avoir défendu les chrétiens de Syrie.
00:07:23Également une ville dans l'Aïoa aux Etats-Unis s'appelle El-Kader,
00:07:26El-Kader-Aïoa, en référence au fait que l'émir Abdelkader a protégé les chrétiens.
00:07:31Donc la Syrie a toujours eu une cohabitation entre différentes religions,
00:07:37les Alawites sont présents depuis à peu près Saladin,
00:07:40ce sont donc des chiites du haut des simains,
00:07:42mais techniquement quand même très différents des chiites iraniens,
00:07:45bien qu'ils y soient alliés par la force des choses à l'époque.
00:07:48C'est cette alliance qui a provoqué aujourd'hui les massacres dont ils font l'objet,
00:07:52mais on rappelle bien que ce sont des musulmans,
00:07:54ils font la Shahada, ce sont vraiment des gens qui sont reconnus par leurs frères comme des musulmans,
00:08:00mais qui aujourd'hui sont victimes de persécutions,
00:08:03et puis beaucoup plus que de persécutions,
00:08:05c'est vraiment la nuit de cristal, on va de maison en maison,
00:08:08on va les égorger, on les empêche d'être enterrés,
00:08:11vous avez été témoins, vous êtes témoins oculaires,
00:08:15vous avez rencontré des témoins.
00:08:17En tant que chef humanitaire, vous avez pu voir toutes ces choses-là.
00:08:20Aujourd'hui ce qu'il se passe, c'est qu'au moins 8000 Alawites,
00:08:22et probablement jusqu'à 16 000 Alawites ont été tués,
00:08:24encore une fois pas dans une zone de guerre,
00:08:26également des chrétiens ont été tués, mutilés, égorgés,
00:08:30et les menaces aujourd'hui sont étendues aux chrétiens.
00:08:34Donc je voulais vraiment assister sur le fait que ce n'est pas le choc des civilisations,
00:08:39comme le présentait Huntington, même si c'en est déjà une caricature,
00:08:42mais que c'est une situation dans laquelle des milices disent d'un islam exogène,
00:08:47d'un islam étranger à la Syrie, d'un islam qui vient de fondamentalistes du Xinjiang
00:08:55ou qui d'autres pays, et qui souvent avait des liens avec certains services américains.
00:09:00On se rappelle d'ailleurs d'un extrait de journal américain qui disait,
00:09:04en Syrie, des milices financées par la CIA affrontent des milices financées par le Pentagone.
00:09:09Et des commentateurs à l'époque avaient ajouté, moqueurs, l'argent du contribuable américain au travail.
00:09:17Certains contribuables financent les milices A, et d'autres contribuables financent les milices B,
00:09:22et à la fin, elles se battent entre elles avec l'argent public américain.
00:09:26Telle est la situation en Syrie, et vous en êtes encore une fois une témoin directe.
00:09:31Mère Agnès Mariam, expliquez-nous ce que vous avez vu.
00:09:34Vous êtes là pour lancer l'alerte.
00:09:35Vous avez une chaîne qui a 1,1 millions d'abonnés à votre disposition.
00:09:40En respect du premier devoir de la charte de Munich, je suis là à votre service
00:09:43pour que vous puissiez alerter le monde entier de ce que vous avez vu,
00:09:47de la situation actuelle, et de pourquoi les milices d'Al-Joulani ont été présentées comme fréquentables,
00:09:54alors qu'elles ne le sont pas, qu'elles ne l'ont jamais été.
00:09:57Et en réalité, que tout ce qui est en train de se passer avait été prévisible,
00:10:02et avait été objet d'alerte répétée depuis plusieurs mois.
00:10:06Donc, je remercie Idriss et aussi ses téléspectateurs.
00:10:14J'aimerais vraiment vous transmettre ce que je ressens,
00:10:18et aussi ce dont je suis profondément convaincue.
00:10:24Si nous faisons une certaine, comment ça s'appelle, anamnèse,
00:10:28c'est-à-dire une prise de mémoire de ce qui s'est passé depuis 2011, depuis mars 2011,
00:10:35nous voyons qu'il y a un interventionnisme acharné
00:10:40de la part d'un consensus de pays qu'on a appelé piteusement les amis de la Syrie,
00:10:51cyniquement les amis de la Syrie.
00:10:53Et donc, on nous faisait la décision qu'il fallait œuvrer pour donner la démocratie
00:11:04à un peuple qui vit sous les bottes d'un tyran sanguinaire,
00:11:11qu'il fallait œuvrer pour octroyer la liberté à des gens pris en otage,
00:11:17qu'il fallait œuvrer pour l'égalité entre toutes les factions de cette société
00:11:25pour taxer de confessionnels, etc., etc.
00:11:30Très bien.
00:11:31Et donc, un renfort d'abord de fausses manifestations,
00:11:35parce que souvent les manifestations étaient payées à l'heure,
00:11:40et on voyait venir les caches, étaient aussi tout à fait, comment dire, formatées.
00:11:50Il y avait chaque semaine un titre complaisant, bien fait,
00:11:57mais qui n'était pas le produit, comment dire, du génie local.
00:12:03C'était un génie international.
00:12:05Bref, il y a eu ce qu'il y a eu, bien sûr, il y a eu des révolutionnaires honnêtes
00:12:10qui avaient une vision, qui voulaient quand même autre chose
00:12:16que ce d'un nationalisme pur et dur, d'accord ?
00:12:23Le nationalisme arabe pur et dur, qui voulaient autre chose,
00:12:26et c'est, pour vous dire la vérité, tout à fait licite.
00:12:30Bref, petit à petit et très vite, disons, il y a eu la lutte armée.
00:12:38On a commencé, par charité, à armer ces factions,
00:12:45c'est-à-dire regarder avec beaucoup de bienveillance
00:12:51et même à encourager les défections de l'armée arabe syrienne.
00:12:58Et on a constitué l'armée libre.
00:13:02Mais très vite, l'armée libre s'est vue dépassée par des factions islamistes.
00:13:11Et très vite, les gros financements sont allés aux factions islamistes,
00:13:18d'abord Al-Qaïda, et ensuite nous avons eu le phénomène terrible
00:13:23de l'État islamique qui a broyé l'Irak
00:13:31et avec beaucoup de renfort publicitaire
00:13:36et avec beaucoup de moyens, comme on pouvait le supposer.
00:13:43Et puis, ça s'est répandu en Syrie sous le nom de Al-Qaïda, en Syrie.
00:13:56Et c'est devenu Joubhat al-Nusra, c'est-à-dire le front de la victoire.
00:14:02Al-Nusra, c'est ou bien la victoire ou bien le soutien à la cause divine.
00:14:07Alors, rappelons, je ne veux pas vous couper, Mère Agnès Maria,
00:14:10mais pour notre audience, le contexte, le front al-Nusra, d'une part,
00:14:15s'était félicité des attentats du Bataclan à Paris,
00:14:17pour que l'audience francophone sache de qui il s'agit.
00:14:20C'était des alliés, d'ailleurs, certains des terroristes du Bataclan
00:14:23étaient issus de Syrie.
00:14:25Et également, donc, Laurent Fabius, ancien Premier ministre français
00:14:30et désormais au Conseil d'État,
00:14:33avaient déclaré publiquement « ils font du bon boulot ».
00:14:38Alors, cette déclaration était tellement embarrassante
00:14:40que les fact-checkers en France ont tenté de l'étouffer,
00:14:43puisque certains candidats aux élections présidentielles en France
00:14:46avaient repris cette citation « ils font du bon boulot ».
00:14:49Il avait mentionné au public, alors là, il avait fallu,
00:14:52à grand renfort de terrorisme intellectuel également,
00:14:54déclaré que cette citation était inexacte.
00:14:56Alors, nous avons bien vérifié.
00:14:57D'abord, la source primaire était une conférence
00:15:00dans laquelle il y avait plusieurs témoins,
00:15:01mais le monde diplomatique en personne avait relayé cette citation.
00:15:06Et, renseignement pris, bien sûr,
00:15:07même s'il y a eu des articles prétendument de fact-checking
00:15:10pour dire que cette citation était inexacte,
00:15:12eh bien, oui, Laurent Fabius a bien prononcé cette phrase.
00:15:15Le front al-Nusra fait du bon boulot sur le terrain.
00:15:18Et le contexte, on aurait pu peut-être l'épargner par le contexte,
00:15:22en disant, après tout, le contexte peut obérer le propos, non,
00:15:24le contexte ne bairait pas le propos.
00:15:25Et pour surenchérir, tout dernièrement, en décembre 2014,
00:15:30quand la Syrie a été renversée,
00:15:32eh bien, le Parisien, qui est donc la propriété de M. Bernard Arnault,
00:15:36l'homme le plus riche de France,
00:15:39écrivait « ce sont des radicaux pragmatiques ».
00:15:42Des radicaux pragmatiques.
00:15:43Alors, ces radicaux pragmatiques,
00:15:45on les voit égorger aujourd'hui,
00:15:46on les voit empêcher d'enterrer les morts,
00:15:48on les voit aller dans les maisons,
00:15:50mettre des croix sur les murs,
00:15:52et on les voit donc persécuter les Alawites,
00:15:54tuer hommes, femmes, enfants, vieillards.
00:15:57Là aussi, on voit qu'à l'origine de toutes ces horreurs,
00:15:59il y a de la désinformation.
00:16:01Du temps de l'émir Abdelkader, je pouvais comprendre,
00:16:04on avait uniquement le télégraphe,
00:16:05on était au courant des choses qu'en un certain temps.
00:16:09Mais là, on est justement capable d'informer,
00:16:11on voit des journaux qui désinforment,
00:16:14qui disent « ces gens-là sont des radicaux modérés ».
00:16:16On a un leader qui a mis du conditionneur dans sa barbe,
00:16:19elle n'est plus frisée,
00:16:20elle est tout à fait hipsteresque,
00:16:21elle est très belle,
00:16:22et puis il a également un costume bleu,
00:16:24donc il est fréquentable.
00:16:25Je voulais vraiment rappeler ce contexte pour notre audience,
00:16:27parce que vous saviez-vous évidemment,
00:16:30depuis le début,
00:16:31que ce fameux front al-Nosra
00:16:32n'était pas particulièrement pacifiste ?
00:16:35Non, il n'était pas pacifiste,
00:16:38parce qu'il foutait la tête à gogo.
00:16:41Les femmes étaient lapidées,
00:16:43et puis, n'oublions pas,
00:16:44dernièrement, il y a eu de grandes manifestations à Idlib,
00:16:48qui ont été d'ailleurs sévèrement réprimées,
00:16:53ce qui est tout à fait le parallèle, n'est-ce pas,
00:16:57du temps de Bachar Al-Assad,
00:16:59de la répression de Bachar Al-Assad.
00:17:02Ici, on ne fait rien,
00:17:03tandis que là-bas, on est totalement couroussé.
00:17:07Alors, deux poids, deux mesures.
00:17:09Donc, chez lui, actuellement,
00:17:11croupissent près de 11 000 prisonniers
00:17:15et dans des situations absolument intolérables.
00:17:21J'ai été à Idlib et j'ai écouté
00:17:23les doléances de ces pauvres gens,
00:17:26surtout les femmes,
00:17:27dont les maris,
00:17:28qui faisaient partie de diverses factions,
00:17:30qui ont été supplantées,
00:17:32c'est-à-dire éradiquées par Joubhat Al-Nusra,
00:17:35jusqu'à constituer un émirat totalement islamique,
00:17:39pur et dur.
00:17:40Donc, chez lui, ça n'allait pas bien.
00:17:42Depuis trois mois,
00:17:45c'était l'émirat islamique de Joubhat Al-Nusra.
00:17:50Le grand mystère, cher Idriss,
00:17:52le grand mystère, c'est que comment
00:17:54le toupé, c'est-à-dire, le toupé,
00:17:57l'inconscience ou la froide indifférent,
00:18:01je ne sais pas quel qualificatif donner.
00:18:04Au bout de 14 ans,
00:18:05de nous prêcher la bonne nouvelle
00:18:07de la démocratie et de la liberté
00:18:10et des droits de l'homme,
00:18:12et de nous taper sur les doigts,
00:18:14chaque fois qu'on essayait de dire
00:18:16cesser votre intervention.
00:18:18Ce n'est pas ainsi que le peuple syrien fonctionne.
00:18:21Vous êtes en train de propager la désinformation.
00:18:25Vous êtes en train de mentir.
00:18:27Vous êtes en train de créer des foyers
00:18:29soit de distension,
00:18:31soit de culpabilisation
00:18:33et d'auto-châtiment.
00:18:37On inflige des châtiments
00:18:38pour des péchés qui n'ont pas été commis, etc.
00:18:42Donc, comment est-ce possible
00:18:44qu'à la fin de ce calvaire très douloureux,
00:18:49on nous impose,
00:18:52Manu Militari,
00:18:54comme président de la nouvelle Syrie,
00:18:57la Syrie des droits de l'homme,
00:18:59la Syrie de la démocratie,
00:19:02la Syrie des égalités,
00:19:05la Syrie de la liberté d'expression
00:19:08et de la liberté de croyance.
00:19:11On nous impose, n'est-ce pas,
00:19:13l'émir de l'émirat islamique de Idlib,
00:19:18M. Al-Joulani.
00:19:22C'est vrai qu'à peine arrivé au palais présidentiel,
00:19:25il a changé de nom.
00:19:26Mais, écoutez bien,
00:19:28s'il a changé le nom de son organisation,
00:19:31a-t-il changé de substance de son idéologie ?
00:19:35Je ne sais pas.
00:19:36En changeant de cravate,
00:19:38en mettant une cravate,
00:19:40a-t-il été transformé existentiellement ?
00:19:44J'en doute.
00:19:46Pourquoi ?
00:19:47Parce que dès le premier moment,
00:19:49et à part les façades très bien cirées,
00:19:53très bien peintes à la chauve,
00:19:56vous voyez comme dit le Seigneur Jésus-Christ,
00:19:59des tombeaux blanchis,
00:20:01d'accord ?
00:20:02Alors, à part la façade très bien étudiée,
00:20:06qu'est-ce qui se passe ?
00:20:07Eh bien, le gouvernement est un gouvernement
00:20:10pur et dur Al-Qaïda,
00:20:13c'est-à-dire Jouba Tannoussa.
00:20:16Je ne vais pas aller fouiller
00:20:18le passé de chacun des membres,
00:20:22surtout le ministre de la Justice,
00:20:25le ministre de la Déci,
00:20:26qui étaient ces gens-là
00:20:27dans l'émirat d'Idlib.
00:20:29Ça fait froid au dos.
00:20:31Ça donne froid au dos.
00:20:34Vous voyez, on se demande
00:20:36pourquoi ces nations,
00:20:38ces superpuissances,
00:20:40qui, je ne sais plus,
00:20:42est-ce qu'il y a encore de la démocratie ?
00:20:44Est-ce qu'il y a de la démocratie en Occident ?
00:20:48Ou bien, je ne sais plus.
00:20:49Bref, donc, il y a quand même un Parlement,
00:20:52il y a des gens qui discutent,
00:20:54on ne vous élimine pas
00:20:55parce que vous donnez votre avis.
00:20:57Mais quand même, moi, j'ai été éliminée,
00:20:59comme vous avez dit,
00:21:00par le fait même d'avoir donné,
00:21:03non, pas même un avis,
00:21:04un témoignage de ce que j'ai vu
00:21:06pour ne pas être menteuse.
00:21:09J'ai été taxée de tous les noms
00:21:11et jusqu'à présent.
00:21:12Et si vous me permettez,
00:21:13là aussi, de rappeler le contexte,
00:21:16Al-Baghdadi et Al-Joulani,
00:21:18même si, en effet,
00:21:18vous l'avez rappelé,
00:21:19a changé de nom,
00:21:20se sont fréquentés,
00:21:22sont issus des mêmes réseaux
00:21:24et quasiment,
00:21:25il semble donner
00:21:26les deux espaces géographiques
00:21:28qu'il représente,
00:21:28puisqu'Al-Joulani,
00:21:29c'est le Golan,
00:21:30lequel aujourd'hui
00:21:31a été récupéré
00:21:33par Benjamin Netanyahou.
00:21:35En 2008,
00:21:36il a été révélé
00:21:37par des lanceurs d'alerte
00:21:38l'opération Timber-Sikamor.
00:21:40Elle n'a pas été révélée en 2008,
00:21:42mais elle a eu lieu en 2008.
00:21:43L'armement des forces
00:21:44que vous mentionnez en Syrie
00:21:46par les services spéciaux américains.
00:21:49Vous avez sur Al-Jazira
00:21:51l'ancien chef du Mossad,
00:21:53Ephraim Alevi,
00:21:54au micro de Merdi Hassan,
00:21:56qui s'est expliqué,
00:21:57quasiment excusé,
00:21:58en disant
00:21:59« Oui, j'ai eu reçu l'ordre ».
00:22:01Donc, il réglait ses comptes,
00:22:02il réglait ses comptes
00:22:03avec l'administration
00:22:04de son époque.
00:22:06Ephraim Alevi déclare
00:22:08« Oui, j'ai reçu l'ordre
00:22:09de soigner les djihadistes en Syrie ».
00:22:12Et nous avons dans Wikileaks
00:22:15un email du 23 juillet 2012
00:22:18qui a été publié par Wikileaks
00:22:19où Hillary Clinton
00:22:21et les services spéciaux israéliens
00:22:24discutent de l'intérêt
00:22:26d'une guerre entre sunnites
00:22:27et chiites en Syrie.
00:22:29Et en fait,
00:22:30c'est quasiment une sorte de...
00:22:32Elle essaie de les convaincre.
00:22:33Elle essaie de leur dire
00:22:33« Regardez, c'est dans votre intérêt
00:22:35de briser la Syrie
00:22:39le long d'une guerre
00:22:41entre sunnites et chiites,
00:22:43d'une guerre civile ».
00:22:44Et en effet,
00:22:45certaines figures en Israël
00:22:47étaient tout à fait contre
00:22:48cette perspective,
00:22:50mais elles n'ont pas gagné du tout.
00:22:52Et au final,
00:22:53ceux qui étaient pour
00:22:54ont semble de toute évidence
00:22:55avoir gagné,
00:22:56puisque cette alerte
00:22:57avait été donc en 2012.
00:22:592012, il y a 13 ans.
00:23:01Et 13 ans plus tard,
00:23:02c'est exactement ce qui se passe.
00:23:03On a une guerre civile
00:23:04sunnite-chiite,
00:23:06avec les chrétiens également,
00:23:08en victime collatérale,
00:23:09qui sont aujourd'hui menacés.
00:23:10Dites-moi si j'ai correctement
00:23:12résumé la situation.
00:23:14Oui, parfaitement,
00:23:15parfaitement.
00:23:16Donc, vous voyez,
00:23:18nous avons été dans la stupeur.
00:23:21Nous avons été dans la stupeur
00:23:23du fait de cette nouvelle donne,
00:23:27de cette transformation radicale,
00:23:29de ce saut dans le gouffle.
00:23:31Voilà.
00:23:33Donc, on est là,
00:23:35on était là.
00:23:37Tout ce qui est arrivé,
00:23:38c'était à l'encontre
00:23:41de la moindre,
00:23:45du moindre respect
00:23:46à l'opinion
00:23:48et au sens,
00:23:51au sens, comment dire,
00:23:53le sens intime
00:23:55national syrien.
00:23:57Vous voyez,
00:23:58même nos frères musulmans,
00:24:00à part certains exaléistes,
00:24:01qui croyaient
00:24:02qu'Allah avait voulu,
00:24:05parce que vous savez,
00:24:06on croit à la prédestination
00:24:07dans l'islam.
00:24:10Donc, si vous voulez,
00:24:13puisque c'est arrivé,
00:24:15c'est ce que cherche...
00:24:17Excusez-moi.
00:24:20À vos soins.
00:24:21Donc, c'est la volonté d'Allah.
00:24:23D'accord ?
00:24:23Mais, il y a, n'est-ce pas,
00:24:26il y a eu très vite
00:24:27des manifestations
00:24:28contraires à Joulani.
00:24:31à Damas
00:24:32et dans les autres provinces.
00:24:36Et d'ailleurs,
00:24:38chaque entité
00:24:40cherche à se détacher
00:24:41de ce régime islamique.
00:24:45Les Druzes ont commencé,
00:24:49les chrétiens,
00:24:50je ne vous cache pas,
00:24:52qu'ils ne sont pas à l'aise.
00:24:54Ils ne sont pas à l'aise
00:24:55et pas du tout à l'aise.
00:24:56Pourquoi ?
00:24:57Parce que tous les jours,
00:24:59il y a des brimades.
00:25:00Tous les jours,
00:25:01il y a des brimades
00:25:02desquelles on n'en parle pas
00:25:05pour ne pas se créer
00:25:06de nouveaux problèmes.
00:25:09Donc, maintenant,
00:25:10si vous voulez,
00:25:11l'idée dominante,
00:25:13on vous en supplie,
00:25:15ne dites rien,
00:25:16ne faites rien,
00:25:17recrovillons-nous,
00:25:21essayons de laisser passer
00:25:22la vague.
00:25:24Donc,
00:25:25celui qui est battu,
00:25:27volé,
00:25:28violé,
00:25:29ne parle pas.
00:25:33Et si on vient lui demander,
00:25:34il n'ose même pas
00:25:35souligner
00:25:37ce qui lui arrive.
00:25:38d'accord ?
00:25:40Donc,
00:25:40on vit dans un climat
00:25:42de terreur.
00:25:43Oui,
00:25:43on vit surtout
00:25:45dans des endroits
00:25:46qui sont assez éloignés
00:25:49du centre.
00:25:50Peut-être qu'au centre,
00:25:52les gens vont
00:25:53et viennent
00:25:54à leur commerce,
00:25:56ils vivent
00:25:57leur vie,
00:25:59mais dans les
00:26:00périphéries,
00:26:03et Dieu sait
00:26:04si la Syrie
00:26:05a des périphéries,
00:26:06il y a des endroits
00:26:08où beaucoup
00:26:10d'injustices
00:26:12sont journalièrement
00:26:14écopées
00:26:15par les populations
00:26:17livrées,
00:26:19pieds et points
00:26:20liés
00:26:20aux forces
00:26:22de l'ordre
00:26:23qui sont
00:26:24de l'organisation
00:26:26Joubhat al-Nusra.
00:26:28Imaginez-vous,
00:26:29c'est-à-dire,
00:26:29imaginez-vous.
00:26:31Voilà,
00:26:31donc,
00:26:32il y a des endroits
00:26:33où ces forces
00:26:34sont plus clémentes
00:26:35que dans d'autres,
00:26:36sinon tout le monde
00:26:39parle d'une défense,
00:26:41d'un système
00:26:41de protection privée.
00:26:43Tout le monde.
00:26:46On se barricade,
00:26:48on ne sort plus,
00:26:50on essaye
00:26:51de survivre.
00:26:53Ça,
00:26:53c'est
00:26:53ce que nous avons
00:26:55vécu
00:26:55pendant les trois mois
00:26:57depuis le 8 décembre
00:26:59et tout le monde
00:27:01dans l'attente
00:27:02que quelque chose
00:27:03change.
00:27:04Tout le monde
00:27:04dans l'attente
00:27:05que ce qu'on devrait
00:27:09attendre
00:27:10après le départ
00:27:12du grand tyran
00:27:13Assad,
00:27:16tout le monde
00:27:16dit,
00:27:17mais ce n'est pas
00:27:18arrivé pour rien,
00:27:20certainement,
00:27:21qu'il y a
00:27:22un futur meilleur.
00:27:23alors le futur,
00:27:25le meilleur des futurs,
00:27:27le meilleur des mondes
00:27:28est apparu
00:27:30avec son visage
00:27:32blafard
00:27:32et terrifiant
00:27:35le 7 mars.
00:27:40Et maintenant,
00:27:42je vais vous dire
00:27:43plus ou moins
00:27:44comment cela s'est passé.
00:27:46S'il vous plaît,
00:27:47oui.
00:27:47Justement que vous commenciez,
00:27:49quelle est l'alerte
00:27:50que vous voulez lancer ?
00:27:51Là, vous avez alerté
00:27:52les Nations Unies.
00:27:54Que devrait...
00:27:55Parce que vous parliez
00:27:56de sécurité privée.
00:27:57En 1860,
00:27:58c'était l'Émirat
00:27:58de l'Alcadère
00:27:59en personne
00:27:59qui avait dans sa
00:28:00propre résidence.
00:28:01C'était mieux que rien.
00:28:03Aujourd'hui,
00:28:03qu'est-ce qu'il faudrait faire
00:28:04sous 48 heures,
00:28:06sous 72 heures
00:28:07pour arrêter
00:28:08ces massacres ?
00:28:09Est-ce que vous appelez
00:28:09des casques bleus
00:28:10? On sait qu'il y a eu
00:28:11une réunion des Nations Unies
00:28:12et du Conseil de sécurité
00:28:13sur l'urgence humanitaire
00:28:15en Syrie.
00:28:16Vous allez nous décrire
00:28:17et c'était absolument poignant
00:28:19quand on a fait
00:28:20l'appel préparatoire
00:28:21à cette émission.
00:28:23J'ai vu les preuves
00:28:24que vous avez amenées.
00:28:24Elles seront insérées
00:28:25au montage
00:28:26et vous constituez
00:28:27donc avec d'autres observateurs
00:28:29des preuves
00:28:30pour les Nations Unies.
00:28:32Mais là,
00:28:32tout de suite,
00:28:33quel est l'appel
00:28:33que vous voulez lancer
00:28:34au monde
00:28:35pour qu'il y ait
00:28:36une interposition efficace
00:28:37et pour que ces massacres
00:28:39s'arrêtent ?
00:28:39J'ai déjà lancé
00:28:42un appel
00:28:43le 8 au soir
00:28:45sur Rachet Today
00:28:46qui m'a donné l'antenne
00:28:48et je la remercie.
00:28:50J'ai lancé un appel
00:28:51au président Poutine
00:28:52qui a des forces
00:28:53déjà installées en Syrie
00:28:55et au président Trump
00:28:57qui a promis
00:28:58le monde
00:28:59de lui donner
00:29:01une paix durable.
00:29:03Oui,
00:29:03pour cet appel,
00:29:04je vous rappelle
00:29:05que vous avez donc été
00:29:06nommée présidente
00:29:06de la Working Mothers Association
00:29:08for Donald Trump
00:29:09avec qui vous n'avez pas
00:29:10de lien politique particulier
00:29:11mais en récompense,
00:29:13enfin comment dire,
00:29:14en observation
00:29:15de cette initiative
00:29:18de votre part,
00:29:18vous avez été placée
00:29:20présidente de cette organisation.
00:29:21Et vous avez donc alerté
00:29:27en effet
00:29:28le président des Etats-Unis
00:29:29d'Amérique
00:29:30qu'il devait impérativement
00:29:31protéger les chrétiens.
00:29:32On sait que
00:29:33vous avez parlé de la Russie,
00:29:35Moscou s'est toujours considéré
00:29:36comme responsable
00:29:37des chrétiens d'Orient,
00:29:39ça avait même causé
00:29:40la guerre de Crimée
00:29:41à l'époque
00:29:42et aujourd'hui
00:29:43les chrétiens
00:29:44et quelques alaouites
00:29:46viennent se réfugier
00:29:47sur la base
00:29:47de l'attaqué,
00:29:48si je ne me trompe pas.
00:29:4915 000,
00:29:50j'étais chez eux
00:29:51hier,
00:29:54oui j'étais chez eux
00:29:54hier,
00:29:55non avant hier
00:29:56et donc vous avez
00:29:5815 000
00:29:59alaouites
00:30:00réfugiés
00:30:01dans la base
00:30:02de Hmaïmim.
00:30:06J'ai été aussi,
00:30:07j'ai déambulé
00:30:09dans les rues
00:30:10de ce village
00:30:11qui avait été
00:30:12soumis
00:30:13à un tremblement
00:30:14de terre,
00:30:15nous les avions aidés
00:30:16durant le tremblement
00:30:17de terre
00:30:18et j'ai pu
00:30:19enterrer
00:30:21six cadavres
00:30:22qui étaient laissés
00:30:24à l'air libre.
00:30:25C'est encore
00:30:25la méthode
00:30:26de ces génocidaires,
00:30:29non seulement
00:30:30ils tuent
00:30:31mais ils font souffrir,
00:30:33ils humilient
00:30:34et aussi
00:30:36ils défendent
00:30:39les victimes,
00:30:40les parents
00:30:42des victimes
00:30:43de pleurer
00:30:44sur les leurs
00:30:45et surtout
00:30:46d'enterrer
00:30:47dignement
00:30:48les leurs
00:30:49avec les cérémonies
00:30:50religieuses
00:30:51qui pourraient
00:30:52consoler
00:30:53leur âme
00:30:54meurtrie.
00:30:55Donc,
00:30:56j'ai trouvé cela,
00:30:58le croissant rouge
00:30:59était trop pris,
00:31:00je ne sais pas où,
00:31:01il n'est pas venu
00:31:02et alors
00:31:03nous avons
00:31:04procédé
00:31:05nous-mêmes
00:31:06à un rythme.
00:31:07moi j'ai prié
00:31:08en chrétien
00:31:09autour de moi
00:31:10les autres
00:31:11murmuraient
00:31:12leur prière
00:31:13islamique.
00:31:16Un moment
00:31:16très douloureux,
00:31:19très émotif
00:31:20et ça
00:31:22c'est,
00:31:22n'est-ce pas,
00:31:23ces six cadavres,
00:31:25ces six personnes
00:31:26qui ont été
00:31:27tuées,
00:31:29assassinées
00:31:30devant les yeux
00:31:32de leurs parents,
00:31:33de leur grand-mère,
00:31:35qui de sa grand-mère
00:31:36parce qu'ils s'occupaient
00:31:37d'elle,
00:31:38qui de ses parents,
00:31:39qui de sa femme,
00:31:41qui de ses enfants
00:31:42qui ont pris
00:31:43la fuite.
00:31:45Parfois,
00:31:45parfois,
00:31:47ce sont des familles
00:31:48entières
00:31:49qui ont été
00:31:49égorgées.
00:31:51Là,
00:31:52on donne
00:31:53d'ailleurs
00:31:53la priorité
00:31:55aux mâles,
00:31:57que ce soit
00:31:58les mâles adultes
00:32:00ou bien
00:32:00les enfants.
00:32:02Il faut dire
00:32:03que ces gens-là
00:32:04ne participaient
00:32:05pas à une révolte.
00:32:07Ce sont
00:32:08des citoyens,
00:32:09des résidents
00:32:11innocents
00:32:13et pacifiques.
00:32:16Ils n'étaient pas armés,
00:32:17ils se terraient
00:32:18chez eux.
00:32:19Ils ont été tués
00:32:19parce qu'ils étaient
00:32:20à la huit,
00:32:21c'est ça ?
00:32:21Pas parce qu'ils avaient
00:32:22des armes,
00:32:23pas parce qu'ils menaçaient
00:32:24la sécurité de l'État,
00:32:25simplement parce qu'ils étaient
00:32:26à la huit.
00:32:27Tout à fait,
00:32:28il faut bien dire
00:32:29que c'est ainsi.
00:32:31Ils ont été tués
00:32:32par des factions
00:32:33islamistes.
00:32:35Ils n'ont pas été tués
00:32:36par des voleurs,
00:32:38ils n'ont pas été tués
00:32:39par la plèbe,
00:32:41par la populace,
00:32:43dans un,
00:32:43comment dire,
00:32:44dans une réaction
00:32:45passionnée.
00:32:47Ils ont été tués
00:32:48d'une manière
00:32:48méthodique
00:32:49par des factions
00:32:51qui sont
00:32:52donc
00:32:53proches,
00:32:54pas proches,
00:32:55qui sont de la même
00:32:56facture
00:32:57qu'al-Qaïda.
00:32:59c'est-à-dire
00:33:00premièrement,
00:33:01en première file,
00:33:04le HTS,
00:33:06le front
00:33:07ou bien
00:33:08de libération
00:33:12de Damas
00:33:14ou bien
00:33:14de la Syrie.
00:33:15HTS est
00:33:16le nouveau nom,
00:33:17le nom laïque
00:33:18de Joubhat al-Nusra.
00:33:22Numéro 2,
00:33:23c'est
00:33:23les
00:33:24Ansar
00:33:28Ad-Din,
00:33:30les
00:33:30supports
00:33:31de la religion,
00:33:34ce sont
00:33:35des Ouïghours.
00:33:37Donc,
00:33:37il y a des Syriens,
00:33:39mais ça,
00:33:40si vous regardez
00:33:40sur Wikipédia,
00:33:43c'est
00:33:43régi
00:33:44par des Ouïghours.
00:33:45Donc,
00:33:46des Ouïghours,
00:33:46on le rappelle,
00:33:47qui sont donc
00:33:48en Chine,
00:33:49dans le Xinjiang,
00:33:50et on sait
00:33:51que la CIA
00:33:51est intervenue
00:33:52à plusieurs reprises
00:33:53au Xinjiang,
00:33:53notamment pour
00:33:54y contribuer
00:33:56à une certaine
00:33:57modification
00:33:57de l'islam local,
00:33:58parce que l'islam
00:33:59est présent au Xinjiang
00:34:00depuis le 8ème siècle.
00:34:02Mais on a vu,
00:34:03exactement comme en Syrie
00:34:04d'ailleurs,
00:34:04une sorte de modification
00:34:06de la flore
00:34:06où d'un coup,
00:34:07un islam traditionnel
00:34:08qui était là
00:34:09depuis plus de 1000 ans
00:34:10s'est trouvé
00:34:11remplacé
00:34:12par un islam
00:34:13beaucoup plus toxique
00:34:14et voire pseudo,
00:34:16tout simplement
00:34:16pseudo-musulman,
00:34:18mais qui possédait
00:34:19des financements
00:34:20remarquables.
00:34:21Et donc,
00:34:21on est d'accord
00:34:21qu'il s'agit
00:34:22d'un islam
00:34:23exogène
00:34:24à la Syrie
00:34:25et des gens
00:34:25qui ont même
00:34:26été naturalisés
00:34:27parfois
00:34:28par le nouveau régime.
00:34:30Tout à fait,
00:34:31tout à fait.
00:34:31Donc,
00:34:32la troisième
00:34:32faction,
00:34:35c'est le parti
00:34:36de Turkmenistan,
00:34:37ça,
00:34:38c'est le Pakistan.
00:34:39Mais bien sûr,
00:34:41ils ont
00:34:41embrigadé
00:34:42des Syriens
00:34:43et tous ces gens-là
00:34:44jouissent
00:34:45d'un grand
00:34:46d'un grand financement.
00:34:48Alors,
00:34:50c'est ces factions
00:34:52islamistes
00:34:53qui,
00:34:54au nom d'Allah,
00:34:55ont perpétré
00:34:57ces actes
00:34:58que j'appelle
00:34:59génocidaires,
00:35:00il s'agit
00:35:00d'une épuration
00:35:01ethnique.
00:35:03Ils l'ont fait
00:35:04en se filmant.
00:35:05Alors là,
00:35:06on se demande
00:35:06pourquoi ils se filment.
00:35:07C'est un peu
00:35:08comme les francs-tireurs
00:35:10au moment
00:35:11de la guerre
00:35:12au Liban
00:35:12ou bien
00:35:13dans d'autres pays.
00:35:14Les francs-tireurs,
00:35:16dans leur viseur,
00:35:17ils ont une caméra
00:35:18car ils perçoivent
00:35:19leur salaire
00:35:21à la tête,
00:35:22par capita.
00:35:24Ce qui a fait
00:35:25qu'une fois
00:35:26qu'on a eu
00:35:26suffisamment
00:35:27de vidéos,
00:35:29il y a eu
00:35:30des directives.
00:35:32Mes chers frères
00:35:33et sœurs,
00:35:35pas sœurs,
00:35:35mes chers frères,
00:35:37je ne sais pas
00:35:38s'il y avait
00:35:38des femmes,
00:35:39mais je n'ai pas vu.
00:35:41Donc,
00:35:41mes chers frères,
00:35:43faites ce que vous voulez,
00:35:45tuyez,
00:35:46égorgez comme vous voulez,
00:35:47mais ce n'est plus
00:35:48nécessaire
00:35:49de vous tirer
00:35:49de faire des selfies.
00:35:51Oui,
00:35:52j'ai vu la directive
00:35:52en effet.
00:35:54Je ne vous les ai pas envoyées,
00:35:56mais je peux
00:35:56vous les envoyer.
00:35:57Je vous ai la directive
00:35:59sous les yeux,
00:36:00elle a circulé
00:36:00sur les réseaux,
00:36:01elle est authentique.
00:36:03On voit signée
00:36:04par la République arabe
00:36:05de Syrie,
00:36:05le tampon
00:36:06n'a pas encore changé
00:36:07et la directive
00:36:08est très courte.
00:36:10basée sur les directives
00:36:12du président
00:36:12de la République syrienne,
00:36:13il est strictement interdit
00:36:15sous peine,
00:36:17sous peine,
00:36:17accountability
00:36:18pour la traduction anglaise,
00:36:19accountability,
00:36:21on ne sait pas exactement
00:36:21ce que c'est,
00:36:22mais en tout cas,
00:36:22il est interdit
00:36:23de filmer
00:36:23les arrestations
00:36:24ou les exécutions,
00:36:25mais en aucun cas,
00:36:26il n'est marqué
00:36:27qu'il est interdit
00:36:28de tuer.
00:36:30Voilà,
00:36:30c'est une directive
00:36:31qui date du 8.
00:36:34Donc,
00:36:34bon,
00:36:35c'est 8 mars 2025
00:36:40avec aussi l'année de l'égir,
00:36:42donc 9-8-1446.
00:36:45Bon,
00:36:45c'est confirmé
00:36:47et comme à Sarajevo,
00:36:48vous le disiez bien,
00:36:49père Capita,
00:36:50les snipers étaient payés
00:36:51aussi à la tête
00:36:51comme au Liban.
00:36:52Eh bien,
00:36:53là,
00:36:53c'est la même chose
00:36:54et donc,
00:36:55vous m'avez transmis
00:36:55des vidéos
00:36:57qui sont absolument abominables.
00:37:01On vous voit
00:37:02sur la première
00:37:03que nous allons donc
00:37:03insérer au montage
00:37:04en floutant,
00:37:06bien sûr,
00:37:07les victimes.
00:37:08Vous êtes en train
00:37:08de prier
00:37:09sur une fausse commune
00:37:11improvisée,
00:37:12enfin un endroit
00:37:12où 4 personnes
00:37:13sont pêle-mêle,
00:37:164 à la 8
00:37:17ont été tuées,
00:37:18exécutées sommairement.
00:37:20Vous êtes donc
00:37:20en train de prier
00:37:21avec plusieurs témoins
00:37:22et vous avez confirmé
00:37:23que ces pauvres
00:37:25à la 8
00:37:25avaient été tués
00:37:26le 8 mars.
00:37:27Cette vidéo
00:37:28date du 11 mars,
00:37:30non loin de la base russe
00:37:31de l'attaqué.
00:37:31Donc,
00:37:32on peut imaginer
00:37:32que ces personnes
00:37:33essayaient de la rejoindre
00:37:34bien que les populations
00:37:35à la 8
00:37:35soient de toute façon
00:37:36réparties essentiellement
00:37:38sur le littoral
00:37:38de la Syrie.
00:37:40Et donc,
00:37:41on vous voit,
00:37:41vous avez été témoin direct,
00:37:43encore une fois,
00:37:43en tant que leader humanitaire
00:37:44de ces massacres
00:37:46et vous avez pu voir
00:37:47ces cadavres.
00:37:49Donc,
00:37:49on insèrera
00:37:49cette vidéo.
00:37:51Vous avez également
00:37:53rapporté le cas
00:37:53qui a été souligné
00:37:55par l'Observatoire syrien
00:37:56des droits de l'homme
00:37:56et j'insiste,
00:37:57je ne saurais trop insister
00:37:58là-dessus.
00:37:59L'Observatoire syrien
00:37:59des droits de l'homme
00:38:00était l'ennemi juré
00:38:01de l'administration Assad,
00:38:02l'ennemi juré
00:38:03et l'ennemi juré
00:38:03de l'Iran aussi
00:38:04en Syrie.
00:38:06Donc,
00:38:06il est totalement faux
00:38:07de dire que vous étiez
00:38:08pro-Assad.
00:38:08cependant,
00:38:09et là,
00:38:09je tiens à m'adresser
00:38:10vraiment à mon audience
00:38:11face caméra,
00:38:12je veux vraiment vous dire,
00:38:14vous qui regardez,
00:38:15qui suivez cette chaîne
00:38:16et qui lui faites confiance,
00:38:17vous avez une boussole
00:38:18en politique
00:38:19que vous ne devez jamais
00:38:19oublier,
00:38:20c'est qu'en politique,
00:38:21il n'y a pas de gentil
00:38:22et de méchant.
00:38:23Et je veux même vous dire,
00:38:24si vous êtes adulte,
00:38:25il n'y a que méchant
00:38:25et très méchant.
00:38:27Donc,
00:38:27vous devez choisir
00:38:28entre méchant
00:38:29et très méchant.
00:38:30Donald Trump,
00:38:31ce n'est pas un gentil.
00:38:32N'empêche qu'il a fait
00:38:33bien mieux que certaines autres
00:38:35personnes
00:38:35dans certaines aires géographiques.
00:38:37Et même
00:38:38Winston Churchill,
00:38:39pour qui j'ai beaucoup
00:38:40d'admiration,
00:38:41les Indiens ne l'aiment pas du tout
00:38:42pour ce qu'il a fait au Bengale
00:38:42et ça se comprend tout à fait.
00:38:44Charles de Gaulle,
00:38:45pour qui j'ai énormément
00:38:45d'admiration,
00:38:47demandez au Biafra
00:38:47s'il est adoré.
00:38:49Également,
00:38:49donc,
00:38:50Abraham Lincoln,
00:38:51qui est selon moi
00:38:51le plus grand politicien
00:38:52de tous les temps,
00:38:53demandez aux Indiens d'Amérique
00:38:54ce qu'ils en pensent.
00:38:55C'est comme ça.
00:38:56En politique,
00:38:56il n'y a pas de gentil.
00:38:58Certes,
00:38:58Bachar el-Assad
00:38:58n'était pas un gentil,
00:39:00mais vous avez
00:39:01un très méchant maintenant.
00:39:03Peut-être que vous pouvez dire
00:39:03oui,
00:39:04c'était un méchant,
00:39:04pas de problème,
00:39:05mais maintenant,
00:39:05vous avez un très méchant.
00:39:06Et c'est le problème
00:39:07que l'on a en politique,
00:39:09c'est de présenter,
00:39:10et c'est pour ça que j'en parle
00:39:10médiatiquement,
00:39:12de présenter une narration
00:39:13qui vous dit
00:39:14il y a un gentil ici,
00:39:15il y a un méchant là.
00:39:16Dès qu'on vous présente
00:39:17une telle narration,
00:39:18fuyez,
00:39:19contredisez-la,
00:39:19ça n'existe pas.
00:39:20En politique,
00:39:21il n'y a pas le gentil là,
00:39:22le méchant là,
00:39:22vous avez méchant ou très méchant.
00:39:24Et là,
00:39:24maintenant,
00:39:25de ce que vous m'avez transmis,
00:39:26Mère Agnès Mariam de la Croix,
00:39:28on voit vraiment
00:39:29des très méchants.
00:39:29Donc je reprends
00:39:30l'Observatoire Syrien
00:39:31des Droits de l'Homme
00:39:31qui a compilé le cas
00:39:33de cette mère de famille,
00:39:34c'est absolument poignant,
00:39:36qui a vu
00:39:38tous ses enfants,
00:39:39ses quatre enfants,
00:39:40égorgés.
00:39:40Elle attendait plus de trois jours
00:39:42sans boire
00:39:43et sans manger
00:39:44qu'on puisse les enterrer
00:39:46avec le rituel musulman.
00:39:48C'est ça qui est encore plus dingue.
00:39:49Elle a été tuée
00:39:49par des musulmans
00:39:50et elle demandait,
00:39:52elle faisait des prières musulmanes
00:39:53sur ses enfants.
00:39:54On lui refusait
00:39:54quel musulman fait ça ?
00:39:56Quel musulman ?
00:39:56Quelle personne
00:39:57peut se dire musulmane
00:39:58et refuser
00:39:59d'enterrer dignement
00:40:00des enfants égorgés ?
00:40:01Et vous dites,
00:40:02vous confirmez,
00:40:03et plusieurs témoins oculaires
00:40:04l'ont confirmé,
00:40:05elle a été égorgée
00:40:06face à ses enfants.
00:40:09C'est absolument abominable.
00:40:10Et vous,
00:40:10vous parcourez la Syrie
00:40:12pour témoigner de cela
00:40:14parce que normalement,
00:40:15justement,
00:40:16un musulman doit être
00:40:16un témoin,
00:40:17les gens du livre
00:40:17doivent être des témoins.
00:40:18Vous, vous témoignez,
00:40:19vous êtes une remarquable
00:40:21chef spirituelle chrétienne
00:40:22et vous témoignez.
00:40:23Est-ce que vous pouvez
00:40:24nous expliquer
00:40:25le contexte
00:40:25dans lequel ces vidéos
00:40:27que vous nous avez transmises
00:40:28et que nous avons donc affichées
00:40:29ont été recueillies,
00:40:31s'il vous plaît ?
00:40:32Oui.
00:40:33Alors,
00:40:34très vite,
00:40:35d'ailleurs,
00:40:35les victimes elles-mêmes
00:40:36se sont parlées
00:40:40et les survivants
00:40:43ont tout de suite filmé.
00:40:46C'est par instinct.
00:40:48Ça fait partie maintenant
00:40:49de la culture internationale,
00:40:52la culture, n'est-ce pas,
00:40:54des réseaux sociaux.
00:40:57Donc,
00:40:58chaque vidéo a été transférée
00:41:02plusieurs fois.
00:41:04et il y a des groupes
00:41:07de sympathisants
00:41:08qui se sont
00:41:11donc,
00:41:12tu vas leur dire,
00:41:14qui se sont
00:41:14donnés
00:41:16la voie
00:41:17pour travailler
00:41:19d'une manière
00:41:20méthodique.
00:41:21Et donc,
00:41:23on est en train
00:41:24d'établir
00:41:26des listes,
00:41:27surtout que,
00:41:28à mon avis,
00:41:29grâce à la pression médiatique,
00:41:31grâce à la pression
00:41:32des moyens
00:41:34de communication honnêtes,
00:41:37M. Achara,
00:41:40donc le Zulani,
00:41:42en cravate,
00:41:44il a fait une déclaration
00:41:48assurant
00:41:49qu'il allait
00:41:50œuvrer
00:41:51à l'établissement
00:41:52d'un comité
00:41:54d'enquête
00:41:57pour mettre au clair
00:42:00les événements
00:42:02sanglants
00:42:02du littoral.
00:42:04Alors,
00:42:04permettez-moi une interruption
00:42:05dans ce cas-là,
00:42:06parce que,
00:42:07attendez,
00:42:08ça veut dire
00:42:08qu'il n'était pas au courant
00:42:09ou que,
00:42:10sur le plan disciplinaire,
00:42:11il n'était pas capable
00:42:12de tenir les gens
00:42:13qui ont fait ça.
00:42:14Alors,
00:42:14ça pose quand même
00:42:15un léger problème.
00:42:16Moi,
00:42:16je veux bien
00:42:16qu'on ait toutes les commissions
00:42:17d'enquête
00:42:18que l'on veut,
00:42:18mais là,
00:42:19on se déclare président,
00:42:20on est reçu par les chancelleries,
00:42:22et ensuite,
00:42:22on se dit,
00:42:22ah,
00:42:22mais quand même,
00:42:23c'est des gens,
00:42:24ce sont un peu
00:42:24des électrons libres,
00:42:25plutôt des égorgeurs libres,
00:42:27et donc,
00:42:27je ne suis pas responsable
00:42:28de ce qu'ils ont fait.
00:42:30On verra bien,
00:42:30d'ailleurs,
00:42:30on sait où ces enquêtes mènent,
00:42:32on le sait très bien
00:42:32dans toutes les zones
00:42:33où il y a des génocides.
00:42:35Et là,
00:42:36bon,
00:42:36ça interroge quand même,
00:42:37c'est-à-dire que,
00:42:38est-ce que le président
00:42:40de la République arabe de Syrie
00:42:41se désolidariserait,
00:42:43dirait,
00:42:43mais je ne suis pas responsable,
00:42:44ce n'est pas moi,
00:42:45je ne suis pas,
00:42:46ne serait-ce que pour
00:42:47le tribunal pénal international
00:42:48ou pour la Cour pénale internationale,
00:42:50après tout,
00:42:51qui pourrait l'amener
00:42:52à rendre des comptes.
00:42:53Est-ce que c'est ça,
00:42:53la raison ?
00:42:54Alors,
00:42:55vous voyez,
00:42:56lui,
00:42:57il a bien déclaré en public
00:42:59qu'il n'était pas au courant.
00:43:02Puis,
00:43:02la présidence
00:43:05a laissé dire
00:43:07qu'il s'agit de cas isolés.
00:43:10Puis,
00:43:11ils sont allés jusqu'à dire
00:43:13que c'est le fruit
00:43:15d'une réaction compréhensible
00:43:18d'une population brimée
00:43:21pendant 14 ans
00:43:23qui était confinée
00:43:25à Idlib
00:43:25et qui était bombardée
00:43:27avec des barils explosifs.
00:43:31D'accord ?
00:43:32Là,
00:43:32il faut vraiment
00:43:33faire la part des choses.
00:43:35Ou bien,
00:43:36ou bien,
00:43:36et je pense que c'est ça,
00:43:38la façade,
00:43:39ou bien le dehors
00:43:43qui justifie tout,
00:43:45il y a eu une insurrection.
00:43:46Donc,
00:43:47c'est l'insurrection,
00:43:49il y a eu des dommages collatéraux,
00:43:51ou bien c'est des cas isolés
00:43:55qui s'originent
00:43:58dans un désir de vengeance,
00:44:02une populace
00:44:03qui n'a pas été
00:44:05bien cadré.
00:44:09Et encore,
00:44:10merci pour votre courage.
00:44:11Je vous en prie,
00:44:12je vous en prie.
00:44:13Mettre votre vie en train
00:44:14pour informer le pouvoir.
00:44:15Allons par élimination.
00:44:16Lorsque je parle,
00:44:17et ce que j'ai dit
00:44:18dans les autres
00:44:19moyens de communication,
00:44:22je ne me mêle pas
00:44:24ni de l'insurrection,
00:44:27ni des raisons
00:44:28de l'insurrection
00:44:29qui existent.
00:44:31Et on aurait dit
00:44:32qu'on a tout fait
00:44:33pour que l'insurrection
00:44:34éclate.
00:44:35Parce que c'était
00:44:36une manière d'agir
00:44:37avec ces pauvres populations
00:44:39qui étaient absolument
00:44:40intolérables.
00:44:41On leur a arrêté
00:44:42l'électricité,
00:44:43on leur a arrêté l'eau
00:44:44pendant des mois.
00:44:45Et même
00:44:46l'eau qui servait
00:44:48à l'agriculture
00:44:49qui était retenue
00:44:50par des barrages
00:44:51a été déversée
00:44:52dans la mer
00:44:53pour qu'ils cessent
00:44:54de planter.
00:44:55Et ensuite,
00:44:56ils étaient des employés
00:44:57que ce soit
00:44:58dans les ministères,
00:44:59que ce soit
00:44:59dans l'armée.
00:45:00On les a tous,
00:45:01n'est-ce pas,
00:45:03ramenés vers
00:45:05leur maison,
00:45:06on les a chassés
00:45:07et ils se sont retrouvés
00:45:08sans salaire,
00:45:09sans indemnisation
00:45:10à manger,
00:45:11c'est-à-dire
00:45:12de l'herbe des champs.
00:45:13Tout cela
00:45:13sans parler
00:45:14des brimades
00:45:15et même
00:45:15des assassinats
00:45:17à répétition.
00:45:19Donc,
00:45:19il y a eu
00:45:20cette insurrection,
00:45:21je ne me mêle pas.
00:45:22Il y a eu
00:45:23des dommages collatéraux,
00:45:24oui,
00:45:25il semble
00:45:25qu'il y a eu
00:45:26aussi des attentats
00:45:28de la part
00:45:29des insurgés.
00:45:30On parle
00:45:31de 100 victimes
00:45:33dans le camp
00:45:35des forces de l'ordre.
00:45:37Eh bien,
00:45:37tout ça,
00:45:39il n'y a rien à dire,
00:45:40c'est légal,
00:45:41si vous voulez.
00:45:42le jour où
00:45:43M. Joulani,
00:45:45je crois le 7 au soir
00:45:46ou bien le 6,
00:45:49il a lancé
00:45:50un appel
00:45:53au ralliement national,
00:45:56un très beau discours,
00:45:58vraiment style ONU.
00:46:00Alors,
00:46:02il y a eu,
00:46:04c'était un vendredi.
00:46:06C'était un vendredi,
00:46:07donc,
00:46:08un instant,
00:46:08je vais vous dire
00:46:09quel jour c'était
00:46:11ce vendredi-là.
00:46:13Le vendredi,
00:46:14c'était le 7.
00:46:18Oui,
00:46:18je ne sais pas
00:46:19si c'est le vendredi
00:46:20ou bien si c'est
00:46:20quelques jours auparavant.
00:46:22Là,
00:46:23il faut vraiment
00:46:23que vous vérifiez.
00:46:24Donc,
00:46:26après le discours
00:46:28de ralliement,
00:46:30dans les mosquées
00:46:31d'Idleb,
00:46:32il y a eu
00:46:33un appel au djihad.
00:46:35L'appel au djihad
00:46:35veut dire
00:46:36c'est un décret
00:46:39céleste,
00:46:40c'est un décret divin,
00:46:42il faut que chaque croyant
00:46:43prenne ses armes
00:46:45et aille
00:46:46massacrer
00:46:47les infidèles.
00:46:48Voilà.
00:46:49Aille lutter
00:46:50contre les infidèles.
00:46:51Les infidèles étant donc
00:46:52entendus
00:46:52tous ceux
00:46:53qui ne sont
00:46:54ni takfiris
00:46:54ni wahhabites.
00:46:56Ça peut même
00:46:57être des sunnites,
00:46:58ça peut même être
00:46:59tant que ce sont
00:46:59des musulmans
00:47:00traditionnels
00:47:01de Syrie,
00:47:02ils peuvent être
00:47:03soupçonnés
00:47:04d'être des infidèles
00:47:05au fond.
00:47:05Alors,
00:47:05les chiites,
00:47:06c'est clair,
00:47:06là,
00:47:07il faut tous les massacrer
00:47:08et les alawites
00:47:08sont des chiites,
00:47:09mais également aussi
00:47:11des sunnites
00:47:12qui sont amis
00:47:12avec les chiites,
00:47:13des chrétiens,
00:47:13bien entendu.
00:47:15Là aussi,
00:47:15il n'y a pas de problème,
00:47:16il fallait les massacrer tous.
00:47:18Et ça,
00:47:18c'est vraiment
00:47:18quelque chose
00:47:19d'invasif en Syrie,
00:47:20c'est quelque chose
00:47:21de nouveau,
00:47:22c'est quelque chose
00:47:22qui date d'il y a quelques années.
00:47:24Bravo, Idriss,
00:47:25bravo.
00:47:25Alors,
00:47:26il faut aussi rappeler
00:47:27que ces nouveaux dirigeants,
00:47:30et ce sont des sunnites
00:47:31qui me l'ont donc confié,
00:47:34ils ne serrent la main
00:47:35à aucun sunnite,
00:47:37parce que pour eux,
00:47:38tous les sunnites
00:47:39qui ne sont pas
00:47:40de la même idéologie
00:47:41qu'eux,
00:47:42sont des kafirs,
00:47:44ce sont des impies.
00:47:45D'accord ?
00:47:46Mais disons que cette fois-ci,
00:47:47le djihad était ciblé,
00:47:49la populace,
00:47:51elle a été donc,
00:47:53si vous voulez,
00:47:54bien excitée.
00:47:55Il y a eu des orateurs
00:47:57qui ont aussi détaillé,
00:47:58qui ont décrit
00:47:59ce qu'il fallait faire,
00:48:01aller leur couper la gorge,
00:48:03aller leur couper les membres,
00:48:05aller éventrer leurs femmes,
00:48:07donc tout ça,
00:48:07c'était vraiment graphique
00:48:09et bien décrit.
00:48:12Ils se sont mis
00:48:13dans leur voiture
00:48:14à quatre,
00:48:15et puis ils se sont rués
00:48:17vers le littoral
00:48:18et moi j'appelle ça
00:48:19l'apéritif.
00:48:19Je ne m'y arrête pas.
00:48:21Je dis,
00:48:21c'est la populace,
00:48:23elle a été vraiment excitée,
00:48:25elle a été bien,
00:48:27comment dire,
00:48:30alimentée par les dirigeants
00:48:33et ce qui attire l'attention,
00:48:35rien n'a été fait
00:48:36au niveau du gouvernement
00:48:38pour mettre la paix.
00:48:41Parce que dans le discours
00:48:43du président intérimaire,
00:48:48il s'agissait de la charité,
00:48:49il s'agissait de l'union fraternelle,
00:48:52il s'agissait de la compassion
00:48:54envers les prisonniers de guerre
00:48:57et attention aux chartes internationales.
00:49:00Tout cela, n'est-ce pas,
00:49:01c'était vraiment bien dit.
00:49:02Je dis que c'était digne de l'ONU.
00:49:05Mais pourquoi n'est-il pas passé
00:49:08à l'application ?
00:49:10C'est-à-dire,
00:49:10pourquoi n'est-il pas passé
00:49:11à l'acte ?
00:49:13Parce qu'en réalité,
00:49:15et donc c'est un discours,
00:49:16c'est-à-dire des choses
00:49:17schizophréniques,
00:49:19parallèles,
00:49:19mais antagonistes,
00:49:22il y a eu cette manière
00:49:24d'agiter la populace
00:49:26pour qu'elle commence
00:49:28le nettoyage ethnique.
00:49:31Je ne me mêle pas de cela,
00:49:33je ne suis pas en train
00:49:35de regarder à cela.
00:49:38En parallèle,
00:49:39en parallèle,
00:49:40il y a eu des factions
00:49:41tacféristes
00:49:43qui sont venues
00:49:45et sous le couvert
00:49:47des forces de l'ordre
00:49:48qui les ont laissées passer,
00:49:51elles ont exécuté
00:49:52et elles exécutent toujours
00:49:54un plan de nettoyage ethnique
00:49:57étendu.
00:49:59Il ne s'agit pas de cas isolés,
00:50:01il s'agit vraiment
00:50:03d'un génocide,
00:50:05c'est-à-dire
00:50:06d'une élimination physique
00:50:08de personnes
00:50:09appartenant,
00:50:11sélectionnées,
00:50:12parce qu'elles appartiennent
00:50:13à une telle ethnie
00:50:15ou bien à une telle religion.
00:50:16Alors,
00:50:19voilà,
00:50:19ça s'est passé
00:50:20très vite
00:50:21et d'une manière
00:50:22abusive
00:50:23et étendue.
00:50:26Il y a des vidéos
00:50:27à n'en plus finir.
00:50:29Ce qui attire l'attention,
00:50:32c'est
00:50:32comment dire,
00:50:35c'est la possibilité,
00:50:38la capacité,
00:50:39c'est la capacité
00:50:40des médias internationaux
00:50:43de fermer les yeux
00:50:46sur les grands événements
00:50:48et leur capacité
00:50:50d'agrandir
00:50:51et d'enjoliver
00:50:52les côtés
00:50:54les plus hideux
00:50:55de l'événementiel humain.
00:51:01D'un côté,
00:51:01on peut se taire,
00:51:04on peut amadouer,
00:51:06on peut arrondir
00:51:07les angles,
00:51:09on peut fausser
00:51:10la réalité
00:51:11et de l'autre,
00:51:12on peut exagérer.
00:51:14Donc,
00:51:15il y a eu
00:51:16un sponsoring,
00:51:20il y a eu
00:51:20une volonté
00:51:22de cacher cela
00:51:24ou bien
00:51:25de le minimiser
00:51:27ou bien
00:51:29de l'enterrer.
00:51:30On n'a pas voulu
00:51:31enterrer les cadavres,
00:51:32mais on a voulu
00:51:33enterrer le massacre.
00:51:35Et donc,
00:51:36très vite,
00:51:37on a essayé
00:51:39de diverger,
00:51:40de faire,
00:51:42de distraire
00:51:43l'opinion publique
00:51:44vers d'autres événements
00:51:46et là est venu
00:51:47l'événement
00:51:48assez,
00:51:50entre parenthèses,
00:51:51historique,
00:51:51s'il allait
00:51:52perdurer
00:51:53de l'union
00:51:55entre
00:51:55la zone kurde
00:51:57et
00:51:58ce qu'on appelle
00:51:59le gouvernement central.
00:52:02Le jour même
00:52:03où le sang
00:52:05n'était pas encore séché,
00:52:06il a d'ailleurs
00:52:07continué
00:52:08à couler
00:52:09car tous les jours
00:52:10il y a des sévices.
00:52:12Hier,
00:52:12un jeune homme,
00:52:13un homme
00:52:14de 17 ans
00:52:16et un enfant
00:52:17de 14 ans
00:52:17ont été
00:52:19massacrés
00:52:20devant leurs parents.
00:52:22J'étais
00:52:22à la taquillée,
00:52:24il y a une jeune fille
00:52:25qui est venue
00:52:25et pleure
00:52:26et son frère unique,
00:52:29il m'a dit
00:52:29c'est l'unique
00:52:30de ma mère.
00:52:32Il était en train
00:52:33d'acheter du pain,
00:52:34ils sont venus,
00:52:35ils ont commencé
00:52:36à le tabasser
00:52:37sans aucune raison valable.
00:52:40Le tabassait
00:52:41plusieurs hommes,
00:52:43elle a dit
00:52:44ce sont les forces
00:52:45de l'ordre,
00:52:45bon,
00:52:48ils l'ont
00:52:49tabassée
00:52:50avec les crosses
00:52:51de leur métraillette
00:52:53et elle leur disait
00:52:55je vous en supplie,
00:52:56il est l'unique
00:52:57de ma mère.
00:52:58Ils n'ont pas écouté,
00:52:59ils ont fini
00:53:00par l'achever.
00:53:02Ensuite,
00:53:02ils n'ont pas voulu
00:53:03le laisser
00:53:04pour qu'on l'enterre,
00:53:05ils l'ont pris
00:53:05à l'hôpital
00:53:06et jusqu'à présent
00:53:08il lui a été interdit
00:53:10de ramener
00:53:10le corps
00:53:11de son frère
00:53:12pour que sa mère
00:53:13puisse pleurer
00:53:14et l'enterrer.
00:53:16Elle est venue
00:53:16vers nous
00:53:17et j'ai envoyé
00:53:18quelqu'un
00:53:19pour réclamer
00:53:21sa dépense.
00:53:21On en est là,
00:53:23vous voyez,
00:53:23on en est là.
00:53:24Donc,
00:53:25depuis cette union
00:53:27historique,
00:53:28regardez bien
00:53:29sur les moyens
00:53:30de communication,
00:53:31on a oublié
00:53:32le génocide.
00:53:33On a oublié,
00:53:34c'est fini,
00:53:34ça n'existe plus.
00:53:35Ça fait partie
00:53:36des faits divers,
00:53:38c'est un fait divers.
00:53:39Et là,
00:53:40je me tourne
00:53:41vers les peuples
00:53:42qui ont expérimenté
00:53:44un génocide.
00:53:46Je me tourne
00:53:47vers nos amis juifs,
00:53:49leur holocauste,
00:53:50qu'est-ce qui leur a coûté
00:53:52et combien jusqu'à présent
00:53:54ils en souffrent.
00:53:56Je me tourne
00:53:57vers les Arméniens,
00:53:58les pauvres Arméniens,
00:53:59jusque depuis
00:54:01un certain temps,
00:54:02on ne reconnaissait pas
00:54:03cet holocauste.
00:54:05Je me tourne
00:54:06vers les Indiens
00:54:07d'Amérique,
00:54:08je me tourne
00:54:09vers les aborigènes
00:54:10d'Australie,
00:54:12je me tourne
00:54:13vers tous les peuples
00:54:14qui ont subi,
00:54:16je me tourne
00:54:17vers les chrétiens,
00:54:18parce qu'aujourd'hui,
00:54:20chaque année,
00:54:21il y a 200
00:54:21à 250 000 chrétiens
00:54:23qui sont éliminés.
00:54:25C'est la religion
00:54:26qui est la plus persécutée
00:54:27sur le globe.
00:54:29Quand est-ce que
00:54:29vous avez entendu
00:54:30un moyen
00:54:32de communication
00:54:32parler,
00:54:33par exemple,
00:54:34des boucheries
00:54:35qui sont invigées
00:54:38aux chrétiens,
00:54:39au Nigeria,
00:54:40par exemple,
00:54:41où il y a
00:54:42des villages
00:54:43entiers
00:54:44qui sont
00:54:45complètement...
00:54:47Voilà.
00:54:48Donc,
00:54:48je me dirige
00:54:49vers tous ces gens,
00:54:51vers toutes ces personnes
00:54:52qui ont eu
00:54:54de telles expériences,
00:54:55mais vous n'avez pas
00:54:55de compassion.
00:54:56il n'y a pas
00:54:57de compassion.
00:54:59Moi,
00:54:59je ne suis pas
00:54:59à la huit,
00:55:00je ne suis même
00:55:00pas syrienne,
00:55:02mais mon cœur,
00:55:04il se brise,
00:55:05je pleure.
00:55:07Est-ce que j'ai
00:55:07un intérêt politique ?
00:55:09Je n'ai aucun intérêt.
00:55:11Je n'ai pas d'enfant
00:55:12pour leur léguer
00:55:13quelque chose,
00:55:15vous voyez,
00:55:15mais il y a
00:55:16une conscience,
00:55:17il y a un jugement,
00:55:18je crois qu'il y a,
00:55:19je crois fermement
00:55:20à un jugement,
00:55:21je prie pour qu'il y ait
00:55:22un jugement,
00:55:23parce que ce n'est pas
00:55:24possible de faire tout cela.
00:55:26Donc,
00:55:26en fait,
00:55:27chère Idriss,
00:55:28je ne comprends pas
00:55:29pourquoi il y a eu
00:55:31un tel génocide.
00:55:34C'est incompréhensible.
00:55:36Quel est le fruit
00:55:37qu'on va retirer
00:55:38de tant de sang,
00:55:39de tant de larmes,
00:55:41de tant de détresse,
00:55:42de tant de tragédies ?
00:55:44Et aussi,
00:55:45on ne permet pas,
00:55:47on ne me permet pas
00:55:48de parler.
00:55:49Il ne faut surtout pas
00:55:50en parler,
00:55:51parce que,
00:55:52me dit-on,
00:55:53on va t'éliminer.
00:55:54Moi,
00:55:55je suis prête.
00:55:56Je suis prête.
00:55:57Éliminez-moi.
00:55:58Voilà.
00:56:00Je ne vais pas me taire.
00:56:02Il faut attirer l'attention.
00:56:04Il faut qu'on prenne
00:56:05des dispositions.
00:56:06Il faut qu'il y ait
00:56:07une enquête,
00:56:07mais une enquête réelle,
00:56:09pas une enquête,
00:56:10n'est-ce pas,
00:56:11qui va être
00:56:12capitonnée,
00:56:15qui va être
00:56:16embellie.
00:56:18Voilà.
00:56:18vers qui dois-je
00:56:21me diriger ?
00:56:23Je suis habituée
00:56:24à travailler
00:56:24avec les Nations Unies.
00:56:26Je suis habituée
00:56:27à travailler
00:56:27avec le Conseil
00:56:30des droits
00:56:30de l'homme.
00:56:32Et souvent,
00:56:34ceux qui rapportent,
00:56:35ceux qui écrivent,
00:56:35ceux qui viennent
00:56:36faire les enquêtes,
00:56:38me disent,
00:56:38nous,
00:56:38nous écrivons,
00:56:39mais on ne sait pas
00:56:40qu'est-ce qui va
00:56:41rester,
00:56:42parce qu'il y a
00:56:43des filtres.
00:56:43et les États
00:56:46qui financent,
00:56:49ce sont eux,
00:56:49finalement,
00:56:50qui vont faire
00:56:51un filtre.
00:56:52Il y a des filtres
00:56:53politiques,
00:56:55il y a des filtres
00:56:55économiques,
00:56:57il y a des filtres
00:56:58d'intérêts.
00:56:59Alors,
00:56:59on dit
00:56:59la raison d'État.
00:57:01Hélas,
00:57:02la raison d'État,
00:57:03vous l'avez déjà dit,
00:57:05il y a des présidents
00:57:06qui se sont fait
00:57:09un grand nom
00:57:10dans le monde
00:57:12de la politique
00:57:13et de l'histoire
00:57:13cependant,
00:57:16nous n'allons pas
00:57:17demander
00:57:18ce que pensent
00:57:21leurs victimes.
00:57:22Il y a toujours
00:57:22eu des victimes
00:57:23pour,
00:57:25peut-être Saint-Louis,
00:57:26peut-être Saint-Louis,
00:57:27roi de France,
00:57:29n'a pas eu
00:57:30de victimes,
00:57:31n'est-ce pas,
00:57:33à inscrire
00:57:35sur son compte.
00:57:36Je ne sais pas
00:57:36les autres.
00:57:38Voilà,
00:57:39c'est une situation
00:57:40terrible.
00:57:40On va reprendre,
00:57:41si vous me permettez,
00:57:41Méranis Mariam,
00:57:42les preuves
00:57:43que vous avez versées
00:57:43au dossier.
00:57:45En effet,
00:57:45pour les notes
00:57:45de contexte,
00:57:47ce serait le troisième
00:57:48génocide dans la région
00:57:49depuis 18 mois.
00:57:51On avait couvert
00:57:52sur notre chaîne
00:57:54les accusations
00:57:55de génocide
00:57:56dans la bande de Gaza
00:57:57par l'avocat
00:57:57Tembeka
00:57:58Ngeku Kaïtobi.
00:58:00Donc ça,
00:58:00on l'a couvert,
00:58:01on a fait plusieurs vidéos.
00:58:02Vous avez également
00:58:03le génocide des chrétiens
00:58:04en Arménie
00:58:05et dans le Haut-Karabar
00:58:06où les chrétiens
00:58:07ont été persécutés
00:58:08et égorgés.
00:58:08Vous avez mentionné,
00:58:09bien sûr,
00:58:10dans une autre région,
00:58:11le Nigeria
00:58:11qui reste,
00:58:13et aujourd'hui,
00:58:13troisième génocide,
00:58:15les Alawites
00:58:15et imminemment,
00:58:16imminemment,
00:58:17les chrétiens
00:58:17puisque,
00:58:18vous l'avez dit,
00:58:18plusieurs ont été
00:58:19déjà menacés
00:58:20et d'ailleurs morts.
00:58:21Je reprends les preuves
00:58:22que vous avez apportées
00:58:24au dossier
00:58:24que vous présentez
00:58:25aux Nations Unies.
00:58:26Le 7 mars,
00:58:27à Jablai,
00:58:28un chrétien
00:58:29qui s'appelle Mokhtar
00:58:30d'environ 23 ans
00:58:32qui était sommé
00:58:33de devenir musulman
00:58:35mais évidemment,
00:58:35comme ils ont déjà tué
00:58:37tout un tas de musulmans,
00:58:37on imagine que c'était
00:58:38leur interprétation
00:58:39délirante
00:58:41et sanguinaire
00:58:42de l'islam.
00:58:43On le sommait
00:58:43de devenir musulman
00:58:44puis on a découvert
00:58:45son corps
00:58:46dans un village de Mazra
00:58:47dans la campagne de Homs
00:58:49égorgé
00:58:50au cimetère,
00:58:51au sabre.
00:58:53Ce sont des images
00:58:54absolument horribles.
00:58:55Vous avez présenté aussi
00:58:56un extrait
00:58:56du répertoire
00:58:57des victimes
00:58:57halawites
00:58:58pour les Nations Unies.
00:58:59Donc là,
00:58:59on voit un répertoire,
00:59:00c'est à briser le cœur
00:59:01des jeunes gens,
00:59:02des médecins,
00:59:03des ouvriers,
00:59:04des femmes fraîchement mariées.
00:59:07C'est absolument abominable.
00:59:10On les insérera également.
00:59:11Et puis,
00:59:12vous avez été témoin
00:59:13de massacre d'halawites
00:59:14à Bagnas
00:59:14avec des chrétiens
00:59:16le 8 mars.
00:59:17Vous avez rapporté
00:59:18ces preuves aussi
00:59:19par plusieurs témoins oculaires.
00:59:20Et dès le 8 mars,
00:59:22vous étiez avec
00:59:23des notables halawites
00:59:24et certains sunnites.
00:59:25On vous voit
00:59:25sur cette photo
00:59:26que l'on insère au montage,
00:59:28on vous voit avec
00:59:29des chefs spirituels halawites
00:59:31et des chefs spirituels sunnites.
00:59:33On voit notamment
00:59:34un moufti.
00:59:35Je ne sais pas
00:59:36de quelle ville
00:59:37ou de quelle région,
00:59:38mais on vous voit
00:59:38avec un moufti.
00:59:40Et puis,
00:59:40toujours à Bagnas,
00:59:41le 8 mars,
00:59:42vous êtes témoin direct
00:59:43de croix
00:59:46qui sont placés
00:59:47sur les commerces,
00:59:48donc de signalement.
00:59:49Ce sont des phénomènes
00:59:50qui sont typiques
00:59:51dans les cas de génocide.
00:59:51Et d'ailleurs,
00:59:52j'avais parlé de l'avocat
00:59:53Tembeka Ngeku Kaitobi
00:59:54parce qu'en tant que spécialiste
00:59:56des plaidoiries
00:59:57contre les génocides,
00:59:58il avait signalé
00:59:59ce genre de comportement,
01:00:00le marquage sur les maisons.
01:00:03Et ça,
01:00:03on sait que c'est un signe
01:00:04imminent de massacre.
01:00:06Et vous avez aussi
01:00:08rapporté
01:00:09les enterrements
01:00:10dans les fosses communes
01:00:11au bulldozer
01:00:12où on prend,
01:00:12là aussi,
01:00:13ce sont des images
01:00:14insupportables,
01:00:15insoutenables,
01:00:16le 10 mars,
01:00:17des bulldozers
01:00:18qui convoient des cadavres
01:00:21pour les enterrer
01:00:21dans la fosse commune
01:00:22avec, en effet,
01:00:23interdiction aux familles
01:00:24de récupérer
01:00:26les corps de leurs proches,
01:00:28les dépouilles de leurs proches.
01:00:29Et vous avez été témoin direct,
01:00:32on ne peut pas montrer
01:00:33l'extrait vidéo
01:00:33parce que ça mettrait
01:00:34des vies en danger,
01:00:36mais j'ai vu cet extrait
01:00:37et vous avez été témoin direct
01:00:39donc d'une personne
01:00:41qui vous demandait,
01:00:43croisée sur la route
01:00:46dans un véhicule noir d'état,
01:00:48qui vous demandait
01:00:49si vous aviez bien égorgé
01:00:51ou pas.
01:00:52Voilà,
01:00:52alors pas à vous
01:00:53mais à votre entourage
01:00:54puisque vous avez
01:00:54toute une sécurité
01:00:55autour de vous
01:00:56en tant que chef spirituel chrétien
01:00:58et on voit,
01:00:59j'ai pu constater,
01:01:00cette vidéo
01:01:02d'une personne
01:01:02qui vous demande en arabe
01:01:03si vous avez bien égorgé
01:01:05ou pas.
01:01:06Et votre chef de la sécurité
01:01:09lui demande
01:01:09et elle dit
01:01:09oui,
01:01:10nous avons été rassasiés.
01:01:11Vous en avez témoigné déjà
01:01:13chez nos confrères
01:01:13de Toxin
01:01:14en qui j'ai bien sûr
01:01:15entièrement confiance.
01:01:16Ils avaient rapporté
01:01:17ce témoignage de votre part
01:01:18mais là j'ai vu la vidéo
01:01:19et je peux confirmer
01:01:20sur ma chaîne
01:01:21que j'ai vu cette vidéo
01:01:22qui a donc été prise
01:01:23si je ne me trompe pas
01:01:25le 9 mars.
01:01:27Voilà,
01:01:28c'est toutes les pièces
01:01:28que vous avez contribué
01:01:30au dossier
01:01:30qui sera présenté
01:01:31aux Nations Unies
01:01:32d'un génocide en cours
01:01:34en effet
01:01:34contre les alaouites,
01:01:35contre les chrétiens,
01:01:36contre tous les musulmans
01:01:37qui ne pensent pas comme eux
01:01:37même s'ils sont sunnites
01:01:38et toute la région
01:01:41est donc en proie
01:01:41à des massacres
01:01:42de tout un tas
01:01:43de formes différentes.
01:01:45Certes,
01:01:45à Gaza,
01:01:46c'est une justifiée
01:01:47par les personnes
01:01:49qui se défendent
01:01:50devant le tribunal pénal international,
01:01:51devant la cour de justice
01:01:52internationale,
01:01:52pardon,
01:01:53par le fait que c'est
01:01:54une zone de guerre.
01:01:55Bon,
01:01:56on verra comment
01:01:57ce sera défendu
01:01:58par l'histoire.
01:01:58Cependant là,
01:01:59ce que vous avez souligné
01:02:00c'est que ce n'est même pas
01:02:01une zone de guerre.
01:02:02Il n'y a aucune raison,
01:02:04absolument aucune raison,
01:02:05il n'y a pas de personnel
01:02:06combattant,
01:02:06il n'y a pas d'armes,
01:02:07ce sont des gens
01:02:08que l'on va poursuivre,
01:02:09on va les chercher
01:02:10dans leur maison,
01:02:11on va les chercher
01:02:12où ils sont
01:02:12quand ils essaient
01:02:13de se réfugier
01:02:14à la base russe
01:02:14de l'Attaqué,
01:02:15on va les chercher.
01:02:17En effet,
01:02:17c'est très très comparable
01:02:18au massacre des chrétiens
01:02:19dans le Haut-Karabakh.
01:02:22Je vous rends la parole
01:02:23si vous avez quelque chose
01:02:23à ajouter.
01:02:26Je crois que c'est clair,
01:02:28c'est-à-dire
01:02:28pour quelqu'un
01:02:29qui veut bien entendre
01:02:30en dehors
01:02:31des intérêts géopolitiques,
01:02:34en dehors,
01:02:35je ne sais pas,
01:02:35je n'arrive pas
01:02:36à comprendre
01:02:37comment des personnes humaines
01:02:40peuvent avoir le cœur
01:02:42de perpétrer
01:02:43de telles abominations
01:02:44dans notre siècle.
01:02:46Hélas,
01:02:46notre siècle,
01:02:47il est déjà lourd
01:02:48de ces exactions
01:02:50et de ces agressions
01:02:51alors que partout,
01:02:53on chante l'écologie,
01:02:55par exemple,
01:02:56vous voyez,
01:02:56on dit l'écologie,
01:02:57le bio,
01:03:01le climat,
01:03:05je ne comprends pas,
01:03:06mais l'axe,
01:03:08c'est-à-dire le centre
01:03:09de l'écologie,
01:03:11c'est l'homme,
01:03:12c'est la personne humaine.
01:03:13Mais c'est parce que
01:03:13ce n'est pas montré.
01:03:14À quoi sert la planète
01:03:15s'il n'y a pas de...
01:03:17On est là pour le montrer.
01:03:18À quoi sert la planète
01:03:19sans la personne humaine ?
01:03:23On est allé à Mars,
01:03:24elle est vide.
01:03:26Elle est vide.
01:03:27Peut-être qu'un jour,
01:03:28on sera remplacé
01:03:29par les robots.
01:03:31Voilà,
01:03:31bon appétit.
01:03:32Mais quoi est-ce qu'on s'en...
01:03:36on s'en prend
01:03:37à la personne humaine ?
01:03:39La personne humaine,
01:03:40elle est sacrée.
01:03:42C'est vous,
01:03:43c'est moi,
01:03:43c'est eux aussi.
01:03:45Si quelqu'un allait
01:03:46les exterminer
01:03:48de cette manière,
01:03:49ils ne seront pas heureux.
01:03:51Si on exterminait
01:03:52leur famille,
01:03:54ils seraient
01:03:55complètement
01:03:55démontés, quoi.
01:03:59Pourquoi font-ils
01:03:59cela à d'autres ?
01:04:01Vraiment,
01:04:02il faut lancer
01:04:03un cri.
01:04:04Non un cri
01:04:05de...
01:04:06comment dire...
01:04:08d'accusation.
01:04:09Je n'accuse personne.
01:04:11Non un cri
01:04:11même...
01:04:13comment ça s'appelle ?
01:04:16d'épouvante.
01:04:17C'est un cri
01:04:17de compassion.
01:04:18Ayons compassion
01:04:20les uns et les autres
01:04:21pour que notre terre
01:04:22soit habitable,
01:04:24pour qu'il n'y ait pas
01:04:24de malédiction
01:04:25sur notre terre,
01:04:27pour qu'il y ait
01:04:28toujours
01:04:28une lueur d'espoir.
01:04:30Et la Syrie,
01:04:31c'est-à-dire,
01:04:32elle n'a pas suffisamment
01:04:33souffert.
01:04:34Déjà,
01:04:35nous avons vu
01:04:35le cataclysme
01:04:37qui s'est abattu
01:04:38sur l'Irak,
01:04:41sur la Libye,
01:04:45sur le Liban
01:04:46auparavant,
01:04:48dans le Kosovo.
01:04:49Est-ce qu'on n'a pas...
01:04:50c'est-à-dire,
01:04:51on n'est pas
01:04:51rassasiés de guerres ?
01:04:53Vraiment,
01:04:53j'attends que M.
01:04:54Trump,
01:04:54qui a dit
01:04:55« je veux arrêter
01:04:56les guerres »,
01:04:57qu'il les arrête
01:04:58une fois pour toutes.
01:04:59Mais là,
01:05:00ce n'est pas une guerre,
01:05:01c'est un génocide.
01:05:02Est-ce qu'il va pouvoir
01:05:03l'arrêter ?
01:05:04Est-ce qu'il va pouvoir
01:05:05donner vraiment
01:05:07un exemple
01:05:09d'impartialité ?
01:05:11Je ne sais pas.
01:05:12J'attends.
01:05:14J'espère.
01:05:15Et entre-temps,
01:05:16nous sommes en train
01:05:17d'aider les victimes
01:05:18sans aucune discrimination.
01:05:22Hier,
01:05:22on m'a téléphoné
01:05:23de la ville de Bagnas
01:05:25que j'ai visitée
01:05:26et on m'a dit
01:05:28« ma mère,
01:05:28vous vouliez nous aider
01:05:30et nous avons besoin
01:05:31de 30 tonnes
01:05:33de farine par jour
01:05:35pour donner à manger
01:05:36à nos populations
01:05:37exemptes.
01:05:39Si je veux faire
01:05:40mon possible,
01:05:41et nous avons pu
01:05:42déjà assurer
01:05:4415 tonnes
01:05:45par jour
01:05:46pour 24 jours.
01:05:48Si vous trouvez
01:05:50des bienfaiteurs,
01:05:51nous sommes là
01:05:52pour distribuer
01:05:54les donations
01:05:57aux populations
01:05:59les plus touchées
01:06:01en Syrie,
01:06:03sur le littoral.
01:06:05Au moins,
01:06:06ça servira
01:06:07de compensation
01:06:09disons charitable.
01:06:13Mais ce qui est parti,
01:06:15ce qui a été perdu,
01:06:16c'est quand même
01:06:17irréversible.
01:06:18Espérons
01:06:19que ce ne sera pas
01:06:21pour attiser
01:06:21la révolte
01:06:23et jeter
01:06:25la Syrie
01:06:26dans une nouvelle
01:06:27guerre civile
01:06:29qui soit
01:06:30des plus sanglantes
01:06:31qui soient.
01:06:33Nous espérons
01:06:34que non,
01:06:35que la sagesse
01:06:36prévaudra.
01:06:39Nous espérons
01:06:40que ce sera
01:06:42la fin
01:06:42d'un cauchemar
01:06:43et qu'un jour
01:06:45nouveau
01:06:45se lève
01:06:46sur ce pays
01:06:48qui est le berceau
01:06:49de la civilisation
01:06:50d'après ce que dit
01:06:52un grand connaisseur.
01:06:56Mère Agnès Mariam
01:06:57de la Croix,
01:06:57merci infiniment
01:06:58de votre témoignage,
01:06:59de vos actions
01:07:00sur le terrain.
01:07:00Vous n'êtes pas seulement
01:07:01témoin,
01:07:01mais actrice
01:07:02et vous avez vraiment
01:07:04représenté un pilier
01:07:06dans la communauté.
01:07:08J'espère bien sûr
01:07:08et j'appelle
01:07:09toutes les personnes
01:07:10qui écoutent
01:07:11cette émission
01:07:12à en effet
01:07:13prendre contact
01:07:14avec les chancelleries,
01:07:15les ambassades,
01:07:16à alerter sur la situation
01:07:17aussi bien humanitaire
01:07:19que politique
01:07:20en Syrie,
01:07:22faire en sorte
01:07:22qu'il y ait des forces
01:07:23d'interposition
01:07:23le plus vite possible.
01:07:25En effet,
01:07:27comme on le dit
01:07:27de façon cynique
01:07:28aujourd'hui
01:07:28sur les zones de guerre,
01:07:29pas de caméras,
01:07:30pas de crimes de guerre.
01:07:31Aujourd'hui,
01:07:32ce n'est même plus
01:07:32une zone de guerre
01:07:33puisque la guerre
01:07:34est terminée,
01:07:35il n'y a pas de raison
01:07:36de persécuter
01:07:36ces victimes
01:07:37à la huit,
01:07:38donc chiites
01:07:38et pour beaucoup aussi,
01:07:40pour trop en tout cas,
01:07:41sunnites et chrétiens.
01:07:43Il n'y a aucune raison
01:07:44particulière,
01:07:44ils ne menacent personne,
01:07:45ils sont en effet
01:07:46persécutés uniquement
01:07:47dans le but
01:07:48de les épurer
01:07:48et de créer
01:07:49une Syrie nouvelle
01:07:50sans leur présence
01:07:52et même sans leur mémoire,
01:07:53la dame nation
01:07:54mémoriae des Romains.
01:07:55C'est ce à quoi
01:07:56on est en train d'assister.
01:07:57Merci d'avoir pris le courage,
01:07:58d'avoir eu le courage
01:07:59d'en témoigner,
01:08:02terroristes intellectuels,
01:08:02qu'aux terroristes tout courts
01:08:03avec le même courage
01:08:05et la même dignité,
01:08:06la même détermination.
01:08:08C'est un honneur
01:08:08de vous avoir reçu
01:08:09sur la chaîne,
01:08:10vous y êtes bien sûr
01:08:11invité à tout moment
01:08:12pour nous tenir au courant
01:08:14de la situation.
01:08:15J'encourage bien sûr
01:08:16encore une fois
01:08:17toutes les personnes
01:08:17qui regardent cette vidéo
01:08:19à prendre contact avec vous.
01:08:20Est-ce que vous avez
01:08:21un contact,
01:08:22une organisation
01:08:23par laquelle on peut
01:08:24vous contacter ?
01:08:25Oui, bien sûr.
01:08:26En France,
01:08:28je suis présidente
01:08:29de l'association
01:08:31du Fils de l'Homme,
01:08:32K-F-I-D-H,
01:08:34et je vous passerai
01:08:35notre Iban.
01:08:37Et au Liban,
01:08:38je suis aussi
01:08:39la présidente
01:08:40de la même association,
01:08:41mais elle est libanèse,
01:08:43l'association
01:08:43du Fils de l'Homme.
01:08:45En Syrie,
01:08:46je suis l'abaisse
01:08:47du monastère
01:08:49Saint-Jacques-le-Mutilé.
01:08:50Nous n'avons pas
01:08:51de compte en Syrie,
01:08:52vous savez,
01:08:53c'est à cause du Glocus.
01:08:54Bien sûr.
01:08:55Est-ce que
01:08:57les nonces apostoliques
01:08:59sont habilités
01:09:00à intermédier
01:09:01un contact avec vous ?
01:09:03Oui, bien sûr.
01:09:04Nous avons un nonce
01:09:05qui est d'ailleurs
01:09:05élevé au rang
01:09:06du cardinalat
01:09:07à cause
01:09:08de sa persévérance
01:09:11en Syrie
01:09:11durant la guerre
01:09:12et il est toujours
01:09:15joignable.
01:09:16Très bien.
01:09:16Donc, par exemple,
01:09:17les personnes
01:09:17qui travaillent déjà
01:09:18avec l'ordre de Malte
01:09:19ou avec d'autres ordres
01:09:20rattachés à l'Église catholique
01:09:22sont capables
01:09:22de prendre contact
01:09:23avec vous via ces internets ?
01:09:24Bien sûr, bien sûr.
01:09:26Alors, l'ordre de Malte
01:09:27se trouve au Liban.
01:09:29Oui.
01:09:29Il ne peut pas agir
01:09:30en Syrie,
01:09:31mais l'ordre de Malte
01:09:33international
01:09:34et surtout
01:09:35l'ordre de Malte
01:09:36hongrois
01:09:36est celui
01:09:38qui a agi
01:09:39en Syrie.
01:09:40Très bien.
01:09:41Donc, les Hongrois
01:09:42ont visité
01:09:45la Syrie
01:09:45et ont vraiment
01:09:47adopté
01:09:49plusieurs projets,
01:09:51surtout lors
01:09:52du tremblement
01:09:53de terre.
01:09:54Ils ont été généreux.
01:09:56Vous pouvez les contacter
01:09:57et ils ont
01:09:59de quoi
01:09:59nous faire
01:10:00parce qu'ils ont
01:10:01une ambassade.
01:10:02Oui, tout à fait.
01:10:03Donc, j'appelle aussi
01:10:03les Hongrois.
01:10:05Pas les chevaliers
01:10:06de Malte,
01:10:07mais les Hongrois.
01:10:08Les chevaliers
01:10:09de Malte
01:10:10hongrois
01:10:10travaillent
01:10:10avec le gouvernement
01:10:11hongrois.
01:10:12C'est leur bras droit
01:10:13dans les choses
01:10:15humanitaires
01:10:16extraterritoriales.
01:10:18Très bien.
01:10:19Donc, j'appelle
01:10:19le souverain
01:10:19ordre militaire
01:10:20de Malte
01:10:20en Hongrie
01:10:21à vous aider
01:10:22à aider toutes
01:10:23les personnes
01:10:24à prendre contact
01:10:25avec vous
01:10:25via aussi
01:10:27le monastère
01:10:28Saint-Jacques
01:10:29le Mutilé
01:10:29dont vous êtes
01:10:30l'abbesse,
01:10:31comme vous l'avez rappelé.
01:10:32Merci infiniment,
01:10:33Mère Agnès Mariam
01:10:33de la Croix.
01:10:35Que Dieu vous protège
01:10:36dans votre mission,
01:10:37votre travail
01:10:38et votre destinée
01:10:39aussi bien humanitaire
01:10:40que spirituelle
01:10:41et désormais médiatique.
01:10:44Et encore une fois,
01:10:45ma chaîne vous est
01:10:46ouverte à tout moment.
01:10:48Amen.
01:10:49Que Dieu vous bénisse,
01:10:49Idriss.
01:10:50Merci beaucoup.
01:10:51Merci.
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