- 01/05/2025
Commission des affaires étrangères : Convention sur la sécurité et la santé des travailleurs
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00:13:34de ratification soient beaucoup plus proches de la réalité qu'ils ne sont aujourd'hui.
00:13:39Sans plus tarder, je laisse à parole notre rapporteur qui va détailler son analyse et bien sûr ses conclusions.
00:13:47Merci Monsieur le Président.
00:13:50Chers collègues, le rapport que je vous ai transmis et que je soumets aujourd'hui à notre commission
00:13:54porte sur la ratification de la Convention 155 de l'Organisation internationale du travail.
00:13:59Cette Convention sur la santé et la sécurité des travailleurs a été, effectivement vous l'avez dit, adoptée en 1981.
00:14:05Elle présentait en son temps plusieurs avancées significatives en termes de droits sociaux,
00:14:09à commencer par le droit de retrait et l'exigence de mécanismes de contrôle et d'inspection,
00:14:13garantie fondamentale pour que le droit du travail s'applique réellement.
00:14:17Dans l'histoire longue du mouvement ouvrier, le combat pour les conditions de travail est décisif,
00:14:21tant la classe ouvrière a été violentée très concrètement dans le processus de production,
00:14:25ce qui d'ailleurs reste une réalité prégnante dans la division internationale du travail
00:14:30et dans certains secteurs de la production aujourd'hui.
00:14:33Le niveau de troubles musculo-squelettiques et l'état physique dans lequel se trouvent par exemple
00:14:37les travailleuses et les travailleurs du secteur agroalimentaire en Bretagne
00:14:40rappellent que cette violence du travail sur les corps est une réalité toujours présente en France.
00:14:46La Convention 155 de l'OIT reconnaît le caractère central de la santé et de la sécurité au travail,
00:14:51car en effet le travail est un domaine où se jouent des questions de vie et de mort.
00:14:56Il est utile de rappeler qu'aujourd'hui encore, en France, l'espérance de vie à 35 ans d'un ouvrier
00:15:01est de 5 ans inférieure à celle d'un cadre.
00:15:04Cette Convention présente au regard de cette situation propre à l'organisation contemporaine du travail
00:15:09des garanties minimales qui sont utiles à la création d'un environnement normatif international
00:15:14où se pose à tout le moins l'opportunité d'adopter des normes en termes de protection des travailleuses et des travailleurs
00:15:19et de mettre les moyens concrets de l'inspection et du contrôle afférent à cette protection.
00:15:24En France, les lois au roux des années 1980 ont été décisives pour renforcer les protections
00:15:29en termes de santé et de sécurité des travailleuses et des travailleurs.
00:15:32Pourquoi, dans cette phase centrale de conquête sociale dans le droit français,
00:15:36cette Convention n'a-t-elle pas été ratifiée ?
00:15:39Il se trouve qu'une proposition de ratification avait déjà été formulée en 1988.
00:15:44Le Conseil d'État avait alors donné un avis défavorable,
00:15:46compte tenu de l'insuffisante consultation des syndicats et de l'insuffisante association des parlementaires
00:15:51aux décisions relatives notamment au régime d'exclusion des dispositions de la Convention.
00:15:57Le processus de ratification avait donc été abandonné alors
00:16:00et il est notable que la France ait fait évoluer son droit social en un sens
00:16:04qui jusqu'à aujourd'hui va au-delà des recommandations minimales de la Convention.
00:16:08Pourquoi en discuter maintenant alors dans une phase au contraire caractérisée
00:16:12par de nombreux reculs en termes de droit social et de protection des travailleurs ces dernières années ?
00:16:16La Convention 155 est devenue une convention fondamentale de l'Organisation internationale du travail.
00:16:22Cela emporte deux conséquences.
00:16:24D'abord, ses obligations sont désormais opposables juridiquement à tous les États membres de l'OIT.
00:16:29Sa ratification ne crée donc ensuite aucune obligation nouvelle.
00:16:32La France étant membre de l'OIT, c'est un point important.
00:16:36La France étant membre de l'OIT, elle est tenue de respecter les conventions fondamentales.
00:16:40De plus, l'Union européenne exige de ses États membres la ratification des conventions fondamentales.
00:16:44C'est une démarche purement formelle donc.
00:16:47Le gouvernement présente la ratification de cette convention comme une avancée majeure en termes de droit social,
00:16:52avançant qu'une telle décision placerait la France comme une bonne élève de la protection des travailleurs.
00:16:57Cela est factuellement faux.
00:16:58D'abord parce que la ratification valide à postériori l'élévation de la convention au rang de convention fondamentale.
00:17:05Ensuite, car elle s'opère normalement à droit constant.
00:17:08Enfin, car cette convention pose des obligations minimales qui sont en deçà des protections prévues à l'heure qu'il est par le droit européen et le droit français.
00:17:15Le problème en la matière tient plutôt à l'application du droit.
00:17:19En effet, il n'est guère possible de se payer uniquement de mots ou de penser que des symboles peu coûteux
00:17:24pourraient masquer la réalité des politiques antisociales que mènent ceux qui sont au gouvernement depuis plusieurs années désormais.
00:17:30Puisqu'il n'y a pas de droit sans force de droit, selon le principe qu'avait déjà bien compris Blaise Pascal,
00:17:35cela vaut la peine de s'intéresser à la réalité concrète des moyens de contrôle et d'inspection du travail.
00:17:40De 2015 à 2021, les effectifs de l'inspection du travail ont diminué de 16%.
00:17:46La norme établie par l'OIT est de disposer d'un agent pour 10 000 salariés.
00:17:51Les suppressions de postes d'inspecteurs ces dernières années ont eu un effet clair.
00:17:55Nous disposons sur le papier d'un agent pour 10 500 salariés et ne respectons donc pas ce seuil, ne serait-ce qu'en théorie.
00:18:02Car en effet, là encore, seule la réalité effective compte.
00:18:05Si nous intégrons les postes non pourvus, soit 20% des postes ouverts, nous disposons de seulement un agent pour 13 200 salariés.
00:18:13Comment, dans ce contexte, présenter la ratification d'un tel texte comme une victoire pour les salariés,
00:18:19sans faire preuve d'une hypocrisie qu'en réalité plus personne ne supporte dans ce pays,
00:18:23à commencer par celles et ceux qui savent combien les conditions de protection des travailleurs ont été ces dernières années dégradées ?
00:18:29En effet, ce rapport ne pouvait occulter la succession particulièrement brutale
00:18:34pour les travailleurs des lois dites Macron et Repsamen en 2015,
00:18:38de la loi d'Ital Khomri en 2016, ainsi que des 5 ordonnances Macron de 2017.
00:18:44Toutes ont porté atteinte aux droits des travailleurs,
00:18:46ainsi de la fusion des comités d'hygiène et de sécurité au travail avec les délégués du personnel par exemple.
00:18:52Les élus qui siégeaient au sein des CHSCT étaient particulièrement formés aux questions de sécurité et de santé au travail.
00:18:59La fusion était donc une mauvaise nouvelle,
00:19:00à laquelle s'ajoute que le CHSCT était auparavant obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés,
00:19:07l'équivalent dans le cadre du CSE ne l'étant désormais que pour les entreprises de plus de 300 salariés.
00:19:12Le nombre de travailleurs couverts a donc bien sûr diminué.
00:19:16En 2023, 759 personnes sont décédées à la suite d'un accident du travail.
00:19:22Le manque de prévention et la prévalence du travail intérimaire sont particulièrement responsables.
00:19:26On compte 50 000 accidents du travail par an chez les intérimaires,
00:19:31et les accidents mortels y sont deux fois plus nombreux.
00:19:34Précariser le marché du travail a donc des effets funestes qui s'observent d'ores et déjà.
00:19:40Précariser, ce n'est pas une nouvelle, tu.
00:19:44Ce lundi 28 avril se tenait la journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail.
00:19:49La France présente de ce point de vue un bilan calamiteux,
00:19:51figurant à la quatrième place du triste classement européen des pays où ont lieu le plus d'accidents du travail,
00:19:57comptant près du double d'accidents du travail que la moyenne européenne.
00:20:01Nous y voyons un effet concret et tragique des politiques menées dans l'idée de flexibiliser le marché du travail.
00:20:07La perspective rayonnante que le gouvernement prétend offrir par cette ratification
00:20:11est donc déliée de la réflexion nécessaire sur les politiques menées ces dernières années.
00:20:16Le gouvernement ferait mieux d'établir un examen critique des politiques antisociales menées ces dernières années
00:20:21que de se laisser râler à une fanfaronnade sans objet.
00:20:24Jusque-là, sauf cette posture duplice, l'idée que la ratification s'opère à droit constant semblait assez généralement partagée.
00:20:34Trois dimensions invitent toutefois à la plus grande prudence en l'État.
00:20:37Et je demande l'attention de la Commission à ce sujet.
00:20:40D'abord, les raisons qui avaient motivé l'avis négatif du Conseil d'État en 1988 n'ont pas trouvé résolution dans le travail actuel,
00:20:49puisque les parlementaires ne sont pas appelés à se prononcer sur les régimes d'exclusion de certains secteurs,
00:20:54notamment pour ce qui est du droit de retrait, et que les syndicats n'ont pas été pleinement consultés à ce sujet.
00:20:59Ensuite, compte tenu de la politique menée par le gouvernement, il ne faudrait pas que ce dernier se prévale d'une avancée où il n'y en a guère,
00:21:07voire considère les standards minimaux de la Convention comme le net plus ultra de la protection sociale.
00:21:11Enfin, l'examen des régimes d'exclusion fondent les deux premières craintes.
00:21:17En effet, le cas de l'aéronautique civile est particulièrement instructif.
00:21:21Le gouvernement entend exclure ce secteur de l'application de la Convention, prétendant que le droit de retrait y est difficilement applicable.
00:21:29Il y est pourtant, pour le personnel naviguant, pleinement effectif depuis une quarantaine d'années.
00:21:34Les syndicats du secteur ont alerté à ce sujet, le gouvernement ne leur a pas répondu.
00:21:38Ce seul élément suffit à prouver que les consultations n'ont pas été dûment conduites et suffit à inviter le gouvernement à revoir sa copie.
00:21:46En effet, il est à souligner que la remise en cause du droit de retrait dans ce secteur mettrait en danger les conditions des vols eux-mêmes.
00:21:53Comment imaginer en effet qu'un pilote souhaitant exercer son droit de retrait soit amené à effectuer le vol dans des conditions qu'il refuse lui-même ?
00:22:01Ce n'est de toute évidence pas raisonnable et, à vrai dire, fort peu compréhensible.
00:22:05Ce rapport invite donc, dans le cadre de nos travaux en commission, à se prononcer contre le présent projet de loi.
00:22:14En revanche, et je demande l'attention également de tout le monde à ce sujet, nous déposerons un amendement dans le cadre de la séance
00:22:19pour que le personnel naviguant du secteur de l'aviation civile ne soit pas exclu de l'application de cette convention.
00:22:25Et donc, si cet amendement a été adopté en séance, nous pourrions voter en faveur de la ratification.
00:22:31Mais je pense qu'il y a une importance à ce que la commission se prononce très clairement ce matin,
00:22:36y compris pour envoyer un signal au gouvernement sur les manquements et les défauts que j'ai présentés de façon, me semble-t-il,
00:22:44en tout cas instruite par les auditions et par les consultations syndicales que nous avons quant à nous opérer.
00:22:49Si l'Assemblée dont le venait adopté cet amendement, nous pourrions ratifier cette convention, ratification qui alors s'effectuerait dans ces conditions à droit constant.
00:22:59Merci. Donc juste pour clarifier votre position, vous êtes pour ratifier cette convention dans la mesure où elle intègre les personnels navigants dans le champ de son application ?
00:23:13C'est-à-dire qu'aujourd'hui, à l'heure où on se parle, compte tenu du projet d'impact du gouvernement, nous sommes contre et je propose d'être contre la ratification.
00:23:23Mais effectivement, si la ratification et si on a des garanties qui s'effectuent à droit constant, si le gouvernement présente ces garanties et si l'Assemblée les vote également,
00:23:32parce qu'on va jouer notre rôle de parlementaire en la matière, à ce moment-là, oui, nous pourrions en séance voter la ratification.
00:23:39Très bien. Merci beaucoup. Nous allons donc à présent discuter de ce rapport et bien sûr de cette convention.
00:23:48Le premier à intervenir... Oui ?
00:23:51Si toutefois, le texte qui doit être ratifié comportait des évolutions ou des changements, ce que M. Cadalin vient de suggérer ou d'indiquer,
00:24:11ce texte ne pourrait pas être ratifié ? Il faudrait que ça...
00:24:15Non, non, mais c'est simplement pour savoir si... Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:24:21En réalité, nous ne pouvons pas... Notre amendement ne serait pas un amendement qui modifierait la nature du projet de loi de ratification,
00:24:30ce serait un amendement qui offrirait une garantie juridique à notamment ceux qui s'en inquiètent aujourd'hui dans le secteur particulièrement de l'aéronautique civile
00:24:38et donc la ratification ne serait pas mise en cause par l'adoption de cet amendement.
00:24:43Bon, je ne veux pas dire dans la technique dès maintenant, mais on peut aussi imaginer un avenant de la Commission des affaires étrangères
00:24:50qui engageait le gouvernement français. Voilà.
00:24:54M. le rapporteur, on débattra de ça tout à l'heure. Je vais laisser les groupes et puis ensuite, on verra dans quelles conditions
00:24:59chacun vote et chacun propose un certain nombre d'améliorations si c'est nécessaire.
00:25:05Pour le Rassemblement national, la parole est justement à Michel Guignot qui vient de s'échauffer
00:25:09et puis ensuite, j'aimerais la parole à Mme Carrois et ensuite à M. Adrien Clouet.
00:25:16Oui, merci M. le Président.
00:25:18M. le Président, Mesdames, Messieurs, M. le rapporteur,
00:25:21le texte que nous sommes amenés à examiner aujourd'hui vise à ratifier une convention de l'Organisation internationale du travail
00:25:27sur la sécurité et la santé des travailleurs. Toutefois, ce texte est d'un autre temps, de 1981,
00:25:32du temps du bio-François, enfin pas celui qui siège avec nous, mais le précédent, pour être exact.
00:25:38Depuis, si les risques n'ont pas évolué, la façon de travailler a changé, la société a changé et les normes aussi.
00:25:45Certaines mesures proposées sont aujourd'hui déjà satisfaites, voire désuètes, au vu de notre droit national,
00:25:50tandis que d'autres sont en opposition avec notre droit.
00:25:53Dès 1988, le Conseil d'État avait rendu un avis défavorable en raison d'un manque de travail du gouvernement
00:25:59sur le texte, aboutissant à l'abandon provisoire du processus de ratification.
00:26:03En 2022, le processus a été relancé par le changement de qualification de cette convention,
00:26:08la rendant juridiquement opposable par l'Organisation internationale du travail,
00:26:14une agence spécialisée de l'ONU.
00:26:16Toutefois, le gouvernement souhaite écarter spécifiquement certaines catégories d'emplois,
00:26:21revenant sur un acquis social quarantenaire,
00:26:24et bien l'intégrer dans notre droit et dans le droit européen, le droit de retrait.
00:26:29Je suis d'ailleurs plutôt surpris, M. le rapporteur,
00:26:31que vous ne fassiez pas davantage étable des multiples réserves émises au sein de l'étude d'impact.
00:26:37Vous n'avez eu qu'un mot pour les secteurs d'activité de la navigation maritime et de la pêche,
00:26:42ainsi que pour les agents publics en activité de sécurité ou de défense,
00:26:47alors qu'ils sont eux aussi concernés par ce contournement du Parlement.
00:26:53Si votre laïus concernant la sécurité aérienne est conforme au courrier de la CGT
00:26:58que vous avez choisi de mettre en annexe,
00:27:01vous n'évoquez pas la situation des capitaines de navires
00:27:04qui pourraient être contraints de risquer leur vie,
00:27:07celle de leurs passagers et l'intégrité de leurs bâtiments,
00:27:10s'ils ne pouvaient pas bénéficier de leurs droits de retrait.
00:27:13De plus, pour le personnel navigant, j'attire votre attention sur le fait que la volonté du gouvernement
00:27:17est d'écarter l'application du droit de retrait dès lors que la mission de l'équipage a commencé,
00:27:22ce qui priverait des professionnels formés de toute possibilité de réaction.
00:27:27Comment réagir à un danger grave et imminent sans l'apprécier ?
00:27:30Le maintien du droit de réserve tel qu'il existe aujourd'hui
00:27:33permettra de garantir que les professionnels se consacreront exclusivement à leurs tâches
00:27:37dans des conditions optimales de sécurité.
00:27:40Il n'y a eu aucun souci notable en 40 ans.
00:27:44Pourquoi tout changer ?
00:27:47Une question demeure celle de l'application.
00:27:50En effet, étant donné que la Conférence internationale du travail a reconnu la convention...
00:27:54Oui, merci, M. le Président. Je termine.
00:27:57Comment ces dispositions s'appliquent-elles en l'absence de ratification du texte
00:28:01au secteur de la navigation maritime et de la pêche, malgré la contradiction flagrante
00:28:05avec le décret du 15 mars 2016, instaurant la possibilité pour le capitaine de navire
00:28:09de suspendre l'exercice du droit de retrait à bord ?
00:28:14Merci, M. le Président.
00:28:15Merci beaucoup, M. le député.
00:28:18M. le rapporteur.
00:28:19Oui, alors, bon, je pense que dans mon intervention, que je ne nommerai pas un laïus,
00:28:33il se trouve que j'ai été assez clair sur le fait que les régimes d'exclusion...
00:28:39Non, nous n'avons pas été consultés sur les régimes d'exclusion.
00:28:41Cela pose un problème et que le gouvernement doit extrêmement clairement manifester sa position,
00:28:49manifester des garanties et manifester des garanties juridiques en s'engageant en séance
00:28:54pour que le droit de retrait soit, bien entendu, garanti et protégé,
00:29:00ce qui explique la position que j'ai défendue par ailleurs juste à l'instant.
00:29:07Il me semble que c'est l'objection, en tout cas l'interrogation principale que vous souleviez.
00:29:12M. le Président, il n'y a pas d'agression dans mon propos.
00:29:17Et le mot laïus, je viens de le taper allocution.
00:29:22Voilà, donc il n'y a pas d'agression envers vous.
00:29:24Très bien.
00:29:24J'ai envoyé le mot laïus comme j'aurais pu dire allocution.
00:29:27Très bien.
00:29:27Donc n'y voyez pas une quelconque attaque dans le choix des mots utilisés.
00:29:34Voilà.
00:29:34Merci, M. le député.
00:29:35M. le rapporteur n'a pas l'air de s'en obfusquer plus que ça.
00:29:38J'aime bien le ton utilisé dans cette commission, quelle que soit la divergence, en tout cas, de point de vue qui peut exister entre vous.
00:29:47Je pense que ce ton-là est adapté aux circonstances.
00:29:51Merci.
00:29:52Je donne la parole à présent pour Ensemble pour la République à Mme Eleonore Carroix.
00:29:57Merci, M. le Président, M. le rapporteur, chers collègues.
00:30:00Nous avons aujourd'hui à nous prononcer sur la ratification de la convention numéro 1955 de l'OIT consacrée à la santé et à la sécurité des travailleurs.
00:30:12Notre droit national a depuis longtemps intégré l'essentiel des principes de cette convention.
00:30:17Mais ratifier ce texte aujourd'hui, c'est donner une force nouvelle à nos engagements en inscrivant la santé au travail parmi les droits humains universels,
00:30:25au même titre que la liberté syndicale ou l'abolition du travail forcé.
00:30:28La convention numéro 155 fixe des principes clairs, vous l'avez rappelé, une politique nationale construite avec des partenaires sociaux, ça c'est l'article 4,
00:30:39la responsabilité des employeurs pour garantir un environnement sûr, l'article 16, et le droit des travailleurs à être acteurs de leur propre protection, l'article 19.
00:30:49Sa ratification s'inscrit dans la continuité de notre histoire sociale et apporte une réponse aux défis nouveaux,
00:30:54l'évolution du travail, le télétravail, les risques climatiques ou encore les risques numériques.
00:31:00Elle envoie aussi un signal politique fort, la France reste engagée pour des standards sociaux élevés, en Europe comme à l'international,
00:31:08et renforce sa crédibilité auprès de ses partenaires.
00:31:12Ce texte valorise surtout une approche qui nous est chère, celle du dialogue social.
00:31:16Construire un environnement de travail sûr passe par la concertation entre les employeurs, les salariés, les pouvoirs publics,
00:31:22et tout cela c'est évidemment dans l'esprit de nos institutions.
00:31:26Des interrogations, des critiques même, ont été formulées, notamment sur le droit de retrait, la situation des personnels navigants,
00:31:34mais soyons clairs, la ratification ne remet pas en cause nos protections existantes.
00:31:39Là où notre droit est plus protecteur, il continuera à deprimer, et c'est d'ailleurs le principe de non-régression.
00:31:46Ce texte donc consolide nos acquis et ne les fragilise pas.
00:31:50Le groupe EPR votera donc en faveur de cette ratification, avec la volonté d'inscrire la France dans une dynamique internationale
00:31:56qui fait de la santé au travail un droit fondamental. Je vous remercie.
00:32:00Merci beaucoup, madame la députée. Monsieur le rapporteur, un commentaire ?
00:32:05Oui, tout à fait. Je pense que si telle est la position du groupe Ensemble pour la République,
00:32:11peut-être qu'en séance la position sera clairement affirmée également par le gouvernement.
00:32:15C'est ce à quoi en tout cas nous invitons fermement par ce rapport,
00:32:19et ce pourquoi nous pensons qu'un signal politique clair doit être envoyé aujourd'hui.
00:32:25Par ailleurs, je ne peux m'empêcher d'ironiser sur votre attachement au dialogue social,
00:32:30parce que je pense que les millions de Français qui ont défilé contre la réforme de la retraite
00:32:35n'ont pas particulièrement goûté à l'attachement du régime macroniste ou du gouvernement macroniste
00:32:42au dialogue social.
00:32:47Et au fait, non, parce que, non, je veux dire, sur le thème du dialogue social, je termine là-dessus.
00:32:54Sur le thème du dialogue social, je rappelle tout de même que l'ensemble des syndicats étaient opposés à cette réforme,
00:33:00que l'Assemblée nationale, vous n'avez pas fait voter cette réforme,
00:33:03et cette réforme a des effets extrêmement concrets, qui y compris, je le dis sur le thème qui est attaché à la Convention aujourd'hui,
00:33:09qui y compris mettent en danger des travailleurs, parce que lorsque vous avez deux ans à faire de plus en fin de carrière,
00:33:14c'est souvent les moments où vous êtes les plus fragiles. En circonscription, j'ai rencontré un conducteur de bus
00:33:19qui se trouve avoir 61 ans ou 60 ans et demi. Il prend presque la réforme à plein pot,
00:33:25c'est-à-dire qu'il doit partir à 63 ans et 9 mois. Eh bien, il était déjà en arrêt et il dit que c'est de plus en plus compliqué.
00:33:32Et c'est compliqué. Et en plus, dans ce genre de métier, ce qui renvoie par ailleurs à ce que j'ai dit tout à l'heure
00:33:37sur le personnel navigant, enfin pas le personnel navigant, le personnel de l'aviation civile,
00:33:41ça peut en plus poser des questions de sécurité des usagers également.
00:33:47Je rappelle que la Convention qu'on envisage ce matin ne couvre pas le champ de retraite.
00:33:56C'est un commentaire personnel. D'accord. Très bien. Très, très bien.
00:34:02Très, très bien. Mais peut-être, si vous me permettez de poursuivre l'idée de Mme Carrois,
00:34:07on a quand même aujourd'hui une législation française qui est mieux disante par rapport à cette Convention.
00:34:13Donc, si on ne vote pas cette Convention, ça permettrait, à l'inverse, aux législateurs,
00:34:18de faire évoluer à la baisse, en moins dix ans, la législation française.
00:34:22Donc, je comprends votre point sur l'exclusion des personnels naviguants à l'aéronautique,
00:34:26mais ne pas la ratifier, c'était un des propos de Mme Carrois,
00:34:31c'est aussi affaiblir les sessions potentiellement, les droits des travailleurs.
00:34:38Donc, sur ce point-là, il y a une forme de contradiction que je vois dans vos propos à ce stade,
00:34:44avant d'avoir votre réponse.
00:34:45Pour préciser ce point-là, précisément, c'est au gouvernement,
00:34:52parce qu'il a été, dans son projet d'impact, soit imprécis, soit mal intentionné
00:34:57pour le personnel de l'aéronautique civile,
00:34:59eh bien, c'est au gouvernement à s'engager pour que cette ratification s'opère véritablement à droit constant.
00:35:05Et c'est précisément notre rôle de parlementaire que d'exercer, par l'examen de ce texte,
00:35:10aussi notre droit de contrôle, notre pouvoir de contrôle,
00:35:12et de dire au gouvernement qu'il y a une inquiétude et une insécurité juridique
00:35:15qui pourraient être créées par cette ratification,
00:35:18alors même qu'elle n'est pas nécessaire.
00:35:20Et là, vraiment, je m'inscris aussi en faux sur l'interprétation que vous faites,
00:35:24parce que, sans esprit de polémique...
00:35:26C'est une interrogation.
00:35:27Voilà, sans esprit de polémique,
00:35:28mais, compte tenu du fait que cette convention ait été élevée
00:35:32au rang de convention fondamentale,
00:35:35elle est opposable juridiquement,
00:35:36qu'elle soit ou non ratifiée.
00:35:37Et donc ça, c'est vraiment une réalité normative d'ores et déjà existante.
00:35:43Merci. La parole à présent pour la France insoumise à M. Adrien Clouet.
00:35:48Bienvenue.
00:35:49Merci, M. le Président, M. le rapporteur, collègues.
00:35:52Aujourd'hui, ce n'est pas de la légistique, c'est de l'archéologie que nous faisons,
00:35:55puisque nous sommes en 2025,
00:35:57et vous souhaitez ratifier la convention 155 de l'OIT
00:35:59sur la santé et la sécurité des travailleurs,
00:36:02datée de la très belle année politique 1981.
00:36:04Alors, en apparence, on pourrait imaginer ce texte juste inutile ou superflu,
00:36:10ce qui est un moindre mal, souvent, en Macronie,
00:36:12puisque cette convention est largement dépassée,
00:36:14elle ne considère pas les risques psychosociaux,
00:36:16les questions managériales,
00:36:18les enjeux de la sous-traitance en cascade.
00:36:20Le droit français est mieux disant,
00:36:21on se le dit depuis tout à l'heure,
00:36:23et pourtant, nous sommes au record d'Europe
00:36:25en matière d'accidents du travail,
00:36:26avec plus de 700 000 par an,
00:36:28dont près de 800 mortels.
00:36:30Mais, alors que cette convention n'ajoute aucun droit,
00:36:34on apprend, ça a été dit par M. le rapporteur,
00:36:36on apprend dans l'étude d'impact
00:36:37que le gouvernement entend exclure de son application
00:36:40l'aviation civile, la navigation maritime ou la pêche,
00:36:44et ce, sans qu'il y ait un vote à l'Assemblée nationale
00:36:46conforme sur cette exclusion.
00:36:48Vous avez consulté les branches professionnelles concernées,
00:36:51elles ont répondu et elles ont dit non.
00:36:52Eh bien, nous aussi, en l'État,
00:36:55nous disons non pour les mêmes raisons
00:36:56que ces branches professionnelles,
00:36:58suivant l'excellent rapporteur Cadalin
00:36:59dans son allocution.
00:37:01Alors, pourquoi excluez-vous
00:37:03ces différentes branches de la convention ?
00:37:06Car, et je cite l'étude d'impact,
00:37:08la convention pose le principe du droit de retrait
00:37:11pour le travailleur en cas de péril imminent et grave
00:37:13pour sa vie et sa santé.
00:37:14Moi, je trouve ça bien,
00:37:15apparemment, il y a des gens dans les ministères
00:37:16qui trouvent ça critiquable.
00:37:18Le Code du travail garantit déjà aujourd'hui
00:37:20le droit de retrait du personnel navigant,
00:37:22qu'il s'agisse d'un personnel navigant aérien
00:37:24ou d'un personnel navigant maritime.
00:37:26Ce, évidemment, avec des réserves,
00:37:28le maintien de la sécurité des collègues
00:37:30et des passagers.
00:37:31Une seule conclusion possible à ce stade,
00:37:34c'est que vous souhaitez, vous envisagez,
00:37:36rognez ce droit dans un futur proche.
00:37:38Et vous ne souhaitez pas qu'une convention internationale
00:37:40le garantisse en cas de réforme
00:37:43dans un horizon futur.
00:37:45Et ce, pour des salariés qui sont exposés
00:37:46aux pires pénibilités.
00:37:47L'aviation civile, pour ne prendre que ce cas,
00:37:49mais on pourrait évoquer les autres.
00:37:50Ce sont des horaires décalés,
00:37:51ce sont des horaires de nuit,
00:37:53ce sont des expositions à un stress important,
00:37:54ce sont des expositions aux rayons ionisants.
00:37:56En niant le droit de retrait,
00:37:58on rajoute du stress, une incertitude,
00:37:59une angoisse à ces salariés,
00:38:01contribuant directement à abîmer leur santé.
00:38:04Bref, nous sommes ici sur un moment très paradoxal,
00:38:07puisque, en agitant une convention
00:38:08sur la santé des travailleurs,
00:38:10le gouvernement trouve encore le moyen de l'ennuyer.
00:38:11Merci pour votre intervention.
00:38:14Je donne la parole au rapporteur tout de suite.
00:38:16Un tout petit point, quand même,
00:38:18qui n'est pas un point de détail,
00:38:20mais on est tous confrontés à la même convention.
00:38:24Le président, vous parlez,
00:38:26ce n'est pas une convention qui est issue de la Macronie.
00:38:30Le président Macron avait 4 ans
00:38:32lorsque cette convention a été signée.
00:38:34Donc, on est confrontés à une convention
00:38:38qui concerne le droit du travail
00:38:40et qu'on envisage là,
00:38:41indépendamment des contextes politiques.
00:38:45et des contextes politiques.
00:38:46Voilà.
00:38:48Tout à fait.
00:38:49Mais je laisse à présent,
00:38:51puisque vous ne m'avez pas interrogé,
00:38:52la parole au rapporteur.
00:38:55Merci, monsieur le président.
00:38:57Je reconnais là votre humour légendaire.
00:39:03Alors, je remercie d'abord
00:39:05notre collègue Adrien Clouet
00:39:07d'être venu dans cette commission
00:39:09apporter aussi son expertise
00:39:12en tant que commissaire aux affaires sociales,
00:39:13parce que cette convention, bien entendu,
00:39:16et ce processus de ratification
00:39:18est un point de jonction
00:39:19entre l'expertise que nous pouvons apporter
00:39:22en tant que commissaire aux affaires étrangères
00:39:24et l'expertise que peuvent nous apporter
00:39:26les commissaires aux affaires sociales.
00:39:28Alors, le cœur du débat,
00:39:31et il se retrouve,
00:39:32vraiment, je porte votre attention là-dessus,
00:39:36le cœur du débat porte sur le fait
00:39:38que les parlementaires n'ont pas pu discuter
00:39:40régime par régime, secteur par secteur,
00:39:43des régimes d'exclusion,
00:39:45et qu'y compris, je le dis sincèrement,
00:39:47en termes de degrés d'information
00:39:50sur les différents secteurs,
00:39:52eh bien, puisqu'il n'y a pas
00:39:53de débat parlementaire sur ce sujet-là,
00:39:56nous n'avons pas absolument
00:39:57tous les éléments d'information à disposition,
00:40:01et qu'il y a donc là un problème aussi
00:40:02foncièrement démocratique
00:40:04dans le processus lui-même de ratification,
00:40:06et que si nous avons mis en avant
00:40:08cette question de l'aéronautique civile,
00:40:10c'est bien parce que nous avons été alertés,
00:40:12non pas seulement par la CGT,
00:40:14mais par l'ensemble des syndicats
00:40:16du personnel navigant,
00:40:18et qu'il y a le risque,
00:40:20non pas que la Convention soit à droit constant,
00:40:23ce qui, après tout,
00:40:24pourrait effectivement constituer un symbole
00:40:26dont je peine à imaginer
00:40:27qu'il puisse être revêtu
00:40:29par la Macronie elle-même.
00:40:33Enfin, si vous voulez,
00:40:36le risque est que
00:40:39elle ne s'affaitue pas à droit constant,
00:40:42mais en plus,
00:40:42en créant des incertitudes juridiques
00:40:44qui, pour l'instant, n'existent pas.
00:40:46Donc vraiment, j'alerte sur ce risque.
00:40:48Ça n'aurait pas d'intérêt
00:40:49de ratifier une convention
00:40:51qui est d'ores et déjà opposable
00:40:52juridiquement à la France
00:40:53si, dans le projet d'impact du gouvernement,
00:40:56on crée une incertitude juridique
00:40:57pour un certain nombre de travailleurs.
00:40:58Enfin, c'est un problème
00:41:00qui ne me semble pas d'ailleurs relevé
00:41:02du fait d'être de gauche ou de droite, etc.
00:41:05C'est un problème politique
00:41:07de rapport entre le Parlement
00:41:08et le gouvernement, plutôt.
00:41:11Très bien.
00:41:11En tout cas, ce point-là, maintenant,
00:41:12est clairement établi, je pense.
00:41:15Et je ne vais pas surenchérir.
00:41:18Je vais donner la parole
00:41:19à M. Alain David
00:41:20pour Socialiste et Apparenté.
00:41:22Merci, M. le Président,
00:41:23M. le Rapporteur,
00:41:24chers collègues.
00:41:25Au mois de juin 2022,
00:41:27la Conférence internationale du travail,
00:41:29que l'on présente souvent
00:41:30comme le Parlement international du travail,
00:41:34a décidé de reconnaître
00:41:35comme fondamentale
00:41:36la Convention 155
00:41:37sur la sécurité et santé des travailleurs.
00:41:41Ériger en principe
00:41:42le droit à un milieu
00:41:44de travail sûr et salubre,
00:41:46aux côtés de la liberté syndicale,
00:41:48le droit de négociation collective,
00:41:49l'abolition du travail forcé,
00:41:51l'abolition du travail des enfants,
00:41:53et l'élimination de la discrimination,
00:41:55constitue une avancée majeure,
00:41:57saluée à juste titre
00:41:58par la Confédération syndicale internationale
00:42:01et par la Confédération européenne des syndicats.
00:42:04Cette ratification,
00:42:05toute tardive soit-elle,
00:42:08doit être un signal politique important.
00:42:10Notre pays est un membre actif
00:42:12de l'Organisation internationale du travail
00:42:14et dispose d'un siège permanent
00:42:16au sein de son Conseil d'administration.
00:42:18Nous rappelons cependant
00:42:20que les conventions reconnues
00:42:21comme fondamentales par l'OIT
00:42:22établissent un socle de normes minimales.
00:42:26A cet égard,
00:42:27cette convention encouragera
00:42:29les États membres de l'organisation
00:42:31à aligner leur législation nationale
00:42:33sur les normes de la Convention
00:42:35permettant de créer un cadre commun
00:42:37qui facilitera la coopération transfrontalière,
00:42:41renforcera la protection des travailleurs.
00:42:44Vous estimez dans votre rapport,
00:42:46M. le rapporteur,
00:42:47que cette dimension est essentielle.
00:42:51Mais avons-nous en France
00:42:52la volonté d'agir
00:42:53et les moyens de cette ambition ?
00:42:56Si l'on rapporte le nombre
00:42:58d'inspecteurs du travail
00:42:59à celui des salariés,
00:43:01la France se place en deçà
00:43:03du ratio de l'Organisation internationale du travail
00:43:06qui lui-même est insuffisant en pratique.
00:43:09Nous sommes confrontés
00:43:10à un problème de fond.
00:43:12La ratification de la Convention
00:43:13ne peut pas nous exonérer
00:43:15de notre responsabilité.
00:43:18Lorsque les enquêtes de terrain
00:43:19nous apprennent qu'en moyenne,
00:43:20chaque jour,
00:43:21deux personnes meurent dans un accident
00:43:23dans le cadre de leur emploi,
00:43:25chiffre d'ailleurs sous-estimé,
00:43:27car il n'intègre ni les suicides
00:43:28ni les maladies,
00:43:30ou lorsque les ouvriers
00:43:31ont cinq fois plus de risques
00:43:32de perdre la vie que les cadres
00:43:34et que les accidents mortels
00:43:36sont deux fois plus fréquents
00:43:37chez les intérimaires.
00:43:39Nous appelons donc la France
00:43:40à faire preuve d'exemplarité
00:43:41et à renforcer sa législation
00:43:43pour assurer un environnement
00:43:46de travail sûr et salubre
00:43:47aux travailleuses et aux travailleurs.
00:43:50Cette dernière doit prendre en compte
00:43:52les risques psychosociaux
00:43:53ainsi que les nouveaux risques
00:43:55que peuvent engendrer
00:43:56les technologies numériques.
00:43:59Lors de vos auditions,
00:44:01avez-vous évoqué,
00:44:03M. le rapporteur,
00:44:04avec les représentants
00:44:05du ministère du Travail,
00:44:06de la Santé et des Solidarités,
00:44:08ce hiatus entre les apports
00:44:10certes limités et datés de ce texte
00:44:12et la situation de trop nombreux travailleurs ?
00:44:15Si nous soutenons ce projet de loi,
00:44:18nous sommes particulièrement vigilants
00:44:20quant aux réserves émises
00:44:21par le gouvernement
00:44:21au sein de l'étude d'impact
00:44:23et déplorons comme l'avait fait
00:44:25le Conseil d'État en 88
00:44:27que ces dernières ne figurent pas
00:44:28dans le projet de loi.
00:44:30Concernant la réserve relative
00:44:31à l'exercice du droit de retrait
00:44:32par les...
00:44:34Je peux terminer ?
00:44:35Terminer, bien sûr.
00:44:38Concernant la réserve relative
00:44:39à l'exercice du droit de retrait
00:44:41par les personnels navigants
00:44:42du transport aérien,
00:44:44elle apparaît comme plus restrictive
00:44:45que la jurisprudence actuelle.
00:44:47Aussi, au nom du groupe socialiste,
00:44:49j'appelle le gouvernement
00:44:50à préciser avant la séance publique
00:44:52la rédaction et notamment
00:44:54le terme mission,
00:44:56afin que cette réserve
00:44:57ne puisse pas être utilisée
00:44:58par certaines entreprises
00:44:59pour restreindre l'exercice
00:45:01du droit de retrait
00:45:02des salariés.
00:45:03Merci.
00:45:04Merci, M. David.
00:45:06Bon, vous avez des dizaines
00:45:08de minutes de crédit
00:45:09puisqu'en général,
00:45:10vous êtes toujours
00:45:10beaucoup plus court
00:45:11que le temps.
00:45:12Je vous remercie, Président.
00:45:13Je vous ai laissé.
00:45:15Je vous remercie, Président.
00:45:17On reviendra sur cette question
00:45:18tout à l'heure
00:45:20si vous intervenez.
00:45:21La parole,
00:45:22puisque vous êtes interpellé,
00:45:23au rapporteur.
00:45:31Merci beaucoup
00:45:32pour ces questions.
00:45:34Effectivement,
00:45:35dans le cadre des auditions,
00:45:36et je pense que c'est
00:45:37ce que nous retrouvons
00:45:38dans un certain nombre
00:45:39d'interventions ce matin,
00:45:41j'ai pointé deux contradictions
00:45:43qui me semblaient fondamentales
00:45:45dans le processus
00:45:47et à la fois dans la réjouissance
00:45:49qui accompagnait quelque part
00:45:50cette ratification
00:45:51du point de vue
00:45:52du discours gouvernemental
00:45:53puisque, d'une part,
00:45:56on peut noter
00:45:57que cette ratification
00:45:58n'a pas eu lieu
00:45:59dans une grande phase
00:46:01de progrès du droit social
00:46:03dans le pays.
00:46:03Je l'ai rappelé
00:46:04dans mon rapport introductif.
00:46:06C'est la phase
00:46:07des lois au roux, etc.
00:46:08est vraiment quelque chose
00:46:09d'essentiel
00:46:10dans l'établissement
00:46:11du droit social
00:46:12et que la contradiction
00:46:13tient précisément
00:46:14à ce que nous serions supposés
00:46:16nous féliciter d'un tel
00:46:18ce qui au mieux
00:46:20s'opérerait à droit constant.
00:46:22Enfin, s'il y a une ratification
00:46:23qui opérerait à droit constant
00:46:24alors même
00:46:25que le droit effectif national
00:46:28lui recule
00:46:29en termes de droit social.
00:46:31Ce qui donc contredit
00:46:32presque immédiatement
00:46:33l'argument que pourtant
00:46:35je partage
00:46:36en théorie
00:46:36à savoir
00:46:37qu'une convention
00:46:38doit être ratifiée
00:46:39pour produire
00:46:40un effet positif
00:46:41en termes
00:46:42de normativité internationale,
00:46:44en termes d'alignement
00:46:45d'une certaine manière
00:46:45par le haut
00:46:46des régimes sociaux.
00:46:47Mais il est curieux
00:46:48de défendre cet argument
00:46:50tout en,
00:46:51dans la pratique,
00:46:52diminuant,
00:46:53comme vous l'avez exposé,
00:46:54des garanties fondamentales
00:46:56pour les travailleurs
00:46:56et effectivement
00:46:57à commencer
00:46:58y compris
00:46:58par des garanties
00:46:59d'application du droit
00:47:00que sont des effectifs
00:47:02suffisants
00:47:03pour l'inspection du travail.
00:47:05Et deuxième élément
00:47:06et effectivement
00:47:06je l'ai évoqué
00:47:07dans plusieurs auditions
00:47:08notamment avec
00:47:09Anouché Carvard
00:47:09qui est
00:47:11à l'organisation
00:47:13internationale du travail
00:47:14représentante de la France
00:47:15à l'organisation
00:47:16internationale du travail
00:47:17il y a un enjeu
00:47:19à ce que de nouvelles questions
00:47:20soient intégrées
00:47:21alors que ce soit
00:47:22les risques psychosociaux
00:47:23que vous avez évoqués
00:47:24ainsi que notre collègue
00:47:25Adrien Clouet
00:47:26mais également
00:47:27l'exposition
00:47:28aux produits toxiques.
00:47:29Et de ce point de vue-là
00:47:30le processus
00:47:32d'audition
00:47:32nous conduit quand même
00:47:33à partager
00:47:34une bonne nouvelle
00:47:35c'est que la convention
00:47:36de l'organisation
00:47:37internationale du travail
00:47:38qui serait la
00:47:39191ème
00:47:40portera
00:47:41sur l'exposition
00:47:42aux produits toxiques.
00:47:44Et je pense
00:47:45que là
00:47:45il y a un enjeu
00:47:46particulièrement important
00:47:47sur les pesticides
00:47:48sur l'amiante
00:47:49je le dis d'autant plus
00:47:50je suis député de Brest
00:47:51où les travailleurs
00:47:52continuent d'ailleurs
00:47:53à être exposés
00:47:54à l'amiante
00:47:55ce qui est un enjeu
00:47:55sur lequel j'ai
00:47:56interpellé
00:47:58la direction générale
00:48:00du travail
00:48:00notamment sur la sécurité
00:48:01des régimes
00:48:02d'indemnisation
00:48:03pour les retraites.
00:48:04Merci beaucoup
00:48:05la parole à présent
00:48:05pour le groupe
00:48:06écologiste et social
00:48:07madame Sabrina
00:48:09Sébahi
00:48:09et puis ensuite
00:48:10on entend le voir
00:48:12madame Maude Petit.
00:48:14Merci monsieur le président
00:48:15monsieur le rapporteur
00:48:16mes chers collègues
00:48:17notre groupe
00:48:18votera pour la ratification
00:48:19de cette convention
00:48:20de l'organisation
00:48:20internationale du travail
00:48:21parce qu'affirmer
00:48:23que chaque travailleuse
00:48:23chaque travailleur
00:48:24a droit à des conditions
00:48:25de travail sûr
00:48:27et digne
00:48:27ce n'est pas une option
00:48:28c'est une obligation
00:48:29morale et politique.
00:48:31Cet engagement
00:48:31revêt une importance
00:48:32singulière
00:48:32depuis le 10 juin 2022
00:48:34date à laquelle
00:48:34la santé et la sécurité
00:48:36ont été élevés
00:48:37au rang de principes
00:48:37et droits fondamentaux
00:48:38au travail par l'OIT.
00:48:40En ratifiant cette convention
00:48:41la France achève assis
00:48:42un cycle important
00:48:43elle aura ratifié
00:48:44l'ensemble des 10 conventions
00:48:45fondamentales de l'OIT
00:48:46c'est un geste fort
00:48:47symbolique
00:48:48mais aussi concret.
00:48:50Nous ne le faisons pas
00:48:50seulement pour nous
00:48:51nous le faisons
00:48:52parce que nous ne sommes
00:48:52pas seuls au monde
00:48:53dans de nombreux pays
00:48:54d'Europe de l'Est
00:48:55cette ratification
00:48:56représente une avancée majeure
00:48:57un outil nouveau
00:48:59pour structurer
00:48:59une véritable culture
00:49:00de la prévention
00:49:01ce qui pour nous
00:49:02peut sembler
00:49:03parfois comme un droit
00:49:04conquis
00:49:05reste ailleurs
00:49:06un droit à conquérir
00:49:07c'est pourquoi
00:49:07en tant que parlementaire
00:49:08profondément attaché
00:49:09au projet européen
00:49:10nous ne boudons
00:49:11aucune avancée
00:49:12toute petite marche
00:49:13gravie est une victoire
00:49:14surtout lorsqu'elle donne
00:49:16aux travailleurs
00:49:17des moyens juridiques
00:49:18pour se défendre
00:49:18dans leur entreprise
00:49:19et pour exiger
00:49:20leur protection
00:49:21alors oui
00:49:22la France dispose déjà
00:49:23d'un arsenal juridique
00:49:24avancé en matière
00:49:25de santé au travail
00:49:26mais intégrer cette convention
00:49:27c'est inscrire
00:49:28nos engagements
00:49:29dans un socle
00:49:29international commun
00:49:30c'est renforcer
00:49:32nos alliances
00:49:32et notre cohérence
00:49:33à l'échelle européenne
00:49:34et mondiale
00:49:34c'est aussi affirmer
00:49:36que le progrès social
00:49:36n'a pas de frontières
00:49:37cela ne doit pas
00:49:38nous empêcher
00:49:39de rester lucides
00:49:40les défis restent immenses
00:49:42le changement climatique
00:49:43avec les canicules
00:49:44les crises sanitaires
00:49:45les risques psychosociaux
00:49:46les burn-out
00:49:47mais aussi l'exposition
00:49:48accrue à des produits chimiques
00:49:49les troubles musculo-squelettiques
00:49:51liés aux gestes répétitifs
00:49:52ou encore la surcharge mentale
00:49:54dans les métiers du soin
00:49:55tous ces nouveaux dangers
00:49:57appellent une réponse
00:49:57à la hauteur
00:49:58et trop souvent
00:49:59dans certaines entreprises
00:50:00dans les métiers féminisés
00:50:02comme le nettoyage
00:50:02l'aide à domicile
00:50:03ou la petite enfance
00:50:04dans les secteurs précaires
00:50:06comme l'intérim
00:50:07la livraison
00:50:08la restauration rapide
00:50:09la prévention est absente
00:50:10les souffrances invisibles
00:50:12les droits fragiles
00:50:13ce texte n'est pas
00:50:14un aboutissement
00:50:15cela doit être
00:50:16un point de départ
00:50:17il ouvre un débat essentiel
00:50:19celui du droit universel
00:50:20de chaque travailleur
00:50:21quelle que soit sa profession
00:50:23à exercer son métier
00:50:24sans risquer sa vie
00:50:25ou sa santé
00:50:26or en excluant
00:50:27les personnels navigants
00:50:28du droit de retrait
00:50:29le gouvernement
00:50:30tourne le dos
00:50:30à ce principe fondamental
00:50:32cette réserve
00:50:32est injustifiable
00:50:33car elle oppose
00:50:34les travailleurs entre eux
00:50:35et affaiblit
00:50:36un droit collectif
00:50:37arraché par des luttes
00:50:38et nous aurons l'occasion
00:50:39de le dénoncer en séance
00:50:40nous soutiendrons
00:50:42tout de même
00:50:42aujourd'hui cette ratification
00:50:43parce qu'elle marque
00:50:44une étape vers la reconnaissance
00:50:45universelle du droit
00:50:46à la sécurité au travail
00:50:47mais nous le faisons
00:50:48avec détermination
00:50:49vigilance
00:50:50et avec la ferme volonté
00:50:51de poursuivre le combat
00:50:52pour des droits égaux
00:50:53pour un monde du travail
00:50:54affranchi
00:50:54des violences systémiques
00:50:55pour une société
00:50:56où on ne sacrifie jamais
00:50:57la santé
00:50:58à la rentabilité
00:50:59je vous remercie
00:51:00merci pour votre intervention
00:51:01monsieur le rapporteur
00:51:03oui alors je partage
00:51:05bien entendu
00:51:06l'alerte
00:51:07et d'une certaine façon
00:51:09l'attachement
00:51:09à l'application
00:51:10concrète du droit social
00:51:11que vous avez
00:51:13que vous avez formulé
00:51:16que vous avez formulé
00:51:17lors de cette intervention
00:51:19mais je redis
00:51:20le sens
00:51:21de la préconisation
00:51:22qui est
00:51:23qui est dans le rapport
00:51:24c'est que si nous proposons
00:51:26dans le cadre
00:51:27de cette commission
00:51:27un vote défavorable
00:51:29à ce texte
00:51:29c'est pour envoyer
00:51:30un signal au gouvernement
00:51:31sur le droit de retrait
00:51:34dans l'aéronautique civile
00:51:36sur le mode de consultation
00:51:38des parlementaires
00:51:38et pour dire
00:51:39que notre commission
00:51:40d'une certaine façon
00:51:40si je devais le dire
00:51:42un peu abruptement
00:51:44sert à quelque chose
00:51:45qu'elle sert à quelque chose
00:51:47y compris
00:51:48pour faire
00:51:48exercer pleinement
00:51:50le droit de contrôle
00:51:51des parlementaires
00:51:53donc ce vote
00:51:54contre
00:51:55que nous préconisons
00:51:57n'est pas
00:51:57un vote
00:51:58qui relève
00:51:59d'une opposition
00:51:59à la ratification
00:52:00mais au contraire
00:52:02d'une envie
00:52:03et d'un besoin
00:52:04que cette ratification
00:52:05s'opère véritablement
00:52:07à droit constant
00:52:08ce qui est le meilleur
00:52:08que l'on puisse espérer d'elle
00:52:10donc voilà
00:52:11c'est la réponse
00:52:12que je peux faire
00:52:13Merci beaucoup
00:52:14pour le groupe
00:52:15Les Démocrates
00:52:15Madame Maud Petit
00:52:16Merci Monsieur le Président
00:52:19Monsieur le rapporteur
00:52:20mes chers collègues
00:52:21il nous est demandé
00:52:22aujourd'hui
00:52:22d'autoriser
00:52:23la ratification
00:52:24de la convention
00:52:24numéro 155
00:52:26sur la sécurité
00:52:26et la santé
00:52:27des travailleurs
00:52:28adoptée par
00:52:29l'Organisation internationale
00:52:30du travail
00:52:31en 1981
00:52:32en 1988
00:52:33notre pays
00:52:34avait eu la possibilité
00:52:35de ratifier
00:52:36cette convention
00:52:37mais à l'époque
00:52:38le Conseil d'Etat
00:52:39avait émis
00:52:39un avis défavorable
00:52:41estimant qu'avant
00:52:42de soumettre
00:52:42cette convention
00:52:43à la ratification
00:52:44le gouvernement
00:52:44aurait dû procéder
00:52:46à une étude
00:52:46et des consultations
00:52:47afin de définir
00:52:49les catégories
00:52:49de travailleurs
00:52:50et les branches
00:52:51d'activité
00:52:51susceptibles
00:52:52d'être exclues
00:52:53du dit droit
00:52:5430 ans plus tard
00:52:55en juin 2022
00:52:56cette convention
00:52:57numéro 55
00:52:58est redevenue
00:52:59d'actualité
00:53:00lors de la 110ème
00:53:01session
00:53:02de la conférence
00:53:03internationale
00:53:04du travail
00:53:04à cette occasion
00:53:05le principe
00:53:06de sécurité
00:53:07et de santé
00:53:08des travailleurs
00:53:09a été érigé
00:53:10comme droit
00:53:11fondamental
00:53:12au même titre
00:53:13que la liberté
00:53:13syndicale
00:53:14l'abolition
00:53:15du travail
00:53:16forcé
00:53:16l'abolition
00:53:17du travail
00:53:17des enfants
00:53:18et l'élimination
00:53:19de la discrimination
00:53:20avec 129 conventions
00:53:23et deux protocoles
00:53:24approuvés
00:53:24depuis la création
00:53:25de l'OIT
00:53:26en 1919
00:53:27la France
00:53:28est le deuxième
00:53:29pays au monde
00:53:29en nombre
00:53:30de ratification
00:53:31des conventions
00:53:31de l'OIT
00:53:32et pourtant
00:53:33sur les 10 conventions
00:53:34fondamentales
00:53:35de l'OIT
00:53:36cette convention
00:53:36numéro 55
00:53:37155
00:53:39est la seule
00:53:39que la France
00:53:40n'a pas encore ratifiée
00:53:41une anomalie
00:53:42qui nous est proposée
00:53:43aujourd'hui
00:53:44de corriger
00:53:44cette convention
00:53:46constitue en effet
00:53:47une avancée mondiale
00:53:48majeure
00:53:48pour la protection
00:53:49et la santé
00:53:50des travailleurs
00:53:51elle a pour objectif
00:53:52principal
00:53:52de garantir
00:53:53un environnement
00:53:54de travail
00:53:55sûr et salubre
00:53:56tout en promouvant
00:53:58une culture
00:53:59de prévention
00:53:59et en mettant
00:54:00en oeuvre
00:54:01une responsabilité
00:54:02partagée
00:54:03de la part
00:54:03des employeurs
00:54:04et des employés
00:54:05elle énumère
00:54:06les mesures
00:54:06que les états
00:54:07doivent prendre
00:54:07en compte
00:54:08en matière
00:54:08de sécurité
00:54:09et de santé
00:54:10en travail
00:54:10en mettant
00:54:11l'accent
00:54:11sur le dialogue
00:54:12social
00:54:13et la formation
00:54:14elle stipule
00:54:15également
00:54:15que les états
00:54:16membres
00:54:16doivent mettre
00:54:16en place
00:54:17un système
00:54:18de contrôle
00:54:18de l'application
00:54:19des lois
00:54:19et des prescriptions
00:54:20sur la santé
00:54:21et la sécurité
00:54:22au travail
00:54:22et prévoir
00:54:23des sanctions
00:54:24en cas de non-respect
00:54:25de celles-ci
00:54:26c'est vrai
00:54:27nous disposons
00:54:28en France
00:54:28d'un cadre législatif
00:54:29déjà très avancé
00:54:30en matière
00:54:31de santé
00:54:31et de sécurité
00:54:32au travail
00:54:33quoique toujours
00:54:34perfectible
00:54:34mais cette convention
00:54:35qui s'appliquera
00:54:36à toutes les branches
00:54:37d'activité
00:54:37privées et publiques
00:54:39consolidera
00:54:40nos dispositifs
00:54:40nationaux
00:54:41en les intégrant
00:54:42dans une perspective
00:54:43internationale
00:54:44et en introduisant
00:54:45des exigences
00:54:46supplémentaires
00:54:46en matière
00:54:47de prévention
00:54:48de coordination
00:54:49et de gestion
00:54:50des risques
00:54:50pour toutes ces raisons
00:54:52le groupe démocrate
00:54:53votera en faveur
00:54:54de cette ratification
00:54:55je vous remercie
00:54:55merci beaucoup
00:54:56madame la députée
00:54:57monsieur le rapporteur
00:54:59oui
00:55:00mais je pense
00:55:02que c'est quelque chose
00:55:02que j'ai déjà
00:55:03exprimé
00:55:04merci
00:55:04pour votre intervention
00:55:05il me semble
00:55:06qu'il est
00:55:08tentant
00:55:10et à vrai dire
00:55:10lorsque
00:55:11je me suis proposé
00:55:13pour écrire
00:55:14un rapport
00:55:14à ce sujet
00:55:15je l'ai fait
00:55:16parce que
00:55:17vous n'êtes pas
00:55:17sans savoir
00:55:18que
00:55:18compte tenu
00:55:19de la force politique
00:55:20à laquelle j'appartiens
00:55:21j'ai un attachement
00:55:22tout particulier
00:55:23pour le droit social
00:55:24et le droit d'être ailleurs
00:55:25et je m'étais dit
00:55:25ben tiens
00:55:26on va travailler
00:55:27sur la ratification
00:55:28d'une convention
00:55:29c'est quelque chose
00:55:30de positif
00:55:32d'enthousiasmant
00:55:32etc
00:55:33le fait est
00:55:35et parfois
00:55:37c'est d'ailleurs
00:55:38Gaston Bachelard
00:55:38qui disait
00:55:39que c'était
00:55:39une définition
00:55:40de la science
00:55:41n'est-ce pas
00:55:41c'est d'aller
00:55:42contre nos intuitions
00:55:43le fait est
00:55:44qu'en travaillant
00:55:46et bien
00:55:46je me suis rendu compte
00:55:47que
00:55:48si ce texte
00:55:49était effectivement
00:55:50une avancée
00:55:51dans les années 80
00:55:52il ne peut
00:55:53aujourd'hui
00:55:54être considéré
00:55:55comme tel
00:55:55et participe
00:55:56de toute façon
00:55:57d'ores et déjà
00:55:58à notre environnement
00:55:59normatif
00:56:00et qu'en revanche
00:56:01l'alerte
00:56:03que j'ai lancée
00:56:03d'ores et déjà
00:56:04à plusieurs reprises
00:56:05ce matin
00:56:05sur le personnel
00:56:06naviguant
00:56:07de l'aéronautique
00:56:07civile
00:56:07est à prendre au sérieux
00:56:09parce qu'il serait
00:56:09quand même
00:56:09ubuesque
00:56:11qu'au prétexte
00:56:12d'une ratification
00:56:13d'une convention
00:56:14qui d'ores et déjà
00:56:15est en implication
00:56:16et s'impose
00:56:17à la France
00:56:18nous prenions le risque
00:56:19d'affaiblir
00:56:21la sécurité juridique
00:56:22du personnel
00:56:23naviguant
00:56:23de l'aéronautique
00:56:24civile
00:56:24auquel je le précise
00:56:26parce que je ne l'ai pas fait
00:56:26tout à l'heure
00:56:27s'applique un droit
00:56:29de retrait
00:56:29pleinement
00:56:30applicable
00:56:32hors
00:56:33statut d'équipage
00:56:36c'est à dire
00:56:36quand ils sont à bord
00:56:37et donc il y a un statut
00:56:38différent de l'aéronautique
00:56:40civile
00:56:40par rapport au personnel
00:56:41naviguant maritime
00:56:42qui lui voit
00:56:43par la législation
00:56:44nationale
00:56:46son droit de retrait
00:56:47limité
00:56:47voilà le cadre
00:56:49dans lequel
00:56:50nous évoluons
00:56:50et je pense
00:56:51qu'il peut être tentant
00:56:53de suggérer
00:56:54qu'il y aurait
00:56:55une avancée
00:56:56à voter ce texte
00:56:56puisque c'est en principe
00:56:58ce qu'on pense
00:56:58mais il me semble
00:56:59que le sens
00:57:00d'un rapport parlementaire
00:57:01et d'un travail parlementaire
00:57:02est également
00:57:03de donner
00:57:03et d'informer
00:57:04sur le contenu
00:57:05que prend réellement
00:57:06notre décision
00:57:06et c'est pourquoi
00:57:07je renouvelle
00:57:09vraiment cet appel
00:57:09non pas à s'opposer
00:57:11à la convention
00:57:11en tant que telle
00:57:12loin de là
00:57:12mais à voter contre
00:57:14ce texte
00:57:14pour ne pas placer
00:57:15un secteur
00:57:16en insécurité juridique
00:57:17et si nous votons
00:57:18contre aujourd'hui
00:57:19nous plaçons
00:57:20le gouvernement
00:57:20devant l'obligation
00:57:21en séance
00:57:22de s'engager
00:57:23Merci
00:57:25pour votre intervention
00:57:27rappelons une fois
00:57:28la problématique
00:57:29et la logique
00:57:30qui est la vôtre
00:57:31comme rapporteur
00:57:32il reste deux orateurs
00:57:34de groupe
00:57:35nous allons entendre
00:57:36tout de suite
00:57:36pour Horizon et Indépendant
00:57:37Madame Laetitia Saint-Paul
00:57:38et Monsieur Laurent Mazury
00:57:40se préparent
00:57:40Merci Monsieur le Président
00:57:43donc le groupe
00:57:44Horizon et Indépendant
00:57:45votera
00:57:46assurément
00:57:46pour cette convention
00:57:47sur la sécurité
00:57:48et la santé
00:57:49des travailleurs
00:57:50ça a été rappelé
00:57:51par certains collègues
00:57:52assurément
00:57:53l'organisation internationale
00:57:55du travail
00:57:55a conduit
00:57:56à de grandes avancées
00:57:57saluées notamment
00:57:58par la confédération
00:57:59syndicale internationale
00:58:00et même si la ratification
00:58:02est erdive
00:58:03évidemment
00:58:04puisque
00:58:05les 82 états
00:58:07l'ont ratifié
00:58:08pour l'instant
00:58:08le fait que la France
00:58:10la ratifie
00:58:11contribue
00:58:12à l'amélioration
00:58:13des standards internationaux
00:58:14vous l'avez rappelé
00:58:15Sabrina Sebailly
00:58:16nous ne sommes pas
00:58:17seuls au monde
00:58:18et contrairement
00:58:19à ce qu'a l'air
00:58:20d'exposer notre rapporteur
00:58:21la France
00:58:22n'est absolument
00:58:23pas moindisante
00:58:24et la ratification
00:58:25de ce texte
00:58:26ne conduira pas
00:58:27à une régression
00:58:28puisqu'il a été rappelé
00:58:29le principe
00:58:30de non régression
00:58:31donc oui
00:58:32le fait que la France
00:58:33ratifie ce texte
00:58:35contribuera
00:58:36à l'amélioration
00:58:37des travailleurs
00:58:38à travers le monde
00:58:39et c'est ce à quoi
00:58:40nous nous attelons
00:58:41ici en commission
00:58:42des affaires étrangères
00:58:43non pas à se pencher
00:58:44sur les problématiques
00:58:45exclusivement franco-françaises
00:58:47et effectivement
00:58:48ce texte
00:58:49contribue
00:58:49à l'échelle mondiale
00:58:50à bâtir
00:58:51un modèle social
00:58:52équilibré
00:58:52protecteur
00:58:53mais aussi
00:58:54adapté
00:58:55aux transformations
00:58:56du travail
00:58:57et à ce titre
00:58:58j'aurais souhaité
00:58:59vous entendre
00:59:00monsieur le rapporteur
00:59:01puisque nous sommes
00:59:03confrontés
00:59:03et nous le serons
00:59:04encore davantage
00:59:05dans les années à venir
00:59:06à des défis
00:59:07technologiques
00:59:08écologiques
00:59:09cyber
00:59:09mondiaux
00:59:10et j'aimerais savoir
00:59:13au fil
00:59:14de vos auditions
00:59:15comment
00:59:16comment se préparer
00:59:18à ces défis
00:59:19qui nous attendent
00:59:20et effectivement
00:59:21faire régresser
00:59:22la mortalité
00:59:23au travail
00:59:23puisque ce
00:59:24ce sont toujours
00:59:25des drames
00:59:26des drames humains
00:59:27des drames
00:59:27qui
00:59:28qui affectent
00:59:29la famille
00:59:30qui affectent
00:59:31toute l'entreprise
00:59:32et tout ce que nous
00:59:33pourrons faire
00:59:34pour contribuer
00:59:35à limiter
00:59:36ce fléau
00:59:37et bien
00:59:38sera salutaire
00:59:39tant à l'échelle
00:59:40nationale que mondiale
00:59:41je vous remercie
00:59:42merci beaucoup
00:59:42monsieur le rapporteur
00:59:43oui alors
00:59:48sur l'ensemble
00:59:49des défis
00:59:50nouveaux
00:59:50qui se posent
00:59:51au droit international
00:59:52en matière de travail
00:59:53j'ai exposé
00:59:54le projet
00:59:56de convention
00:59:56de l'OIT
00:59:57qui est d'ores et déjà
00:59:58dans les cartons
00:59:58sur l'exposition
00:59:59aux produits toxiques
01:00:01et qui est
01:00:02un enjeu particulièrement
01:00:03important
01:00:03notamment dans les industries
01:00:05dont vous parlez
01:00:06les industries numériques
01:00:08etc
01:00:08celles qui conduisent
01:00:09à produire
01:00:09tantôt les téléphones
01:00:10portables
01:00:11tantôt les ordinateurs
01:00:12sont des industries
01:00:13contenant quand même
01:00:15un certain nombre
01:00:15de produits polluants
01:00:16et exigeant
01:00:18quand même
01:00:18des normes
01:00:19de protection
01:00:20strictes
01:00:21des travailleurs
01:00:21donc ça c'est
01:00:22un premier élément
01:00:23ensuite
01:00:24je ne souscris
01:00:27pas
01:00:27à ce que vous
01:00:29semblez
01:00:29avancer
01:00:32à savoir
01:00:32qu'il y aurait
01:00:33une opposition
01:00:34absolue
01:00:36entre
01:00:36l'effet normatif
01:00:38international
01:00:39que suppose
01:00:40une ratification
01:00:41de la convention
01:00:42et l'état
01:00:43du droit national
01:00:44parce qu'il y a
01:00:46bien entendu
01:00:46une dimension
01:00:47qui est essentielle
01:00:48en politique internationale
01:00:50et qui ne tient pas
01:00:51uniquement à la réalité
01:00:52juridique
01:00:53c'est que la réalité
01:00:53juridique
01:00:54soit suivie
01:00:54des faits
01:00:56et plusieurs collègues
01:00:56l'ont rappelé
01:00:57l'affaiblissement
01:00:58considérable
01:00:59de l'inspection
01:01:00du travail
01:01:00ou la précarisation
01:01:01du marché
01:01:02du travail
01:01:02sont des facteurs
01:01:03accidentogènes
01:01:04sont des facteurs
01:01:06qui pour tragique
01:01:07que vous les considériez
01:01:09comme nous
01:01:09mais sont des facteurs
01:01:11qui étant
01:01:13aggravés
01:01:14par la politique
01:01:15nationale
01:01:15et bien
01:01:16produisent
01:01:19des accidents
01:01:19produisent
01:01:20des drames
01:01:20et ce qui est tout à fait
01:01:22regrettable
01:01:22lorsque je disais
01:01:23que le secteur
01:01:24intérimaire
01:01:25est tout particulièrement
01:01:26accidentogène
01:01:28et bien
01:01:29la politique
01:01:30qui vise
01:01:30à multiplier
01:01:31les contrats courts
01:01:32multiplier
01:01:32les contrats d'intérim
01:01:33est donc une politique
01:01:34qui favorise
01:01:35les accidents
01:01:36du travail
01:01:36et lorsque
01:01:38on prétend
01:01:39susciter un effet
01:01:41normatif international
01:01:42ce n'est pas
01:01:43par une ratification
01:01:44d'une convention
01:01:44qui d'ores et déjà
01:01:46s'applique
01:01:47et est opposable
01:01:47juridiquement
01:01:48c'est par la mise
01:01:49en place
01:01:50d'une politique sociale
01:01:51qui se donne
01:01:51ensuite pour modèle
01:01:52au reste du monde
01:01:54et d'une certaine façon
01:01:55les lois au roux
01:01:56dont j'ai parlé
01:01:57tout à l'heure
01:01:57ont été aussi
01:01:58un signal
01:01:59au niveau international
01:02:00alors qu'on n'avait pas
01:02:01ratifié la convention
01:02:02mais les lois au roux
01:02:03s'inspiraient
01:02:04de la convention
01:02:05d'une part
01:02:05et d'autre part
01:02:07envoyer un signal
01:02:08politique
01:02:09concret
01:02:09de protection
01:02:10concrète
01:02:11des travailleurs
01:02:12donc vraiment
01:02:13je pense
01:02:15qu'il est important
01:02:15de ne pas
01:02:16se laisser aller
01:02:19à des critiques
01:02:19visant
01:02:20un point de vue
01:02:21franco-français
01:02:22que je n'ai absolument
01:02:23pas adopté
01:02:23dans le rapport
01:02:24que nous avons
01:02:25bien entendu
01:02:25tous lu
01:02:26Merci
01:02:27La parole à présent
01:02:28pour liberté indépendante
01:02:29outre-mer et territoire
01:02:30à monsieur
01:02:31Laurent Mazory
01:02:32Merci monsieur le président
01:02:34Monsieur le rapporteur
01:02:34le projet de loi
01:02:35visant à autoriser
01:02:36la ratification
01:02:37de la convention
01:02:38numéro 155
01:02:39de l'organisation
01:02:40internationale du travail
01:02:41constitue une avancée
01:02:42importante
01:02:43dans la reconnaissance
01:02:44un droit fondamental
01:02:45celui de travailler
01:02:47dans des conditions
01:02:47sûres
01:02:48salubres
01:02:49et respectueuses
01:02:49de la dignité humaine
01:02:50Adoptée en 1981
01:02:52cette convention
01:02:53attendait
01:02:54depuis plus de 40 ans
01:02:55d'être ratifiée
01:02:56par la France
01:02:56comme quoi
01:02:57soyez optimistes
01:02:58comme l'on dit
01:02:59tout vient à temps
01:03:00à qui c'est attendre
01:03:01Ce texte s'inscrit
01:03:02dans un cadre plus large
01:03:03où les conditions
01:03:04d'exercice du travail
01:03:05doivent être respectées
01:03:06et repensées
01:03:07à l'aune des grandes
01:03:08mutations économiques
01:03:09sociales et environnementales
01:03:11Il s'agit non seulement
01:03:12de prévenir
01:03:13les risques professionnels
01:03:14qu'ils soient physiques
01:03:15ou psychiques
01:03:15mais aussi de mieux
01:03:16associer les travailleurs
01:03:17à la gouvernance
01:03:18de leur santé au travail
01:03:19dans une logique
01:03:20de responsabilité
01:03:21partagée entre l'Etat
01:03:22les employeurs
01:03:23et les salariés
01:03:24La convention
01:03:25numéro 155
01:03:27porte une vision
01:03:27que le groupe
01:03:28Liot et ses membres
01:03:29dans toute leur diversité
01:03:30a toujours soutenu
01:03:31celle d'une société
01:03:33où la valeur du travail
01:03:34ne se mesure pas
01:03:35uniquement aux chiffres
01:03:36mais également
01:03:37à l'aune de la dignité
01:03:38des conditions
01:03:39dans lesquelles
01:03:39ils s'exercent
01:03:40En ratifiant ce texte
01:03:41la France renforce
01:03:42sa cohérence internationale
01:03:44aligne ses engagements
01:03:45sur ses principes
01:03:46et rappelle que le progrès
01:03:47social ne saurait
01:03:48être dissocié
01:03:49de la justice
01:03:50de la santé
01:03:51et de la sécurité
01:03:52dans le travail
01:03:53Il s'agit donc
01:03:54d'un signal fort
01:03:55en faveur d'un modèle
01:03:55social fondé
01:03:56sur la prévention
01:03:57la concertation
01:03:58et la dignité du travail
01:03:59En ce sens
01:04:00le groupe IOT
01:04:00est favorable
01:04:01à ce projet de loi
01:04:02avec toutefois
01:04:03un questionnement
01:04:04sur la réserve
01:04:05que souhaite faire
01:04:05le gouvernement
01:04:06au sujet
01:04:07du droit de retrait
01:04:08pour l'équipage
01:04:09des aéronefs
01:04:10que vous avez évoqué
01:04:11monsieur le rapporteur
01:04:12Je vais malgré tout
01:04:13y revenir à nouveau
01:04:14En effet
01:04:15selon l'étude d'impact
01:04:16du projet de loi
01:04:16le gouvernement souhaite
01:04:17pour des raisons
01:04:18de sécurité
01:04:19que le personnel navigant
01:04:20soit exclu
01:04:20de l'application
01:04:21du droit de retrait
01:04:22mentionné aux articles
01:04:2313 et 19 F
01:04:24de la convention
01:04:25ouvrez les guillemets
01:04:26dès lors que la mission
01:04:27de l'équipage
01:04:28a débuté
01:04:29J'ai été alerté
01:04:30comme on l'a entendu
01:04:31beaucoup de nos collègues
01:04:31sur la possible dangerosité
01:04:33du terme de mission
01:04:34employée ici
01:04:35alors qu'il est utilisé
01:04:36dans le secteur
01:04:37non pas seulement
01:04:37pour désigner l'activité
01:04:38de l'équipage
01:04:39à bord de l'aéronef
01:04:40mais parce qu'il englobe
01:04:41également la préparation
01:04:43du ou des vols
01:04:44les temps d'arrêt au sol
01:04:45et éventuellement
01:04:46pour le long courrier
01:04:46les temps d'escale
01:04:48en dehors de l'aéronef
01:04:49Aussi
01:04:50cette terminologie
01:04:51pourrait limiter davantage
01:04:53l'exercice du droit
01:04:54de retrait
01:04:54pour les personnels navigants
01:04:55J'en profite pour dire
01:04:57que nous venons de l'apprendre
01:04:57nous appuierons
01:04:58et voterons donc
01:04:59votre projet d'amendement
01:05:00en séance
01:05:00après évidemment
01:05:01en avoir pris connaissance
01:05:02dans le détail
01:05:03ce qui est bien normal
01:05:04Dans ce contexte
01:05:05monsieur le rapporteur
01:05:06j'étais venu pour vous
01:05:07alerter sur ce point
01:05:08mais je suis rassuré
01:05:09de constater
01:05:10que vous l'aviez déjà
01:05:11vous-même détecté
01:05:12et je vous en remercie
01:05:13Merci
01:05:14Monsieur le rapporteur
01:05:16Merci
01:05:18Merci beaucoup
01:05:19pour
01:05:19pour cette alerte
01:05:21que vous l'avez compris
01:05:22je partage bien évidemment
01:05:24pour
01:05:24vous répondre
01:05:25et peut-être
01:05:26en tout cas
01:05:27suggérer une piste technique
01:05:28pour la séance
01:05:29nous pourrions rédiger
01:05:30un amendement d'appel
01:05:31qui
01:05:31d'une certaine manière
01:05:33contraigne le gouvernement
01:05:34à prendre position
01:05:35clairement
01:05:36ce qui l'engagerait
01:05:37juridiquement
01:05:37afin de sécuriser
01:05:38la condition
01:05:40du personnel
01:05:41naviguant
01:05:41de l'aéronautique
01:05:42civile
01:05:42je profite
01:05:44de votre intervention
01:05:45pour
01:05:45pour revenir
01:05:47sur le sens
01:05:48d'une certaine manière
01:05:48de la préconisation
01:05:49issue de ce rapport
01:05:50et je comprends
01:05:52que ça puisse
01:05:53heurter peut-être
01:05:54ou
01:05:54ou d'une certaine façon
01:05:56gêner certains collègues
01:05:57de s'opposer
01:05:58en commission
01:05:59à cette ratification
01:06:00si jamais cela vous gêne
01:06:02je vous invite
01:06:03à vous abstenir
01:06:04l'idée étant
01:06:05encore une fois
01:06:06je le dis
01:06:08l'idée étant
01:06:08d'envoyer un signal
01:06:09au gouvernement
01:06:10l'idée étant
01:06:11que les parlementaires
01:06:13puissent fonctionner
01:06:14comme c'est bien normal
01:06:16en démocratie parlementaire
01:06:18comme un pouvoir
01:06:19indépendant
01:06:21du gouvernement
01:06:22et comme
01:06:22engageant
01:06:24à la fois
01:06:26des discussions
01:06:26comme c'est nécessaire
01:06:27à la fois
01:06:28des rapports de force
01:06:29tant que cela peut l'être
01:06:30également
01:06:31c'est donc le sens
01:06:32de cette préconisation
01:06:33car je ne voudrais pas
01:06:34même si je n'ose imaginer
01:06:36que quiconque pense cela
01:06:37je ne voudrais pas
01:06:38que certains
01:06:40imaginent
01:06:40que la préconisation
01:06:42de vote
01:06:42qui est la nôtre
01:06:43serait une préconisation
01:06:44s'opposant
01:06:45au droit social
01:06:46bien entendu
01:06:47nous avons pour nous
01:06:49la présence
01:06:49en manifestation
01:06:50lors de la réforme
01:06:51des retraites
01:06:52pour prouver le contraire
01:06:53bon je promets
01:06:54sur le rapporteur
01:06:55que ce point à présent
01:06:55est très clairement
01:06:56établi
01:06:57dans la commission
01:06:59chacun va être libre
01:07:01de faire son choix
01:07:04je rappelle aussi
01:07:06mais vous avez raison
01:07:07vous avez une stratégie
01:07:08mais en voulant
01:07:08vous opposer au gouvernement
01:07:09vous risquez aussi
01:07:10d'affaiblir globalement
01:07:11en ne votant pas
01:07:12ce texte
01:07:13voilà
01:07:14je me permets
01:07:15de vous le rappeler
01:07:16de toute façon
01:07:18de toute façon
01:07:18mon point de vue
01:07:19c'est ça
01:07:20bien sûr
01:07:20je ne dépasse pas
01:07:21mon point de vue à moi
01:07:23j'ai deux inscrits encore
01:07:24je ne t'oublie pas
01:07:25mais ce que je voulais
01:07:26vous dire également
01:07:27c'est que
01:07:28l'interpellation
01:07:29que vous souhaitez faire
01:07:30au gouvernement
01:07:30est partagée
01:07:31par un grand nombre
01:07:32de nos collègues
01:07:33et elle sera faite
01:07:35avant la séance
01:07:36je vous rassure
01:07:37et on demandera au gouvernement
01:07:38de venir en séance
01:07:39avec des éléments
01:07:40pour répondre
01:07:40amendement ou pas amendement
01:07:42qu'il soit voté
01:07:43ou pas voté
01:07:43le gouvernement sera
01:07:44interpellé
01:07:46et l'a été
01:07:46par vos interventions
01:07:47et je pense qu'il viendra
01:07:49j'espère pour lui
01:07:51avec quelques éléments
01:07:52pour répondre
01:07:52à votre interpellation
01:07:53il reste comme intervenant
01:07:55pour les non inscrits
01:07:56madame Christine
01:07:57en grand
01:07:58merci monsieur le président
01:08:00alors la ratification
01:08:01de cette convention
01:08:02marque une avancée
01:08:04pour la protection
01:08:05des travailleurs
01:08:06et je salue
01:08:07l'ambition portée
01:08:07par ce texte
01:08:08il est essentiel
01:08:09que la santé
01:08:10et la sécurité
01:08:11au travail
01:08:11soit une priorité
01:08:13claire
01:08:13dans tous les secteurs
01:08:14et à tous les niveaux
01:08:15de responsabilité
01:08:16mais pour que cette ambition
01:08:17ne reste pas théorique
01:08:18elle doit s'accompagner
01:08:19d'un véritable effort
01:08:20de mise en oeuvre
01:08:21notamment dans les territoires
01:08:22nous savons que sur le terrain
01:08:24les entreprises
01:08:25les plus petites
01:08:26rencontrent souvent
01:08:27des difficultés
01:08:27pour appliquer les normes
01:08:29non pas par négligence
01:08:30mais par manque de moyens
01:08:31ou d'accompagnement
01:08:32il ne s'agit donc pas
01:08:33seulement d'imposer
01:08:34des obligations
01:08:34mais aussi de créer
01:08:36les conditions
01:08:37pour qu'elles soient
01:08:37réellement applicables
01:08:38donc je me pose aussi
01:08:40la question de savoir
01:08:40si le gouvernement
01:08:41entend garantir
01:08:42l'application réelle
01:08:43sur le terrain
01:08:44de cette convention
01:08:44notamment justement
01:08:46dans les très petites
01:08:47entreprises françaises
01:08:48sans alourdir
01:08:49encore les contraintes
01:08:50qu'elles subissent
01:08:51et enfin je me demande
01:08:52de quelle manière
01:08:53seront évalués
01:08:54à moyen terme
01:08:54les effets concrets
01:08:55de cette convention
01:08:56sur la santé
01:08:58des travailleurs en France
01:08:59merci
01:09:00merci à vous
01:09:01vous avez quelque chose
01:09:02à ajouter
01:09:03à tout ce que vous avez
01:09:04déjà dit jusque là
01:09:05merci pour votre intervention
01:09:06deux inscrits
01:09:07sur une minute
01:09:08et après nous passerons
01:09:09au vote
01:09:09d'abord
01:09:11monsieur Stéphane Rambaud
01:09:12ah bon
01:09:14donc un seul inscrit
01:09:15Frédéric Petit
01:09:16oui merci monsieur le président
01:09:25juste je voudrais revenir
01:09:26sur que sur quelque chose
01:09:28qui me manque avant le vote
01:09:29qui n'est pas dans
01:09:30qui n'est pas dans le rapport
01:09:31c'est qu'on a bien compris
01:09:32le signal
01:09:34on a bien compris
01:09:35ce qu'on risquait
01:09:36si on votait
01:09:37je crois que c'est
01:09:38pas très bien expliqué
01:09:39moi j'aimerais bien
01:09:40qu'on analysait
01:09:41dans l'autre sens
01:09:42c'est à dire
01:09:42qu'est-ce qu'on risque
01:09:43si on vote pas
01:09:45voilà
01:09:46et moi je fais
01:09:46quand je vote
01:09:47je vote non contraint
01:09:49comme la constitution
01:09:50m'y oblige
01:09:50donc je vote pas
01:09:51pour envoyer un signal
01:09:52ou pour préparer
01:09:53la prochaine réunion
01:09:53je vote en mon âme
01:09:54et conscience
01:09:55aujourd'hui
01:09:55et je vote
01:09:56pour le pays
01:09:57aujourd'hui
01:09:58donc ce que j'aimerais
01:09:59savoir c'est
01:10:00quel est le risque
01:10:01qu'on prend
01:10:02si on ne vote pas
01:10:03parce que
01:10:04si ce n'est pas ratifié
01:10:08à la fin
01:10:08si ce n'est pas ratifié
01:10:09ça c'était ma première question
01:10:11ma deuxième question
01:10:11c'est beaucoup plus technique
01:10:13je crois que
01:10:14dans l'étude d'impact
01:10:15il est précisé
01:10:16que l'exclusion
01:10:18se fait
01:10:18en lien avec
01:10:19les instances
01:10:20de consultation
01:10:21de chaque branche
01:10:22c'est à dire que
01:10:22ce n'est pas une décision
01:10:23législative
01:10:24d'exclure ou pas
01:10:24exclure
01:10:25c'est une
01:10:25dans le droit français
01:10:26c'est des négociations
01:10:28de branches
01:10:28donc des négociations
01:10:29qui intègrent
01:10:30en particulier
01:10:31le syndicat
01:10:31dont vous avez mis
01:10:32qui intègrent
01:10:32tous les autres également
01:10:33et c'est à ce moment là
01:10:35et le gouvernement
01:10:36a bien précisé
01:10:36dans l'étude d'impact
01:10:37après avoir consulté
01:10:39les instances
01:10:39représentatives
01:10:40des branches
01:10:41nous avons fait ça
01:10:42parce que je vous rappelle
01:10:42que le droit de retrait
01:10:43est précisé
01:10:44je finis
01:10:46le droit de retrait
01:10:46j'ai le droit de retrait
01:10:48mais je n'ai pas le droit
01:10:49d'utiliser mon droit de retrait
01:10:51si je mets en danger
01:10:52quelqu'un d'autre
01:10:52donc on comprend bien
01:10:54que le commandant
01:10:56de vol
01:10:57qui exerce
01:10:59son droit de retrait
01:11:00au moment où l'avion
01:11:01est en l'air
01:11:01il met en danger
01:11:02les autres
01:11:02donc il n'a pas le droit
01:11:03donc voilà
01:11:03j'exagère
01:11:05merci monsieur le rapporteur
01:11:08oui bien entendu
01:11:09je n'entendais
01:11:11n'exercer aucune contrainte
01:11:13sur le vote
01:11:13d'aucun collègue
01:11:14mais partager simplement
01:11:15des arguments
01:11:16en mon rôle
01:11:16de rapporteur
01:11:18il n'y a pas d'inquiétude
01:11:20à avoir d'autres
01:11:20très précisément
01:11:23sur l'aéronautique civile
01:11:24vous avez deux statuts
01:11:25personnel navigant
01:11:26alors il y a deux questions
01:11:28dans votre question
01:11:29donc je commence par la seconde
01:11:30je commence par la seconde
01:11:32voilà
01:11:32il faut toujours avoir la patience
01:11:36d'arriver à la fin
01:11:36de l'intervention
01:11:37donc deuxième élément
01:11:38la deuxième question
01:11:40que vous posez en fait
01:11:41il y a une distinction
01:11:42entre le personnel navigant
01:11:44et l'équipage
01:11:45pour ce qui concerne
01:11:45la branche de l'aéronautique
01:11:46civile
01:11:46l'équipage
01:11:47c'est le statut
01:11:48du personnel navigant
01:11:48lorsqu'il est à bord
01:11:49et une fois qu'il est à bord
01:11:51effectivement
01:11:52il est sous les heures
01:11:52du commandant de bord
01:11:53et donc n'a plus le droit
01:11:55d'exercer son droit de retrait
01:11:56c'est déjà l'état du droit
01:11:57aujourd'hui
01:11:58sur les consultations
01:11:59elles ont effectivement
01:12:01le projet d'impact
01:12:02du gouvernement dit
01:12:03et ça a été dit
01:12:03en audition
01:12:04ça nous a été dit
01:12:05que ces consultations
01:12:06avaient été menées
01:12:07avaient été conduites
01:12:08d'où ma surprise
01:12:09lorsque nous avons appris
01:12:11que aux questions
01:12:13très précises
01:12:13des syndicats
01:12:14de l'aéronautique civile
01:12:15le gouvernement
01:12:16n'avait pas répondu
01:12:17quel type de consultation
01:12:19refuse les réponses
01:12:20apportées par les branches
01:12:21lorsqu'on leur pose
01:12:22des questions
01:12:23donc là il y a un problème
01:12:25et ce problème renvoie
01:12:26comme je l'ai dit
01:12:26dans mon propos liminaire
01:12:27à la décision du conseil d'état
01:12:29de 1988
01:12:30et pose les mêmes problèmes
01:12:31en termes politiques
01:12:32et juridiques
01:12:32ensuite
01:12:33que risque-t-on
01:12:34si on ne ratifie pas
01:12:36la convention
01:12:36et bien rien
01:12:37je l'ai dit
01:12:38je pense assez clairement
01:12:39c'est présent également
01:12:40dans le rapport
01:12:41je pense que
01:12:42que vous l'avez
01:12:43peut-être vu
01:12:44il est aujourd'hui
01:12:47une chose très claire
01:12:48c'est que la convention
01:12:49est élevée
01:12:50au rang de convention
01:12:50fondamentale
01:12:51de l'OIT
01:12:52la France est membre
01:12:53de l'OIT
01:12:54donc elle est opposable
01:12:55juridiquement
01:12:55donc qu'elle soit ratifiée
01:12:56ou non
01:12:57elle est opposable juridiquement
01:12:58il n'y a pas de risque
01:12:59juridique
01:13:00et paradoxalement
01:13:01le risque juridique
01:13:02existe
01:13:02si le gouvernement
01:13:03ne prend pas
01:13:04des engagements clairs
01:13:04sur les questions
01:13:05que nous avons soulevées
01:13:06et débattues aujourd'hui
01:13:07merci
01:13:08merci beaucoup
01:13:09je pense que la discussion
01:13:10a été riche
01:13:12générale
01:13:13et a couvert tous les aspects
01:13:14de cette ratification
01:13:18discussion de ratification
01:13:19de la convention
01:13:20numéro 155
01:13:21de l'OIT
01:13:23et qui a été adoptée
01:13:24je le rappelle
01:13:25une nouvelle fois
01:13:26le 22 juin 1981
01:13:28il y a plus de 40 ans
01:13:30après une belle victoire
01:13:31je vais jalonner
01:13:34en tout cas
01:13:34votre rapport
01:13:36de date
01:13:37et d'éléments
01:13:38politico-historiques
01:13:40merci
01:13:41pour
01:13:41l'enrichissement
01:13:43de notre conversation
01:13:45on va passer
01:13:45à présent
01:13:46si vous voulez
01:13:46au vote
01:13:47nous avons
01:13:48un seul article
01:13:49et donc
01:13:49la ratification
01:13:54ou pas
01:13:54en tout cas
01:13:54le vote ou pas
01:13:55de cet article
01:13:56vaudra pour
01:13:57ratification
01:13:58ou non
01:13:58de l'ensemble
01:13:59du projet de loi
01:14:00je vais mettre
01:14:01ce projet de loi
01:14:03au vote
01:14:03qu'est-ce qui est pour
01:14:04qu'est-ce qui s'abstient
01:14:08qu'est-ce qui est
01:14:09pardon
01:14:11pardon
01:14:11excuse-moi
01:14:12qu'est-ce qui est contre
01:14:14ce projet de loi
01:14:17est donc adopté
01:14:18et on se retrouvera
01:14:19en séance
01:14:20merci beaucoup
01:14:21le projet
01:14:22à 967
01:14:22il reste deux petits points
01:14:24pour ceux qui ont
01:14:25un peu de patience
01:14:25la désertion
01:14:26de deux rapporteurs
01:14:27sur deux projets de loi
01:14:28je suis saisi
01:14:30des candidatures
01:14:31de madame
01:14:32dominique
01:14:33voiné
01:14:33au nom du groupe
01:14:34écologiste et social
01:14:35sur le projet de loi
01:14:36autorisant l'approbation
01:14:37d'un avenant
01:14:38à la convention
01:14:39de non
01:14:40double imposition
01:14:41fiscale
01:14:42pardon
01:14:43et de lutte
01:14:44contre les fraudes
01:14:44entre la France
01:14:45et la Suisse
01:14:45en date du 9 septembre
01:14:481966
01:14:49c'est un projet
01:14:51numéro
01:14:521257
01:14:53et également
01:14:54au nom du groupe
01:14:55la France insoumise
01:14:56de monsieur Orlien Taché
01:14:57sur le projet de loi
01:14:58autorisant l'approbation
01:14:59de l'accord
01:15:00de coopération
01:15:00avec la Macédoine du Nord
01:15:02dans le domaine
01:15:02de la défense
01:15:03sous réserve
01:15:04de son dépôt
01:15:05donc on n'a pas encore
01:15:05la date
01:15:06mais en tout cas
01:15:06on est dans le processus
01:15:08est-ce qu'il y a une objection
01:15:09à la nomination
01:15:09de ces deux rapporteurs
01:15:11une fois
01:15:12deux fois
01:15:12trois fois
01:15:13merci en tout cas
01:15:14pour votre
01:15:14vote
01:15:16et décision
01:15:17je félicite
01:15:18en votre nom
01:15:18les deux rapporteurs
01:15:20et les remercie
01:15:21pour leur engagement
01:15:22sur ces textes
01:15:23merci beaucoup
01:15:24les travaux sont terminés
01:15:25pour ce matin
01:15:26la séance est levée
01:15:28dans un timing
01:15:30que nous avons respecté
01:15:31merci
01:15:32merci
01:16:02merci
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