- 04/07/2025
Conférence de presse de l’AJP : Mme Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale, députée « Ensemble pour la République » des Yvelines
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:14:29Notre invité pour cette dernière conférence de presse de la session, rencontre au cours de laquelle nous allons notamment essayer de tirer les enseignements de cette année, pas comme les autres, à l'Assemblée nationale.
00:14:41Un an après la dissolution et les législatives qui ont abouti à une configuration politique inédite.
00:14:48Parmi les nombreux autres sujets que nous aborderons, il y aura bien sûr la préparation du budget, la situation internationale peut-être aussi.
00:14:56Quelques mots encore pour vous rappeler que notre rencontre est retransmise sur LCP et sur le portail vidéo internet de l'Assemblée nationale.
00:15:04Donc pensez bien, s'il vous plaît, à vous présenter vous et votre média lorsque vous poserez une question.
00:15:09Nous sommes ensemble pour une heure.
00:15:11Allez, on commence avec Chantal Didier, avec qui j'ai le plaisir d'animer cette rencontre et puis ensuite le micro circulera dans la salle.
00:15:20Première question, Madame la Présidente.
00:15:21Cette Assemblée nationale travaille beaucoup, des textes sont votés, beaucoup, des commissions d'enquête travaillent, beaucoup.
00:15:29Et pourtant, cette session parlementaire laisse une impression, y compris dans ces murs, de confusion et d'inachevé.
00:15:38Quel bilan faites-vous à votre place de cette première session de la législature ?
00:15:44Comme vous, un bilan nuancé. Je vais évidemment commencer par le positif.
00:15:52Moi, je me souviens, en 2022, rappelez-vous, c'était il n'y a pas si longtemps que ça, on nous disait déjà, alors qu'on était en majorité relative,
00:16:00oh là là, on ne va pas pouvoir fonctionner, il va y avoir uniquement des blocages.
00:16:04En 2024, lorsque l'on a vu ce visage de cette tripartition de l'Assemblée nationale, on s'est dit la même chose, en pire.
00:16:12On n'y arrivera pas, ça va être un bordel innommable et cette Assemblée ne va rien pouvoir faire.
00:16:20Un an plus tard, qu'est-ce qu'on peut constater ?
00:16:22Il y a eu des moments de bordel innommables. Je le dis et je le reconnais, je le vois, je les vis et vous le vivez et les Français le voient et le vivent et me le disent,
00:16:30me l'écrivent et me le disent quand ils me rencontrent sur le terrain, partout où je vais dans le territoire.
00:16:36Mais il y a une Assemblée qui a aussi réussi à travailler.
00:16:39Moi, j'ai quelques indicateurs qui me montrent parce qu'on me dit, oh là là, mais c'est ta vision, c'est pas vrai.
00:16:47Et j'entends tel ou tel responsable politique, Jean-François Copé, pour ne pas le nommer récemment,
00:16:53qui en fait dit pique-pente de cette Assemblée nationale.
00:16:56Et là, moi, je ne suis pas d'accord et je me mets en défenseuse de l'Assemblée nationale pour plusieurs raisons.
00:17:01D'une part, l'Assemblée nationale, c'est celle qu'ont voulu les Français.
00:17:04Donc si on est contre le vote exprimé par les Français, on n'a pas une très haute idée de la démocratie.
00:17:11Moi, j'ai une très haute idée de la démocratie et de ce que nous ont dit les Français.
00:17:14Les Français, ils ont élu chacun des parlementaires qui siègent dans cette Assemblée, qu'ils soient bruyants ou silencieux.
00:17:22C'est le choix des Français. Et donc, il faut le respecter.
00:17:25Après, moi, j'ai des indicateurs parce qu'il faut être très factuel et pragmatique.
00:17:30J'ai deux organes de pilotage de l'Assemblée nationale.
00:17:33La conférence des présidents qui se réunit tous les mardis et le bureau de l'Assemblée nationale qui se réunit un peu moins souvent.
00:17:40Bureau où je ne suis pas majoritaire, certains s'en étaient gargarisés pour dire que nous n'y arriverons pas.
00:17:48Eh bien, moi, je regarde ce qui s'est passé pendant un an.
00:17:51Le bureau de l'Assemblée nationale a eu des délibérations extrêmement constructives.
00:17:56Pas plus tard qu'hier, nous avons adopté le budget de l'Assemblée nationale à l'unanimité.
00:18:04Nous en avions fait de même l'année dernière, en septembre, lorsque nous avions, avec retard du fait de la dissolution, adopté le budget de l'Assemblée nationale.
00:18:14Et l'ensemble des délibérations, ou la quasi-totalité des délibérations de ces organes se déroulent très correctement, très sereinement, avec un vrai climat de dialogue et de construction.
00:18:23Après, je regarde le nombre de textes. Eh bien, le nombre de textes que nous avons adoptés ne diffère pas de ce qui a été présenté lors des années précédentes, lors des premières années de mandature.
00:18:35Donc ces indicateurs me montrent, et vous le voyez, l'Assemblée nationale, elle tourne.
00:18:38Après, vous avez raison, il y a cette impression de manque de cap. Ce n'est pas une impression. Et à quoi c'est dû ?
00:18:46C'est dû à quelque chose qui est très notable sous cette mandature. C'est que, en fait, les textes qui sont soumis à l'Assemblée nationale sont beaucoup plus d'initiatives parlementaires que d'initiatives gouvernementales.
00:18:59Or, on le sait bien, quand le gouvernement présente un projet de loi, il y travaille pendant des mois, il rencontre les parlementaires, on y consacre une semaine, dix jours, quinze jours d'ordre du jour,
00:19:11il en fait la promotion dans l'opinion publique, et les Français, parlementaires, journalistes, savent que l'Assemblée nationale va délibérer sur des questions de sécurité, de justice.
00:19:21Je reprends des grands textes sur lesquels on a délibéré pendant les précédentes mandatures, loi de programmation militaire, etc.
00:19:27Les propositions de loi, par nature, ne sont pas dans ce cadre-là. C'est beaucoup moins structurant. Il y a beaucoup moins articles, il n'y a pas d'études d'impact,
00:19:37il n'y a pas un plan gouvernemental qui va dérouler les propositions législatives comme cela se fait dans le cadre d'un projet de loi.
00:19:47Donc c'est vrai que les propositions de loi, c'est moins structurant, ça part davantage dans des directions très différentes et ça manque de cohérence.
00:19:56Et cette absence de lisibilité, je crois qu'elle est principalement due à cela.
00:20:00Après, les propositions de loi, elles ont quelque chose quand même d'extrêmement intéressant pour moi, parlementaire, qui représente le peuple.
00:20:09C'est que bien souvent, les propositions de loi, elles sont issues d'échanges avec les citoyens, sur le terrain, dans nos permanences,
00:20:17où tout d'un coup, on se dit, tiens, là, il y a un truc qui ne marche pas, il faut corriger.
00:20:22Et la proposition de loi vient pour corriger quelque chose qui ne marche pas bien.
00:20:27Et là, je trouve que c'est extrêmement intéressant.
00:20:30Et puis, dans mon bilan positif, il y a les semaines transpartisanes que nous avons décidé de reconduire avec l'ensemble des présidents de groupe à l'unanimité
00:20:41et qui, là, donnent lieu à des initiatives, vous savez, nativement portées par la majorité et l'opposition.
00:20:48C'est ce qu'attendent de nous les Français, que nous travaillons ensemble.
00:20:51Et bien, depuis 2022, à mon initiative, les semaines transpartisanes, elles existent
00:20:56et elles permettent de montrer qu'on arrive à travailler au-delà des clivages ensemble.
00:21:00Et pour produire des résultats extrêmement concrets, parce que les semaines transpartisanes,
00:21:04c'est la nouvelle définition du viol avec l'intégration du consentement.
00:21:09C'est la fiscalité des Airbnb, dont on sait à quel point les villes touristiques en souffrent
00:21:14et vont en souffrir cet été, peut-être un peu moins qu'avant, grâce aux dispositions que l'on a adoptées.
00:21:21Les initiatives transpartisanes, c'est la proposition de loi de Guillaume Garraud sur les déserts médicaux.
00:21:27Tout cela, c'est du concret qui change la vie de nos concitoyens ou qui la changera dans un avenir proche.
00:21:33Donc, cette Assemblée, elle est à nul autre pareil, très différente,
00:21:37mais c'est l'Assemblée qu'ont voulu les Français.
00:21:39Et ma mission, mon job, c'est de la faire fonctionner.
00:21:42Jusqu'à présent, un an plus tard, je ne peux que constater qu'elle a fonctionné.
00:21:48Parfois bruyamment, parfois avec beaucoup de l'agitation.
00:21:50Je le déplore, mais il faut faire avec et il faut surtout avancer.
00:21:56Vous insistez sur le côté positif, ce qui est normal.
00:22:00Vous n'ignorez pas le côté un peu plus nuancé.
00:22:04Pour améliorer ce fonctionnement, si j'ai bien compris, il faut que ce soit le gouvernement.
00:22:09C'est la faute au gouvernement, le bordel.
00:22:11Pas du tout, je n'ai pas dit ça.
00:22:13Je parle du cap.
00:22:15Le cap, on est dans un régime, dans la Ve République,
00:22:19c'est l'exécutif qui fixe le cap.
00:22:22Et c'est donc effectivement par l'intermédiaire de grandes directions,
00:22:27de projets, de plans d'action, que ce cap peut être fixé.
00:22:32C'est l'objet d'un discours de politique générale d'un Premier ministre.
00:22:35Et c'est au gouvernement, effectivement, d'impulser ce mouvement.
00:22:41Après, le bordel, ce n'est pas le gouvernement, c'est l'Assemblée nationale, quand il y en a.
00:22:46Mais à nouveau, vous, vous êtes des spécialistes de l'Assemblée nationale, vous le savez.
00:22:51Regardez l'hémicycle.
00:22:53La plupart du temps, ce n'est pas le bazar dans l'hémicycle.
00:22:57Moi, j'ai présidé des textes importants, notamment celui sur l'aide à mourir.
00:23:00Il n'y a pas eu le bazar et les députés se sont écoutés de façon respectueuse.
00:23:04Et nous avons délibéré tout à fait correctement, à l'image de ce que ce texte-là attendait de la représentation nationale.
00:23:12Donc, il faut être dans la nuance.
00:23:13Il y a des difficultés, mais il y a aussi beaucoup de moments où l'Assemblée nationale est exemplaire.
00:23:22Pourquoi le gouvernement ne dépose-t-il pas plus de projets de loi, alors ?
00:23:25Mais déjà, il faudrait lui demander.
00:23:29Moi, je préside de l'Assemblée nationale et je suis très attachée à la séparation des pouvoirs.
00:23:34Et vous aurez remarqué que quand le gouvernement vient dire ce qu'il faut faire à la présidente de l'Assemblée que je suis,
00:23:40je le renvoie dans les cordes.
00:23:41Donc, je ne vais certainement pas faire ce que je n'aime pas qu'on fasse.
00:23:45Donc, pour autant, moi, je crois que des...
00:23:50En fait, moi, j'invite le gouvernement à structurer son action avec les parlementaires,
00:23:57à travailler avec les parlementaires de façon native pour construire des projets de loi avec nous,
00:24:04avec les différents groupes politiques.
00:24:06Il faut changer notre façon de travailler.
00:24:09Ça fait des années que je le dis.
00:24:11Il nous faut de la prévisibilité.
00:24:13Donc, que va-t-on faire ?
00:24:15Sur quoi l'Assemblée nationale va délibérer en décembre 2025, après le budget ?
00:24:20Nous ne le savons pas.
00:24:21Dans n'importe quelle démocratie occidentale, il y a un programme de travail fixé à l'année.
00:24:27Ce que l'Assemblée nationale va faire en septembre 2025, nous ne le savons pas précisément.
00:24:34Vous voyez bien qu'on a un problème de capacité à se projeter sur le travail parlementaire.
00:24:39Et ça, c'est un dialogue que nous devons avoir avec le gouvernement.
00:24:43J'en discute avec eux et nous devrions réussir, je l'espère, à fixer des trajectoires de projets de loi
00:24:51qui nous permettent, à nous, parlementaires, de travailler très en amont, d'associer les citoyens, d'associer les experts,
00:24:57et que nos concitoyens et que le peuple français puissent voir quelle est la trajectoire que nous suivons sur plusieurs mois.
00:25:04Juste une question, et n'hésitez pas à lever les mains pour que je puisse distribuer la parole.
00:25:09Pour prolonger un petit peu la question de Chantal, est-ce que vous voyez au-delà de ce travail avec le gouvernement
00:25:15d'autres pistes pour améliorer le fonctionnement, que ce soit des réformes de la procédure législative,
00:25:22du règlement de l'Assemblée, du temps d'organisation du Parlement, des efforts conjoints peut-être à faire avec le Sénat ?
00:25:27Alors, oui, on a une façon de travailler qui est très inadaptée, en fait, au contexte politique qui est le nôtre.
00:25:38Onze groupes politiques, une Assemblée très fragmentée et une Assemblée sans aucune majorité.
00:25:43Et il est vrai qu'un certain nombre de nos règles, que nous adaptons au fur et à mesure en ce moment même,
00:25:48soit par la pratique, et c'est ce que je disais, on se met d'accord en conférence des présidents
00:25:53pour adopter un certain mode de fonctionnement, et jusqu'ici cela a marché.
00:25:58Quand je vous parle des semaines transpartisanes, c'est une décision de la conférence des présidents,
00:26:03avec des présidents qui décident volontairement de s'engager dans ce mouvement.
00:26:08Donc, c'est une petite alerte, ne nous réfugions pas derrière les règles pour ne pas agir.
00:26:15Nous sommes des hommes et des femmes politiques, et donc nous pouvons agir et dire,
00:26:19nous pouvons expérimenter, nous pouvons modifier des choses, nous avons modifié nos semaines de contrôle,
00:26:25par un simple accord de président de groupe.
00:26:28Donc, le règlement ne doit pas être un prétexte à l'inaction.
00:26:32Maintenant, cela étant dit, je crois qu'il faut avancer sur une réforme du règlement.
00:26:37Il ne vous aura pas échappé que nous en avons déjà fait deux, certes petites,
00:26:43mais une plus que symbolique sur le vote assis levé,
00:26:46et une autre sur l'ordonnancement d'un certain nombre de votes,
00:26:50sur la compétence de la commission des lois que nous avons retouchée.
00:26:53Donc, cela fait deux petites réformes du règlement que nous venons de faire
00:26:57et qui ont été validées par le Conseil constitutionnel.
00:27:00Cela étant dit, moi, je veux qu'on avance davantage,
00:27:02et j'ai proposé au président de groupe d'avancer et de constituer,
00:27:06dès la rentrée prochaine, un groupe de travail, avec un député par groupe politique,
00:27:11que je présiderai, évidemment, pour pouvoir travailler sur une réforme du règlement.
00:27:15Je veux travailler avec deux axes temporels, un immédiat.
00:27:20Que peut-on faire aujourd'hui pour améliorer notre fonctionnement ?
00:27:23Aujourd'hui, et avec un horizon temporel plus loin,
00:27:27parce qu'il y a un certain nombre de sujets que nous avons du mal à aborder
00:27:31lorsque nous sommes dans le chaudron,
00:27:33et donc il faut dépassionner.
00:27:36Et donc, j'aimerais que nous puissions aborder un certain nombre de sujets
00:27:39pour adopter une réforme du règlement qui aurait un effet différé
00:27:42et qui pourrait s'appliquer sur la prochaine mandature.
00:27:46Et je mettrai volontiers dans cette réforme du règlement
00:27:48la question des champs de compétences des commissions,
00:27:52la question des renouvellements du bureau,
00:27:54la question des effectifs des groupes.
00:27:56Je veux que tous ces sujets puissent être abordés sereinement
00:27:59par les parlementaires pour voir si nous pourrions améliorer aussi
00:28:04notre fonctionnement pour la mandature suivante,
00:28:06puisque nous ne pouvons jamais le faire sur ces sujets-là
00:28:09une fois que tous les organes sont constitués.
00:28:13Donc ce travail va commencer en septembre.
00:28:15Vous avez évoqué des points sur l'organisation, des semaines, etc.
00:28:19Comme vous le savez très bien, c'est de niveau constitutionnel.
00:28:22Et donc là, il faut que le travail soit effectué avec le Sénat.
00:28:25Nous l'avions commencé avec le président Larcher avant la dissolution.
00:28:30Nous pourrions très bien le poursuivre.
00:28:32Mais il faut, dans ces cas-là, aboutir à un consensus extrêmement large
00:28:36sur ces points qui nécessiteraient une réforme constitutionnelle.
00:28:41Il est évidemment plus facile de se mettre d'accord en conférence des présidents,
00:28:44un peu plus difficile d'organiser une réforme du règlement
00:28:47et évidemment encore plus difficile d'aboutir à une réforme constitutionnelle
00:28:50sur ces sujets.
00:28:52Mais en tout cas, moi, j'essaye d'avancer.
00:28:54Quelles que soient les circonstances,
00:28:56quelle que soit la composition de l'Assemblée nationale,
00:28:57il ne faut rien s'interdire.
00:28:59Et j'y travaille et je continuerai à y travailler
00:29:01pour que l'Assemblée fonctionne de mieux en mieux.
00:29:03Stéphanie.
00:29:05Oui, Stéphanie Lerouge de l'Agence France-Presse.
00:29:08Parmi les solutions qui sont avancées
00:29:10pour améliorer le travail de l'Assemblée,
00:29:13il y a souvent la proportionnelle
00:29:14qui est perçue comme une manière
00:29:16de sortir de l'affrontement en bloc contre le bloc.
00:29:20Le Premier ministre a dit la semaine dernière
00:29:25qu'il souhaitait présenter un texte sur le sujet
00:29:29à la fin de l'année ou en début de l'année prochaine.
00:29:32Vous nous avez dit à l'AFP que vous le lui déconseillez.
00:29:37Est-ce que vous pouvez développer pourquoi ?
00:29:40Que pensez-vous de l'issue référendaire ?
00:29:45Est-ce que organiser un référendum sur le sujet
00:29:47permettrait d'avancer ?
00:29:49Comme vous le savez tous,
00:29:51je me suis exprimée pour un mode de scrutin proportionnel.
00:29:55Moi, j'ai proposé depuis des mois
00:29:57un mode de scrutin mixte,
00:29:59répondant ainsi à ce qui était notre engagement initial en 2017
00:30:04avec une dose de proportionnel.
00:30:06Et c'est la raison pour laquelle,
00:30:08respectueuse de cet engagement,
00:30:09je proposais un scrutin mixte avec,
00:30:11comme pour nos collègues sénateurs,
00:30:14des députés élus à la proportionnelle
00:30:16dans les départements les plus peuplés
00:30:18et élus avec un scrutin majoritaire
00:30:20sur les départements les moins peuplés.
00:30:23Et on pouvait fixer le seuil de proportionnel
00:30:26à l'issue d'une discussion politique.
00:30:30Cette proposition n'a pas remporté
00:30:33le grand succès que j'ai escompté.
00:30:36Et le Premier ministre est plutôt favorable
00:30:38à une proportionnelle intégrale, dont acte.
00:30:41Ce que je lui ai déconseillé,
00:30:43c'est de faire voter la proportionnelle
00:30:46par des députés qui, aujourd'hui,
00:30:49s'opposent à son gouvernement
00:30:51et de se passer de l'approbation
00:30:56des députés de son socle.
00:30:59Et parce que je considère
00:31:01que le Premier ministre
00:31:02ne peut pas aller sur un sujet
00:31:04qui est aussi consubstantiel
00:31:07à ce que nous sommes,
00:31:08il ne peut pas s'opposer
00:31:10aux députés qui le soutiennent.
00:31:12Et comme les députés des groupes Horizon,
00:31:15que les députés du groupe
00:31:16de la droite républicaine,
00:31:18que les députés EPR
00:31:20se sont en partie prononcés contre,
00:31:22je considère que ça fait beaucoup d'opposition
00:31:24au sein du socle du Premier ministre.
00:31:26Et donc, je considère que c'est politiquement difficile
00:31:30de s'opposer à son propre socle.
00:31:33Voilà ce que j'ai dit très clairement au Premier ministre
00:31:37lorsque j'ai discuté avec lui sur ce sujet.
00:31:40Après, s'agissant d'un référendum,
00:31:43moi, je suis favorable à l'outil référendaire,
00:31:46vous le savez.
00:31:46Cela fait plus de 20 ans
00:31:49qu'on n'a pas utilisé le référendum en France.
00:31:52Je trouverais dommage
00:31:54que l'on utilise le référendum
00:31:56pour la première fois depuis 20 ans
00:31:58sur un sujet qui concerne les parlementaires
00:32:01et pas les Français directement.
00:32:03Et j'ai soumis au Président de la République
00:32:05d'autres sujets de référendum.
00:32:06Si on faisait des référendums tous les ans,
00:32:09comme je le souhaite,
00:32:10ou tous les deux ans,
00:32:11évidemment que la proportionnelle
00:32:13pourrait s'inscrire dans ce cadre-là.
00:32:14Mais voilà, je pense que c'est dommage
00:32:16de réutiliser l'outil référendaire
00:32:18sur un tel sujet.
00:32:20Mais bon, comme je suis favorable
00:32:22à l'outil référendaire,
00:32:24si on y va, j'applaudirai des deux mains
00:32:26parce que je préfère ça
00:32:28à ne pas faire de référendum.
00:32:29Mais je pense qu'il y a d'autres sujets
00:32:31et j'ai soumis plusieurs idées
00:32:32qui pourraient être intéressantes.
00:32:34Et enfin, et je m'en arrête là,
00:32:37exactement comme pour le règlement,
00:32:39ne nous abritons pas derrière un mode de scrutin
00:32:42pour ne pas travailler ensemble.
00:32:43En fait, parce qu'on dit
00:32:45avec la proportionnelle,
00:32:47les partis vont mieux coopérer.
00:32:50Mais, en fait,
00:32:52qu'est-ce qui empêche
00:32:52qu'on coopère mieux maintenant ?
00:32:55Rien ! Rien !
00:32:57C'est la volonté,
00:32:59la volonté des hommes et des femmes.
00:33:00Et donc, est-ce qu'on est capable,
00:33:02aujourd'hui, nous,
00:33:03hommes et femmes politiques élus,
00:33:05de dépasser nos clivages partisans
00:33:08pour pouvoir travailler ensemble,
00:33:10se mettre autour de la table
00:33:11et discuter ?
00:33:11C'est pour ça que je me suis engagée en 2017.
00:33:14Je crois que c'est plus que jamais urgent
00:33:17pour préparer le budget, par exemple,
00:33:19pour essayer d'avancer
00:33:21pendant les deux prochaines années.
00:33:23Et donc, n'attendons pas
00:33:24le changement du mode de scrutin
00:33:26et surtout, ne nous réfugions pas
00:33:28derrière le mode de scrutin proportionnel
00:33:30pour ne pas agir, aujourd'hui,
00:33:32faute de majorité.
00:33:32Frédéric Delpeche, pour LCITF1.
00:33:36Dans votre bilan de la session,
00:33:38vous évoquiez une assemblée,
00:33:39pas toujours lisi pour les Français.
00:33:41Il y a deux points précis
00:33:42sur lesquels je voulais vous poser une question.
00:33:46L'utilisation des motions de rejet,
00:33:48qui semble être devenue
00:33:49un outil parlementaire un peu contradictoire,
00:33:52puisque c'est en général les députés
00:33:54qui votent contre eux,
00:33:55qui rejettent leurs propres textes.
00:33:57Donc, les Français ne comprennent pas
00:33:58vraiment de quoi il s'agit.
00:33:59Et puis, les commissions d'enquête,
00:34:01qui semblent se multiplier
00:34:03et être devenues des tribunes politiques.
00:34:05Alors, il y a la commission Bétara,
00:34:07mais il y a la nouvelle commission
00:34:08sur les liens des partis avec l'islamisme,
00:34:11qui a donné lieu à un psychodrame hier.
00:34:13Donc, sur ces deux points,
00:34:15quel est votre avis ?
00:34:15Est-ce que ça va dans le bon sens
00:34:17ou est-ce qu'il faut corriger ?
00:34:19Alors, les motions de rejet,
00:34:20c'est quand même très paradoxal,
00:34:23puisque, comme vous le savez,
00:34:24ce n'est pas le gouvernement
00:34:25qui dépose les motions de rejet,
00:34:26c'est les parlementaires.
00:34:28Donc, en fait, c'est les parlementaires
00:34:29qui se tirent une balle dans le pied,
00:34:31qui viennent dire, en fait,
00:34:32nous voulons du débat,
00:34:34mais nous déposons une motion de procédure
00:34:37pour ne pas avoir de débat.
00:34:39Et nous la votons.
00:34:40Et une fois qu'elle est votée
00:34:41et que le débat n'a pas lieu,
00:34:42nous nous plaignons du fait
00:34:43qu'il n'y a pas de débat.
00:34:47C'est quand même assez paradoxal.
00:34:49Et puis, on rajoute à cela,
00:34:52parce que c'est ça qui ne manque pas de sel,
00:34:54c'est qu'on a, dans tous les cas
00:34:57où il y a eu des motions de rejet
00:34:59qui ont été déposées et votées,
00:35:01en fait, le fait générateur,
00:35:03c'est l'obstruction.
00:35:05Donc, on a des parlementaires
00:35:06qui déposent des centaines,
00:35:07voire des milliers d'amendements
00:35:08pour empêcher le débat.
00:35:11Objectivement, ils le savent très bien.
00:35:14Après, ils déposent une motion de rejet
00:35:15qui est votée.
00:35:18Et ils vont dire,
00:35:19ah ben non, mais il ne fallait pas la voter.
00:35:20Arrêtez.
00:35:22De qui se moque-t-on, franchement ?
00:35:24Donc moi, évidemment,
00:35:25en tant que présidente de l'Assemblée nationale,
00:35:27je veux qu'il y ait toujours du débat.
00:35:28Pour la PPL Duplon, par exemple,
00:35:31j'avais essayé d'aboutir à un compromis.
00:35:33J'avais demandé aux parlementaires,
00:35:35aux présidents de groupe,
00:35:35de retirer un certain nombre d'amendements.
00:35:38Moyennant quoi,
00:35:39les présidents de groupe de la majorité
00:35:41retiraient leur motion de rejet.
00:35:43Je ne suis pas parvenue à aboutir à un compromis
00:35:46parce que les députés de l'opposition
00:35:49n'ont pas souhaité retirer leurs amendements.
00:35:52Partant de là,
00:35:53on ne peut pas se prévaloir de certaines règles
00:35:55à l'Assemblée nationale,
00:35:57telles que le droit d'amendement est libre,
00:35:59il est individuel,
00:36:00c'est un droit sacré du parlementaire.
00:36:02Très bien, je le respecte,
00:36:04je l'approuve.
00:36:05Et se plaindre qu'on applique d'autres règles
00:36:07qui sont aussi sacrées,
00:36:09le droit de déposer des motions de rejet
00:36:11et le droit de vote des parlementaires.
00:36:13Donc il faut savoir ce qu'on veut.
00:36:14Moi, je veux du débat à l'Assemblée nationale.
00:36:16Et pour avoir du débat,
00:36:18ce n'est plus une motion de rejet,
00:36:19mais plus d'obstruction.
00:36:22Tant qu'il y aura encore des centaines,
00:36:24voire des milliers d'amendements
00:36:25qui sont déposés sur des textes.
00:36:27Regardez la 69,
00:36:28regardez la PPL audiovisuelle.
00:36:30Il y avait des sous-amendements
00:36:31qui étaient déposés en flot continu.
00:36:34Donc ceux qui déposent,
00:36:36ils savent très bien qu'ils empêchent le débat.
00:36:38Alors qu'ils ne se plaignent pas.
00:36:40Vous savez, moi, je ne veux pas
00:36:41être dans une démocratie
00:36:44où quelques députés
00:36:46peuvent bloquer le cheminement
00:36:48d'un texte législatif.
00:36:51Ça serait extrêmement grave.
00:36:52C'est pour ça que notre règlement,
00:36:54et ce n'est pas nous qui l'avons prévu,
00:36:55a prévu des moyens
00:36:57de faire face à l'obstruction.
00:36:59Eh bien, les motions de rejet
00:37:00en sont un.
00:37:02Mais à nouveau, j'observe
00:37:03que c'est l'opposition
00:37:04qui fait ceinture et bretelle
00:37:06pour ne pas avoir
00:37:07de débat parlementaire.
00:37:08Elle dépose des amendements
00:37:10d'obstruction.
00:37:11Et en plus,
00:37:12elle dépose les motions de rejet
00:37:13qu'elle vote.
00:37:14C'est un peu paradoxal.
00:37:16Vous en conviendrez.
00:37:17Donc je le déplore.
00:37:19Mais malheureusement,
00:37:20je n'y peux pas grand-chose
00:37:21sauf appeler tout le monde
00:37:22à la responsabilité
00:37:23et au fait
00:37:24de ne pas chercher
00:37:25à obstruer
00:37:25les débats parlementaires.
00:37:28Sur les commissions d'enquête,
00:37:29c'est un droit constitutionnel.
00:37:31Moi, je ne veux évidemment
00:37:33pas revenir dessus.
00:37:34Chaque groupe a le droit
00:37:35à une commission d'enquête parlementaire
00:37:38par an.
00:37:38Maintenant, on voit
00:37:39qu'effectivement,
00:37:40elles sont parfois instrumentalisées
00:37:42à des formes politiques.
00:37:43c'est dommage
00:37:44parce que c'est un formidable
00:37:45outil d'investigation.
00:37:47C'est un formidable outil
00:37:48qui nous permet de regarder,
00:37:50de mettre en cause
00:37:51le fonctionnement
00:37:52des pouvoirs publics.
00:37:53Et donc,
00:37:53ne le détournons pas de cela
00:37:55pour en faire
00:37:56un instrument uniquement politique.
00:37:58Ce serait vraiment dommage
00:37:59et c'est contraire
00:37:59à ce pourquoi
00:38:00elles existent.
00:38:02Mais elles sont
00:38:04vraiment constitutionnellement
00:38:05protégées.
00:38:06Et à nouveau,
00:38:07moi, je suis gardienne
00:38:07de notre démocratie parlementaire.
00:38:09et donc,
00:38:10j'y suis très attachée
00:38:13en ce qu'elle manifeste
00:38:14le pouvoir de contrôle
00:38:16du Parlement.
00:38:17Edgar.
00:38:18Bonjour, madame la présidente.
00:38:19Edgar Becquet
00:38:20pour BFM TV.
00:38:22À partir du 8 juillet prochain,
00:38:23à partir de mardi prochain,
00:38:25le chef de l'État
00:38:26pourra de nouveau
00:38:27dissoudre l'Assemblée nationale
00:38:28s'il le souhaite.
00:38:30Est-ce que vous,
00:38:30vous y seriez favorable
00:38:32et surtout,
00:38:33est-ce que selon vous,
00:38:34cette potentielle
00:38:35nouvelle dissolution
00:38:36permettrait de retrouver
00:38:38une Assemblée
00:38:39un peu plus gouvernante
00:38:40merci ?
00:38:41Mais, à nouveau,
00:38:42elle est très gouvernante,
00:38:43cette Assemblée.
00:38:44En fait, je ne sais pas
00:38:44dans quelle langue
00:38:46il faut que je le dise.
00:38:47Cette Assemblée fonctionne.
00:38:49Ce n'est pas parce qu'elle est agitée,
00:38:51ce n'est pas parce que parfois
00:38:51il n'y a pas de cap,
00:38:52ce n'est pas parce que
00:38:53tout ce qu'on se dit
00:38:54qu'elle ne fonctionne pas.
00:38:56Les résultats sont là.
00:38:57Les textes sont votés.
00:38:58Les Français
00:38:59peuvent le voir
00:39:00très concrètement.
00:39:01Donc, l'Assemblée nationale
00:39:02fonctionne.
00:39:04Donc, elle est gouvernante
00:39:05et je le fais.
00:39:06Est-ce que vous m'avez entendu
00:39:07une seule fois
00:39:09baisser les bras
00:39:09et dire que
00:39:10ce n'était plus possible,
00:39:12etc.
00:39:13Jamais.
00:39:14Si c'était le cas,
00:39:15je dirais.
00:39:16Je suis franche,
00:39:17je suis sincère,
00:39:17je suis directe.
00:39:18Donc, elle ne l'est pas.
00:39:20Elle est gouvernable.
00:39:21C'est une Assemblée
00:39:22qui fonctionne.
00:39:23Donc, est-ce qu'il faut
00:39:25faire une nouvelle dissolution ?
00:39:26Pour moi, évidemment, non.
00:39:28Parce que, à nouveau,
00:39:30en fait, il faut tenir compte
00:39:31de ce que disent les Français.
00:39:33Les Français ont voulu
00:39:34cette Assemblée.
00:39:35À nous de la faire fonctionner,
00:39:36c'est notre boulot,
00:39:37mais c'est notre responsabilité.
00:39:39Et j'irai même plus loin,
00:39:40c'est notre devoir.
00:39:42Et donc, moi, je crois
00:39:44et je le dis
00:39:45à qui veut l'entendre
00:39:46et j'espère que vous l'aurez
00:39:47entendu aujourd'hui,
00:39:48cette Assemblée,
00:39:50nous avons le devoir
00:39:51de la faire fonctionner,
00:39:51nous avons le devoir
00:39:52de continuer.
00:39:53Après, on a des murs
00:39:54devant nous.
00:39:56Mais ce n'est pas
00:39:56parce que c'est difficile
00:39:57qu'il ne faut pas
00:39:58s'y attacher
00:40:00et s'accrocher.
00:40:03Donc, pas de dissolution
00:40:04pour moi nécessaire.
00:40:07Nicolas.
00:40:07Oui, bonjour, Nicolas Domenac
00:40:09de Chalange.
00:40:10Deux questions, donc,
00:40:11si vous voulez,
00:40:11qui n'auraient absolument
00:40:12rien à voir.
00:40:13La première, vous l'avez évoquée,
00:40:14discussion budgétaire à venir.
00:40:16Vous avez fait savoir
00:40:16que vous étiez, au fond,
00:40:18favorable à ce qu'on discute
00:40:19aussi des impôts.
00:40:21On vous a immédiatement répondu,
00:40:23ou plus exactement,
00:40:24à l'Eurovoquiez
00:40:24qu'il était hors de question.
00:40:25Donc, je voulais savoir
00:40:26comment vous envisagez
00:40:27le débat dans ces conditions.
00:40:28Et est-ce que votre complice
00:40:29de souvent, Gérard Larcher,
00:40:31à votre avis,
00:40:32partage la position
00:40:33de l'Eurovoquiez ?
00:40:34Première question.
00:40:35Deuxième question.
00:40:36La présidentielle étant
00:40:37une donnée de plus en plus présente
00:40:39dans les mois à venir,
00:40:40comment vous l'intégrez
00:40:41dans votre réflexion
00:40:42et, pour vous-même,
00:40:43comment vous la voyez ?
00:40:45Alors, sur le premier point
00:40:49sur la préparation du budget,
00:40:50vous aurez noté
00:40:51que les propositions
00:40:53que j'ai formulées
00:40:55sont des propositions
00:40:56qui ne prévoient pas,
00:40:58ce n'est pas de la hausse d'impôts.
00:41:00On est sur un rétablissement
00:41:03d'une équité
00:41:05par rapport
00:41:06au point de CSG
00:41:08qui concerne
00:41:09les retraités
00:41:10les plus aisés
00:41:11et à la suppression
00:41:12d'un avantage fiscal
00:41:14de l'abattement
00:41:14des 10%.
00:41:15Je n'ai pas proposé
00:41:17de hausse d'impôts
00:41:18des Français,
00:41:20je n'ai pas proposé
00:41:21de hausse d'impôts
00:41:22de nos entreprises,
00:41:24mais je considère
00:41:25qu'il faut regarder
00:41:26du côté des recettes
00:41:27également.
00:41:27et ces deux pistes
00:41:30que j'ai proposées
00:41:31permettraient
00:41:32de faire
00:41:34des recettes
00:41:35qui pourraient atteindre
00:41:37pratiquement 4 milliards d'euros,
00:41:39ce qui n'est pas négligeable
00:41:41et donc il faut réinterroger
00:41:42l'abattement fiscal
00:41:43des retraités,
00:41:45ce qui permettrait aussi
00:41:46d'avoir quelque chose
00:41:47de très lissé
00:41:47puisque les retraités
00:41:49les plus fragiles
00:41:51ne payant pas d'impôts
00:41:52ne sont pas concernés
00:41:53par cette mesure.
00:41:54Donc pour moi,
00:41:55il ne s'agit pas
00:41:56de lever
00:41:57des impôts
00:41:59à tout crin
00:42:00et c'est ce que je dis
00:42:01à mes partenaires
00:42:03et aux Français
00:42:04pour qu'ils comprennent bien
00:42:05ce que j'ai exprimé
00:42:07hier dans les échos.
00:42:08Concernant
00:42:09et pour ce que pense
00:42:10Gérard Larcher,
00:42:12je vais évidemment
00:42:12le laisser l'exprimer.
00:42:13Je ne sais pas
00:42:15à quel moment ce sera
00:42:16mais dans les jours
00:42:17qui viennent,
00:42:18ils vont présenter
00:42:19leur piste budgétaire
00:42:21et donc je vais le laisser
00:42:22évidemment
00:42:23les présenter
00:42:24aux Français
00:42:25et à la presse.
00:42:27Sur la deuxième question,
00:42:33la présidentielle,
00:42:34en fait,
00:42:35évidemment,
00:42:36ça impacte
00:42:37le débat public.
00:42:38On voit bien aujourd'hui
00:42:39qu'il y a beaucoup
00:42:40de prises de position
00:42:42des uns et des autres
00:42:43qui est guidée
00:42:43par cette échéance
00:42:44en 2027.
00:42:46C'est leur droit
00:42:48le plus absolu
00:42:49et c'est normal.
00:42:51Maintenant,
00:42:51ce que moi,
00:42:52je déplore,
00:42:53c'est que parfois
00:42:54ces prises de position
00:42:56viennent obérer
00:42:57cette capacité
00:42:58à se mettre
00:42:59autour de la table
00:43:00pour discuter
00:43:00de ce que l'on va faire
00:43:01pendant les deux prochaines années.
00:43:03Et là,
00:43:03je trouve que c'est dommage
00:43:05parce qu'aujourd'hui,
00:43:07en fait,
00:43:08nous sommes élus,
00:43:10nous sommes aux responsabilités,
00:43:12nous avons le devoir
00:43:13d'agir comme je l'ai dit
00:43:14et donc,
00:43:15il ne faudrait pas
00:43:15que des ambitions
00:43:16pour dans deux ans
00:43:17aubert l'action
00:43:19nécessaire
00:43:20que nous devons avoir
00:43:21aujourd'hui.
00:43:22Et c'est malheureusement
00:43:22ce que je constate
00:43:24dans un certain nombre
00:43:25de domaines
00:43:25et je le déplore.
00:43:27Anita.
00:43:29Anita Holzer
00:43:29pour Atlantico.
00:43:30Vous dites que
00:43:31l'Assemblée fonctionne,
00:43:32c'est vrai,
00:43:33mais elle perd souvent
00:43:35le pouvoir
00:43:36par rapport au Sénat
00:43:37par le biais
00:43:39des motions de rejet
00:43:40et par le biais
00:43:41des commissions paritaires
00:43:42où personne n'arrive
00:43:43à s'entendre
00:43:44et finalement,
00:43:46on ne sait...
00:43:48Excusez-moi,
00:43:49on a 95%
00:43:51de taux favorables
00:43:52de commissions
00:43:52mixtes paritaires.
00:43:53On n'a jamais vu ça
00:43:55dans toute l'histoire
00:43:55de la Ve République.
00:43:57Je n'ai jamais eu
00:43:58de mandature
00:43:58où on avait
00:43:59un taux positif
00:44:01de commissions
00:44:02mixtes paritaires.
00:44:03Donc,
00:44:03on ne peut pas dire
00:44:04que personne n'arrive
00:44:04à s'entendre.
00:44:05Au contraire,
00:44:06je n'ai jamais vu
00:44:06les députés
00:44:07et les sénateurs
00:44:07aussi bien s'entendre
00:44:08en CMP.
00:44:09Jamais.
00:44:10Jamais.
00:44:12Les chiffres sont là.
00:44:15Je prends acte.
00:44:17Je voudrais terminer
00:44:18ma question.
00:44:18Bien sûr,
00:44:18excusez-moi.
00:44:19Je vous en prie.
00:44:21On a quand même
00:44:21le sentiment
00:44:21que le Sénat
00:44:22prend la main
00:44:23sur les questions,
00:44:25enfin,
00:44:26les projets de loi,
00:44:27les propositions de loi
00:44:28plutôt.
00:44:29Et s'il n'y a pas
00:44:31de projet de loi,
00:44:33finalement,
00:44:34c'est au gouvernement
00:44:35qu'il faut s'en prendre.
00:44:36Mais,
00:44:37alors,
00:44:38excusez-moi
00:44:39pour ce cri du cœur
00:44:40un peu enthousiaste,
00:44:41mais c'est vrai
00:44:42qu'en fait,
00:44:43c'est assez tangible
00:44:47en fait,
00:44:47le résultat
00:44:48des commissions
00:44:48mixtes paritaires.
00:44:49C'est pour ça
00:44:50que je vous faisais
00:44:51part de ce chiffre.
00:44:53Après,
00:44:53c'est vrai,
00:44:53moi j'entends
00:44:54beaucoup dire,
00:44:54effectivement,
00:44:55il y a beaucoup
00:44:56de propositions de loi
00:44:56qui viennent du Sénat.
00:44:58C'est vrai.
00:44:59Il y a beaucoup
00:44:59de propositions de loi
00:45:00qui viennent de l'Assemblée
00:45:01nationale aussi.
00:45:03Maintenant,
00:45:03c'est vrai
00:45:04qu'on a une proposition
00:45:05de loi
00:45:05qui a beaucoup fait
00:45:06parler d'elle
00:45:07et c'est heureux
00:45:07parce que pour le coup,
00:45:08elle a été très structurante,
00:45:09c'est la proposition
00:45:10de loi
00:45:10sur le narcotrafic
00:45:11qui venait
00:45:13de mois et mois
00:45:15de commissions
00:45:16d'enquête parlementaires
00:45:17justement transpartisanes
00:45:18et qui a réussi
00:45:19à largement
00:45:21rassembler
00:45:22à l'Assemblée nationale
00:45:23et au Sénat.
00:45:25Il y a effectivement
00:45:25la Duplon,
00:45:26la Lafon,
00:45:27etc.,
00:45:28donc l'agriculture,
00:45:29l'audiovisuel.
00:45:31Mais de notre côté,
00:45:33comme je le disais,
00:45:34on a la proposition
00:45:36de loi,
00:45:36par exemple,
00:45:37sur la parité
00:45:38aux élections locales
00:45:39qui va faire
00:45:40quand même,
00:45:41c'est le dernier acte,
00:45:41on en a peu parlé,
00:45:43c'est le dernier acte
00:45:44de l'égalité politique
00:45:45en France.
00:45:46C'est le dernier acte.
00:45:48Ça va faire rentrer
00:45:50dans notre pays
00:45:51des milliers de femmes
00:45:53dans les conseils municipaux
00:45:54et dans nos mairies.
00:45:56On a 20% de femmes
00:45:57maires aujourd'hui.
00:45:58Avec cette loi,
00:45:59on va évidemment
00:46:00progresser largement.
00:46:02Eh bien,
00:46:02cette loi,
00:46:02c'est une proposition
00:46:03de loi
00:46:04de l'Assemblée nationale
00:46:06portée par Elodie-Jacquier-Laforge
00:46:09du groupe Démocrate,
00:46:10la proposition de loi
00:46:11sur le viol.
00:46:12Airbnb,
00:46:13c'est une proposition
00:46:14de loi
00:46:14à l'Assemblée nationale.
00:46:16Donc je prends le point
00:46:17sur,
00:46:18il y a beaucoup
00:46:18de PPL du Sénat,
00:46:20il y en a quand même
00:46:20beaucoup de l'Assemblée nationale,
00:46:22mais à nouveau,
00:46:23en fait,
00:46:24il faut absolument,
00:46:25on a passé
00:46:25un certain nombre
00:46:26de projets de loi
00:46:27qui étaient d'origine
00:46:27gouvernementale
00:46:28et qui étaient
00:46:29des projets de loi
00:46:30qui étaient préparés
00:46:31avant,
00:46:32agriculture,
00:46:33simplification,
00:46:34résilience,
00:46:35etc.,
00:46:35qu'on va passer bientôt.
00:46:37Il faut maintenant
00:46:38que le gouvernement
00:46:39réengage pour,
00:46:41et c'est ce qu'on disait
00:46:42tout au début,
00:46:43pour fixer un cap
00:46:44et pour nourrir
00:46:45le calendrier parlementaire
00:46:46sur une année entière,
00:46:48ce que je souhaite,
00:46:49avoir un programme
00:46:50en septembre
00:46:51jusqu'en juin
00:46:522026.
00:46:54Je suis peut-être idéaliste,
00:46:55c'est ce qui se passe
00:46:55dans toutes les démocraties
00:46:56du monde,
00:46:57sauf chez nous.
00:46:58Donc ça suffit,
00:47:00en fait.
00:47:00On a besoin,
00:47:01vous le dites tous,
00:47:02on a besoin de cap.
00:47:03Il y a une autre proposition
00:47:05de loi
00:47:06qui a été d'origine
00:47:07parlementaire
00:47:09à l'Assemblée nationale,
00:47:10c'est celle
00:47:11sur l'aide à mourir.
00:47:13Est-ce que vous pensez
00:47:15aujourd'hui
00:47:15au stade
00:47:15où en sont
00:47:16le texte
00:47:16au Sénat
00:47:18après la première
00:47:18lecture à l'Assemblée,
00:47:20est-ce que vous êtes
00:47:20confiante
00:47:21à propos d'une adoption
00:47:22d'ici à la fin
00:47:23du quinquennat ?
00:47:24Je suis très confiante.
00:47:26Je suis très confiante.
00:47:28Je suis confiante
00:47:29pourquoi ?
00:47:29Parce qu'il y a eu
00:47:30des travaux parlementaires
00:47:31de qualité
00:47:32dans les deux assemblées,
00:47:33ici à l'Assemblée nationale
00:47:34lors des débats
00:47:35et au Sénat
00:47:37lors des travaux préparatoires.
00:47:39Donc je vois
00:47:40que le Parlement
00:47:40se hisse à la hauteur
00:47:42de ce débat crucial
00:47:43pour nos concitoyens.
00:47:45Le Sénat
00:47:46a inscrit ce texte
00:47:47dans un calendrier
00:47:48qui est tout à fait
00:47:49respectueux
00:47:50de l'objectif
00:47:51que nous poursuivons
00:47:53d'avoir une adoption
00:47:54du texte
00:47:55avant la fin
00:47:55du quinquennat.
00:47:56J'ai même envie
00:47:57de vous dire
00:47:57que moi,
00:47:58le calendrier
00:47:59que j'ai à l'esprit
00:48:00nous permettrait
00:48:01d'adopter ce texte
00:48:02à l'été 2026.
00:48:04C'est un petit peu
00:48:05ce que j'ai
00:48:06comme perspective
00:48:07temporelle.
00:48:10Je crois
00:48:10qu'il faut
00:48:11prendre le temps
00:48:13de la délibération
00:48:14mais en même temps
00:48:15avancer
00:48:16avec assurance
00:48:18pour enfin
00:48:19pouvoir
00:48:20offrir ce nouveau
00:48:21droit
00:48:22à nos compatriotes.
00:48:23Thierry.
00:48:24Bonjour, Thierry Curté
00:48:25à France 2.
00:48:27Est-ce que vous pensez
00:48:28que la tripartition
00:48:29de la société
00:48:30est véritablement
00:48:33installée
00:48:33et comme elle est
00:48:34à peu près équilibrée
00:48:35elle semble irréconciliable
00:48:36d'où les problèmes
00:48:38de l'Assemblée ?
00:48:39Comment on sort de ça ?
00:48:40Est-ce que la proportionnelle
00:48:41permet de sortir de ça
00:48:42ou pas ?
00:48:43Je ne vois pas trop comment.
00:48:46Est-ce que
00:48:46vous vous interrogez
00:48:47vous-même
00:48:47sur pourquoi
00:48:48les députés
00:48:48n'arrivent pas
00:48:49à discuter entre eux
00:48:50quand ils ne sont pas
00:48:50du même camp ?
00:48:52Est-ce que l'une des réponses
00:48:53n'est pas justement
00:48:53due au mode électoral ?
00:48:55Ils sont dans leur élection
00:48:56dans l'affrontement
00:48:57donc c'est des personnalités
00:48:58qui arrivent ici
00:48:59et qui ne comprennent
00:49:00que l'affrontement.
00:49:01Est-ce que la proportionnelle
00:49:02permettrait par exemple
00:49:03de changer
00:49:04la personnalité
00:49:06des députés
00:49:06avec d'autres types
00:49:07de candidats
00:49:08qui seraient eux
00:49:09capables de compromis ?
00:49:11Alors ça
00:49:12personne ne le sait.
00:49:15Ce qui est sûr
00:49:16et c'est des raisons
00:49:17pour lesquelles
00:49:18moi je défends
00:49:18la proportionnelle
00:49:19c'est que ça permet
00:49:20d'accompagner
00:49:21un changement
00:49:21de culture politique
00:49:22rentrer dans une logique
00:49:24de coalition
00:49:25de compromis
00:49:26plutôt que d'opposition
00:49:27et d'affrontement
00:49:28qui est généré
00:49:29par le scrutin majoritaire
00:49:30qui n'a qu'un objectif
00:49:32finalement
00:49:32c'est de remplacer l'autre
00:49:33et on en souffre
00:49:36et on en souffre terriblement
00:49:36on souffre terriblement
00:49:38aussi des grands à-coups
00:49:39que le scrutin majoritaire
00:49:41occasionne
00:49:42c'est-à-dire que
00:49:43comme on veut remplacer
00:49:44l'autre
00:49:45et bien il faut montrer
00:49:46qu'on est extrêmement
00:49:46différent de l'autre
00:49:47et une fois qu'on est au pouvoir
00:49:49on va faire des choses
00:49:50qui sont très différentes
00:49:51et en fait ça donne
00:49:52une politique
00:49:52de l'essuie-glace
00:49:53vous voyez
00:49:54et ça c'est pas
00:49:56compatible
00:49:58je crois
00:49:58avec les grands enjeux
00:50:00qui sont devant nous
00:50:01dont on voit à quel point
00:50:02on a besoin
00:50:03de pouvoir se projeter
00:50:04durablement
00:50:05sur des dizaines
00:50:06et des dizaines d'années
00:50:07et on peut pas
00:50:08avoir des changements de cap
00:50:10sur notre politique énergétique
00:50:12sur notre système de retraite
00:50:14sur les questions de défense
00:50:16tous les 5 ans
00:50:17à l'occasion d'élections
00:50:18où on ferait
00:50:19une alternance politique
00:50:21comme on a l'habitude
00:50:22d'en faire en France
00:50:23et donc c'est vrai
00:50:24qu'un scrutin proportionnel
00:50:26permettrait d'avoir davantage
00:50:28des relations politiques
00:50:30plus matures
00:50:31plus équilibrées
00:50:32qui vont davantage
00:50:33vers le compromis
00:50:34etc.
00:50:34donc c'est une des raisons
00:50:35pour lesquelles je suis
00:50:36très favorable
00:50:37à ce mode de scrutin
00:50:38pour autant
00:50:39pour autant
00:50:40je considère que
00:50:41le mode de scrutin
00:50:43ne doit pas être
00:50:43un prétexte
00:50:45pour ne pas agir
00:50:45aujourd'hui
00:50:46et vous dites
00:50:47qu'est-ce qu'on pourrait faire
00:50:48pour que les députés
00:50:49soient capables
00:50:50de se mettre autour
00:50:50d'une table
00:50:51et de travailler
00:50:51et bien
00:50:52mes semaines transpartisanes
00:50:53les semaines transpartisanes
00:50:55c'est typiquement ça
00:50:56c'est des députés
00:50:57qui
00:50:58puisque l'accès
00:50:59à l'ordre du jour
00:51:00est conditionné
00:51:01par le fait
00:51:02d'appartenir
00:51:02à la majorité
00:51:03et à l'opposition
00:51:04et bien
00:51:06pour accéder
00:51:07à l'ordre du jour
00:51:07de l'Assemblée nationale
00:51:08ils sont obligés
00:51:10de travailler ensemble
00:51:10et de sortir
00:51:11des propositions
00:51:12qui font consensus
00:51:13et ils le font
00:51:14si vous saviez
00:51:16j'ai
00:51:16pour chaque semaine
00:51:18transpartisane
00:51:19j'ai
00:51:19pratiquement
00:51:2040 textes
00:51:21qui sont proposés
00:51:22par les parlementaires
00:51:23de tous bords politiques
00:51:25et des textes
00:51:27qui ont été travaillés
00:51:27avec la majorité
00:51:28et l'opposition
00:51:29donc ils y arrivent
00:51:30ils y arrivent
00:51:32maintenant il faudrait
00:51:33qu'on puisse le faire
00:51:34sur des textes
00:51:35plus structurants
00:51:36moi j'avais proposé
00:51:37de thématiser
00:51:38les semaines transpartisanes
00:51:39ça n'est pas le souhait
00:51:40des présidents de groupe
00:51:41et c'est pour ça
00:51:42que c'est ce que j'essaye
00:51:44en ce moment
00:51:44de créer
00:51:45sur les collectivités
00:51:47territoriales
00:51:48en fait moi
00:51:49j'ai proposé
00:51:50au président du Sénat
00:51:51de monter un groupe
00:51:53Assemblée Nationale
00:51:54Sénat
00:51:54transpartisan
00:51:56pour se dire
00:51:58en fait
00:51:58tous les rapports
00:51:59qu'on a
00:52:00sur les collectivités
00:52:01territoriales
00:52:01et Dieu sait qu'on en a
00:52:02qui aujourd'hui
00:52:04servent à caler
00:52:04des étagères
00:52:06dans nos deux assemblées
00:52:07qui prennent un peu
00:52:08la poussière parfois
00:52:09il faut qu'on s'en saisisse
00:52:11parce que ça ne peut pas
00:52:13rester un travail vain
00:52:14d'une part
00:52:14mais surtout
00:52:15à un moment
00:52:16où on cherche
00:52:17des économies
00:52:18je vous rappelle
00:52:18que l'enchevêtrement
00:52:20des compétences
00:52:20etc
00:52:21ça a été chiffré
00:52:22par Boris Ravignon
00:52:23récemment
00:52:24à 7,5 milliards d'euros
00:52:25par an
00:52:26donc moi
00:52:29j'ai proposé
00:52:29au président du Sénat
00:52:30qu'on monte
00:52:31un petit groupe
00:52:31de travail
00:52:32de députés
00:52:33transpartisans
00:52:33et qui
00:52:34est pour objectif
00:52:36de prendre des rapports
00:52:37il ne s'agit pas
00:52:38d'inventer
00:52:38des choses
00:52:40de refaire
00:52:40des milliers d'auditions
00:52:41on prend les rapports
00:52:43existants
00:52:43dans nos deux assemblées
00:52:44et on regarde
00:52:45ce sur quoi
00:52:46on peut se mettre d'accord
00:52:47sur un arc
00:52:48très large
00:52:48politique
00:52:49et si on arrive
00:52:50à se mettre d'accord
00:52:51dépôt de proposition
00:52:52de loi
00:52:53et on avance
00:52:53j'en ai parlé
00:52:54au gouvernement
00:52:55qui s'est montré
00:52:56favorable à cette démarche
00:52:57et vous voyez
00:52:58cette démarche là
00:52:59ça permet
00:53:00de mettre les gens
00:53:01autour de la table
00:53:02avec des visions
00:53:04parfois différentes
00:53:05pour essayer
00:53:06d'avancer
00:53:06et de continuer
00:53:08à porter des réformes
00:53:09structurantes
00:53:10qui sont porteuses
00:53:11de grandes économies
00:53:12pour notre pays
00:53:13et donc
00:53:14j'espère
00:53:15qu'on pourra
00:53:15lancer ce travail
00:53:17dès la rentrée
00:53:18quand un menu
00:53:20pour Outre-mer
00:53:21la première
00:53:21j'aimerais me poser
00:53:22une question
00:53:22sur la Nouvelle-Calédonie
00:53:23alors hier
00:53:24vous étiez à l'Elysée
00:53:25pour le lancement
00:53:25du sommet
00:53:26sur l'avenir du territoire
00:53:28avec Emmanuel Macron
00:53:29je sais que c'est un sujet
00:53:30sur lequel vous êtes
00:53:31très impliqué
00:53:31vous êtes allé avec
00:53:32Gérard Larcher
00:53:32sur le territoire
00:53:33l'année dernière
00:53:35est-ce que déjà
00:53:36vous saluez
00:53:37la reprise en main
00:53:38du dossier
00:53:38par Emmanuel Macron
00:53:39est-ce que c'est
00:53:40l'impulsion
00:53:40qu'il fallait
00:53:41pour qu'on arrive
00:53:42enfin à un accord
00:53:43et le Président
00:53:44a parlé hier
00:53:45d'un projet
00:53:46d'Etat associé
00:53:47avec une période
00:53:48de transition
00:53:49de 15 à 20 ans
00:53:50est-ce que pour vous
00:53:51c'est la solution
00:53:52pour sortir
00:53:53le territoire
00:53:53de la crise
00:53:54vous vous parliez
00:53:55d'une souveraineté
00:53:55partagée avec la France
00:53:57après votre déplacement
00:53:58à Nouméa
00:53:59alors effectivement
00:54:01et merci de le rappeler
00:54:02c'est un sujet
00:54:03qui est très important
00:54:04et qui est important
00:54:04pour le Président
00:54:05pour Gérard Larcher
00:54:06pour moi-même
00:54:07qui est important
00:54:08pour tous les Français
00:54:09c'est de la République
00:54:09dont on parle
00:54:10et c'est un territoire
00:54:11de la République
00:54:12qui vit de grandes difficultés
00:54:14en ce moment
00:54:15comme tout le monde le sait
00:54:16économique, sociale, environnementale
00:54:18voilà
00:54:20sur tous les aspects
00:54:21la Nouvelle-Calédonie
00:54:22ne va pas bien
00:54:23et il faut qu'on avance
00:54:24moi je n'utiliserai pas
00:54:25les termes que vous avez utilisés
00:54:26sur la reprise en main
00:54:27c'est pas une reprise en main
00:54:29c'est le fait que
00:54:30tout le monde
00:54:31est autour de la table
00:54:32à nouveau
00:54:33nous nous étions partis
00:54:34en Nouvelle-Calédonie
00:54:35avec Gérard
00:54:36notre mission c'était ça
00:54:37c'était de remettre
00:54:37de dresser la table
00:54:39nous avions dressé
00:54:41une petite table
00:54:42avec les responsables politiques
00:54:44hier la table
00:54:45était singulièrement agrandie
00:54:47et c'était heureux
00:54:48parce qu'il faut
00:54:49que tout le monde
00:54:50soit autour de la table
00:54:51pour discuter
00:54:52même quand on n'est pas d'accord
00:54:53et quand
00:54:54ils partagent je crois
00:54:55beaucoup de choses
00:54:56voire l'essentiel
00:54:57c'est important
00:54:58que le Président
00:54:58de la République
00:54:59s'implique
00:55:00il s'est toujours impliqué
00:55:01il s'est toujours impliqué
00:55:02mais le Président
00:55:03de la République
00:55:04il est garant
00:55:05de la République
00:55:06du territoire national
00:55:07et il a la légitimité
00:55:09que lui confère
00:55:10l'élection présidentielle
00:55:11et donc c'est normal
00:55:13c'est essentiel
00:55:14qu'il s'implique
00:55:15ensuite
00:55:16Manuel Valls
00:55:18est évidemment
00:55:18reste extrêmement impliqué
00:55:21c'est lui
00:55:22qui conduit
00:55:22les négociations actuellement
00:55:24sur l'aboutissement
00:55:25de ces négociations
00:55:26on voit bien
00:55:27qu'effectivement
00:55:27il faut trouver
00:55:28des solutions originales
00:55:31et beaucoup demandaient
00:55:32au Président de la République
00:55:33de s'impliquer
00:55:34de s'avancer davantage
00:55:35ce qu'il a fait hier
00:55:36il a pris ses responsabilités
00:55:37maintenant
00:55:38nous allons regarder
00:55:39ce que les partenaires
00:55:42vont pouvoir réussir
00:55:44à
00:55:45ce sur quoi
00:55:46ils vont réussir
00:55:47à se mettre d'accord
00:55:48moi j'espère
00:55:50en tout cas
00:55:50qu'il y aura un accord
00:55:52nous n'avons pas le choix
00:55:53ils n'ont pas le choix
00:55:54il en va vraiment
00:55:56de l'avenir
00:55:56de la Nouvelle-Calédonie
00:55:57ils en sont tous conscients
00:55:58et moi j'ai appelé hier
00:56:01lors de mon intervention
00:56:02à l'Elysée
00:56:02à ce que chacun
00:56:04justement
00:56:05se hisse
00:56:06à la hauteur
00:56:06du moment
00:56:07et vous savez
00:56:08il y a quelques années
00:56:10j'ai inauguré
00:56:11une salle
00:56:12Jacques Lafleur
00:56:13Jean-Marie Chibaou
00:56:14à l'Assemblée Nationale
00:56:15et bien
00:56:16que tout le monde
00:56:17se hisse
00:56:17à la hauteur
00:56:18de ses glorieux
00:56:19prédécesseurs
00:56:20et nous parviendrons
00:56:21à trouver un chemin
00:56:22apaisé
00:56:22après je me prononce
00:56:24j'ai dit
00:56:25comment je voyais
00:56:27les choses
00:56:27je ne vais pas le redire ici
00:56:29mais en tout cas
00:56:30la Nouvelle-Calédonie
00:56:32fait partie de nous
00:56:33et la France
00:56:35fait partie d'elle
00:56:35Robin
00:56:37oui bonjour
00:56:38Robin Richardot
00:56:39pour Le Monde
00:56:39une question
00:56:40sur les sièges vides
00:56:41notamment au centre
00:56:43de l'hémicycle
00:56:43alors on sait que
00:56:45la vie d'un député
00:56:46ne se résume pas
00:56:47à sa présence
00:56:47en hémicycle
00:56:48mais quand même
00:56:49ces derniers jours
00:56:50on a vu entre Grémillet
00:56:51l'audiovisuel
00:56:53Mayotte
00:56:53des rangs
00:56:54particulièrement vides
00:56:55du côté du bloc central
00:56:57quel est votre regard
00:56:59là-dessus
00:57:00qu'est-ce que ça dit
00:57:00du moral des troupes
00:57:02et est-ce que ça ne nuit
00:57:03pas finalement
00:57:04à l'image un petit peu
00:57:04de l'Assemblée
00:57:05et comment on y remédie
00:57:06les images
00:57:09de l'hémicycle
00:57:10qui est clairsemé
00:57:11ça nuit toujours
00:57:12à l'image
00:57:14de l'Assemblée
00:57:15et c'est d'ailleurs
00:57:16une des raisons
00:57:16par exemple
00:57:17pour lesquelles
00:57:18on a fait basculer
00:57:20tous les débats
00:57:21de contrôle
00:57:22dans la salle
00:57:23Lamartine
00:57:24pour justement
00:57:25éviter ces images
00:57:26vides
00:57:26qui étaient structurellement
00:57:28vides
00:57:28dans l'hémicycle
00:57:29après sur un certain
00:57:31nombre de textes
00:57:32effectivement
00:57:33la présence
00:57:36est assez faible
00:57:37on ne peut que le constater
00:57:38je crois vraiment
00:57:41qu'il faut
00:57:42donner des perspectives
00:57:44et donner
00:57:46à chacun
00:57:47finalement
00:57:49des capacités
00:57:51à s'investir
00:57:52sur des textes
00:57:53et c'est vrai
00:57:54que quand c'est des textes
00:57:55qui nous arrivent
00:57:55comme ça
00:57:56au dernier moment
00:57:57d'initiative
00:57:59sénatoriale
00:58:01etc
00:58:01les parlementaires
00:58:02sont beaucoup moins
00:58:03impliqués
00:58:04dans le travail
00:58:05en amont
00:58:06et dans le portage
00:58:07du texte
00:58:08et donc je pense
00:58:08que c'est une des raisons
00:58:09pour lesquelles
00:58:10les parlementaires
00:58:11du socle commun
00:58:12peuvent se sentir
00:58:13moins présents
00:58:15dans l'hémicycle
00:58:15et c'est ce que vous avez
00:58:16constaté
00:58:17maintenant
00:58:18et puis c'est
00:58:18l'opposition
00:58:20finalement
00:58:20est plus mobilisatrice
00:58:21pour les parlementaires
00:58:25et on le constate
00:58:25également
00:58:26et donc il faut
00:58:27que nous réussissions
00:58:28collectivement
00:58:29à créer
00:58:30les raisons
00:58:32d'être là
00:58:32et les raisons
00:58:33d'être là
00:58:33c'est la fierté
00:58:35d'avoir
00:58:36un programme
00:58:37à mettre en oeuvre
00:58:38avec des projets
00:58:39structurants
00:58:40pour nos compatriotes
00:58:41une association
00:58:42dès l'origine
00:58:44pour construire
00:58:44ces projets
00:58:45ensemble
00:58:46pouvoir les porter
00:58:47dans nos circonscriptions
00:58:48et les porter
00:58:49fièrement
00:58:50à l'Assemblée nationale
00:58:51ça ne me paraît pas
00:58:53inatteignable
00:58:54comme objectif
00:58:55en tout cas
00:58:55je crois que c'est crucial
00:58:56pour l'année
00:58:57la session ordinaire
00:58:58qui va s'ouvrir
00:58:59en septembre
00:59:00en octobre
00:59:01Tam
00:59:02Tam Tranuy
00:59:03à Public Sénat
00:59:04bonjour
00:59:05c'est compliqué
00:59:06au sein du socle commun
00:59:08entre le bloc central
00:59:10et LR
00:59:11notamment
00:59:11dernièrement
00:59:12sur la question
00:59:13énergétique
00:59:14quel regard
00:59:15portez-vous
00:59:16sur cette tribune
00:59:17co-signée
00:59:18par François-Xavier Bellamy
00:59:20Bruno Retailleau
00:59:21Julien Aubert
00:59:22qui appelle
00:59:23à ne plus avoir
00:59:24de financement public
00:59:25pour le renouvelable
00:59:26et largement privilégier
00:59:28le nucléaire
00:59:28ce qui n'est pas
00:59:29la position du gouvernement
00:59:30dont Bruno Retailleau
00:59:32cela ne vous aura pas échappé
00:59:33est membre
00:59:33après moi
00:59:37je laisserai le gouvernement
00:59:40à ses affaires
00:59:41polyphoniques
00:59:42c'est comme ça
00:59:43qu'il les appelle
00:59:43voilà
00:59:45moi
00:59:46je ne suis pas dans ça
00:59:48en revanche
00:59:50je considère
00:59:51que c'est une grave erreur
00:59:53d'abandonner
00:59:55le développement
00:59:56des énergies renouvelables
00:59:57en fait
00:59:58il ne faut pas
00:59:59regarder le monde
01:00:00tel qu'il est
01:00:01pour considérer
01:00:02que ces énergies
01:00:04renouvelables
01:00:05sont une option
01:00:06et je peux vous dire
01:00:08moi je reviens de Chine
01:00:09je peux vous dire
01:00:10qu'en Chine
01:00:11ils ne considèrent pas
01:00:12que le mix énergétique
01:00:13est une option
01:00:13ils développent
01:00:16à une vitesse
01:00:18ahurissante
01:00:19leur champ
01:00:20de photovoltaïque
01:00:21et leur champ
01:00:22d'éolien
01:00:23en plus
01:00:24de leur énergie nucléaire
01:00:26et en plus
01:00:28malheureusement
01:00:28de leur centrale à charbon
01:00:29ils ont un mix énergétique
01:00:31plus large que nous
01:00:33mais ils sont dans le mix
01:00:34et donc
01:00:35considérer aujourd'hui
01:00:36qu'il faut avoir
01:00:37une seule source d'énergie
01:00:38est une aberration
01:00:40c'est une aberration
01:00:41parce que
01:00:42je ne crois pas
01:00:43que ça soit viable
01:00:44et c'est
01:00:45même dangereux
01:00:46par rapport à ce qui se passe
01:00:47aujourd'hui
01:00:48donc il faut
01:00:49résolument
01:00:50continuer à investir
01:00:51sur le renouvelable
01:00:52résolument
01:00:53investir
01:00:53sur l'énergie électrique
01:00:56avec
01:00:56durable
01:00:57avec nos batteries
01:00:59en plus
01:01:00électriques
01:01:00pour
01:01:01donc
01:01:01continuer à investir
01:01:03sur notre parc automobile
01:01:05etc.
01:01:06mais surtout
01:01:07ne pas inverser la tendance
01:01:09et là aussi
01:01:10avoir un cap
01:01:11ça n'est pas possible
01:01:13de revenir
01:01:15comme ça
01:01:15et d'avoir
01:01:16des zigzags
01:01:17sur des investissements
01:01:18qui portent
01:01:19sur des dizaines
01:01:20et des dizaines d'années
01:01:21ça n'est pas possible
01:01:22et ça n'est pas responsable
01:01:24Emile
01:01:26Oui
01:01:26bonjour Madame la Présidente
01:01:28Emile Mallet
01:01:29la revue Passage
01:01:30depuis le début
01:01:32de cet entretien
01:01:34il y a un décalage
01:01:35dans vos propos
01:01:37entre la réalité
01:01:39et le ressenti
01:01:40des français
01:01:40si on se déporte
01:01:42de l'Assemblée nationale
01:01:44au niveau
01:01:45de l'état
01:01:45de la France
01:01:46on s'aperçoit
01:01:47que la situation
01:01:49financière
01:01:50ne s'améliore pas
01:01:51que la réindustrialisation
01:01:53ne fonctionne pas
01:01:54que la situation
01:01:55énergétique
01:01:56est coincée
01:01:58et que le combat
01:01:59pour l'antisémitisme
01:02:00n'arrive pas
01:02:01à trouver
01:02:02une véritable
01:02:03résistance
01:02:04est-ce que vous ne pensez pas
01:02:06que ce décalage
01:02:08est quotidien
01:02:09regardez
01:02:10aujourd'hui
01:02:11les chiffres
01:02:12ont été donnés
01:02:13concernant le tourisme
01:02:14on nous a fait dire
01:02:16qu'après les Jeux Olympiques
01:02:17notre pays
01:02:18serait très attractif
01:02:20les chiffres donnés
01:02:21aujourd'hui
01:02:22c'est que l'Espagne
01:02:23fait 45%
01:02:24en plus de rentrées
01:02:26d'argent
01:02:27que la France
01:02:28alors qu'on nous disait
01:02:29que la France
01:02:30est le premier pays
01:02:31touristique
01:02:32est-ce que ce décalage-là
01:02:34sur l'état
01:02:35de la France
01:02:36et ce qu'en disent
01:02:37ses représentants
01:02:38est-ce que c'est pas ça
01:02:40qui nourrit
01:02:41plus qu'un scepticisme
01:02:42au sein de la population
01:02:44cher monsieur
01:02:45est-ce que vous m'avez
01:02:45entendu parler
01:02:46de l'état de la France
01:02:47depuis trois quarts d'heure
01:02:49vous m'avez tous interrogé
01:02:51sur la politique
01:02:52et sur l'Assemblée nationale
01:02:53je vous ai parlé
01:02:54de la politique
01:02:55et de l'Assemblée nationale
01:02:56vous ne m'avez pas interrogé
01:02:57sur l'état de la France
01:02:58et donc
01:02:59considérer
01:03:00que l'Assemblée nationale
01:03:02est le centre
01:03:03de la France
01:03:04et bien moi
01:03:05je ne le fais pas
01:03:06donc en fait
01:03:06l'action
01:03:07on parle du tourisme
01:03:08l'Assemblée nationale
01:03:09n'a aucun rôle
01:03:10à jouer
01:03:11dans l'animation
01:03:12touristique
01:03:12de notre pays
01:03:13donc moi je veux bien
01:03:15moi je réponds
01:03:15à vos questions
01:03:16et donc
01:03:17ne considérez pas
01:03:19que parce que
01:03:20je considère
01:03:21que l'Assemblée nationale
01:03:22tourne
01:03:23et produit
01:03:24ce qu'elle doit produire
01:03:25que je ne vois pas
01:03:27ce qui se passe en France
01:03:28que tout va bien
01:03:29dans notre pays
01:03:30mais je réponds juste
01:03:32à vos questions
01:03:33moi je suis la seule présidente
01:03:35de l'Assemblée nationale
01:03:35depuis le début
01:03:36de la Ve République
01:03:37à aller sur le terrain
01:03:38à ce point
01:03:39j'ai fait
01:03:40plus de 60 déplacements
01:03:41partout en France
01:03:43dans nos outre-mer
01:03:44dans l'Hexagone
01:03:45donc je vois bien
01:03:46ce qui se passe en France
01:03:47j'écoute les Français
01:03:48ils me le disent
01:03:49mais ils me disent
01:03:50moi je suis une femme de nuance
01:03:52il y a des choses
01:03:52qui vont bien
01:03:53il y a des choses
01:03:54qui ne vont pas bien
01:03:54mais les Français
01:03:56et quand on se promène
01:03:57en France
01:03:57oui on peut être fier
01:03:58aussi d'être Français
01:03:59arrêtons aussi
01:04:00ce déclinisme total
01:04:02où on considère
01:04:03que tout va mal
01:04:03et que la situation
01:04:05de notre pays
01:04:05est catastrophique
01:04:06on a des formidables atouts
01:04:09et on a un pays
01:04:10qui a des richesses
01:04:12incroyables
01:04:13vous parlez du tourisme
01:04:14mais on peut parler
01:04:15de nos capacités industrielles
01:04:17par exemple
01:04:18oui l'industrie
01:04:19ne va pas bien
01:04:19tout ne passe pas
01:04:20par l'Assemblée Nationale
01:04:21après on voit
01:04:23que depuis 10 ans
01:04:24on a une politique
01:04:26industrielle
01:04:27on essaye
01:04:28et on y arrive
01:04:29de recréer
01:04:30de l'emploi industriel
01:04:31de réouvrir
01:04:32des usines
01:04:33les chiffres le montrent
01:04:35maintenant
01:04:35on fait face
01:04:36à des décennies
01:04:37de destruction
01:04:38d'emploi industriel
01:04:39vous ne remontez pas
01:04:39des filières
01:04:40en un claquement de main
01:04:41personne n'a de baguette magique
01:04:43ça demande un effort colossal
01:04:45et bien cet effort colossal
01:04:46il faut qu'on le fasse ensemble
01:04:47et donc
01:04:48si on dit
01:04:49c'est foutu
01:04:51la France va mal
01:04:53etc
01:04:53on n'y arrivera pas
01:04:54moi je suis optimiste
01:04:55je suis réaliste
01:04:56je pense qu'il y a des choses
01:04:57que l'on peut faire
01:04:58c'est dans nos mains
01:04:59agissons
01:05:00et tout ne dépend pas
01:05:01de l'Assemblée Nationale
01:05:02dans notre pays
01:05:03nous ne sommes pas
01:05:04un régime parlementaire
01:05:06on peut en parler
01:05:08de ce régime parlementaire
01:05:09mais ça n'est pas le cas
01:05:10aujourd'hui
01:05:11donc ne faisons pas
01:05:13tout reposer
01:05:13sur l'Assemblée Nationale
01:05:15oui
01:05:17et le peuple
01:05:19constate ce que je viens
01:05:20de vous dire
01:05:21c'est pas ce qu'il me dit
01:05:23en 2017
01:05:24l'industrie
01:05:26représentait 9%
01:05:28du PNB
01:05:29aujourd'hui
01:05:30c'est 9%
01:05:30l'Allemagne
01:05:31est à 21%
01:05:33et l'Italie
01:05:33à 15%
01:05:35alors
01:05:35où sont les progrès
01:05:36il y a des progrès
01:05:38en nombre
01:05:38d'usines réouvertes
01:05:40les chiffres
01:05:40vous donnez un indicateur
01:05:42il y en a évidemment
01:05:43d'autres
01:05:44mais ça n'est pas
01:05:45facile de remonter
01:05:47des filières industrielles
01:05:48mais on s'y est attelé
01:05:50ça ne date pas d'hier
01:05:51et c'est compliqué
01:05:52et maintenant vous dites
01:05:53le peuple ne voit pas ça
01:05:54le peuple ne voit pas ça
01:05:55vous ne représentez pas le peuple
01:05:56je le représente
01:05:57et le peuple est très varié
01:05:59moi j'en ai marre aussi
01:06:00qu'on dise
01:06:01le peuple dit ça
01:06:02le peuple pense ça
01:06:03le peuple
01:06:04il est nuancé
01:06:05comme vous
01:06:06comme moi
01:06:07et donc ne tirons pas
01:06:09non plus
01:06:09ne nous abritons pas
01:06:11derrière le peuple
01:06:12pour pouvoir
01:06:13avoir des conclusions
01:06:16aussi catégoriques
01:06:17que celles que
01:06:18vous avez
01:06:19aujourd'hui
01:06:20excusez moi
01:06:21je suis un peu énervée
01:06:22mais
01:06:22on entend
01:06:24vos convictions
01:06:26en fait voilà
01:06:27je suis passionnée
01:06:28par ce que je fais
01:06:29par le mandat
01:06:29qui m'occupe
01:06:30venu m'excuser
01:06:31de cet enthousiasme
01:06:33débordant
01:06:33il nous reste
01:06:34un petit peu moins
01:06:34de 10 minutes
01:06:35on va essayer
01:06:35de prendre encore
01:06:36quelques questions
01:06:36François
01:06:38et puis Stanislas
01:06:38François Gervais
01:06:39Horizon Politique
01:06:40vous êtes très investi
01:06:42avec monsieur Larcher
01:06:43sur le sort
01:06:44de Boalem
01:06:45sans salle
01:06:46généralement
01:06:48on attend
01:06:49un geste
01:06:50du président
01:06:51algérien
01:06:52le 5 juillet
01:06:54sinon
01:06:55s'il n'y a rien
01:06:56est-ce que
01:06:57vous êtes favorable
01:06:58à une riposte
01:06:59graduée
01:07:00qui ferait
01:07:00rentrer
01:07:02la France
01:07:03et l'Algérie
01:07:03dans une crise durable
01:07:04écoutez
01:07:06oui
01:07:07nous sommes très
01:07:08mobilisés
01:07:09avec le président
01:07:10du Sénat
01:07:10nous demandons
01:07:12la libération
01:07:13de Boalem
01:07:14sans salle
01:07:14et nous l'espérons
01:07:15et nous l'attendons
01:07:16et donc
01:07:18voilà
01:07:19nous regarderons
01:07:21ce qui va se passer
01:07:23dans les jours
01:07:23qui viennent
01:07:24j'espère que
01:07:25le meilleur
01:07:26est à venir
01:07:26parce que
01:07:27je ne voudrais pas
01:07:28effectivement
01:07:29que les relations
01:07:30entre nos deux pays
01:07:31qui sont des relations
01:07:32ancestrales
01:07:34continuent à pâtir
01:07:35de cette situation
01:07:36on voit bien aussi
01:07:37que beaucoup
01:07:38de compatriotes
01:07:40français
01:07:40qui ont
01:07:42des relations
01:07:43familiales
01:07:44en Algérie
01:07:45en souffrent aussi
01:07:46de ces relations
01:07:46tendues
01:07:47entre nos deux pays
01:07:48donc il faut tout faire
01:07:49pour que ça s'apaise
01:07:51et évidemment
01:07:52la libération
01:07:53de Boalem sans salle
01:07:53participerait
01:07:54à cet apaisement
01:07:55et c'est ce que
01:07:55je souhaite
01:07:56et ce que nous souhaitons
01:07:57aujourd'hui
01:07:59voilà
01:08:00nous verrons
01:08:02ce qui se passera
01:08:03ensuite
01:08:03mais en tout cas
01:08:04moi j'appelle
01:08:04à cet apaisement
01:08:05et donc j'appelle
01:08:06à la libération
01:08:06de façon rapide
01:08:08un mot aussi
01:08:09leurs portraits
01:08:11sont exposés
01:08:12devant l'Assemblée nationale
01:08:13à propos de Cécile Collère
01:08:14et Jacques Paris
01:08:15qui sont
01:08:15qui sont
01:08:16emprisonnés
01:08:17en Iran
01:08:18que peut faire la France
01:08:20que peut faire
01:08:21la diplomatie parlementaire
01:08:22pour eux
01:08:24et bien pour
01:08:24voilà
01:08:25vous l'avez rappelé
01:08:26pour la première fois
01:08:27de l'histoire
01:08:27de l'Assemblée nationale
01:08:28nous avons affiché
01:08:30leurs portraits
01:08:30des portraits
01:08:31d'otages
01:08:32de français
01:08:32retenus
01:08:33de façon illégale
01:08:35dans un pays étranger
01:08:36et c'était un geste
01:08:37extrêmement important
01:08:39important
01:08:40pour montrer
01:08:41que l'Assemblée nationale
01:08:42et ses représentants
01:08:43du peuple
01:08:43sont avec
01:08:45chaque français
01:08:46qui subit
01:08:48ce type
01:08:48de situation
01:08:49c'était important
01:08:50pour les familles
01:08:51aussi
01:08:52elles nous l'avaient
01:08:52demandé
01:08:53elles ont besoin
01:08:54de savoir
01:08:55que les français
01:08:56se mobilisent
01:08:57pour eux
01:08:58et que nous ne les oublions pas
01:09:00c'est vital
01:09:01et puis
01:09:01il faut que la diplomatie
01:09:03elle le fait
01:09:04fasse le maximum d'efforts
01:09:06je sais que le quai
01:09:07est très mobilisé
01:09:08que le président de la république
01:09:09est très mobilisé
01:09:10il faut continuer
01:09:11à accentuer
01:09:13la pression
01:09:14il faut obtenir
01:09:15la libération
01:09:16de nos otages
01:09:18qui en plus
01:09:19sont détenus
01:09:20Cécile et Jacques
01:09:21dans des conditions
01:09:22dont on sait
01:09:23à quel point
01:09:23elles sont dures
01:09:24et vraiment douloureuses
01:09:27et donc
01:09:27nous les attendons
01:09:29sur le sol
01:09:30de la république
01:09:31française
01:09:31et j'espère
01:09:32qu'un jour prochain
01:09:33nous aurons
01:09:34le plaisir
01:09:35de décrocher
01:09:36avec eux
01:09:36leur portrait
01:09:37Stanislas
01:09:38Stanislas Noyer
01:09:39l'aide de l'expansion
01:09:40je crois que
01:09:41les travaux
01:09:42vont bientôt commencer
01:09:43dans un pavillon
01:09:45on va d'abord
01:09:46détruire le pavillon
01:09:46existant
01:09:47pour y construire
01:09:48un espace d'accueil
01:09:48j'ai vu un ou deux articles
01:09:50qui laissent penser
01:09:51qu'il peut y avoir
01:09:51un début de polémique
01:09:52sur la qualité
01:09:55architecturale
01:09:56de ces travaux
01:09:56est-ce que vous avez
01:09:57un point de vue
01:09:58là-dessus ?
01:09:59c'est le genre
01:10:00de polémique
01:10:01qui me stupéfait
01:10:04parce que
01:10:05vous voyez
01:10:06c'est parti
01:10:06très rapidement
01:10:07sur un projet
01:10:08qui a 20 ans d'âge
01:10:10et dont on vient
01:10:12nous expliquer
01:10:13qu'il a été fait
01:10:14en catimini
01:10:15et donc
01:10:17c'est stupéfiant
01:10:18parce qu'il y a
01:10:19des arrangements
01:10:19avec la vérité
01:10:20qui quand même
01:10:22m'interpelle beaucoup
01:10:23et sur la qualité
01:10:24du débat public
01:10:25que ce soit là-dessus
01:10:26ou sur d'autres sujets
01:10:27donc ce projet
01:10:28il date d'il y a
01:10:29plus de 20 ans
01:10:29c'est un projet
01:10:31qui a été voulu
01:10:31par tous mes prédécesseurs
01:10:33gauche, droite
01:10:34peu importe
01:10:35les alternances
01:10:36pourquoi ?
01:10:37parce qu'on accueille
01:10:39le public
01:10:39et toute personne
01:10:41qui est venue
01:10:42un jour
01:10:42à l'Assemblée Nationale
01:10:43sait que nous accueillons
01:10:44le public
01:10:45dans des conditions
01:10:46déplorables
01:10:47et je pèse mes mots
01:10:49dans des conditions
01:10:50de sécurité
01:10:51très légères
01:10:52avec des groupes
01:10:53qui attendent
01:10:54dans la rue
01:10:54avec aucun espace
01:10:56pour les enfants
01:10:58pour poser leurs affaires
01:11:01pour déjeuner
01:11:01quand ils viennent
01:11:02de loin
01:11:02mon souhait
01:11:03c'est que chaque enfant
01:11:04de France
01:11:04vienne à l'Assemblée Nationale
01:11:06découvrir l'institution
01:11:07et ils le font
01:11:08malheureusement
01:11:09dans des conditions
01:11:10qui ne sont vraiment
01:11:10pas celles
01:11:11qui soient dignes
01:11:12d'une démocratie
01:11:13donc ça fait 20 ans
01:11:14que ce constat
01:11:14est partagé
01:11:15par tout le monde
01:11:16nous avons construit
01:11:17ce projet
01:11:18de nouvel accueil
01:11:19du public
01:11:20qui est partagé
01:11:21et qui a été adopté
01:11:22à l'unanimité
01:11:23par deux bureaux
01:11:24successifs
01:11:25sous ma présidence
01:11:26le bureau
01:11:26entre 2022
01:11:27et 2024
01:11:28puis le bureau
01:11:28où j'étais
01:11:30minoritaire
01:11:31et pour vous dire
01:11:33que ça fait un consensus
01:11:34transpartisan
01:11:35ce projet
01:11:36et après
01:11:38j'entends que
01:11:39le choix architectural
01:11:40ne convient pas
01:11:41à certains
01:11:42mais
01:11:44c'est un choix
01:11:45architectural
01:11:45qui a été réalisé
01:11:47avec
01:11:48dans des conditions
01:11:49très transparentes
01:11:50avec un concours
01:11:52d'architectes
01:11:52qui a été lancé
01:11:53avec quatre projets
01:11:55initiaux
01:11:56qui ont été retenus
01:11:57et il y avait
01:11:59trois collèges
01:12:00pour déterminer
01:12:02le vainqueur
01:12:03un collège
01:12:04avec
01:12:05composé de personnalités
01:12:06de l'Assemblée Nationale
01:12:07mais des fonctionnaires
01:12:08qui s'occupent
01:12:09du patrimoine
01:12:10etc.
01:12:11pour s'assurer
01:12:12que le projet
01:12:12correspondait aux besoins
01:12:13de l'Assemblée Nationale
01:12:14un collège
01:12:16fait d'experts extérieurs
01:12:17architectes
01:12:18des bâtiments
01:12:18de France
01:12:19grand architecte
01:12:20expert du patrimoine
01:12:21etc.
01:12:22et un collège
01:12:23que j'avais souhaité
01:12:24composer
01:12:25des anciens présidents
01:12:26de l'Assemblée Nationale
01:12:27tous bords confondus
01:12:29et personnalités
01:12:31qualifiées extérieures
01:12:32vous aurez noté
01:12:33que je ne figurais
01:12:35dans aucun des collèges
01:12:36et qu'aucun député
01:12:38élu ne figurait
01:12:39dans aucun des collèges
01:12:39c'était un choix
01:12:40de ma part
01:12:40et les trois collèges
01:12:42ont décidé
01:12:43à des très larges majorités
01:12:45de choisir
01:12:46ce projet architectural
01:12:47que je trouve
01:12:48particulièrement réussi
01:12:50mais il a été choisi
01:12:51dans des conditions
01:12:51de transparence absolue
01:12:53donc moi je veux bien
01:12:54que des personnes
01:12:54qui aujourd'hui disent
01:12:55ça ne me plaît pas
01:12:56je préférerais tel ou tel
01:12:57autre projet
01:12:58mais en fait
01:12:59oui
01:13:00chacun peut avoir son avis
01:13:02et chaque avis est légitime
01:13:03mais j'ai fait
01:13:04et nous avons fait
01:13:05avec les questeurs
01:13:05exprès
01:13:06de faire en sorte
01:13:07que le choix
01:13:07soit fait
01:13:08de la façon
01:13:09la plus transparente
01:13:10et la plus collégiale
01:13:11possible
01:13:12et la plus exemplaire
01:13:13pour justement
01:13:14que ce ne soit pas
01:13:15le fait du prince
01:13:16vous voyez
01:13:17on aurait pu dire
01:13:18c'est le choix
01:13:18d'Yalbrun Pivet
01:13:19mais pas du tout
01:13:20je n'étais membre
01:13:22d'aucun collège
01:13:23mais en tout cas moi
01:13:23je me réjouis
01:13:24de cet accueil du public
01:13:26pourquoi ?
01:13:27parce que demain
01:13:27on aura un accueil
01:13:29qui pourra faire
01:13:30de l'explication
01:13:32sur ce qu'est
01:13:32l'Assemblée nationale
01:13:33de l'explication
01:13:34sur l'état de droit
01:13:35sur les valeurs
01:13:36de notre république
01:13:37sur le fonctionnement
01:13:39de notre démocratie parlementaire
01:13:41nulle part en France
01:13:42vous n'avez un tel lieu
01:13:44et lorsqu'on voit
01:13:45que les français
01:13:46ont de la défiance
01:13:46vis-à-vis des institutions
01:13:48de la défiance
01:13:49vis-à-vis des hommes
01:13:50et des femmes politiques
01:13:51et bien créer
01:13:52un tel lieu
01:13:53accessible
01:13:54gratuitement
01:13:55au public
01:13:56et bien je crois
01:13:57que c'est majeur
01:13:58pour notre démocratie
01:13:59je suis très fière
01:14:00de pouvoir conduire
01:14:01ce projet
01:14:02dans la continuité
01:14:03de tous mes prédécesseurs
01:14:05qui ont souhaité
01:14:06faire de l'Assemblée nationale
01:14:07un lieu plus ouvert
01:14:08à nos concitoyens
01:14:09et à nos concitoyennes
01:14:11L'ouverture
01:14:13de l'Assemblée nationale
01:14:14au public
01:14:14aux français
01:14:14et aux citoyens
01:14:15ce sera le mot de la fin
01:14:16on aurait pu encore
01:14:17vous poser beaucoup
01:14:17d'autres questions
01:14:18la prochaine fois
01:14:18on prévoira deux heures
01:14:19merci à Elbron Pivet
01:14:21d'avoir accepté
01:14:23cette invitation
01:14:24à notre conférence de presse
01:14:25et bonne suite de programme
01:14:26sur les chaînes parlementaires
01:14:27merci à tous
01:14:28merci à tous
01:14:29merci à tous
01:14:30merci à tous
01:14:31merci à tous
01:15:01merci à tous
01:15:02merci à tous