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  • 05/06/2025
Conférence de presse de l’AJP : M. Stéphane Peu, président du groupe Gauche démocrate et républicaine de l’Assemblée nationale, député de Seine-Saint-Denis

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Transcription
00:20:59Votre prédécesseur à la tête du groupe GDR, André Chassaigne, ravi de vous recevoir aujourd'hui dans ces nouvelles fonctions.
00:21:07Beaucoup de sujets abordés avec vous aujourd'hui.
00:21:11J'évoquais il y a un instant la motion de censure qui sera examinée cet après-midi dans l'hémicycle de l'Assemblée.
00:21:18Évidemment, on va parler aussi de votre journée d'initiative parlementaire qui a lieu jeudi, après-demain, demain, pardon, je confonds les jours.
00:21:25C'est la fatigue là aussi, avec notamment une proposition de résolution sur l'abrogation de la réforme des retraites que vous portez.
00:21:34Juste un mot avant de commencer pour vous rappeler que notre rencontre est retransmise sur le portail vidéo Internet de l'Assemblée nationale.
00:21:41Et tout de suite, je cède la parole à Chantal pour une première question.
00:21:44Bonjour, monsieur le président. On parlait de la motion de censure. Je ne sais plus quel est son numéro.
00:21:53La septième contre le gouvernement Bayrou.
00:21:55Est-ce que c'est encore un coup d'épée dans l'eau?
00:22:02Bon, nous, on n'a pas signé cette motion de censure, contrairement aux précédentes.
00:22:08On ne l'a pas signé pour une raison assez simple.
00:22:12C'est qu'il nous semblait que le véhicule de la motion de censure n'était pas forcément le plus approprié
00:22:19pour sanctionner ce qui relevait d'une manœuvre parlementaire initiée par des parlementaires.
00:22:27Et donc, ça ne nous semblait pas tout à fait l'outil approprié.
00:22:33Les parlementaires qui se censurent eux-mêmes, quoi.
00:22:35Oui, en tout cas, qui censurent une manœuvre parlementaire.
00:22:39Alors, on peut aussi considérer ce qui n'est pas faux.
00:22:44C'est que le gouvernement s'est largement prêté au jeu, à favoriser.
00:22:49Donc, il y a quand même une collusion assez visible entre cette manœuvre du Bloc central et le gouvernement
00:22:59pour éviter d'avoir le débat sur la loi Duplomb.
00:23:03Donc, nous n'avons pas signé cette motion de censure.
00:23:09Et un certain nombre d'entre nous la voteront cet après-midi.
00:23:12D'autres ne la voteront pas.
00:23:14Pour ce qui me concerne, je la voterai parce qu'on aura peut-être le temps d'expliquer plus avant tout à l'heure
00:23:20notre appréciation sur la situation politique.
00:23:25Mais le gouvernement Bérou comme le gouvernement Barnier souffre, de notre point de vue,
00:23:33d'une illégitimité originelle, j'ai envie de dire,
00:23:37qui fait que notre censure est quasiment aussi systématique vis-à-vis du Premier ministre actuel que du précédent.
00:23:50Vous disiez, effectivement, que vous n'avez pas signé cette motion de censure
00:23:53qui a été signée par les députés du groupe La France Insoumise
00:23:56et certains députés du groupe Écologiste et Social.
00:24:01On a entendu, au moment de la motion de rejet et avec le dépôt de cette motion de censure,
00:24:05les uns du socle gouvernemental dénonçaient une tentative d'obstruction
00:24:10de la part des Insoumis et des écologistes sur la loi agricole dite du plomb.
00:24:18La motion de censure rétorquant que le vote de la motion de rejet a été une sorte de 49-3 parlementaires.
00:24:24Sur ce débat concernant la procédure législative,
00:24:30est-ce que vous considérez, effectivement, que dans cette Assemblée sans véritable majorité,
00:24:35il peut y avoir parfois de l'obstruction de la part de certains,
00:24:39du passage en force de la part d'autres ?
00:24:42Comment est-ce qu'on se sort de ça dans cette Assemblée ?
00:24:44Est-ce que quelqu'un a tort ? Est-ce que quelqu'un a raison ?
00:24:46Ou est-ce que c'est la configuration politique actuelle qui est assez difficile à démêler, finalement, et sans solution ?
00:24:53Alors, il y a plusieurs questions, si je peux me permettre.
00:24:56Il y en a...
00:24:58D'abord, il faut quand même avoir en tête,
00:25:02parce que le temps passe vite,
00:25:04puis on a l'impression que ça a toujours fonctionné comme ça.
00:25:07Mais enfin, aujourd'hui, à l'Assemblée,
00:25:11nous sommes systématiquement en face de projets de loi
00:25:15qui sont en procédure accélérée.
00:25:19Je rappelle quand même que la méthode classique,
00:25:23constitutionnelle, du fonctionnement de l'Assemblée,
00:25:26c'est d'avoir une première lecture à l'Assemblée,
00:25:29au Sénat, une seconde lecture, voire une nouvelle lecture.
00:25:33Bon. Et ça, c'est le parcours classique de la loi,
00:25:37parce qu'on ne fait pas la loi comme ça,
00:25:40toujours de manière accélérée,
00:25:41sauf cas exceptionnel.
00:25:44Mais aujourd'hui, c'est la règle.
00:25:46Donnez-moi une loi,
00:25:48ces deux dernières années,
00:25:50qui a été examinée dans une procédure normale.
00:25:54Donc, à force de créer de l'anormalité
00:25:56dans la fonction de travailler la loi,
00:26:00du travail législatif,
00:26:01forcément, il y a aussi, dans cette volonté à tout prix,
00:26:04d'accélérer le débat,
00:26:07de le raccourcir,
00:26:08une volonté aussi de l'escamoter.
00:26:11Donc, l'obstruction,
00:26:12ce qu'on appelle l'obstruction,
00:26:14c'est-à-dire l'accumulation d'amendements,
00:26:16finalement, du coup,
00:26:18devient assez légitime pour essayer
00:26:20de desserrer cet étau de la procédure accélérée,
00:26:23de desserrer cette volonté à tout prix
00:26:26de corseter et de limiter le débat parlementaire,
00:26:28de façon à essayer de donner un peu de respiration,
00:26:32un peu de temps,
00:26:33et l'obstruction,
00:26:35c'est aussi une arme des oppositions.
00:26:38Et ça fait partie du jeu,
00:26:39et c'est une arme des oppositions.
00:26:40Je rappelle quand même,
00:26:42pour les plus anciens,
00:26:44que le CPE,
00:26:47par exemple,
00:26:49aura été voté
00:26:50s'il n'y avait pas eu les obstructions
00:26:52des oppositions de l'époque
00:26:54et les mobilisations sociales,
00:26:57le temps de...
00:26:58Il a été voté.
00:26:59Oui, il a eu le temps de mobiliser.
00:27:03Mais il y a eu l'obstruction
00:27:04qui a permis de...
00:27:05Puis retirer.
00:27:07On pourrait dire la même chose
00:27:08sur la loi travail
00:27:09sous François Hollande,
00:27:11pour en donner à chacun,
00:27:14si je puis dire.
00:27:14Bon.
00:27:17Ça a été...
00:27:20Donc l'obstruction
00:27:21n'est pas une mauvaise chose en soi.
00:27:24C'est une arme des oppositions.
00:27:26Mais surtout,
00:27:27ce qui ne va pas du tout
00:27:28dans cette affaire,
00:27:29c'est la façon dont le gouvernement,
00:27:32et depuis Emmanuel Macron,
00:27:33c'est flagrant,
00:27:35essaye de renier les droits du Parlement,
00:27:38de l'escamoter,
00:27:39de passer par-dessus,
00:27:41de raccourcir à tout prix les débats,
00:27:43d'utiliser toutes les procédures
00:27:45pour essayer de limiter
00:27:47les pouvoirs d'amendement.
00:27:50Et ça, ça ne va pas
00:27:50parce qu'au bout du bout,
00:27:53si on lève un tout petit peu le regard,
00:27:55ça abîme beaucoup notre démocratie.
00:27:57Alors ce qui est très particulier
00:27:58dans la période actuelle,
00:27:59c'est que c'est vrai
00:28:00que l'obstruction a toujours existé.
00:28:01On se souvient de Jean-Louis Debré
00:28:02posant au milieu de piles
00:28:03de milliers d'amendements
00:28:04au perchoir de l'Assemblée nationale.
00:28:07Ce qui est particulier,
00:28:08c'est qu'habituellement,
00:28:09il y a une majorité,
00:28:10une opposition,
00:28:11et que face à l'obstruction,
00:28:13le gouvernement,
00:28:14la majorité ont des moyens
00:28:15de passer de procédures
00:28:17en allant éventuellement
00:28:19jusqu'au 49-3,
00:28:20ce qui est aujourd'hui plus compliqué
00:28:22parce qu'il y a le risque de censure.
00:28:24Et on a l'impression du coup
00:28:25que tout ça ne tourne plus
00:28:28tout à fait rond,
00:28:28effectivement,
00:28:29sans chercher de responsabilité
00:28:31d'un côté ou de l'autre.
00:28:33Et on se demande finalement
00:28:34si et comment tout ça peut durer
00:28:37jusqu'en 2027.
00:28:39Enfin, vous avez raison,
00:28:42moi aussi je me pose la question,
00:28:44mais jusqu'à quand ça peut durer,
00:28:47mais sans vouloir être trop caricatural,
00:28:52je pense que depuis 2024,
00:28:54il y a eu la dissolution,
00:28:56on ne va pas en revenir,
00:28:57c'est sur cette décision
00:28:58qui est largement incomprise
00:29:00par nos concitoyens
00:29:03et par nous-mêmes d'ailleurs.
00:29:06Mais il y a un péché originel
00:29:09dans cette législature.
00:29:12Personne n'a gagné en juillet 2024,
00:29:16mais il y en a qui ont eu
00:29:18des meilleurs résultats que d'autres.
00:29:20Le fait même que le président de la République,
00:29:22et je faisais partie de la délégation
00:29:25qui l'a rencontrée au mois d'août dernier
00:29:27pour essayer de le convaincre
00:29:28de respecter le vote des Français.
00:29:31Le fait même qu'il n'ait pas respecté ce vote,
00:29:35qu'il n'ait pas fait le choix
00:29:37de nommer un Premier ministre
00:29:40issu du camp qui était arrivé en tête,
00:29:42c'est-à-dire le nouveau Front populaire,
00:29:44qui aurait peut-être été,
00:29:46probablement même,
00:29:47censuré au bout de quelques semaines
00:29:51ou de quelques mois, sans doute.
00:29:54Au moins l'hypothèque est élevée.
00:29:56Comment ?
00:29:57L'hypothèque est élevée,
00:29:58enfin je veux dire,
00:29:58la procédure était normale.
00:30:00En tout cas, on respectait le vote des Français.
00:30:03On respectait le choix qui avait été fait.
00:30:07Un choix qui, je le rappelle,
00:30:09est un choix avec une participation électorale
00:30:13à des élections législatives
00:30:14qu'on n'avait pas connues depuis 1981.
00:30:17Donc quand vous avez des Français
00:30:18qui se dépassent en masse
00:30:20et qui vous adressent un signal
00:30:22qui n'est pas forcément d'une clarté absolue,
00:30:24puisque ils donnent la majorité absolue à personne,
00:30:28mais ils ordonnent et ils classent
00:30:32les formations politiques qui se sont présentées,
00:30:34la moindre des choses, c'est de le respecter.
00:30:37Et le fait de ne pas le respecter,
00:30:38le fait de ne pas avoir donné le choix,
00:30:43de ne pas avoir respecté le choix
00:30:45et de ne pas avoir nommé un gouvernement
00:30:47a complètement vicié cette législature.
00:30:50Parce que je pense, peut-être que je suis trop optimiste
00:30:54ou naïf, mais je pense que si le président de la République
00:30:58avait respecté le vote des Français
00:30:59en nommant un Premier ministre ou une Première ministre
00:31:02du Nouveau Front Populaire,
00:31:04quitte à ce qu'on rencontre des difficultés
00:31:06que ce gouvernement tombe au bout d'un certain temps,
00:31:09il avait ensuite de la légitimité
00:31:12à aller chercher ailleurs un Premier ministre
00:31:15et de constituer un bloc central.
00:31:16Et je pense que le climat politique dans le pays
00:31:18et la qualité du débat législatif
00:31:21ne seraient pas le même aujourd'hui.
00:31:24Et je pense que la faute originelle,
00:31:27c'est le non-respect du choix des électeurs
00:31:28de juillet dernier.
00:31:30Alors on verra ce qui se passe cet après-midi
00:31:32sur la motion de censure.
00:31:33On a appris depuis quelque temps
00:31:34qu'il ne fallait jamais préjuger d'un vote,
00:31:36mais ça ne va faire offense aux auteurs de cette motion
00:31:39de considérer qu'a priori, elle ne sera pas adoptée.
00:31:43Il y a un sujet qui va revenir.
00:31:44Alors à travers votre journée d'initiative parlementaire
00:31:46dont on va parler, mais aussi parce que le conclave
00:31:49sur les retraites touche à sa fin,
00:31:52ça arrive mi-juin,
00:31:54est-ce que selon vous,
00:31:56enfin qu'est-ce que vous attendez de ce conclave ?
00:31:59Est-ce que vous considérez d'ores et déjà
00:32:00qu'il y aura motif, que le compte n'y sera pas
00:32:02et qu'il y aura motif dans les prochaines semaines
00:32:04peut-être à une nouvelle motion de censure,
00:32:06cette fois-ci sur la thématique des retraites,
00:32:09qui, si on prend en compte, au-delà de la stratégie,
00:32:12le positionnement des uns et des autres
00:32:14dans cette assemblée,
00:32:15pourrait, pour le coup, elle, être adoptée ?
00:32:19Ah ben, c'est le sujet.
00:32:23C'est le sujet majeur de ces deux dernières années.
00:32:28D'ailleurs, les retraites ont largement motivé
00:32:32l'élection de 2024.
00:32:37Ça a beaucoup compté.
00:32:38Certains disent au gouvernement
00:32:42ou dans le bloc central
00:32:43que les Français ont tourné la page.
00:32:45Les Français n'ont pas tourné la page
00:32:47de la réforme des retraites.
00:32:48Déjà pour deux raisons.
00:32:50La première, c'est que c'était une réforme
00:32:52que nous, on avait qualifiée d'injuste
00:32:55mais aussi de très brutale.
00:32:57C'est la première fois qu'une réforme des retraites,
00:32:59et Dieu sait s'il y en a eu,
00:33:01c'est la première fois qu'elle était d'application immédiate.
00:33:05Que des gens, pour prendre une image,
00:33:07m'enfin, qui avaient commandé leur traiteur
00:33:10pour leur pot de retraite,
00:33:11étaient obligés de le différer
00:33:11parce qu'ils reprenaient quelques mois
00:33:15ou quelques trimestres.
00:33:16Oui, oui, mais d'accord.
00:33:19Voilà.
00:33:20Mais quand je dis le pot de départ,
00:33:22c'est pas très grave, le pot de départ.
00:33:24Mais parfois, c'est plus lourd de conséquences.
00:33:28La vente d'une résidence principale pour aller...
00:33:31Enfin bon, je peux vous citer des exemples
00:33:33très concrets.
00:33:34Vous aussi, sûrement.
00:33:35Donc, elle a été très brutale.
00:33:39Et vous avez eu toutes les procédures,
00:33:42là aussi, pour escamoter le débat parlementaire.
00:33:45Je rappelle que toutes les autres réformes des retraites
00:33:46ont été votées dans le cadre de lois ordinaires
00:33:49qui, par le biais des navettes,
00:33:52duraient plusieurs mois.
00:33:53Là, on nous a fait ça sous la forme
00:33:55d'une annexe au plan de financement
00:34:01de la sécurité sociale,
00:34:02et avec des délais contraints,
00:34:04puisque nous n'avions qu'un jour de débat,
00:34:06ce qui était complètement hallucinant.
00:34:08Les Français n'ont pas tourné la page.
00:34:10Il y a un sondage, l'IFOP, qui vient de sortir,
00:34:12qui montre qu'il y a encore 78% des actifs
00:34:15et plus de 65% de l'ensemble des Français
00:34:17qui sont opposés à cette réforme,
00:34:19et notamment à la mesure d'âge à 64 ans
00:34:21et à l'allongement de la durée de cotisation à 43.
00:34:25Donc, les Français n'ont pas tourné la page.
00:34:28Et quand le président de la République
00:34:29évoque l'idée de pouvoir faire un référendum
00:34:32et qu'on interroge les Français
00:34:34sur les sujets qu'ils souhaitent voir mis au référendum,
00:34:38les retraites arrivent en tête.
00:34:41Donc, les Français n'ont pas tourné la page.
00:34:45Il y a eu le Premier ministre, en mois de janvier,
00:34:48à initier le conclave, ce dialogue social.
00:34:50Le problème, c'est que très vite,
00:34:53nous, on était plutôt favorables.
00:34:54On a fait partie des discussions
00:34:55avec le Premier ministre à ce sujet.
00:34:58On était plutôt favorables à cette idée
00:35:00parce qu'en creux, c'était aussi le fait d'avouer
00:35:03que la réforme borne Macron n'était pas une bonne réforme,
00:35:05qu'elle avait fait beaucoup d'impasses,
00:35:12notamment sur la pénibilité, sur les carrières des femmes.
00:35:16Il y avait beaucoup de gens qui étaient très pénalisés
00:35:20par cette réforme.
00:35:21Et donc, l'idée n'était pas mauvaise.
00:35:26Mais enfin, très vite, il a mis des conditions
00:35:30à la négociation de ce conclave
00:35:32qui faisaient qu'en fait, il n'y avait plus de marge de manœuvre.
00:35:34le fait que ça devait se faire sans recettes supplémentaires,
00:35:42enfin, sans dépenses, mais aussi sans recettes supplémentaires,
00:35:45le fait que le MEDEF dise et obtienne la garantie
00:35:50que la mesure d'âge ne pourra pas être mise en cause.
00:35:53Donc, ce qui fait que très vite,
00:35:55il y a beaucoup de syndicats qui sont partis
00:35:56et pas des moindres, Force Ouvrière, la CGT,
00:35:59notamment, mais aussi des représentants patronaux.
00:36:02Donc, en fait, ce conclave est réduit
00:36:04en gros à un tête-à-tête
00:36:08entre le MEDEF et la CFDT.
00:36:11Je ne sais pas s'ils vont aboutir à quelque chose.
00:36:14C'est peu probable.
00:36:15Mais par contre, ce que nous savons, nous,
00:36:16comme députés, c'est que le Premier ministre
00:36:18nous a écrit
00:36:19en début d'année
00:36:21à tous les parlementaires
00:36:23s'engageant à revenir devant le Parlement
00:36:26avec une proposition de loi.
00:36:30Donc, de deux choses l'une.
00:36:32Soit il le fait
00:36:32et on pourra discuter
00:36:35convenablement
00:36:38des propositions alternatives
00:36:41que nous portons sur les retraites.
00:36:43Soit il ne le fait pas
00:36:44et la motion de censure
00:36:45s'imposera d'elle-même
00:36:47et de manière très partagée
00:36:49et très large
00:36:50dans notre Assemblée.
00:36:54Le deuxième sujet sur les retraites,
00:36:56c'est que nous, demain,
00:36:58nous avons une résolution
00:36:59pour abroger la réforme
00:37:01borne-Macron,
00:37:02notamment la mesure d'âge
00:37:04et l'allongement de cotisation.
00:37:06si elle est votée,
00:37:10parce que je rappelle quand même
00:37:11que demain,
00:37:12aussi paradoxal
00:37:13que ça puisse paraître,
00:37:14ce sera la première fois,
00:37:16première fois,
00:37:18que le Parlement,
00:37:19que l'Assemblée
00:37:20va voter
00:37:20sur la réforme de la retraite.
00:37:22Il n'a jamais pu le faire
00:37:23jusqu'à présent
00:37:24et tous ceux
00:37:25qui ont été tentés
00:37:26de revenir
00:37:27devant l'Assemblée
00:37:29par le biais
00:37:30de journées
00:37:31d'initiatives parlementaires,
00:37:32que ce soit
00:37:33le Rassemblement national
00:37:34ou la France insoumise,
00:37:35ont eu,
00:37:35en phase 2,
00:37:37des obstructions
00:37:38qui ont empêché
00:37:39le vote.
00:37:41Nous, demain,
00:37:42on a déjoué l'obstruction.
00:37:43Il n'y a aucun moyen
00:37:44de procédure,
00:37:45vous en êtes assuré,
00:37:46à partir du moment
00:37:46où ça a passé le filtre
00:37:47de la conférence des présidents,
00:37:48parce qu'on a tellement
00:37:49de surprises de procédure
00:37:50quand on explore
00:37:52le règlement
00:37:52de semaine en semaine
00:37:55et de mois en mois,
00:37:55il n'y a,
00:37:56selon vous,
00:37:57aucune possibilité
00:37:59de procédure
00:37:59dans un premier temps
00:38:00d'y faire barrage ?
00:38:02Écoutez,
00:38:02moi,
00:38:03j'étais à la conférence
00:38:03des présidents
00:38:04il y a trois semaines,
00:38:05trois, quatre semaines.
00:38:07Le ministre interrogé
00:38:08a dit,
00:38:08le gouvernement
00:38:09juge recevable
00:38:10la résolution.
00:38:12D'ailleurs,
00:38:12je ne vois pas bien
00:38:13comment il aurait pu
00:38:14dire le contraire.
00:38:16voilà,
00:38:18on est un petit groupe,
00:38:19mais enfin,
00:38:19on essaye d'être un peu
00:38:20au fait de la procédure
00:38:22parlementaire,
00:38:24d'être parfois
00:38:25un peu malin,
00:38:26pas toujours,
00:38:27mais on essaye des fois.
00:38:28Et donc,
00:38:29on a essayé
00:38:30de déjouer
00:38:31tous les pièges
00:38:33qui nous étaient tendus,
00:38:34donc,
00:38:35sauf...
00:38:38à l'heure d'aujourd'hui,
00:38:40dès lors que le gouvernement
00:38:43l'a jugé recevable,
00:38:44que la conférence des présidents
00:38:46l'a validée,
00:38:46je ne vois pas bien...
00:38:47Voilà.
00:38:49La question...
00:38:49Elle est juridiquement
00:38:50sans effet.
00:38:53Alors,
00:38:53politiquement,
00:38:54il y aurait un effet,
00:38:55bien sûr,
00:38:56mais juridiquement,
00:38:57ça ne changera rien,
00:38:57votre résolution.
00:38:59Oui,
00:39:00c'est un peu...
00:39:01Vous avez politiquement raison,
00:39:04mais juridiquement en tort,
00:39:05c'est ça.
00:39:07Mais...
00:39:07Non,
00:39:08ce n'est pas dans la légitimité.
00:39:09Je ne suis pas du tout
00:39:10dans les histoires
00:39:12de légitimité.
00:39:13Mais c'est quand même vrai
00:39:15que ça n'abrogera pas
00:39:18la réforme.
00:39:19Mais politiquement,
00:39:20oui.
00:39:21Vous imaginez bien
00:39:22que quand vous avez
00:39:22un gouvernement,
00:39:23un président de la République
00:39:24qui considère
00:39:26et qui dit
00:39:26« Circuler,
00:39:28il n'y a rien à voir »,
00:39:29qui refuse de...
00:39:31qui fait de la réforme
00:39:32des retraites
00:39:33une réforme iconique
00:39:35du double mandat
00:39:38d'Emmanuel Macron,
00:39:39il le dit lui-même,
00:39:40donc je ne trahis pas
00:39:41sa parole,
00:39:43que vous avez sans doute
00:39:44la trace,
00:39:49la blessure démocratique
00:39:50la plus forte
00:39:51dans notre pays
00:39:52depuis le non-respect
00:39:54du vote des Français
00:39:55lors du référendum européen
00:39:56du traité européen
00:39:57de 2005,
00:39:59que vous avez
00:40:00une majorité
00:40:01de Français
00:40:01et une écrasante
00:40:02majorité d'actifs
00:40:03qui continuent
00:40:04d'y être opposés,
00:40:05vous imaginez bien
00:40:06que si pour la première fois
00:40:07que cette réforme
00:40:08est soumise au vote
00:40:09de l'Assemblée,
00:40:11l'Assemblée se prononce
00:40:12majoritairement
00:40:13pour son abrogation,
00:40:15il y aura
00:40:16un effet politique
00:40:17extrêmement puissant
00:40:19et éventuellement
00:40:21d'ailleurs
00:40:21un peu de carburant
00:40:23pour une remobilisation sociale
00:40:26sur le sujet
00:40:27et peut-être aussi
00:40:29un raffermissement
00:40:31ou une relance
00:40:32de l'intersyndicale
00:40:34très large
00:40:34qu'on avait connue
00:40:35en 2023.
00:40:37Donc,
00:40:38les effets sont très puissants
00:40:39du vote de demain
00:40:41et bien évidemment,
00:40:44nous réfléchissons
00:40:46au suite,
00:40:49c'est-à-dire
00:40:49après le vote,
00:40:51qu'est-ce que le gouvernement
00:40:52va faire du vote
00:40:53de l'Assemblée ?
00:40:54Un gouvernement démocratique
00:40:56qui se respecte
00:40:58ne peut pas
00:40:58balayer d'un revers de main
00:41:00le vote majoritaire
00:41:02de l'Assemblée nationale
00:41:03et des représentants
00:41:04du peuple
00:41:05quand bien même
00:41:06ce vote
00:41:06est le vote
00:41:08d'une résolution,
00:41:09c'est une résolution
00:41:10qui dit clairement
00:41:11que nous demandons
00:41:13au gouvernement
00:41:13d'abroger
00:41:14la mesure d'âge
00:41:15de 64 ans
00:41:17et l'allongement
00:41:18des cotisations
00:41:19de 42 à 43 ans.
00:41:20Donc,
00:41:21c'est très clair,
00:41:22c'est très net,
00:41:23on porte les deux mesures
00:41:24les plus emblématiques
00:41:25de la réforme,
00:41:25on ne revient pas
00:41:26sur le reste
00:41:27et nous considérons
00:41:29que sur cette réforme
00:41:31des retraites
00:41:31et sur la question
00:41:33du financement
00:41:34des retraites,
00:41:35nous devons avoir
00:41:36un débat
00:41:36et l'Assemblée
00:41:38doit être saisie
00:41:38de ce débat
00:41:39parce que nous considérons
00:41:41qu'on peut
00:41:42financer
00:41:43notre système
00:41:44de retraite
00:41:45par répartition
00:41:46en maintenant
00:41:48le départ
00:41:48à 62 ans
00:41:49avec d'autres solutions
00:41:51que celles
00:41:52de l'allongement
00:41:53de la durée,
00:41:53on a d'autres propositions
00:41:54à faire.
00:41:55Donc,
00:41:57voilà,
00:41:57je pense que
00:41:59l'effet sera puissant
00:42:00et les conséquences
00:42:02juridiques,
00:42:03pour revenir
00:42:03et finir
00:42:04sur votre question,
00:42:05ce n'est pas si
00:42:07nul que ça
00:42:08parce que
00:42:09que va dire
00:42:11un Conseil d'État
00:42:13ou même
00:42:16éventuellement
00:42:16un Conseil constitutionnel
00:42:18sur le fait
00:42:19qu'une réforme
00:42:20passée par 49.3
00:42:21non soumise
00:42:22au vote
00:42:22de l'Assemblée,
00:42:24quand l'Assemblée
00:42:25est amenée
00:42:26à se prononcer,
00:42:27finalement,
00:42:27vote contre.
00:42:28Quelle est
00:42:29juridiquement
00:42:30l'interprétation ?
00:42:34Il n'y a pas
00:42:34de jurisprudence,
00:42:35on a regardé
00:42:36un cas de figure.
00:42:38Donc,
00:42:39quelle va être
00:42:39l'interprétation
00:42:40du Conseil d'État
00:42:42et du Conseil constitutionnel
00:42:44sur le sujet ?
00:42:45Quelle va être
00:42:45l'interprétation
00:42:46du Conseil constitutionnel
00:42:48si fort
00:42:49du vote
00:42:49de l'Assemblée nationale
00:42:50pour abroger
00:42:52la réforme de retraite ?
00:42:53Il y a
00:42:54une démarche
00:42:56pour exiger
00:42:57par voie
00:42:58de référendum
00:42:59d'initiative partagée
00:43:01l'idée
00:43:02qu'il puisse y avoir
00:43:04un référendum
00:43:06convoqué
00:43:08sur cette réforme
00:43:10des retraites ?
00:43:12Il y a plein
00:43:13de sujets
00:43:14qui s'ouvrent
00:43:15et de possibilités
00:43:16juridiques
00:43:17qui s'ouvrent
00:43:18en plus
00:43:19de la démarche politique.
00:43:21On verra
00:43:22ce qui se passe demain.
00:43:23On a l'impression
00:43:24que le gouvernement
00:43:24et le socle gouvernemental
00:43:26veulent essayer
00:43:27de relativiser
00:43:27un petit peu
00:43:28ce qui va se passer.
00:43:29Vous vous dites
00:43:29qu'il y aura des suites
00:43:30à cette proposition
00:43:32de résolution
00:43:33si elle est votée.
00:43:33en faisant
00:43:35je ne sais pas
00:43:36quels échanges
00:43:37vous avez pu avoir
00:43:38avec les autres groupes
00:43:40qui sont opposés
00:43:42à la réforme
00:43:42des retraites.
00:43:43Pour vous,
00:43:44votre texte
00:43:45sera voté demain.
00:43:46Il n'y a pas
00:43:46de doute là-dessus ?
00:43:48C'est un peu
00:43:50comme les matchs
00:43:51de foot.
00:43:52Tant qu'on ne l'a pas joué,
00:43:53on n'est pas sûr
00:43:53du résultat.
00:43:54mais normalement,
00:43:58si chacun est cohérent
00:43:59avec son point de vue
00:44:02sur cette réforme,
00:44:03il devrait y avoir
00:44:04une majorité
00:44:05à la condition
00:44:06que les gens
00:44:06soient présents.
00:44:08Oui,
00:44:08parce que vous aurez besoin
00:44:09dans la configuration actuelle
00:44:10que le Rassemblement national
00:44:12opposé à cette réforme
00:44:13vote votre texte.
00:44:16Il faut que tous ceux
00:44:17qui se déclarent opposés
00:44:19à cette réforme
00:44:20traduisent leurs déclarations
00:44:22en actes
00:44:23en votant.
00:44:24Mais il y a un sujet
00:44:25de présence aussi.
00:44:27Il faut que tout le monde
00:44:27soit mobilisé.
00:44:30Comme ça ne m'a pas échappé
00:44:31par exemple
00:44:32que le Parti Socialiste
00:44:33a deux votes
00:44:34demain à faire.
00:44:35Celui sur la réforme
00:44:36des retraites
00:44:36et aussi celui
00:44:38pour élire
00:44:39son premier secrétaire.
00:44:40J'espère que la mobilisation
00:44:42sera au moins équivalente
00:44:43pour les deux votes.
00:44:45Alors ça,
00:44:45c'est le premier texte
00:44:46de votre journée
00:44:47d'initiative parlementaire
00:44:48demain.
00:44:48Au total,
00:44:48il y en a neuf.
00:44:50Comme souvent,
00:44:51comme toujours,
00:44:51même dans les niches
00:44:53parlementaires
00:44:54comme on appelle ça
00:44:54du groupe
00:44:56Gauche-Démocrate
00:44:57et Républicaine,
00:44:58il y a un certain nombre
00:44:58de textes
00:44:58qui concernent
00:44:59l'outre-mer.
00:45:00D'abord parce que
00:45:00c'est important
00:45:01et ensuite parce que
00:45:02plusieurs de vos députés
00:45:04sont élus
00:45:05d'outre-mer.
00:45:06Il y a aussi
00:45:07des textes
00:45:08très concrets,
00:45:09très concernants
00:45:10sur les frais bancaires,
00:45:11sur le versement
00:45:12des allocations familiales
00:45:13dès le premier enfant.
00:45:15Jusqu'où
00:45:16vous espérez
00:45:17pouvoir aller
00:45:18dans cette niche
00:45:19parlementaire ?
00:45:19Je ne suis pas sûr
00:45:20que les neuf textes
00:45:21puissent être examinés
00:45:22et surtout
00:45:23sur lesquels
00:45:25vous avez
00:45:25de forts espoirs
00:45:26qu'il y a un certain nombre
00:45:29au-delà
00:45:30de votre proposition
00:45:31de résolution
00:45:31sur la réforme des retraites.
00:45:32Combien de textes
00:45:33vous espérez voir adoptés ?
00:45:35C'est un exemple
00:45:36parmi d'autres,
00:45:36mais par exemple
00:45:37celui sur la proposition
00:45:38de loi
00:45:38sur le versement
00:45:39des allocations familiales
00:45:40dès le premier enfant
00:45:41a été adopté
00:45:41la semaine dernière
00:45:42en commission ?
00:45:44Alors,
00:45:45nous,
00:45:45on essaye d'être...
00:45:48Il y a neuf textes,
00:45:49mais on essaye
00:45:50d'être raisonnable
00:45:50puisque sur ces neuf textes,
00:45:51il y a deux résolutions
00:45:52qui ne font pas
00:45:54l'objet d'amendements
00:45:54et juste une explication
00:45:56de vote
00:45:57et un vote.
00:45:58Donc,
00:45:58en principe,
00:45:58le temps est maîtrisé,
00:46:00j'ai envie de dire,
00:46:01limité et maîtrisé.
00:46:03Et ensuite,
00:46:03nous avions essayé
00:46:04de recourir
00:46:05à la procédure
00:46:05de la législation
00:46:06en commission
00:46:07de façon à ce que
00:46:09le débat est lié
00:46:09en commission
00:46:10et que dans l'hémicycle,
00:46:11il n'y ait que
00:46:11les explications de vote
00:46:12et le vote.
00:46:14Bon,
00:46:14mais vous savez
00:46:14que la législation
00:46:15en commission,
00:46:16il suffit qu'un groupe
00:46:16s'y oppose
00:46:17pour que ça tombe.
00:46:20Malheureusement,
00:46:21au sortir des débats
00:46:22en commission,
00:46:24le groupe
00:46:24Ensemble pour la République,
00:46:27Renaissance,
00:46:28est opposé
00:46:28à cette procédure
00:46:31pour le texte
00:46:31sur l'allocation
00:46:32au premier enfant
00:46:33et c'est opposé
00:46:34aussi à la procédure
00:46:35sur le texte
00:46:37sur les frais bancaires.
00:46:38Donc,
00:46:38du coup,
00:46:38on va revenir
00:46:39dans un calendrier normal.
00:46:44Normalement,
00:46:45l'allocation
00:46:46au premier enfant
00:46:47qui est une mesure importante
00:46:49parce qu'elle prend en compte
00:46:52la nouvelle situation
00:46:54de la famille en France.
00:46:57Elle prend en compte aussi
00:46:57la problématique
00:46:59des familles monoparentales.
00:47:01elle tient compte
00:47:03d'une évolution sociologique
00:47:06et c'est une mesure
00:47:07de justice
00:47:07pour aider les parents
00:47:09et d'avoir
00:47:10une allocation universelle
00:47:11parce que nous sommes,
00:47:12nous faisons partie
00:47:13de ceux
00:47:13qui ont toujours été attachés
00:47:14à ce que les allocations familiales
00:47:16gardent un caractère universel
00:47:17et ne soient pas
00:47:18sous condition de ressources
00:47:19pour bien garder
00:47:21l'esprit
00:47:23d'aider
00:47:25les familles
00:47:28à élever leurs enfants
00:47:29et de les inciter
00:47:31à en avoir
00:47:31éventuellement.
00:47:33Donc,
00:47:35ça, c'est...
00:47:37Bon,
00:47:39je pense que ce texte
00:47:40sera voté
00:47:40et on va essayer
00:47:42de le faire
00:47:43dans les délais
00:47:43les meilleurs.
00:47:44Je pense que le texte
00:47:46la résolution
00:47:48sur l'accès
00:47:50à la justice
00:47:52en Outre-mer
00:47:52qui est une résolution
00:47:54pour demander
00:47:54une commission d'enquête
00:47:55devrait pouvoir
00:47:56être votée également.
00:47:58Je pense que celui
00:47:58sur les frais bancaires,
00:48:01normalement,
00:48:01vous savez,
00:48:02il y a une injustice
00:48:04quand même très forte
00:48:05sur le montant
00:48:06des frais bancaires
00:48:07qui ne cessent d'augmenter,
00:48:08qui ne sont pas encadrés
00:48:09et aussi
00:48:10sur le poids
00:48:11des AGO
00:48:11pour les personnes
00:48:13en difficulté
00:48:14qui ont des découvertes.
00:48:16Donc,
00:48:16je pense que
00:48:17encadrer,
00:48:18limiter,
00:48:18comme nous propose
00:48:19notre proposition de loi
00:48:20est aussi une chose
00:48:22qui devrait,
00:48:23à mon avis,
00:48:23qui devrait passer,
00:48:24surtout quand on sait
00:48:25que les frais bancaires
00:48:26et notamment les frais
00:48:27sur les découvertes bancaires,
00:48:29ce qu'on appelle
00:48:29les AGO,
00:48:30c'est 5 à 6 milliards
00:48:32d'euros
00:48:32de recettes
00:48:33pour le secteur bancaire.
00:48:35On voit bien
00:48:36que pour les banques,
00:48:37ce n'est pas anecdotique,
00:48:38pour les Français,
00:48:39c'est souvent dramatique
00:48:41et donc là,
00:48:42il y a une mesure
00:48:43qui nous paraît
00:48:44être une mesure de justice
00:48:45qui devrait aussi
00:48:46rencontrer une majorité
00:48:48même s'il y a toujours
00:48:49des lobbies
00:48:50qui se manifestent.
00:48:51Voilà.
00:48:52Après,
00:48:52nous souhaitons vivement
00:48:53faire passer,
00:48:56enfin,
00:48:57au moins ouvrir le débat
00:48:58sur le pacte du treil.
00:49:00Donc,
00:49:00je pense que,
00:49:02je ne suis pas certain
00:49:03compte tenu
00:49:04du nombre d'amendements
00:49:05qu'on poussera le texte
00:49:06forcément jusqu'au bout,
00:49:07mais nous souhaitons
00:49:08ouvrir le débat.
00:49:09Il y a un grand débat
00:49:10aujourd'hui en France
00:49:10sur les inégalités
00:49:13de revenus
00:49:13mais aussi sur les inégalités
00:49:14de patrimoine,
00:49:16sur les niches fiscales
00:49:17puisqu'on rentre
00:49:18dans un débat
00:49:18où on va essayer
00:49:19de retrouver des...
00:49:21Bon,
00:49:21le pacte du treil
00:49:22nous paraît être un...
00:49:24Nous ne le remettons pas
00:49:25en cause
00:49:25sur la capacité
00:49:27de transmettre
00:49:28du patrimoine économique
00:49:29dans la famille
00:49:32mais par contre,
00:49:34nous considérons
00:49:34qu'il y a des effets
00:49:35de bord
00:49:35et qu'il y a
00:49:36une niche fiscale
00:49:37beaucoup...
00:49:38qui n'est pas suffisamment
00:49:39encadrée.
00:49:41Bien sûr,
00:49:42l'exemple qui nous vient
00:49:42tout de suite en tête,
00:49:43c'est la façon
00:49:44dont Bernard Arnault
00:49:45a utilisé
00:49:46le pacte du treil
00:49:47pour transmettre
00:49:48ses différentes sociétés
00:49:49à ses descendants.
00:49:51Je ne suis pas certain
00:49:52que cet argent public
00:49:54pour défiscaliser
00:49:56la transmission
00:49:57de patrimoine
00:49:57de Bernard Arnault
00:49:58est une niche fiscale
00:50:00très utile
00:50:00et on peut...
00:50:02C'est un peu
00:50:03l'exemple caricatural
00:50:04mais enfin...
00:50:05Donc on veut encadrer
00:50:07le pacte du treil
00:50:07mais je vois bien
00:50:08on va avoir le débat
00:50:09parce que la question
00:50:12des successions
00:50:13et la question
00:50:14du patrimoine
00:50:14est un sujet
00:50:15qu'il faut faire venir
00:50:17dans le débat public
00:50:18et qui n'est pas assez présent
00:50:19et qui est un peu
00:50:20un impensé
00:50:21dans le débat
00:50:23sur les inégalités
00:50:23dans notre pays
00:50:24mais c'est plus
00:50:26on va dire
00:50:26un projet de loi d'appel
00:50:28pour avoir le débat
00:50:28et on espère fortement
00:50:30pouvoir faire passer
00:50:31la proposition
00:50:33la résolution
00:50:34sur Haïti
00:50:35et la proposition
00:50:37de loi
00:50:38sur
00:50:39l'ASPA
00:50:41dans les Outre-mer.
00:50:43Stan.
00:50:44Stanislas Noyer
00:50:45pour France Antille Hebdo.
00:50:47Justement
00:50:47vous n'avez pas cité
00:50:48la deuxième proposition
00:50:50de loi
00:50:50qui est dans votre niche
00:50:51et qui concerne
00:50:52l'encadrement
00:50:53des prix
00:50:54des loyers
00:50:55en Outre-mer
00:50:55et l'extension
00:50:56aux Outre-mer
00:50:57en fait
00:50:57de l'encadrement
00:50:57qui existe en France
00:50:58depuis longtemps
00:50:59est-ce que vous espérez
00:51:00aussi qu'elle soit adoptée ?
00:51:02Oui
00:51:02je m'en excuse
00:51:04parce qu'en fait
00:51:04celle-ci
00:51:06devrait passer
00:51:07je rappelle
00:51:08d'ailleurs
00:51:09que
00:51:10dans une logique
00:51:13unitaire
00:51:13un peu
00:51:14qui est la nôtre
00:51:14c'est nous
00:51:15nous prenons
00:51:15une proposition
00:51:17de loi
00:51:17sénatoriale
00:51:18portée par
00:51:20une sénatrice
00:51:21socialiste
00:51:22et nous
00:51:23et nous la reprenons
00:51:24telle
00:51:25qu'elle
00:51:25en espérant
00:51:26un vote
00:51:26conforme
00:51:27à l'Assemblée
00:51:28pour
00:51:29effectivement
00:51:30encadrer
00:51:30l'encadrement
00:51:32des loyers
00:51:32en Outre-mer
00:51:33et
00:51:33on a
00:51:34normalement
00:51:36on a tout
00:51:36bon espoir
00:51:37qu'elle soit votée
00:51:38elle l'a été
00:51:42en commission
00:51:42pour revenir
00:51:45sur votre
00:51:45résolution
00:51:47si elle passe
00:51:48comme vous le souhaitez
00:51:48quelle est
00:51:50la réponse
00:51:51que vous souhaitez
00:51:52du gouvernement
00:51:53qu'est-ce qu'il doit faire
00:51:55la résolution
00:51:58se conclut
00:51:59nous demandons
00:52:00au gouvernement
00:52:00d'abroger
00:52:02les mesures d'âge
00:52:03et l'allongement
00:52:04de durée de cotisation
00:52:05ce que nous espérons
00:52:06c'est qu'il a
00:52:07qu'il annule
00:52:09les décrets
00:52:09d'application
00:52:10au moins
00:52:11de ces deux aspects
00:52:12de la réforme
00:52:12des retraites
00:52:13et qu'il revienne
00:52:14devant l'Assemblée
00:52:15pour qu'on puisse
00:52:16enfin débattre
00:52:17de notre retraite
00:52:18de notre système
00:52:19de retraite
00:52:19par répartition
00:52:20les moyens
00:52:21de le financer
00:52:21les moyens
00:52:22de le pérenniser
00:52:23et de le rendre
00:52:24plus juste
00:52:26mais en pouvant
00:52:27débattre
00:52:28et non pas
00:52:29débattre
00:52:30et voter
00:52:31donc nous demandons
00:52:32au Premier ministre
00:52:33d'annuler les décrets
00:52:35et de revenir
00:52:36devant le Parlement
00:52:37avec une proposition
00:52:37de loi
00:52:38pour qu'on discute
00:52:38le texte croire
00:52:39affirme
00:52:40l'impérieuse nécessité
00:52:41d'abroger
00:52:41si j'avais de mémoire
00:52:42l'impérieuse nécessité
00:52:44oui parce que
00:52:44vous savez
00:52:45je vais vous donner
00:52:49deux petits exemples
00:52:51mais
00:52:51depuis que cette réforme
00:52:53est rentrée en vigueur
00:52:55le nombre de départs
00:52:59avant l'âge
00:53:01la possibilité
00:53:03de partir
00:53:03sur la base
00:53:04d'une durée
00:53:05de cotisation
00:53:05en préférant
00:53:08la décote
00:53:08que d'aller
00:53:11jusqu'à
00:53:12l'âge
00:53:12légal
00:53:13a augmenté
00:53:14de 50%
00:53:1550%
00:53:17c'est les chiffres
00:53:18de la CNAV
00:53:18on les met
00:53:19donc ça veut dire quoi
00:53:21concrètement
00:53:21ça veut dire
00:53:22qu'il y a des gens
00:53:22notamment dans les métiers
00:53:24les plus pénibles
00:53:26les plus difficiles
00:53:27qui ne peuvent plus
00:53:29et qui préfèrent
00:53:30avoir une décote
00:53:32à vie
00:53:33parce que quand vous partez
00:53:34à la retraite
00:53:35si vous partez
00:53:36à 62 ans
00:53:37parce que vous avez
00:53:38les annuités
00:53:39et que
00:53:41vous préférez
00:53:42prendre la décote
00:53:43prendre la retraite
00:53:45avec la décote
00:53:45la décote
00:53:46c'est pas pour les
00:53:47les deux ans
00:53:48de 62 à 64 ans
00:53:49c'est pas du tout
00:53:50le même système
00:53:51que pour la Jicarco
00:53:52c'est une décote
00:53:55jusqu'à la fin
00:53:56jusqu'à votre mort
00:53:57et bien il y a
00:53:58plus de 50%
00:54:00enfin une augmentation
00:54:01des départs anticipés
00:54:03des retraites anticipées
00:54:04avec décote
00:54:05qui a augmenté
00:54:05de 50%
00:54:06le chiffre de la CNAV
00:54:07donc on voit bien
00:54:08on voit bien
00:54:09que pour une partie
00:54:09des français
00:54:10parce que
00:54:11l'injustice
00:54:12de la réforme des retraites
00:54:13c'est que
00:54:13elle s'est passée
00:54:14en deux temps
00:54:15sous
00:54:15le double quinquennat
00:54:18d'Emmanuel Macron
00:54:18il y a eu 2018
00:54:19la loi PAC
00:54:20que portait Bruno Le Maire
00:54:21où ont été supprimés
00:54:23une partie des critères
00:54:23de pénibilité
00:54:24les vibrations mécaniques
00:54:26l'exposition
00:54:28aux produits chimiques
00:54:29en ce moment
00:54:30par exemple
00:54:31on parle
00:54:31des floristes
00:54:33qui respirent
00:54:35mais moi
00:54:35ma femme
00:54:36elle est salariée
00:54:37dans un salon de coiffure
00:54:38depuis l'âge de 16 ans
00:54:40je peux vous dire
00:54:41qu'on n'en parle pas beaucoup
00:54:43parce que
00:54:43c'est des petites entités
00:54:45ils sont pas syndiqués
00:54:46c'est pas
00:54:47enfin
00:54:47mais enfin
00:54:48le nombre
00:54:49de maladies
00:54:51liées
00:54:52à l'exposition
00:54:53aux produits chimiques
00:54:54dans ce type de métier
00:54:56et dans beaucoup d'autres
00:54:56aussi dans l'industrie
00:54:57bon
00:54:58donc
00:54:58il y a eu d'abord
00:55:00la suppression
00:55:02de ces critères
00:55:04de pénibilité
00:55:04puis
00:55:05la réforme
00:55:06des retraites
00:55:07qui s'est appliquée
00:55:08de manière
00:55:09totalement indifférenciée
00:55:10pour les gens
00:55:11selon l'âge
00:55:12quel que soit l'âge
00:55:13à laquelle ils ont commencé
00:55:14auquel ils ont commencé
00:55:15et quelle que soit
00:55:16la pénibilité du travail
00:55:18et quel que soit aussi
00:55:19les carrés arrachés
00:55:20auxquels sont souvent
00:55:22contraints
00:55:23les femmes
00:55:25voilà
00:55:26oui
00:55:28donc pour revenir
00:55:29aux Outre-mer
00:55:30sur la Nouvelle-Calédonie
00:55:31hier il y a eu
00:55:32deux questions au gouvernement
00:55:33dont une
00:55:33de votre député
00:55:34Dubahou
00:55:35qu'avez-vous pensé
00:55:36de la réponse
00:55:37de Manuel Valls
00:55:38et surtout le fait
00:55:39il en a parlé hier matin
00:55:40en conférence de presse
00:55:42monsieur Dubahou
00:55:43du fait que maintenant
00:55:44le dossier repart
00:55:46à l'Elysée
00:55:47Emmanuel Dubahou
00:55:51a clairement
00:55:56exprimé
00:55:58avec ses mots
00:55:59hier
00:56:00son inquiétude
00:56:02de voir
00:56:03un réaiguillage
00:56:06j'ai envie de dire
00:56:06du dossier
00:56:07vers l'Elysée
00:56:08bon
00:56:09la réponse
00:56:11du ministre d'Etat
00:56:12Manuel Valls
00:56:14a été plutôt
00:56:14de son point de vue
00:56:17et de notre point de vue
00:56:17plutôt rassurante
00:56:19sur le fait
00:56:20que l'esprit
00:56:21qui a été réaffirmé
00:56:23par le ministre
00:56:24hier
00:56:24à l'un
00:56:26et à l'autre
00:56:27c'est à dire
00:56:28à la fois
00:56:28au député
00:56:29qu'à Nesdorff
00:56:32loyaliste
00:56:34comme à
00:56:35Dubahou
00:56:36bon
00:56:36après
00:56:37mon sentiment
00:56:39on est toujours inquiet
00:56:45quand Emmanuel Macron
00:56:46s'empare d'un dossier
00:56:46parce qu'il a tellement
00:56:47le sentiment
00:56:49qu'il a une parole
00:56:51performative
00:56:52rappelez-vous
00:56:52il était allé
00:56:53en Nouvelle-Calédonie
00:56:54il avait passé 48 heures
00:56:56ils étaient dit
00:56:56je vais arriver
00:56:57rien que par ma présence
00:56:59ma vista
00:57:00je sais pas
00:57:01mon fluide
00:57:02je sais pas
00:57:03de quel pouvoir
00:57:04il se sent investi
00:57:05en plus
00:57:06d'être président
00:57:07de la république
00:57:07mais il pensait
00:57:08que tout ça
00:57:09allait
00:57:09être
00:57:10être
00:57:12réglé
00:57:13en 48 heures
00:57:14bon ça n'a rien produit
00:57:15ça a même empiré
00:57:16donc
00:57:18voilà
00:57:19il faut
00:57:19beaucoup de méthodes
00:57:21il faut beaucoup de cultures
00:57:22il faut beaucoup de connaissances
00:57:24du dossier
00:57:24ce que visiblement
00:57:26a acquis
00:57:28le ministre Valls
00:57:31beaucoup de respect
00:57:33il y a des points de départ
00:57:36qu'il faut prendre en considération
00:57:38notamment le fait
00:57:39que la Nouvelle-Calédonie
00:57:41reste un pays
00:57:43à décoloniser
00:57:44qu'il y a un peuple premier
00:57:46que ça a été une colonisation
00:57:48de peuplement
00:57:48comme l'avait été
00:57:49l'Algérie en son temps
00:57:51de qui plus est
00:57:51de peuplement
00:57:52pénitentiaire
00:57:53et donc
00:57:54qu'il faut prendre
00:57:57tout ça
00:57:57en compte
00:57:58moi
00:57:59mon sentiment
00:57:59si vous voulez
00:58:00c'est que dans ce processus
00:58:04il y a eu
00:58:05beaucoup d'efforts
00:58:06de fait par le gouvernement
00:58:07et par Manuel Valls
00:58:08pour éteindre
00:58:09j'ai envie de dire
00:58:12Darmanin
00:58:13il faut lui retirer
00:58:14son passeport
00:58:15ou en tout cas
00:58:16il faut lui retirer
00:58:17son autorisation
00:58:19à prendre la viande
00:58:20et qu'il met les pieds
00:58:21en Outre-mer
00:58:21il vous ouvre
00:58:23un incendie
00:58:24il est allé en Nouvelle-Calédonie
00:58:25il a voulu
00:58:26traiter ça
00:58:27au débeauté
00:58:28et il a mis le feu
00:58:30en Nouvelle-Calédonie
00:58:30et après il va en Guyane
00:58:32et il met le feu en Guyane
00:58:33enfin il faut
00:58:33il faut juste
00:58:34il arrête de voyager
00:58:38mais on ne traite pas ça
00:58:41comme ça
00:58:42par des petites mesures
00:58:43politiciennes
00:58:44c'est des sujets
00:58:45on l'a bien vu
00:58:45aussi pendant les accords
00:58:47de Matignon
00:58:48au Nouméa
00:58:48à quel point
00:58:49tout ça était un processus
00:58:50le sentiment que j'ai
00:58:53c'est que le ministre d'Etat
00:58:54fait des efforts
00:58:55donne beaucoup de sa personne
00:58:58pour essayer de trouver une issue
00:59:00et que si on fait une comparaison
00:59:03avec la période 88
00:59:05ce qui manque aujourd'hui
00:59:09c'est que vous avez un Djibahou
00:59:10et vous n'avez pas de la fleur
00:59:13et donc il faut
00:59:18il faut essayer
00:59:20de trouver un la fleur
00:59:21je voudrais revenir
00:59:26sur les réactions
00:59:27qui ont eu lieu hier
00:59:28à propos du meurtre raciste
00:59:31dont le parquet national
00:59:32antiterroriste
00:59:33s'est saisi
00:59:34dans le Var
00:59:35ce crime a été
00:59:40unanimement
00:59:40condamné hier
00:59:42d'un bout à l'autre
00:59:42de l'échiquier politique
00:59:44à l'Assemblée nationale
00:59:46lors des conférences de presse
00:59:47et puis lors des questions
00:59:48au gouvernement
00:59:48est-ce que vous trouvez
00:59:50que ces réactions
00:59:50unanimes
00:59:52sont salutaires
00:59:54et le signe
00:59:54d'une prise de conscience
00:59:55ou est-ce que vous considérez
00:59:56que ça n'efface pas
00:59:57le climat délétère
01:00:00que vous estimez
01:00:01être alimenté
01:00:01par certains
01:00:02vous avez eu des mots
01:00:04assez durs
01:00:04hier matin
01:00:04envers Bruno Retailleau
01:00:06en conférence de presse
01:00:08non non
01:00:09ça n'efface pas
01:00:10moi je suis très inquiet
01:00:12du climat
01:00:12qu'il y a dans le pays
01:00:13et malheureusement
01:00:15je le disais
01:00:17hier en conférence de presse
01:00:18j'ai passé
01:00:18beaucoup de temps
01:00:20enfin 4 jours d'affilée
01:00:21dans ma circonscription
01:00:22fête de quartier
01:00:25enfin différentes manifestations
01:00:27le match
01:00:28d'ailleurs en passage
01:00:303 fan zones
01:00:31à Saint-Denis
01:00:32dont 2 dans des cités
01:00:34populaires
01:00:34une devant la basilique
01:00:36des milliers de personnes
01:00:36rassemblées
01:00:37pas un incident
01:00:38bon
01:00:39il faut quand même
01:00:43rendre à la Seine-Saint-Denis
01:00:46ce qui lui appartient
01:00:48la bonne humeur
01:00:51voilà
01:00:51la bonne humeur
01:00:52la convivialité
01:00:53mais
01:00:55moi je suis très inquiet
01:00:59parce que
01:00:59depuis
01:01:00depuis plusieurs mois
01:01:02maintenant
01:01:03plusieurs années même
01:01:04vous avez une parole raciste
01:01:07totalement décomplexée
01:01:08qui se libère
01:01:08dans le pays
01:01:10et que ça se traduit
01:01:12par
01:01:13des vexations
01:01:16par des discriminations
01:01:17par des altercations
01:01:20par des actes de violence
01:01:21pas toujours très médiatisés
01:01:24mais
01:01:24moi qui suis
01:01:26issu d'une circonscription
01:01:27d'immigration
01:01:28est très importante
01:01:29le nombre de personnes
01:01:31qui me disent
01:01:32que dans le lieu de travail
01:01:33dans les transports
01:01:35enfin
01:01:36il y a
01:01:37maintenant
01:01:38une parole
01:01:40qui
01:01:40n'existait pas auparavant
01:01:42des remarques
01:01:43blessantes
01:01:44etc
01:01:44je constate aussi
01:01:47que
01:01:48la discrimination
01:01:49au nom
01:01:50et à l'adresse
01:01:51a plutôt tendance
01:01:52à se renforcer
01:01:53moi qui
01:01:53écrit
01:01:55là on est en pleine période
01:01:57où les jeunes
01:01:58qui vont rentrer en BTS
01:01:59en alternance
01:02:00cherchent un stage
01:02:01en entreprise
01:02:02ils ont leur établissement
01:02:03mais ils n'ont pas
01:02:04l'entreprise
01:02:04bon bah
01:02:05je suis désolé
01:02:07de vous le dire
01:02:07mais si vous
01:02:08vous appelez
01:02:09Mohamed
01:02:09ou
01:02:11ou Idrissa
01:02:15et que
01:02:16vous habitez à Saint-Denis
01:02:17et que vous demandez
01:02:18à une entreprise
01:02:19de vous prendre
01:02:19en alternance
01:02:20pour un BTS
01:02:22et bah
01:02:22ce sera difficile
01:02:23si le député
01:02:24il écrit
01:02:24et bah
01:02:26tout de suite
01:02:27les portes
01:02:27elles s'ouvrent
01:02:28mais
01:02:28quand vous avez écrit
01:02:3040 lettres
01:02:31et que
01:02:31personne ne vous répond
01:02:32et que vous allez voir
01:02:34votre député
01:02:34qui écrit
01:02:35qui écrit
01:02:37un courrier
01:02:38et que
01:02:38dans les 8 jours
01:02:39qui viennent
01:02:40vous avez 3 réponses
01:02:41vous vous dites
01:02:42quand même
01:02:42comment se fait-il
01:02:43bon merci aux députés
01:02:44bon
01:02:45mais quand même
01:02:46tout ça n'est pas normal
01:02:47surtout quand
01:02:48par ailleurs
01:02:48vos copains
01:02:49qui s'appellent Eric
01:02:50ont eu
01:02:51très rapidement
01:02:52des réponses
01:02:52donc tout ça
01:02:53est un climat
01:02:54qui est lourd
01:02:55et
01:02:56je
01:02:58je
01:02:58je
01:02:58je
01:02:59je suis
01:03:00atterré
01:03:01de voir
01:03:02qu'au sein
01:03:03des responsables
01:03:04publics
01:03:05donc on voit bien
01:03:05la dérive
01:03:06d'un certain nombre
01:03:06de médias
01:03:07on voit bien
01:03:08la dérive
01:03:10du débat public
01:03:11du débat médiatique
01:03:12sur les questions
01:03:14du racisme
01:03:15qui je le rappelle
01:03:15est un délit
01:03:16pas une opinion
01:03:17mais
01:03:19quand
01:03:20dans un gouvernement
01:03:22vous avez
01:03:24un ministre
01:03:25qui
01:03:26s'autorise
01:03:29à être dans
01:03:29une surenchère
01:03:30verbale
01:03:31alors bien sûr
01:03:32il est
01:03:33membre du gouvernement
01:03:34il fait attention
01:03:35à ne jamais
01:03:36avoir des paroles
01:03:37qui tombent
01:03:37sous le coup
01:03:38de la loi
01:03:39mais enfin
01:03:40ce sont des paroles
01:03:41personne ne peut nier
01:03:43que les paroles
01:03:44de Bruno Rotaio
01:03:45c'est des paroles
01:03:45qui encouragent
01:03:46plutôt
01:03:47ceux qui sont animés
01:03:48de sentiments racistes
01:03:50qui les confortent
01:03:51et qui les encouragent
01:03:52plutôt que
01:03:52qui les entravent
01:03:54et qui les limitent
01:03:56c'est pas quelqu'un
01:03:57qui appelle
01:03:57à la
01:03:58à la
01:03:59à la communion
01:04:01des français
01:04:01à faire société
01:04:04à se respecter
01:04:06à savoir faire le tri
01:04:07entre
01:04:08un délinquant
01:04:09quelle que soit son origine
01:04:10et une communauté
01:04:12à faire reposer
01:04:15un propos
01:04:16uniquement
01:04:17sur des notions
01:04:17de droit
01:04:18non
01:04:19il y a
01:04:19il y a
01:04:20une dimension
01:04:23qui
01:04:25dans les propos
01:04:26de Bruno Rotaio
01:04:27qui encourage
01:04:27le racisme
01:04:28vous lui faites pas crédit
01:04:29de sa réaction d'hier
01:04:30quand il indique
01:04:31que
01:04:31tout acte raciste
01:04:34est par nature
01:04:35contre l'esprit français
01:04:36non
01:04:39non pas du tout
01:04:40non non
01:04:42non non
01:04:42parce que
01:04:43parce que je pense
01:04:44que c'est pas le fond
01:04:45de sa pensée
01:04:45je vois pas
01:04:46il y a eu un meurtre
01:04:47atroce
01:04:48je le rappelle d'ailleurs
01:04:50parce que
01:04:51le rassemblement national
01:04:52est étrangement silencieux
01:04:54sur le sujet
01:04:54enfin je rappelle
01:04:55que le meurtrier
01:04:56ne cesse de se
01:04:58ne cesse de se
01:04:59renvendiquer
01:05:00de son adhésion
01:05:02de ses votes
01:05:03de
01:05:04de
01:05:04de son choix
01:05:06de
01:05:07de soutenir
01:05:08le rassemblement national
01:05:10que
01:05:11une de ses
01:05:12dernières
01:05:13déclarations
01:05:14c'était pour dire
01:05:15que si
01:05:15Bardella et Le Pen
01:05:16ne gagnaient pas
01:05:17il faudrait se lever
01:05:18et s'occuper nous-mêmes
01:05:19du travail à faire
01:05:21ce qui dit
01:05:22ce qu'on dit long
01:05:22sur la façon
01:05:24dont il entend
01:05:24et qu'on soit
01:05:25le rassemblement national
01:05:27donc
01:05:27ne nous
01:05:28vous lisez
01:05:30vous entendez
01:05:31dans les médias
01:05:32notamment dans les médias
01:05:33Bolloré comme moi
01:05:34tout ce qui peut
01:05:35se dire
01:05:36et les propos
01:05:37totalement en roue libre
01:05:38d'un certain nombre
01:05:40vous créez
01:05:41dans le pays
01:05:42un climat
01:05:43qui est
01:05:43dangereux
01:05:44en plus si vous voulez
01:05:45bien sûr
01:05:46l'immense majorité
01:05:47des gens issus
01:05:48d'immigration
01:05:48qui sont dans
01:05:49ma circonscription
01:05:50ils font plutôt
01:05:51le dos rond
01:05:51ils subissent
01:05:52ils sont tristes
01:05:53ils sont inquiets
01:05:54mais
01:05:56mais c'est leur pays
01:05:57et donc
01:05:59ils se disent
01:06:00quels sont
01:06:02mes corps
01:06:03de rappel
01:06:04donc pour l'instant
01:06:06moi ce qui m'inquiète
01:06:06le plus
01:06:07c'est qu'on est loin
01:06:08d'une période
01:06:09où on fait
01:06:09on remplit la bastille
01:06:11avec
01:06:11avec les os racisme
01:06:14où on est loin
01:06:15de la marche
01:06:15des beurres
01:06:16
01:06:16on pouvait interpeller
01:06:18la société
01:06:19et essayer
01:06:20d'avoir une oreille
01:06:21attentive de la société
01:06:22sur une situation
01:06:24de discrimination
01:06:25ou en tout cas
01:06:25vécue comme telle
01:06:26là on est plutôt
01:06:27sur des gens
01:06:28qui font le dos rond
01:06:29qui font le dos rond
01:06:30avec le sentiment
01:06:31de se replier
01:06:31sur son identité
01:06:34et bien
01:06:34plus on encouragera
01:06:36le pays
01:06:36et les uns
01:06:37et les autres
01:06:38à vivre séparément
01:06:39repliés sur son identité
01:06:40plus je pense
01:06:42que c'est délétère
01:06:42et dangereux
01:06:43en tout cas
01:06:43moi j'ai toujours
01:06:44dans tous mes engagements
01:06:45je suis élu à Saint-Denis
01:06:46depuis 1995
01:06:47ça va faire maintenant
01:06:48on ferait le calcul
01:06:5030 ans
01:06:51on a toujours eu
01:06:55à coeur de combattre
01:06:56tout ce qui pouvait
01:06:57être du communautarisme
01:07:00et le communautarisme
01:07:01il vient pas forcément
01:07:02des communautés
01:07:04d'origine étrangère
01:07:06il vient aussi
01:07:06de l'attitude
01:07:07des replis identitaires
01:07:09des autres
01:07:12et donc moi je pense
01:07:13je suis très
01:07:15très inquiet
01:07:16de cette situation
01:07:17juste un mot
01:07:18parce que vous l'avez évoqué
01:07:19au début de votre réponse
01:07:20les débordements
01:07:22autour
01:07:22et après la victoire
01:07:23du PSG
01:07:24le Premier ministre
01:07:25hier en réponse
01:07:25à une question
01:07:26s'est dit favorable
01:07:27à l'instauration
01:07:27de peines minimales
01:07:28qu'est-ce que
01:07:29vous en pensez ?
01:07:30non mais vous voyez bien
01:07:32moi je regardais
01:07:33un peu
01:07:33les audiences
01:07:35bon
01:07:36vous avez
01:07:41de tout
01:07:43dans les gens
01:07:44qui ont été arrêtés
01:07:45des gens
01:07:45qui sont récidivistes
01:07:46des gens
01:07:49qui ont déjà
01:07:49des casiers
01:07:50des gens
01:07:51qui n'ont
01:07:52jamais eu
01:07:53affaire
01:07:53à la police
01:07:54qui se sont
01:07:55retrouvés là
01:07:56alors ça n'excuse pas
01:07:58s'ils se sont fait
01:07:59arrêter
01:07:59en flagrant délit
01:08:01c'est qu'ils ont causé
01:08:01ça n'excuse rien
01:08:03mais on voit bien
01:08:04que si vous ôtez
01:08:05la possibilité
01:08:06d'individualiser
01:08:07la peine
01:08:08si vous n'êtes pas
01:08:09capable de faire
01:08:10la différence
01:08:10entre celui
01:08:11qui a un casier judiciaire
01:08:12qui est long comme le bras
01:08:13et celui qui est devant
01:08:15qui se fait arrêter
01:08:17pour la première fois
01:08:17de sa vie
01:08:18et que vous n'êtes pas
01:08:18capable d'apporter
01:08:19une réponse
01:08:20différenciée
01:08:21entre celui
01:08:22qui est en CDI
01:08:24qui n'a jamais eu
01:08:24affaire à la police
01:08:25qui a un boulot
01:08:26qui a une famille
01:08:27moi je connais bien
01:08:29les jeunes
01:08:29des banlieues
01:08:32j'y suis
01:08:33j'y vis
01:08:33toujours
01:08:34mes enfants
01:08:35y ont été
01:08:36à l'école publique
01:08:37toute leur
01:08:37une société
01:08:41qui se respecte
01:08:42ne peut jamais
01:08:43faire une croix
01:08:43sur un enfant
01:08:44donc il faut toujours
01:08:46lui tendre la main
01:08:47donc il faut qu'il y ait
01:08:48les deux choses
01:08:49il faut qu'il y ait
01:08:49la sanction
01:08:50pas de débat
01:08:51là dessus
01:08:52moi je fais partie
01:08:53d'une famille politique
01:08:54qui est plutôt
01:08:54pour l'ordre
01:08:56l'ordre juste
01:08:57pour reprendre une expression
01:08:58mais
01:08:59je suis pour la sanction
01:09:02mais il faut aussi
01:09:02qu'il y ait la main tendue
01:09:03on peut pas
01:09:04c'est pas vrai
01:09:06qu'un gamin
01:09:06de 16 ans
01:09:07vous allez dire
01:09:08parce qu'il a fait
01:09:09une bêtise
01:09:10il s'est foutu
01:09:11j'essaye
01:09:13de le
01:09:13de le mettre
01:09:14quelque part
01:09:15où il ne nuera
01:09:16plus jamais
01:09:17à la société
01:09:18ça n'existe pas ça
01:09:19et donc
01:09:20où en sommes-nous
01:09:21des moyens
01:09:23qui sont donnés
01:09:23à la protection judiciaire
01:09:25de la jeunesse
01:09:25on connaît bien
01:09:27les parcours délinquants
01:09:29moi je peux vous en citer
01:09:30plein
01:09:30on sait qu'il y a
01:09:31des moments de bascule
01:09:32ça dure un an
01:09:34deux ans
01:09:34il faut qu'il y ait
01:09:35la sanction
01:09:35il faut que ce soit ferme
01:09:37il faut que ça fasse réfléchir
01:09:38mais il faut aussi
01:09:39qu'il y ait la main tendue
01:09:40et on voit bien
01:09:40que quand
01:09:41ces mêmes gamins
01:09:43passent
01:09:44à l'emploi
01:09:46accèdent à l'emploi
01:09:48voire créent leur famille
01:09:50bon ben
01:09:51les choses
01:09:52repartent
01:09:53et il y en a très peu
01:09:54qui s'enferment
01:09:55dans un parcours délinquant
01:09:56jusqu'à
01:09:58jusqu'à la fin de ma vie
01:09:59François
01:10:00oui
01:10:01le premier ministre
01:10:02souhaite
01:10:03une réforme
01:10:04électorale
01:10:05avec la proportionnelle
01:10:06vous êtes d'accord
01:10:08est-ce que
01:10:10ça pourrait être
01:10:11la proportionnelle
01:10:13par département
01:10:13et quand
01:10:15cela pourrait
01:10:16il arriver
01:10:18c'est à dire
01:10:18est-ce que vous souhaitez
01:10:20que ça se règle
01:10:21dans l'année
01:10:22par exemple
01:10:23alors
01:10:25moi j'étais dans le bureau
01:10:26de François Béroux
01:10:27avec Fabien Roussel
01:10:28il y a
01:10:30je ne sais plus
01:10:30dix jours
01:10:31ou huit jours
01:10:32je ne sais plus
01:10:32bon
01:10:34le projet
01:10:35bon
01:10:36comment vous résumez
01:10:38le premier ministre
01:10:40considère que
01:10:41c'est le projet
01:10:42de sa vie
01:10:42bon
01:10:43donc
01:10:44ça fait longtemps
01:10:45qu'il le défend
01:10:46ça on peut lui
01:10:47ça fait longtemps
01:10:49qu'il le défend
01:10:50il considère
01:10:50que c'est
01:10:51la solution
01:10:53à tous les problèmes
01:10:54en gros
01:10:55il vous fait comprendre
01:10:57qu'il sait que
01:10:58sa durée de vie
01:10:59à Matignon
01:11:00est quand même
01:11:00très largement
01:11:01suspendue
01:11:03à beaucoup
01:11:04beaucoup
01:11:04beaucoup d'aléas
01:11:05et donc
01:11:06elle peut être
01:11:06assez courte
01:11:09et que
01:11:09conscient
01:11:10de cette hypothèque
01:11:13et de cette épée
01:11:13de Damoclès
01:11:14qu'il y a au dessus
01:11:14de sa tête
01:11:15il considère
01:11:16qu'il faut
01:11:17faire passer
01:11:18dans les meilleurs délais
01:11:19une proportionnelle
01:11:20et pour faire passer
01:11:21dans les meilleurs délais
01:11:22il ne choisit pas forcément
01:11:24le modèle de proportionnelle
01:11:25qu'il considère
01:11:26le plus juste
01:11:27si j'entends
01:11:29ses propos
01:11:29il n'a pas forcément tort
01:11:30d'ailleurs
01:11:30il considère que
01:11:32le modèle le plus juste
01:11:32serait un modèle
01:11:33à l'allemande
01:11:34c'est à dire
01:11:35avec en gros
01:11:35une partie
01:11:36des députés
01:11:38élus par des circonscriptions
01:11:39sur un nombre réduit
01:11:40de circonscriptions
01:11:42en gros
01:11:42on divise
01:11:43le nombre
01:11:43de circonscriptions
01:11:44actuelles
01:11:45par deux
01:11:45pour faire simple
01:11:46et que
01:11:47vous avez
01:11:48la moitié
01:11:48élu par circonscription
01:11:49et l'autre moitié
01:11:50élu
01:11:50sur une liste nationale
01:11:52à la proportionnelle
01:11:54bon
01:11:54oui
01:11:54c'est le modèle
01:11:56qui lui paraît
01:11:56le plus
01:11:57le plus
01:11:59le plus
01:11:59le plus équilibré
01:12:00mais
01:12:00faire cela
01:12:01redécouper
01:12:02des circonscriptions
01:12:03enfin bon
01:12:04tout ça
01:12:04prend un
01:12:06un temps
01:12:07qu'il ne
01:12:08considère
01:12:09ne pas
01:12:10disposer
01:12:11et ne pas avoir
01:12:12donc il choisit
01:12:13le chemin
01:12:14le plus court
01:12:14qui est de reprendre
01:12:16exactement
01:12:17la proportionnelle
01:12:18Mitterrand
01:12:19de 86
01:12:20c'est à dire
01:12:21l'élection
01:12:22sur liste
01:12:24par département
01:12:25quel que soit
01:12:27le nombre
01:12:27de circonscriptions
01:12:28dans les départements
01:12:30avec un seuil
01:12:32à seuil
01:12:34donc en 86
01:12:35c'était à 5%
01:12:36par ailleurs
01:12:37il y voit
01:12:37un autre avantage
01:12:38je parle du premier ministre
01:12:40je vous dirai après moi
01:12:41il y voit
01:12:42un autre avantage
01:12:43c'est
01:12:44que cette
01:12:45cette loi
01:12:47a déjà
01:12:47été
01:12:48mise en oeuvre
01:12:50sous la 5ème république
01:12:51que le conseil constitutionnel
01:12:53a déjà été saisi
01:12:54donc
01:12:55il y a une faculté
01:12:56à raccourcir
01:12:57les étapes
01:12:58ça c'est sur
01:12:59le système électoral
01:13:01après sur le plan politique
01:13:02il y a un paradoxe
01:13:03d'ailleurs
01:13:04je l'ai interrogé
01:13:04j'ai interrogé
01:13:05le premier ministre
01:13:06sur ce sujet
01:13:06c'est que cette loi
01:13:08pour l'instant
01:13:08il n'y a que les oppositions
01:13:09qui sont pour
01:13:10vraiment
01:13:11même dans son groupe
01:13:13Modem
01:13:13bon je pense
01:13:15qu'au bout du compte
01:13:16ils seront pour
01:13:16mais enfin
01:13:17si on les interroge
01:13:19individuellement
01:13:19c'est un peu plus
01:13:22dans le groupe
01:13:24de Gabriel Dattal
01:13:24Ensemble pour la République
01:13:25il y a beaucoup de gens
01:13:26qui y sont opposés
01:13:27les républicains
01:13:29ont fait savoir
01:13:29à quel point
01:13:30ils y étaient opposés
01:13:32et Horizon aussi
01:13:34donc
01:13:35on est
01:13:36je me posais la question
01:13:38au premier ministre
01:13:39juridiquement
01:13:40je vois bien
01:13:41mais politiquement
01:13:42dans l'état
01:13:43où vous êtes
01:13:44avec la fragilité
01:13:45du bloc central
01:13:45est-ce que vous pensez
01:13:46bien raisonnable
01:13:47de faire une loi
01:13:47sur la proportionnelle
01:13:48qui ne passerait
01:13:49que grâce à toutes
01:13:51vos oppositions
01:13:52et à la défection
01:13:53de la majorité
01:13:54de votre bloc central
01:13:54je ne vois pas très bien
01:13:55le chemin
01:13:56mais ça je le laisse
01:13:57nous communistes
01:14:00nous avons toujours
01:14:03été favorables
01:14:04à la proportionnelle
01:14:05bon
01:14:05pas forcément celle-là
01:14:07mais enfin
01:14:08on a toujours été favorables
01:14:10à un système électoral
01:14:11qui nous permettait
01:14:12d'avoir une représentation
01:14:13la plus équilibrée possible
01:14:15entre
01:14:16les sensibilités politiques
01:14:18d'un pays
01:14:19après je dois vous avouer
01:14:20ce que nous avons dit
01:14:21aussi à François Béroux
01:14:22c'est qu'il ne nous semblait pas
01:14:24que ce soit la priorité
01:14:26du moment
01:14:26et qu'il fallait faire attention
01:14:28quand même
01:14:29à ce qu'une loi
01:14:31sur la proportionnelle
01:14:32ne casse pas
01:14:33le lien
01:14:35entre les parlementaires
01:14:36et les territoires
01:14:37alors le fait que ce soit
01:14:38à l'échelle
01:14:39d'un département
01:14:40ça rassure un peu
01:14:42j'ai envie de dire
01:14:42ça garantit un peu
01:14:45une plus grande proximité
01:14:46qu'une proportionnelle
01:14:47nationale
01:14:48mais enfin bon
01:14:49voilà
01:14:49donc on y est favorable
01:14:50plus la circonscription
01:14:53est large
01:14:54et plus c'est proportionnel
01:14:56département
01:14:58région
01:14:59ou nation
01:14:59donc là aussi
01:15:00il y a un jeu
01:15:01alors si vous voulez défendre
01:15:02plus vous voulez défendre
01:15:03les territoires
01:15:03moins c'est proportionnel
01:15:05c'est vrai
01:15:06c'est vrai
01:15:06c'est clair que
01:15:08dans un département
01:15:09où vous avez
01:15:10trois députés
01:15:11forcément
01:15:13vous ne représentez pas
01:15:16toutes les sensibilités
01:15:17politiques
01:15:17qui s'expriment
01:15:18dans ce département
01:15:19sur ce sujet
01:15:21ce qui se passe
01:15:21puisqu'on entend parler
01:15:22à ce stade
01:15:23d'un texte
01:15:24qui pourrait arriver
01:15:24après l'été
01:15:26en attendant
01:15:27on suivra
01:15:27votre journée
01:15:28d'initiative parlementaire
01:15:29demain
01:15:30merci beaucoup
01:15:30Stéphane Peuf
01:15:31de nous avoir
01:15:32accordé une heure
01:15:33aujourd'hui
01:15:33et bon après-midi
01:15:34à tous
01:15:35merci
01:15:48merci
01:15:49merci
01:15:50merci

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