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La chronique du Dr Milhau du 18/12/2024
CNEWS
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18/12/2024
Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau
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00:00
Vous nous parlez ce matin d'une tumeur bénigne qui touche 40 % des femmes de plus de 30 ans, le fibrome.
00:05
Pour commencer, qu'est-ce qu'un fibrome, Brigitte ?
00:08
Un fibrome, c'est une tumeur bénigne, ça c'est très important de le préciser.
00:11
Ce n'est pas cancéreux, c'est une tumeur qui se produit à partir du tissu fibreux.
00:17
C'est pour ça qu'on l'appelle fibrome.
00:18
Mais en fait, les fibromes, ça peut être absolument partout.
00:20
Mais c'est vrai que quand on parle de fibrome, on parle essentiellement de fibrome utérin.
00:26
Dans l'utérus, vous le disiez, c'est très fréquent, 40 % des femmes,
00:29
c'est la tumeur bénigne la plus fréquente chez la femme en âge de procréer.
00:33
Alors, ces fibromes, ils peuvent avoir des localisations variées, on va voir sur ce schéma.
00:40
Vous voyez donc un utérus avec les trompes, les ovaires et en bas le vagin.
00:46
Vous voyez, on peut trouver ce fibrome soit dans le muscle utérin,
00:49
et là, on l'appelle un myome. Myome, ça veut dire muscle.
00:52
Quand il est dans le muscle utérin, on appelle ça un myome.
00:55
Mais il peut être aussi dans la cavité utérine, comme on voit là-haut.
00:58
Vous voyez le petit fibrome en haut ?
01:01
Là, il se trouve dans la cavité utérine, il peut être un peu partout.
01:04
Et vous comprenez bien que tous les symptômes vont dépendre de la taille du fibrome et de sa localisation.
01:13
Quand je dis de la taille du fibrome, on peut avoir des fibromes de la taille d'un grain de raisin
01:18
jusqu'à la taille d'un ballon de basket. Je ne sais pas si vous voyez ce que c'est qu'un ballon de basket.
01:23
C'est toujours amusant de regarder les records.
01:26
J'ai regardé le record en termes de poids d'un fibrome enlevé chez une personne vivante.
01:32
Parce que chez une personne décédée, il y a eu un record encore plus élevé.
01:35
Chez une personne vivante, c'était 43 kg.
01:39
Vous voyez ce que c'est, 43 kg ?
01:42
Et chez une personne décédée, on a trouvé un fibrome de 60 kg.
01:48
Cette humeur, je vous le disais, les symptômes vont dépendre de sa taille et de sa localisation.
01:55
Je vous ai mis là les principaux symptômes.
01:58
On peut avoir des saignements très abondants pendant les règles, mais aussi en dehors des règles.
02:05
On peut avoir des douleurs abdominales, vous imaginez.
02:09
Mais on peut aussi avoir, s'il est un peu plus postérieur, des douleurs en bas du dos.
02:14
On peut avoir des douleurs au moment des rapports sexuels.
02:17
Et on peut avoir aussi d'autres symptômes digestifs, si ça appuie sur le système digestif,
02:23
ou urinaire, si ça appuie devant, sur la vessie ou quoi.
02:27
Et on peut, surtout s'il est intra-utérin, avoir des problèmes de fertilité.
02:33
Donc, les causes des fibromes, en fait, on ne sait pas pourquoi, tout à coup, ça va se développer ou pas.
02:39
C'est très fréquent, comme vous le disiez, et c'est sûrement plus fréquent que ce qu'on imagine.
02:43
Ça dépend énormément de l'ethnie. Les femmes africo-carabéennes, 80% des femmes ont des fibromes.
02:51
Donc, il y a l'origine ethnique qui compte beaucoup.
02:54
Il y a l'hérédité, il y a les hormones.
02:57
On sait très bien, par exemple, qu'un fibrome, au moment de la ménopause, va régresser.
03:03
Donc, il est très dépendant des hormones féminines.
03:06
On sait aussi que dans les traitements, on va donner des hormones féminines pour le faire régresser,
03:11
ou en tout cas pour arrêter sa progression.
03:14
Donc, les origines, on ne les connaît pas réellement.
03:19
On pense aussi qu'il y a une influence des perturbateurs endocriniens.
03:23
Que fait-on ?
03:25
Évidemment, on ne va pas y toucher.
03:27
S'il ne vous gêne pas, on ne touche pas.
03:29
S'il n'y a aucun symptôme, vous le découvrez lors d'une échographie.
03:33
Hop, hop, hop, votre gynéco vous fait une échographie, mais ça ne vous a jamais gêné.
03:37
Donc, ce n'est pas la peine d'y toucher. On va le surveiller, mais on ne va pas y toucher.
03:40
En revanche, s'il vous gêne, si vous avez des symptômes dont on vient de parler, là, il va falloir agir.
03:47
Donc, on a plusieurs techniques pour agir.
03:49
Et autant, on ne peut pas dire qu'on sache réellement le mécanisme, qu'on connaisse réellement les causes.
03:56
On sait aussi, j'ai oublié dans les causes, qu'une obésité peut favoriser l'apparition d'un fibrome,
04:00
parce qu'en fait, dans l'obésité, il y a plus de sécrétion d'hormones féminines.
04:04
Et donc, ça peut aussi favoriser.
04:07
Après, dans les traitements, on a énormément évolué.
04:10
Donc, il y a des traitements à base d'hormones qui vont essayer de bloquer l'évolution du fibrome.
04:16
Il y a la chirurgie, évidemment, qui est toujours faite,
04:20
notamment quand il est volumineux, quand il gêne, on va faire de la chirurgie.
04:24
Il y a une autre technique dont on a beaucoup parlé lors des journées françaises,
04:29
les GFR, les journées françaises de radiologie.
04:31
Il s'agit en fait, à n'importe quel élément dans l'organisme,
04:36
s'il veut grossir, il faut qu'il mange.
04:38
On est d'accord.
04:39
Donc, qu'est-ce qu'on va faire ?
04:41
On va essayer de couper le robinet d'alimentation du fibrome.
04:45
Donc, on va aller passer, c'est très simple,
04:50
c'est très simple à raconter, c'est simple.
04:53
On va aller boucher l'artère qui alimente le fibrome.
04:58
Donc, comme ça, il ne pourra plus grossir.
05:00
Ça paraît tout bête.
05:01
C'est de la radiologie interventionnelle.
05:04
La radiologie, ce n'est pas fait que pour regarder,
05:06
c'est fait aussi pour guérir.
05:08
Et on va aller comme ça lui couper les vivres.
05:10
Et puis après, il y a des nouveaux traitements à base de radiofréquence
05:14
où là, on va chauffer avec un courant électrique
05:16
de manière à brûler, si vous voulez, le fibrome.
05:18
Enfin, on a vraiment des évolutions importantes dans les traitements.
05:23
Mais voilà, enfin, j'ai réussi à parler.
05:28
Sous-titrage Société Radio-Canada
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