Ce n’est pas souvent que, dans le champ public, l’on entend parler de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles – en abrégé MAGZI. Entreprise publique chargée de la gestion du foncier industriel, dont on apprend qu’elle a récemment mis à la disposition des opérateurs du secteur forestier deux zones industrielles dédiées à la transformation locale du bois dans la région de l’Est, une surface cumulée de quelques 224 hectares, dans les localités de Doumé-Bonis et de Mandjo-Kano. Une mise à disposition en droite ligne de la promotion de la transformation locale du bois décidée par le gouvernement camerounais, mais dont les acteurs de la filière s’étonnent de l’insincérité. Extrait : Expert Bois Une mesure s’inscrit également dans la perspective de l’interdiction des exportations des grumes annoncée depuis quelques années dans la zone CEMAC, mais dont la mise en œuvre est désormais reportée sine die, du fait – entre autres de l’écartèlement de ces pays, pris entre le feu de recettes fiscales immédiates et la mise en place de structures productives plus modernes. Extrait : Expert Bois À en croire le Ministère des Finances, « l’installation des unités locales de transformation du bois » dans ces deux localités de la Région de l’Est « est susceptible de générer 55 000 emplois directs, avec une incidence favorable sur les recettes budgétaires » du pays. En effet, afin de créer davantage de plus-value dans son industrie forestière, le Cameroun s’est engagé depuis quelques années dans la promotion de la deuxième et troisième transformation de son bois. Cet engagement a pris la forme de mesures fiscalo-douanières incitatives visant à encourager la transformation locale du bois, d’une part, et à décourager les exportations des bois non transformés ou alors qui le sont minimalement – à savoir, les bois débités), d’autre part.