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L'édito de Mathieu Bock-Côté (partie 2) : «Faits divers et récupération : à gauche, le vocabulaire du déni»
CNEWS
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27/09/2024
Dans son édito du 26/09/2024, Mathieu Bock-Côté revient sur Dans son édito du 26/09/2024, Mathieu Bock-Côté revient sur les réactions de la gauche au meurtre de Philippine et les accusations de récupération.
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Oui et non. Oui, dans un monde qui se tiendrait à peu près. Non, dans la mesure où, si
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on revient au principe de base, c'est-à-dire la diversité est une richesse, la diversité
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est une richesse, et l'immigration est une richesse, c'est une chance pour la France,
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on ne peut pas toucher ce principe. Tout ce qui peut abîmer ce principe, par exemple,
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la réalité, par exemple, des rapports sur la réalité, tout ça doit être, on pourrait
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dire, banni, chassé du périmètre de la pensée collective. Parce que si on voulait
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décrire le réel, décrire le contexte des événements, si on ne se soumettait pas à
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la théorie de pas de récupération, pas de récupération, qu'est-ce qu'on devrait
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dire? Qu'est-ce qui s'est passé? De quoi cet événement tragique de ce Marocain présumé
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agresseur, violeur, assassin, présumé, sous OQTF? Eh bien, qu'est-ce qu'on devrait dire?
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Que c'est le point d'aboutissement, un parmi d'autres, d'un contexte plus large.
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Ce contexte plus large qui a frappé nos sociétés depuis 50 ans, qu'est-ce que c'est? C'est
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tout d'abord, disons-le, la vague migratoire la plus importante de l'histoire de notre
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civilisation. Il ne faut juste pas l'oublier, puis elle continue. Premier point. Cette vague
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migratoire entraîne un bris de cohésion sociale. C'est Robert Potnam, le sociologue,
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qui avait décrit très bien qu'une société trop hétérogène est une société qui perd
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la confiance sociale. Ça devient une société de la méfiance. Une société sans identité
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partagée est une société de la méfiance. On le savait, on pouvait le savoir depuis
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très longtemps, on paye cher aujourd'hui pour ne pas avoir entendu ce qu'il disait,
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mais ça fait partie, c'est la donnée sociologique du moment. Ensuite, dans cette vague, il y
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a un choc de civilisation, on l'a souvent dit, qu'on ressent sur le territoire national
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aujourd'hui et partout en Europe. Et ce choc des civilisations est aussi un choc sexuel.
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Ça, je pense qu'il va falloir commencer à le comprendre, le rentrer dans nos têtes.
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Un choc sexuel, c'est-à-dire on a ici des populations qui n'ont pas le même rapport
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à la femme, qui n'ont pas le même rapport à la liberté sexuelle, qui n'ont pas le
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même rapport au respect du corps, et ainsi de suite. Je ne juge pas tout le monde, je
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dis que chez nous, on a une certaine conception de la chose, et quand un monde qui est fondé
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sur la répression du désir sexuel et l'Occident qui croit à l'émancipation féminine, quand
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ces deux mondes se rencontrent, ça provoque des tensions, des tensions graves. Et on le
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voit, et ça donne Cologne, dont j'ai parlé, ça donne Telford, dont j'ai déjà parlé,
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ça donne tous ces événements, et Philippines en est un exemple aussi, un exemple parmi
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d'autres. Il va falloir comprendre qu'il y a aujourd'hui, en Occident, une forme de délinquance
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conquérante qui s'exprime par la volonté de posséder le corps féminin. Ça, vous
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avez oublié, c'est une vieille leçon de l'histoire. Quand on arrive chez l'ennemi,
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entre guillemets, la possession et la conquête du corps des femmes pour montrer sa souveraineté,
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montrer sa supériorité, c'est une constante de l'histoire humaine. Est-ce que je réduis
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l'ensemble des violences sexuelles contre les femmes à cela? Bien sûr que non. Ça
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serait absurde de le dire, mais ce serait tout aussi absurde d'oublier cette dimension.
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Si on racontait des événements plus largement tels qu'ils se sont passés depuis 50 ans,
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on dirait que nos sociétés ont connu la pression de la déconstruction. Nous avons
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tout déconstruit fondamentalement. L'État dans sa fonction première, la nation, l'identité,
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la culture, les mœurs, au nom de la libération soit de l'individu, soit des minorités internes
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à nos sociétés. On a à peu près tout déconstruit, mais on a inversé aussi le
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système juridique, ne l'oublions pas. On a eu cette idée qu'il fallait, on a une
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forme d'anthropologie rousseauiste, on a perdu la sagesse du passé, on s'est dit
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que l'homme est naturellement bon, c'est la société qui le corrompt, la prison c'est
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dangereux, la répression mal, mal, mal. Au final, qu'est-ce qu'on voit? On est dans
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une société qui s'est affaiblie. Si vous avez ces deux phénomènes, j'ajouterais
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que l'État a renoncé à la force pour défendre la société, mais a retourné la
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force pour rééduquer la société qui résistait à sa déconstruction, en traitant tout le
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monde d'extrême droite dès lors qu'on n'adressait pas le mouvement nouveau qui
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nous était proposé. Ces deux phénomènes s'emboîtent. C'est-à-dire, d'un côté,
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vous avez cette vague migratoire qui transforme la civilisation, et de l'autre côté, vous
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avez des institutions, une société, une culture qui n'est plus capable d'y répondre,
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qui n'est plus capable de réagir et qui se laisse déborder par ces vagues, un côté
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appel d'air. Quand on voit tout cela mis ensemble, ça ne peut que donner une société
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de plus en plus conflictuelle, de plus en plus violente, et qui se retourne contre ceux
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qui, dans cette société, n'acceptent pas ce que Giscard, qui n'était pas un homme
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d'extrême droite à ce que j'en sais, avait appelé, dans une formule peut-être
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abusive, l'immigration-invasion. Je ne reprends pas cette formule à mon compte,
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mais je me dis que, dès le début des années 90, un ancien président de la République
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en France osait utiliser cette formule. Je devine qu'aujourd'hui, il serait poursuivi
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pour cela.
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Dernière question. Mathieu Bocoté, Les Français souhaitent manifestement revenir
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sur cette inversion de valeur. Un sondage CNews nous a appris qu'ils souhaitaient
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à 72 % des poursuites contre les représentants politiques dénigrant les forces de l'ordre.
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C'est une bonne nouvelle ?
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Oui et non. Alors là, soudainement, je reprends ma tenue, mes vêtements libéraux. Autant
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on comprend ce qui se joue à travers cela, c'est-à-dire une volonté de ramener un
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peu de décence, arrêter de cracher sur les policiers, arrêter d'insulter les forces
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de l'ordre, arrêter de mépriser ceux qui nous défendent. C'est dans la suite de la
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poursuite par Retailleau contre Raphaël Arnault, on a compris.
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De l'autre côté, je ne suis pas de ceux qui pensent que la France souffre d'un excès
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de liberté d'expression. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu'on n'a pas assez
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de censure aujourd'hui et il nous faudrait un peu plus de censure comme il nous faudrait
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un peu plus d'impôts et un peu plus d'immigration. Je ne suis pas dans cette logique. Donc, sur
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ces questions, je suis pour l'abolition de l'ensemble des lois liberticides en matière
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de liberté d'expression. Je suis un Nord américain intégral sur cela et je pense
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que l'Amérique du Nord souffre sans raison. Donc, il ne s'agit pas de multiplier les raisons
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de poursuite parce qu'on va tous finir devant les tribunaux un jour. On doit se combattre
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politiquement, moralement, médiatiquement, intellectuellement. On doit combattre ceux
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qui vomissent sur la police. Je ne suis pas certain ensuite qu'on doit traîner devant
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les tribunaux tous ceux qui disent des propos qui nous déplaisent. On a le droit de critiquer
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la police. On a le droit de pas aimer la police. On a le droit d'en dire le plus grand mal
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si on le souhaite, mais on doit le dire politiquement et intellectuellement. On ne doit pas tout transférer
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devant les tribunaux. Ensuite, je dirais le plus grand mal de ceux qui disent du mal
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de la police, évidemment.
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