Herbicides de prélevée : un investissement pas toujours rentabilisé

Terre-net

10/07/2024

Pratiques de désherbage du colza

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00:00Le désherbage en culture de colza, c'est le deuxième poste entrant, qui est assez

00:12élevé, qui peut parfois dépasser les 100 euros et aller bien au-delà.

00:16Aujourd'hui, on est sur un système basé où le désherbage se fait exclusivement sur

00:21de la prélevée.

00:22Et en prélevée, c'est vrai qu'on a quand même quelques mauvaises herbes sur lesquelles

00:27ensuite, si la prélevée n'est pas bien réussie, on a quelques mauvaises herbes problématiques

00:31qu'on ne sait pas désherber en poste levé.

00:33De fait, aujourd'hui, quand on analyse un petit peu le choix qui se fait, on est sur

00:38un raisonnement a priori, c'est-à-dire bien avant l'implantation de la culture, et cette

00:42stratégie, à cause des impasses de poste levé qui peut y avoir, est plutôt tendance

00:47et assez logiquement à être sécurisante.

00:49Pour autant, l'investissement n'est pas forcément bien bien rentabilisé, on est sur des implantations

00:55du mois d'août, des conditions difficiles, sèches, parfois moteuses, toutes ces conditions

01:00font que l'herbicide de prélevée ne se retrouve pas en condition optimale, et de

01:04fait, on se retrouve avec un résultat final souvent insuffisant à cause de la sécheresse,

01:09et au final, on est sur un rapport efficacité-prix qui n'est pas satisfaisant et qui ne le serait

01:16pas sur d'autres cultures.

01:17Et ce qui est venu se rajouter ces dernières années, c'est effectivement une très forte

01:22pression sociétale sur la réduction des intrants, si bien qu'il fallait à la fois

01:28optimiser ce qu'on le mettait, à la fois investir sur des choses en présence vis-à-vis

01:36d'un raisonnement, et non pas d'un raisonnement à priori, c'est-à-dire on est plus sur

01:41du tactique, qui fait qu'aujourd'hui, on s'achemine de plus en plus, enfin on espère

01:47qu'on pourra y arriver, vers un raisonnement tactique, à l'observation, où on investit

01:51en fonction de ce que l'on voit comme mauvaise herbe levée dans la parcelle.

01:56On a un peu plus de temps de disponible pour pouvoir raisonner son désherbage en post-levé,

02:01on est aussi moins dépendant des conditions climatiques, comme ça a été évoqué déjà

02:06auparavant, par rapport à la prélevée, qui est dépendante des conditions climatiques

02:09de sécheresse, etc.

02:10Les applications de post-levé sont moins dépendantes du type de sol, donc je pense

02:15que c'est d'autres facteurs aussi qui apportent de la souplesse au désherbage de post-levé.

02:21Après, la question qu'on peut se poser, et que certains, les habitués de la prélevée

02:25peuvent se poser, c'est, si on attend la levée des mauvaises herbes pour traiter,

02:29est-ce que finalement ces mauvaises herbes ne vont pas induire une certaine nuisibilité

02:33sur le colza ? Alors qu'avec de la prélevée, on traitait avant que les mauvaises herbes

02:38n'arrivent, et donc finalement, elles n'avaient pas le temps d'exprimer une nuisibilité

02:43sur le colza.

02:44C'est vrai que le colza, sur cette phase d'automne, n'est pas forcément la plante

02:48la plus sensible à la nuisibilité des mauvaises herbes, tant que la mauvaise herbe

02:52n'affecte pas la vigueur de la culture, tant que le colza peut atteindre, à l'entrée

02:58de l'hiver, ces 400-500 mètres carrés de biomasse foliaire, il est à son plein potentiel.

03:05Donc effectivement, ça n'a rien à voir avec la nuisibilité d'un maïs en début

03:10de cycle, par exemple, où on peut avoir des impacts assez importants pour quelques herbes

03:15au mètre carré, quelques mauvaises herbes.

03:16Donc le colza, là-dessus, tant que sa vigueur n'est pas affectée, tant qu'il n'y a

03:20pas étouffement de la biomasse, on est sur une culture qui a un niveau de tolérance

03:25assez intéressant.

03:26Ce n'est pas forcément le cas au printemps en reprise de végétation, mais en tout cas

03:30pour la phase automne, voilà ce qu'il en est.

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