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  • 19/05/2024
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Transcription
00:00 Cela fait bientôt une semaine maintenant qu'un vent de révolte souffle sur la Nouvelle-Calédonie.
00:04 Des émeutes qui ont fait plusieurs victimes.
00:06 Une partie de la population est encore obligée aujourd'hui de se protéger.
00:10 Elle mène malgré le couvre-feu, malgré l'arrivée des renforts de police et de gendarmerie.
00:14 Et plusieurs quartiers restent aux mains des émeutiers.
00:17 Comment on sort désormais de cette situation Marine Tondelier ?
00:21 Est-ce qu'il faut, comme le demandent plusieurs fois dans l'opposition,
00:24 suspendre par exemple le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral ?
00:28 Écoutez, ça me paraît évident.
00:30 On a un gouvernement qui a mis le feu à Lille.
00:33 Le feu à Lille en faisant l'inverse de ce qu'il fallait.
00:36 C'est-à-dire que cette île qui est une colonie française,
00:40 qui a été une colonie de peuplement,
00:41 où des canaques se sont faits tout d'un coup.
00:44 On veut arriver à plein de personnes.
00:46 On leur demande maintenant de changer le corps électoral,
00:48 ce qui évidemment a une incidence électorale.
00:50 Et ça ne pouvait pas se faire sans un consensus local.
00:52 Et au lieu de faire les choses avec tact, avec humilité, avec apaisement,
00:56 on a envoyé Gérard Darmanin.
00:58 C'est un peu le synonyme de l'inverse en France,
01:01 qui est allé aussi avec provocation.
01:03 Et puis en plus, il est ministre de l'Intérieur,
01:05 alors que c'était un dossier qui précédemment était géré par les premiers ministres.
01:08 Donc on voit bien aussi qu'il y avait un problème.
01:10 Et donc maintenant qu'on en est là, l'état d'urgence est décrété.
01:13 On envoie des forces armées, de l'aide.
01:15 Mais on ne peut pas résoudre de manière sécuritaire,
01:18 et juste par des mesures sécuritaires, un problème politique.
01:22 Et vous voyez bien que tant qu'on ne suspend pas
01:25 l'examen de ce projet de loi constitutionnelle,
01:27 tant qu'on ne met pas en pause cette histoire de dégel du corps électoral,
01:31 alors le calme ne risque pas de revenir.
01:34 Et on ne peut pas passer en force,
01:35 vous savez le gouvernement est passé en force sur les retraites,
01:38 il n'y a pas si longtemps que ça.
01:39 Ça a été très limite.
01:41 On ne peut pas passer en force sur des dégels du corps électoral
01:43 qui vont rendre des incidents sur toutes les élections à venir sur cette île.
01:46 Marine Tendelier, le souci, et c'est Sonia Baques qui était à votre place hier,
01:50 la présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie,
01:53 nous racontait le racisme dont étaient victimes certains habitants
01:59 qui ne sont pas des canaks,
02:01 cible de certains faits de violence.
02:07 L'ordre républicain, comment on le maintient désormais ?
02:12 Est-ce qu'il est encore possible de discuter ensemble entre toutes les parties ?
02:16 Je préfère le terme de concorde civile plutôt que le terme d'ordre républicain.
02:22 Mais vous savez, l'État français a une dette envers ses territoires,
02:28 envers la Nouvelle-Calédonie et pas seulement envers la Nouvelle-Calédonie.
02:31 Il y avait des canaks qui étaient là,
02:33 leur île a été transformée en colonie de peuplement.
02:35 La France doit commencer par s'excuser.
02:37 La France a une dette envers la Nouvelle-Calédonie
02:40 et la France doit agir avec beaucoup d'humilité dans ce territoire
02:44 où les canaks étaient là avant, ils ont eu une antériorité.
02:47 Il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a que les canaks
02:50 qui ont le droit de vivre en Nouvelle-Calédonie,
02:52 mais ils doivent être respectés.
02:53 Je vous dis beaucoup de mots comme ça depuis tout à l'heure,
02:55 respect, apaisement, humilité.
02:58 Et donc le racisme, il est à condamner d'où qu'il vienne.
03:01 Mais vous savez, il y a quand même des différences de niveau de vie,
03:08 il y a des violences économiques aussi sur cette île,
03:10 il y a des violences écologiques sur cette île,
03:12 il y a beaucoup de sujets à traiter.
03:14 Et pour les traiter sereinement, on doit revenir au calme en Nouvelle-Calédonie
03:17 et donc suspendre l'examen de ce projet de loi.

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