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  • 21/03/2023
La direction des Républicains n’envisage pas d’exclure les députés de droite qui ont tenté de renverser le gouvernement lundi. Pour le sénateur Marc-Philippe Daubresse, LR, qui s'est en partie divisé sur ce texte, doit désormais oeuvrer au rassemblement en interne.

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Transcription
00:00 Monsieur Dobré, ce matin, il y a eu le Conseil stratégique LR,
00:02 avec hier le vote de 19 députés LR de la motion de censure.
00:06 Est-ce qu'il y a eu une décision prise quant à leur sort ?
00:09 Est-ce qu'il faut les exclure ?
00:11 Qu'en pensez-vous ?
00:12 Écoutez, je pense qu'on inverse le sujet.
00:16 Il y a un tiers des députés LR qui ont voté la motion de censure.
00:19 Donc, il y a deux tiers qui ne l'ont pas votée.
00:22 Et les deux tiers qui ne l'ont pas votée ont permis à la réforme des retraites,
00:26 dont je rappelle qu'elle est à 95% le texte du Sénat des Républicains
00:30 et pas le texte d'origine du gouvernement, d'être votée.
00:33 Après, il ne faut pas m'estimer, effectivement,
00:38 la colère et l'incompréhension populaire.
00:40 Ce n'est jamais populaire, une réforme des retraites.
00:42 Moi, j'en suis à ma cinquième réforme des retraites,
00:44 donc je peux vous en parler.
00:45 Je n'ai jamais vu une réforme des retraites populaire.
00:47 Et puis, il y a le fait qu'un certain nombre de nos collègues députés
00:52 ont fait passer des considérations personnelles,
00:54 voire de buzz personnel par rapport à un intérêt général
00:58 à des positions que nous défendons depuis des années.
01:01 Est-ce qu'il faut pour autant les exclure?
01:03 Je pense qu'il faut commencer par clarifier une ligne des Républicains,
01:07 clarifier des règles du jeu.
01:10 Et ensuite, on pourra appliquer des règlements.
01:13 Quand quelqu'un fera attaque, on pourra siffler un pénalty.
01:16 Pour l'instant, je pense que la priorité est plutôt au rassemblement
01:20 et à l'apaisement et à essayer de redéfinir une doctrine très claire
01:24 qui est celle des Républicains depuis toujours,
01:26 qui est priorité à la maîtrise de la dépense publique,
01:30 à résorber la dette, à retrouver des conditions
01:34 qui fassent que nos enfants ne se trouvent pas dans un pays totalement déclassé.
01:38 Et donc, vous parliez de la situation des tensions sociales.
01:41 Depuis quelques jours, on voit des heurts dans beaucoup de villes de France.
01:44 Comment on s'en sort de ça?
01:45 Est-ce qu'on est dans une crise politique?
01:47 Que doit faire le gouvernement selon vous ou Emmanuel Macron?
01:50 Ecoutez, moi qui suis aussi un vieux parlementaire,
01:53 j'ai connu deux situations de ce type.
01:56 Mai 68, on pourrait basculer dans une situation type mai 68,
02:02 puisque une partie du mouvement lycéen se joint au mouvement social.
02:05 Et ça a duré un certain temps.
02:07 Ça a commencé fin avril.
02:08 Ça s'est terminé mi-juin.
02:11 Et puis, 1995, quand Alain Juppé a fait une réforme des retraites,
02:15 qui finalement s'est passé très difficilement avec un blocage complet du pays,
02:20 notamment les raffineries, les transports, etc.
02:25 Les deux hypothèses sont possibles.
02:27 Ce qui est très clair, c'est que c'est le président de la République
02:29 qui nous a mis dans cette situation par des erreurs de méthode,
02:33 des erreurs de gouvernance, un manque d'écoute et de concertation.
02:36 Évidemment qu'il faut commencer par travailler avec les partenaires sociaux.
02:40 Moi, j'ai été ministre deux fois.
02:41 J'ai fait des négociations avec les partenaires sociaux.
02:44 J'ai réussi à faire financer la rénovation urbaine des quartiers les plus difficiles
02:48 par le 1% logement avec les partenaires sociaux.
02:50 Si je n'avais pas eu le syndicat avec moi, je n'y serais pas arrivé.
02:53 Donc là, il y a une erreur de méthode évidente du président de la République.
02:56 C'est donc lui qui doit réparer son erreur.
02:58 On attend avec intéresse ce qu'il dira demain midi.
03:00 Oui, justement, je voulais vous demander par rapport à ça, la méthode, l'interview à 13h.
03:04 Vous en pensez quoi, vous?
03:06 Écoutez, l'intérêt, c'est que ce n'est pas où il le dit, mais ce qu'il va dire.
03:11 Et effectivement, il est dans un exercice très contraint.
03:15 Ne rien faire.
03:16 Rester immobile, c'est évidemment pas une solution parce que c'est comme sur un vélo.
03:20 Vous vous cassez la gueule et vous tombez.
03:22 Il faut donc avancer.
03:23 Mais on ne peut pas avancer à toute allure sans réfléchir où on va.
03:27 C'est bien pour ça qu'il va faire.
03:28 Va falloir qu'il fasse preuve de beaucoup d'adresse, cette dextérité.
03:33 Je pense qu'il est dans la situation la plus difficile qu'il ait jamais traversé.
03:36 La balaie dans son camp. On l'écoutera.
03:39 Une petite dernière question.
03:41 Il y a beaucoup de textes qui vont arriver, notamment le texte immigration.
03:43 Il parle beaucoup de leurs lois sur le travail.
03:46 Les LR, vous pensez avoir quelle attitude maintenant?
03:49 On a toujours été très clair sur le texte immigration.
03:52 On pense qu'il n'y a pas de politique migratoire dans le pays.
03:54 On pense que ce texte améliore un certain nombre de choses, mais est loin de traiter le fond du sujet.
04:00 Donc, nous allons tout dans sa partie régalienne le durcir.
04:05 Et puis ensuite, dans la deuxième partie, il y a un article 3, un article 4 qui prévoit une régularisation massive
04:13 de toute une série de métiers dits en tension.
04:18 Ce qui est un prétexte, c'est ce qui fera un appel d'air.
04:20 On a toujours dit qu'on n'accepterait pas ces deux articles.
04:24 Si les deux articles sont maintenus, on ne votera donc pas la loi.
04:27 Merci beaucoup, monsieur.
04:28 [Musique]

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