Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 15/02/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, bienvenue dans le Meilleur de l'Info.
00:03 On va donc revenir sur les séquences fortes de la journée et sur ces news.
00:06 Et tout d'abord, les derniers rebondissements dans l'affaire de l'accident de Pierre Palmade ce soir.
00:10 Les deux jeunes gens qui se trouvaient avec lui dans la voiture sont en garde à vue, tout comme l'humoriste.
00:15 - Transféré à l'hôpital de Melun en Seine-et-Marne, Pierre Palmade a également été placé en garde à vue à 13h55 ce mercredi.
00:23 Son audition devrait éclairer plusieurs zones d'ombre.
00:26 Pourquoi a-t-il pris le volant alors qu'il avait consommé une forte quantité de cocaïne ?
00:30 - Dans cette affaire, il n'y aura pas de paix dans la société si Pierre Palmade n'est pas puni pour ce qu'il a fait.
00:36 - Nous reviendrons également sur ce coup théâtrier à l'Assemblée nationale.
00:40 L'index senior, proposition du gouvernement, proposition complémentaire au texte sur la retraite,
00:47 a été repoussé alors que l'exécutif pensait avoir la majorité.
00:50 Les députés LFI en ont chanté dans l'hémicycle.
00:54 - Votant 467, exprimé 459, majorité 230 pour 203 contre 256, l'Assemblée nationale n'a pas adopté.
01:03 - Non non, s'il vous plaît ! Mes chers collègues ! Non non non, vous vous croyez où ?
01:09 - L'Assemblée nationale, c'est pas la fête à Bébert. On n'est pas là pour chanter la barre de la bière.
01:13 - Et puis nous irons à Marseille où une barre d'immeubles,
01:16 les squatés, les propriétaires n'ont plus accès à leur logement entre dealers et étrangers,
01:21 les clandestins, même les propriétaires ont l'impression d'avoir affaire à une mafia organisée.
01:26 - Ce que nous vivons, nous, est surtout le fait des clandestins.
01:32 - Combien sont-elles ? Combien restent de familles non délacantes ?
01:37 La question était si ça vaut pas le coup de les prendre, de les reloger ailleurs et de raser tout.
01:42 - Le meilleur de l'Info ce soir, c'est avec Alexandre Deveclio, rédacteur en chef au Figaro.
01:46 On se retrouve juste après le CNews Info. À tout de suite !
01:50 [Musique]
01:53 Du nouveau dans l'affaire Pierre Palmad, l'humoriste a été placé en garde à vue.
01:57 Même chose pour les deux passagers présumés.
02:00 Ils auraient pris la fuite après l'accident dans laquelle trois personnes ont été gravement blessées.
02:05 Pour rappel, une femme enceinte a perdu son bébé dans ce drame.
02:09 Marine Le Pen dépose une motion de censure avec son groupe Rassemblement National.
02:14 L'objectif, que les députés opposés à la réforme des retraites
02:18 puissent exprimer leur rejet de ce texte.
02:20 Selon le L, aucun vote ne sera possible sur l'article 7.
02:24 Il prévoit de faire passer l'âge de la retraite de 62 à 64 ans.
02:29 Les débats sur le projet doivent prendre fin vendredi à minuit.
02:33 Et puis la CRS 8 déployée à Nanterre, une unité spécialisée dans les violences urbaines.
02:39 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu sur place.
02:42 Dans un immeuble du quartier Picasso, des dealers avaient adressé leurs revendications aux habitants.
02:48 Ils disaient notamment vouloir travailler librement.
02:53 L'affaire Palmaade et le dramatique accident qui a causé la mort d'un enfant à naître.
02:57 Après les propos de l'avocat de la famille hier, et on réécoutera cet avocat,
03:02 l'info du jour c'est que Pierre Palmaade a été placé en garde à vue.
03:05 C'était en début d'après-midi, garde à vue qui a permis,
03:08 qui devrait permettre une première audition probablement sur son lit d'hôpital.
03:12 Transféré à l'hôpital de Melun en Seine-et-Marne,
03:17 Pierre Palmaade a également été placé en garde à vue à 13h55 ce mercredi.
03:22 Son audition devrait éclairer plusieurs zones d'ombre.
03:25 Pourquoi a-t-il pris le volant alors qu'il avait consommé une forte quantité de cocaïne ?
03:30 Pourquoi sa voiture a-t-elle dévié sur la voie de gauche ?
03:33 Ou encore, quel rôle ont joué ces deux passagers ?
03:36 La garde à vue a donc commencé, combien de temps peut-elle durer ?
03:39 Et jusqu'où est-ce que les enquêteurs peuvent aller ?
03:42 Alors là, la garde à vue a commencé, effectivement, on parle de 24h de garde à vue,
03:46 renouvelable une fois, donc ça fait 48h au total.
03:49 Mais je veux dire, on ne peut pas la renouveler comme ça,
03:51 parce que l'enquêteur décide, c'est vraiment parce qu'il y a un besoin
03:54 d'avoir la personne en audition un peu plus longtemps,
03:57 et on est toujours sous les ordres du procureur de la République.
04:00 Un officier de police judiciaire ne prend pas seul la décision,
04:03 il doit toujours rendre compte au procureur de la République.
04:06 Donc là, en fait, le début, j'allais dire, de l'affaire va pouvoir commencer vraiment.
04:11 Mais hier, la soeur du comédien a déclaré que Pierre Palmade
04:14 ne se souvenait plus des circonstances de l'accident.
04:17 C'est un témoignage capital pour savoir ce qui s'est passé cette nuit-là,
04:20 ce soir-là sur la route.
04:21 Oui, capital, et puis capital aussi pour qu'on ait le sentiment
04:25 que la justice prenne toute sa place dans cette affaire.
04:28 Le choix aussi de Melun, le transfert de Melun,
04:31 c'est parce qu'il y a le tribunal aussi ici à Melun,
04:33 et puis on saura si dans quelques heures ou demain,
04:37 il pourrait être auditionné aussi au commissariat.
04:40 Dans cette affaire, il n'y aura pas de paix dans la société
04:44 si Pierre Palmade n'est pas puni pour ce qu'il a fait,
04:45 à hauteur de ce qu'il mérite, de ce qui est prévu par le code pénal, etc.
04:48 Que la famille, qui aujourd'hui n'entend pas ces excuses
04:50 présentées par la soeur de Pierre Palmade, et on peut les comprendre,
04:53 la famille ne se reconstruira jamais s'il n'est pas puni.
04:55 Et lui-même d'ailleurs, c'est ce que j'ai trouvé, moi,
04:58 intelligent dans la communication de sa soeur,
05:00 lui-même a intégré l'idée qu'il allait être puni
05:03 et qu'il acceptait évidemment, vous me direz, il n'avait pas le choix,
05:05 mais qu'il acceptait évidemment...
05:06 - Oui, qu'il allait accepter toutes les conséquences de son...
05:07 - C'est bien de le dire, parce que en réalité,
05:09 rien ne sera possible si ce crime, enfin je ne sais pas si voilà,
05:12 n'est pas puni à hauteur de ce qu'il mérite.
05:14 - Autre information de la journée,
05:16 elle concerne les deux témoins en fuite,
05:19 les deux escorts boy qui se trouvaient dans la voiture de Pierre Palmade
05:22 et qui avaient pris la fuite après l'accident.
05:24 Ils sont tous les deux entre les mains de la police
05:26 et tous les deux placés en garde à vue.
05:28 L'un des deux est un sans-papier marocain.
05:30 - L'un des deux passagers a été interpellé ce mercredi
05:36 à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine,
05:38 ainsi que la femme qui l'hébergeait.
05:40 Il s'agit d'un Marocain, âgé de 33 ans.
05:43 - Il est inconnu des services de police
05:46 et il est en situation irrégulière.
05:48 Il est auditionné depuis ce matin à Melun
05:51 par les enquêteurs de police
05:54 qui vont faire la lumière sur cet accident.
05:57 - L'un s'est rendu, comme l'avait annoncé son avocat,
06:00 au commissariat et a été placé en garde à vue.
06:02 L'autre avait été interpellé ce matin,
06:05 celui dont on parle, qui est marocain,
06:07 âgé de 33 ans, en situation irrégulière.
06:08 Lui a été arrêté ce matin, lui aussi en garde à vue
06:12 et lui aussi interrogé par les enquêteurs.
06:13 - C'est comme ça, on est obligé de partir très large
06:15 et de savoir avec qui il était,
06:17 si ces deux personnes étaient là depuis le départ,
06:19 s'il y avait d'autres personnes depuis 48 heures.
06:21 Et essayer de regarder, de refaire un petit peu le roman
06:25 de ce qui s'est passé dans la 48 heures avant l'accident.
06:28 - Qu'est-ce qui s'est passé dans cette voiture ?
06:29 Est-ce que les deux passagers qui étaient à l'arrière
06:33 ont eu un rôle à jouer dans ce changement d'itinéraire ?
06:36 Et puis, qu'est-ce qui s'est passé avant de prendre cette décision,
06:40 donc de prendre cette voiture,
06:42 alors que Pierre Palmade avait consommé
06:44 une forte dose de cocaïne ?
06:45 - Il est fondamental que les enquêteurs
06:47 puissent interroger ces trois personnes
06:48 pour savoir vraiment le déroulé des faits,
06:49 comment cela s'est passé.
06:52 Et ensuite, derrière, ils seront certainement déférés
06:54 devant une juge d'instruction qui prendra la décision
06:57 de la suite qui est à réserver à cette affaire.
06:59 - Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a un doute, on peut dire.
07:03 C'est que dans la nuit de lundi à mardi,
07:06 une dépendance du domicile de Pierre Palmade a été visitée.
07:09 C'est-à-dire que quelqu'un est rentré par infraction.
07:11 On ne sait pas pourquoi.
07:11 Est-ce que c'était pour effacer des preuves ?
07:13 Est-ce que c'est là qu'il y avait peut-être éventuellement un drame ?
07:15 On ne sait pas. En tous les cas, ça pose doute.
07:17 - En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un drame pour la famille.
07:22 Et c'est avant tout la famille qui est en deuil aujourd'hui.
07:25 Alexandre Devecquia, à quel point il est important que les policiers aillent vite ?
07:29 Je ne parle même pas de la justice, mais que les policiers aillent vite.
07:32 Aillez vite et bien, d'ailleurs.
07:33 - Je pense que c'est toujours le cas dans une enquête, en réalité,
07:36 parce que sinon, effectivement, des preuves disparaissent.
07:39 Donc, je crois que c'est effectivement très important
07:42 sur un plan tout simplement pratique.
07:44 Après, il faut aussi qu'ils aient le temps de bien faire leur travail,
07:48 que le dossier soit bien ficelé.
07:50 Ensuite, ce sera au rôle de la justice de passer.
07:54 Mais là, il faut effectivement recueillir tous les éléments.
07:57 On parle beaucoup de ces faits, on les commande beaucoup.
08:01 Mais nous-mêmes, les journalistes n'avons pas tous les éléments entre les mains.
08:05 - Moi, j'ai l'impression que ça va vite quand même.
08:06 On sait exactement, quasiment au temps réel,
08:08 quand les deux suspects qui étaient en fuite ont été arrêtés,
08:12 où ils sont, où est Pierre Palmade ?
08:15 - C'est à la mesure de l'émotion qu'a déclenché cette affaire.
08:20 D'ailleurs, on peut se demander si ce n'était pas Pierre Palmade,
08:23 si c'était quelqu'un de moins connu qui avait commis ce type de crime.
08:26 Est-ce que les enquêteurs iraient aussi vite ?
08:29 Il y a une accumulation de dossiers, on le sait bien, dans les bureaux d'art.
08:33 - C'était le sens de ma question,
08:35 mais qu'il n'y ait pas non plus de doute sur une éventuelle forme de complaisance.
08:40 C'est très important pour les policiers.
08:41 - Oui, d'autant plus qu'on a vu au début de l'affaire,
08:44 notamment à cause de certains discours médiatiques fort maladroits,
08:48 qu'il y avait une émotion de la population qui se disait
08:51 "est-ce qu'il va passer entre les mains de dossier ?
08:52 Est-ce qu'il y a une forme d'impunité, de complaisance pour Pierre Palmade ?"
08:57 Et c'est vrai que la police et la justice auront sans doute à cœur,
09:01 je l'espère, de montrer qu'il est injusticiable,
09:04 comme il doit être jugé de manière pas plus sévère que les autres,
09:08 mais pas moins sévère non plus.
09:09 - Alors, sur la question des excuses de Pierre Palmade,
09:11 elles sont arrivées hier par l'entremise de sa sœur, je vous rappelle.
09:14 Elles ont été balayées d'un revers de la main par la famille.
09:16 Vous allez entendre l'avocat.
09:18 De ses familles, mais aussi les explications de Naomi Schulz,
09:21 qui rappelait que les victimes rejettent quasiment systématiquement
09:25 les demandes de pardon.
09:26 - Les excuses, elles valent ce qu'elles valent,
09:31 c'est-à-dire que d'abord, elles sont énoncées par le truchement de la sœur.
09:34 Et puis, par ailleurs, les excuses, vous imaginez bien
09:37 qu'elles ne réparent en rien le bébé qui avait une vie devant lui,
09:42 cette petite fille qui allait voir le jour,
09:43 qui allait avoir une vie heureuse avec des parents heureux.
09:46 - La famille qui dit que les excuses sont inaudibles,
09:48 on l'entend quotidiennement dans les tribunaux et notamment dans les cours d'assises.
09:53 Quand vous avez un accusé dans le box qui est accusé d'avoir tué quelqu'un
09:56 et qui présente ses excuses, vous n'avez jamais des partis civils,
10:00 donc des proches de la victime, qui vous disent "j'accepte vos excuses".
10:03 C'est absolument inaudible.
10:04 Ça ne veut pas dire pour autant que c'était insensé de le faire.
10:08 C'est un message, me semble-t-il, dans lequel il semble en tout cas
10:12 prendre conscience de la gravité et des conséquences,
10:16 surtout terribles, de cet accident qu'il a lui-même causé.
10:19 - Aussi vain que cela puisse paraître,
10:21 Pierre Palmade demande le pardon du plus profond de son âme.
10:25 - Actuellement, il est sur son lit d'hôpital,
10:27 il ne peut pas faire grand-chose à part être en garde à vue.
10:30 Il a parlé de réparation.
10:33 Ça me paraît le minimum qu'il puisse dévouer sa vie.
10:37 Pourquoi pas déjà se mettre d'aplomb
10:40 et s'occuper des gens qui ont des accidents de la route, par exemple ?
10:44 Pourquoi pas ?
10:45 - Pour les excuses, je le dis très clairement
10:47 et je crois qu'il faut être très clair et très ferme sur ce point-là.
10:51 Il n'y a qu'une victime dans ce dossier,
10:53 ce sont ceux qui ont vécu cet accident.
10:56 - Que la famille estime que tout ça est très prématuré
11:01 et ressemble plus à un mécanisme de défense qu'à un repentir sincère,
11:07 c'est son droit le plus absolu.
11:09 Ça sera le problème de chaque partie d'en discuter au fur et à mesure du procès.
11:13 - Moi ce qui m'intéresse, et j'avais raison de dire cela davantage,
11:14 c'est que très sincèrement, en écoutant ce qui a été dit par l'avocat,
11:17 je pense que l'une des vraies questions, l'une des questions à se poser,
11:20 c'est si la notoriété n'est pas en train de devenir
11:23 une forme de circonstance aggravante.
11:25 - Certains amis de Pierre Palma ont commencé à dire qu'on en faisait trop
11:28 parce que c'était une personnalité et que des accidents arrivaient.
11:30 - C'est comme ça que t'as entendu ça ?
11:31 - Sur les réseaux sociaux, notamment Isabelle Mergaux.
11:35 Moi je voudrais savoir, il y a des vidéos qui ont émergé
11:39 qui montrent Pierre Palma dans un état de délabrement psychique et physique
11:42 vraiment très avancé.
11:43 Où étaient ses amis à ce moment-là ?
11:45 Ils l'ont laissé dériver et après ils viennent le défendre,
11:48 ils viennent défendre l'indéfendable.
11:50 Je pense que c'est les avocats de Pierre Palma
11:52 qui ont dû lui dire qu'il fallait faire cesser cette petite musique
11:55 et lui présenter des excuses au lieu que ses amis lui en trouvent qui n'existent pas.
11:59 - Je voulais qu'on parle de la consommation de cocaïne en France
12:02 puisqu'on a pensé qu'elle était longtemps réservée aux élites,
12:05 mais le prix du gramme de cocaïne a tellement, tellement baissé
12:09 qu'il est devenu quasiment accessible à tous.
12:12 D'ailleurs, le prix est l'un des moins chers en Europe
12:15 et sa banalisation s'est donc répandue.
12:18 - Je salue Philippe Corti, que vous connaissez,
12:24 qui a baigné dans cet univers du showbiz et baigné dans l'univers de la nuit.
12:30 C'est possible que dans ces milieux-là, le DJ que vous étiez
12:33 ait touché à ce genre de substances.
12:37 Mais vous m'avez envoyé un texto hier, vous m'avez dit, et je le lis,
12:40 j'écoute ces news et je voulais vous livrer mon appréciation
12:45 sur les commentaires de la drogue dans le milieu du showbiz.
12:47 Les gens qui parlent de ça en 20 ans de retard.
12:50 J'habite à Uzès, petite ville dans le Gard.
12:52 Les maçons, les plombiers, les électriciens prennent tous de la coke.
12:56 Cette drogue a pénétré tous les milieux de la société
13:00 et de plus en plus les milieux ouvriers.
13:01 - Ça a longtemps été vrai, le fait que la cocaïne était une drogue
13:04 plutôt des gens de certains milieux du haut de la société.
13:07 Ça, c'est vrai.
13:08 Aujourd'hui, ça s'est répandu partout, notamment parce que le prix a baissé.
13:11 Mais il y a eu très longtemps dans ces milieux-là,
13:13 une tolérance, une complaisance, etc.
13:17 - Et même quelque chose d'un peu chic.
13:18 - Là, on sait d'où ça vient.
13:20 Ça vient des mafias les plus violentes.
13:22 C'est-à-dire que ces gens-là enrichissent des tortionnaires,
13:25 des trafiquants, des assassins professionnels, etc.
13:29 Et ils trouvent ça tout ça marrant, amusant, festif et drôle.
13:32 Mais attendez, il faudrait dire la vérité quand même.
13:34 - Les consommateurs de drogue qui sont nombreux parmi les élites
13:37 ne sont pas parmi les premiers et les plus sincères
13:40 dans la lutte contre la drogue qu'ils consomment.
13:42 La question naïve que je pose, c'est une question que tout le monde se pose.
13:45 Est-ce que le législateur, est-ce que le ministre qui se drogue lui-même,
13:49 est-ce qu'il lutte beaucoup contre la consommation de drogue ?
13:51 - Faisons des contrôles inopinés, entrons à l'Assemblée nationale
13:54 et on contrôle pour voir si les autres consomment de cocaïne.
13:56 - Ça, ce serait un test.
13:58 Et ceux qui effectivement prennent de la coke, une amende très forte, 10 000 euros.
14:01 - On prendrait de la drogue dans l'hémicycle, c'est ce qui est sous-entendu.
14:06 Enfin, dans l'hémicycle, dans les milieux politiques, grosso modo.
14:08 - Je veux, enfin, sans doute en prend-on comme dans d'autres milieux.
14:13 Je ne sais pas si c'est totalement répandu.
14:16 Donc, il faut quand même se méfier avant de lancer quand même des accusations comme celle-ci.
14:20 Sans doute, on en a fait beaucoup avec l'alcool, avec la cigarette,
14:25 avec les petits excès de vitesse et peut-être pas assez, effectivement, avec la drogue.
14:30 Et ce qui était intéressant aussi dans le sujet, c'est qu'effectivement,
14:32 ça se répand dans toute la société, notamment dans le milieu ouvrier.
14:35 Et là, on peut se dire que c'est peut-être des gens qui sont fracassés socialement.
14:40 Donc, on a un véritable malaise français sous-jacent
14:44 avec cette banalisation de la drogue qu'on ne connaissait pas il y a quelques années.
14:49 - Effectivement, le débat est ouvert sur la banalisation des drogues chimiques.
14:52 Il n'y a pas que la cocaïne, d'ailleurs.
14:53 L'héroïne, le crack est un dérivé de la cocaïne, pas cher.
14:57 Donc voilà, c'est très large.
14:59 Comme par essence, ce sont des drogues interdites,
15:02 les utilisateurs ne se déclarent pas, évidemment.
15:06 Pour avoir des chiffres, la réalité, on a des indicateurs, par exemple.
15:10 Un indicateur qui est intéressant, ce sont les saisies qui peuvent renseigner.
15:13 Plus de 25 tonnes ont été saisies ces derniers mois et on est, il faut le dire, à des niveaux records.
15:21 - Il y avait énormément d'héroïnomanes dans les années 70 en France, comme aux Etats-Unis.
15:26 Ça s'est plutôt un petit peu assagi et la consommation de cocaïne a toujours été importante.
15:32 Après guerre, il y avait des centaines de cocaïnomanes réguliers en France.
15:37 Et on sait que Freud était complètement addict à la cocaïne.
15:41 D'ailleurs, il avait dit que la cocaïne n'a aucun effet secondaire,
15:43 on peut en prendre autant qu'on veut, c'est très bien pour travailler.
15:46 Et quand Freud s'est rendu compte qu'il s'était trompé et qu'il était complètement addict,
15:49 il a eu énormément de mal à arrêter la cocaïne. Donc c'est un vieux problème.
15:53 - Moi, je pense qu'il y a une forme de tabou autour de ces drogues et même sur le cannabis.
15:58 C'est quelque chose qui est complètement banalisé.
16:00 À la limite, moi, j'ai des élèves, des adolescents qui nous disent
16:03 "prendre une fois du cannabis, ça fait partie de la vie, c'est aller vers l'âge adulte".
16:07 Mais ce n'est pas possible de dire des choses pareilles.
16:09 La drogue est un danger, la cocaïne comme le cannabis.
16:13 - Moi, mes enfants, je leur interdis la coke et le hash,
16:15 mais je préférerais qu'ils prennent un joint qu'un rail de coke,
16:18 parce que le hash est quand même moins dangereux pour leur avenir que la coke.
16:21 - Attendez, je reprends juste, les deux sont interdits, s'il vous plaît.
16:24 C'est important de le rappeler et les deux ont des conséquences.
16:28 - J'ai dit que j'interdisais les deux,
16:29 mais je dis que la cocaïne est encore plus grave pour la santé que le hash,
16:33 même si les deux sont répréhensibles.
16:34 - Peut-être pas en volon d'ailleurs.
16:35 - Non, non, je ne peux pas faire ce genre de hiérarchie.
16:37 - Pas de hiérarchie, elle a raison, évidemment.
16:40 Sonia, mais la France, ces drogues, c'est une réalité.
16:44 Et je parle même des drogues officielles.
16:46 - Oui, les antidépresseurs, on est rock'n'roll.
16:48 - Antidépresseurs, à l'école, cigarettes.
16:50 - C'est le symptôme d'un vrai malaise français, je pense.
16:55 Et alors tout à l'heure, on disait, ne faisons pas d'hiérarchie.
16:57 Oui, n'en faisons pas, parce que j'entends beaucoup que si on légalisait le cannabis,
17:03 eh bien, on réglerait finalement des problèmes d'insécurité.
17:06 Mais en réalité, il y aurait d'autres trafics qu'on le voit bien avec la cocaïne,
17:09 qui était une drogue qui s'adressait à une minorité il y a quelques années.
17:13 On voit qu'elle est aujourd'hui très répandue.
17:16 - Et encore une fois, je le dis, le crack, qui est la pire des drogues,
17:19 qui coûte rien du tout, c'est un dérivé de la cocaïne.
17:22 - Donc on peut imaginer que si demain, on interdisait le cannabis,
17:26 on aurait d'autres trafics avec des drogues potentiellement plus dures.
17:30 C'est d'ailleurs ce qui se passe aux Pays-Bas,
17:32 qui est une plaque tournante justement du trafic de la cocaïne.
17:35 - Il y a des substances chimiques, évidemment, qui sont très répandues.
17:39 Si on a le sentiment que la drogue, c'est banalisé, c'est aussi très intéressant.
17:43 Sa distribution, c'est banalisé sur notre territoire.
17:47 Le docteur Lebovici, spécialiste des addictions, a expliqué de manière très claire
17:51 la nouvelle géopolitique de la cocaïne en Europe, c'était dans Punchline.
17:55 - Les groupes criminels latino-américains, en particulier des Pays-Andes,
18:02 la Colombie, mais aussi du Mexique,
18:06 ils sont en face d'un marché nord-américain qui est absolument saturé.
18:11 Donc, ils se tournent vers l'Europe. Et l'Europe est clairement la nouvelle cible
18:15 de ces groupes criminels qui sont effectivement extrêmement puissants,
18:19 comme vous le disiez tout à l'heure.
18:21 Alors, 80% de la cocaïne qui arrive en Europe, arrive dans les grands ports.
18:25 Longtemps, ça a été Rotterdam, maintenant c'est Anvers.
18:28 Les Belges se demandent si leur pays n'est pas devenu un arco-État.
18:33 Et en France, mais c'est à un degré très moindre,
18:36 si on compare avec Rotterdam et Anvers, au Havre.
18:39 Et qu'est-ce qu'on retrouve là ?
18:41 On retrouve de la violence et de la corruption,
18:43 parce que ce sont vraiment les deux externalités négatives
18:47 qui sont liées à l'interdiction, à la prohibition des drogues.
18:50 Donc, 80% de la cocaïne arrive comme ça dans des conteneurs.
18:54 Il y en a 20% qui arrivent incorporés, c'est-à-dire,
18:57 ce sont des gens qui vont avaler des boulettes de cocaïne,
19:00 autant de boulettes qu'ils peuvent, qui vont prendre l'avion,
19:03 qui vont arriver en métropole.
19:05 Et ça, ça a une conséquence tout à fait troublante.
19:08 C'est qu'avant, il n'y avait de plans de cocaïne,
19:12 comme on dit, que dans les grandes villes.
19:14 Aujourd'hui, dans des villes moyennes ou des petites villes,
19:17 il peut y avoir de la cocaïne.
19:18 D'où le sentiment, effectivement, qu'il y a de la cocaïne partout.
19:22 Elle s'est démocratisée, donc.
19:24 Oui, mais il y a aussi quelque chose qui a changé
19:27 dans la manière dont la cocaïne est distribuée
19:30 sur le territoire national.
19:32 Vous parlez d'Anvers, 100 tonnes saisies en 2022 à Anvers,
19:36 vraiment la plaque tournante.
19:37 Et par exemple, je regardais les dépêches aujourd'hui,
19:39 pour la journée d'aujourd'hui, on a découvert à Lorient.
19:42 Lorient, 180 kilos aujourd'hui sous un chalut,
19:44 sous la coque d'un cargo.
19:45 Il a expliqué les raisons quasiment géopolitiques
19:49 pour lesquelles ça se diffuse plus.
19:50 Mais là, encore une fois, Anvers et Rotterdam,
19:53 on note que c'est quand même des pays
19:55 qui ont été plutôt libéraux en matière de drogue.
20:01 Donc, ce n'est peut-être pas tout à fait un hasard non plus.
20:04 Ce sont des ports.
20:06 C'est vrai que ce sont des ports,
20:08 mais il a quand même précisé que le Havre était touché,
20:11 mais moins touché.
20:12 On va parler de l'actualité politique du jour.
20:14 À l'Assemblée nationale, d'abord, Marine Le Pen a déposé
20:17 une motion de censure contre la réforme des retraites.
20:19 Une chance pour que ça passe ou pas ?
20:21 Non, aucune chance pour que ça passe,
20:23 mais c'est assez malin de la part de Marine Le Pen,
20:26 puisqu'elle va mettre la France insoumise
20:28 face à ses contradictions, les LR également,
20:32 et apparaître comme d'une certaine manière
20:34 la garante de l'intérêt général ou la vraie représentante
20:37 de ceux qui sont dans la rue.
20:38 En tout cas, c'est le but de la manœuvre.
20:40 Demain, nouvelle journée de mobilisation.
20:42 Et puis, je rappelle qu'hier, le gouvernement a reconnu
20:45 un revers inattendu.
20:47 Le gouvernement à qui on a fait le coup du rideau.
20:49 Vous connaissez le coup du rideau ?
20:50 Bon, rappel des faits.
20:51 Après le retrait de très nombreux amendements,
20:54 les députés en étaient enfin arrivés hier soir
20:56 à l'examen de l'article 2 portant sur la création en entreprise
20:59 d'un index senior qui aurait dû servir à valoriser
21:03 et encourager l'emploi des plus de 55 ans dans les entreprises.
21:05 Mais, mais, la proposition a été rejetée
21:08 alors que le gouvernement pensait avoir la majorité.
21:10 Et en plus, les LFI ont fêté le vote en chantant.
21:13 Et vous allez apprendre donc ce qu'est le coup du rideau.
21:16 Votants 467 exprimés 459, majorité 230 pour 203 contre 256.
21:24 L'Assemblée nationale n'a pas adopté.
21:27 Non, non, non, s'il vous plaît.
21:29 Mes chers collègues.
21:32 Non, non, non, vous vous croyez où ?
21:35 Non, mais c'est incroyable.
21:36 Ils chantaient, ils chantaient "On est là"
21:38 qui était le chant qui était celui des gilets jaunes
21:41 pendant toutes les manifestations.
21:42 Xavier Albertini, d'abord, vous êtes super mal pris.
21:51 Enfin, c'est un revers pour vous, c'est terrible.
21:53 Ce qui s'est passé cette nuit où ce deuxième amendement
21:55 n'a pas été voté.
21:56 Non, je ne crois pas.
21:57 Ah bon ? C'est un succès ?
21:58 Ce n'est pas un succès, c'est vrai.
21:59 Mais en réalité, il y a eu des avancées durant toute la journée.
22:03 Derrière ça, il y a eu surtout un rapprochement évident
22:06 entre la NUPES, le RN et puis également des élus LR.
22:12 Vous vous êtes fait rouler parce que vous pensiez être majoritaire
22:13 et vous ne l'étiez pas.
22:14 Ils ont fait le coup du rideau, ils étaient cachés derrière le rideau.
22:16 Ils n'étaient absolument pas derrière le rideau.
22:18 Le coup du rideau n'a pas eu lieu.
22:19 Alors, il faut déjà expliquer ce qu'est le coup du rideau,
22:21 en fait, pour les téléspectateurs.
22:23 Ça consiste à faire croire à la majorité
22:25 qu'elle est toujours majoritaire,
22:27 au gouvernement qu'il est toujours majoritaire
22:29 en cachant des députés, pourquoi pas à la buvette,
22:31 derrière le rideau, en fait, derrière les rideaux rouges
22:33 qui ouvrent l'hémicycle,
22:35 et de les amener au dernier moment
22:36 pour que le vote tombe en faveur de l'opposition.
22:42 C'est quand même ce qui s'est passé hier,
22:43 puisque, effectivement, avec une coalition du RN,
22:46 de la NUPES et des Républicains,
22:48 l'article 2 a été rejeté.
22:51 Votre attitude est inacceptable.
22:53 Donc, on passe maintenant aux amendements après l'article 2.
22:58 Nous avons des amendements à pouvoir être soumis
23:01 à une discussion commune.
23:04 Des amendements...
23:05 [Brouhaha]
23:08 Aujourd'hui, l'antiparlementarisme, l'antidémocratie,
23:12 c'est pas le RN, c'est la NUPES,
23:14 et ça, personne n'ose le dire.
23:16 - Vous ne pouvez pas déduire d'un moment de joie...
23:20 - Non, c'est la suite, c'est la fin d'une semaine bordélique.
23:26 - L'Assemblée nationale, c'est pas la fête à Bébert.
23:28 On n'est pas là pour chanter "Marre de la bière".
23:30 - C'est quand même un coup dur pour le gouvernement,
23:33 même très dur.
23:34 En conseil des ministres ce matin,
23:35 Emmanuel Macron aurait dit, selon votre journal,
23:38 que les oppositions ont perdu leur boussole.
23:41 Curieusement, celui qui a perdu, me semble-t-il, sa boussole,
23:44 c'est le gouvernement, non ?
23:46 Alors voilà ce qu'il a dit exactement.
23:47 Le dépassement crée des effets de trouble,
23:49 les oppositions sont perdues,
23:50 la vie des Français est leur décor, leur seule boussole,
23:52 ce sont les élections.
23:55 C'est une analyse...
23:58 - Étonnant.
23:59 - Quand l'opposition s'oppose, elle a perdu sa boussole,
24:02 c'est effectivement étonnant, c'est plutôt classique.
24:04 Dans une démocratie que l'opposition s'oppose.
24:06 Ce qui est un peu différent, c'est qu'effectivement,
24:08 Emmanuel Macron a bouleversé le système politique.
24:11 Avant, il y avait une opposition droite-gauche.
24:13 Là, il y a plusieurs oppositions à un espèce de centre hégémonique.
24:19 Donc effectivement, c'est une situation différente,
24:22 mais on est dans le cadre de la démocratie, il me semble,
24:26 et c'est naturel qu'avec une majorité relative,
24:29 le gouvernement se trouve en difficulté.
24:31 - Ce que je veux dire, c'est qu'Emmanuel Macron,
24:34 bien vu qu'il y a eu un revers pour le gouvernement,
24:36 il dit non, non, c'est l'opposition.
24:38 C'est les autres qui font...
24:39 - On est d'accord.
24:42 C'est de la rhétorique, ça montre sans doute son agacement.
24:44 - Bon, je vous donne ce sondage exclusif pour CNews.
24:47 67% des Français sont aujourd'hui contre la réforme des retraites.
24:52 On s'y attendait, le sondage de l'institut CSA.
24:54 Il s'agit d'un résultat, et c'est ça qui est intéressant,
24:56 qu'il faut comparer avec une enquête qui a été faite il y a un mois,
24:59 18 janvier dernier exactement.
25:00 Il y avait 61% des personnes interrogées qui étaient contre.
25:03 Donc il y a six points de différence.
25:06 On a donc l'impression que plus les ministres expliquent
25:09 les bienfaits de leurs mesures, moins on comprend,
25:13 enfin en tout cas, moins Pascal Praud comprend.
25:16 - Je ne suis pas content.
25:19 Je ne suis pas content contre le gouvernement.
25:22 - C'est rare pour ton branle.
25:23 - Ou ils nous expliquent clairement leur réforme,
25:26 et on comprend tous, ou ils arrêtent, ils rentrent à la maison,
25:29 ils travaillent et puis ils reviendront quand ça sera fait.
25:31 Parce que hier, les 43 ans et l'amendement, c'est incompréhensible.
25:36 - J'ai pris un engagement et il donne lieu à un amendement
25:40 du gouvernement déposé aujourd'hui pour cette tranche d'âge
25:44 qui pose le principe que dès lors qu'est atteint l'âge de départ anticipé,
25:49 la réforme ne prévoit pas pour les carrières longues
25:53 de durée de cotisation supérieure à 43 ans.
25:56 - Bon, ça à la limite, ce que je comprends,
25:58 t'as commencé à 16 ans, t'as travaillé 43 ans,
26:02 t'es en retraite à 59 ans.
26:04 - Pas 16 ans. 16 ans, c'est toujours 44 ans.
26:06 - Alors écoutez M. Dussopt, moi je veux bien défendre M. Dussopt
26:09 quand il est attaqué, à juste titre d'ailleurs,
26:10 c'est un scandale la manière dont il est attaqué,
26:12 mais écoutez ce qu'un ministre de la République dit,
26:15 et si vous comprenez ce qu'il dit, vous nous appelez.
26:17 - La Première ministre a annoncé tout à l'heure
26:20 qu'elle avait entendu la nécessité que,
26:21 dans le cadre des dispositifs de carrière longue,
26:24 qui aujourd'hui sont organisés autour de trois bornes d'âge,
26:27 16, 18 et 20 ans,
26:29 il puisse y avoir une quatrième borne d'âge,
26:31 sans que cette borne d'âge puisse aller au-delà de 21 ans.
26:34 Pourquoi cela ? Parce que cela permet,
26:36 en créant une quatrième borne d'âge,
26:37 sans que celle-ci aille au-delà de 21 ans,
26:39 et c'est ainsi que l'amendement sera rédigé.
26:42 Cela permet d'intégrer dans le dispositif carrière longue
26:46 ceux qui commencent au cours de leur 20e année,
26:49 et qui, du fait du relèvement de l'âge,
26:51 seraient amenés à travailler 44 ans.
26:53 - Pascal, il faut être indulgent,
26:55 ils n'ont eu que six ans pour préparer cette réforme.
26:58 - Qui retire leur réforme ?
27:00 - Non, ce n'est pas la réforme.
27:02 - Qui retire ou alors qui soit sérieux,
27:04 qui travaille, qui fasse franchement ça va.
27:06 - Je pense que le plus raisonnable,
27:06 c'est qu'en effet de la retirer provisoirement,
27:08 de se donner quelques mois pour travailler
27:10 et de revenir avec une copie propre.
27:12 Parce que là, franchement, déjà c'est mal parti,
27:14 mais là, plus ça va et moins on comprend.
27:18 - Ce n'était pas clair.
27:19 - C'était clair ce qu'était dit Olivier.
27:22 - On a le symbole même d'une bureaucratie à bout de souffle.
27:26 D'ailleurs, on voyait qu'il en avait perdu sa voix.
27:29 Donc, être plus déconné que ça, de la réalité des Français,
27:33 ça me paraît difficile.
27:35 Et puis maintenant, expliquer que finalement,
27:38 quand on a 21 ans, on va travailler 43 ans,
27:41 mais on est encore plus jeune à 16 ans,
27:44 finalement, ça ne s'applique pas.
27:46 - Vous êtes comme Pascal, pour copier à revoir.
27:49 Éric Nolopas, copier à revoir.
27:50 En rouge, Olivier.
27:51 - Je pense que vraiment, je suis d'accord avec Pascal Praud,
27:55 il faut même arrêter avec cette réforme
27:57 parce qu'elle n'a pas de sens.
27:58 Le but était de faire des économies budgétaires.
28:00 Moi, j'étais de ceux qui pensaient qu'on pouvait les faire ailleurs.
28:03 Mais on voit bien que là, elle est vidée de sa substance.
28:05 Donc, il n'y aura pas d'économies budgétaires.
28:08 Et en même temps, on a mis les Français dans la rue,
28:10 on a tout bloqué pendant un mois, fait un psychogramme.
28:13 Pourquoi ? Pour rien.
28:14 Juste pour envoyer un signal à Bruxelles
28:17 et faire semblant de réformer le pays.
28:19 Demain, il y aura encore des centaines de milliers de Français dans la rue.
28:23 Et on sera, là aujourd'hui, on est à J-9,
28:25 il va rester un jour de débat à l'Assemblée.
28:27 On n'est pas à l'article 7.
28:28 Bref, toujours à l'Assemblée, une autre polémique dans la polémique.
28:32 Quand vous avez, il faut le dire, des députés LFI
28:34 qui ont fait de la polémique permanente une stratégie.
28:37 Le piège, c'est de répondre.
28:39 C'est de répondre en surenchérissant.
28:41 C'est ce qu'a fait le député modem Bruno Fouches,
28:43 qui a fait un lien totalement déplacé
28:46 entre les députés LFI et Samuel Paty.
28:49 Ce qu'on assiste depuis quelques mois,
28:54 c'est une déconstruction progressive
28:57 et une transgression de toutes les valeurs républicaines.
29:01 On est, toutes reposerons gardés,
29:03 dans une situation proche de Samuel Paty,
29:06 avec une proposition, une incitation à dépasser,
29:10 pas eux-mêmes bien sûr, mais à demander à d'autres
29:12 à commettre des actes qui sont tout à fait contraires
29:15 aux valeurs de la République.
29:17 Bon, faire une comparaison avec Samuel Paty, pour le moins...
29:20 Pour dénoncer un dérapage.
29:21 Ce n'est pas adapté.
29:22 Alors, il s'est excusé, écoutons-le, Bruno Fouches.
29:24 Je pensais que c'était mal perçu, elle n'était pas habile.
29:27 C'était même une erreur de le faire, donc je me suis excusé.
29:29 Je prie les personnes que j'ai pu offenser de m'excuser de ça.
29:33 Mais sur le fond, on ne doit pas, on ne peut pas inciter à la violence
29:38 sans avoir des conséquences sur la société extérieure, à l'Assemblée.
29:42 Honte à lui.
29:43 Il s'est excusé, mais vous savez, il devrait s'excuser
29:45 auprès de la famille de Samuel Paty.
29:46 C'est devenu la surenchère à la connerie.
29:49 Qu'on prenne la mesure des choses.
29:50 Un crime ignoble fait par un islamiste qui assassine un professeur,
29:53 c'est ça dont on parle.
29:55 Et on le compare au fait qu'il y a eu un chamboultoon,
29:57 inspecteur du travail devant le ministère du Travail,
29:59 et qu'un député venant affirmer sa solidarité
30:02 est vu en photo avec un ballon.
30:03 Hier, j'entendais M. Corbière sur Europe 1 qui disait
30:05 "Vous savez, à l'Assemblée, il y a toujours eu des débats un peu violents,
30:08 au 19e siècle, on se lançait des noms d'oiseaux, c'est normal,
30:12 il y a du sport, il y a du débat, etc."
30:14 Et là, il s'offense pour une comparaison avec Samuel Paty.
30:16 Moi, je trouve qu'on ne peut pas demander à la fois
30:18 de dire "c'est super qu'il y ait du débat et qu'il y ait un peu de violence",
30:20 et en même temps s'offusquer quand la violence vous atteint à vous.
30:23 Moi d'ailleurs, je trouve un peu, j'en ai marre aussi des excuses permanentes.
30:26 C'est-à-dire, on sort un truc, deux heures après on s'excuse.
30:29 Une espèce de culture de l'offense qui gagne tout le monde.
30:31 Voilà, Bruno Fuchs, exactement.
30:33 - Un godem qui a dû s'excuser. - Qui a dû s'excuser.
30:35 Moi, je n'aime pas trop les excuses non plus.
30:38 Quant à Alexis Corbière, je suis d'accord avec Génie Bastier,
30:41 mais il a raison sur un point, sur enchères de conneries, oui.
30:44 Je pense que c'est vraiment ça,
30:47 que ce soit de son côté ou du côté de la majorité.
30:50 - Marc Fesneau, vous êtes toujours d'accord avec Génie Bastier ?
30:53 - Oui. - Vous travaillez dans le même journal, d'ailleurs.
30:55 - On est collègues. - Il m'a sans...
30:57 - Mais on n'est pas toujours d'accord.
30:59 Ça nous arrive de nos engins.
31:01 Tout à l'heure, on va parler du Sénat, parce qu'il y a des échanges aussi au Sénat.
31:05 Il se passe des choses, c'est très vif.
31:06 Il a été question de CNews aujourd'hui encore.
31:08 Mais d'abord, le rappel des titres.
31:10 Adrien Spiteri.
31:11 Pierre Palmade placé en garde à vue sous l'emprise de cocaïne.
31:17 Il est soupçonné d'être à l'origine d'un grave accident de voiture.
31:21 Il a fait trois blessés graves.
31:22 Une femme enceinte a perdu son bébé dans ce drame.
31:26 Les deux passagers présumés de la voiture de l'humoriste ont également été arrêtés
31:30 et placés en garde à vue.
31:33 Des perturbations limitées ce jeudi dans les transports
31:36 pour la cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
31:39 La RATP prévoit un trafic normal.
31:42 De son côté, la SNCF prévoit 4 TGV sur 5 en circulation
31:46 et 1 TER sur 2 dans les régions.
31:48 A Orly, 30% des vols sont annulés.
31:51 Et puis, Noël Legret n'a plus la légitimité nécessaire
31:54 pour administrer le football français.
31:56 Ce sont les mots de la ministre des Sports à Mélioudé, à Castera.
32:00 Le rapport de l'admission d'audit de la FFF a été à dévoiler aujourd'hui.
32:05 Il estime que les dérives de comportement du président
32:07 sont incompatibles avec l'exercice de ses fonctions.
32:11 Deux sénateurs ont cet après-midi interpellé la ministre de la Culture.
32:17 Il était question de cette menace à peine voilée de retirer à CNews et C8
32:21 leur autorisation d'émettre en 2025.
32:24 Décision qui n'est pas prise au ministère de la Culture, vous le savez,
32:28 mais par une instance de régulation indépendante qui s'appelle l'ARCOM, l'ex-CSA.
32:31 On va réécouter les extraits de ces questions des sénateurs
32:36 et la réponse de la ministre.
32:38 Ma question s'adresse à madame la ministre de la Culture.
32:46 C'est à s'y méprendre.
32:47 Madame la ministre, le 9 février dernier,
32:49 vous avez clairement menacé de ne pas renouveler
32:52 les fréquences de chaînes d'information privées
32:54 depuis les studios de médias publics.
32:55 Ces propos choquants représentent une atteinte à l'indépendance de l'ARCOM,
32:59 chargée de réguler la communication audiovisuelle,
33:01 une atteinte au pluralisme porté notamment par le travail des équipes de C8 et CNews,
33:06 suivie par plus de 11 millions de téléspectateurs quotidiennement,
33:09 une menace faite à la liberté d'expression au débat démocratique.
33:12 Madame la ministre, si vos propos portent les valeurs de la République,
33:16 ce sont celles d'une République soviétique ou d'une République balanière.
33:21 L'ARCOM, sur son site, affirme qu'elle travaille naturellement avec le Parlement,
33:26 puisque le Parlement désigne 6 de ses 9 membres,
33:29 mais qu'elle est totalement indépendante du gouvernement.
33:33 Alors madame la ministre, j'aimerais, devant la représentation nationale,
33:37 que vous nous rappeliez votre définition personnelle de l'expression
33:41 "totalement indépendante du gouvernement".
33:44 Est-ce qu'une ministre n'a pas le droit de rappeler la loi ?
33:47 Est-ce qu'une ministre n'a pas le droit de faire état de décisions
33:50 qui sont publiques de l'ARCOM ?
33:51 J'en fais juste état, je ne les commente pas, j'en fais état.
33:54 Je n'ai pas le droit ?
33:55 Qu'est-ce qui vous choque ?
33:57 Et qu'est-ce qui fait peur ?
33:58 Où sont les menaces ?
33:59 Je vous rassure, madame la ministre, il n'y a pas grand-chose qui me fait peur.
34:03 En revanche, quand vous dites que l'ARCOM pourrait retirer,
34:06 si cela continue, l'agrément Auchen en question,
34:11 vous interférez avec les décisions de l'ARCOM.
34:17 Vous n'avez pas, je suis désolé madame la ministre,
34:22 vous pouvez commenter autant que vous voulez, tout ce que vous voulez,
34:27 vous n'avez pas à dire ce que l'ARCOM pourrait faire en 2025,
34:31 parce qu'à partir de là, c'est interférer sur l'indépendance de l'ARCOM.
34:34 Les réactions à présent à la réponse de madame Rima Poulmanak.
34:40 Elle ne rétropédale absolument pas.
34:46 Au contraire, elle prend un peu les gens pour des imbéciles au passage,
34:51 comme si personne n'avait rien entendu ni rien compris.
34:55 Ce qui veut dire d'ailleurs, accessoirement, qu'elle est épaulée.
35:00 Elle a beau être souriante, donner l'impression de ne pas être du tout embarrassée,
35:06 gênée par les propos qu'elle a pu tenir et les menaces qu'elle a pu proférer,
35:10 il se trouve que ce sourire, c'est celui de la censure,
35:14 d'un totalitarisme soft presque assumé au grand jour.
35:20 Elle aurait dû citer LCI et BFM, qui sont comparables,
35:23 et ce qu'il y a de la même manière, l'intervention de l'ARCOM.
35:26 Oui, il y a eu intervention de l'ARCOM, celui de la LCI.
35:28 Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de plateaux,
35:30 et effectivement, il se dit parfois des choses que le modérateur,
35:34 en l'occurrence que je suis, il doit être très vigilant
35:37 pour ne pas laisser passer des choses qui ne peuvent pas être dites sur un plateau de télévision.
35:42 Le pluralisme des opinions, pardon, elle est intervenue sur France Inter pour dire ça,
35:48 il n'est pas respecté sur le service public, à mon sens.
35:50 Ils invitent des gens extérieurs.
35:52 C'est une pétition de principe.
35:53 Ah bon ? Vous trouvez que les journalistes du service public en France
35:57 respectent le pluralisme des opinions des Français ?
36:00 Je ne peux pas les inviter ? Les inviter, c'est compter ?
36:02 C'est vous qui l'avez coupé.
36:05 Il faut être un peu gonflé pour dire que le pluralisme des opinions
36:08 est respecté dans les grandes rédactions du service public.
36:12 C'est pas vrai.
36:13 Parce que ce n'est pas vos opinions.
36:14 Il n'y a pas de journaliste de droite sur France Inter ?
36:15 Dominique, il y en a.
36:16 Ah bon ? C'est présent, un nom ?
36:18 Dominique Seux.
36:19 Il est chroniqueur, il n'est pas journaliste.
36:21 Et sur France Inter, je n'avais pas fini.
36:24 Oui, mais vous avez…
36:25 Toutes les forces politiques sont présentes.
36:29 Invitez, invitez, mais pas un journaliste.
36:31 C'est trop énorme.
36:33 Si vous étiez ministre de la Culture, feriez-vous une mise au point ce soir ?
36:37 Oui, elle devrait, parce qu'effectivement, c'est de la censure,
36:41 et effectivement, les chaînes devraient avoir la responsabilité
36:44 en réalité de leur ligne éditoriale, sauf le service public,
36:48 parce qu'il est payé par nos impôts,
36:50 et qu'effectivement, il doit être représentatif de tous les Français.
36:54 Ce qui est amusant aussi, c'est le…
36:56 Je dirais, on parlait tout à l'heure de l'Assemblée nationale,
36:58 je dirais avantage pour le Sénat, où les débats sont beaucoup plus élégants,
37:03 je trouve.
37:04 Ils sont virulents quand même, que ce soit Carrocci ou que ce soit le sénateur Ernest.
37:09 Il y a moins d'élus LFI dans le Sénat, me semble.
37:12 Oui, sans doute.
37:13 Le senat, me semble.
37:14 Sans doute, mais le vieux monde a du bon parfois.
37:17 Dans un instant, un immeuble squatté à Marseille,
37:19 pas un simple appartement, mais tout un immeuble, des dealers bien sûr,
37:23 mais surtout des clandestins,
37:23 et les propriétaires n'ont évidemment plus accès à leur logement.
37:26 Restez bien avec nous,
37:27 vous entendrez pas mal de témoignages sur l'antenne de CNews.
37:30 Ce que nous vivons, nous, est surtout le fait des clandestins.
37:37 On se demande bien combien il reste de familles non délacantes.
37:42 La question était si ça vaut pas le coup de les prendre,
37:45 de les reloger ailleurs et de raser tout.
37:47 Cauchemar et ras-le-bol à Marseille,
37:51 une barre d'immeubles est squattée par des dealers et des sans-papiers.
37:54 Les propriétaires ne peuvent plus rentrer chez eux.
37:56 C'est un immeuble de 270 studios dans le troisième arrondissement de Marseille.
38:05 Dans cet immeuble, deux tiers des logements sont squattés par des dealers ou des jeunes.
38:10 Évidemment, vous pensez bien que les locataires et les propriétaires sont épuisés.
38:14 Le gyptis est un point de deal connu à Marseille, théâtre de règlement de compte.
38:19 Le dernier en septembre au 9e étage, un homme a été abattu par arme à feu.
38:24 Ca crie la nuit, ça se bat, il y a des coups de couteau,
38:28 il y a des coups d'arme à feu, c'est devenu un endroit.
38:31 Le lien entre les dealers et les squatteurs ne fait aucun doute.
38:34 C'est une prise de possession totale de cet immeuble.
38:37 Aujourd'hui, le propriétaire ne peut plus accéder, ne peut plus rentrer.
38:40 Vous savez, à Marseille, il y a 80 points à peu près de deal,
38:44 mais il n'y a pas 80 bâtiments qui sont des taudis à ciel ouvert.
38:49 Ce que nous vivons n'est pas le fait des dealers, même si cette activité est illégale,
38:55 mais ce que nous vivons, nous, est surtout le fait des clandestins
39:01 et les organisations qui s'occupent d'eux leur disent tout simplement
39:06 "vous poussez une porte dans le 3e arrondissement de Marseille et vous êtes chez vous".
39:11 Donc automatiquement, on a des multi-squatteurs qui poussent les portes d'appartements,
39:19 qui jettent les vrais locataires dehors, qui passent par les balcons et qui squattent les appartements.
39:24 Vous voyez les images, elles parlent d'elles-mêmes.
39:26 Que vous disent les autorités, que ce soit la police, la mairie, la préfecture ?
39:30 Les autorités, elles nous rassurent, mais alors vous ne pouvez pas savoir.
39:35 J'ai écrit à M. Darmanin, ministre de l'Intérieur, qui m'a répondu, bien entendu,
39:40 qu'il mettait mon problème dans les mains du préfet de Marseille, Mme Camilleri.
39:46 La préfète m'a répondu qu'elle s'occupait, bien entendu, de la sécurité des citoyens de cet arrondissement.
39:54 Voilà, plus standard que ça, vous mourrez.
39:57 Des teudis, vous avez entendu des témoignages de gens qui ne veulent pas toujours apparaître à l'écran,
40:02 mais qui ont quand même témoigné.
40:02 À Marseille, on a affaire à des gens qui sont, semble-t-il, très organisés pour squatter les appartements.
40:08 Vous allez entendre la réaction de l'ancien député François Pouponni, notamment dans la séquence qui suit.
40:12 Ce sont des réseaux organisés qui investissent un immeuble, installent des locataires et encaissent les loyers.
40:21 C'est des mafias.
40:23 Je suis tombé, moi, sur des squatteurs.
40:26 Ils étaient tous les trois, à moitié nuit, en train de faire la sieste sur des matelas de fortune.
40:31 Ils m'ont dit "nous, on a été invités, on ne sort pas".
40:33 Mon locataire, en fait, est rentré chez lui, il n'avait plus accès à son appartement.
40:37 Il y avait quatre hommes qui étaient chez lui, ils ont jeté toutes ses affaires.
40:40 Mon locataire, aujourd'hui, il a encore un SDF.
40:43 Il n'a plus rien.
40:44 Et on me demande de l'eurologie à mes frais.
40:45 Et quand les locataires vont être expulsés, c'est eux qui, juridiquement, doivent payer.
40:51 Il l'explique bien, le monsieur.
40:52 À ma charge de reloger ce locataire.
40:55 Juridiquement, il est propriétaire d'un logement insalubre et qui est inapte à l'allocation.
40:58 On va le reloger et c'est le propriétaire qui doit payer.
41:00 On fait trois opérations de police par semaine.
41:02 On interpelle toutes les semaines des trafiquants de stupes.
41:05 Souvent, c'est des individus clandestins, sans papiers.
41:10 Il est évident que cette cité, pour la remettre en ordre, ça va être super compliqué.
41:15 On se demande bien quelles sont les pauvres familles qui sont en situation régulière,
41:21 qui essayent de vivre.
41:23 Combien sont-elles ?
41:24 Combien il reste de familles non délacantes ?
41:28 La question était si ça ne vaut pas le coup de les prendre,
41:31 de les reloger ailleurs et de raser tout.
41:33 On ne va pas tout raser, évidemment, Alexandre.
41:36 Je vais vous terminer par vous poser une question.
41:38 Vous connaissez Tchad GPT ?
41:39 Oui, l'intelligence artificielle.
41:42 Ah ben oui, si vous étiez jeune aujourd'hui, vous étiez à l'école.
41:46 Tiens, Tchad GPT, voici mon devoir d'histoire.
41:48 Fais ma rédaction de géographie.
41:51 Faut-il avoir peur de Tchad GPT ?
41:53 Il y a eu un truc très drôle aujourd'hui.
41:56 Sonia Mabrouk, ce matin sur Europe 1, a fait une interview de Tchad GPT
42:00 sur des grands sujets qui animent les débats de société.
42:03 Et vous allez entendre que Tchad GPT est peut-être wokiste.
42:06 Enfin sûr, d'ailleurs.
42:08 Première question assez simple.
42:13 Qu'est-ce qu'une femme ?
42:14 Il est important de noter que le genre est une construction sociale
42:17 et que les femmes sont souvent confrontées à des stéréotypes de genre
42:20 et à des formes de discrimination basées sur leur sexe.
42:23 Il est important de célébrer la diversité des identités de genre
42:26 et de soutenir les efforts pour éliminer les discriminations basées sur le genre
42:29 et pour promouvoir l'égalité des sexes.
42:31 Est-ce qu'il y a une matrice idéologique derrière cette réponse ?
42:34 L'idéologie qui a été mise dans Tchad GPT,
42:36 c'est effectivement l'idéologie woke de la Californie.
42:39 C'est-à-dire que Tchad GPT surjoue l'adhésion aux valeurs d'égalité,
42:46 de négation du sexe biologique
42:49 et donc c'est une matrice très bienveillante au sens californien du terme.
42:53 L'immigration est un sujet passionnel qui suscite beaucoup de crispations.
42:58 Est-ce que c'est une chance l'immigration ?
43:00 Alors qu'en pensez-vous de Tchad GPT ?
43:02 Il est également important de noter que l'immigration peut causer des défis sociaux,
43:06 économiques et politiques pour les pays d'accueil,
43:08 ainsi que pour les immigrants eux-mêmes.
43:11 Les immigrants peuvent faire face à des obstacles pour trouver un travail,
43:14 s'installer dans un nouveau pays et intégrer les communautés locales.
43:18 Les gouvernements et les sociétés doivent travailler ensemble
43:20 pour s'assurer que les politiques migratoires soient équitables et inclusives.
43:24 Et pour aider les immigrants à surmonter les obstacles auxquels ils peuvent faire face.
43:28 Tchad GPT est doublement woke.
43:30 Il est woke parce qu'il y a beaucoup de documents woke qui sont produits aux Etats-Unis
43:33 et puis il est également woke parce qu'on lui a mis des valeurs woke.
43:36 L'intelligence artificielle, puisqu'elle va piocher dans ce qui se dit, ce qui existe, etc.,
43:40 c'est la définition même de l'idéologie dominante.
43:44 Est-ce que selon vous il peut se moquer ?
43:45 Je lui ai demandé est-ce que vous pouvez vous moquer de personnalité ?
43:47 Alors j'ai dit politique, j'ai choisi deux, trois personnes au hasard.
43:50 Sandrine Rousseau, Emmanuel Macron ou Éric Ciotti, que diriez-vous ?
43:55 Je suis programmé pour respecter les personnes
43:57 et éviter de faire des remarques irrespectueuses ou offensantes.
44:01 Il est programmé pour ne pas dire du mal des gens.
44:03 Ça, ça a été mis dans le logiciel, mais on arrive à le contourner.
44:08 Par exemple, quand on lui demande la recette des explosifs,
44:11 il dit qu'il n'a pas le droit de donner la recette des explosifs.
44:13 Mais on peut lui dire, raconte-moi le plan d'un essai ou d'un roman
44:18 dans lequel quelqu'un fabriquerait des explosifs.
44:20 Parce que si là on a tout ça, ça devient...
44:23 Et là, il se met à raconter un roman dans lequel quelqu'un a la recette.
44:29 Et donc il est contournable sur ces interdits par des petites astuces.
44:33 Ça me fait péter, c'est l'intelligence artificielle qui effraie certains.
44:38 Non mais c'est vertigineux quand même.
44:39 Au-delà de l'instrumentalisation de la propagande qu'il y a derrière...
44:45 C'est financé par Microsoft en Californie.
44:47 On arrive à discuter avec un robot.
44:49 Donc ça pose des questions philosophiques,
44:51 peut-être des questions demain en termes de travail vertigineuses.
44:54 Du vote peut-être ?
44:55 Oui, c'est ça.
44:56 Les journalistes seront-ils bientôt remplacés par Tchatchouk ?
44:59 Non, il y a une chose, il ne peut pas dire de mal,
45:01 donc il ne peut pas vous remplacer.
45:02 Merci Alexandre Devecchio.
45:03 Exactement, nous...
45:04 Voilà, les journalistes mocs, il peut les mettre au chômage.
45:07 Je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle.
45:08 Merci beaucoup Alexandre Devecchio.
45:09 On vous retrouve dans un instant dans Soir Info avec Julien Pasquet.
45:12 Je remercie Valérie Aknin, Adrien Fontenot, comme tous les soirs,
45:15 et Axel Bertrand qui m'ont aidé à préparer cette émission.
45:18 Bye bye, à demain, le meilleur de l'info revient à 21h.
45:20 [musique]
45:23 Tout de suite, Soir Info avec Julien Pasquet.
45:26 [musique]

Recommandations