Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Le journaliste Jean-Sébastien Ferjou intervient sur le conducteur de bus agressé en Moselle : «Il n'y a plus la peur du gendarme et il n'y a plus le sens de la vie.»

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il y a aussi les salariés ou les agents des services de transport qui n'en peuvent plus regarder.
00:04Il y a eu plusieurs d'entre eux, récemment encore, me semble-t-il, un conducteur à Bordeaux
00:08qui est menacé de licenciement parce qu'il est intervenu et que la règle,
00:12c'est de ne surtout pas intervenir si vous avez quelqu'un qui se montre agressif dans un bus.
00:18C'est de ne pas aller au contact, sauf que parfois, si vous avez soit quelqu'un qui vous insulte
00:21ou qui met d'ailleurs quelqu'un d'autre en danger,
00:24et donc on voit bien la lâcheté dans laquelle nous sommes installés.
00:26Je comprends bien la logique qu'il y a à ne pas jeter de l'huile sur le feu,
00:29à créer des incidents en permanence à partir de tout et de rien.
00:33Mais de toute façon, on a une société qui a deux problèmes fondamentaux
00:35parce qu'il n'y a plus la peur du gendarme, comme on dit,
00:38alors peu importe qu'elle soit celle de l'agent de sécurité dans le transport d'un gendarme ou d'un policier,
00:42et il n'y a de toute façon même plus le sens de la vie
00:44parce qu'on voit des gens qui, de toute façon, s'en fichent, sont prêts à agresser pour un oui ou pour un non.
00:48Avant, vous aviez, enfin ça a toujours existé, des gens sur des profils psychologiques borderline.
00:52Oui, malheureusement, les agressions existaient avant.
00:54qui allaient, je ne sais pas, qui frappaient vraiment si ça leur permettait de voler quelque chose.
01:00Là, il y a juste une sorte de violence gratuite.
01:02C'est un mauvais regard, vous le disiez, c'est une cigarette, les gens préfèrent baisser les yeux.
01:06Sur les cas du RER, les gens préfèrent baisser les yeux de peur de croiser le regard de ceux qui se trouvent en face.
01:11Alors ça, ce n'est pas le produit des 5-10 dernières années,
01:14c'est le produit de 40 ans, 50 ans de déconstruction méthodique,
01:18de tout ce qui fait l'autorité et pas seulement l'autorité,
01:20le sens de la vie dans une société.
01:22Et moi, ce que je trouve absolument éberlant et poustouflant,
01:26c'est qu'on nous explique que le conservatisme, c'est très très mal,
01:28parce que ça risquerait de nous mener vers le fascisme.
01:31Moi, j'ai plutôt l'impression que c'est 40 ans, 50 ans, 60 ans de progressisme et de déconstruction.
01:36Je ne vous parle pas de progrès en soi, évidemment que le progrès social peut exister,
01:39mais de progressisme au nom de tout doit se faire au nom de l'égalité,
01:42tout doit se faire en considérant que les plus faibles sont nécessairement des victimes,
01:45comme si on ne pouvait pas être d'ailleurs soi-même victime et agresseur et coupable.
01:49Bref, tous ces logiciels intellectuels ont déconstruit la société française
01:53et malheureusement, je ne vois pas très bien comment on pourra le reconstruire,
01:56a fortiori pour le coup, avec les nominations qui ont été faites dans la chaîne judiciaire
02:00depuis ces dernières années.
02:01Dernier exemple en date, la loi Attal sur la justice des mineurs,
02:03déconstruite par le Conseil constitutionnel.
02:05Mais qui Emmanuel Macron a nommé à l'état du Conseil constitutionnel ?
02:07Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations