L'essayiste Sabrina Medjebeur réagit à la situation de l'audiovisuel public : «Le travail de journaliste, c'est de faire en sorte qu'il y ait une réelle déontologie journalistique.»
00:00Le rôle de la déontologie journalistique, c'est de démontrer la réalité de ce que subissent les quotidiens
00:06et non pas les représentations symboliques, fustelles, de ce qu'elles souhaiteraient divulguer à travers les médias qu'elles dirigent.
00:15Donc je m'inscris évidemment en faux avec Mme Ernot.
00:19Le travail de journaliste et a fortiori d'un patron, c'est justement de faire en sorte qu'il y ait une réelle déontologie journalistique
00:27et de ce fait pas de biais ni de confirmation ni d'indignation à géométrie variable.
00:34Quand Mme Dati parle de son souhait que le service public, que les classes populaires et la France dans sa globalité aient accès au service public,
00:43les Français ont évidemment le choix. Ce qui nous est impesé, c'est le prix que ça coûte, 4 milliards par an.
00:49Oui, il y a d'autres chaînes, ça c'est sûr, mais qu'on ne paye pas de la même manière.
00:52C'est, je crois, 83 millions par an, c'est Sarah Knafou qui avait chiffré ça, un paiement obligatoire sans possibilité de le résilier.
00:59Elle compare ça à Netflix, je l'avais trouvé ça amusant.
01:02Mais oui, ce n'est pas du tout le rôle de Mme Ernot de faire en sorte qu'elle voudrait que la société soit représentée
01:09telle qu'elle voudrait qu'elle soit représentée.
01:11Et évidemment, ce que contestent les opposants, un peu comme dit William Gennadel,
01:17c'est le parti pris idéologique et notamment, et récemment, vis-à-vis de l'affaire de Crépole,
01:23où M. Cohen avait parlé d'une rixe alors que la réalité était tout autre.
01:28Donc voilà, je pense que c'est aussi une captation de la réalité, une déformation en tout cas,
01:34de la réalité qui commence à insporter bon nombre de Français.
01:37Et c'est peut-être pour ça, je pense, que Mme Dati s'est saisie de ce dossier et un peu cette réforme.
