Pierre Lellouche : «On sacrifie l'agriculture française au profit des bagnoles allemandes»

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L'ancien ministre Pierre Lellouche sur le déclin de la France à l'international : «On sacrifie l'agriculture française au profit des bagnoles allemandes.»

Transcript

00:00Cette semaine, oui, on a appris, par exemple, que M. van der Leyen,

00:03elle va nous le mettre comme il faut, jusqu'au bout, voilà.

00:09Parce qu'elle a décidé qu'elle a une majorité d'État,

00:13elle a négocié le truc avec elle-même, toute seule.

00:15Rappelez-vous, c'était pendant l'inauguration de la cathédrale de Paris.

00:19Elle n'est pas venue parce qu'elle était au Brésil,

00:21en train de finaliser son deal avec les Sud-Américains.

00:25Je ne dis pas qu'il ne faut pas de deal avec les Sud-Américains,

00:26mais je dis qu'il y a quand même des problèmes d'égalité de traitement

00:29entre les agricultures des deux côtés, tout le monde le sait,

00:32sauf qu'on sacrifie l'agriculture française au profit des bagnoles allemandes.

00:36C'est ça le deal.

00:37J'ai été au commerce extérieur, je sais qu'au-dessus de moi,

00:39il y avait un gars qui était le commissaire chargé du commerce extérieur.

00:44Il faut savoir qu'en Europe, l'agriculture et le commerce extérieur sont fédéralisés.

00:50À partir du moment où l'État français signe un mandat de négociation à Mercosur,

00:54le gars, il fait ce qu'il veut, le commissaire européen.

00:57Ensuite, on ratifie ou on ne ratifie pas.

01:00Mais il s'arrange pour appliquer Mercosur sans ratification,

01:04en disant qu'il n'y a pas de clause politique.

01:06Et donc, vous allez avoir un traité international qui va rentrer en vigueur

01:11contre un certain nombre d'intérêts nationaux,

01:13pas tous, mais contre un certain nombre,

01:15qui n'auront pas été managés contre l'avis de l'Assemblée nationale,

01:19qui ne sera même pas consultée.

01:21Ça, c'est point numéro un de la semaine.

01:24Deuxième point numéro un.

01:25Il m'a semblé entendre, parmi les coups de gloriole de M. Macron,

01:30il y avait l'idée qu'on allait taxer toutes les multinationales dans le sein de l'OCDE.

01:35Tout le monde se mettrait d'accord.

01:36Pour une taxation minimale des multinationales, américaines en fait,

01:43Obama s'était fait tirer un peu les cheveux,

01:45mais il avait accepté l'idée d'une taxation minimale à 15%.

01:49Trump arrive, parmi les tout premiers décrets,

01:53vous faites ce machin-là, moi je vous fous 20% d'augmentation de vos impôts

01:57si vous venez travailler aux États-Unis.

02:00Résultat, on n'a plus entendu parler de la petite souris française,

02:04c'est fini, c'est parti.

02:06Et donc, la fameuse taxation des multinationales à 15% disparut à l'OCDE.

02:12Maintenant, il va falloir regarder ce qui va se passer à l'Europe,

02:16puisque l'excellent Thierry Breton s'est gargarisé,

02:18on va prendre Bezos et Peter Thiel et Musk en direct,

02:27on va faire payer les industries de la tech, moi j'attends de voir.

02:29Sous-titrage Société Radio-Canada

02:33Merci.

02:34Merci.

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