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  • 05/08/2025
"THE FBI FILES - POLLY KLAAS: KIDNAPPED" / Le 1er octobre 1993, Polly Klaas, 12 ans, est enlevée chez elle par un inconnu lors d’une fête organisée pour elle et ses amies. La police fait immédiatement appel au FBI. Des analystes recueillent des fibres dans sa chambre à coucher. Grâce à un éclairage au laser spécial, ils découvrent l’empreinte d’une main sur le lit de la jeune fille. Après deux mois d’enquête, le FBI procède finalement à l’arrestation de Richard Allen Davis. Les empreintes et les fibres recueillies correspondent bien au suspect. Davis sera reconnu coupable d’enlèvement et de meurtre.

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00...
00:00Un vendredi soir d'octobre 1993, en Californie,
00:16trois jeunes filles du secondaire organisent une petite fête.
00:22L'Halloween arrive à grands pas, et elles veulent en profiter pour essayer des costumes.
00:30En l'espace de quelques secondes, le cours de leur vie va changer pour toujours.
00:35...
01:00Le 1er octobre, à Petaluma, en Californie,
01:18Polly Klaas et Gillian Pelham attendaient une copine devant la maison de Polly.
01:21Il était environ 20h30, lorsque Kate McLean arriva avec sa mère.
01:36Les trois jeunes filles se promettaient beaucoup de plaisir.
01:43C'était un vendredi soir, il y avait des provisions de crème glacée,
01:46et elles avaient l'intention de rester debout toute la nuit.
01:50Ce serait une vraie fête.
01:51Personne ne pouvait deviner qu'un danger les guettait.
02:05...
02:05La porte de la chambre de Polly était fermée,
02:21mais les jeunes filles étaient très bruyantes.
02:23...
02:23Vers 21h45,
02:30Yves Nicole, la mère de Polly,
02:31vint jeter un coup d'œil et demanda aux filles de faire moins de bruit.
02:34Elle avait une migraine et allait se coucher bientôt.
02:45La chambre d'Yves était juste en face de celle de sa fille.
02:49Elle se doutait bien que ses adolescentes de 12 ans
02:51oublieraient vite ce qu'elle leur avait demandé.
02:59Avant d'aller au lit, Yves prit donc un somnifère
03:01pour ne pas être troublée dans son sommeil.
03:04La petite fête se poursuivit encore 45 minutes
03:13avant que le cauchemar ne commence.
03:14...
03:14Il était environ 22h30
03:25lorsqu'un inconnu fit irruption dans la chambre de Polly.
03:28Au début, Kate et Jillian crurent qu'il s'agissait d'une mauvaise blague,
03:33mais l'homme les menaça de son couteau
03:35en leur disant que si elles criaient,
03:37ils n'hésiteraient pas à leur trancher la gorge.
03:41...
03:41Il les ligota et commença à leur poser des questions.
03:45Il voulait savoir laquelle des filles vivaient là
03:47et qui d'autres se trouvaient dans la maison.
03:51...
03:51Polly lui répondit.
03:55Les jeunes filles étaient terrifiées et pleuraient.
03:58L'intrus les assura qu'ils ne leur voulaient aucun mal,
04:00simplement de l'argent.
04:03...
04:04Toutefois, lorsque Polly l'informa qu'il y avait des billets
04:09dans un coffre à bijoux,
04:10il ne brancha pas.
04:14Il baïonna les jeunes filles
04:15et se servit des têtes d'oreillers
04:16pour leur couvrir la tête.
04:18...
04:18Il força Polly à se lever
04:26et ordonna aux deux autres jeunes filles
04:28de compter jusqu'à 1000.
04:29Il leur promit que Polly serait de retour
04:34quand elles auraient terminé.
04:36Il disparut dans la nuit avec la jeune Polly.
04:46Kate et Jillian parvinrent à dénouer leurs liens
04:48et à réveiller la mère de Polly.
04:50Elles appelaient des agents de la police de Petaluma
04:52qui furent vides sur les lieux.
04:53Les détectives examinèrent la chambre de Polly.
05:02La pièce était en désordre
05:04et témoignait du drame qui venait de s'y dérouler.
05:08Sur le sol,
05:10ils trouvèrent les lanières de vêtements
05:11qui avaient servi à ligoter les jeunes filles.
05:14Les fils d'une console Nintendo
05:16avaient été coupés
05:17et la bandoulière d'un sac à main
05:19se trouvait par terre parmi des têtes d'oreillers.
05:20En apercevant la scène,
05:25le détective Mike Meese
05:26de la police de Petaluma
05:28n'était pas optimiste.
05:39J'étais dans l'embrasure
05:41de la porte de la chambre de Polly
05:43et je regardais les sacs d'indices
05:44que nous avions recueillis.
05:46Nous n'avions presque rien.
05:48J'ai regardé la moquette
05:49et j'ai dit à mon collègue Larry Pellum
05:51« Prenons-la ».
05:53Il m'a demandé pourquoi
05:54et je lui ai répondu
05:55que je ne savais pas vraiment pourquoi
05:56mais qu'il fallait la prendre
05:57parce que nous n'avions pas assez d'indices.
06:03Les policiers avaient besoin
06:04de toute l'aide possible.
06:06Heureusement,
06:06elle ne tarda pas à arriver.
06:08Peu après avoir reçu l'appel
06:10de la famille Klaas,
06:11le FBI offrit son expertise.
06:12Les agents du FBI
06:19arrivèrent à la résidence des classes
06:21vers minuit.
06:25Aux Etats-Unis,
06:26les enlèvements sont sous la responsabilité
06:27du FBI.
06:29Avec 800 corps par année,
06:30ces agents ne manquent pas de savoir-faire.
06:33L'agent spécial Ed Fryer
06:35était familier avec la région
06:36et il avait travaillé sur de nombreux cas
06:38d'enlèvements.
06:38Il fut nommé enquêteur en chef.
06:41Dès le départ,
06:42Fryer eut l'impression
06:43que cette enquête
06:43serait différente des autres.
06:47C'était évidemment
06:48un cas d'enlèvement
06:48par un inconnu.
06:51Le témoignage des deux fillettes
06:52était crédible.
06:56Or, les cas de ce genre
06:57sont les plus difficiles à résoudre
06:59parce qu'il n'y a aucun lien
07:00entre l'auteur du crime
07:01et la victime ou sa famille.
07:05C'est un crime commis au hasard.
07:08C'est un acte random.
07:13La plupart des enlèvements
07:14impliquent des membres
07:15d'une même famille
07:16en mauvais terme.
07:18Dans ce cas-ci,
07:19Mark Glass,
07:20le père de Polly,
07:21était séparé de sa femme
07:22mais il fut rapidement éliminé
07:23de la liste des suspects.
07:26Les cas d'enlèvements
07:27par de parfaits inconnus
07:28sont très rares
07:29et lorsque c'est le cas,
07:30les détectives ont peu de pistes
07:31à leur disposition.
07:33Cette fois-ci, cependant,
07:34ils avaient deux témoins.
07:35On fit appel à un dessinateur
07:42du service de police
07:42de Saint-Raphaël.
07:45Pendant deux heures,
07:46Jillian et Kate
07:47décrivirent le visage
07:48du ravisseur.
07:51Les deux jeunes filles
07:51étaient encore en état de choc
07:53mais elles parvintent
07:54à donner une description valable.
07:59Au moins,
07:59les autorités
08:00avaient maintenant
08:00une bonne idée
08:01de ce dont le ravisseur
08:02avait l'air.
08:03A 4 heures du matin,
08:06Kate et Jillian
08:06furent conduites
08:07au poste de police.
08:14Le FBI
08:15envoya ensuite
08:15l'équipe d'experts judiciaires
08:17sur la scène du crime.
08:19Tony Maxwell
08:19menait l'équipe.
08:21En analysant plusieurs cas
08:23un peu partout
08:23aux États-Unis,
08:25nous avons constaté
08:26que lorsqu'une personne
08:26est kidnappée,
08:28surtout quand il s'agit
08:28d'un enfant,
08:29elle est généralement
08:30maltraitée au cours
08:31des 24 premières heures
08:32et tuée dès le lendemain
08:33ou le jour suivant.
08:35Le temps est donc
08:36un facteur très important.
08:38Dans ce genre d'enquête,
08:39les détectives
08:40doivent procéder
08:41très rapidement.
08:46L'équipe de scientifiques
08:47apporte son expertise
08:48sur la scène du crime.
08:52Son but est de trouver
08:53le plus d'un dispositif possible.
08:57Pour ce faire,
08:58elle dispose du matériel
08:59le plus sophistiqué qui soit.
09:02un petit rouleau électrostatique
09:06recueille les cheveux
09:07et les fibres
09:08à même le sol.
09:10On passe ensuite l'appareil
09:11sur une pellicule
09:11chargée d'électricité.
09:15Les débris adhèrent
09:16à la pellicule
09:16qui est ensuite envoyée
09:18au laboratoire
09:19pour analyse.
09:25Le service de police
09:26avait déjà recueilli
09:27des empreintes digitales
09:28mais n'avait rien obtenu
09:29de significatif.
09:30Les experts
09:34de Petaluma
09:35ne disposaient
09:35cependant pas
09:36d'équipements
09:36aussi performants
09:37que celui du FBI.
09:41Grâce à un produit
09:41fluorescent,
09:43un éclairage ultraviolet
09:44et des lunettes spéciales,
09:45on peut trouver
09:46de nombreux indices
09:47qui seraient autrement
09:48restés invisibles
09:48à l'œil nu.
09:49Les experts recueillirent
09:59une cinquantaine
09:59d'empreintes digitales
10:00qui avaient échappé
10:01aux policiers.
10:05Mais même
10:05ces empreintes
10:06ne furent d'aucune utilité
10:07puisqu'on découvrit
10:08qu'elles appartenaient
10:09toutes à des membres
10:10de la famille
10:10et à des amis.
10:14Après plusieurs heures
10:15de recherche,
10:16les experts
10:17découvrirent enfin
10:17quelque chose de prometteur.
10:26Une empreinte
10:27de paume de main
10:28inconnue.
10:30C'était
10:30vraisemblablement
10:31le premier indice important.
10:33Cette empreinte
10:34se trouvait
10:35sur un des barreaux
10:36du lit.
10:40Apparemment,
10:41le ravisseur
10:42s'y était appuyé
10:43l'espace d'une seconde
10:44pendant qu'il saisissait
10:45un objet.
10:47grâce à l'éclairage
10:50ultraviolet
10:51et l'application
10:52de poudre fluorescente,
10:53nous avons pu
10:54la trouver,
10:55puis la recueillir
10:56et l'envoyer
10:56au laboratoire.
11:03À cette époque,
11:04la base de données
11:05d'empreintes digitales
11:05du FBI
11:06n'incluait pas encore
11:08les empreintes
11:08de paume de main.
11:10On ne pourrait
11:10donc pas s'en servir
11:11pour découvrir
11:12l'identité du ravisseur.
11:14On pourrait cependant
11:15la comparer
11:15lorsqu'on disposerait
11:16d'un suspect.
11:19L'agent spécial
11:20Mark Mershon
11:20du FBI
11:21nous explique.
11:23Souvent,
11:26les gens croient
11:26que lorsqu'on dispose
11:27d'une empreinte,
11:28on peut rapidement
11:29découvrir
11:29l'identité du criminel.
11:33Mais la réalité,
11:34c'est qu'on doit d'abord
11:35trouver un suspect
11:36et obtenir ces empreintes
11:37pour les comparer
11:37à celles
11:38dont nous disposons.
11:39Dès l'aube,
11:48plus d'une centaine
11:49d'agents ratissaient
11:50le quartier
11:50centimètre par centimètre.
11:53Ils étaient
11:54à la recherche
11:54du moindre indice
11:55qui les mettrait
11:56sur la piste
11:56de Polly
11:57et de son ravisseur.
12:04Suite à l'enlèvement
12:05de Polyclasse,
12:06les détectives
12:07couvrirent le secteur
12:08où elles vivaient
12:08par groupe de deux,
12:10demandant partout
12:10si quelqu'un avait
12:11aperçu quelque chose
12:12d'anormal
12:12au cours de la soirée.
12:15Ses voisins immédiats
12:16furent tous interrogés
12:17un à un.
12:18Plusieurs d'entre eux
12:19avaient vu un individu
12:20qui correspondait
12:21à la description
12:21donnée par les jeunes filles.
12:26En se rendant
12:27au club vidéo
12:28le soir de l'enlèvement
12:29vers 21h,
12:31Thomas George
12:31et ses amis
12:32avaient remarqué
12:33un inconnu debout
12:33devant la maison de Poly.
12:35Thomas connaissait bien
12:36les gens qui vivaient
12:37dans le secteur.
12:38Mais il n'avait jamais
12:39vu cet homme auparavant.
12:46Quelques minutes plus tard
12:47sur le chemin du retour,
12:48il avait remarqué
12:49que l'homme
12:49était toujours
12:50au même endroit.
12:55La description de Thomas
12:56correspondait
12:57à celle du suspect.
12:58Sean Bush
13:08jouait à un jeu vidéo
13:09avec ses copains
13:09qui habitaient
13:10dans un petit cottage
13:11juste derrière
13:12la maison de Poly.
13:18Il était environ
13:1922h30
13:20lorsque Sean
13:21avait jeté
13:21un coup d'œil
13:21par la fenêtre.
13:22Il avait été surpris
13:28de voir un homme
13:29sur la galerie
13:29de la maison de Poly.
13:34L'homme
13:34semblait se diriger
13:35vers la porte arrière.
13:38Sa description
13:39correspondait également
13:40à celle du suspect.
13:41d'autres voisins
13:46avaient aussi aperçu
13:47l'homme étrange
13:47mais malheureusement
13:48aucun d'entre eux
13:49n'avait alerté la police.
13:54Comme nous l'explique
13:55Patrick Parks,
13:56le chef de police
13:57de Petaluma,
13:58c'était une véritable
13:58course contre la montre.
13:59Lorsque les enfants
14:02sont enlevés
14:03par des inconnus,
14:04aucun facteur
14:05n'est plus important
14:05que le temps.
14:07Il faut faire
14:08au plus vite.
14:10Et c'est pourquoi
14:10il est important
14:11d'affecter
14:11autant de personnel
14:12à l'affaire.
14:14La nouvelle
14:14doit circuler partout.
14:17On implique
14:17le plus grand nombre
14:18d'agences possible.
14:20On leur demande
14:20de s'occuper
14:21de l'affaire
14:21en priorité
14:22en espérant
14:23que cela nous permettra
14:24de résoudre
14:24l'enquête
14:25avec succès.
14:29Le lendemain,
14:33les recherches
14:33pour retrouver
14:34Polyclasse
14:35prirent des proportions
14:36jusqu'alors inégalées
14:37aux Etats-Unis.
14:39Un réseau de bénévoles
14:40fut mis sur pied
14:40pour aider les autorités.
14:44Pendant que des centaines
14:46de citoyens
14:46participaient aux recherches,
14:48d'autres distribuaient
14:48des photos
14:49à divers endroits
14:50de la ville.
14:50Au laboratoire judiciaire
15:00du FBI
15:01à Washington,
15:02l'experlégiste
15:03Chris Allen
15:03analysait avec soin
15:05tous les éléments
15:05recueillis
15:06dans la maison
15:06de Poly.
15:10En dénouant
15:12les minces bandes
15:14de nylon
15:15qui avaient servi
15:16à ligoter
15:16les amis de Poly,
15:17j'ai remarqué
15:19qu'elles avaient
15:19toutes été déchirées.
15:20j'ai réussi
15:24à les remettre
15:24bout à bout
15:25au point de pouvoir
15:26établir qu'elles venaient
15:27toutes d'une même
15:27pièce de tissu,
15:29probablement une robe
15:30de nuit
15:30ou quelque chose
15:31du genre.
15:37D'autres indices
15:38recueillis
15:38dans la chambre
15:39grâce à l'appareil
15:40électrostatique
15:41étaient difficiles
15:41à identifier.
15:48Après un examen
15:49exhaustif
15:49et main de comparaison,
15:51Allen en conclut
15:52qu'il provenait
15:52de la moquette
15:53d'une automobile.
15:58L'examen
15:59d'échantillons
15:59de moquette
16:00des voitures
16:00avec lesquelles
16:01la famille Classe
16:01avait été en contact
16:02permis à Allen
16:04de déterminer
16:05de déterminer
16:05que ces fibres
16:05provenaient
16:06vraisemblablement
16:07de la voiture
16:07du ravisseur.
16:08un autre indice
16:17semblait provenir
16:18du suspect.
16:19Parmi les éléments
16:23prélevés dans la chambre
16:24de Polly
16:24avec l'aspirateur,
16:26j'ai découvert
16:26un cheveu brun
16:27foncé
16:27qui avait été
16:28arraché.
16:30Il y avait en effet
16:31dans ce cheveu
16:32un segment de racine
16:33de 3 ou 4 millimètres.
16:36Quand on arrache
16:37un cheveu
16:37d'un coup sec,
16:38on obtient alors
16:39des tissus humains
16:39qui proviennent
16:40du cuir chevelu.
16:41Si Polly avait
16:45arraché un cheveu
16:45de la tête
16:46du suspect,
16:47cela signifiait
16:48qu'elle s'était débattue.
16:50Malheureusement,
16:50même un cheveu
16:51qui contenait
16:52l'ADN du ravisseur
16:53ne mettait pas
16:53la police
16:54sur la piste
16:54d'un suspect.
16:59L'empreinte
17:00de paume de main
17:01recueillie sur le lit
17:01fut envoyée
17:02à Michael J. Smith,
17:04expert en dactyloscopie
17:05pour le FBI.
17:08Ce dernier examina
17:09l'empreinte au laser
17:10et constata
17:11qu'elle était
17:11assez nette
17:12pour qu'on puisse
17:12en tirer
17:13une photographie.
17:16Malheureusement,
17:16l'éclairage laser
17:17donnait une teinte
17:18orange à l'empreinte
17:19et Smith devait
17:20absolument en obtenir
17:21un exemplaire
17:21en noir
17:22sur fond blanc.
17:26Il demanda
17:27à la photographe
17:28d'inverser les couleurs
17:29afin que le résultat
17:30final soit semblable
17:31à celui des fiches
17:32d'empreintes digitales
17:33habituelles.
17:35Après quoi,
17:35l'empreinte était
17:36indélébile
17:37et pouvait être classée
17:38en attendant
17:38l'arrestation
17:39d'un suspect.
17:40Les détectives
17:42avaient recueilli
17:43des indices importants
17:44mais ce n'était
17:44pas encore suffisant.
17:46Le temps filait
17:46et Polyclasse
17:47n'avait pas encore
17:48été retrouvés.
17:5548 heures
17:56après l'enlèvement
17:57de Polyclasse,
17:58son père,
17:58Mark,
17:59reçut un appel
17:59téléphonique.
18:02La voix semblait
18:02être celle de Polly.
18:04La jeune fille
18:05déclara à Mark Classe
18:06qu'elle était
18:07dans une chambre
18:07d'hôtel
18:08et que son ravisseur
18:09était sorti
18:09pour un moment.
18:11Puis la communication
18:13fut interrompue.
18:16Il était encore
18:17permis d'être optimiste.
18:19Malheureusement,
18:19l'appel n'avait pas
18:20pu être retracé.
18:21Il fallait espérer
18:22que la jeune fille
18:22tenterait à nouveau
18:23de communiquer
18:24avec son père.
18:24La nouvelle de l'enlèvement
18:33se propagea rapidement.
18:35En seulement deux jours,
18:3650 000 photos
18:37furent distribuées.
18:40Les bénévoles
18:40mirent sur pied
18:41un centre d'opération
18:42pour mieux travailler
18:43en concertation
18:44avec la police
18:45et le FBI.
18:49Jamais la population
18:50ne s'était impliquée
18:51de façon aussi importante.
18:52des bénévoles
18:55répondaient au téléphone
18:5624 heures par jour
18:57pour recueillir
18:58la moindre information.
19:02Une copie
19:03de ces informations
19:04était relayée
19:05au bureau du FBI
19:06et à la police
19:07de Petaluma.
19:11Rapidement,
19:12le centre
19:12traita
19:12jusqu'à 60 000 appels.
19:16De ce nombre,
19:17les autorités
19:18obtinrent
19:1812 000 pistes.
19:19parmi elles,
19:25l'une semblait
19:25prometteuse.
19:27Lorsque Mark Lass
19:28avait reçu
19:29l'appel de Polly,
19:30les agents
19:30du FBI
19:31avaient été pris
19:31de court.
19:32Si la jeune fille
19:48téléphonait à nouveau,
19:49ils seraient prêts.
19:53La jeune fille
19:54appela.
19:55Comme la première fois,
19:56la voix ressemblait
19:57à celle de Polly.
19:59Elle dure
19:59accrochée rapidement.
20:01Heureusement,
20:01elle était restée
20:02au bout du fil
20:02assez longtemps
20:03pour que l'appel
20:04soit retracé.
20:17L'appel provenait
20:18d'une maison
20:19située à 50 km
20:20de la maison de Polly.
20:22Le temps manquait
20:23pour réunir
20:23plusieurs agents.
20:25On confia la mission
20:26à quelques policiers
20:27seulement.
20:30Une fois sur les lieux,
20:50ils ne trouvèrent
20:50qu'une maison ordinaire.
20:54Il n'y avait
20:54aucune trace de Polly
20:55ni de son ravisseur.
20:57Les agents interrogèrent
21:02une des jeunes filles
21:03qui demeurait là.
21:05Cette dernière
21:06avoie qu'elle était
21:07celle qui avait
21:07fait les appels.
21:11Ses amis l'avaient
21:12mise au défi
21:13de faire croire
21:13qu'elle était Polly
21:14et elle avait accepté.
21:19Toute cette histoire
21:19n'était qu'une blague
21:20de très mauvais goût.
21:21Après une semaine
21:27d'enquête,
21:28il n'y avait eu
21:28qu'un seul signe
21:29de vide Polly.
21:31Nous étions
21:31remplis d'espoir,
21:32convaincus que nous
21:33allions résoudre l'enquête
21:34et retrouver la jeune fille.
21:36Mais bien sûr,
21:37ce n'est pas ce qui s'est produit.
21:41À la mi-octobre,
21:43Kate et Jillian
21:44furent convoqués
21:44au poste de police
21:45pour donner à nouveau
21:46une description
21:47de l'homme
21:47qui les avait ligotés.
21:48On confia la tâche
21:50de dresser le portrait
21:51à une experte
21:51en croquis judiciaire.
21:59Cette femme était reconnue
22:00pour mettre les témoins
22:01en confiance
22:02et obtenir une description
22:03très précise.
22:06Les deux jeunes filles
22:07étaient plus calmes
22:08que le soir de l'enlèvement
22:09et donnèrent
22:10beaucoup plus d'informations.
22:13Cette fois,
22:14le portrait était
22:14plus réaliste.
22:15on en distribua
22:18immédiatement
22:19de nouvelles copies.
22:23Il n'y avait pas
22:24une seconde à perdre.
22:29On peut classer
22:30les cas d'enlèvement
22:31par un inconnu
22:32en trois catégories.
22:34Une fois sur trois,
22:34les enfants sont retrouvés
22:36en vie.
22:37Une autre fois sur trois,
22:38ils sont retrouvés morts.
22:40Quant aux derniers tiers,
22:42nous ne les retrouvons
22:43jamais.
22:45Les policiers offrirent
22:50une récompense
22:50en échange
22:51du retour de Polly.
22:53Ils reçurent l'appel
22:53d'un homme demandant
22:54une rançon de 10 000 dollars.
22:58L'appel provenait
22:59d'un appartement
23:00de Petaluma.
23:02Cette fois-ci,
23:02une unité SWAT
23:03arriva sur les lieux
23:04en force.
23:06Il n'était pas question
23:06de perdre cette piste.
23:10Mais une fois encore,
23:12la police et la famille classe
23:13avaient été piégés.
23:14James Heard,
23:2420 ans,
23:24fut arrêté
23:25pour tentative
23:26d'extorsion
23:26et pour avoir
23:27prétendu être
23:28le ravisseur.
23:29Son appel avait détruit
23:31le moral des troupes.
23:33La famille de Polly
23:34était particulièrement
23:35découragée.
23:37Une lettre des parents
23:37de Polly
23:38adressée au ravisseur
23:39fut publiée
23:39dans le San Francisco
23:40Examiner
23:41du 17 octobre.
23:42Qui que vous soyez,
23:45où que vous soyez,
23:46nous vous prions
23:47de nous retourner Polly.
23:48C'est chez elle,
23:49ici.
23:50Elle nous manque beaucoup.
23:52L'étincelle dans ses yeux
23:53et son humour
23:53nous manque.
23:54Nous aimerions revoir
23:55son merveilleux sourire
23:56et entendre sa voix.
24:00Il s'adresse également
24:01à Polly.
24:01Chérie, si tu peux lire ceci,
24:04sache que ta maman
24:05et ton papa t'aiment beaucoup
24:06et que nous allons
24:07continuer à te chercher
24:08jusqu'à ce que nous puissions
24:09te tenir à nouveau
24:10dans nos bras.
24:13Je crois que je n'ai jamais
24:14perdu espoir.
24:16J'étais en contact
24:17étroit avec ma classe,
24:19Yves et le reste de la famille
24:20et c'est une question
24:22qu'ils m'ont souvent posée.
24:24Je répondais
24:29« Non, nous n'avons pas
24:31perdu espoir
24:31et nous ne le perdrons
24:33pas non plus. »
24:38Partout au pays,
24:39la population souhaitait
24:40le retour de Polly.
24:43On installa des banderoles
24:44et on organisa
24:45une manifestation silencieuse.
24:49On espérait que Polly
24:50rentrerait bientôt
24:51chez elle, saine et sauve.
24:54Le 28 novembre 1993,
25:02soit deux mois
25:02après l'enlèvement
25:03de Polly Classe,
25:05les autorités obtinrent
25:06leur première piste importante.
25:10À Sonoma,
25:11le shérif adjoint
25:12fut dépêché
25:13à la résidence
25:13de Dena Jaffee.
25:16La maison se trouvait
25:17au bout d'un long chemin
25:18qui donnait
25:18sur Pityan Road.
25:24En se promenant
25:27sur sa propriété,
25:29Dena avait remarqué
25:29quelque chose d'étrange.
25:31Elle crut que cela
25:32pouvait intéresser
25:32la police.
25:36Elle conduisit
25:37le shérif adjoint
25:38à travers un bois
25:38et dense
25:39jusqu'à une clairière.
25:41C'était à quelques mètres
25:42seulement du chemin
25:43qui menait à sa maison.
25:47Éparpillée à travers
25:48les arbres
25:48se trouvaient
25:49des objets
25:49plutôt incongrus.
25:56Il y avait
25:57un grand morceau de soie
25:58qui semblait avoir
25:59servi de capuchon
26:00et quelques bandes
26:01de rubans adhésifs.
26:03Également,
26:03elle avait trouvé
26:04des collants noués.
26:11Elle avait remarqué
26:12la présence de cheveux
26:13dans le nœud des collants.
26:14Il y avait
26:19d'autres rebuts
26:20tout autour.
26:26Puis,
26:26Dena s'était rappelé
26:27qu'un inconnu
26:28s'était trouvé
26:28sur sa propriété
26:29près de l'endroit
26:30où elle avait découvert
26:31les objets.
26:33Cela s'était produit
26:34deux mois plus tôt.
26:37Tout avait commencé
26:38lorsque Shannon Lynch,
26:40qui gardait les enfants
26:41de Dena,
26:41avait quitté la propriété
26:43pour s'en retourner
26:43chez elle à bord
26:44de sa voiture.
26:46Un homme marchait
26:46au beau milieu du chemin.
26:48Sa voiture,
26:48une Pinto,
26:49était garée sur le côté.
26:52Il lui avait dit
26:53que sa voiture
26:54était embourbée
26:55et avait insisté
26:56pour qu'elle sorte
26:56et lui vienne en aide.
26:59Il lui avait également
27:00demandé ce qui se trouvait
27:01au bout du chemin.
27:06Shannon eut immédiatement
27:07l'intuition
27:08que quelque chose
27:09ne tournait pas rond.
27:10L'homme était très étrange.
27:13Elle poursuivit sa route
27:14sans l'aider.
27:16Elle voulait trouver
27:17un téléphone
27:17le plus vite possible.
27:22Shannon trouva finalement
27:23une cabine téléphonique
27:24trois kilomètres plus loin
27:26d'où elle appela
27:27Dena.
27:28Elle voulait mettre
27:28son amie en garde
27:29contre cet homme
27:30à l'allure étrange
27:31qui se trouvait
27:32sur sa propriété.
27:32Dena ne perdit pas
27:38une seconde.
27:39Elle saisit un bâton
27:39de baseball,
27:40monta à bord de sa voiture
27:42avec sa fillette
27:42et descendit la colline.
27:45La voiture dont Shannon
27:47lui avait parlé
27:47était bien là
27:48mais il n'y avait
27:49aucune trace de l'homme.
27:53Elle poursuivit sa route
27:54jusqu'à la ville
27:54pour appeler la police.
27:55Quelques minutes
28:01après minuit,
28:02deux agents
28:03de Sonoma Conte
28:04se rendirent sur les lieux.
28:08Dena leur expliqua
28:09qu'elle désirait simplement
28:10qu'il demande à l'intrus
28:11de quitter sa propriété.
28:14Les agents
28:15trouvèrent l'homme en question.
28:17Il était un peu agité,
28:18sentait l'alcool
28:18et transpirait abondamment.
28:21Il y avait des brindilles
28:21de feuilles dans ses cheveux
28:23comme s'il s'était roulé
28:24sur le sol.
28:25Il déclara
28:31qu'il se promenait
28:31et qu'il ignorait
28:32qu'il était
28:33sur une propriété privée.
28:35Lorsqu'il avait tenté
28:36de rebrousser chemin,
28:37sa voiture s'était embourbée.
28:40Il s'était glissé dessous
28:41pour la désengager.
28:42De toute évidence,
28:43il mentait.
28:46Il n'y avait pas assez
28:47d'espace sous le véhicule
28:48pour qu'un homme
28:48puisse se glisser dessous.
28:55Lorsque les policiers
28:59demandèrent à l'intrus
28:59s'il avait consommé
29:00de l'alcool,
29:01ce dernier ouvrit
29:02une nouvelle canette
29:02de bière
29:03et commença
29:03à la boire.
29:07Les policiers
29:08lui donnèrent l'ordre
29:09de verser le reste
29:10sur le sol.
29:12L'homme devint agressif
29:14lorsqu'ils lui demandèrent
29:15de se laisser fouiller,
29:16mais il se calma
29:17sous la menace
29:17d'être conduit au poste.
29:24Les policiers le fouillèrent
29:26et poursuivirent
29:26leur interrogatoire,
29:28mais ils ne trouvaient
29:28rien d'incriminant.
29:30L'homme était
29:30simplement étrange.
29:35Il vérifiait ensuite
29:36son permis de conduire.
29:38Il n'avait jamais été
29:39arrêté auparavant
29:40en état d'ébriété.
29:43Ils lui firent passer
29:44un test pour vérifier
29:45s'il avait trop bu,
29:46mais il le réussit.
29:49L'intrus avait été retenu
29:50depuis 45 minutes.
29:51Rien ne justifiait
29:52de le détenir
29:53plus longtemps.
29:55Il ne restait plus
29:56qu'à l'aider
29:56à sortir sa voiture
29:57de là
29:57et à lui donner
29:58son congé.
30:07Cet incident
30:08s'était produit
30:09deux mois plus tôt,
30:10la nuit même
30:11de la disparition
30:12de Polyclas.
30:15Un capuchon,
30:16des liens,
30:17des collants
30:17de jeunes filles,
30:18tous ces éléments
30:19ne pouvaient pas
30:20être qu'une pure
30:20coïncidence.
30:23Sans perdre une seconde,
30:24les agents téléphonèrent
30:25à la police
30:25de Petaluma.
30:28En moins d'une heure,
30:30le détective Mike Miss
30:31et l'agent Ed Fryer
30:32étaient sur les lieux.
30:33« Je n'oublierai jamais
30:37cette scène.
30:39Il était tard,
30:40Mike Miss et moi-même
30:41étions en haut
30:42de la colline
30:42de Pityan Road
30:43et il y avait
30:44de la brume.
30:47La pluie commençait
30:48à tomber.
30:48Nous nous sommes regardés
30:54et nous savions
30:55qu'il s'agissait là
30:56d'une scène
30:56du crime
30:57très importante.
31:01Elle nous permettrait
31:01de résoudre
31:02l'enquête.
31:09Une fois les indices
31:10recueillis,
31:12les détectives
31:12commencèrent
31:13à chercher
31:13des traces
31:14de Poly.
31:14Nous avons passé
31:23plusieurs jours
31:24à fouiller la colline
31:25avec l'aide
31:25de 300 volontaires.
31:29Je crois que nous avions
31:30entre 25 et 30 chiens.
31:33Nous avons effectué
31:33des fouilles intensives
31:35en espérant
31:35que Poly soit encore en vie.
31:37C'était ce qui nous motivait.
31:43Dès le début
31:44des recherches,
31:45il y eut
31:45comme un effet
31:45boule de neige.
31:47Les autorités
31:48obtinrent un rapport
31:49détaillé de l'incident
31:49qui s'était produit
31:50sur la propriété
31:51de Dana Jaffee.
31:53L'intrus s'appelait
31:54Richard Allen Davis.
31:56En fouillant son passé,
31:57ils découvrirent
31:58qu'il avait récemment
31:59été remis en liberté
31:59conditionnelle
32:00après avoir purgé
32:018 ans d'emprisonnement
32:02pour un enlèvement.
32:03Nous avons appris
32:06que Davis avait été
32:08arrêté en 1976
32:09pour vol,
32:10enlèvement
32:11et agression
32:12avec intention
32:12de commettre un viol.
32:16En 1978,
32:18il avait été arrêté
32:19pour un autre enlèvement
32:20en plus de quelques
32:21assauts à main armée.
32:24En 1984,
32:26il avait également
32:27été arrêté
32:27pour enlèvement,
32:29assauts à main armée,
32:30cette fois-ci
32:30avec une arme à feu
32:31et vol à main armée.
32:34En lisant ses rapports,
32:35nous nous rendions compte
32:36que cet homme
32:36avait le profil idéal
32:38pour être impliqué
32:38dans un enlèvement
32:39comme celui de Paulie.
32:45La photo prise
32:46lors de l'arrestation
32:47correspondait à la description
32:49des deux jeunes filles.
32:50De plus,
32:50la mère de Davis
32:51vivait à Petaluma.
32:53Il était donc vraisemblable
32:54qu'il se soit trouvé
32:55dans cette ville.
32:56Les pièces commençaient
32:57à s'assembler
32:57une à une.
33:01Les éléments recueillis
33:03près de Pityan Road
33:04furent immédiatement
33:05envoyés à Chris Allen
33:06du laboratoire judiciaire
33:07à Washington.
33:09Un des éléments
33:10les plus intéressants
33:11était une bande de tissus.
33:16Allen put rapidement
33:18confirmer
33:18ce que les détectives
33:19soupçonnaient.
33:20Essentiellement,
33:23nous devions vérifier
33:24si les morceaux de tissus
33:25pouvaient correspondre
33:26l'un avec l'autre.
33:28La bande de tissus
33:29centrale
33:30est celle
33:30qui a été recueillie
33:31dans la chambre de Paulie
33:32et qui a servi
33:33à ligoter ses deux amis.
33:35Nous avons ensuite
33:36reçu la bande de tissus
33:37qui avait été recueillie
33:38sur Pityan Road.
33:40Ces bandes
33:40s'ajustaient parfaitement
33:41comme dans un puzzle.
33:42Polyclas
33:50s'était donc
33:50sans doute trouvé
33:51sur la propriété
33:52de Dana Jaffe
33:53après son enlèvement.
33:55Et les policiers
33:56avaient la preuve
33:57que Richard Allen Davis
33:58s'y était également trouvé.
34:01Il n'y avait pas encore
34:02assez de preuves
34:03pour procéder
34:03à son arrestation
34:04mais les détectives
34:06espéraient obtenir
34:06assez d'indices
34:07lors de sa détention
34:08provisoire
34:09pour démontrer
34:10son implication.
34:12Tout le reste
34:13nous filait entre les doigts.
34:15Nous avons donc
34:16concentré notre attention
34:17sur Davis,
34:18sur ce qui s'était produit
34:18sur Pityan Road
34:19et sur ce que nous
34:20comptions faire
34:21par la suite.
34:27Les détectives
34:28découvrirent alors
34:29que Davis
34:30avait un mandat
34:30d'arrestation
34:31contre lui
34:32pour avoir enfreint
34:33les conditions
34:33de sa libération conditionnelle.
34:36Ils décidèrent
34:37de l'emmener au poste.
34:39Malheureusement,
34:39il n'était pas chez lui
34:40au moment de leur arrivée.
34:42Un agent
34:43qui établissait
34:44un périmètre
34:44de sécurité
34:45dans le secteur
34:46arrêta alors
34:47une camionnette.
34:49Richard Allen Davis
34:50était au volant.
34:59Quand l'agent
35:00comprit
35:00à qui il avait affaire,
35:02il appela calmement
35:03les enquêteurs
35:03qui se trouvaient
35:04à la résidence
35:05de Davis.
35:05Les autorités
35:15se rendirent
35:16sur les lieux.
35:24Le détective
35:25Meese
35:25s'approchait
35:26du véhicule
35:27pour demander
35:27à Davis
35:27d'en sortir.
35:31Il l'informa
35:32qu'il était
35:33en état d'arrestation
35:34pour avoir violé
35:35les conditions
35:36de sa liberté
35:36conditionnelle.
35:46Deux mois
35:47s'étaient écoulés
35:47depuis que Kate
35:48et Jillian
35:49avaient vu
35:49le ravisseur
35:50de Polyclasse,
35:51mais elles n'eurent
35:51aucun mal
35:52à le reconnaître
35:53lors d'une séance
35:53d'identification.
36:02Il ne portait
36:03plus la barbe,
36:04mais son visage
36:05était gravé
36:06à jamais
36:06dans leur mémoire.
36:09Davis avait été
36:10arrêté relativement
36:10à sa liberté
36:11conditionnelle,
36:12mais il fut tout de même
36:13interrogé à propos
36:14de l'enlèvement.
36:15Il n'y a toute implication
36:16avec véhémence.
36:18C'est alors
36:18que les détectives
36:19lui firent comprendre
36:20que s'il voulait parler,
36:22ils étaient prêts
36:22à conclure un marché
36:23avec lui.
36:29De son côté,
36:30au laboratoire judiciaire
36:31du FBI,
36:32Mike Smith
36:33comparait l'empreinte
36:34de paume découverte
36:35dans la chambre de Poly
36:36avec celle de Davis
36:37qui avait été prise
36:38lors de son arrestation.
36:41C'était un indice crucial.
36:43Si on parvenait
36:43à prouver
36:44que les empreintes
36:45provenaient
36:45de la même personne,
36:46on aurait la preuve formelle
36:47que Davis
36:48était impliqué
36:49dans l'enlèvement.
36:51Après un examen minutieux,
36:52on communiqua
36:53les résultats
36:53à l'agent Fryer.
36:56J'ai reçu
36:56un appel
36:57du laboratoire
36:57du FBI.
37:01Ils avaient prouvé
37:02que l'empreinte
37:02de Davis
37:03était la même
37:03que celle recueillie
37:04dans la chambre
37:05de Poly.
37:07C'était du concret.
37:09Il s'était trouvé
37:10dans la chambre
37:10de la petite
37:11et nous en avions
37:11la preuve.
37:12Nous venions
37:12de le coincer.
37:13La nouvelle
37:21fut publiée
37:22dans les journaux.
37:24Davis
37:24était gardé
37:25à l'écart
37:25en détention
37:26et personne
37:26ne l'avait
37:27mise au courant.
37:29Puis un jour,
37:29un ami
37:30lui rendit visite.
37:33Il supplia
37:34Davis
37:34de parler
37:35aux autorités
37:35et de leur dire
37:36où Poly
37:36se trouvait,
37:37mais Davis
37:38continuait
37:38de nier
37:39sa responsabilité.
37:40Puis son ami
37:45lui apprit
37:45que la police
37:46avait trouvé
37:46son empreinte.
37:48Davis
37:49fut abasourdi.
37:52Il comprit
37:53alors qu'il ne
37:53pourrait jamais
37:54justifier
37:54la présence
37:55de cette empreinte
37:55dans la chambre
37:56de Poly.
38:00Il ne lui
38:01restait plus
38:02qu'une solution.
38:06Pendant
38:06qu'il se rendait
38:07sur Pityan Road
38:08où avaient lieu
38:09les recherches,
38:10le détective
38:10Meese
38:11reçut
38:11un message
38:12de la prison.
38:14Il était
38:14impatient
38:15d'apprendre
38:15la suite.
38:21Après
38:21quelques instants,
38:23Davis
38:24a pris
38:24le téléphone
38:25et j'ai reconnu
38:25sa voix.
38:28Il m'a dit
38:29qu'il avait
38:29fait une bêtise,
38:30une grosse bêtise.
38:36Le détective
38:36Meese
38:37et l'agent
38:37spécial
38:38Larry Taylor
38:38rencontrèrent
38:39Davis
38:39dans la salle
38:40d'interrogation
38:41où le suspect
38:41raconta en détail
38:42les événements
38:43du 1er octobre.
38:48Il vivait
38:49dans une maison
38:49de transition
38:50mais il avait
38:51obtenu l'autorisation
38:52de coucher
38:52chez sa mère
38:53à Petaluma.
38:56Il avait
38:56cependant été
38:56incapable
38:57de trouver sa maison
38:58et avait bu
38:59quelques bières
38:59en marchant
39:00dans les rues
39:00du quartier
39:00de Poly.
39:03À un certain
39:03moment,
39:04un homme l'avait
39:04arrêté pour lui
39:05offrir de la marijuana.
39:06Il avait accepté.
39:11Selon ses propres termes,
39:12Davis était devenu
39:13complètement givré.
39:14Il était retourné
39:15au magasin
39:16pour s'acheter
39:16d'autres bières.
39:17Il s'était retrouvé
39:18aéré dans le voisinage
39:19sans but.
39:21Il ne savait trop
39:22ce qu'il faisait
39:23ni où il était.
39:27Toutefois,
39:27il s'était bien préparé.
39:28Il transportait
39:32avec lui
39:32un sac
39:33rempli de cordes
39:34et de rubans
39:34adhésifs.
39:36Les experts légistes
39:37ont pu démontrer
39:38par la suite
39:38qu'il avait découpé
39:39des bandes
39:40à l'aide de ciseaux,
39:41ce qui signifiait
39:42qu'il avait
39:42prémédité son geste.
39:47Puis,
39:47Davis déclara
39:48qu'il avait choisi
39:49une maison au hasard
39:50et qu'il y était entré
39:51par une fenêtre.
39:55Il pouvait entendre
39:56la télévision fonctionner.
39:57Il était possible
39:58qu'il ait saisi
39:59un couteau
39:59dans la cuisine,
40:00puis que rien.
40:01Il n'avait aucun souvenir
40:02de ce qui s'était produit
40:03par la suite.
40:06Il avait repris conscience
40:07dans sa voiture
40:07et avait été surpris
40:08de constater
40:09qu'une jeune fille
40:10était assise
40:10à côté de lui.
40:13Elle se plaignait
40:14que ses mains
40:15étaient engourdies.
40:17Davis desserra
40:17alors un peu
40:18ses liens
40:18et poursuivit sa route.
40:20Il se demandait
40:20ce qu'il avait bien
40:21pu faire
40:21et ce qu'il ferait
40:22ensuite.
40:23puis il se gara
40:28le long d'un chemin
40:29et la voiture
40:30s'embourba.
40:30Lorsqu'il comprit
40:50qu'il était coincé,
40:52il dit à Polly
40:52d'en descendre
40:53et la transporta
40:54jusqu'à un fossé profond
40:55à environ 30 mètres
40:56de distance.
41:02Il avait prévu
41:03la laisser à cet endroit
41:04jusqu'à ce qu'il trouve
41:05un moyen
41:06de désembourber
41:07sa voiture.
41:18Le reste de l'histoire
41:19de Davis
41:19correspondait
41:20aux déclarations
41:21des témoins.
41:21Au même moment,
41:26on commençait
41:27à parler
41:27de l'enlèvement
41:28de police
41:28sur la radio
41:29de la police.
41:32Mais les agents
41:33avaient changé
41:33la fréquence
41:34de leur radio
41:34et ne les auraient
41:36donc pas entendus
41:36même s'ils avaient été
41:37à bord
41:38de leur voiture
41:38de patrouille.
41:40Ils vérifièrent
41:40les plaques
41:41d'immatriculation
41:42de Davis
41:42et n'obtièrent
41:43qu'un rapport sommaire
41:44de ses antécédents.
41:47Son dossier criminel
41:48ne faisait pas partie
41:48de leur base
41:49de données.
41:49Ils ne purent pas
41:51le retenir
41:52plus longtemps.
41:57Davis raconta
41:58comment les agents
41:59avaient réussi
41:59à dégager son véhicule
42:00et à l'escorter
42:01jusqu'à la route principale.
42:03Selon lui,
42:04il avait attendu
42:0415 ou 30 minutes
42:05puis il était retourné
42:07pour trouver Polly.
42:12Puis il avait conduit
42:13au hasard
42:13et il avait compris
42:15qu'il devait
42:16se débarrasser d'elle.
42:19les policiers
42:23découvraient enfin
42:24ce qui était arrivé.
42:27Polly était morte
42:27et Richard Allen Davis
42:30était l'auteur
42:31de cet homicide.
42:37Davis accepta
42:38de les conduire
42:38à l'endroit
42:38où il avait abandonné
42:39le corps
42:40dans un endroit
42:41désert de Cloverdale.
42:44Il faisait nuit
42:45mais les enquêteurs
42:46étaient résolus
42:46à vérifier
42:47les déclarations
42:47de Davis au plus vite.
42:53Il les conduisit
42:54dans un champ
42:55près d'une Syrie
42:55abandonnée.
43:00Dans ce champ,
43:01sous des panneaux de bois,
43:02était caché
43:03le corps de la jeune fille.
43:04C'était un sentiment
43:13très étrange.
43:17Nous étions en présence
43:18d'un individu
43:18tel que Davis
43:19et quelques mètres
43:22plus loin
43:22se trouvait
43:22ce qui restait
43:23d'une jolie enfant
43:24innocente de 12 ans.
43:26Le cas de Polyclasse
43:28avait ceci de particulier
43:29que les gens
43:30étaient concernés.
43:32Toute la population
43:33s'était impliquée
43:34en se jurant
43:35que c'était
43:35le dernier enfant
43:36qu'on allait tuer.
43:37C'était comme si
43:38elle avait été
43:39la petite fille
43:39de chacun d'eux.
43:40Il fallait la retrouver
43:41coûte que coûte.
43:47Le procès n'eut lieu
43:48qu'en 1996.
43:53Mais après dix semaines,
43:54le jury trouva
43:55Davis coupable
43:56de dix chefs d'accusation
43:57dont enlèvement,
43:59vol,
43:59meurtre
44:00et tentative
44:00de commettre
44:01une agression sexuelle
44:02sur un enfant.
44:06Davis déclara
44:07jusqu'à la fin
44:07qu'il n'avait jamais
44:08eu de telles intentions.
44:11Les enquêteurs
44:12croient quant à eux
44:13que Poly était déjà morte
44:14lorsque les agents
44:15ont aidé Davis
44:16à dégager sa voiture.
44:20Il fut condamné
44:20à mort
44:21et attend présentement
44:22son exécution
44:23à la prison
44:24de San Quentin.
44:24Polyclas a laissé
44:33un héritage
44:34qui permettra
44:34de sauver d'autres vies.
44:37Depuis cette affaire,
44:38les enquêtes
44:38entourant les enlèvements
44:39ont changé
44:40du tout au tout
44:41aux Etats-Unis.
44:43Les bases de données
44:44des divers services
44:44de police
44:45sont désormais
44:46reliées à diverses agences
44:47qui relaient à leur tour
44:48l'information.
44:51Les bulletins d'information
44:52sont maintenant envoyés
44:53sur toutes les fréquences
44:54radio de la police
44:55et lorsqu'ils arrêtent
44:56un automobiliste
44:56sur la route
44:57ou en pleine circulation,
44:59les policiers
45:00peuvent avoir accès
45:00le cas échéant
45:01à son dossier criminel.
45:05Des modifications
45:06législatives
45:07ont été apportées
45:08et le processus
45:09d'appel
45:10a été accéléré.
45:13De plus,
45:14une fondation
45:14au nom de Poly
45:15vient en aide
45:16à la recherche
45:16d'enfants disparus.
45:21Le FBI
45:21a joué un rôle
45:22déterminant
45:23dans la résolution
45:23de cette enquête.
45:25Si les agents
45:26n'avaient pas été là
45:27et qu'ils ne s'étaient
45:27pas impliqués,
45:29nous ne l'aurions
45:29jamais résolu
45:30ou du moins,
45:31cela n'aurait pas été
45:32aussi rapide,
45:33même si cela nous a paru
45:34trop long.
45:38Une telle collaboration
45:39entre la police régionale
45:40et le FBI
45:41était une première
45:42aux États-Unis.
45:44C'est maintenant
45:44devenu une pratique courante.
45:45de la police régionale
45:48et les jeunes
45:54pour le parce qu'ils ont
45:57déterminant
45:59la police régionale

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