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Transcription
00:00Vous l'avez entendu, Franck Schwann, qui s'interrogeait sur cette souveraineté,
00:04parce que c'est vrai que, Patrick Martin-Jeunier,
00:06cet accord est économiquement extrêmement discutable
00:08pour la plupart des Français, même si certains secteurs sont épargnés,
00:13mais surtout politiquement désastreux pour l'Europe.
00:17Oui, politiquement, c'est une bérésina, effectivement,
00:20parce que l'Europe a montré qu'elle s'était considérablement affaiblie.
00:24Et d'ailleurs, sans vouloir accuser Mme von der Leyen,
00:26la presse britannique est très dure vis-à-vis d'elle,
00:29parce qu'on l'appelle Ursula Sander « lying down »,
00:32c'est-à-dire la personne qui s'est couchée.
00:34Et donc, voilà, ça c'est très grave.
00:37Elle n'a pas été capable de montrer les capacités de rétorsion de l'Union Européenne,
00:42et donc politiquement, c'est un véritable désastre.
00:44Et nous sommes toujours avec notre invité, Patrick Martin-Jeunier,
00:49enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions européennes et internationales,
00:52auteur de « L'Europe a-t-elle un avenir ? »
00:54Je le disais, cette question, Patrick Martin-Jeunier,
00:57elle est plus que jamais d'actualité.
01:00Vous parliez justement de la réaction de la presse anglaise
01:04sur cet accord, Ursula von der Leyen, qui se serait couchée.
01:08Mais enfin bon, Patrick Martin-Jeunier,
01:10les Anglais s'en sortent mieux que nous, 10%.
01:12On rappelle qu'il y a eu le Brexit.
01:15C'est vrai qu'il n'y a pas de quoi pavoiser en Europe.
01:19Ça veut dire quoi ? Ça dit quoi que le Royaume-Uni s'en soit mieux sorti que nous, finalement ?
01:24Vous savez, on a toujours dit que le Royaume-Uni était un État presque américain,
01:30c'est-à-dire qu'au final, rappelez-vous la phrase de Churchill,
01:33lorsqu'il faudra choisir entre l'Europe ou le Grand Ouest,
01:36on choisira toujours le Grand Ouest, à savoir les États-Unis.
01:39Le Royaume-Uni s'est complètement couché également.
01:42Le Premier ministre, Pierre Starmer, de surcroît Premier ministre,
01:45travailliste, a été reçu dans son Golfe.
01:48Ça fait plusieurs semaines qu'il négocie avec les États-Unis.
01:52Et bien évidemment qu'il y aura des tarifs qui pourraient être même inférieurs à 10%.
01:56Oui, le Premier ministre britannique a joué uniquement son intérêt national.
02:00Il a défendu son industrie, il a défendu son pays.
02:03Il y est parvenu.
02:05Et par conséquent, oui, il n'y a pas de quoi pavoiser.
02:06Mais c'est surtout qu'il ne fait plus partie de l'Europe, surtout.
02:09Voilà. Non, mais ce qui est parfaitement humiliant en plus,
02:11pour Ursula von der Leyen, c'est d'être reçu dans un pays qui n'est plus dans l'Union européenne,
02:17dans le Golfe de Donald Trump, dans une salle de balle,
02:21où Mme Ursula von der Leyen a dû patienter dans une salle de balle
02:25que M. Trump ait fini sa partie de Golfe.
02:27Donc c'est vraiment très, très humiliant.
02:29Et de surcroît, vous savez qu'on avait dit qu'au final,
02:32elle espérait obtenir un tarif de 10%.
02:34Et ce n'est même pas 10%, c'est 15%.
02:37Donc c'est quelque chose d'extrêmement,
02:39qui va avoir un impact considérable pour les industries européennes.
02:42Certains parlent de 0,5% de produits nationaux bruits pour chacun des pays.
02:47La moitié d'un point de croissance.
02:49Que vont nous coûter ces droits de douane aux Etats-Unis ?

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