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00:00Chiffre à retenir, si je vous dis 15, 15, 15, 15, 15%, 15%, 15%, 15%, évidemment on l'avait bien compris, on va se parler des droits de douane et de Donald Trump et de l'Europe, je le disais.
00:14Etats-Unis, vous me direz si vous êtes d'accord ou pas, 1, puisqu'on parlait de sport avec Mickaël Dorian et le cyclisme, on va parler comme s'il s'agissait d'un match de football alors que les enjeux sont beaucoup plus considérables que ça,
00:24et les effets surtout, et notamment pour notre économie, je serais tenté de dire Etats-Unis, 1, Europe, 0.
00:32D'ailleurs François Bayrou ne s'est pas trompé, il a réagi, je vais vous lire sa réaction et notamment pour les auditeurs d'Europe 1, que dit François Bayrou,
00:40après cet accord signé, cet accord von der Leyen-Trump, c'est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts se résout à la soumission.
00:53C'est un beau tweet, je veux dire, qui exprime exactement, malheureusement, ce qui s'est passé.
01:01Ensuite, la première chose, il ne faut pas, je pense, mobiliser toute la critique exclusivement sur madame von der Leyen,
01:10parce que dans cette affaire, il y a quand même un agresseur économique, mais un agresseur quand même, qui est Donald Trump.
01:15Et avant de la critiquer, je vais le faire dans une seconde, mais il faut quand même voir qu'on a affaire à quelqu'un qui,
01:20depuis qu'il est revenu au pouvoir surtout, est dans une logique de haine, d'opposition absolue envers l'Europe.
01:30Son vice-président est venu en Europe nous le faire savoir.
01:33Le discours de Francfort, le discours de Paris, quelques jours avant auquel j'ai assisté,
01:37étaient dans les deux cas des discours d'une violence incroyable contre notre modèle politique et contre nos intérêts.
01:43Et Donald Trump s'inscrit parfaitement dans cette logique.
01:46Ce qu'il a fait sur la guerre en Ukraine, notamment dans les toutes premières semaines de son retour à la Maison-Blanche, voulait dire cela.
01:53Ceci étant dit, l'Europe aurait dû réagir avec plus de fermeté.
01:57Pourquoi ?
01:58Ça fait quand même un certain temps qu'on a compris que les États-Unis voulaient nous tourner le dos.
02:03Avant même Donald Trump, les deux mandats de Barack Obama n'étaient pas des mandats particulièrement europhiles.
02:09Barack Obama a fait savoir, à sa manière, d'une manière beaucoup plus courtoise, beaucoup plus polie, beaucoup plus élégante,
02:15mais il a quand même fait savoir que l'Europe ne l'intéressait pas particulièrement par rapport à la scie du Sud-Est.
02:20Et Donald Trump, avec lui, les choses ont été radicalisées, encore plus claires.
02:24Dans cette logique, l'Europe devrait se relever en se disant, ça fait des décennies que nous sommes un peu sous le giron américain.
02:32C'était une erreur stratégique monumentale, mais là nous avons une occasion de devenir souverains, de devenir indépendants.
02:39D'être forts de notre propre force, et pas d'une force, si vous voulez, qui serait celle d'un pays, entre guillemets, jugé supérieur, qui nous verrait de haut.
02:48Et dans cette logique, il est vrai que les négociations faites par Madame van der Leyen, tout le monde l'a dit d'ailleurs, n'étaient pas correctes.
02:56Parce que ça donnait véritablement l'impression que l'addition de nos forces ne créait pas une force redoublée, une force multipliée par 26,
03:06mais au contraire, une force particulièrement flottante.
03:10Et j'ajouterais juste une chose, c'est que la faiblesse relative de Madame van der Leyen devant Donald Trump est vraiment contradictoire avec la force
03:21avec laquelle elle a fait la proposition de budget à l'intérieur, vous savez, de la Commission européenne,
03:26qui a été critiquée par certains de ses alliés européens, du même groupe qu'elle, qui ont dit, mais attendez, vous faites une proposition de budget,
03:32vous ne nous consultez pas, vous nous mettez devant le fait accompli, nous n'avons pas participé à l'élaboration de ce budget,
03:39ce ne sont pas des méthodes d'amitié politique et de concertation politique.
03:44Donc peut-être qu'elle aurait dû se montrer un peu moins forte vis-à-vis de ses alliés européens,
03:48et un peu plus forte vis-à-vis de quelqu'un qui en veut à l'Europe.
03:51Patrick Bonin, vous êtes un homme de communication, il y a deux choses importantes, et j'enseigne aussi, c'est important, il y a la forme et le fond.
03:57Et la forme est aussi importante, on ne s'y étarde pas trop, mais ces discussions à laquelle nous faisons référence,
04:04se sont déroulées en Écosse, mais chez Donald Trump.
04:11Et ça, c'est une image forte aussi.
04:13C'est chez lui que ça s'est passé, même s'il est en Écosse, mais c'est dans sa demeure.
04:17Oui, l'image est d'autant plus forte qu'on le voit à l'écran, c'est le rapport de force entre le politique et le technicien.
04:22Alors, parfois, on utilise le terme de technocrate volontairement, avec une forme de critique pour la technocratie,
04:29alors qu'à la base, la technocratie n'était pas une si mauvaise chose.
04:33En revanche, Donald Trump, c'est un politique, ce qui n'est pas un accord, c'est la volonté d'un bras de fer.
04:39C'est-à-dire qu'on n'a pas toutes les aboutitions d'accord.
04:41Ce sont des accords, et il y a encore quand même une petite note positive, une possibilité pour chaque pays de négocier des éléments,
04:48et c'est là où on verra si la diplomatie française et la diplomatie économique française a encore une carte à jouer.
04:54Mais dans l'image, ce qui frappe, c'est qu'il y a un politique, un peu tout sourire,
04:58qui serre la main d'une femme qui est très mal à l'aise et qui, en réalité, n'est pas une politique.
05:03Ce que, sans doute, et moi je reprends les propos, les Européens, tous ensemble, auraient voulu voir,
05:09c'est que Ursula von der Leyen soit accompagnée de présidents, de représentants politiques de ces pays
05:15qui auraient accompagné Mme von der Leyen. Or, effectivement, elle est sans aucun doute critiquable,
05:20mais elle n'est pas la seule. On a laissé faire une politique qui a, au fond, un peu coupé les ailes d'une volonté.
05:28Et juste un mot, un dernier, dans ce cadre-là, l'Europe est entre deux chaises.
05:33Il y a soit trop d'Europe, soit pas assez d'Europe.
05:35Mais là, ce que ça démontre, c'est que l'Europe est au milieu du guet,
05:39sauf que quand on est au milieu du guet, on n'est pas dans une position très très facile et très tenable très longtemps.
05:44Allez, on poursuit nos échanges avec Ophélie Roch et Mathieu Roch,
05:47mais pour ponctuer tout ça et pour animer tout ça,
05:50on vous a sorti avec Thomas Leroy qui prépare cette émission à mes côtés.
05:53L'intervention du Premier ministre hongrois, Victor Orban, c'est très court, c'est très rapide,
05:58mais ça veut peut-être dire un certain nombre de choses.
06:00Vous savez, les mots, parfois, les mots. Écoutez.
06:03Ce que je vois, et qui me semble évident au premier coup d'œil,
06:06c'est qu'il ne s'agit pas d'un accord conclu entre le président Donald Trump et Ursula von der Leyen,
06:10mais que Donald Trump a mangé Ursula von der Leyen au petit déjeuner.
06:14Voilà ce qui s'est passé.
06:16Voilà ce qui s'est passé. Je commence avec Ophélie Roch.
06:19C'est pour ça que j'insistais beaucoup sur les mots.
06:21Je ne sais pas si vous aviez connaissance de cette déclaration de Victor Orban,
06:26mais c'est court, rapide.
06:28Et puis Mathieu, vous allez réagir aussi.
06:29Et puis voilà, mais c'est efficace.
06:30Oui, mais je la découvre en direct, mais c'est tout à fait ça en plus.
06:34En effet, on a l'impression qu'il y a un ogre qui est venu,
06:37qui a aspiré la pauvre Ursula qui n'a pas pu se défendre.
06:39Mais après, aussi, ce qu'il faut bien comprendre,
06:42c'est qu'en effet, je pense que là, l'Europe, il y en a soit trop, soit pas assez.
06:46Mais je voudrais aussi qu'on décentre un peu notre regard,
06:48parce qu'en fait, pourquoi les États-Unis devraient continuer à s'intéresser à l'Europe ?
06:51C'est une question qu'on devrait peut-être se poser.
06:53Parce que si finalement, ils portent leur regard sur l'Asie, notamment,
06:57c'est peut-être aussi parce qu'il y a quelque chose,
06:59il y a un problème aussi avec nous.
07:00Parfois, je suis toujours très étonnée quand je vois qu'on dit
07:03« Ah, mais ils ne nous ont pas accordé tant d'intérêt ou tant de valeur. »
07:07Mais en fait, d'accord, mais pourquoi ?
07:10C'est ça qui est intéressant.
07:12C'est l'essence-mêmes d'un couple.
07:13Oui, du coup, je me questionne toujours un petit peu
07:15sur pourquoi on est toujours en train de se victimiser là-dessus.
07:19Et c'est peut-être qu'à un moment, il faut que l'orgueil soit un peu froissé
07:22et puis qu'on donne un petit coup de talon
07:24et qu'on essaye de la regagner, cette valeur.
07:26Puisque si on ne veut pas nous l'accorder,
07:27c'est à nous aussi de la récupérer, d'une certaine manière.
07:31Mais Orban est cash, Mathieu Hock.
07:33Oui, il est cash.
07:34Elle dit tout, là.
07:34Lui, il est contre le projet que propose Van der Leyen
07:37puisqu'il y a deux lignes au niveau européen.
07:38La ligne portée par Viktor Orban et certains de ses alliés.
07:43Et puis la ligne, on va dire, de Van der Leyen et d'autres.
07:45Mais si on décentre un petit peu le sujet aujourd'hui
07:48sur la question qui est posée,
07:50pourquoi Trump bat l'Union européenne là-dessus ?
07:53C'est que c'est assez simple, en fait.
07:54C'est que l'Europe, il faut le dire très clairement,
07:56est devenue un nain économique à côté des États-Unis.
07:59Il y a un chiffre qui est marquant.
08:00C'est quand vous regardez l'évolution du PIB américain
08:03et du PIB européen, donc de l'Union européenne, depuis 2008.
08:07On a un déclassement économique de l'Europe qui est abyssal.
08:11En 2008, l'Europe, l'Union européenne...
08:13Parce que si vous n'êtes pas bon économiquement,
08:15vous n'êtes pas crédible dans les relations internationales.
08:17Pourquoi est-ce qu'une grande distance continuerait finalement
08:20à s'intéresser à un continent en déclin ?
08:23On peut comprendre d'un point de vue américain
08:25qu'en plus, surtout avec un président comme ça,
08:26qui ne fait absolument pas dans la dentelle
08:28et qui ne voit que la force, pourquoi est-ce qu'il s'embarrasserait
08:30encore de nous ?
08:31Parce qu'on n'a rien fait, je suis d'accord avec vous,
08:32parce qu'on n'a rien fait pour se rendre désirable.
08:34On n'a rien fait pour se rendre désirable
08:35parce qu'on a décroché sur le plan économique.
08:38En 2008, on avait le même PIB que les États-Unis,
08:40qu'à peu près 14 000 milliards de dollars.
08:43Aujourd'hui, les États-Unis, c'est près de 30 000,
08:44c'est 27 000 milliards de dollars.
08:47Et le pays de l'Union européenne, 17 000.
08:48Donc, c'est deux fois moins quasiment que les États-Unis.
08:52Pourquoi un tel décrochage ?
08:53C'est parce que l'Europe a fait des choix
08:55qui ne l'ont pas rendu désirable sur plein de sujets.
08:57Parce qu'on a organisé la décroissance sur certains sujets,
09:00notamment sur les sujets industriels,
09:01sur les sujets aussi agricoles.
09:05Parce que sur la question du modèle de civilisation,
09:09et c'est ce que disait G.D. Evans,
09:10après, on est pour ou contre, évidemment,
09:12et c'est agressif, je suis d'accord,
09:13mais il dit, l'Europe, vous avez adopté la doctrine
09:16du pas de conflit, pas de vague.
09:18Vous, d'une certaine façon, vous préférez plaire
09:20aux nouvelles arrivants plutôt qu'aux Européens,
09:24entre guillemets, dits de souche.
09:25Et c'est ça, aujourd'hui, qui ne vous rend pas désirables,
09:29parce que les autres pays ne font pas comme ça.
09:32L'Europe est le seul espace économique
09:35à fonctionner de cette manière-là,
09:36à accepter le libre-échange,
09:38même quand ça ne lui rapporte pas.
09:39Parce que quand vous regardez ce que fait aujourd'hui la Chine,
09:42ce que font aujourd'hui les pays est-asiatiques,
09:44Corée du Sud, Japon,
09:45et c'est pour cela que la zone indo-pacifique
09:46est rendue désirable,
09:48aujourd'hui, ils ont opéré un réarmement économique
09:50très prononcé et qui fait que les habitants
09:53des pays asiatiques ont augmenté
09:55en termes de pouvoir d'achat
09:56et en termes de niveau de vie.
09:58Et c'est pour cela, aujourd'hui,
09:59que 40% de la classe moyenne mondiale
10:01va être dans la zone indo-pacifique.
10:03Et c'est pour cela que les États-Unis
10:04mettent en place un pivot géostratégique
10:07et économique à destination
10:08de la zone indo-pacifique,
10:10plutôt que l'Europe,
10:11parce que l'Europe est tout simplement
10:12un nain économique et en déclin.
10:14Nathan, je donne la parole,
10:15mais pour nourrir le débat, évidemment,
10:17et l'enrichir Patrick Bartin,
10:19président du MEDEF, s'est exprimé.
10:21On devine sa réaction.
10:24Ce n'est pas un accord
10:25qui a été conclu en Écosse
10:27chez M. Trump,
10:29la présidente de la Commission européenne
10:30s'y rendant de manière, à mon avis...
10:32Chez M. Trump, c'était en Écosse.
10:34C'est un peu humiliant, je trouve.
10:36Qui est qui ?
10:37Vous avez trouvé ça humiliant,
10:38cette séquence
10:39où la présidente de la Commission européenne
10:41va voir Donald Trump en Écosse ?
10:43Donald Trump, pardon,
10:45est un artiste en la matière.
10:47Quand ce n'est pas dans le bureau Oval,
10:49c'est dans son domaine en Écosse.
10:51Moi, je trouve que pour la dignité de l'Europe,
10:53qui est une grande puissance économique,
10:54qui doit le faire savoir,
10:55qui doit le faire valoir,
10:57ce n'est pas le meilleur scénario.
10:59Mais c'est le fond des choses qui importe.
11:00On comprend que le président du MEDEF
11:03fasse un peu Grisby, Nathan Devers.
11:05Mais non, mais d'abord,
11:06il a tout à fait raison sur la forme.
11:07C'était vraiment scandaleux.
11:09Il y a quelque chose de...
11:09Ce n'est pas une surprise,
11:11mais tellement irrespectueux
11:12dans le comportement du président Trump.
11:16Il a commencé la conférence de presse.
11:18La première chose dont il a parlé,
11:20avant de rentrer dans le vif du sujet,
11:22c'était de la salle de balle
11:24de son hôtel vulgaire
11:25qui avait été restaurée
11:26ou qui allait être agrandie.
11:28Vous vous rendez compte
11:29la vulgarité d'âme,
11:31la leader d'âme...
11:32Vous n'avez pas la salle de balle
11:33de Donald Trump, Nathan Devers.
11:35C'est une information pour nos auditeurs
11:36et pour nos téléspectateurs.
11:37C'est tellement pitoyable
11:38et ça fait de la peine
11:39pour les États-Unis.
11:40J'aimerais répondre à ce que vous disiez.
11:43Je n'ai pas de légitimité,
11:45je n'ai pas de compétence
11:46dans le domaine économique.
11:47Donc je ne me permettrai pas
11:48de m'exprimer là-dessus.
11:50Mais les États-Unis
11:51ont eu longtemps,
11:52pour construire leur impérialisme,
11:54une tradition où ils estimaient
11:56que les alliances
11:57avec des blocs politiques
11:58n'étaient pas gouvernées
12:00uniquement par un intérêt économiste.
12:04Ce n'était pas l'intérêt premier.
12:06Et il y avait chez eux
12:07une vision presque métaphysique
12:09ou en tout cas métapolitique
12:11de ce qui est vraiment méta-économique
12:13des liens qu'ils devaient avoir
12:15avec tel ou tel bloc.
12:16Quand ils font le plan Marshall,
12:18pour citer vraiment l'image d'Epinal,
12:20ils ne sont pas dans une logique
12:21de se dire
12:22on va faire un plan
12:23avec une économie
12:24qui est florissante
12:25puisque l'Europe
12:26était complètement en ruine.
12:27Ce que fait aujourd'hui
12:28Donald Trump
12:29au-delà des accords de douane,
12:31c'est qu'il coupe le cordon
12:33avec une partie du monde
12:35qui est pourtant absolument liée
12:37à l'histoire des Etats-Unis.
12:39Et il ne le fait pas pour rien.
12:40Il le fait précisément
12:41parce que la démocratie
12:42aujourd'hui américaine
12:43elle est en grand danger.
12:45Elle est en grande vulnérabilité.
12:46Et elle est en vulnérabilité
12:47pour une raison très simple.
12:48Ça ne tombe pas du ciel
12:49cette fragilité.
12:50Parce que quelqu'un
12:50qui s'appelle Donald Trump
12:51essaye de l'attaquer
12:52par tous les moyens.
12:54Et que depuis 2016,
12:55la journée de janvier 2021
12:58dont tout le monde se souvient
12:59au Capitole,
13:00la tentative de coup d'État,
13:01ce qu'il fait aujourd'hui
13:02avec Barack Obama
13:03qui est hallucinant
13:04de vouloir mettre en prison
13:07un ancien président
13:08en l'accusant
13:09d'absolument n'importe quoi.
13:10Ce qu'il fait
13:10sur tous les terrains.
13:11Il fait du mal
13:12mais à la racine
13:13à la démocratie américaine.
13:15C'est ça qu'il déteste
13:16dans le bloc européen
13:18et dans le bloc
13:19de l'Europe occidentale
13:20qui est un espace
13:21qui défend
13:21une démocratie libérale
13:23qui étaient longtemps
13:24les Etats-Unis
13:25et qui j'espère
13:25qu'ils vont le rester
13:26et qu'ils vont le redevenir.
13:27Mais en tout cas
13:28c'est ça qui est menacé.
13:29Et je crois que c'est pour cela
13:30qu'au-delà
13:32de la question
13:32des droits de douane
13:33sur laquelle je ne m'exprimerai pas
13:34en tant que tel.
13:35Il y a délibérément
13:36et clairement
13:37chez Donald Trump
13:38une volonté
13:39d'humilier
13:40les Européens
13:41et d'attaquer l'Europe.
13:42Est-ce que vous êtes d'accord
13:42avec cette lecture
13:43très cash
13:44de Nathan Devers
13:45Patrick Bonin ?
13:46Oui, je suis d'accord
13:47avec cette lecture
13:48d'autant plus
13:49et j'en rajouterai
13:49qu'il y a un problème
13:50d'égo chez ce président.
13:52Et donc en réalité
13:52là il vient aussi
13:53faire payer aux Européens
13:54à tous les Européens
13:55le fait d'avoir été
13:57en réalité majoritairement
13:58anti-Trump
13:59dans la campagne américaine
14:00et donc en réalité
14:01il vient dire
14:01et d'ailleurs
14:03on peut le voir
14:04pour les téléspectateurs
14:05qui ont l'image
14:05à l'image
14:06on sent l'homme
14:07qui jubile
14:07en disant
14:08en fait
14:08vous tous pays européens
14:10les 27 pays
14:11vous avez été
14:12vous avez eu une forme
14:13d'ingérence
14:14dans notre campagne
14:14en expliquant
14:15que je n'étais pas
14:15le bon candidat
14:16et qu'il fallait
14:17continuer à faire confiance
14:18à un candidat démocrate
14:20et bien je viens chez vous
14:21quelques semaines
14:22après mon investiture
14:23vous expliquer
14:24et on le voit
14:25pas simplement
14:26expliquer les droits de douane
14:27vous donner des conseils
14:28vous donner des ordres
14:30sur ce que vous devriez
14:31c'est un impérialisme
14:32intellectuel
14:32mais en arrivant
14:33en Écosse
14:34il y avait cette déclaration
14:35qu'on a beaucoup commentée
14:37tout au long du week-end
14:38où il a fait
14:39la leçon à l'Europe
14:40et l'immigration
14:41et sur les éoliennes aussi
14:44et c'est vrai qu'on a
14:45beaucoup commenté
14:46c'était
14:46c'est une revanche
14:48un peu étonnant
14:48Mathioc
14:49je ne conteste pas
14:50votre lecture
14:52de ce que fait
14:52Donald Trump
14:53et de ce qu'il incarne
14:54et aujourd'hui
14:55de comment il traite
14:55les Européens
14:56en revanche
14:57moi ce qui me gêne
14:58un peu
14:58c'est qu'on ne fait pas
14:59une diplomatie
15:00sans instruments
15:02on ne fait pas
15:02une diplomatie
15:03sans force
15:04si on n'est pas
15:05assez fort
15:05notamment sur le plan
15:06économique
15:07on ne peut pas
15:07vouloir se faire respecter
15:09parce que
15:10dans le monde actuel
15:11tel qu'il est
15:12c'est-à-dire
15:12c'est la fin de la fin
15:15de l'histoire
15:15d'une certaine façon
15:16de Francis Fukuyama
15:17on n'est plus dans le triomphe
15:18des démocraties
15:19des démocraties
15:19qui vont se faire le commerce
15:20de manière libre
15:21équitable
15:22qui vont pouvoir
15:22ne pas se faire la guerre
15:23on est dans un monde
15:24aujourd'hui
15:24où on a le retour
15:25des nations empires
15:26les Etats-Unis
15:27sont une nation empire
15:28à proprement parler
15:29et ils l'ont d'ailleurs
15:29toujours été
15:30mais le problème
15:31qu'il y a
15:32c'est que pourquoi
15:32quand je parle
15:33de déclassement économique
15:34je dis que ça a un impact
15:35dans la vision
15:36qu'a Donald Trump
15:37dans la vision
15:37qu'ont les présidents américains
15:38sur l'Union Européenne
15:40c'est parce qu'en fait
15:41quand on décline
15:42sur le plan économique
15:43ou par rapport
15:43aux autres pays
15:44on appauvrit
15:45d'une certaine façon
15:46les populations européennes
15:47et quand vous regardez
15:48aujourd'hui
15:48l'indicateur qui est majeur
15:49c'est le PIB par habitant
15:50vous voyez que le PIB
15:51par habitant
15:52au niveau européen
15:53n'a pas beaucoup progressé
15:54le PIB par habitant
15:55au niveau des Etats-Unis
15:56a beaucoup progressé
15:57et dans d'autres pays
15:58notamment en Chine
15:59ou dans les pays asiatiques
16:00le PIB par habitant
16:01a explosé
16:02et c'est ça aujourd'hui
16:03le véritable problème
16:04c'est qu'ils ne font pas
16:05du commerce pour faire du commerce
16:06ils font du commerce
16:07parce que ça leur rapporte
16:08parce que ça leur rapportait
16:09c'est pour ça qu'ils ont fait
16:09le plan Marshall
16:10dont vous parliez
16:11ils ont fait le plan Marshall
16:12pour pouvoir créer
16:13au niveau de l'Union Européenne
16:14un bassin de consommateurs
16:15qui peut acheter américains
16:16le problème c'est que
16:17les Européens n'ont même plus
16:17assez d'argent
16:18pour acheter américains
16:18deux mots rapides
16:20je vois qu'on termine
16:21par un dernier sujet
16:22il faut peut-être revenir
16:23sur le fait
16:24qu'il y a eu un moment
16:24des Etats-Unis
16:25qui ont aidé des peuples
16:26de manière désintéressée
16:27ils ne l'ont jamais fait
16:28on voit bien
16:28sinon ils ne se seraient pas
16:30embourbés dans cette guerre du Vietnam
16:31ils ne seraient pas embourbés
16:32dans toutes ces autres guerres
16:33donc je pense que les Etats-Unis
16:34en fait
16:35là on a l'impression
16:36qu'ils régressent
16:37mais je pense qu'en fait
16:37ils ont toujours été comme ça
16:38c'est juste que nous
16:39entre temps on a baissé
16:40et comme on a baissé
16:41on ne voit plus
16:42le partenaire américain
16:43qui à un moment
16:43nous a prêté son ombrelle
16:45mais je pense
16:46qu'ils n'ont jamais changé
16:47et je pense que
16:48Donald Trump accentue ça
16:50mais ça a toujours
16:51été finalement une nation
16:52qui donnait des conseils
16:53aux autres
16:54regardez avec le fait
16:56qu'ils se sont toujours
16:57dit nous nous sommes un bloc
16:58nous sommes contre l'URSS
16:59ils ont toujours fonctionné
17:01comme ça
17:01donc nous là
17:02on est en train d'être
17:03exclus du jeu
17:03mais ce n'est pas une nouveauté
17:04d'une certaine manière
17:05c'est ça

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