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Punchline - Quand Donald Trump s'en prend aux médias américains
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00:00
Donald Trump, je vous le disais, a fait son grand show tout à l'heure en conférence de presse.
00:04
Il s'en est prêt à la presse américaine.
00:06
Certains journalistes de la presse américaine, notamment CNN, qui l'appellent « fake news »,
00:11
le New York Times, qui en a pris pour son grade.
00:13
On rappelle pourquoi, Gauthier ?
00:14
Parce qu'hier, il était vers 21h, heure française,
00:19
le New York Times et CNN ont révélé, ont fait fuiter un rapport
00:23
qui expliquait que les bombardiers...
00:25
Émanant du Pentagone.
00:26
Exactement, du Pentagone.
00:27
Les bombardiers américains n'avaient pas détruit, loin s'en faut, le programme nucléaire iranien,
00:31
mais ils l'avaient simplement fait reculer de quelques semaines.
00:34
Donc ça mettait même à mal la communication israélienne qui disait
00:37
« on leur a fait perdre plusieurs années »,
00:40
parce qu'ils expliquaient que, évidemment, l'uranium enrichi a été déplacé par les Iraniens
00:45
qui s'attendaient à se faire bombarder par les Américains,
00:48
ce qui a démenti absolument le président américain,
00:50
et que c'était simplement les infrastructures qui avaient été ciblées,
00:53
et que cet uranium iranien serait dans une base encore tenue secrète
00:58
par les MOLA, dont la localisation n'aurait pas été trouvée par le Mossad
01:02
ou par la CIA et, évidemment, l'Amérique.
01:06
On écoute Donald Trump et la façon dont il s'en prend aux journalistes. Écoutez.
01:10
Merci à nos pilotes, surtout.
01:13
Ils ont été très maltraités par CNN Fake News.
01:16
Ils sont là, croyez-le ou non.
01:19
Ils perdent leur temps, personne ne les regarde.
01:22
Ils me font perdre mon temps.
01:24
Ils nous font perdre du temps.
01:25
Et le New York Times aussi a publié un article en disant
01:28
« bon, oui, peut-être ils ont été frappés, mais pas si forts ».
01:32
« Si, si, c'était très fort.
01:35
On a réussi à arrêter la guerre.
01:39
Quelqu'un a dit que les frappes étaient tellement dévastatrices
01:41
que si on comparait Hiroshima et Nagasaki,
01:44
eh bien là aussi, ça a arrêté la guerre.
01:47
Nous, on a arrêté la guerre.
01:49
C'était pas la même chose.
01:50
On les a vraiment démolis.
01:53
Ce qui m'embête, c'est qu'il y a de faux rapports
01:55
qui ont été publiés par le New York Times.
01:58
Le New York Times s'effondre.
02:00
C'est la catastrophe.
02:01
Sans moi, le New York Times ne vendrait pas de journaux.
02:05
Fake news, CNN.
02:06
Ce sont des gens complètement nuls.
02:09
Moi, quand j'ai commencé,
02:11
il y avait une crédibilité de 94% des médias.
02:14
Ils sont passés à 14%.
02:16
Je suis très fier,
02:18
parce que j'ai pu révéler leur vrai visage.
02:23
Ils ont commencé à remettre en question
02:25
l'ampleur de l'attaque.
02:27
Voilà, incroyable cette séquence de réhémence.
02:30
C'est réhémence face aux journalistes américains.
02:32
Oui, alors vous disiez, heureusement,
02:34
on n'en est pas là en France.
02:36
Moi, je ne suis pas sûr.
02:37
Parce que je vais vous dire,
02:38
j'aime bien la franchise de Donald Trump.
02:39
Après tout, les journalistes peuvent lui répondre.
02:42
Ils l'attaquent suffisamment.
02:44
En France, personne ne se permettrait de dire ça.
02:46
On dirait, on dit liberté de la presse,
02:49
mais après, on vous envoie l'ARCOM.
02:50
On sait très bien que les hommes politiques
02:52
ne s'attaquent jamais à la presse.
02:54
Après tout, ils ont le droit d'être en désaccord.
02:55
Mais par contre, ils passent des coups de fil
02:56
ou ils font passer des coups de fil
02:58
à leurs conseillers.
02:59
C'est quelque chose qu'on a tous connu
03:01
dans notre carrière journalistique.
03:04
Donc, Donald Trump n'est pas hypocrite.
03:12
Et donc, voilà, ça fait partie du jeu
03:14
entre la politique et la presse.
03:15
On peut y avoir des échanges,
03:16
pas en disant, c'est nul, vous êtes nul,
03:18
vous ne servez à rien, vous faites faire de mon temps.
03:20
Il le lui rend bien.
03:21
Et Alexandre, excuse-moi,
03:23
mais il y a un parti qui s'appelle
03:24
La France Insoumise
03:25
qui veut faire fermer cette chaîne
03:26
et qui le dit pour éviter.
03:28
Et qui fait des pétitions
03:29
et des signalements à l'ARCOM
03:31
et des commissions d'enquête bidon, etc.
03:33
On est d'accord.
03:35
Ceci étant dit,
03:36
La France Insoumise a le mérite
03:37
de ne pas être hypocrite,
03:39
de jouer à visage découvert.
03:41
Et a priori, ce n'est pas
03:42
La France Insoumise
03:43
qui a fait fermer C8.
03:44
Non, vous avez raison.
03:46
Alors Geoffroy, je veux bien vous entendre.
03:47
Sur les journalistes aussi,
03:48
moi, ça m'amuse énormément.
03:49
En fait, Trump, c'est la version exacerbée
03:51
de tout ce qui existe en Occident,
03:53
mais c'est la version un peu extrême, radicale.
03:56
Mais la vérité, c'est qu'en réalité,
03:57
dans toutes les démocraties libérales
03:59
et les démocraties occidentales,
04:00
il y a un discrédit de la presse en réalité.
04:02
Et c'est l'homme politique
04:03
qui a le plus assumé
04:04
de venir dire aux journalistes en face
04:06
ce que les gens se sont mis à penser.
04:08
Ce qu'il dit sur la confiance
04:09
qui passe de 94 à 14 %,
04:11
je n'avais pas ce chiffre aux Etats-Unis.
04:13
Mais en attendant,
04:13
il a prospéré là-dessus.
04:14
Il a gagné sa première élection là-dessus.
04:16
Ensuite, il a perdu un bras de fer
04:17
avec les médias
04:18
quand il n'a pas été réélu.
04:21
Et il a gagné à nouveau.
04:22
Donc, je comprends très bien.
04:23
Il est dans une ligne droite.
04:24
Et je pense qu'il a raison de le faire.
04:25
Je pense d'ailleurs,
04:26
Alexandre disait,
04:26
les politiques n'osent pas vraiment
04:28
affronter la presse, etc.
04:29
Quand vous regardez l'histoire
04:30
de la droite française depuis 50 ans...
04:31
C'est vrai.
04:32
C'est exactement l'inverse
04:33
de ce qu'il fait là, aujourd'hui.
04:34
Exactement.
04:35
Imaginez un homme de droite
04:36
qui dit France Inter, c'est nul,
04:37
le monde, vous pouvez perdre votre temps,
04:39
etc.
04:40
Et si la droite française avait assumé
04:41
ce conflit ouvert
04:43
qui est civilisé par ailleurs,
04:44
ça reste quand même juste des mots,
04:46
peut-être qu'elle n'aurait pas fait
04:46
4,5% dans l'indication présidentielle.
04:49
Alors, pas faux.
04:50
Et toi, t'es trop,
04:50
qui vient de me rejoindre.
04:51
Bonsoir, et toi.
04:53
Je comprends qu'il soit fâché
04:54
contre le New York Times
04:55
parce que le New York Times
04:56
a largué deux bombes
04:57
qui sont presque au moins
05:00
autant perforantes,
05:01
voire plus que celles
05:02
qu'ils ont envoyées
05:03
sur le site iranien.
05:04
La première, c'est effectivement
05:05
pour dire que les bombes
05:06
n'ont pas donné tant d'effet
05:08
que cela.
05:09
Et l'autre, c'est une enquête
05:10
dévastatrice sur la façon
05:11
dont il a fabriqué la décision
05:13
de rejoindre l'offensive
05:17
et de bombarder l'Iran.
05:19
Et en fait, on se rend compte
05:20
qu'on a un Donald Trump
05:21
qui, c'est le dernier qui parle,
05:23
qui a raison.
05:24
Et donc, il y a toute une stratégie
05:26
qui se construit autour de lui
05:27
pour savoir, tiens,
05:28
qui a parlé ?
05:30
Je dois parler maintenant,
05:31
etc.
05:32
Et en fait, il le revendique
05:34
lui-même.
05:35
On passe à un autre moment
05:37
intéressant de la politique
05:38
américaine.
05:39
Il le revendique lui-même.
05:40
Ce n'est pas la réflexion
05:41
qui le fait décider.
05:42
Ce sont ses guts,
05:43
c'est-à-dire ses entrailles,
05:46
ses tripes, ses viscères.
05:47
Voilà, bienvenue dans
05:48
une politique viscérale.
05:50
Gauthier et ensuite
05:50
Pierre-Vir Moraine.
05:51
Évidemment, on n'a pas
05:52
les informations pour trancher
05:53
ce débat entre le rapport
05:54
publié par CNN et le New York Times
05:56
et le président américain.
05:57
Moi, simplement, ce que je note,
05:59
c'est le désaccord
06:00
à la Maison-Blanche.
06:01
J.D. Vance a dit
06:02
que le programme nucléaire
06:03
était retardé,
06:05
mais il n'a pas dit
06:05
qu'il était anéanti
06:07
comme ce que prétend
06:08
Donald Trump.
06:09
Donc, on n'a absolument
06:10
pas la certitude
06:11
que les Iraniens
06:13
ne sont pas capables
06:13
d'avoir une bombe atomique
06:14
dans les prochaines semaines.
06:16
Et ce que ça évoque,
06:18
c'est que c'est toujours
06:19
une menace existentielle,
06:20
potentielle pour Israël.
06:22
Et donc, évidemment,
06:23
si l'intervention américaine
06:25
n'a pas anéanti
06:27
le programme nucléaire iranien,
06:28
la question d'une nouvelle
06:30
intervention israélienne
06:31
va se poser très rapidement
06:33
quand le Mossad,
06:34
les services secrets
06:35
très performants israéliens
06:36
auront les informations
06:37
nécessaires à une nouvelle intervention.
06:39
Alors,
06:40
Pierre Vermeren.
06:40
Oui, alors, sur le fond,
06:42
vous avez raison,
06:43
moi, je reviens à la forme.
06:44
Et sur la forme ?
06:45
Sur la forme, oui,
06:47
vous parlez des guts,
06:47
on peut parler des guns aussi,
06:49
parce qu'au fond,
06:50
c'est des scènes de western.
06:51
Ah oui, oui.
06:51
Et ça nous renvoie au fait...
06:52
Les journalistes se font flinguer.
06:53
Oui, oui.
06:53
Mais ça renvoie au fait
06:54
que, si vous voulez,
06:55
il y a bien une civilisation française
06:57
et il y a bien une civilisation américaine
06:58
et que ce ne sont pas les mêmes.
06:59
Et que là,
07:00
on a des scènes tout à fait typiques
07:02
de ce que c'est que l'Amérique.
07:03
On la voyait dans les westerns,
07:04
on la voit en live,
07:05
mais c'est ça.
07:06
Et dans ce cas-là,
07:06
il y a des guns de deux côtés,
07:07
parce que Donald Trump,
07:08
lui, effectivement,
07:09
est très très dur avec la presse,
07:11
mais la presse est aussi
07:12
très très dur avec Donald Trump.
07:13
Souvenez-vous que pendant
07:14
toute la campagne électorale,
07:15
il n'a fait que cibler la presse,
07:17
notamment la presse de gauche
07:18
aux Etats-Unis,
07:19
mais la presse de gauche aussi
07:20
en a fait sa tête de turc
07:21
et sans doute,
07:22
comme il le dit,
07:23
que ça l'a aussi rendu
07:25
d'autant plus populaire
07:26
parce que, malgré tout,
07:27
ça entre en résonance
07:28
avec une partie
07:28
de l'opinion américaine
07:30
qui, elle aussi,
07:30
considère qu'une partie
07:31
de la presse
07:32
et une partie des médias américains
07:33
font de la propagande
07:34
qu'ils ont un parti pris
07:35
sous couvert de neutralité
07:37
et là, effectivement,
07:37
on retrouve ça aussi
07:38
dans certains médias en France
07:40
et Donald Trump,
07:41
il a dénoncé,
07:42
il a mis le doigt
07:43
sur ce système-là
07:44
qui lui a encore une fois
07:45
bien rendu la charge
07:47
puisque Donald Trump
07:48
a été vraiment
07:48
une tête de turc
07:49
et il continue de l'être.
07:50
Donc, c'est un système
07:51
qui s'entretient
07:51
et qui, sans doute,
07:52
comme il le dit,
07:53
le rend de plus en plus populaire
07:54
parce que ça rend en résonance.
07:56
Dernier mot, Alexandre.
07:56
Et après, en avant,
07:57
on part de la haine.
07:58
Deux choses.
07:59
Bon, il y a l'enquête de CNN.
08:01
Effectivement,
08:02
on n'a pas les moyens
08:02
de trancher
08:03
mais en tout cas,
08:03
si c'est vrai,
08:04
c'est une vraie information
08:05
qui change la donne
08:08
et il est possible
08:08
que ce soit en partie vrai
08:10
parce qu'on sait
08:11
que Donald Trump,
08:12
on voit bien dans ses propos
08:13
qu'il est fanfaron
08:14
et quand il compare
08:15
à Hiroshima,
08:16
je pense que la comparaison,
08:17
il n'y a pas besoin
08:18
de l'enquête de CNN
08:19
pour voir que c'est faux.
08:22
Par contre,
08:23
je suis un peu en désaccord
08:24
avec ce qui a été
08:25
avec Edouard
08:26
sur le fait
08:26
qu'il écoute systématiquement
08:28
le dernier qui a parlé
08:30
parce que je ne suis absolument
08:31
pas surpris
08:32
de la manière
08:33
dont a agi Donald Trump
08:35
parce qu'en fait,
08:36
il ne cesse de répéter
08:37
ce qu'il fait,
08:38
c'est-à-dire,
08:38
il est plutôt isolationniste.
08:40
Il dit ce qu'il fait,
08:41
il fait ce qu'il dit.
08:42
On sait que jusqu'ici,
08:43
dans son précédent,
08:43
il pratiquait les frappes ciblées
08:46
mais qu'il n'avait aucune intention
08:48
d'aller au sol
08:48
donc tout ça
08:49
n'est pas tellement surprenant
08:51
et assez cohérent.
08:52
C'est-à-dire...
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