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Les Vraies Voix avec Eddie Jacquemart, président de la confédération nationale du logement
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NewsTranscription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
00:03Six mois après l'incendie qui a détruit sa maison à Bois-de-Sénée en Vendée,
00:07Huguette Grelier, 80 ans, vit toujours entre sa voiture,
00:11un garage aménagé prêté et l'hébergement chez des connaissances.
00:15Elle est en attente d'un logement social.
00:17Dans la région PACA, plus de 100 000 demandes de logements sociaux restent en attente.
00:21La production de nouveaux logements y est insuffisante.
00:24Seulement 6 077 agréments délivrés en 2024, loin des 9 000 espérés.
00:28De nombreuses communes ne respectent pas le quota légal de 25% de logements sociaux.
00:34A l'inverse, dans le Grand Chalon, une convention stratégique entre la collectivité et Abélisse
00:38prévoit la rénovation énergétique de 354 logements
00:41et la construction de 34 nouveaux logements sociaux d'ici 2027.
00:45C'est un chiffre faible.
00:46Edi Jacquemart, président de la Confédération Nationale du Logement,
00:49vient d'écrire à Valéry Létard, ministre chargé du logement,
00:52en qualifiant sa politique de mauvais calcul, néfaste pour les habitants et la cohésion sociale.
00:57Il écrit, je cite, certes elle favorise les investisseurs privés,
01:01mais sacrifier pour cela le logement social ne résout ni la crise sociale,
01:05ni la crise politique et climatique.
01:07Faut-il parier sur le logement social pour garantir un toit digne à tous ?
01:12Interroge-t-il ?
01:13Eh bien nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio.
01:17Faut-il plus de logements sociaux ?
01:19Et, et, et ?
01:20Vous dites non à 88%, ce qui pose le débat.
01:25Oui, mais faut-il plus de logements sociaux ou de logements traditionnels ?
01:28Faut-il récupérer aussi les, par exemple, les immeubles vides ?
01:31Voilà, en tout cas...
01:32C'est une question qu'on vous pose.
01:33Eh oui, parce que nos auditeurs plantent le décor.
01:35Voilà, parce que Edi Jacquemart, vous êtes président de la Confédération Nationale du Logement,
01:39et c'est vous qui avez écrit à Valéry Létard,
01:41en qualifiant sa politique, je répète, de ce que vient de dire Frédéric,
01:44d'un mauvais calcul, vraiment clairement, quoi.
01:48C'est un mauvais calcul.
01:49Et je dois dire, en fait, que les 88% ne m'étonnent pas,
01:52parce que ça fait des mois, des années, qu'on stigmatise le logement social,
01:57comme des ghettos, où il y aurait beaucoup de problématiques.
02:01Le logement social, c'est un vrai progrès social.
02:03Moi-même, j'ai eu la chance de pouvoir habiter dans le logement social,
02:07et ce qui m'a permis de faire des études supérieures et d'être au cabre,
02:11aujourd'hui, notamment dans des associations.
02:15Et je dois dire que c'est une vraie chance pour le pays, le logement social.
02:19D'ailleurs, l'Europe a incité les pays membres à faire du logement social.
02:27La présidente de la Commission européenne a nommé un conseiller spécial
02:31sur la rénovation énergétique et sur le logement.
02:35Donc, il y a une vraie préoccupation européenne,
02:37et nous, en France, on fait le contraire.
02:40C'est-à-dire qu'on n'aide pas le logement social.
02:43Vous savez que depuis 2018,
02:46l'État a ponctionné dans les caisses,
02:50dans les ressources des bailleurs sociaux,
02:53plus de 11 milliards d'euros dans les caisses des bailleurs sociaux.
02:57Avec 11 milliards d'euros,
02:59on aurait pu rénover, entretenir, construire.
03:03Et ça, ça s'appelle la réduction de loyer de solidarité,
03:07qui n'a rien d'une réduction de loyer et qui n'a rien de solidaire.
03:10Au contraire, ça a été une façon pour le gouvernement de l'époque,
03:14inclusé par M. Macron, évidemment,
03:16de ponctionner, de faire payer aux bailleurs sociaux une partie des APL.
03:22Ce que vous rappelez, d'ailleurs, dans la lettre,
03:25que vous avez, je le rappelle, écrite à Valérie L'État,
03:31la ministre chargée du Logement,
03:32alors, maigre consolation dans notre petite consultation,
03:35s'est baissée à 80%.
03:37Mais, au-delà de ça,
03:39Michael Sherman,
03:40vous qui êtes élu à Charenton-le-Pont,
03:43où il y a, justement, des logements sociaux,
03:45il faut rappeler déjà qu'il y a des obligations
03:48pour chaque commune d'avoir un certain nombre de logements sociaux
03:51et que la tendance,
03:52ce qui est peut-être le plus important
03:54et ce qui répondra à la question de nos auditeurs,
03:56c'est que ces logements sociaux sont de plus en plus humanisés
03:58parce que la tendance n'était pas cela dans les années 70.
04:01Ce n'était pas la tendance dans les années 70.
04:03Après, je pense qu'il faut aussi appeler la responsabilité des citoyens.
04:05Moi, je prends mon cas personnel.
04:07J'ai eu un accident de deux roues graves il y a 15 ans.
04:09J'étais handicapé.
04:10J'ai pu bénéficier en priorité d'un logement social.
04:13Et parce que mon éducation à la maison,
04:14on m'a dit que je ne devais pas dépendre d'allocations, etc.,
04:17j'ai quitté ce logement quand je me suis réhabilité.
04:18Je n'étais pas obligé.
04:19J'aurais pu rester à vie dans ce logement social.
04:21Donc, il faut aussi qu'on a un problème,
04:22c'est qu'il n'y a pas de turnover.
04:24C'est-à-dire que des familles qui rentrent dans plus de deux pièces,
04:26trois pièces, etc.,
04:27bien souvent, ils ne le quittent jamais.
04:29Et c'est ça le problème.
04:30C'est que nous, on est ultra sollicités par des demandes.
04:32Monsieur parlait de 3 millions de demandeurs de logements sociaux,
04:35mais il y en a 900 000, je crois,
04:37qui sont en attente, qui sont déjà dans le parc social.
04:39Il y a 3 millions de demandeurs,
04:41mais 900 000 qui sont déjà dans le parc social
04:43et qui demandent, et le droit leur permet,
04:45une mobilité.
04:46Mais je pense qu'il faut aussi appeler à la responsabilité
04:49des citoyens de notre pays
04:50qu'un logement social ne devrait pas être à vie.
04:52Il faudrait aussi...
04:52Oui, c'est forcément provisoire.
04:54Ce qui est un peu un crève-cœur,
04:55parce que se trouver un chez-soi,
04:56on s'y attache.
04:57C'est ça.
04:58Mais le droit, aujourd'hui,
04:59il n'y a pas vraiment d'expression.
05:00Mais comment on fait pour se loger dans le privé, monsieur ?
05:02Comment on fait pour se loger dans le privé ?
05:04A des prix à bisous,
05:05à des prix qui l'abandonnent.
05:06Non, mais ça, c'est un autre débat.
05:07Parce qu'aujourd'hui, les loyers...
05:08Non, non, mais ça va aussi dans le sens...
05:10Non, mais vous plantez le décor, Michael,
05:11et c'est bien vu.
05:12Ce que je vous dis,
05:13c'est qu'il y a des personnes qui pourraient,
05:15parce qu'ils ont des ressources financières,
05:16parce qu'ils ont évolué dans la vie,
05:17parce que le logement social était un droit,
05:19mais c'était aussi une chance dans leur vie.
05:21Moi, quand j'ai eu ce logement social
05:22et que ça m'a aidé,
05:22parce que j'étais une période de ma vie
05:23où je ne pouvais pas travailler,
05:24où j'étais handicapé, etc.,
05:25ça m'a permis d'avoir de souffler,
05:27de pouvoir faire ma rééducation,
05:29et une fois que j'étais prêt
05:30et que j'ai pu sortir la tête de l'eau,
05:31j'ai pris la disposition personnelle.
05:33Personne ne m'y a forcé.
05:34Mais parce qu'il faut aussi avoir
05:36une responsabilité citoyen
05:37où c'est vrai qu'on a, quelque part, un droit,
05:40mais on a aussi un devoir personnel
05:41de se dire...
05:42Déjà sur le fonctionnement pour le...
05:44C'est une chance pour le jeu.
05:45Je peux vous assurer
05:45qui ont les moyens financiers
05:47d'aller dans le privé,
05:48qui ne le font pas et qui restent dans le social.
05:49René Chiche, c'est vraiment une histoire
05:50de droits et de devoirs.
05:51Attendez, excusez-moi.
05:52Deux secondes.
05:53Si vous voulez,
05:54Eddy Jacquemar,
05:54Eddy Jacquemar,
05:55on vient vers vous.
05:56René Chichon parle donc de droits et de devoirs.
06:01Non, mais c'est vrai qu'il y a une réalité
06:02qu'on a besoin de logements sociaux.
06:04Parce que d'abord,
06:05on assiste à une paupérisation
06:06de la société française
06:08où, effectivement,
06:09beaucoup de gens n'ont pas les moyens
06:10d'avoir accès aux parcs privés.
06:12Ce qui est vrai.
06:13Moi-même, quand j'étais jeune,
06:14Michael, j'ai aussi vécu
06:15dans un logement social.
06:16Alors, il a raison
06:17quand il dit qu'il y a des gens
06:18qui outrepassent leur droit à rester.
06:20De toute façon, il faut être éligible
06:21pour rester dans un logement social.
06:23Il y a par exemple des gens
06:24qui étaient mariés,
06:25qui avaient deux enfants.
06:25Moi, je connais quelqu'un
06:27qui a un 100 mètres carrés
06:28en banlieue parisienne,
06:29qui est tout seul,
06:31qui pour l'instant
06:31n'a pas fait l'objet d'un contrôle.
06:33Parce qu'il y a quand même
06:33des contrôles maintenant.
06:34Ok, non, mais ça c'est dit.
06:35On est d'accord.
06:36On l'a rappelé.
06:37Maintenant, l'accès aux parcs privés.
06:39C'est une vraie problématique.
06:41Aujourd'hui, quelqu'un qui gagne
06:421500 euros par mois,
06:44il a 700 euros de loyer.
06:46C'est la moitié qui y passe.
06:48À mon avis, c'est quand même là
06:49l'essentiel.
06:49D'ailleurs, c'est ce que vous commencez
06:50à dire, M. Jacques Marre.
06:51Effectivement,
06:52comme les gens
06:53n'ont pas vraiment accès
06:55pour l'instant
06:56aux parcs privés
06:57parce que les loyers sont excessifs,
06:58il faut le reconnaître.
06:59Mais effectivement,
07:00je pense qu'il faut
07:01des logements sociaux
07:01pour pouvoir permettre aux gens.
07:03Et d'ailleurs,
07:03les logements sociaux,
07:04vous avez raison,
07:05je ne sais pas si c'est Judith
07:05ou vous qui le disiez,
07:06ce n'est plus du tout
07:07les logements sociaux d'avant.
07:08Moi, je suis habité
07:08dans un quartier...
07:09C'était moi.
07:09J'habite dans un quartier
07:10un peu, je dirais,
07:11un peu huppé.
07:12Il y a eu des logements sociaux
07:16qui ont été construits
07:17et au départ,
07:18la population
07:19de ce quartier huppé
07:19a eu un peu peur.
07:21Eh bien, figurez-vous
07:21qu'on a des logements sociaux
07:22qui sont formidables,
07:25même esthétiquement.
07:26La population est mixte
07:28mais sans tomber
07:29dans des outrances,
07:30vous voyez,
07:30ou des caricatures
07:31qu'on peut avoir
07:31parfois dans les banlieues,
07:33ce qui est peut-être possible.
07:34La ghettoïsation,
07:35là, il y a une harmonisation.
07:37En plus,
07:38il paraîtrait qu'on a besoin
07:39de 100 000 nouveaux
07:41logements sociaux
07:41pendant moins de 10-15 ans.
07:43Et dit Jacques Marre,
07:44vous aviez envie de répondre
07:45à ce que vous entendiez.
07:46Allez-y, c'est votre tour.
07:48Merci.
07:49Évidemment,
07:49je ne partage pas du tout
07:51le fait de mettre
07:52la responsabilité
07:53sur les gens
07:55qui se font dans cette ré
07:56alors qu'ils ont les moyens
07:57dans le parc social.
07:59Je veux dire simplement
08:00qu'aujourd'hui,
08:01ce que vous dites
08:03n'est pas du tout fondé
08:04puisque, au contraire,
08:05le parc social,
08:06il est paupérisé.
08:08Les plafonds ont été abaissés,
08:10les plafonds d'accès
08:10ont été abaissés
08:12de 10 % en 2009
08:14et qu'ils n'ont jamais
08:15été relevés.
08:16Donc, je parle de Mme Boutin.
08:17Et je veux dire une chose,
08:19c'est qu'aujourd'hui,
08:21si j'écoute ce que vous êtes
08:22en train de dire,
08:23ça veut dire qu'on va faire
08:24des ghettos de pauvres.
08:26Au contraire,
08:26c'est tout le contraire
08:27ce qu'il faut faire.
08:28Il faut faire de la mixité sociale.
08:30C'est fou.
08:31Il y a aussi des légalités.
08:32En fait, ce que Michael Sherman
08:34dit, c'est qu'il faut
08:35réserver l'avantage
08:38à celui qui est dans
08:40une situation difficile
08:41puisque celui qui n'en a
08:42plus besoin, il va...
08:43Attendez, il va vous répondre
08:44Michael Sherman, justement.
08:45Allez-y.
08:45Évidemment, mais c'est bien
08:47le problème.
08:48C'est bien sur le...
08:49Pourquoi ?
08:50Je ne suis pas d'accord du tout.
08:51Et dis Jacques Marr.
08:51Parce qu'en fait,
08:52si vous faites ça,
08:53vous allez faire des ghettos.
08:54On vous entend.
08:55Michael Sherman.
08:56Pour vous répondre,
08:57aujourd'hui,
08:58l'attribution d'un logement
08:58social, c'est tripartie.
09:00Vous avez la préfecture,
09:01le préfet,
09:02le contingent mairie,
09:03on a des appartements
09:03qui les appartiennent,
09:04et vous avez le bailleur social.
09:06Et après, une discussion,
09:07un dialogue sur des cas
09:08d'urgence notamment
09:08avec certains logements
09:09qui sont inhabités
09:10pour garder un contingent
09:11de côté pour des urgences
09:13sociales, notamment
09:13des femmes battues
09:14ou des choses comme ça.
09:15Actuellement, il n'y a pas
09:16de ghettoïsation
09:16puisque vous avez notamment
09:17le rôle de l'État
09:18aujourd'hui,
09:19qu'il y ait une mixité sociale
09:20et en plus,
09:21la situation actuelle
09:21avec notamment le droit
09:22au logement opposable
09:23avec les dallo,
09:28d'extrême précarité
09:28et qui sont mises
09:29dans des quartiers,
09:30notamment à Charenton
09:30qui est plutôt
09:31une ville très agréable à vivre.
09:32Désolé de faire la publicité
09:33sur votre station de radio.
09:35Allez-y, faites-vous plaisir !
09:36Et donc, on n'a pas le choix.
09:37C'est le préfet
09:37qui nous impose des familles
09:38qui viennent parfois
09:39du fin fond de l'île de France
09:41pour venir habiter à Charenton.
09:42Et donc, vous avez
09:42cette mixité sociale qui existe
09:44et on ne peut pas dire
09:46qu'elle est en danger aujourd'hui
09:46parce que plus les mois avancent,
09:48plus on a des populations
09:48extrêmement précaires
09:50qui sont mélangées
09:50à des CSP+,
09:51et dans des immeubles nouveaux
09:53parce qu'à chaque nouveau immeuble
09:54et promotion immobilière,
09:56pour respecter ce quota
09:57que vous disiez des 25%,
09:58dans les nouveaux immeubles,
09:59il y a 25% qui sont accordés.
10:00Vous imaginez des immeubles
10:01des fois haut de gamme de luxe
10:03où on met à disposition
10:0525% des fois de cet immeuble
10:07pour du social.
10:07Bon, et dit Jacques Marre,
10:09revenons sur notre question
10:10plus ou moins de logements sociaux.
10:12Est-ce qu'on ne peut pas aussi
10:13prendre le problème à l'envers ?
10:15C'est-à-dire libérer
10:17certains logements
10:19qui ne sont plus loués,
10:20qui sont en fait en mort,
10:23finalement, en mort cérébrale,
10:24et qui pourraient être loués
10:26par des gens.
10:27Est-ce qu'aujourd'hui,
10:28il ne faut pas aussi relancer
10:30l'accès à la location
10:32parce que les loyers
10:33sont beaucoup trop chers ?
10:37Oui, bien sûr.
10:38Le problème, c'est l'accès
10:40dans le parc privé
10:41pour une partie de la population.
10:46Nous, aujourd'hui,
10:47on se rend compte que
10:48pour accéder dans le parc privé,
10:51il faut avoir minimum
10:53trois fois le montant
10:55du loyer en revenu.
10:58Il faut avoir éventuellement
10:59une garantie,
11:01un garant,
11:01quelqu'un qui va
11:02se porter garant pour vous.
11:04Et en plus de ça,
11:05maintenant,
11:05beaucoup de propriétaires privés
11:07demandent aux parents,
11:08par exemple,
11:09d'être mis au bail
11:11directement
11:11et d'être colocataires
11:13de leur enfant,
11:14par exemple,
11:15quand ils commencent dans la vie.
11:15Donc, oui, c'est compliqué.
11:18Et moi, je dis quand même
11:20simplement que ce qu'il faudrait aussi,
11:22c'est que la loi SRU,
11:23c'est-à-dire la loi
11:24qui impose un quota
11:25de construction de logements sociaux
11:27dans chaque ville
11:28de 3 500 habitants,
11:30soit respectée par tout le monde.
11:32Il y a des départements,
11:33je vais prendre le 92,
11:34par exemple,
11:34où vous avez des endroits
11:35où il y a 80 %
11:37de logements sociaux
11:38dans certaines villes
11:39et d'autres villes
11:39qui offront 3 %
11:40et qui refusent
11:42délibérément
11:43de construire
11:43du logement social
11:44et qui préfèrent
11:46payer les amendes
11:47à l'État
11:48pour s'exonérer
11:49de cet enjeu.
11:52Eh bien, moi,
11:53je dis simplement,
11:54c'est bientôt les municipales,
11:55moi, je dis,
11:56les maires qui ne respectent pas
11:57la loi SRU
11:58ne devraient plus avoir
11:59le droit de se représenter
12:01aux prochaines élections.
12:02Ce n'est pas normal
12:03que dans une République,
12:04on ne respecte pas
12:05les lois de la République
12:06et la loi SRU,
12:07c'est une loi de la République.
12:08On va d'ailleurs fêter
12:09les 25 ans cette année
12:11de la loi SRU
12:12le 13 décembre
12:12et on fera quelque chose
12:13en tout cas là-dessus
12:14nous à la CNL.
12:15Voilà, donc ça,
12:16c'est aussi un point important.
12:18Vous nous tiendrez au courant
12:19d'ailleurs,
12:20Eddy Jacquemart,
12:20parce que c'est vrai
12:21qu'il y a une préoccupation
12:22dans ce qu'il vient de dire,
12:24c'est aussi pour notre jeunesse.
12:26Je l'ai fait en clin d'œil
12:27tout à l'heure,
12:28c'est-à-dire que
12:28ne serait-ce que l'accès
12:29à la propriété,
12:30alors là,
12:31on parle de logement
12:32mais aujourd'hui,
12:33un jeune qui veut accéder
12:34à la propriété,
12:34un jeune pour avoir
12:36ne serait-ce qu'un petit studio,
12:37c'est la croix et la bannière.
12:39Est-ce que vous avez des idées,
12:40René Chiche,
12:41vous qui êtes un créatif ?
12:42Des idées pour pouvoir avoir accès ?
12:43Dans les fruits et primeurs,
12:44peut-être, non ?
12:45Pas la propriété,
12:46mais l'accès au logement.
12:48Déjà, il y a quand même,
12:50prenons l'exemple de Paris,
12:52comme on le disait,
12:52il y a quand même
12:53plein d'immeubles
12:54qui sont vides.
12:55On est d'accord.
12:55Il y en a des banques,
12:56il y a des assureurs, etc.
12:58Pourquoi ne pas utiliser
12:59tous ces bâtiments
13:00qui sont vides ?
13:01C'est vrai que je passe très souvent
13:02dans plein de rues de Paris
13:02où c'est tout le temps vides.
13:03Pourquoi ne pas utiliser
13:04ces bâtiments
13:05pour loger
13:07soit des étudiants,
13:08soit des familles
13:09un peu dans le besoin, etc.
13:10Et par contre,
13:11je suis d'accord avec Michael,
13:12je vous parlais tout à l'heure
13:13de l'exemple de mon arrondissement
13:14qui est un peu huppé
13:15où il y a des logements sociaux.
13:16Oui, vous habitez
13:17dans le beau monde.
13:19Effectivement,
13:19il y a une réelle mixité,
13:20contrairement à ce qu'on croit.
13:21Ce n'est pas parce qu'on met
13:22des logements sociaux
13:23dans un quartier huppé
13:24qu'on ne va mettre
13:24que des CSP+.
13:25Parce que c'est l'État.
13:27Parce que c'est l'État
13:27qui place.
13:29Mais maintenant,
13:29les suggestions,
13:32est-ce qu'on ne peut pas
13:33en plus baisser les loyers
13:34comme ça automatiquement ?
13:35Je n'ai pas l'impression.
13:36Pourquoi ?
13:36Il y a un autre souci
13:37dans tout ça,
13:38si je peux me permettre,
13:39c'est qu'il y a quand même
13:39plus de 2 millions de logements
13:40qui restent vacants
13:41ou détournés
13:41pour de la location touristique,
13:43Airbnb, etc.
13:45On va en parler.
13:47C'est-à-dire que les gens
13:48préfèrent faire de l'argent
13:49plutôt que de louer
13:50leur appartement.
13:52Moi, je ne suis pas là
13:53pour mettre une cible
13:53dans le dos des entrepreneurs
13:54qui veulent.
13:56Entrepreneurs,
13:56quand on a un appart
13:58et qu'on loue,
13:58c'est...
13:58Non, mais je veux dire,
13:59imagine, regardez,
14:00vous travaillez,
14:02j'ai un travail,
14:03je veux évoluer socialement,
14:05je fais partie
14:05de la classe moyenne.
14:06J'ai envie d'évoluer socialement.
14:08Je fais un projet
14:09d'investissement
14:10où j'ai envie
14:11de mettre mon bien
14:11en location.
14:13Quelque part,
14:14entre s'enrichir,
14:15je ne voudrais pas
14:15qu'on mette une cible
14:16sur ceux qui veulent réussir
14:17et se démerder
14:19pour parler vulgarement.
14:19Non, mais là,
14:20on parle de plus de 2 millions
14:21de logements vacants quand même.
14:22Je comprends,
14:22mais ce que je veux dire,
14:23c'est que souvent
14:24dans ce discours-là,
14:25on peut arriver quelque part
14:26à mettre en France le dos
14:27sur ceux qui entreprennent
14:28et qui veulent trouver
14:29des solutions
14:29de développer touristiquement
14:30et même le secteur du tourisme,
14:32c'est un secteur aujourd'hui
14:33où on ne peut pas
14:33leur mettre une cible dans le dos.
14:34Et puis,
14:34s'il y a ces logements-là,
14:36c'est parce qu'il y a
14:36une demande aussi derrière.
14:37Après les Jeux Olympiques,
14:38nous avons réussi
14:39à montrer une image
14:40de la France
14:40où elle était quelque part
14:41sécurisée du rencontre
14:42des Jeux Olympiques.
14:42Mais au-delà
14:43duquel du Airbnb
14:45ou ces choses...
14:46Moi, je trouve
14:46que le plus important,
14:47c'est vraiment
14:47tous ces immeubles vides
14:48qui appartiennent
14:49avec un groupe.
14:50Alors, là,
14:51la solution,
14:51pourquoi pas l'État
14:52pourrait peut-être pas
14:53les racheter
14:53et on se proposait
14:55des loyers un peu plus...
14:56Demandons son point de vue
14:58au président
14:58de la Confédération Nationale
14:59du Logement.
15:00Edi Jacques-Marc
15:01est avec nous.
15:02On vient de parler
15:02des Airbnb.
15:03Je vous ai vu,
15:04vous réagissiez.
15:05Allez-y.
15:06Oui, alors moi,
15:07le Airbnb,
15:08c'est clair que c'est
15:08un vrai poison
15:09pour les locations
15:10de longue durée.
15:12Donc, ce qu'il faut,
15:13c'est avoir
15:13le courage politique
15:14de faire notamment
15:15comme à Berlin.
15:16à Berlin,
15:17la ville de Berlin
15:18a interdit
15:19la location entière
15:21d'un logement.
15:22Elle revient sur
15:23la possibilité
15:25de louer
15:25une seule pièce
15:26de son logement.
15:27Mais au-delà
15:27du Airbnb,
15:30parce que moi,
15:30je suis d'accord
15:30un peu avec Mickaël
15:31et je trouve
15:32qu'on a un appartement,
15:33on fait ce qu'on veut.
15:33Si on veut louer
15:34un Airbnb,
15:34on le loue.
15:35C'est un projet personnel.
15:36Parlez-moi des immeubles
15:37qui sont vides,
15:37des assureurs,
15:38des banques,
15:39des choses comme ça.
15:39Qu'est-ce que vous en feriez-vous ?
15:41Les immeubles qui sont vides,
15:42d'abord, déjà,
15:43dans un premier temps,
15:44il y a la possibilité
15:45de...
15:46Ça existe,
15:46la loi de réquisition.
15:48Donc,
15:48elle n'est pas du tout
15:49appliquée en France.
15:51Donc,
15:51ça aussi,
15:52c'est l'État
15:52qui devrait se saisir
15:54de ça
15:54et d'obliger,
15:56en tout cas,
15:56à réquisitionner
15:57les logements vides.
15:59Et Paris,
16:00notamment,
16:01Paris est en train
16:02de répéter,
16:03et je le dis,
16:04ça ne va peut-être
16:04pas faire plaisir,
16:04mais à interdire
16:06les résidences secondaires.
16:08À Paris,
16:09il y a plein
16:10de résidences secondaires.
16:12Ils sont occupés
16:1215 jours,
16:143 semaines
16:14maximum par an
16:15et ça enlève aussi
16:17du logement
16:18pour les gens.
16:19Et je crois
16:19qu'il y a même
16:20une vie du Pays-Bas
16:21qui a interdit
16:22les résidences secondaires.
16:24Ça va être compliqué
16:25à parler,
16:25c'est un petit peu excessif,
16:26mais c'est une idée
16:27comme une autre.
16:28En tout cas,
16:28on vous remercie
16:29d'avoir partagé avec nous
16:30Edi Jacquemart.
16:31Je rappelle
16:32que vous êtes président
16:32de la Confédération Nationale
16:34du Logement
16:35et puis merci
16:35à nos vraies voix du jour.
16:37Pour sa première,
16:38le petit Mickaël.
16:39Eh bien,
16:39le petit,
16:40on était donc avec vous
16:45René Chiche,
16:46rédacteur en chef
16:46du groupe Entreprendre
16:47et spécialiste
16:48de fruits et primaires.
16:50J'étais ému
16:51de vous retrouver.
16:52Et vous,
16:53Mickaël Sherman,
16:54président de l'association
16:55Engagement France-Solidarité
16:56Conseil municipal à Charenton-le-Pont.
16:57Merci de votre accueil.
16:58Bravo pour votre première.
16:59Merci beaucoup.
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