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Les Vraies Voix avec Luc Gras, politologue, auteur de “La démocratie en péril”
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-07-23##
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Le patron des Républicains et ministre de l'Intérieur s'est lâché sur le macronisme dans un entretien à valeurs actuelles.
00:10Selon lui, le macronisme n'est donc ni un mouvement politique ni une idéologie.
00:13Pire, il disparaîtra après le président Macron.
00:16Sa collègue de l'éducation Elisabeth Borne, qui est aussi ancienne, Premier ministre, l'a accusé en retour ce mardi sur le réseau social X
00:23de tenter de diviser le socle commun et ainsi d'affaiblir les remparts contre les extrêmes.
00:27Agir ensemble exige du respect mutuel, a-t-elle fustigé, en affirmant que le macronisme était une idéologie et un parti politique.
00:37Bruno Retailleau assure que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre n'est pas une adhésion au macronisme,
00:43mais elle est animée par l'intérêt général et son refus que la gauche mélanchonisée accède au pouvoir.
00:48Les informations ont fuité, et oui, comme de bien entendu, du Conseil des ministres,
00:53qui a débuté ce matin, donc par une pique d'Emmanuel Macron à l'attention de Bruno Retailleau.
00:58L'objectif, remettre le ministre à sa place.
01:00Les macronistes lui ont emboîté le pas, en fustigeant le manque de solidarité gouvernementale du ministre de l'Intérieur.
01:07Pendant ce temps, Bruno Retailleau affine son plan d'attaque pour l'Elysée, c'est une évidence.
01:12D'où notre question sur le compte X. Allez-y, votez parce que ça réagit, ça évolue.
01:18La question, Bruno Retailleau, a-t-il l'étafe d'un président de la République ?
01:21Pour l'instant, vous dites non à 68%.
01:25Et vous pouvez continuer à le dire au 0800 26 300 300, bien évidemment.
01:29On va écouter...
01:30Alors, Sophie Prima, porte-parole du gouvernement.
01:34Donc c'était juste le point presse après le Conseil des ministres ce matin,
01:38et elle revient sur la déclaration de Bruno Retailleau.
01:40Ce n'est pas une surprise que Bruno Retailleau ne fait pas partie du groupe Renaissance
01:45et revendique son appartenance au groupe Les Républicains.
01:51Ça, c'est une chose qui est très claire pour tout le monde
01:54et qui fait partie de ce moment politique particulier que parfois j'appelle la polyphonie,
02:00qui est en fait un assemblage auquel nous avons accepté, nous les Républicains,
02:04de participer pour éviter une France qui serait gouvernée autrement par notamment des extrêmes
02:11et notamment une partie de LFI.
02:14Sophie Prima, ce matin, en réaction.
02:16Alors, on est toujours avec Luc Gras, qui est politologue, auteur de La démocratie en péril.
02:21Luc, vous avez commencé à nous dire que oui, effectivement, Bruno Retailleau,
02:24il est en train de préparer sa posture présidentielle,
02:26mais il a tout de même dit que le macronisme s'achèverait avec Emmanuel Macron.
02:30Est-ce que vous adhérez à cela ?
02:32Vous savez, historiquement, 2017, Emmanuel Macron fait naître un grand espoir
02:38avec son idée du nouveau monde, partant d'un constat exact
02:42qui était que le monde politique était sclérosé.
02:44D'ailleurs, dans mon bouquin, justement, j'en parle de cette démocratie sclérosée.
02:48À partir de là, le premier geste qu'il fait, il va, tel Jupiter, rejoindre,
02:53comme vous vous rappelez bien, à la pyramide tout seul.
02:55Et malheureusement, il n'a pas enchaîné sur la construction d'un parti.
02:59Un parti, c'est quoi, pour répondre à l'ancienne premier ministre ?
03:02Ce sont des militants. Il n'y a pas de militants à Renaissance.
03:04Des élus, il y en a très peu.
03:06Citez-moi un seul maire de grande ville.
03:10Il n'y en a pas à Renaissance.
03:11Donc, ce sont des militants.
03:13Ce sont un programme.
03:15En 2022, chacun sait qu'il n'y a pas eu de programme.
03:18Et c'est une formation politique.
03:20Et ça, c'est très important, former les élus.
03:22Et il n'y a pas de formation dans ce parti, en réalité, sérieuse.
03:25Donc, vous voyez, ça n'est pas un parti politique.
03:28Une idéologie, en deux mots, le nini, n'est pas un oui.
03:32Or, en politique, une idéologie répond à un oui.
03:35Il n'y a pas de oui dans le macronisme.
03:37Il y a simplement se garder, comme l'a fait l'ancien premier ministre,
03:40le rempart contre les extrêmes.
03:43Mais ce n'est pas un programme, ça.
03:44Et Retailleau, vous voyez, il peut très bien être un rempart
03:48contre les crimes extrêmes, sans avoir besoin des macronistes.
03:51Luc Gras, donc, sur ce premier point, sur lequel vous revenez,
03:54on va solliciter nos deux vraies voix.
03:56Donc, le macronisme, déjà, puisque c'est ce qui a été finalement minimisé
04:01par Bruno Retailleau.
04:03Quand même, Joseph Touvenel, il y a un parti.
04:05Alors, un coup, il s'appelle En Marche, un coup, il s'appelle Renaissance.
04:07On ne sait plus.
04:08C'est vrai que ça n'aide pas.
04:10Mais quand même, il y a des...
04:13Gabriel Attal, Priska Thévenot, des gens qui sont là et qui sont élus.
04:18Alors, il y a un semblant de parti, parce que quand on regarde le nombre d'adhérents...
04:23Alors, il y avait beaucoup d'adhérents au départ.
04:25Je rappelle qu'au départ, il avait monté un truc où l'adhésion était gratuite.
04:29Ça aide.
04:30C'est comme ça qu'on a rempli les stades au rugby, au départ.
04:36Mais, en fait, il y a une personne qui s'appelle Emmanuel Macron.
04:39C'est pour ça qu'on dit le macronisme.
04:42Mais il n'y a rien derrière.
04:43D'ailleurs, quand le général de Gaulle s'est lancé en politique,
04:46il n'a pas fait un parti gaulliste.
04:48Il a fait un parti.
04:48Il a fait l'UDR.
04:49Il a fait des partis qui étaient des partis,
04:51qui ont d'ailleurs réuni un certain nombre de gens autour d'un programme.
04:56Luc l'a très bien dit.
04:57Où est le programme ?
04:58Il n'y en a pas.
04:59On change, on navigue.
05:01Mais il y a difficilement un programme qui peut être tenu.
05:04Quand les promesses d'il y a deux jours,
05:06on nous dit le contraire, trois jours après.
05:08Et ensuite, il y a des gens à tal, etc.
05:10Je remarque que chacun fait son micro-parti.
05:13Ce qui montre bien que...
05:15Voilà.
05:15Parce qu'il y a à la fois des compétences politiques,
05:19mais il y a surtout une envie de pouvoir exacerber.
05:22Et on se dit,
05:23quand le Macron, qui est aujourd'hui le chef, sera mort,
05:26je serai peut-être chef à la place du chef.
05:28Emmanuel Abramovic, ce qu'on entend, c'est qu'il y a un gros problème de gouvernance, en fait.
05:32Il n'y a jamais eu de gouvernance solidaire telle qu'on peut l'espérer pour la France.
05:37C'est-à-dire un président, un premier ministre et tous les ministres à l'action.
05:42Nous n'avons jamais eu cette équipe homogène.
05:44Quand il y a les commentaires en sortie de conseil des ministres
05:48qui évoquent que M. Retailleau attaque le rempart de la résistance,
05:54mais le premier rempart de résistance qu'il y avait à construire,
05:58M. le Président, Mesdames, Messieurs les ministres,
06:00c'était pour protéger les Français de tous les malheurs qui les frappent.
06:05Or, comme ils n'ont construit aucune barrière digne de ce nom,
06:10ils sont complètement décrédibilisés.
06:12Et puis il y a une dernière chose, non, désolé de vous décevoir,
06:15mais les jours qui s'annoncent même sans Macron vont être difficiles
06:19parce que le macronisme va nous coller à la semelle des chaussures comme un chewing-gum
06:23et je parle exclusivement de l'endettement.
06:25– Bon, alors, il y a quand même un groupe qui est présent à l'Assemblée nationale,
06:28il y a un parti que vous le vouliez ou non.
06:30Bon, nous allons 0-826-300-300.
06:33– Là, c'est un parti pris de Frédéric.
06:35– Non, non, non, non, c'est un juste équilibre du débat parce que je n'ai pas…
06:38– C'est contre-balance, ça s'appelle les journalistes.
06:39– Oui, voilà. Merci ma chère Judith.
06:41– Mais la montrapeur du chewing-gum, j'aime bien.
06:43– Voilà, voilà, c'est pas parce qu'on donne le contre-pouvoir qu'on est pour.
06:46– C'est pas parce qu'on est, voilà, c'est pas une histoire d'opinion.
06:48– Bon, merci Judith.
06:49– Simon 0-826-300-300, vous êtes avec nous.
06:53Votre point de vue, Simon.
06:55Alors déjà, on rentre sur le débat.
06:57On a parlé du Macronisme, c'est une chose.
06:59Mais nous, notre question, c'est Bruno Rotaillot.
07:01A-t-il l'envergure d'un président de la République ?
07:04Qu'en pensez-vous ?
07:05– Il en a la volonté, effectivement, il s'exprime.
07:09Mais ça va au-delà de la solidarité gouvernementale qui doit exister,
07:13comme ça dit justement dit.
07:15Et puis, Bruno Rotaillot, il faut quand même le dire aux auditeurs,
07:20pour l'instant, c'est le cheval de Troie.
07:22Le cheval de Troie, c'est-à-dire qu'il essaie de faire croire
07:26qu'il veut vraiment une vraie droite.
07:29Et le moment venu est sûrement avant.
07:32Surtout s'il reste associé à ce gouvernement,
07:35il va s'associer de toute façon avec les centristes,
07:37aux Risions particulièrement.
07:40– Bon, il est quand même chef des LR.
07:41– Oui, mais les LR, ça représente 5% de l'électorat.
07:45– Un petit peu plus.
07:47Un petit peu plus, quand même.
07:48– Neuf. Allez, soyons gentils.
07:51– Oui, mais même si on représentait 10 ou 11 ou 12.
07:54– Oui, mais regardez, Macron, quand il est arrivé,
07:56il n'avait pas de parti non plus.
07:57Donc, comme quoi, tout est possible.
07:59– Mais Macron, c'est pareil, c'est l'illusionniste.
08:02Comme il l'a dit lui-même,
08:04le magicien dont j'ai oublié le nom,
08:07d'une époque révolue.
08:08Voilà, donc...
08:11– Ah oui, c'est Gérard Majax, peut-être, non ?
08:13– Ah, là, c'est parfait.
08:14– Ouais, c'est ça.
08:15– Merci beaucoup pour votre témoignage.
08:19On continue avec nos auditeurs.
08:20On a Cédric qui a envie de nous donner son opinion aussi.
08:22C'est notre auditeur fil rouge du jour.
08:23On vous écoute, Cédric.
08:25– Alors, qu'est-ce que je voulais vous dire sur M. Rotaillon ?
08:28– Ce que vous avez envie de dire, c'est ça !
08:30– Parlons vrai !
08:31– Allez-y, dites-nous !
08:32– Moi, ce que j'ai envie de dire,
08:33c'est que c'est un ancien de l'UMP.
08:35Il a été au Sénat.
08:36Donc, c'est quelqu'un qui a déjà trempé les doigts dans la soupe.
08:43Et maintenant, il va nous dire...
08:44– Je pense que c'est dans la confiture !
08:46– Non, non, mais bon, voilà.
08:47Il va nous dire, je vais changer les choses.
08:50Je vais faire ci.
08:51Moi, honnêtement, tous ces gens-là, je ne les crois pas.
08:53Voilà.
08:54Pour moi, ce sont des menteurs.
08:55– Mais il n'a pas l'étoffe d'un président de la République pour vous, Bruno Retailleau ?
09:00– Ah non, pas du tout.
09:01– Pas du tout.
09:01– Puisque, en fait, déjà, il avait les doigts d'un gouvernement ou au Sénat.
09:05– Vous aimez bien, Deguilé, mais c'est d'un parti.
09:08– Vous servez beaucoup des doigts, Cédric, quand même.
09:11– Non, mais bon, c'est vrai qu'il était au Sénat.
09:13Donc, pour moi, c'est quelqu'un qui aurait pu faire bouger les choses.
09:16Et c'est que maintenant, qu'ils se disent,
09:18oh là là, on va peut-être faire bouger les choses.
09:19Si je me mettais président, j'aurais une retraite paisible.
09:22Comme j'étais sénateur, j'aurais ma retraite de sénateur.
09:25Et ce sont des gens qui ne pensent qu'à eux.
09:27Moi, ce que je veux, c'est qu'il y a des gens qui tapent du poing sur la table
09:29et qui disent maintenant, on veut travailler pour les Français.
09:32Je ne veux plus entendre…
09:33– Est-ce que vous vous lavez bien les mains, vous, Cédric ?
09:36– C'est une question que vous pose notre réalisation.
09:38– Je vais juste te dire une dernière fois,
09:40j'aimerais entendre quelqu'un d'un parti politique
09:45qui dit une fois dans sa vie, une seule fois,
09:48je veux que la France gagne, je veux que les Français s'en sortent.
09:52Il n'y en a pas un seul.
09:53On les entend simplement dire, on veut gagner, on veut gagner, on veut gagner.
09:56– Luc, grave, vous entendez tous nos auditeurs
09:59et vous entendez nos vraies voix.
10:01– C'est à vous de trancher, Luc.
10:01– C'est à vous de trancher, voilà, exactement.
10:03On vous écoute.
10:04– Non, mais sur Bruno Retailleau.
10:05– Moi, j'ai assisté à une réunion, il y a pas moins de 24 heures,
10:11où toute l'Assemblée était favorable au Rassemblement National.
10:15Tout le monde.
10:16Et j'ai été très surpris de voir que,
10:18quand on abordait la question Retailleau,
10:20la salle se divisait en deux.
10:22Alors, ce n'est pas un sondage, malheureusement.
10:24Mais la salle se divisait en deux.
10:25C'est-à-dire, sur toutes ces personnes qui étaient Rassemblement National,
10:28il y en avait la moitié qui était assez obligeant avec Retailleau
10:33et qui était quand même impressionné par le fait que,
10:36contrairement à d'autres, il a, lui, rempli des fonctions exécutives.
10:39Il est faux de dire qu'au Sénat, il n'a pas été actif.
10:41Il était très actif.
10:42Mais quand on connaît l'équilibre des pouvoirs sous la Ve République,
10:45vous êtes au Sénat majoritaire, vous ne pouvez pas faire passer vos textes
10:48parce qu'à l'Assemblée Nationale, d'autres ont voté pour d'autres majorités
10:52qui bloquent.
10:52Donc, au Sénat, toutes les sensibilités politiques reconnaissent
10:56que c'est quelqu'un qui travaillait.
10:57Donc, moi, je ne suis pas là pour prendre parti
10:59parce que je suis politologue.
11:00Mais la réalité, c'est que c'est une candidature crédible.
11:04Et d'ailleurs, quand on regarde le sondage à 68%,
11:06ce n'est pas 95%, vous voyez.
11:08Or, souvent, moi, je suis habitué à Sud Radio que ce soit 95%.
11:1095%.
11:11Là, on est passé à non.
11:14Luc, on est passé à non à 71%.
11:18Non, 71%.
11:19Oui, 29%.
11:20Vous voyez, ça va en plus dans le sens.
11:22Allez-y, Luc.
11:23Alors, pour dire qu'en politique, ce qui est important,
11:25ce sont les dynamiques.
11:27Cette personne qui était pourtant dans le milieu politique,
11:29ça, c'est vrai, ce que disait l'auditeur, depuis des années,
11:32il n'était pas connu.
11:33Il est connu et en visibilité depuis qu'il est ministre de l'Intérieur.
11:37Et c'est pourquoi, dans sa stratégie, il va y rester le plus longtemps possible.
11:40Parce qu'il marque des points au niveau du ministère de la Parole.
11:43Il ne peut pas faire plus, il n'y a pas de majorité.
11:44En plus, dans son propre gouvernement, dès qu'il lève le petit doigt,
11:47on le voit, tout le monde se focalise contre lui.
11:49Donc, il a une dynamique relativement populaire
11:52qui fait que c'est un candidat crédible.
11:54À ce stade-là, on ne peut pas aller beaucoup plus loin.
11:56Il a rempli des missions exécutives, ce qui lui donne du crédit.
11:59Il a une dynamique électorale.
12:01Et enfin, et comme l'a dit Judith, c'est quand même le chef de LR,
12:04excusez-moi, mais l'ELR à côté du RN,
12:07en termes d'implantation militante, en termes d'élus locaux,
12:11en termes de maires de grandes villes, etc., c'est autre chose.
12:14Et enfin, et en fonction, pendant longtemps, le RN était à 1%,
12:18enfin, le Front National était à 1%,
12:20et il disait à l'époque, ce n'est pas parce qu'on est à 1%
12:23qu'on ne peut pas peser demain.
12:24Eh bien, qu'il s'applique à eux-mêmes ce qu'il disait hier.
12:27Emmanuel Abramovitch Retailleau, il a dit notamment
12:31qu'il considère représenter une droite utile, mais pas docile.
12:34Donc, en fait, effectivement, son rôle de ministre de l'Intérieur
12:37nous permet de le découvrir, et de lui, de s'installer dans cette posture présidentielle.
12:41Il a la sémantique aisée, c'est très bien,
12:45sauf que dès comme ça, on en a déjà eu, et la France ne va pas mieux.
12:49Ce que je comprends, moi, dans l'expression du suffrage des auditeurs,
12:54c'est que ce n'est pas le tout, cette fois-ci, de gagner les présidentielles.
12:58Celui qui va gagner les présidentielles doit être capable de déscléroser,
13:04de dénoyauter la France de ses syndicats
13:07qui se sont incrustés dans la fonction publique,
13:09à l'éducation nationale, dans la justice, dans les transports,
13:13dans la fonction hospitalière.
13:15Et les Français n'en peuvent plus de souffrir dans tous ces domaines
13:18de la vie française citoyenne qu'ils payent avec leurs impôts
13:22et de subir le diktat des minorités.
13:24Et je pense que le vrai défi du prochain président de la République,
13:29c'est d'arriver à libérer la France et les Français de ce noyautage.
13:34Bon, est-ce que Joseph Touvenel, Bruno Retailleau,
13:37est l'homme qui peut relancer la droite,
13:38l'homme qui peut tuer le RN, ou rien du tout ?
13:42A savoir pourquoi le RN n'est pas de droite ?
13:45Quand vous dites relancer la droite, la question qui se pose ?
13:47La droite républicaine, on va dire ça comme ça.
13:48Est-ce qu'ils ne sont pas républicains ?
13:50Ils sont extrêmes.
13:52Ah oui, d'accord, ils sont extrêmes.
13:53Le général de Gaulle aussi était extrême,
13:54donc il faut définir les choses.
13:57Pour trancher sur ces...
13:57Non, mais excusez-moi, il y a quand même une différence entre LR et RN.
14:00Il y a un moment donné, on n'est pas tout à fait...
14:03Sinon, ils ne seraient pas du même parti.
14:04Il y a une différence, je vais savoir où est la différence sur la sécurité,
14:09sur l'immigration, sur la natalité.
14:12On trouve des différences sur peut-être l'économie.
14:15Oui.
14:16D'accord.
14:16Plus libéral pour les LR.
14:17Ça veut dire que si on a une différence sur l'économie, on est extrême.
14:21Mais non, on vient de dire sortir...
14:23Non, non, les LR, justement, les plus extrêmes, si on est libéral, seraient les LR.
14:27Ben oui, donc les extrêmes sont les LR.
14:29Mais c'était pas la question, ça reste deux parties, vous avez dit la droite.
14:34Mais il y a plusieurs droites, donc on l'appelle extrême Jean-Claude, Michel ou Jean-Pierre, ça change rien.
14:38La question qui se pose, d'abord, est-ce qu'il a les capacités d'être un bon président de la République ?
14:42J'en sais rien, si un jour il est au pouvoir, on verra.
14:44Eh oui, bien sûr, c'est trop tôt.
14:46C'est, est-ce qu'il a la capacité de rassembler les droites ?
14:49Parce que la gauche le fait depuis des décennies sans que ça gêne personne.
14:51Il n'a peut-être pas envie de rassembler les droites parce qu'il a un héritage gaulliste
14:54et que de l'autre côté, il n'y a pas un héritage gaulliste.
14:59Aujourd'hui, au sein du RN, vous avez des gens qui étaient des gaullistes historiques.
15:06Des militants gaullistes de base, il y a tout.
15:08Et donc, il faut arrêter ça, c'est des schémas d'il y a 20 ans ou 25 ans qui étaient justes,
15:13qui ne sont plus justes aujourd'hui.
15:14Moi, ce qui m'intéresse sur Bruno Retailleau, c'est est-ce qu'il a des perspectives ?
15:17Alors, je vois deux choses.
15:19Un, c'est quelqu'un qui avait voté contre Maastricht,
15:22qui a voté contre Lisbonne en disant, on a trahi le peuple
15:25et je n'accepte pas qu'on trahisse le peuple.
15:27Je trouve ça intéressant.
15:28Deux, par exemple, un autre exemple,
15:30il s'est opposé à la privatisation des autoroutes
15:33en disant, les autoroutes telles qu'on les paye,
15:36ça permet d'entretenir tout notre système.
15:38Il avait raison.
15:40Et donc, c'est assez intéressant de voir quelqu'un qui ne s'est pas trompé comme ça.
15:43Maintenant, est-ce qu'il ira jusqu'au bout ? J'en sais rien.
15:46Pour terminer sur les syndicats,
15:47j'ai cru que vous parliez des syndicats patronaux.
15:49Et on conclut.
15:50Aujourd'hui, il ne faut pas confondre ce qu'on nous raconte aux 20 heures
15:56avec le travail qui est fait tous les jours constructif dans les entreprises
16:00par l'entente entre syndicats patronaux et syndicats de salariés.
16:04En général, ce qu'on raconte aux 20 heures,
16:06je ne parlais bien sûr que du syndicat qui sort de sa mission.
16:08Excusez-moi, s'il vous plaît, je redonne la parole à notre invité,
16:10Luc Gras, qui est politologue, auteur de La démocratie en péril,
16:12pour terminer ce débat, s'il vous plaît.
16:14On vous laisse la parole, justement.
16:16Petite conclusion, cher Luc Gras.
16:18Petite conclusion, très courte.
16:19Très courte conclusion.
16:20Je reprendrai ce qu'on dit, je crois que c'est Emmanuel et mon cher Joseph.
16:24Je crois que la France est effectivement sclérosée,
16:27que les problèmes sont très clairement identifiés par les Français
16:31dans les études d'opinion depuis des mois et des mois.
16:34C'est la question du pouvoir d'achat.
16:35Autrement dit, le travail ne paie pas, contrairement à ce qu'on dit en France.
16:39Ce qu'il paye, c'est la finance, mais ce n'est pas le travail.
16:41Premier point.
16:42Deuxième point, l'implégie totale d'une partie du personnel politique
16:45par rapport aux questions de sécurité et de pression migratoire.
16:48Celui, peu importe celui qui arrivera à traiter de face à ces questions-là,
16:54eh bien celui-là, il aura une dimension présidentielle.
16:56Merci beaucoup, Luc Gras.
16:57Je rappelle que vous êtes politologue, auteur de La démocratie en péril.
17:00Merci d'avoir participé au débat avec nous aujourd'hui.
17:03Vous restez avec nous comme notre auditeur Cédric Pudence,
17:05puisque dans un instant, on va jouer.
17:07C'est un petit quiz concocté par mes soins.
17:09Aujourd'hui, je ne vous dis que cela.
17:11On avait dit que ce serait rigueux, les débats.
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