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00:00L'équipe de ce mardi soir, Bernard Kouenadad est avec nous, Patrick Martin-Jeunier est avec nous,
00:05Louis Doragnel est avec nous, Grégory Joron, secrétaire général d'unité avec nous,
00:09et Olivier Benkemoun. On va parler, si vous le voulez bien, de la situation entre l'Algérie et la France.
00:16Devinez, on a été encore ridiculisés ?
00:20On a été encore ridiculisés puisqu'un ressortissant algérien signalé, je vous le dis,
00:24comme islamiste radicalisé, est expulsé par la France vers l'Algérie,
00:27et devinez ce qui s'est passé ? Retour, je vous le disais, à l'envoyeur.
00:31On écoute François Titevitch et puis on en parle ensemble, on échange ensemble.
00:37Les faits se sont déroulés ce jeudi 17 juillet, à 6h du matin.
00:41Selon les informations du journal du dimanche, les policiers de l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants
00:47et la police aux frontières interviennent au domicile d'un homme signalé comme potentiellement dangereux
00:52pour ses liens avec l'islam radical.
00:53Au cours de leur intervention, les fonctionnaires mettent la main sur un passeport algérien valide.
00:59Conformément aux instructions du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
01:02une mesure d'expulsion est prise et l'homme est conduit le jour même à l'aéroport pour être envoyé vers l'Algérie.
01:08Mais malgré la validité de son passeport, les autorités algériennes lui refusent l'entrée sur le territoire.
01:12Il y a eu 120 refus par l'Algérie de reconnaître ses ressortissants et donc d'accepter une expulsion depuis le mois de janvier.
01:20Sachant que si on est précis, la France demande à expulser des ressortissants algériens à Alger
01:25qu'avec des gens qui cochent toutes les cases, terrorisme, trouble à l'ordre public,
01:32des gens qui ont déjà été multicondamnés ou alors vraiment des gens très gênants.
01:36Et je trouve que c'est une illustration de plus de l'absence totale de coopération de l'Algérie.
01:39Un vol retour a donc été pris et l'individu radicalisé a été placé en centre de rétention administrative.
01:46Louis de Ragnel, il est partout décidément. Il m'hésite avec nous sur ce plateau.
01:51Je ne suis pas d'accord avec ce que j'ai dit sur ce...
01:55Je rappelle quand même cette phrase qui a du sens ô combien c'est celle d'Emmanuel Macron
02:01quand il s'est exprimé devant l'armée le 13 juillet, être libre, être craint.
02:08On voit qu'évidemment l'Algérie tremble. Enfin le gouvernement algérien, on ne va pas mélanger les algériens avec le gouvernement algérien.
02:15On voit qu'évidemment ce gouvernement craint vraiment la France, c'est le moins qu'on puisse dire.
02:20On sait que Bruno Retailleau a demandé plus de fermeté. Stop à la diplomatie.
02:27Incroyable. Jean-Noël Barraud lui a répondu aujourd'hui. On l'écoute.
02:30Je ne veux pas entrer dans ces considérations.
02:33La diplomatie ne se fait pas avec des sentiments ni bons ni mauvais.
02:37J'ai évidemment à cet instant une pensée pour Boilem Sansal, une pensée pour Christophe Lèves.
02:42Mais au-delà de la pensée, est-ce que vous vous appelez Alger à les libérer clairement et fermement aujourd'hui ?
02:48Nous ne ménagerons pas nos efforts pour obtenir leur libération, pour défendre l'intérêt de la France et des Français vis-à-vis de l'Algérie.
02:55Mais on ne défend pas les intérêts de la France avec des sentiments, ni bons ni mauvais.
03:00On les défend bien souvent. Ça a été le cas avec l'Algérie, avec la coopération.
03:05C'est d'ailleurs par la coopération que nous avons obtenu des résultats pour expulser les Algériens en situation irrégulière.
03:11Mais pour la coopération, il faut être deux.
03:14Et les autorités algériennes, pour l'instant, jouent contre leur camp.
03:17Alors, M. Barraud rappelle la situation de M. Boilem Sansal.
03:22Faut-il rappeler à M. Barraud que Boilem Sansal, ça fait huit mois qu'il est détenu ?
03:26On voit que la diplomatie, ça a bien fonctionné.
03:30On n'a peut-être pas la même lecture des choses, Louis de Ragnet.
03:32Mais on est complètement à côté de la plaque.
03:33Et en plus, on est dans un monde aujourd'hui où il y a eu un durcissement des relations internationales.
03:39Et on voit bien que, là, on fait de la diplomatie à la papa, comme on en faisait il y a 25-30 ans,
03:45avec en plus, en moins, la possibilité d'utiliser la force.
03:49Et comme on n'a plus de force, on n'est absolument plus craint.
03:52Et je rebondis sur la citation d'Emmanuel Macron que vous faisiez tout à l'heure.
03:56C'est énorme.
03:56Mais c'est énorme, parce que le roi est nu.
03:59On est complètement impuissant, et tout le monde le sait.
04:01Le problème, c'est ça, c'est que tout le monde le sait.
04:04Et c'est-à-dire que 100% des Français savent qu'on est impuissant.
04:07Les Algériens savent qu'on est impuissant.
04:08Et les autorités algériennes en jouent énormément.
04:11Alors maintenant, une fois qu'on a dit ça, ça fait maintenant des années qu'on a appliqué la stratégie de Jean-Noël Barraud,
04:17avec le résultat qu'on vit et qu'on connaît.
04:19Je me dis, est-ce que juste, on pourrait tenter une autre stratégie ?
04:22Se dire, bon, ok, ça n'a pas marché.
04:25Sortons l'idéologie, sortons tout ce que vous voulez de tout ça.
04:27Est-ce qu'on peut tenter un peu le rapport de force, se faire respecter vis-à-vis de ce pays qui nous humilie matin, midi et soir,
04:36et qui fait son beurre sur l'humiliation de la France ?
04:40C'est-à-dire que ce régime qui est le dernier régime marxiste, sans Perestroika, c'est vraiment ça, le régime algérien,
04:48ce régime ne tient que par la haine de la France.
04:51Et donc nous, à chaque fois, ils nous utilisent énormément, et même en politique intérieure.
04:56Et je trouve qu'on les aide, par ailleurs, énormément à se maintenir.
04:59Alors, je ne vous ai pas ressorti la phrase d'Emmanuel Macron, parce qu'il y en a une autre aussi qui est intéressante.
05:03Souvenez-vous, c'est qu'il avait dit, en gros, en substance, chaque ministre doit s'occuper de ses dossiers, etc., ne pas empiéter, etc.
05:09On voit que ça fonctionne, puisque Bruno Retailleau annonce un durcissement, il faut changer de stratégie.
05:14Et les chefs de parti.
05:15Oui, aussi, j'entends, j'entends, j'entends.
05:19Mais mettez-vous à la place des Français qui nous regardent, qui nous écoutent, tout ça n'est pas très sérieux.
05:24Et M. Barrault qui retoque M. Retailleau, aujourd'hui même, enfin voilà où on en est aujourd'hui.
05:29Olivier Benkémoun, mais ça, les Français en ont assez, en fait.
05:33D'abord, c'est Bruno Retailleau qui s'occupe des laissés-passés consulaires, du fonctionnement,
05:38qu'il essaye de faire fonctionner, ce qui n'est pas le cas.
05:41Je crois que, je disais qu'hier, on en était à 120, c'est ça ?
05:45Oui, depuis janvier.
05:46Depuis janvier, bon, donc, effectivement, ça ne fonctionne pas.
05:49Bruno Retailleau, en tant que chef de parti, il a aussi son mot à dire.
05:55Et d'ailleurs, il le dira à Emmanuel Macron, puisqu'il a rendez-vous avec lui cette semaine.
05:59Sur ces questions.
06:01Et puis, par ailleurs, effectivement, il y a une autre ligne.
06:04Celle du Quai d'Orsay et celle d'Emmanuel Macron, qui sont les mêmes lignes, M. Retailleau, n'est pas d'accord avec ça là.
06:10Elle ne fonctionne pas.
06:11M. Barrault, il faut souligner quand même, il a dit, l'Algérie joue contre son camp.
06:15Mais non, l'Algérie, d'abord, marque les points.
06:18Elle ne fait que des marques des buts.
06:19On a l'impression que c'est l'inverse.
06:22C'est que la France joue contre son camp.
06:23La France n'utilise pas tous les moyens, n'utilise pas tous ses ressorts pour faire pression sur l'Algérie.
06:29Patrick, Martin, Jeunier, je vous attends sur le sujet.
06:31On fait quoi ? Combien de fois on va être ridiculisé ?
06:34Puisque Louis de Reynaldi, ça fait 120, 120, c'est ça, 120.
06:39On attend 125, 130, 150, 200, 300, on fait quoi ?
06:43C'est vrai que moi, au début, je disais, il faut tenter la diplomatie.
06:48Bon, stop.
06:49Maintenant, c'est fini.
06:50C'est fini.
06:51Maintenant, une fois qu'on a dit ça, on l'a dit, on est tous d'accord sur ce plateau.
06:53Il faut maintenant durcir.
06:55Ils ne comprennent que les rapports de force.
06:57Bon, même si certains ne sont pas d'accord, je pense que nos relations avec l'Algérie
07:00se sont considérablement détériorées depuis la reconnaissance par la France
07:04et la marocanité du Sahara occidental.
07:07Ils nous en veulent véritablement et donc, ils vont nous pourrir la vie en quelque sorte.
07:11Parce qu'au départ, Emmanuel Macron a joué la carte de l'Algérie,
07:14ensuite, il s'est rapproché du Maroc, c'est tout content de le rappeler,
07:16et qu'évidemment, à partir du moment où il y a eu le Sahara...
07:18Non, il s'est faché avec les deux.
07:20Voilà.
07:20C'est assez unique, ça.
07:21Et je l'avais suggéré, d'ailleurs, je l'avais suggéré,
07:24il fallait prendre des mesures très dures.
07:26Monsieur Retailleau va effectivement en prendre,
07:28contre des mesures contre les dignitaires du régime,
07:30qui vivent très bien en France,
07:32avec des gros appartements, les dignitaires du régime.
07:34Je crois qu'il y a 80 dignitaires, ce matin-là.
07:36Et qui viennent se faire soigner en France,
07:38aux frais d'ailleurs de la France, ce n'est pas toujours remboursé.
07:41Donc, je crois qu'à un moment donné, il faut diminuer les visas,
07:44il faut des rapports de force.
07:45Je sais que l'ambassadeur de France à Alger avait été rappelé,
07:48il faut encore diminuer notre représentation d'immobilier.
07:50Et il est à Paris en ce moment.
07:51Et il est à Paris en ce moment.
07:53Et donc, c'est ça.
07:55Et enfin, certains ont évoqué la possibilité de suspendre,
07:58à défaut d'annuler, de suspendre l'accord franco-algérien de 1968,
08:04parce que là, ça affecterait considérablement
08:06les relations entre les deux pays.
08:08Donc voilà, je crois qu'il faut prendre des mesures,
08:10aujourd'hui, des rapports de force.
08:12Notamment, on attendait la libération du Boalème sans salle,
08:15qui n'intervient pas.
08:16On attendait une grâce présidentielle, qui ne vient pas.
08:19Donc, je crois qu'on n'a plus d'autre choix,
08:20aujourd'hui, que d'avoir des rapports de force
08:23et de prendre des mesures de rétorsion très importantes.
08:26Et je vous propose d'écouter ce que dit Pascal Bokner,
08:28pour qu'on comprenne bien l'état de nos rapports.
08:30Et l'alerte de Pascal Bokner, s'il vous plaît.
08:34Donc, l'Algérie a enlevé Boalème sans salle.
08:37Elle a enlevé Christophe Glees.
08:38Demain, elle enlèvera n'importe quel citoyen français
08:42qui passera sur son territoire.
08:44Et je trouve que le premier acte du ministère des Affaires étrangères
08:47devrait être de dire aux citoyens français
08:51« N'allez pas en Algérie.
08:53C'est un pays aussi dangereux que l'Iran.
08:55Restez chez vous,
08:57car vous pouvez être enlevé à tout instant
08:58par la police d'État
08:59sur n'importe quel prétexte. »
09:01Mais encore une fois,
09:02ce silence des autorités
09:05me sidère personnellement.
09:08Voilà le constat de Pascal Bokner.
09:10Il a raison.
09:11Le problème, c'est qu'en fait,
09:13on a une relation qui est extrêmement immature
09:16avec l'Algérie.
09:18Et en fait, on est tout le temps
09:19en train d'essayer de courir de leur plaire.
09:21Et moi, je pense qu'eux vont terminer,
09:23les Algériens,
09:24par rompre les relations diplomatiques
09:26avec la France.
09:28On va tous scier,
09:29on va être sidéré,
09:30on va se dire « Mais après tout ce qu'on a fait,
09:31et là, on n'aura plus que nos yeux pour pleurer.
09:33Et on n'aura rien mis en face
09:35en mesure de rétorsion. »
09:36Et ça sera le plus beau pied de nez.
09:38Voilà.

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