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Dans la nuit de samedi à dimanche, une cinquantaine d’individus ont pris à partie une patrouille de police dans le quartier de la Devèze, à Béziers. Un policier a notamment été blessé. Mais pour le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, «pas d’usage, pas de trafic».

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Transcription
00:01Je laisse à chacun les termes qu'il souhaite utiliser pour l'analyse et je relève mes propres termes si vous le permettez.
00:08J'ai cru encore entendre le policier parler d'une évacuation de 900 personnes où j'ai mal entendu, de 300 personnes pardon.
00:15Ce sont 9 personnes qui ont été évacuées de l'immeuble factuellement.
00:19Mon rôle consiste aussi à rappeler les faits.
00:22Sur le reste des faits tels qu'il les a rapportés, effectivement ça s'est passé à peu près de cette manière-là.
00:27Et donc il y a une enquête qui est en cours, évidemment, sous l'autorité pour essayer de rechercher les auteurs de ces infractions.
00:34Puisque ce sont des délits très graves d'attaquer les policiers de cette manière-là et de mettre le feu volontairement à roubriens d'autrui.
00:41Ce sont des faits qui font encourir 10 ans d'emprisonnement.
00:44Chaque jour on a le sentiment que c'est un degré de plus dans l'horreur, monsieur le procureur.
00:49De quelle manière vous avez décidé d'éviter que des faits comme cela se renouvellent dans les heures qui arrivent ?
00:58On sait que ça se passe la nuit.
01:01Comment éviter à nouveau qu'il y ait des guet-apens ?
01:05Une des hypothèses de travail qu'on a sur ces faits-là, mais comme beaucoup d'autres faits de même nature,
01:10c'est que c'est en lien avec les trafics de stupéfiants.
01:13Lorsqu'effectivement on dérange les trafiquants de stupéfiants, parfois ils réagissent de cette manière-là.
01:18J'ai dit parfois, puisque pour le moment l'enquête commence à peine, on verra de quoi il s'agit dans cette histoire.
01:24Mais force est de constater que c'est souvent en lien avec les trafics de stupéfiants.
01:28Et donc le sujet c'est celui des trafics de stupéfiants.
01:31Aujourd'hui, pour répondre à votre question, on a un arsenal législatif qui est très développé.
01:37Vous connaissez les développements de la loi récemment avec un parquet national
01:40qui va permettre de lutter encore plus efficacement contre la crime d'État organisé,
01:45pour ce qu'on appelle le haut du spectre.
01:46Mais la question qui se pose aujourd'hui pour nous les procureurs de la République,
01:50je parle aussi au nom de la Conférence nationale des procureurs,
01:53qui est l'organe qui représente les procureurs,
01:55et dont j'ai été le président pendant près de deux ans et maintenant le vice-président,
01:58un des sujets qui nous préoccupent,
02:00pour lutter contre les trafics de stupéfiants, il faut marcher sur deux jambes.
02:03La première jambe, c'est lutter contre les trafiquants.
02:06Mais les trafiquants, à chaque fois qu'on les interpelle et qu'on les fait juger
02:09à des peines de plus en plus lourdes,
02:11dans l'heure, il est remplacé.
02:13Ou alors il continue son trafic depuis la prison, comme vous le savez.
02:15Mais la question, c'est de savoir comment on assèche le marché.
02:19Parce que c'est un marché.
02:20Et qu'il y a aussi un marché, c'est parce qu'il y a des consommateurs.
02:23Et la deuxième jambe du corps pour marcher droit,
02:26et marcher en tout cas de manière équilibrée,
02:28qui nous manque, nous semble-t-il, à nous les procureurs de la République,
02:31c'est davantage de moyens,
02:32et surtout de prise de conscience nationale de nos concitoyens,
02:35de tout responsable politique ou autre,
02:39mais surtout de nos concitoyens,
02:41que quand on va acheter des stupéfiants,
02:43on participe à tout ça.
02:44Pas d'usage, pas de trafic.
02:46Sous-titrage Société Radio-Canada
02:52Sous-titrage Société Radio-Canada

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