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Avec Christophe Véral, viticulteur et vice-président du BNIC (Bureau National Interprofessionnel du Cognac)

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##C_EST_DANS_L_ACTU-2025-07-14##

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Transcription
00:00Et à 7h34 sur Sud Radio, l'annonce est tombée ce week-end, Donald Trump veut imposer 30% de droits de douane sur les produits européens à partir du 1er août prochain, si aucune solution négociée n'est obtenue d'ici là.
00:14Les ministres européens du commerce se réunissent aujourd'hui à Bruxelles, en attendant l'Europe recherche une solution diplomatique.
00:20Si ces surtaxes douanières deviennent réalité, dès le mois prochain une filière sera particulièrement impactée, le cognac qui a pour premier client les Etats-Unis.
00:28Et pour en parler avec nous, Christophe Véral, viticulteur, président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac. Bonjour.
00:35Bonjour, d'abord je suis vice-président du Bureau National du Cognac.
00:39Vice-président, très bien, c'est noté.
00:41Exactement, aucun problème, je vous en prie.
00:42Alors on va revenir sur cette menace de Donald Trump. La menace de droits de douane planait depuis longtemps, 20% puis 50%, finalement ce serait 30%.
00:51Là, chez les producteurs, comment on se sent par rapport à la concrétisation de cette menace ?
00:57Alors, tout d'abord, cette menace est bien là, mais nous avons, comme vous venez de le dire, la commission européenne qui se réunit aujourd'hui et ce week-end.
01:10Donc, nous pensons tous que nous allons trouver une solution.
01:14Parce qu'autrement, bien sûr, comme nous l'avons déjà dit, ce serait vraiment une catastrophe pour notre région, pour notre savoir-faire,
01:21pour 70 000 emplois, pour 4500 véticulaires et 240 négociants.
01:27Une catastrophe, quelles seraient les conséquences concrètes à court terme et puis à long terme aussi ?
01:33Écoutez, si nous perdons notre premier marché qui est les Etats-Unis, 50% presque de nos exports,
01:40cela veut dire que la production tomberait vraiment très bas, que nous allons perdre des véticulteurs,
01:48des enfants qui ne reviendront pas sur nos exploitations et une catastrophe aussi par rapport à l'emploi.
01:55Le cognac, c'est 70 000 emplois et aujourd'hui, si nous perdons ce premier marché,
02:01eh bien, c'est l'effondrement d'une partie de notre production de cognac qui est quand même un des florons français.
02:11Est-ce que vous avez pu anticiper ces annonces ?
02:14On sait que les exportations ont augmenté à la fin de l'année 2024.
02:18Vous avez quand même prévu le coût ?
02:20Écoutez, prévoir le coût, c'est un peu un coup de jarnac.
02:24Donc, c'est compliqué.
02:25Ok, mais aujourd'hui, à Cognac, nous sommes résilients, nous travaillons sur énormément de sujets
02:32pour que l'on puisse s'en sortir honorablement.
02:36Mais le mieux, bien sûr, c'est que les taxes ne bougent pas,
02:41que notre gouvernement, que la Commission européenne, que le Bureau national,
02:44que les deux familles qui siègent au sein du Bureau national continuent à faire le forcing.
02:52Nous y croyons parce que nous n'y sommes pour rien du tout
02:54et nous sommes une belle appellation et qui ne demande qu'une seule chose,
02:59c'est de continuer à travailler et de produire la plus belle eau de vie du monde.
03:03Là, de l'autre côté, il y a une taxe de 32,2% qui a été décrétée en Chine sur les exportations.
03:09Là, c'est le deuxième plus gros consommateur de cognac après les États-Unis.
03:14Les producteurs qui respectent la politique de prix minimaux sont exemptés de ces droits de douane vers la Chine.
03:18Là, c'est quand même une respiration pour la filière cognac.
03:20Ah oui, alors, c'est une respiration, mais bon, c'est encore, on a le problème aussi avec le duty-fruits qui est en train de s'ouvrir.
03:31C'est un petit peu long, nous croyons à ces démarches, mais tout ça va mettre un peu de temps,
03:38parce que lorsque vous n'êtes plus sur les linéaires et qu'il faut revenir sur les linéaires avec notre produit,
03:43c'est compliqué parce que personne ne nous attend et je dirais qu'il faut être vraiment prudent, continuer à travailler.
03:54On n'a rien contre les consommateurs chinois, nous n'avons rien contre les consommateurs américains.
03:59Bien au contraire, nous travaillons avec eux depuis des générations et on veut continuer à ce qu'ils puissent consommer le cognac qui est un produit fabuleux.
04:10Là, on parlait de ces réunions qu'il y a aujourd'hui à Bruxelles, des réunions qu'il y a depuis un petit moment déjà.
04:18Est-ce que vous avez une attente par rapport au débouché de ces réunions ?
04:23Est-ce que vous avez des suggestions que vous avez pu faire au gouvernement ?
04:25Bien sûr que notre bureau national et notre président Florent Morillon, accompagnés avec des personnes parisiennes ou autres, des spiritueux,
04:40nous sommes depuis plus de deux ans aux affaires. Nous avons rencontré plus de 30 ministres.
04:46Donc aujourd'hui, on est bien sûr sur la brèche et on ne lâche rien et ça c'est important pour notre filière.
04:57Et là, nous sommes vraiment mobilisés que ce soit notre filière ou le bureau national du cognac.
05:05Merci beaucoup Christophe Véral, viticulteur, vice-président du bureau national interprofessionnel du cognac.
05:10On va suivre ces réunions, on va suivre l'avancée de ce dossier sur les droits de douane.
05:15Très bonne journée à vous.
05:17Merci à vous.
05:17Très bonne journée à vous.
05:18Merci beaucoup.
05:207h39 sur Sud Radio.
05:21A tout de suite pour découvrir une entreprise sélectionnée par CCI France, la Chambre des commerces et d'industrie,
05:26pour participer au Trophée du Commerce.

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