Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 12/07/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Guillaume Lariche.
00:04Il est 19h11, vous écoutez Europe 1 Soir Week-end et en ce samedi soir, je reçois avec mes chroniqueurs,
00:11Jules Torres, journaliste politique au JDD. Bonsoir Jules.
00:13Bonjour.
00:13Bonsoir Sarah Salman.
00:15Bonsoir.
00:15Sarah, avocate et auteure de l'ouvrage Le Bon Droit en toute saison chez Robert Laffont.
00:19On reçoit ensemble, et bien notre Jean-Louis Thierruyot, député à l'air de Seine-et-Marne.
00:24Bonsoir.
00:24Bonsoir.
00:25Vous êtes membre de la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées, ancien ministre délégué auprès du ministre des Armées et des anciens combattants.
00:32Hier matin, et c'est assez rare, le chef d'état-major des armées s'est exprimé durant une conférence de presse qui a clairement désigné la Russie comme menace pour l'Europe et la France en particulier.
00:43L'objectif, selon lui, ce n'est pas d'alarmer les Français, mais de faire prendre conscience à nos concitoyens et nos concitoyennes que nous sommes face à un moment de bascule.
00:50Oui, le chef d'état-major des armées a pris la parole, c'est totalement inédit.
00:57Il n'y a plus eu de prise de parole depuis 2021, ce qui dit la gravité de la période.
01:03Je crois d'abord qu'il faut dire que ce n'est pas nous qui avons choisi que la Russie soit la principale menace.
01:10Vladimir Poutine, et le SEMA l'a bien évoqué, a bien indiqué que la Russie ciblait spécifiquement la France, puissance nucléaire, puissance de référence en matière militaire en Europe.
01:24Le but, ce n'est pas d'inquiéter les Français. Le but, c'est tout simplement de dire la vérité.
01:28La menace aujourd'hui à laquelle nous faisons face est une menace qui, à tout moment, peut nous toucher dans nos vies quotidiennes et qui existe déjà de manière hybride.
01:39On sait bien aujourd'hui que quand on a eu des hôpitaux, on a eu des conseils départementaux, celui de Seine-et-Marne en particulier,
01:46dans mon département, qui ont été victimes d'attaques cyber qui, très clairement, pointent à l'Est.
01:51L'objectif, c'est quoi ? C'est de montrer que la France est vulnérable. Demain, on peut avoir...
01:57Actuellement, c'est seulement des menaces cyber.
02:00Non, non, non. Ce sont des menaces cyber. C'est l'ensemble de l'architecture de sécurité qui est potentiellement menacée.
02:10J'étais en mer du Nord avec la mission Jeanne d'Arc la semaine dernière.
02:14Nous sommes en permanence reniflés par des avions ou par des bateaux russes.
02:19Mais si vous voulez, ce qui est plus grave que ce qui se passe actuellement, qui demain peut avoir sans que ce soit la grande guerre,
02:25personne ne craint les chars russes sur les Champs-Elysées. Il faut être sérieux.
02:30Mais demain, ça peut être des attaques de satellites.
02:33Donc ça veut dire que nous qui, dans nos vies quotidiennes, utilisons tout le temps les GPS du jour au lendemain retournés à la carte papier,
02:39ça peut être compliqué, ça peut être une déstabilisation des infrastructures énergétiques.
02:45Tout ça, il faut s'y préparer.
02:46Moi, je crois que la vraie question de fond, c'est de savoir, est-ce qu'on croit que la menace est sérieuse ou pas ?
02:54La menace, elle l'est, tous les indicateurs de renseignement le disent,
02:58avec derrière la volonté de Vladimir Poutine de reconstituer une grande Russie telle qu'elle est fantasmée,
03:08et qui ne se fera pas en allant conquérir demain la France.
03:11Ce n'est pas du tout ce que nous disons, mais qui s'offra en déstabilisant progressivement les alliances européennes.
03:17Moi, je crains beaucoup, si le conflit est gelé en Ukraine, et si on n'arrive pas à maintenir une Ukraine suffisamment forte,
03:26qui reste une écharde dans le cœur de la Russie, ce qui fait que tant que l'Ukraine reste forte,
03:33même avec un conflit gelé, c'est une menace pour la Russie.
03:37Demain, on peut avoir une prise de gaz, je ne sais pas, en Estonie, dans la ville de Narva,
03:43avec des minorités russophones, et quand on verra des hommes verts demain à Narva,
03:48on a intérêt à pouvoir réagir vite.
03:51Le but étant qu'on soit suffisamment fort et suffisamment dissuasif vis-à-vis d'un adversaire pour ne pas avoir à le faire.
03:58Parce que je rappelle quand même que tout notre combat, et celui que j'ai mené à la Commission Défense,
04:03au gouvernement que je continue à mener aujourd'hui, c'est bel et bien pour préserver la paix,
04:07et éviter la guerre en évitant les aventures des autres.
04:10Europe 1, 19h15, justement, Jean-Louis Thiriot, vous êtes membre de la Commission Défense,
04:14vous disiez comme ça, avec le sourire, demain on n'aura pas les chars sur les Champs-Elysées.
04:19Si finalement c'était le cas, est-ce que nous sommes prêts à un conflit de haute intensité en Ukraine ?
04:23Oui, les chars russes, je le te reste.
04:25Oui, il y a quand même un principe géographique.
04:27C'est qu'aujourd'hui les chars russes sont sur le Nièpre,
04:32donc ils ont entre-temps à franchir la vistule, à franchir l'aile.
04:34Mais ce conflit de haute intensité, est-ce qu'il serait possible pour la France ?
04:38Oui, le conflit de haute intensité, on s'y prépare et on s'y prépare tous les jours.
04:43Il faut bien être conscient que si un tel conflit devait advenir,
04:46ce serait forcément en coalition, c'est la sécurité collective de l'Europe,
04:51c'est-à-dire avec les Allemands, les Polonais, les Baltes, les Britanniques.
04:55Seul, évidemment, on n'y arriverait pas.
04:58Aujourd'hui, l'enjeu, et c'est l'objet sous-jacent des propos du chef d'État-major,
05:05et ce que probablement annoncera demain le Président de la République,
05:08c'est d'avoir des armées conventionnelles en Europe,
05:12et en particulier une armée française,
05:13qui soit capable de faire face en ayant à la fois la technologie qui s'impose,
05:19mais aussi la masse.
05:20Je veux rajouter quand même un élément qui est important,
05:22c'est que la menace, elle n'est pas que russe.
05:25Elle est principalement russe,
05:28mais on a des situations en Méditerranée qui peuvent être extrêmement tendues,
05:34et pensons à ce qui s'est passé avec les outils,
05:37qui sont des proxys de l'Iran,
05:40qui ont tiré des missiles dans la mer Rouge,
05:42ce sont des conséquences directes sur nos approvisionnements,
05:46donc sur le coût des produits,
05:49donc sur l'inflation.
05:50Là encore, ça touche directement les Français,
05:52donc ça veut dire qu'il faut évidemment regarder à l'Est,
05:55mais il faut aussi regarder partout ailleurs,
05:56notamment dans le domaine naval,
05:59dans le domaine satellitaire, dans tous ces éléments-là.
06:01Et c'est tout l'enjeu, justement, de ce qui se passe actuellement pour la France.
06:05On dit qu'il ne faut pas inquiéter les Français,
06:07pas les alarmer,
06:08mais est-ce que ce conflit est parti pour durer des années,
06:11voire plus d'une décennie ?
06:14Je ne suis pas prophète,
06:15je ne sais pas ce qui va se passer en Ukraine.
06:17Par rapport à l'expertise que vous avez...
06:18En revanche, ce que je peux dire,
06:20c'est qu'on est dans un changement complet de modèle.
06:23C'est un nouveau monde, en fait.
06:24C'est un nouveau monde.
06:25Et ça n'est pas une crise qui s'arrêtera demain,
06:28c'est une crise qui dure.
06:30Ce nouveau monde, c'est le recours des inhibés à la force,
06:33c'est la fin des traités internationaux,
06:35c'est le retour de logique impériale assumée,
06:37que ce soit les Russes, que ce soit les Chinois,
06:40que ce soit même les Azéries face à l'Arménie.
06:44Donc, on est parti pour des années d'un nouveau monde.
06:48On a connu un cycle anormal,
06:51enfin anormal, dans l'histoire,
06:52qui était une anomalie dans l'histoire,
06:53qui était la paix depuis la fin de la guerre de 1945 en Europe.
06:59Aujourd'hui, on revient malheureusement dans le monde
07:03où ce qui compte, c'est le rapport de force.
07:05Le rapport de force, justement, vous le dites,
07:06et c'est pour cela que le chef de l'État doit s'exprimer demain soir
07:09depuis l'hôtel de Brienne à Paris devant les forces armées
07:11en compagnie de Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
07:14Lorsque l'actuel, le gouvernement cherche à faire 40 milliards d'euros d'économies,
07:17c'est bien le problème.
07:17Des annonces importantes pourraient être faites à la veille du 14 juillet.
07:20On en parle justement avec vous ce soir,
07:23qui êtes un fin connaisseur du dossier militaire.
07:25Jean-Louis Thériault, est-ce que vous avez une idée
07:27de ce qu'on peut s'attendre comme annonce de la part du chef de l'État ?
07:30Des mesures fortes ?
07:31Pour autant que je le sache,
07:33on va avoir un appel au renforcement et au réarmement.
07:39On devrait aussi constater que la loi de programmation militaire,
07:44la dernière, était déjà un effort important,
07:47mais qu'il faudra nécessairement aller plus loin.
07:50Ce que je ne sais pas aujourd'hui,
07:51je crois que ça n'est pas encore arbitré,
07:53en tout cas ça ne l'était pas hier,
07:54s'il y a des montants qui seront annoncés ou pas.
07:58Mais je crois qu'il faut avoir en tête ce que disait Sébastien Lecornu,
08:03ministre des Armées,
08:04qui disait que le poids de forme des armées françaises,
08:07c'est un budget de l'ordre de 90 milliards d'euros par an.
08:11Aujourd'hui, on est à 50 milliards.
08:14Mais, et c'est quand même la précision importante,
08:17si vous mettez 90 milliards aujourd'hui sur la table,
08:19vous ne saurez pas le dépenser,
08:21ne serait-ce que pour le temps de produire.
08:22Donc, actuellement, dans ce qui est prévu dans la loi de programmation militaire,
08:26on est à des marches supplémentaires de l'ordre de 3 milliards par an.
08:29Eh bien, ce qui serait raisonnable, ça serait de passer à des marches,
08:32je lance un chiffre un peu au hasard, à 6,
08:35mais il faudrait doubler les marches pour arriver à l'objectif,
08:38qui est en 2030, d'arriver effectivement à ce poids de forme.
08:42On verra si le chef de l'État vous suit, Jules Torres.
08:44Non, mais c'est très intéressant, en effet, de parler de cette audition de Sébastien Lecornu,
08:49que j'ai suivi, où il dit, en effet, que le poids de forme de l'armée française
08:53serait autour de 90 milliards.
08:54Mais il dit aussi, dans cette même audition,
08:56augmenter sans cesse le budget de l'armée est très bien,
08:59mais pourquoi faire ?
09:00Quelle armée on veut ?
09:02Est-ce qu'on va sur une armée plus conventionnelle ?
09:05Est-ce qu'on va sur une armée beaucoup plus défensive ?
09:07Sur quels axes on accélère ?
09:11Est-ce que c'est sur la marine ?
09:11Est-ce que c'est sur l'air ?
09:12Est-ce que c'est sur la terre ?
09:13Vous, quelle est votre position par rapport à ça ?
09:17Quels sont les deux vrais objectifs, aujourd'hui, de l'armée ?
09:20Non, l'objectif, c'est d'abord de préserver ce qui est le cœur du cœur,
09:23la dissuasion nucléaire,
09:25la capacité, à tout moment, de faire comprendre à un adversaire
09:28qu'on est capable de lui faire subir des dommages irréparables,
09:32et ça engage toutes les armées,
09:35en tout cas la marine, à travers les sous-marins nucléaires,
09:38lanceurs d'engins et les FANU,
09:39et évidemment l'armée de l'air avec les forces aériennes stratégiques.
09:42Ça, c'est le cœur du dispositif pour les intérêts vitaux.
09:45Pour le reste, l'idée n'est pas de reconstruire l'ancienne première armée,
09:50c'est d'être capable d'apporter ce que la France sait faire,
09:55probablement mieux que les autres,
09:58parce qu'elle en a l'habitude à travers sa dissuasion nucléaire.
10:01C'est-à-dire, à coup sûr, être capable de faire des frappes
10:05dans la profondeur de matière conventionnelle.
10:08On a besoin de renforcer notre défense solaire.
10:13On a besoin, et ça c'est un besoin européen,
10:15dans le cadre du pilier européen de l'Alliance,
10:17de renforcer nos capacités de commandement,
10:20autonomes de centres de commandement.
10:22On a besoin de plus de satellites,
10:25et pour répondre à votre question précise,
10:27mais à l'échéance et à déterminer,
10:29du point de vue naval, on a besoin de quelques bateaux en plus,
10:33pas beaucoup, on a une flotte de surface
10:35avec 15 bâtiments majeurs,
10:37à moins de 18, on ne tient pas les contrats opérationnels.
10:39Aujourd'hui, d'ailleurs, ça a été reconnu par le ministre.
10:42On a besoin de rafales en plus,
10:44vous en dire combien, entre 20 et 40,
10:47et on a besoin, pour l'armée de terre,
10:50de renforcer nos capacités au niveau corps d'armée,
10:54c'est-à-dire du génie en plus,
10:56de la guerre électronique, du commandement en plus,
10:58et qui prend une dimension capitale
11:01depuis le voyage d'Emmanuel Macron à Londres,
11:05qui a annoncé un accord autour de la coalition des volontaires
11:09avec les Britanniques
11:10pour développer une capacité autonome de niveau corps d'armée.
11:14L'outil militaire ne vaut que face à l'appréciation de la menace
11:18et aux ambitions qu'on a.
11:20La bataille conventionnelle avec des chars
11:22dont il faut tout espérer qu'elle n'ait jamais lieu,
11:24de toute façon, en première ligne,
11:26ce seront les Polonais, ce seront les Allemands,
11:28et ce seront les Baltes.
11:28On est très loin de ça.
11:29Ce qu'il faut en revanche,
11:30c'est que si les Baltes devaient être victimes
11:32d'opérations hybrides que j'évoquais,
11:35qu'on soit capables de les aider très rapidement.
11:40Vous écoutez Europe 1 sur le week-end 19h23,
11:43Jean-Louis Thieriot, député LR de Seine-et-Marne,
11:45membre de la commission défense,
11:46est notre invité.
11:47En préparant cette émission avec Adrien Bagé,
11:50le programmateur de cette émission,
11:51on a parlé, évoqué, d'une armée bonsaïe pour la France.
11:55Je m'explique.
11:56Une armée française complète, très professionnelle,
11:58mais des moyens humains financiers, pour le coup, très limités.
12:00Elle ressemble à quoi, notre armée, Jean-Louis Thieriot ?
12:03Alors, l'expression armée bonsaïe est effectivement
12:05une expression de journaliste.
12:09Il y a une autre expression qui dit la même chose,
12:10c'est une armée échantillonnaire.
12:12Nous avons fait le choix,
12:13et je pense qu'on a eu raison,
12:14de n'abandonner aucune de nos compétences.
12:18Parce que retrouver des compétences
12:19quand vous les avez perdues,
12:21c'est très difficile.
12:22Mais par exemple, dans le domaine du génie,
12:25on considérait qu'on ne se battrait plus en centre-Europe
12:28et que le minage ou le franchissement d'un fleuve,
12:30ce n'est pas important.
12:31Aujourd'hui, on sait que c'est important.
12:33Donc, effectivement, le véritable enjeu,
12:35c'est à la fois de gagner en masse,
12:37et les réservistes aussi ont un rôle à jouer,
12:41sans sacrifier pour autant la haute technologie.
12:43Parce qu'il faut bien se rendre compte
12:44qu'aujourd'hui, on vit deux types de conflits en parallèle.
12:48L'Ukraine, où c'est le sang, l'acier, les tranchées,
12:52mais en même temps, sous les hautes technologies,
12:54bon marché, des drones.
12:56Et de l'autre côté,
12:57on a eu la réussite militaire exceptionnelle
13:02des Israéliens dans la frappe contre l'Iran.
13:07Ces frappes-là, c'est la haute technologie israélienne et américaine
13:12qui a permis de détruire à peu près toute la défense solaire iranienne.
13:16Et on est aujourd'hui confrontés à ces deux défis.
13:19Savoir avoir des produits en masse pas trop chers,
13:23qu'on puisse produire très vite si on en a besoin,
13:26et en même temps avoir ces armes de décision,
13:29de haute technologie.
13:30Il faut des armes d'usure et des armes de décision.
13:34Ça ne sera pas l'un sans l'autre, c'est bien l'un et l'autre.
13:36Et avec une dimension de fond qui est une dimension industrielle,
13:40je vais prendre l'exemple des drones,
13:42qui est aujourd'hui un des éléments très nouveaux,
13:44on doit être capable de les inventer et de les produire,
13:48mais ça ne sert à rien de les produire en masse aujourd'hui,
13:51parce que les logiciels qui sont dedans changent à une telle vitesse
13:54que votre stock sera obsolète dans un an.
13:57Donc c'est là où il y a un partenariat à faire
13:59entre l'industrie militaire et l'industrie civile,
14:01pour être capable, au claquement de doigts,
14:03une fois le premier choc encaissé,
14:05de remonter en puissance.
14:06La guerre sera aussi industrielle.
14:07Jean-Louis Thirieux, il faudra atteindre
14:08100 milliards d'euros de budget de défense par an.
14:11Quand on voit que notre voisin allemand est proche de cet objectif,
14:13la France est à 50 milliards, on est très loin.
14:16Oui, ça ne me fait jamais plaisir
14:18de constater que l'addiction de la France
14:23à la dépense publique depuis 1974,
14:25où on a progressivement baissé
14:29tout ce qu'était l'effort régalien au profit de transfert,
14:31dont on constate en plus aujourd'hui que ça marche plus ou moins bien.
14:34Ça ne me fait pas plaisir.
14:36Et c'est vrai que dans un moment historique,
14:38notre situation budgétaire catastrophique
14:40est une source de faiblesse.
14:42La défense nationale, c'est l'ensemble d'un pays,
14:44et avec une économie faible,
14:46c'est beaucoup plus compliqué.
14:49Donc, ça ne me fait pas plaisir.
14:52Il faut aussi voir que mettre beaucoup d'argent
14:55pour une armée qui n'était pas une armée d'emploi,
14:58c'était le cas de nos alliés allemands,
15:00ça prendra beaucoup de temps
15:02avant de pouvoir produire tous ces effets.
15:05Mais, quelque part,
15:07le combat de François Béroud
15:08pour réduire les déficits
15:10et le combat que nous portons pour les armées,
15:13c'est le même.
15:14C'est renforcer la France dans son ensemble.
15:18Ce que je veux simplement dire, c'est que...
15:19Il le faut surtout que la Russie, elle,
15:20est entièrement tournée vers une économie de guerre.
15:21Exactement.
15:22Et ce que je veux rajouter, c'est qu'un effort militaire,
15:26ça prend entre 5 et 10 ans,
15:28et plutôt 10 que 5,
15:30pour produire ces effets.
15:31Donc, je crois que dans les efforts budgétaires
15:33qu'on peut faire,
15:34on doit vraiment mettre cet effort militaire,
15:39à part, en sachant aussi
15:40qu'un effort militaire,
15:42notamment en matière d'équipement,
15:44a des effets sur la recherche,
15:46a des effets industriels dans les territoires.
15:49Notre industrie de défense,
15:51c'est 4 000 entreprises,
15:53200 000 emplois non délocalisables.
15:55Donc, c'est aussi un enjeu industriel.
15:58Et je crois que le défi collectif qu'on a,
16:01c'est de faire face à ces menaces,
16:03mais aussi de transformer ce défi
16:06en une véritable opportunité,
16:08y compris industrielle,
16:09y compris technologique.
16:11Nous ne sommes...
16:13Les autres ne sont forts que de nos faiblesses.
16:15Vous écoutez Europe 1 soir au week-end,
16:17bientôt 19h28.
16:20Avec nous, Jean-Louis Thieriot,
16:21vous restez avec nous,
16:22juste après le journal permanent de 19h30.
16:25On vous retrouvera pour poursuivre cette discussion.
16:28Le journal permanent,
16:29c'est avec Maël Laurent dans un instant.
16:30A tout de suite sur Europe 1.
16:31Europe 1 soir week-end,
16:3519h, 21h,
16:37Guillaume Lariche.
16:38En compagnie de Jules Torres,
16:39journaliste politique au JDD,
16:41et Sarah Salman,
16:42avocate.
16:42Avec nous ce soir dans les studios d'Europe 1,
16:45Jean-Louis Thieriot,
16:46député à l'air de Seine-et-Marne,
16:47membre de la commission en défense
16:49et ancien ministre délégué
16:50auprès des ministres des armées
16:51et des anciens combattants.
16:53Jean-Louis Thieriot,
16:53vous êtes également chargé
16:55par le Premier ministre François Bayrou
16:56d'une mission sur la stratégie industrielle
16:59de défense européenne.
17:00C'est jusqu'à septembre,
17:01donc vous allez bien travailler.
17:02C'était pas beaucoup de vacances.
17:03Le réarmement de la France
17:04se fera forcément
17:05à l'échelle de l'Union européenne,
17:06ou pas ?
17:08Les deux sont liés.
17:09Je l'évoquais tout à l'heure,
17:11la France n'est pas seule,
17:12on est dans un système
17:13de sécurité collective.
17:16L'Union européenne,
17:18qui est une puissance économique,
17:20avait renoncé à être
17:21une puissance géopolitique.
17:23Il est bien évident
17:24que si on met des moyens en commun,
17:27si on participe à des projets
17:29en commun,
17:30ça peut permettre
17:31des économies d'échelle,
17:32et ça a tout son sens,
17:33et c'est nécessaire.
17:35Il y a deux limites
17:37à cela,
17:39sur lesquelles il faut être vigilant.
17:40La première,
17:41c'est que la défense européenne,
17:42ça n'existe pas.
17:44La défense,
17:45c'est de la compétence des États,
17:47c'est en vertu des traités,
17:49donc on peut avoir
17:50des coopérations industrielles,
17:52capacitaires,
17:53mais la défense,
17:54ce sont bien les États.
17:56Premier élément.
17:56Deuxième élément important,
17:59à partir du moment
17:59où il y a de l'argent européen
18:01dans un projet,
18:03cela doit être dépensé
18:05pour des projets européens.
18:06Rien ne serait plus absurde,
18:08et certains de nos partenaires
18:10qui veulent acheter
18:11le parapluie américain
18:12seraient prêts
18:14à acheter,
18:15avec de l'argent européen,
18:17des matériels américains.
18:20Et il y a une idée funeste
18:22qu'on entend de temps en temps,
18:23BITD transatlantique,
18:25c'est-à-dire
18:25base industrielle
18:26et technologique
18:27de défense transatlantique,
18:28si c'est ça,
18:29c'est la mort
18:30de la souveraineté industrielle européenne.
18:32Donc,
18:33des coopérations,
18:34oui,
18:34mais en restant très vigilant
18:36sur ça,
18:36et on se bat,
18:38et je me suis battu
18:39du temps que j'étais ministre
18:40à Bruxelles,
18:40et on continue
18:41avec les parlementaires européens,
18:43on se bat
18:43pour que dans les règlements
18:44à venir,
18:45un règlement qui s'appelle
18:46ÉDIPS,
18:47c'est du jargon,
18:48c'est un règlement
18:49de projet conjoint,
18:50nous ayons bien
18:51une autorité design européenne,
18:53c'est-à-dire que la concept
18:54soit européenne,
18:55que la plus grande partie
18:56des composants
18:58soit européenne,
19:00et en plus,
19:01qu'on ait des produits
19:02Itarfree,
19:02c'est-à-dire que les Américains
19:03ne puissent pas nous interdire
19:05de les exporter
19:06à des tiers.
19:06Avant de laisser la parole
19:07à Jules Torres,
19:08Jean-Louis Thiriot,
19:09vous parliez tout à l'heure
19:10des 4000 sociétés françaises,
19:12industries françaises,
19:14donc qui travaillent
19:14pour l'armement
19:15dans notre pays,
19:16justement,
19:17elles sont soutenues,
19:18je suppose,
19:18par notre État,
19:194000 c'est suffisant
19:20pour réussir à tenir ?
19:22Est-ce que c'est le nombre
19:23qui compte ?
19:24C'est presque trop.
19:25C'est qu'on a aujourd'hui
19:27une industrie de défense
19:28avec tous les fournisseurs
19:30successifs
19:30qui est extrêmement fragmenté.
19:33Donc en tout cas,
19:34ce que l'on doit faire,
19:36c'est faire en sorte
19:36que ces 4000 entreprises
19:38puissent vivre,
19:39donc une visibilité
19:40sur les commandes.
19:42On doit aussi les pousser
19:43à avoir des activités duales,
19:45c'est-à-dire dans le civil
19:47et dans le militaire,
19:48parce que la réalité,
19:49c'est que la plupart
19:49des technologies
19:50aujourd'hui critiques,
19:52elles viennent du civil.
19:53Les grandes réussites
19:54américaines
19:55en matière de défense
19:56récente,
19:57je pense à une société
19:58comme Anduril
19:59qui s'est spécialisée
20:00dans l'intelligence artificielle
20:01et dans les drones,
20:02ça vient des technologies civiles.
20:04Donc on sera encore plus fort
20:05quand on aura
20:06les deux pieds
20:07civils et militaires ensemble.
20:08Je rappelle une époque
20:09où Thomson faisait à la fois
20:11des radars
20:12et des machines à laver.
20:13L'exemple ukrainien
20:15montre que finalement,
20:16ça ne marche pas si mal.
20:18Jules Torres ?
20:19Non mais du coup,
20:19j'ai une autre question
20:20mais je poserai celle
20:21que j'avais avant,
20:22je vous le promets.
20:23C'est très intéressant
20:24ce que vous dites
20:25parce que justement,
20:26il y a des membres
20:28de l'industrie militaire
20:29de l'armement
20:31qui vous disent
20:31bon, nous on est prêt
20:32mais on attend
20:33les carnets de commandes
20:34de l'État.
20:35On n'a pas assez de commandes
20:36par rapport à ce qui a été
20:37demandé notamment
20:38pour se mettre
20:39dans les clous de l'OTAN,
20:40notamment dans le cadre
20:41du projet de loi,
20:42du plan de programmation militaire.
20:44Qu'est-ce que vous répondez
20:45à tous ces acteurs ?
20:46On pense notamment
20:47par exemple à MBDA
20:48qui peut faire partir
20:49parfois de ceux
20:50qui vous disent
20:51bon ben on est prêt
20:52nous on attend juste
20:52le feu vert du ministre.
20:55Comment vous répondez
20:56à leurs inquiétudes ?
20:57C'est un peu un petit jeu.
20:59Alors il y a un phénomène réel.
21:00J'ai d'en jouer.
21:02Il y a un phénomène réel.
21:03C'est que la motion de censure
21:06et le fait qu'on n'a pas eu de budget
21:07avant le mois de mars,
21:08ça a tout décalé.
21:10Donc quand vous vous appelez
21:11Dassault ou Thalès
21:12avec une trésorerie solide,
21:14c'est pas trop grave.
21:15Lorsque vous êtes le sous-traitant
21:18de rendre 2, 3, 4
21:18et que les commandes n'arrivent pas,
21:20on a des entreprises
21:21qui risquent d'aller au tapis
21:22avec ça.
21:22Donc il y a un effet
21:23motion de censure.
21:24Il y a un effet
21:25prudence budgétaire excessive
21:29avec des gels et des surgels.
21:31C'est en train d'être réglé.
21:33Après il y a un troisième point,
21:35c'est qu'il y a une réforme structurelle
21:36aussi que doivent avoir
21:37certains de nos grands donneurs d'ordre
21:39qui vivaient quand même un peu
21:41dans la logique de l'arsenal
21:43et qui avaient l'habitude
21:44de ne se reposer
21:45que sur les commandes françaises.
21:47Quand vous voyez
21:47le dynamisme de Rheinmetall
21:50qui est le, la grande entreprise
21:53d'armement terrestre allemande
21:54qui va chercher les marchés
21:55avec les dents
21:56en Hongrie, en Ukraine
21:58qui fait des VCs,
22:02des sociétés,
22:03des joint ventures en Ukraine,
22:05il faut vraiment y réfléchir.
22:07Il faut plus de commandes,
22:09c'est évident
22:09et c'est ce qui devrait résulter,
22:11espérons-le,
22:12des annonces du président de la République
22:13mais on a aussi
22:14à avoir une BITD
22:16globalement plus agile.
22:17C'est le propos d'ailleurs
22:19de Sébastien Lecornu
22:20qui disait
22:21on doit être sûr
22:21que tout euro
22:22soit le mieux dépensé.
22:24C'est intéressant
22:24mais vous parliez justement
22:25de Dassault.
22:26Pourquoi on n'arrive pas
22:27à exporter davantage
22:28nos rafales ?
22:29Je crois qu'actuellement
22:30en Europe
22:31il n'y a que trois pays
22:31qui ont ou ont commandé
22:33des rafales.
22:34Je crois qu'il y a la Croatie,
22:35je crois qu'il y a la Serbie
22:36et la Grèce.
22:38Comment ça se fait
22:39qu'aujourd'hui
22:40par exemple les Danois
22:41achètent des F-35 américains
22:43et pas des rafales français,
22:46des rafales européens
22:47si je puis dire ?
22:47La réponse est très simple
22:49c'est un deal
22:51qui je crois sera perdant
22:53et un deal
22:53où on se dit
22:54on achète du F-35
22:56et donc on aura
22:57le parapluie militaire américain
22:59et on aura
23:00la protection
23:01des bombes nucléaires américaines.
23:03Pour vous clairement
23:04nos avions sont meilleurs
23:05que les américains ?
23:06Non je ne dis pas
23:06qu'ils sont meilleurs
23:07je pense qu'ils sont
23:08au même niveau
23:09ce n'est pas une question
23:10de meilleur ou pas meilleur
23:11mais en tout cas
23:11il n'y a aucune raison industrielle
23:13qui ne soit pas choisie.
23:15Ce qui est curieux
23:16c'est que la seule menace
23:18aujourd'hui
23:18pour les Danois
23:19territoriale
23:20c'est les américains
23:21au Groenland.
23:22Oui mais vous avez remarqué
23:23que monsieur Trump
23:24s'est un peu calmé
23:26je ne suis pas sûr
23:27qu'il ait envie
23:28de réactiver
23:30de remettre une pièce
23:31dans la machine.
23:31Là où je ne suis pas d'accord
23:32c'est que ce n'est pas
23:32la seule menace.
23:33Quand vous regardez
23:34la présence navale
23:36en Baltique
23:37ils le vivent
23:38très différemment de nous.
23:40Et c'était
23:40je rebondis une seconde
23:42sur ce qu'on disait
23:42sur le sentiment
23:43de la menace.
23:45Nous on est loin
23:45on a l'impression
23:46que la menace est loin
23:48mais aller faire un tour
23:49dans l'ensemble
23:50des pays du flanc Est
23:51les opinions en sont conscients
23:52et je crois que c'est ça
23:53qu'on doit transmettre
23:54la menace
23:55elle nous concerne
23:56par le sud
23:57ou par l'est.
23:57Vous écoutez
23:58Europe 1 soir week-end
24:00et je laisse la parole
24:00justement à Sarah Salman.
24:02Quand vous parlez de menaces
24:03vous parlez de toutes les menaces
24:04endogènes et exogènes
24:06mais par exemple
24:06pour la menace russe
24:07on l'a vu en avril
24:09c'est la première fois
24:09que la France
24:10a vraiment nommé
24:11en disant
24:11il y a eu une menace
24:13une cyberattaque russe
24:14et c'est la première fois
24:15que c'était dit publiquement
24:16alors qu'il y a eu
24:16plein d'exemples
24:17par le passé
24:18où c'était le cas
24:18et d'après vous
24:19pourquoi on le dit aujourd'hui
24:20alors qu'on ne l'avait jamais dit avant
24:21c'était je crois
24:22le 29 avril.
24:23Non il y avait à la fois
24:24une volonté
24:25de ne pas être escalatoire
24:26et un autre élément
24:28qui est que
24:29techniquement
24:29c'est toujours très compliqué
24:31d'attribuer
24:32parce que
24:33ils utilisent des proxys
24:35qui utilisent
24:36d'autres proxys
24:37donc on pourra toujours
24:38trouver
24:39l'individu
24:41qui sur Twitter
24:42va dire en fait
24:43c'est pas les russes
24:44donc il y a aussi
24:45un élément technique
24:46aujourd'hui
24:46c'est un choix politique
24:47on assume de savoir
24:48qu'on est ciblé
24:50et je crois que
24:51mais avant on ne le disait pas
24:52avant on ne le disait pas
24:53et je crois que l'élément
24:54important
24:54il y a eu
24:55ce qui s'est passé
24:56en Roumanie
24:58où on a vu
24:59à travers la manipulation
25:00d'algorithmes
25:02que ça a pu avoir
25:03des conséquences
25:05et je crois que ça a désinhibé
25:06une inquiétude légitime
25:09des décideurs politiques
25:12en Europe
25:12d'attribuer
25:13ou de ne pas attribuer
25:13mais ça montre aussi
25:14nos propres lacunes
25:15donc
25:15admettre qu'il y a eu
25:18des cyberattaques russes
25:19non mais des cyberattaques
25:20vous en avez tous les jours
25:21vous avez des voyous
25:22qui attaquent
25:25vous avez une dimension
25:26on répond aussi je l'espère
25:27pardon
25:28on répond nous aussi je l'espère
25:29officielle
25:30si vous voulez
25:31officieusement
25:31vous avez
25:32on a des services
25:33qui s'occupent de ça
25:34mais de toute façon
25:36nos sociétés
25:37sont extraordinairement vulnérables
25:39entièrement dépendantes
25:41du numérique
25:42on doit travailler
25:42à la résilience
25:43ce qui me permet
25:44d'ajouter un dernier point
25:45à la veille
25:47de la fête nationale
25:48notre capacité
25:50à nous défendre
25:51elle dépend de tous les moyens
25:52qu'on a évoqués
25:53mais elle dépendra
25:53d'abord
25:54de notre unité nationale
25:55elle dépendra
25:57d'abord
25:57de notre cohésion nationale
25:58sans aimer notre drapeau
26:00on ne s'en sortira pas
26:01et c'est ça le combat
26:02justement aimer son drapeau
26:03parmi les annonces
26:04attendues du chef de l'état
26:05peut-être celle
26:05d'un service militaire
26:06revisité pour volontaire
26:08vous pouvez nous en dire
26:09un petit peu plus
26:10si vous en savez
26:10sur le sujet
26:12est-ce que vous y seriez
26:13favorable à ce service
26:14militaire revisité ?
26:15alors le projet
26:15est encore
26:16assez nébuleux
26:18à ce stade
26:18donc on ne sait pas exactement
26:19oui j'y suis évidemment favorable
26:20on a besoin
26:22de jeunes
26:23qui s'engagent
26:24on n'a pas besoin
26:25de rétablir la conscription
26:27on aurait 700 000 jeunes
26:28parce que
26:29hommes et femmes
26:30ça fait 700 000 jeunes
26:31on ne saurait pas les armées
26:32on ne saurait pas les entraîner
26:33ça coûterait une fortune
26:34mais on a besoin
26:35d'avoir 30, 40, 50 000 jeunes
26:38qui tous les ans
26:39aient une formation militaire
26:40c'est ça qui est plus ou moins
26:41dans les tuyaux
26:426 mois, 1 an
26:43j'en sais rien
26:44je crois qu'il faut
26:45à la fois l'encourager
26:46parce que ça crée
26:47de la cohésion sociale
26:48il faut aussi
26:50que ça en vaille la peine
26:51moi je ne serais pas hostile
26:52et là c'est que
26:53Jean-Louis Thieriot
26:53qui s'exprime
26:54à ce qu'avoir fait ça
26:56ça vous donne
26:57des points en plus
26:58dans Parcoursup
26:59parce que c'est un engagement
27:00extrêmement fort
27:02qu'avoir fait ça
27:03ça vous donne
27:04la possibilité
27:05d'être certain
27:05d'avoir le permis de conduire
27:06sans le payer
27:07enfin tous ces éléments-là
27:08ça aurait du sens
27:09dans ma génération
27:10quand on faisait son service militaire
27:11on sortait avec
27:13fier de son pays et de son drapeau
27:14fier de son pays et de son drapeau
27:16on sortait aussi
27:16avec le permis
27:17de conduire
27:18et quand on sait aujourd'hui
27:19à quel point les régions rament
27:21pour arriver à financer
27:22et bien voilà l'exemple même
27:24de ce qu'on pourrait faire
27:25ça peut être une bonne idée
27:27si vous l'avez du premier coup
27:28ça ne coûte pas si cher
27:30c'est si vous le ratez
27:30beaucoup de fois
27:31non mais après
27:32non mais je vois
27:32vous voulez mettre une carotte
27:33non mais on ne va pas
27:35on ne va pas servir
27:36il nous reste 30 secondes
27:37on ne sert pas son drapeau
27:39pendant 6 mois
27:39ou un an
27:40pour une carotte
27:40mais si en plus
27:41on peut donner ça
27:42c'est mieux
27:43on le fait
27:43parce qu'on aime son pays
27:44on aime son drapeau
27:45on est d'accord
27:46merci à tous les deux
27:47Europe 1 soir week-end
27:4819h42
27:49merci Jean-Louis Thiriot
27:50député LR de Seine-et-Marne
27:52et membre de la commission défense
27:53d'avoir répondu
27:54à nos questions sur Europe 1
27:55dans un instant
27:56le journal permanent
27:58de Maël Laurent
27:58pour faire le tour de l'actu
27:59et juste après
28:00nous parlerons avec
28:01Sarah Salman et Jules Torres
28:02d'Emmanuel Macron
28:03qui instaure ce 12 juillet
28:05comme journée de commémoration
28:06pour la réhabilitation
28:07du capitaine Dreyfus
28:08à tout de suite sur Europe 1

Recommandations