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Transcription
00:00C'est quand même difficile quand on est originaire de France de pouvoir se réjouir d'un accord aussi mal négocié, d'avoir quasiment un agenouillement aussi total et une absence de négociation.
00:15Je veux dire, quand vous êtes pratiquement la plus grande économie du monde, ce qui est le cas de l'Europe, que vous avez manifestement beaucoup à négocier et que vous ne négociez même pas d'un centimètre,
00:26on se demande véritablement si on peut encore appeler ça une négociation, c'est simplement un renoncement, on est à la frontière entre le renoncement et le sadomasochisme.
00:38Vous avez entendu, Éric Lombard n'a pas fait semblant, il dit en gros que c'était un compromis pour éviter pire, mais enfin il n'a même pas fait semblant de dire que l'Europe avait négocié.
00:50Ursula von der Leyen avait clairement un mandat pour éviter de casser trop de paumes, enfin finalement, il n'y avait pas une marge de manœuvre si grande.
01:02Je crois qu'il y a quand même... Bon, Trump avait besoin de deux choses. Un, une victoire médiatique, parce que c'est ce qu'il recherche aussi, il a promis un certain nombre de choses.
01:12Il ne faut pas oublier qu'en fait, Trump déroule un programme pour lequel il a été élu, donc c'est parfois surprenant pour beaucoup de gens qui ont oublié, notamment en France,
01:20qu'un président puisse exécuter les promesses qu'il a faites pendant la campagne. Donc là, il donne le programme, donc il dit à ses électeurs, écoutez, vous m'avez élu pour America First,
01:31c'est les États-Unis en premier, on va faire l'America Great Again, vous connaissez tous le slogan, et finalement, il est en train de leur donner ce qu'il leur a promis.
01:39Donc, il a besoin d'une victoire médiatique, et puis ensuite, économiquement, il avait besoin de faire plier au profit des États-Unis.
01:46Donc, à partir du moment où on a une victoire médiatique et 50% de l'attente de quelqu'un et de Donald Trump, on avait les moyens de le faire plier,
01:55notamment sur le numérique, qui était quand même sa grande crainte en disant, écoutez les gars, Google, Facebook, enfin tous les grands outils qu'on connaît, Microsoft, etc.,
02:05domine le monde et l'Europe en particulier. Si on commence effectivement à taxer, nous aussi, ces gérants du numérique,
02:12médiatiquement, je ne pourrais pas revenir à la maison en disant que j'ai gagné, mais on n'a même pas tenté une moindre passage.
02:19Ce débat, on l'a depuis des années, et ça n'arrive pas. Donc, il y a comme une faiblesse, une forme de peur de l'Europe.
02:28C'est l'image que vous avez aussi depuis les États-Unis ?
02:32Vous savez, en fait, on peut dire qu'en gros, tout le monde devient décliniste et qu'en fait, tout ne va pas si mal en Europe
02:40et qu'on est juste en train de se plaindre d'un bijou qu'on a toujours entre les mains.
02:44Mais en réalité, quand on regarde tous les facteurs qui font le succès d'un pays ou d'un continent,
02:50l'Europe décline déjà depuis plus d'une quinzaine d'années sur pratiquement tous les facteurs,
02:54une dizaine de facteurs qu'on analyse en permanence.
02:56Et donc, du coup, c'est le reflet d'une Europe qui ne croit plus en elle-même
03:01parce qu'elle reste le premier marché du monde et n'est pas capable de négocier avec les États-Unis.
03:06Il y a quand même un tout petit problème, oui.

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