00:00Marseille, Marseille et ces images extrêmement choquantes, cette voiture de police qui fait un tonneau
00:05après avoir été percutée lors d'une course-poursuite dans les quartiers nord.
00:11On voit ensuite les policiers blessés après un choc inouï, qui sont attaqués par une douzaine d'individus.
00:19Nous sommes en direct avec Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué zone sud d'unité SGP Police FO.
00:25Bonjour Bruno Bartocetti.
00:27Bonjour, merci de m'avoir invité.
00:29Je vous en prie parce que ce sont des policiers du GSP Nord, justement, du même syndicat que le vôtre,
00:38qui ont été victimes, semble-t-il. Est-ce que vous avez déjà de leurs nouvelles tout d'abord ?
00:43Oui, merci de commencer par ceci.
00:45Fort heureusement, ils ont été blessés, on va dire légers.
00:48Bon, après il y a forcément des complications cervicales, de vertèbres ou autres, mais il n'y a pas eu de graves lésions.
00:56Donc ça, c'est très très important à relever.
00:59Je souligne également, vous imaginez, ce qu'on peut découvrir dans les réseaux sociaux avec les familles qui apprennent que le papa ou le mari est blessé en service.
01:06Et voir des images comme ça dans les réseaux sociaux, c'est aussi un choc psychologique dans l'entourage des policiers.
01:12Elles sont très choquantes, Bruno Bartocetti, ces images ?
01:17Très très choquantes. Alors, ce n'est pas tous les jours, bien sûr, mais c'est lorsqu'on voit des images qu'on comprend la difficulté de notre travail.
01:24C'est vrai que les images sont choquantes. Et ce qui est très choquant également, au-delà de cet accident, c'est qu'on a spontanément,
01:33ce n'est même pas un guet-apin, spontanément, vous avez des individus qui s'en prennent à la police.
01:36Au lieu de venir en aide à des personnes qui sont blessées.
01:40Parce que, voilà, nous sommes des hommes et des femmes qui exerçons notre métier dans des conditions difficiles.
01:45Et spontanément, vous avez des voyous qui s'en prennent à la police.
01:48C'est très très choquant.
01:50Je souligne également qu'en service, vous avez 14 000 policiers blessés par an en service sur un plan national.
01:57Il n'y a aucune profession qui peut revendiquer un tel chiffre.
01:59Nous intervenons beaucoup, vous savez, toutes les 10 secondes en France, nous intervenons.
02:03Il faut voir dans quelles difficultés nous sommes régulièrement à mener à exercer notre métier.
02:10Bruno, Bartocetti, qu'on comprenne bien, parce qu'il y a eu deux temps et deux chocs.
02:15Il y a le choc, évidemment, de l'accident.
02:17On voit, c'est une intersection, les véhicules de police se faire percuter de plein fouet par une voiture blanche.
02:23Et puis, évidemment, après l'attaque, évidemment, les bandes de jeunes autour de cette voiture de police.
02:31Mais alors déjà, pourquoi ce choc ? Est-ce que c'était une course-poursuite ? Dans quelles circonstances ce choc s'est-il produit ?
02:38Oui, alors ça va très très vite.
02:41Et là, je n'ai pas mesuré qu'il est un tort, qu'il n'est pas un tort dans le choc précis.
02:47Il faut savoir que le véhicule de police, en respectant une conduite et en respectant aussi une distance,
02:55c'est essayer de rattraper un individu monté sur un scooter s'il n'allait voler.
03:00Donc, ils étaient dans le cadre du travail, ils n'étaient pas là pour faire une course-poursuite gratuite
03:06ou juste pour partir en intervention de manière rapide.
03:10Ils étaient en tout cas sur une filature, on va dire, ou en tout cas, ils filaient un scooter qui était signalé volé.
03:16Et il y a eu ce choc.
03:18Et ensuite, les individus qui s'en sont pris aux policiers, qui ont pu se défendre.
03:24Mais vous imaginez s'ils avaient été, et bien sûr que vous l'imaginez, s'ils avaient été blessés plus sérieusement,
03:28s'ils n'avaient pas pu bouger pour se défendre, ça aurait été pire.
03:33Les conséquences auraient été encore beaucoup plus lourdes.
03:36Quand on voit les images, on voit à quel point ça peut aller très très loin cette violence à l'endroit des policiers.
