Françoise Laborde : «On paie très cher le prix d'années d'incuries, de lâchetés et de démissions d'une classe politique qui n'est pas à la hauteur», sur CNEWS.
00:00On n'a plus les mots parce qu'on se dit à un moment donné, tout ce que vous venez de dire est tellement juste que la vraie difficulté aujourd'hui,
00:09et c'est ça qui est un petit peu désespérant quand on voit ces phénomènes-là et on en voit, j'allais dire tous les jours, on en voit trois ou quatre fois par jour,
00:18c'est qu'on ne sait même pas par où il faudrait attraper le phénomène, c'est qu'on se dit qu'il faudrait tout repenser,
00:23depuis le début, depuis l'encadrement des jeunes, depuis la prise en charge de la violence de ces jeunes,
00:30depuis le fait qu'il faut faire en sorte que les familles se sentent plus responsabilisées,
00:34depuis les réseaux sociaux qui sont devenus un endroit où en effet on peut monter en épingle ces exploits,
00:42depuis l'idée qu'attaquer la police ça fait partie d'une sorte de forme de jeu qui est admis,
00:50ou qui est considérée comme légitime en tout cas, en effet, dans certains quartiers.
00:55Donc c'est très compliqué et moi je ne peux pas m'empêcher de penser que ça n'arriverait pas si on n'avait pas une classe politique aussi faible.
01:05Et moi ce qui me désespère, c'est que je trouve qu'on paie là un prix très cher d'années et d'années d'incurie,
01:16de lâcheté, de démission et d'une classe politique qui n'est pas à la hauteur de la situation.
01:22C'est un peu comme ça, c'est un peu comme ça, c'est un peu comme ça.