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Retrouvez le clip vidéo de l'intervention du BRGM issue de la journée "Pack territorial" du 17 juin 2025 à Poitiers.
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00:00Bonjour, Jérôme Barrière, moi je suis hydrogéologue de formation, spécialisé sur les eaux souterraines.
00:15Alors effectivement, on a transgressé un petit peu la consigne parce qu'on élargit globalement à tout ce qu'on a sous les pieds, à sol et sous-sol.
00:22Alors pourquoi on fait ce choix ? Parce que déjà, géologue, agronome, pédologue et autres spécialistes, personne n'est d'accord sur la définition de où est la limite entre sol et sous-sol.
00:35Voilà, chacun a sa définition et chacun finalement a sa limite.
00:41Le but là, c'est finalement vous exposer notre vision qui va être forcément un peu partielle,
00:47des ressources qu'on identifie justement sous nos pieds et notamment des enjeux et des perspectives qu'on voit sur les dizaines d'années à venir de notre oeil,
00:56qui est celui de gens plutôt du sous-sol.
00:58Alors je vais m'abstenir de passer les 15 minutes sur la définition de la limite parce qu'on pourrait y passer du temps, effectivement.
01:03Alors par deux entrées en réalité, une entrée transition énergétique et une entrée ressources en eau.
01:09Transition énergétique, alors si on parle transition énergétique, dans la transition énergétique, il y a l'aspect rationaliser nos consommations d'énergie.
01:20Il y a aussi une entrée de l'état qui est vouloir massifier la production d'énergie renouvelable.
01:26Massifier la production d'énergie renouvelable, alors si je prends, excusez-moi, ce qu'on aura en tête, j'ai entendu parler de photovoltaïque tout à l'heure,
01:34les premières choses auxquelles on pense, ça va être du photovoltaïque ou de l'éolien.
01:38Si je prends un seul exemple parmi ceux-là, alors qui est peut-être, qui est notamment un exemple sujet à controverse, mais on ne va pas aller là-dessus,
01:45construction d'éoliennes offshore, la construction d'une éolienne en termes de besoins en ressources sous-sol.
01:53Le premier besoin, ça va être déjà du béton, plus de 1000 tonnes de béton pour une seule éolienne offshore.
02:00Ça veut dire que ne serait-ce que massifier la production d'énergie renouvelable, ce qu'on préfigure, c'est que ça va générer des besoins en matériaux.
02:09Alors je vais passer rapidement dessus, mais si je regarde les consommations actuelles en matériaux, ne serait-ce que sur Nouvelle-Aquitaine,
02:16la moitié des besoins en matériaux, ça va être des granulats, c'est-à-dire des minerais qui sont concassés.
02:21Cette exploitation-là, déjà, a une incidence forcément sur les sols, puisque qui dit ouvrir une carrière, dit décaper les sols, dit éventuellement remaniement, etc.
02:34Alors si je me projette plus loin, ce qu'on constate quand même en perspective sur les besoins, et là, l'adréal est même bien plus au courant que moi,
02:45sur les ressources en roches et matériaux, c'est que quoi qu'il en soit, même si on prend en considération des politiques vertueuses en termes de construction,
02:55si on massifie la construction bois, si on intensifie le recyclage des matériaux, etc., quoi qu'on fasse, la consommation en matériaux, roches, etc.,
03:05va s'accroître dans les dizaines d'années à venir. Là-dessus, ça veut dire que, sur le territoire, on va voir croître les demandes d'ouverture, d'extension, de carrière, etc.
03:21Avec en plus un deuxième constat, qui est que, notamment sur les besoins en granulats, il y a quand même une énorme incidence du coût du transport sur ces consommations-là.
03:30Ce qui veut dire que les ouvertures de carrière et autres vont se faire préférentiellement autour des pôles de population existants,
03:39avec, bien sûr, des enjeux sociétaux, et des enjeux, bien sûr, d'impact sol et paysage, puisque ouvrir des carrières, en plus, autour de pôles de concentration de population,
03:51ça va être compliqué. Je vous épargne, le but, c'est balayer un peu les enjeux là-dessus.
03:57Alors, si on sort du sujet uniquement matériaux, si je regarde juste ce dont on a besoin pour construire une éolienne offshore, là, en termes de minéraux,
04:10je fais un zoom sur un seul élément d'une éolienne, alors j'aurais pu parler des besoins en acier, j'aurais pu parler des besoins en zinc, en molybdème, en aluminium, etc.
04:20Si je regarde un seul élément qui est pourtant essentiel au fonctionnement d'une éolienne, qui est un tout petit élément, qui est un aimant permanent, qui est dans le rotor.
04:30Pour ne serait-ce que cet élément, cet aimant permanent, j'ai besoin de l'ensemble de ces éléments de la table de Mendeleïev.
04:40Eh bien, je fais appel à nos souvenirs collectifs de collèges, lycées, etc. Tous ces éléments qui sont ici entourés en violet.
04:49Ça, il faut qu'on arrive à les trouver, qu'on aille les chercher pour construire de l'éolienne.
04:53Alors, ce tableau-là, il est intéressant. De toute façon, il sera, je pense, partagé dans les présentations.
04:59Je le trouve intéressant parce que si on veut réussir la transition énergétique, on aura besoin de tout ça.
05:04Alors, que ce soit pour massifier les énergies renouvelables, que ce soit aussi pour des besoins de stockage d'énergie, etc.
05:13Je ne vais pas aller dans le détail, mais quoi qu'il en soit, il va falloir les trouver, ces éléments.
05:17Et là aussi, il y a des enjeux stratégiques. Je ne vais pas aller dessus. En 15 minutes, on n'aurait pas le temps de le développer.
05:23Une chose à retenir, c'est que l'État nous a confié quand même la réalisation d'un inventaire national des ressources minérales
05:30parce qu'il y a clairement un enjeu stratégique, à savoir ce qu'on a sous les pieds et est-ce que les besoins en minéraux que nous constatons,
05:39alors à la fois pour la transition énergétique et autres, il est grand temps de se poser la question de est-ce qu'on les produit sur notre territoire
05:48ou est-ce qu'on continue à les importer massivement de l'extérieur ?
05:52Et là, c'est clairement une question stratégique. Je vous ai mis le lien. Chose à retenir, c'est que nous lançons cette année l'inventaire des ressources minérales sur le territoire.
06:02Ça, c'est l'ancienne version qui identifie les substances disponibles sur le territoire.
06:07Et forcément, derrière, ça va générer des enjeux multiples.
06:11Est-ce qu'on ouvre de la mine ? Ce n'est pas un gros mot sur le territoire. La question est posée, elle reste en suspens.
06:19Je vous partage une chose qui est intéressante, c'est les travaux d'un photographe sud-africain, Dylan Marsh,
06:27qui a en fait appris des clichés d'une mine et sur ces clichés, il surimpose ici une sphère qui correspond à ce qui a été extrait en minéraux utiles dans cette mine.
06:37Donc ça, c'est une mine de cuivre, la dimension de la mine et la quantité de matériaux qu'on en a effectivement extraites.
06:45Alors ça, c'est intéressant. C'est du cuivre, c'est parmi les matériaux les plus productifs.
06:50Il y a la même photo avec une mine de diamants. Le problème, c'est que ce qu'on en a extrait, on ne le voit pas sur la photo,
06:56à moins de l'imprimer sur un placard de 15 mètres par 15 mètres.
07:00Vous pouvez aller voir sur Internet, c'est vraiment intéressant.
07:02Et en termes d'acculturation aussi, c'est une approche qui est intéressante.
07:08Bref, quoi qu'il en soit, ouvrir de la mine, bien sûr, ça aura de l'incidence sur les sols, sur les paysages,
07:16à la fois au droit des mines, autour, par les poussières, par la gestion des eaux, etc.
07:21Et bien sûr, se poserait la question des enjeux sociétaux, des éventuelles oppositions.
07:25Je laisse toutes ces questions-là en suspens.
07:30Si je reviens sur la transition énergétique, on a dit tout à l'heure, ce qui vient le premier en tête,
07:36la première idée qui vient en tête, c'est solaire photovoltaïque.
07:41Les gens du sous-sol, nous, on va penser quand même, on est presque les seuls, naturellement, à autre chose,
07:46à une autre énergie qui n'a pas le désavantage du solaire et de l'éolien, qui sont malheureusement intermittents.
07:52C'est ce qu'on peut sortir du sous-sol, et qui, pour le coup, est une ressource qui est disponible 24h sur 24, 365 jours par an,
08:05potentiellement discrète.
08:06C'est, encore une fois, ce qu'on a sous les pieds, c'est la géothermie.
08:11Là aussi, je vais passer rapidement.
08:13Deux catégories.
08:16Alors là, on va vraiment sortir du sujet, parce qu'on va aller dans le sous-sol très profond,
08:19donc je vais le passer très rapidement.
08:20C'est la géothermie profonde.
08:22Aller chercher de l'eau chaude pour l'utiliser directement pour du chauffage en réseau.
08:27Une chose à retenir, c'est quand même les territoires sur lesquels des ressources sont identifiées,
08:31sont figurés en bleu, ici, sur l'hexagone.
08:35Donc, tout le bassin aquitain, au même titre que le bassin parisien,
08:39est clairement une cible et une ressource majeure identifiée.
08:43Identifiée et identifiée dans quoi ? Dans le plan national géothermie.
08:48Alors, c'était du temps où François Bayrou était haut commissaire au plan,
08:53mais a été ciblée clairement la géothermie comme une des priorités en termes de déploiement des énergies renouvelables.
08:58Autre chose sur l'exploitation beaucoup moins profonde à retenir,
09:06et là, pour répondre à un enjeu à la fois de production de chaleur et aussi de rafraîchissement des bâtiments,
09:12de plus en plus d'installations se développent à moindre profondeur,
09:15dans les premiers mètres du sol, dans les premières dizaines de mètres du sol,
09:19c'est ce qu'on va appeler la géothermie de surface,
09:21et là, on vise non pas à aller chercher de la chaleur,
09:24mais à utiliser le sol et le sous-sol comme régulateur.
09:28C'est le principe des caves,
09:29on se rend compte que dans une cave, il fait moins chaud l'été
09:32et plus chaud que dans l'air ambiant l'hiver.
09:39Donc là, une chose à retenir sur le territoire néo-aquitain,
09:42c'est que des ressources sont disponibles sur la quasi-totalité du territoire.
09:45Deuxième entrée, l'aspect ressources en eau souterraine.
09:51Alors, je vais déjà casser un mythe, ici, sur la gauche.
09:57Dans l'imaginaire collectif, les eaux souterraines,
10:02ça peut être Jules Verne, ça c'est une réalité, effectivement.
10:08On pense à des lacs souterrains, on pense à des rivières souterraines.
10:11Ça existe, mais c'est finalement un cas extrêmement isolé.
10:15Et c'est ultra minoritaire par rapport à l'ensemble des ressources existantes.
10:19Et là, je peux rebondir sur ce qui a été dit dans la conférence introductive.
10:23C'est que finalement, l'eau qui est présente sous nos pieds,
10:25elle est principalement présente dans les tout petits interstices du sol, du sous-sol et des roches.
10:31Donc soit des espaces entre les grains, dans du sable, dans du gravier,
10:36soit dans des fissures, dans des roches qui sont plus compactes, qui sont plus massives.
10:40Ce qui veut dire quoi ? Ce qui veut dire que l'eau souterraine ne va être présente finalement que lorsque les roches du sous-sol,
10:49au sens large, qu'elles soient consolidées ou pas consolidées, permettent la circulation d'eau dans de tout petits interstices.
10:57Et à contrario, des roches qui seront très compactes, des argiles, des marnes, etc.
11:01peuvent ne pas du tout constituer de ressources et de nappes souterraines.
11:07Vous épargnez tous ces schémas, mais on va y passer très rapidement.
11:11Là, on rebondit sur ce qui a été dit avant, c'est-à-dire qu'une eau va devoir s'infiltrer pour rejoindre la partie nappe souterraine
11:17qui est ici représentée.
11:20Une chose importante à retenir, c'est que les nappes souterraines,
11:22la première nappe qui est présente sous nos pieds, elle est en lien étroit avec le milieu superficiel,
11:27avec les rivières, avec les zones humides, etc.
11:31Et qu'en général, elle contribue à soutenir ces zones humides,
11:35notamment dans les périodes de basse eau, dans les périodes d'étiage.
11:39Par contre, les ressources qui seront, elles, plutôt coincées finalement sous des couches imperméables,
11:46qu'on va appeler des nappes captives, vont fonctionner dans des temporalités complètement différentes,
11:51avec des temps de séjour qui sont indiqués ici, qui peuvent être de plusieurs siècles ou de plusieurs millénaires.
11:55Et là, avec beaucoup moins d'interactions avec la surface.
12:00Alors si je regarde les ressources en eau souterraine,
12:04j'espère, c'est peut-être pas très lisible, je m'en excuse.
12:08Schématiquement, je vous ai exposé que les roches allaient conditionner la présence ou non de nappes sous nos pieds.
12:16On va, sur le territoire néo-aquitain, distinguer principalement deux grands ensembles.
12:20Les ensembles en rouge ici, donc la bordure du socle armoricain, qui va ensuite rejoindre la Bretagne,
12:26et la bordure du massif central, préférentiellement sur le Limousin.
12:30Là-dessus, on va être sur des roches qui sont très massives, très compactes,
12:34et qui ne vont contenir des nappes que si elles sont fissurées.
12:37Et en général, elles ne le sont que dans les premiers mètres sous la surface.
12:41Donc sur ces territoires-là, je m'excuse, c'est marqué en rouge, c'est probablement peu lisible,
12:47mais là, on identifie peu de ressources en eau souterraine,
12:50et des ressources en eau qui vont, finalement, peu soutenir le milieu superficiel,
12:56parce qu'elles peuvent s'épuiser assez rapidement, finalement.
13:00D'où le fait que, lors des sécheresses 2022-2023, ces territoires-là ont été en grande difficulté,
13:05parce que les ressources en eau souterraines ont pu soutenir le milieu superficiel jusqu'à une certaine limite.
13:12A contrario, sur tout le reste du territoire, on va être dans cette configuration-là,
13:17sur laquelle on a un empilement de couches, les unes sur les autres,
13:21et selon la nature de ces couches, on va avoir des nappes souterraines de nature différente,
13:26que je ne vais pas détailler pour le moment.
13:30A retenir, donc là, c'était les deux grands ensembles sur notre territoire.
13:38Autre chose qui est importante, c'est se projeter dans l'avenir.
13:41Là, je vais rebondir sur la conférence introductive, effectivement.
13:44Si on regarde de septembre à août, le devenir des précipitations,
13:51on part en fin d'été, même si on a des précipitations abondantes,
13:55ces précipitations-là vont contribuer encore à tout ce qu'on va appeler évapotranspiration,
14:01c'est-à-dire l'utilisation par les plantes plus évaporation.
14:05Elles vont commencer à reconstituer le stock d'eau du sol, etc.
14:10Mais à aucun moment, pour l'instant, elles ne rejoignent le milieu souterrain.
14:14Le constat qu'on fait, c'est que finalement, les eaux de pluie ne pourront rejoindre les eaux souterraines
14:20par infiltration qu'une fois qu'elles auront contribué à tout ce qui se passe en surface
14:24et contribué aussi à reconstituer le stock d'eau utile dans le sol.
14:30Donc au final, on ne recharge les nappes que sur des temporalités extrêmement courtes
14:35et une fois que l'eau n'a pas été utilisée ou n'est plus utile
14:39pour tout ce qui se passe au-dessus, dans le sol notamment.
14:43D'où le fait qu'il, et ça c'est important aussi en termes de pédagogie,
14:47qu'il faut dissocier les précipitations totales sur le territoire,
14:51on va dire autour des 1000, 1200 millimètres par an à peu près,
14:56à ce qu'on va appeler précipitations efficaces,
14:58c'est-à-dire ce qui va pour nous effectivement contribuer à recharger les ressources en eau
15:03et notamment souterraines.
15:05Et là, on a un facteur grosso modo 30-40% finalement.
15:09On aurait sur l'année que 300, 400, 500 millimètres sur les plus de 1000 qui tombent sur le territoire
15:18qui vont effectivement contribuer à recharger les nappes.
15:21Et là, clairement, il peut y avoir aussi une notion de temporalité importante.
15:26Si ces précipitations-là se situent pendant l'hiver alors que la végétation n'est pas active,
15:30elles vont contribuer au milieu.
15:31Si on se prend, comme tout récemment, de très fortes pluies au mois de juin,
15:36alors que la végétation est active et en plus des pluies très violentes qui vont principalement ruisseler,
15:42ces pluies-là, malheureusement, ne vont que très peu contribuer à recharger les nappes souterraines.
15:47Là-dessus, on peut se projeter dans le changement climatique, justement.
15:50Qu'est-ce qui est préfiguré sur notre territoire ?
15:54Alors, là, c'est un très gros résumé de l'étude Explore 2
15:58qui s'intéressait aux ressources en eau ou au futur des ressources en eau
16:03sur l'ensemble du territoire national,
16:06qui se penchait sur les différents scénarios climatiques.
16:08À retenir principalement sur notre territoire,
16:12c'est que sur la partie sud,
16:14la synthèse des principaux scénarios climatiques,
16:17qui ne sont pas forcément d'accord entre eux,
16:19c'est qu'il y aura une baisse marquée de la recharge annuelle
16:25sur la partie sud de notre territoire,
16:28qu'il y aura une baisse marquée des débits estivaux dans les cours d'eau
16:31sur une bonne partie de l'ex-Aquitaine, on va dire.
16:37Par contre, sur le reste du territoire,
16:40on a des scénarios qui ne sont pas forcément d'accord entre eux.
16:43On est un peu en difficulté pour préfigurer ce qui va se passer
16:46en termes de ressources en eau sur le territoire.
16:52Autre chose à retenir, c'est que ça, c'est le constat sur la recharge.
16:56Je suis dans le timing.
16:58Je sens la pression derrière moi.
17:04C'est qu'il ne faut pas uniquement prendre en compte
17:07l'évolution des ressources toutes seules,
17:09c'est qu'il faut aussi prendre en compte l'évolution des consommations.
17:11parce que qui dit était plus chaud, plus sec,
17:16éventuellement des temporalités de précipitation différentes,
17:18va dire aussi modification des consommations en eau,
17:21que ce soit des populations,
17:23que ce soit pour des différents usages industriels, agricoles et autres.
17:27Et ce qu'on préfigure aussi,
17:29c'est une augmentation des consommations.
17:31Donc même si ici, finalement, on se dit sur ces parties-là du territoire,
17:36les scénarios ne sont pas d'accord entre eux,
17:38mais il est possible que les ressources se maintiennent à peu près.
17:42Même si ces ressources se maintiennent,
17:43on va avoir une augmentation des consommations.
17:46Donc cette augmentation des consommations
17:47va, par effet rétroactif,
17:50nous générer une baisse potentielle des ressources.
17:53Et autre chose,
17:54sur des secteurs du territoire
17:56sur lesquels on a une baisse marquée
17:58des débits des cours d'eau,
17:59si ces cours d'eau servent
18:02pour des usages,
18:04irrigation,
18:06alimentation en eau potable,
18:07et qu'en été,
18:08on n'a plus de ressources
18:09dans les eaux superficielles,
18:13ça voudra dire un report des prélèvements
18:14sur des ressources souterraines,
18:16parce qu'on n'aura pas le choix.
18:18D'où le fait que,
18:20en termes de changement climatique,
18:22la synthèse est ici,
18:23je pense que les présentations seront partagées.
18:26Mais plusieurs choses à prendre en compte.
18:28On va avoir clairement des fonctionnements différents
18:35et marqués avec des étiages plus sévères,
18:38avec des précipitations plus violentes.
18:40On préfigure une baisse des débits des rivières,
18:43ce qui va conduire à ce que je vous disais,
18:44une surexploitation des eaux souterraines.
18:46Et en plus, on préfigure une augmentation globale
18:50des consommations en eau.
18:52Un chiffre important,
18:53c'est que plus 1 degré en moyenne,
18:58ça génère grosso modo quasiment plus 2%
19:01de consommation d'eau potable à chaque fois.
19:03Donc changement climatique
19:04va avoir une incidence sur la conso.
19:07D'où ce qu'on préfigure,
19:08des risques de tension entre les usages,
19:11une diminution,
19:11ça c'est extrêmement important,
19:13des contributions des nappes souterraines
19:14potentiellement vers les milieux superficiels.
19:17C'est-à-dire tout ce qui est soutien
19:18des tiages au cours d'eau,
19:19tout ce qui est soutien aux zones humides,
19:21aux lagunes par exemple,
19:22sur le territoire landais, etc.
19:25Éventuellement,
19:26les usages des eaux superficielles
19:28pour pêche, conchiliculture, etc.
19:31peuvent être impactés par ces baisses
19:33sur les ressources en eau souterraines,
19:36on va dire par effet rétroactif.
19:38Et je n'ai pas parlé de l'aspect qualité,
19:40mais clairement à prendre en compte,
19:42le changement climatique aura aussi
19:43une incidence sur la qualité des eaux souterraines.
19:45Je développerai peut-être une autre fois.
19:47Voilà.
19:48tour d'horizon rapide
19:49sur les ressources.
19:51Je vous laisse la main.
19:53Merci.
19:54Merci beaucoup.
19:57On est toujours pris par le temps
20:03si on veut conserver
20:04le programme de qualité
20:06qu'on s'est donné.
20:07Mais beaucoup de choses
20:08ont déjà été dites.
20:10Elles suscitent probablement
20:11déjà des questions.
20:13Je vous invite à lever la main
20:14si vous en avez.
20:15Oui, voilà.
20:21Bonjour.
20:23Ce qui m'interroge
20:25sur ces éléments
20:27qui nous ont été communiqués,
20:28c'est est-ce que l'on a,
20:30à un moment donné,
20:31des effets de rupture ?
20:32Parce qu'on est dans des tendanciels
20:34le plus souvent.
20:36Est-ce qu'on peut envisager ?
20:37Bon, il y a des effets de crise
20:38qui sont d'une année à l'autre.
20:40On a vu des effets extrêmement différents
20:44entre 2023 et 2024
20:45sur l'eau disponible,
20:47notamment pour l'agriculture,
20:48qui a été vraiment un sujet majeur.
20:49Je travaille à la DRAF,
20:51je précise.
20:53Est-ce que l'on anticipe
20:55des effets de seuil, en fait,
20:57qui, à un moment donné,
20:58peuvent tout bouleverser
20:59dans la façon dont on fonctionne
21:00et qui nous prendraient de court
21:02si nous n'avons pas anticipé ?
21:05C'est une très bonne question.
21:09À ce stade,
21:12pas encore,
21:13mais sur le sujet
21:14aux souterraines purement,
21:16le problème,
21:19c'est que ça va souvent dépendre
21:21de la limite qu'on se fixe
21:23dans ce qu'on va considérer
21:25comme une ressource
21:25surexploitée ou non.
21:28Et là-dessus,
21:30finalement,
21:31on est un peu en difficulté.
21:34C'est presque une décision
21:35plus politique de se dire
21:36qu'on fait le choix
21:37de ne pas solliciter
21:38cette ressource
21:39en dessous de tel seuil.
21:42Donc, finalement,
21:43l'effet de rupture,
21:44pour moi,
21:44il est plus lié
21:45à de la décision
21:46politique
21:47qu'à une réelle disponibilité
21:49des ressources.
21:50Et pour l'instant,
21:50on a vraiment du mal
21:51à préfigurer
21:52cet effet de report
21:54de sollicitation
21:56d'une ressource
21:57vers une autre.
21:59Parce que là aussi,
22:01c'est aussi
22:02inhérent
22:03à de multiples décisions politiques
22:05sur comment est-ce
22:06qu'on préfigure les usages.
22:07Est-ce que les usages
22:08vont se maintenir ?
22:09Est-ce que les usages
22:10vont être modifiés également ?
22:12Donc, c'est aussi
22:12un travail collégial
22:13avec nos collègues
22:14et on a de plus en plus
22:15d'interférences aussi
22:16avec nos collègues
22:17en sciences humaines
22:18et sociales,
22:19justement,
22:19pour travailler
22:20sur ces aspects-là.
22:21Quel est le devenir
22:22des besoins
22:23en eau souterraine
22:24qui vont peut-être
22:25nous permettre
22:25de travailler plus finement
22:26sur cette question-là ?
22:28Je sais que je ne réponds pas
22:29totalement,
22:30mais...
22:31Oui, alors...
22:39Alors, on a sur certaines nappes,
22:42oui, sur certaines nappes,
22:43on a clairement des seuils
22:44à ne pas dépasser,
22:45sinon, on génère un emballement
22:47qui fait qu'on dégrade
22:50de manière irrémédiable
22:51les ressources.
22:51Oui, sur certaines ressources,
22:53ce seuil-là a pu être
22:54quasi dépassé
22:56dans certains secteurs.
22:57Oui.
22:58Oui.
22:59Question sur les ressources.
23:01Vous n'avez pas présenté
23:03les métaux rares,
23:04je ne sais pas si on en a
23:04en Nouvelle-Aquitaine,
23:06et l'uranium,
23:09parce qu'on voit...
23:10Enfin, on a quand même
23:10sensation que le gouvernement
23:12veut accentuer
23:14sur tout ce qui est
23:15centrales nucléaires,
23:16électrifier les usages,
23:17etc., etc.
23:18Et notre sol,
23:20c'est aussi notre paysage.
23:22Est-ce qu'il y a capacité
23:23de mettre des centrales
23:24sur les rivières qu'on a ?
23:26Tu l'as dit,
23:27sur l'inquiétude,
23:28sur le blackout
23:29ou le blocage
23:31qu'il pourrait y avoir ?
23:32Effectivement,
23:32est-ce que les centrales
23:34qui sont sur les grosses rivières
23:35Néo-Aquitaines,
23:37le fait qu'il y ait moins d'eau,
23:40est-ce que ça peut poser problème ?
23:42C'est-à-dire,
23:42est-ce qu'on peut les arrêter
23:42l'été ?
23:43J'en sais rien.
23:44Là-dessus,
23:44vous pouvez détailler
23:45un petit peu, s'il vous plaît.
23:46Alors, je ne botte pas en touche,
23:49mais c'est vrai qu'on sort
23:50de mon domaine de compétence
23:51qui est plutôt au souterrain.
23:53Alors, sur les métaux rares,
23:56c'est vrai que je suis passé vite.
23:57Quand je parlais besoins minéraux,
23:59ça a englobé, en fait,
24:00toutes ces terres rares et autres.
24:03Donc là, finalement,
24:05cet élément-là
24:06qui était présenté ici
24:07englobe, justement,
24:10l'ensemble des terres rares
24:12dont on pourrait avoir besoin,
24:13pas uniquement pour la transition énergétique,
24:15mais pour les besoins électroniques,
24:16smartphones et autres.
24:18Donc ça, c'est...
24:20Et finalement,
24:20le fait que l'inventaire minier
24:22démarre à peine cette année.
24:24C'est-à-dire que là,
24:25nos équipes vont parcourir
24:28progressivement le territoire
24:29pour analyser sol et sous-sol
24:30et préciser les présences
24:33de certains éléments
24:33sur le territoire
24:34qui n'avaient peut-être pas été préfigurés
24:36dans l'inventaire précédent
24:38qui était fait dans les années 70
24:40à 95, finalement,
24:41les besoins identifiés
24:42n'étaient pas les besoins actuels
24:44puisque les besoins actuels,
24:46notamment pour l'électronique,
24:47n'étaient pas forcément préfigurés
24:49à ce stade-là.
24:50Donc résultat,
24:52en tout cas,
24:53en termes de ressources sous nos pieds,
24:54plutôt à la fin de l'inventaire
24:56qui est lancé cette année.
24:58Et sur l'autre sujet,
25:01clairement,
25:01les gestionnaires plutôt haute surface
25:04ont vraiment un oeil.
25:05Il est clair que l'enjeu
25:06central nucléaire
25:08et refroidissement des centrales
25:09les besoins en eau
25:10sur les cours d'eau
25:11est regardé de très près
25:12par nos collègues
25:14qui sont plutôt en charge
25:15de la gestion superficielle.
25:17Et là, voilà.
25:33Vous avez parlé des limites
25:35en, je suppose,
25:36en seuil piézométrique,
25:38enfin, au niveau piézométrique
25:39pour, je ne sais pas,
25:40des niveaux de crise,
25:41par exemple,
25:42sur certaines nappes
25:42en disant que vous ne les connaissiez
25:44pas pour toutes.
25:46Du coup,
25:46est-ce que vous avez
25:47un programme de travail
25:48pour fixer ces seuils de gestion ?
25:52Est-ce que vous travaillez aussi
25:53sur la question
25:54des volumes prélevables
25:55des eaux souterraines,
25:56s'il vous plaît ?
25:57J'aurais été surpris
25:58que la question ne vienne pas.
25:59Ah ben voilà, c'est fait.
26:02Ça fait partie des sujets.
26:03Alors, je dirais,
26:06on différenciera deux choses.
26:07Il y a un volet technique
26:08qu'on appellerait plutôt
26:11volume mobilisable.
26:13Et le terme volume prélevable
26:14est vraiment un terme
26:15réglementaire aussi.
26:17Donc, c'est à travailler
26:17clairement avec les services
26:20déconcentrés.
26:21Mais c'est un sujet
26:22clairement qu'on a
26:24en cours de travail,
26:25notamment avec l'Adréal
26:26de Bassin à Dourgaronne,
26:28entre autres.
26:29Il y aura l'aspect
26:29Loire-Bretagne aussi.
26:32À savoir comment est-ce
26:34qu'on définit collectivement
26:35avec les services de l'État
26:36cette notion-là
26:37déjà de volume mobilisable.
26:40Et comment est-ce
26:40qu'on définit un seuil ?
26:41Parce qu'un seuil,
26:42il va dépendre
26:43de tellement de choses.
26:44Il va dépendre
26:45de notre vision scientifique,
26:48effectivement.
26:49Mais il va dépendre aussi
26:50de ce que peuvent nous donner
26:52les acteurs du territoire
26:53sur les milieux superficiels.
26:54Dès qu'on est sur des nappes
26:56qui ont un lien étroit
26:56avec le milieu superficiel,
26:58qui servent au maintien
27:00de certains cours d'eau,
27:01de certaines zones humides
27:02ou autres,
27:04nous n'avons pas
27:05la compétence
27:06en écologie ou autre
27:08pour savoir
27:09finalement
27:09qu'est-ce qu'on accepte
27:11comme seuil
27:13ou comme contribution
27:14des eaux souterraines
27:15vers les milieux superficiels,
27:16quel est le besoin
27:17vers le milieu superficiel
27:19pour maintenir
27:19un certain état écologique.
27:21Là,
27:21c'est clairement pas
27:22dans notre champ de compétences,
27:23d'où le fait que
27:24c'est finalement
27:25un sujet collectif
27:26à travailler
27:26et que nous n'aurons pas
27:28la clé tout seuls.
27:29Mais c'est un sujet
27:31en cours de travail
27:32parce que la demande
27:32est forte.
27:34Merci beaucoup.
27:36Merci pour cet échange.
27:37Merci.
27:38Merci.
27:39Merci.
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