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Retrouvez le clip vidéo de l'intervention de l'OFB issue de la journée "Pack territorial" du 17 juin 2025 à Poitiers.
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00:00Caroline Berthier, chef de service adjointe du service Appui aux acteurs et mobilisation des territoires à l'OFB,
00:13à la direction régionale Nouvelle-Aquitaine de l'OFB.
00:15Je vais faire une présentation sur l'écosystème des sols.
00:18Les sols sont ou devraient être au cœur des principaux enjeux de l'humanité
00:24parce qu'ils jouent un certain nombre de fonctions essentielles.
00:28C'est ce qu'il vous a été dit juste avant.
00:31Un rôle de régulateur du climat pour leur fonction de stockage du carbone.
00:35On sait que pour atteindre les objectifs de neutralité carbone à l'horizon 2050,
00:40il faudra compter absolument sur les sols puisqu'ils stockent à eux seuls plus que l'atmosphère et les forêts réunies.
00:47Petit chiffre en tête.
00:49Mais les puits, comme ça vous a été dit avant, de carbone, ils peuvent aussi être source de carbone si on les exploite.
00:55C'est l'effet du labour, par exemple, de l'agriculture intensive.
01:01Ce sont aussi des régulateurs du cycle de l'eau et des inondations.
01:03J'y reviendrai un petit peu après avec un rôle de purificateur d'eau.
01:08Des rôles de producteurs de biomasse.
01:10Nécessaire la fabrication d'énergie, les biocarburants typiquement.
01:14La méthanisation de matériaux, les boiles textiles ou pour aussi des matériaux de construction.
01:19Et puis, bien évidemment, les sols, ce sont des fournisseurs de nourriture ou de produits pharmaceutiques comme les antibiotiques.
01:27Et donc, comme ça a été dit, un habitat incroyable pour de nombreuses espèces de faune et de flore.
01:32Et heureusement, nous avons les mêmes chiffres avec monsieur Célos.
01:39Ça me rassure.
01:41Ce sont donc plus qu'un support de nos pas ou l'ancrage des plantes.
01:47Les sols, ce sont un support de biodiversité important.
01:51Avec le fait qu'ils abritent de l'ordre de 60% des espèces de la planète.
01:58Ce qui vous a été dit, un gramme de sol, ça héberge plus d'un milliard de bactéries.
02:02De milliers d'espèces différentes.
02:04Et ça compte aussi un à cent milliers d'espèces de champignons.
02:07Et pour effet de comparaison, les bactéries des sols en France, ça compte au moins 115 000 espèces.
02:14Et si on regarde par rapport aux autres êtres vivants, c'est 570 pour les oiseaux, 6500 pour les plantes et 189 pour les mammifères.
02:21C'est juste pour vous donner des ordres de grandeur.
02:23Et c'est donc la moitié de la biomasse vivante qu'on a dans les sols, avec 23% des espèces vivantes connues et 75% de la matière organique terrestre.
02:32Le sol, c'est donc l'écosystème terrestre par excellence.
02:36Avec, ça a été dit aussi, encore largement de part de méconnaissance, puisqu'on a 1 à 5% seulement des micro-organismes qui sont identifiés à ce jour.
02:47Et donc les sols, ça fonctionne comment ?
02:49Et ça fonctionne par rapport à la biodiversité qui est au sein de ces sols, en fait, puisque cette vie, cette biodiversité, elle va attaquer la matière organique et la roche pour assurer la fertilité.
03:00Elle va exploiter l'atmosphère, dont l'azote gazeux, pour faire de l'azote assimilable.
03:04Cette vie, ça a été dit aussi, elle va brasser le sol, en fait, les mouvements des animaux, donc les plus gros et les plus petits.
03:13Et la remontée d'éléments prélevés en profondeur par les plantes, sachant que près de 90% des plantes ne survivent pas sans des champignons symbiotiques, qu'on appelle des champignons mycorhiziens.
03:24Et qui vont d'un côté chercher les ressources dans le sol et d'un autre coloniser, alimenter les racines.
03:33Donc le sol, ça a longtemps été vu comme une simple surface, alors que finalement, c'est vraiment un écosystème qui est à l'interface entre la Terre et l'atmosphère.
03:43Et avec un processus de formation qui est extrêmement lent, puisque c'est bien entre 100 et 1000 ans pour qu'on se forme un centimètre de sol.
03:55Et les sols, ils sont menacés, voilà.
03:58Ça, c'est pas une surprise.
03:59Ils constituent comme l'eau, l'air et la biodiversité une ressource naturelle limitée.
04:05Et même considérés comme non renouvelables à notre échelle humaine,
04:09puisque par rapport à ce que je viens de vous dire, le taux de renouvellement d'un centimètre de terre.
04:13Un milieu qui est fragile et menacé, mais qui fait quand même l'objet de réflexions européennes pour la production d'une directive européenne des sols.
04:23Donc ça, c'est en cours de discussion et en bonne voie.
04:28Donc c'est un milieu fragile et menacé par plusieurs pressions anthropiques.
04:33L'artificialisation des sols, l'imperméabilisation des sols.
04:36Attention, c'est pas tout à fait la même chose.
04:37Des modes de gestion agricole et forestière.
04:41Bien sûr, les changements climatiques et aussi les espèces invasives.
04:45On considère, par exemple, c'est un chiffre assez marquant, que chaque année en France,
04:48les sols perdent en moyenne 1,5 tonne de terre par hectare.
04:53En raison du ruissellement, j'y reviendrai tout à l'heure.
04:56Et puis au niveau européen, on estime qu'on a de 60 à 70% des sols qui sont en mauvaise santé.
05:01Enfin, qui ne sont pas en bonne santé.
05:02Donc les sols et l'OFB.
05:04Alors à l'OFB, on s'intéresse au sol, mais pas depuis très, très longtemps, finalement,
05:09même si c'est sur un domaine qui est à l'interface de plein de thématiques qui sont les nôtres.
05:15Mais c'est quand même assez récent et c'est surtout porté par la direction de la recherche chez nous,
05:19qui est une direction nationale.
05:21Et petit à petit, ça s'infuse dans les territoires localement.
05:27Bien sûr, on ne s'y intéresse pas tout seul.
05:29On travaille avec un certain nombre de partenaires.
05:31Ce n'est pas du tout exhaustif sur cette diapositive-là.
05:34Donc on commence avec humilité.
05:36On travaille avec un certain nombre de structures qui sont identifiées ici.
05:42Une pluralité d'acteurs.
05:43D'abord sous un prisme agricole.
05:45Et puis en fait, ça s'est un peu étendu vers d'autres enjeux économiques et écologiques.
05:51Notamment vers les aménageurs ou les forestiers ou les associations.
05:54Plus concrètement, l'OFB participe à quoi sur la thématique des sols ?
06:01Je l'ai dit, on travaille en coordination avec notamment l'ADEME, l'ANSES, le CEREMA et l'INRAE,
06:07qui n'est pas en logo, mais qui en fait partie.
06:10On est acteur au sein de deux réseaux que vous connaissez peut-être.
06:14Un réseau qui s'appelle ERNEST, réseau national de coordination de l'expertise scientifique et technique sur les sols.
06:19Donc vous voyez qu'on est quand même plutôt dans le domaine de la recherche, qui a pour objectif de fédérer ces acteurs français de la recherche et de l'innovation,
06:26qui travaillent sur les sols et tout type de sol.
06:29Et puis, un groupement d'intérêt scientifique, le GIS SOL, qui a lui pour mission de constituer et de gérer un système d'information sur les sols.
06:39Et donc de partager ces éléments de connaissance au niveau national.
06:43Donc après, on a tout un volet de mobilisation des acteurs, que vous retrouvez sur la gauche, là, avec la mise à disposition sur nos centres de ressources OFB,
06:51d'un certain nombre de documentations, de webinaires, de publications.
06:56Ça, c'est un rôle important de l'OFB de diffusion d'informations.
07:00On est porteur d'un live qui s'appelle Artisan, qui arrive à sa fin d'ailleurs, sur les solutions d'adaptation fondées sur la nature.
07:06Et donc, un des volets porte notamment, par exemple, sur l'agriculture, mais pas que.
07:10Et donc, qui va permettre aussi d'avoir des exemples de solutions fondées sur la nature, sur cette thématique des sols.
07:18On est membre d'une plateforme de sciences participatives qui s'appelle le CUBS.
07:22Et puis après, on participe à la Jourdée mondiale des sols ou un certain nombre d'événements qui permettent de vulgariser,
07:28expliquer ce que je viens de vous dire un peu à l'instant.
07:32On soutient la connaissance et la recherche dans ce domaine.
07:34On participe notamment au réseau de mesures de qualité des sols, le RMQS.
07:43Et ça sera important pour la suite, je vous en parlerai.
07:45Et puis, on appuie à la politique publique par la production d'études qui peuvent être mises en application directement derrière.
07:52Donc, une étude qui s'appelle IndicaSol, et je vais en parler juste après.
07:56On réfléchit à la meilleure prise en compte des sols dans la doctrine ERC, éviter, réduire, compenser.
08:03Et comment, de manière plus générale, on peut prendre en compte ce sujet des sols.
08:08On suit aussi les échanges sur la directive sol, donc en discussion, ce que je vous disais.
08:13Il y a aussi des discussions pour ceux qui sont concernés par le ZDAGE Loire-Bretagne sur l'intégration du sol dans la future rédaction du ZDAGE Loire-Bretagne.
08:21Donc, on suit aussi ces échanges-là.
08:22Et puis, des études régionales, par exemple, en direction Grand Est, dans le cadre du LIFE Grand Est, LIFE Biodif Est, pardon, sur les sols.
08:32Voilà, donc un certain nombre de choses qui se mettent en place.
08:36Et on va faire un petit focus en deux diapos, donc c'est assez rapide, sur les milieux aquatiques.
08:40Et le lien entre sol et milieu aquatique, parce que ce n'est peut-être pas très intuitif, mais il y a un lien très, très important entre ces deux domaines, on va dire.
08:50Ce qu'il faut avoir en tête, c'est que la morphologie des cours d'eau, c'est le premier risque de non-atteinte du bon état des masses d'eau.
09:01Pour illustration, 61% des masses d'eau du bassin d'Our-Garonne subissent une altération de la morphologie.
09:06Ce n'est pas beaucoup mieux sur Loire-Bretagne, je n'ai plus les chiffres en tête, mais c'est quand même la première altération.
09:12Et il y a un enjeu en relation avec les sols qui est particulièrement marqué en pleine, en pleine agricole notamment.
09:20Suite à tous les effets des recalibrages, des modifications de cours d'eau qui ont pu être faits.
09:25Et puis aussi par l'apport de sédiments et polluants associés, par ruissellement.
09:31Et ce ruissellement, il va générer quoi ? Le colmatage des fonds, des cours d'eau.
09:37Le colmatage, c'est les sédiments fins qui vont se mettre au travers des sédiments les plus biogènes, c'est-à-dire les blocs, les rochers, graviers galets.
09:45Vous allez avoir des sédiments fins qui vont se mettre au sein du cours d'eau.
09:50Et ça, ça va réduire les capacités du cours d'eau à être résilient, en fait, puisque ça va fragiliser ce qu'on appelle la couche hyporéique.
09:59C'est-à-dire la couche de sédiments dans lequel circulent les écoulements d'eau.
10:01Et c'est cette couche hyporéique qui permet, en fait, à un cours d'eau de faire baisser sa température de l'eau et qui va permettre de faire son auto-épuration.
10:13C'est-à-dire qu'on a une réduction des polluants assez significative dans ces zones d'écoulement.
10:18C'est une problématique majeure pour la résilience des cours d'eau dans un contexte de changement climatique, avec la réduction annoncée des débits, qui s'observent déjà, en été, et le réchauffement de l'air et donc de l'eau.
10:32Ça a aussi un effet sur le débit des cours d'eau, puisque vous n'êtes pas sans savoir qu'en été, il y a de nombreux cours d'eau, en fait, qui sont alimentés que par leur nappe d'accompagnement.
10:43Donc, il y a l'importance d'une bonne infiltration de l'eau dans les sols.
10:46Mais ça, il me semble que le bergème va l'aborder après.
10:51Il y a une importance aussi des milieux humides en général, milieux humides, zones humides, tourbières, marées littoraux, etc.
10:58Parce que ces milieux, ils ont de multiples fonctions qui sont stratégiques dans le contexte du changement climatique.
11:02Ils vont faire un effet de rétention d'eau lors des inondations.
11:06Ils vont alimenter des cours d'eau en été, ce que je vous disais, avoir un rôle d'épurateur d'eau, de fourniture de ressources naturelles, de stockage de carbone, etc.
11:14Et puis, ce sont des milieux extrêmement importants pour la biodiversité, puisque, en quelques chiffres, en France métropolitaine, 30% des espèces rares ont menacé la totalité des amphimiens.
11:26La moitié des oiseaux, ou encore 30% des espèces végétales, remarque à l'émenacé, et un grand nombre de poissons, etc., sont dépendantes de ces milieux humides.
11:36Un petit exemple par rapport aux tourbières, par exemple.
11:38Les tourbières peuvent stocker jusqu'à 15 000 m3 d'eau par hectare.
11:41Et les tourbières, elles représentent 3% de la surface de la Terre, ça va être fument peu quand même, mais elles stockent plus du double de carbone que toutes les forêts de la planète réunies.
11:51Petit exemple sur l'intérêt de la préservation de ces milieux rares.
11:56Et enfin, je terminerai sur un zoom, sur une étude portée, pas uniquement, par l'OFB et d'autres, je vais vous le dire juste après.
12:06Dans son petit nom, c'est étude indique à sol.
12:08Son nom détaillé, c'est tout ce que vous avez en dessous.
12:10Je vous passe le détail.
12:12L'idée, c'est d'avoir des indicateurs sur la qualité et la fonctionnalité, surtout, des sols.
12:17Donc, c'est une étude financée par l'ADEME, l'OFB et le ministère en charge de l'environnement et de l'agriculture, qui émane de deux constats, en fait.
12:26C'est qu'on a une demande sociétale d'indicateurs de qualité.
12:30C'est très bien.
12:32En fait, on nous vante les vertus des sols, mais quels sont les indicateurs pour qualifier cette qualité des sols ?
12:38Et un besoin d'objectivation de ces indicateurs existants.
12:40En termes de résultats, il y a un document depuis près de 800 pages, quand même, qui rassemble et met à disposition des décideurs et acteurs des terrains
12:50les ressources scientifiques disponibles à l'heure actuelle, les modalités d'évaluation de la qualité des sols et de la santé des sols.
12:58Et ça clarifie les différentes dimensions.
13:01Je vais y venir juste après.
13:02Juste pour vous dire quand même, pour vous rassurer de ne pas lire les 700 et quelques pages.
13:05En 2026, il va être produit des fiches de synthèse justement pour les acteurs, pour mettre en place des suivis, des indicateurs et des solutions, des fiches opérationnelles.
13:20Et donc, pour finir, cette étude, elle identifie, sans trop de surprise, parce que finalement, c'est ce qu'on vous dit depuis ce matin,
13:256 grandes fonctions écologiques, la régulation de l'eau en quantité et en qualité, la régulation des contaminants, le stockage de carbone,
13:36la fourniture des nutriments en biocénose, l'auto-entretien de sa structure du sol et le support de la biodiversité.
13:44En fait, ce rapport va identifier dans un tableau, là, qui est un peu barbare, mais vous trouverez dans le rapport,
13:49les menaces qui pèsent sur les sols, les fonctions qu'elles peuvent jouer, chaque fonction,
13:55et au croisement de ces menaces et de ces fonctions, on a identifié des indicateurs de suivi de la qualité des sols.
14:02Alors, soit des indicateurs qui sont déjà bien connus, robustes, soit qui sont à développer sur la petite pastille de couleur que vous avez dans le tableau.
14:10Et donc ça, ça va aussi nourrir les discussions sur la directive en cours de réflexion au niveau européen.
14:17Donc c'est toute l'importance, en fait, du lien qu'il faut garder en tête, qui n'est peut-être pas évident,
14:24effectivement, entre les sols et une des fonctions, qui est liée aussi au fonctionnement des milieux aquatiques,
14:30ce que je vous disais juste avant, et qui nous intéresse particulièrement à l'OFP.
14:36Voilà, j'en ai fini.
14:37Moi, j'ai une première question qui est par rapport à cette énoncée de 60 à 70% de sols en mauvais état.
14:51À partir du moment où, si j'ai bien compris, en fait, les instruments qui permettent de diagnostiquer l'état d'un sol,
14:56ils sont encore en construction.
14:57Comment est-ce qu'on fait pour porter un regard panoramique sur 60 à 70% de sols en mauvais état
15:03quand on n'a pas encore les instruments qui permettent de déclarer pour l'hectare qu'on a sous les pieds, dans quel état il est ?
15:10Alors, je pense que malgré tout, les facteurs de dégradation des sols, ils sont quand même connus.
15:15Ce qui manquait, c'était vraiment un consensus universitaire autour de la table
15:19qui produisent ce type de rapport, vraiment qui reparcourent toutes les fonctions
15:25et les indicateurs qu'on peut mettre en face.
15:27Il n'empêche que, vous voyez, la carte que je vous disais tout à l'heure,
15:30elle a été produite au niveau européen, donc c'est quand même avec des grands indicateurs partagés
15:35qui peuvent déjà, dans un premier temps, nous dépenser qu'effectivement, là, on a des pressions fortes
15:41et des menaces fortes, puisque les menaces, on les connaît quand même un petit peu.
15:44Question à poser sur ces six fonctionnalités, cette étude.
15:53Qui connaissait cette étude déjà, à main levée, là ?
15:55Qui avait déjà connaissance de cette étude ?
15:56Ah, quand même, bien, corporate.
16:01Voilà, il y avait quand même...
16:03Donc ça, c'est pour des questions ou c'est pour le fait que vous sachiez que vous connaissiez l'étude ?
16:06Ça veut dire que c'est un outil qui peut être mis au service de politique publique ?
16:14On peut imaginer que, dans un document de planification urbaine, on croise, au-delà des indicateurs environnementaux habituels,
16:23la qualité des soldes, pour dire, voilà, c'est plutôt des secteurs à urbaniser ou pas.
16:27C'est bien l'objectif ?
16:29Oui, c'est un des objectifs, effectivement, c'est de pouvoir fournir aux opérateurs de terrain,
16:34effectivement, aux décideurs, ceux qui font de la planification, etc.
16:38Un outil vraiment partagé de diagnostic et de prise de décision ou d'indicateur
16:43pour, effectivement, suivre les décisions qui ont été prises.
16:46Donc c'est pour ça que je vous disais que sur un rapport extrêmement lourd
16:49que personne ne va consulter dans le détail,
16:51il y a quand même l'objectif, l'année prochaine, de produire des fiches opérationnelles
16:54qui, vraiment, très concrètement, permettent de fournir des outils de mise en application, en fait.
17:10Sur le même sujet, sur ce type d'études Indicasol,
17:12qui, à terme, peuvent nous servir d'outils, quelque part, pour porter des politiques,
17:17moi, je trouve juste dommage qu'à chaque fois, on le fasse dans une forme d'entre-soi
17:21et qu'après, on arrive vers nos partenaires en leur disant, voilà, c'est comme ça.
17:25Et voilà comment ça doit se passer parce que nous, on a la...
17:28Et c'est un petit peu dommage que ces études-là...
17:30Alors là, il y a l'INRAE quand même, c'est vrai que donc...
17:32Mais qu'on n'embarque pas, en fait, nos usagers des sols,
17:35que sont les élus, parce qu'il faut qu'ils s'approprient ces enjeux-là,
17:39que sont les agriculteurs, en fait.
17:41Moi, je trouvais que Marc-André Sellos, il a raison de dire,
17:43il y a 10% qui font du bio, il y en a 4% qui font de la conservation des sols.
17:46C'est les autres qu'il faut aller chercher et qu'il faut embarquer.
17:49Donc, c'est super intéressant.
17:51Et si on pouvait les embarquer dès le départ, je pense qu'il appliquerait d'une meilleure manière, en fait.
17:56Et nous, on se retrouve dans cette interface, après, à aller porter ces sujets-là.
18:00Et là, on n'est pas toujours dans la bonne compréhension
18:03et parfois un petit peu dans l'affrontement.
18:06Et voilà, c'est une remarque que je fais parce que je trouve ça vraiment très intéressant,
18:10ce travail-là, avec ces fiches qui vont sortir.
18:12Mais ces fiches, après, on va les porter un petit peu, nous, comme des éléments intangibles.
18:17Et voilà comment ça doit se passer.
18:19À des personnes qui n'en auront jamais entendu parler
18:20où ça va leur tomber un peu du ciel.
18:22Donc, d'où l'enjeu de le leur apporter et qu'ils se sentent concernés, quoi, en fait.
18:26Sinon, encore une fois, ça va être compliqué en termes de faire passer les messages.
18:30Je pense que c'est un sujet, quand même.
18:31Aujourd'hui, je pense qu'on est tous à peu près conscients.
18:34Et même, moi, j'ai juste peur, en repartant de là,
18:36que ça va creuser encore un peu plus mon fossé avec mes interlocuteurs, en fait.
18:39Donc, il faut qu'on se dise tous comment on réussit à faire passer ces messages-là.
18:43C'est-à-dire, si les gens n'y adhèrent pas, on n'y arrivera pas, quoi, en fait.
18:45Il y a une petite chose que je n'ai pas précisé, quand même,
18:48que je reprends dans mes notes pour rien à tout vous dire.
18:50C'est qu'il y a eu un secteur test, en fait, sur la métropole de Dijon.
18:54Alors, je ne sais pas exactement, effectivement,
18:56quel est le panel d'intervenants qui sont venus dans ce territoire test.
19:00Mais voilà, ça a quand même été mis en application.
19:02Effectivement, après, ça n'a pas été fait non plus en chambre.
19:05Ça reste un monde scientifique qui produit ces indicateurs-là.
19:08Voilà. Mais après, je suis d'accord avec vous, il faut associer...
19:12Alors, quand on dit les agriculteurs, c'est plutôt les chambres d'agriculture,
19:15tout le contexte agricole, on va dire, tout le monde agricole associé.
19:20Mais si vous allez sur n'importe quelle manifestation agricole,
19:22vous avez toujours le technicien sol de la chambre d'agriculture
19:25qui est dans son trou et qui explique aux gens la vie des sols.
19:28Soit dit en passant, c'est une réalité.
19:29Vous allez faire de la fête de la terre.
19:31Vous avez toujours un gars qui va faire ça pour expliquer aux personnes la vie du sol.
19:35Donc, je pense qu'ils se sentent concernés.
19:37Il faut qu'on soit capables de les amener avec nous
19:40avant qu'on arrive avec nos mesures un peu coercitives ou autres,
19:44en disant, vous voyez, c'est comme ça,
19:45parce que nous, on a la science avec nous.
19:48C'est-à-dire qu'il faut qu'on les embarque.
19:50Je vois le collègue François,
19:52qui a été directeur de chambre d'agriculture,
19:53qui est là, qui est jeune agriculteur.
19:57Je pense que si on ne les embarque pas d'abord,
19:59après, ils le prennent comme quelque chose
20:00où ils n'ont pas envie de nous écouter.
20:02Je crois que c'est là-dessus qu'il faut qu'on travaille aujourd'hui.
20:05Alors, moi, je veux bien que vous reveniez sur cette étude
20:08et la façon avec laquelle on pourra l'utiliser.
20:11D'ailleurs, vous en avez parlé dans la rédaction du ZDAGE Loire-Bretagne.
20:15Donc, moi, je viens de l'agence de l'eau Loire-Bretagne.
20:17Je suis la directrice de la planification.
20:19Et c'est vrai que c'est exactement quelque chose
20:21qu'on souhaite ajouter dans le futur ZDAGE.
20:24Et on en est à la face des enjeux.
20:26Je fais juste un aparté.
20:27On en est à la face des enjeux.
20:28Et résultat de notre consultation, en fait, sur ce nouveau chapitre,
20:31un peu où on veut parler des sols avec une entrée spécifique.
20:35Les collectivités, ils sont très favorables.
20:37Toutes les chambres d'agriculture nous ont dit
20:39qu'ils ne souhaitaient pas du tout qu'on mette en avant le sol
20:41comme objet identifié.
20:44Sauf que ça va quand même suivre son cours comme ça.
20:47Mais on voit bien qu'on a déjà un gap important qui est devant nous.
20:51Et comment cette étude IndicaSol, elle peut nous servir à poser des choses
20:58un peu justement sur la qualité ?
21:00Comment le ZDAGE peut s'en emparer ?
21:01Voilà, c'est ça ma question.
21:03Alors, pour tout vous dire, je fais partie du comité de rédaction du ZDAGE,
21:06mais sur un autre volet qui est la continuité écologique
21:09que je maîtrise beaucoup mieux.
21:11Mais effectivement, dans ce comité de rédaction,
21:12c'est poser la question de comment on intégrait cette question des sols.
21:16et à savoir, est-ce que c'est un chapitre effectivement séparé
21:20ou est-ce qu'on peut infuser cette question des sols
21:22finalement un petit peu dans tous les chapitres existants du ZDAGE ?
21:25Puisque ce que je vous disais, finalement,
21:27il y a une relation directe entre sol, milieu aquatique, milieu des cours d'eau.
21:30C'est-à-dire que pour améliorer la qualité des cours d'eau,
21:32il faut absolument qu'on travaille sur les bassins versants.
21:34Et donc forcément, ça induit cette notion du sol,
21:37du travail du sol, de la végétalisation,
21:40de la reconstruction du réseau de haies, de répicilves, etc.
21:44Donc il y a des liens qui se font très naturellement, directement.
21:47Et effectivement, l'étude en question,
21:49elle va nous permettre de mettre des indicateurs en face,
21:53de pouvoir préciser un petit peu
21:56concrètement qu'est-ce que je regarde
21:58et qu'est-ce que je peux évaluer.
22:00Je ne peux pas forcément vous dire plus dans le détail.
22:02Moi-même, les 780 pages, je ne les ai pas lues, pour tout vous dire.
22:05Et j'attends avec impatience ces fiches de synthèse, comme vous tous.
22:08Mais effectivement, c'est l'objectif.
22:10C'est nous aider à améliorer nos actions
22:14et à pouvoir les suivre et à pouvoir les évaluer.
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