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Jeudi 10 juillet 2025, retrouvez Jean-Pierre Petit (Président, Cahiers Verts de l'Économie) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:00Le dernier quart d'heure de Smartbourg, chaque soir c'est le quart d'heure thématique.
00:13Le thème ce soir c'est celui du bilan des six premiers mois de Donald Trump.
00:17Depuis son investiture le 20 janvier dernier, et c'est Jean-Pierre Petit qui est avec nous pour dresser ce bilan,
00:22le président des cahiers verts de l'économie. Bonsoir Jean-Pierre.
00:24Bonsoir Grégoire.
00:25La question étant, Trump a-t-il regagné la confiance des marchés ? Après le choc de Liberation Day, on a vu fin de semestre,
00:31les clôtures semestrielles, les indices actions américains au top emmenés par la tech, des marchés obligataires,
00:37alors toujours volatiles mais finalement les parties longues restent en territoire connu.
00:42Et puis il y a le sujet du dollar mais après un mouvement de 10% de baisse, on peut peut-être imaginer ou espérer une forme de stabilisation.
00:48Est-ce que c'est ça le regain de confiance des marchés ?
00:53Alors je ne dirais pas que le regain de confiance des marchés s'appuie sur Trump uniquement.
00:58Parce que déjà, si je prends le dollar, il y a eu d'autres éléments, les éléments liés au déficit public, la dégradation de Moody's par exemple.
01:08Et puis souvent, quand il y a un faisceau d'indicateurs, un faisceau d'événements qui pousse quand même les investisseurs à dévaloriser un certain nombre d'actifs,
01:18ils trouvent toujours des arguments.
01:20Ils découvrent que, par exemple, ils ont découvert depuis le début de l'année que le dollar était suravélu.
01:24Ils auraient pu le dire il y a deux ans, il y a trois ans et pourtant, voilà.
01:27Voilà, donc en fait, c'est un peu comme le marché action.
01:30C'est rare que la valorisation absolue, par exemple, sauf si on est dans des sommets de bulles comme le 3 septembre 1929,
01:36comme le 10 mars 2000, où là, les gens commencent à réaliser qu'il y a un peu de folie là-dedans,
01:40c'est rare que ce soit un catalyseur de baisse.
01:42Par contre, là, après le 19 février, on a découvert qu'il y avait des problèmes sur les droits de douane,
01:48la croissance qui ne serait pas si terrible que ça, ceci, cela, voilà.
01:51Et donc, c'est un faisceau de facteurs qui explique la consolidation.
01:56Alors, tu disais juste avant la confiance des marchés.
01:59Alors, la confiance des marchés, elle est revenue sur le marché action.
02:02Mais sur le marché action, ce n'est pas seulement les non-résidents, c'est aussi les résidents qui ont fait ça.
02:08Là où la défiance à l'égard de l'Amérique, on va dire, ce qu'on appelle la fin de l'exceptionnalisme américain,
02:14elle s'est réalisée principalement sur le dollar.
02:17C'est normal, parce que, par définition, la devise, ça fait intervenir beaucoup de résidents et de non-résidents.
02:22Alors que le marché action, le marché obligataire, lui...
02:25Très retail, en plus, aux États-Unis.
02:26Voilà, exactement, beaucoup plus que chez nous.
02:28Donc, c'est moins le cas.
02:29Et d'ailleurs, on le voit sur le dollar encore aujourd'hui.
02:31Je ne dirais pas que ça se creuse, mais ça se maintient.
02:34Il y a un exemple, enfin, nous, il y a une illustration particulièrement frappante,
02:39c'est que, bon, si je prends sur 10 ans ou sur 20 ans,
02:41on a une corrélation correcte de 0,6-0,7 entre l'écart de taux de 2 ans.
02:46Donc, les États-Unis et l'Allemagne, et l'euro-dollar.
02:51Là, ça ne marche plus.
02:52Non, ça ne marche plus, parce que l'écart de taux de 2 ans,
02:54il suggérerait un euro-dollar à 1,08, 1,09, 1,07, dans ces eaux-là.
03:01Alors, on est bien installé à 1,17 aujourd'hui, autour de 1,17.
03:03Et cette corrélation, elle est cassée définitivement ou pour longtemps ?
03:06On ne peut pas dire définitivement.
03:08D'autant qu'on l'a déjà vu dans le passé.
03:10Moi, je le signale souvent, les gens qui me disent,
03:12« Ah, c'est la fin, il faut revenir sur l'Europe, c'est la fin des États-Unis,
03:15ce n'est plus une démocratie, c'est la mort. »
03:17Enfin, voilà.
03:17Les grands discours prophétiques, ça, là, je me méfie,
03:21comme ceux qu'on a entendu Covid,
03:23ceux qu'on a entendu quand Georgia Meloni a été élu en octobre 2002.
03:26Entre l'exceptionnalisme et le misérabilisme américain,
03:29il y a un entre-deux, quand même.
03:30Oui, oui.
03:31On l'a connu en 87.
03:32Moi, je l'ai bien connu, parce qu'il y a eu une triple correction,
03:35alors, dans des temps différents,
03:37mais à la fois sur le compartiment obligataire,
03:40alors, d'abord, sur le dollar,
03:41parce qu'il y avait déjà un mouvement de baisse du dollar
03:42qui avait été entamé en 85,
03:44sur l'obligataire, il y a eu un krach obligataire en 87,
03:47il faut le savoir, avant le krach boursier,
03:49le fameux krach boursier d'octobre.
03:50Donc, on a déjà vu ça.
03:51Puis, au fur et à mesure que,
03:53parce que le principal driver, c'est quand même la guerre commerciale,
03:57au fur et à mesure que la thématique de la guerre commerciale
04:02va s'épuiser dans le temps,
04:03parce qu'elle va forcément s'épuiser,
04:04je pense qu'on peut dire, sans trop prendre de risque,
04:08que le point haut, c'était le 2 avril.
04:10Oui.
04:11Alors, après, il y a eu le 9 avril,
04:12et là, ensuite...
04:13Le climax de la menace, c'était le 2 avril, d'accord.
04:16Alors, là, ce qu'on voit, c'est que Donald, il n'aime pas
04:19qu'on l'appelle taco, manifestement.
04:22Donc, là, ça, il n'a pas aimé.
04:23Donc, l'éditorialiste du Financial Times,
04:26il aurait mieux fait de garder son idée pour plus tard,
04:29à l'occasion d'un bouquin sur sa biographie,
04:32parce que, là, il n'aime pas.
04:33Et il l'a montré en Iran, par exemple,
04:35quand on disait,
04:37« Jamais les Américains oseront déclencher
04:41leur fameux bombardier pour déclencher
04:44leur fameuse bombe, notamment sur les trois installations. »
04:46Ben non, il l'a fait.
04:48Et c'est pour la première fois.
04:49Et donc, sur le cuivre, là, c'est pareil ?
04:51Ah ben, il n'y a pas que le cuivre,
04:52il y a l'oula qui s'est fait avoir aussi.
04:54L'oula, il n'a pas trouvé mieux
04:56que de sortir une déclaration
04:58totalement standard, si je puis dire,
05:00contre Trump, ben là, il s'est pris 50%.
05:03Donc, il va falloir qu'il...
05:04Et c'est normal que le marché...
05:06Alors, pourquoi le marché ne bouge pas ?
05:09Est-ce que c'est que le marché ne croit plus Trump,
05:11qu'il y a un vrai démonétisation totale de sa parole,
05:14ou est-ce que le marché, l'action notamment,
05:15est occupé à autre chose ?
05:17Non, non, c'est...
05:18Alors, ce qui est extraordinaire,
05:19c'est que le marché a un peu surréagi, quand même,
05:21par rapport au 9 avril et tout ça,
05:23puisqu'il a retracé la chute,
05:25la baisse, entre le 19 février et le 8 avril,
05:28quand même, qui était de 19%.
05:29C'est un quasi-bair market.
05:32Retracer un marché baissier de 70%,
05:35ah non, ça n'existe pas, j'en ai vu aucun.
05:38La moyenne, c'est 14 mois,
05:39donc déjà, c'est...
05:40Alors que l'environnement n'était déjà pas extraordinaire
05:43au niveau macro, croissance...
05:45Alors, il n'y a pas de récession,
05:46enfin, c'est sûr, c'est probable,
05:49on va dire très probable qu'il n'y ait pas de récession,
05:50mais la croissance,
05:52elle va tourner autour de 1,5% environ.
05:55Donc, si je prends la moyenne du premier semestre,
05:57on avait un léger négatif.
05:59Oui, au T1, on va...
06:00On va rattraper au T2.
06:01Voilà, mais on va tourner autour de 1,5%
06:03sur la console, 1,5% max.
06:04Donc, on ralentit quand même.
06:06On ralentit quand même.
06:06D'accord.
06:07Donc, tu n'as pas tellement de soutien de la macro.
06:08Les BPA ont été corrects,
06:10mais ce n'est pas non plus extraordinaire.
06:12La Fed, alors, les gens...
06:14Aujourd'hui, Price, deux baisses de taux,
06:15c'est presque un peu ambitieux.
06:17Donc, il ne risque pas d'y avoir
06:19beaucoup de soutien du point de vue de la Fed.
06:21La Valo, alors, si je prends un indice composite
06:24équipondéré de six indicateurs
06:26de valorisation absolue,
06:27que tout le monde connaît,
06:27les PER, les machins comme ça,
06:29on est quand même à 1,8 écart-type
06:31au-dessus de la moyenne.
06:32On ne peut pas dire qu'on est dans...
06:33La prime de risque est basse,
06:35puisque finalement, les taux ont un peu baissé,
06:37mais pas énormément.
06:37Effectivement, on n'a pas...
06:39Ce n'est pas streaming buy, non, oui.
06:40Et puis là, maintenant, on a les droits de douane.
06:42Pourquoi le marché ne bouge pas là-dessus ?
06:44Parce qu'il est certain,
06:45il est à peu près certain
06:46qu'il va y avoir des concessions.
06:47D'accord.
06:48Alors après, le problème,
06:50c'est que les conséquences des droits de douane
06:51sur la macro réelle et sur l'inflation,
06:54on ne les a pratiquement pas vues.
06:57Et ça va mettre encore plus de temps
06:58que ce qu'on imagine.
06:59Si la date d'application, c'est le 1er août,
07:01on va encore attendre...
07:02Quand les entreprises ont continué
07:04de faire les stocks, d'anticiper...
07:06Non, beaucoup moins qu'au T1.
07:07Beaucoup moins.
07:08Beaucoup moins qu'au T1,
07:08parce qu'on est déjà habitué.
07:10Il y a l'effet d'accoutumance.
07:12Et puis, alors, il y a plein de dossiers.
07:13Il y a des dossiers, par exemple,
07:15tous les produits sous l'empire
07:16de la section 232, comme la pharmacie.
07:19Bon, ben là, pour l'instant,
07:20il a annoncé...
07:20Semi-conducteurs aussi, je crois.
07:21Oui, semi-conducteurs, le bois,
07:24un certain nombre de produits.
07:24On va attendre.
07:26Sur la Chine, la deadline,
07:27c'est au mois d'août.
07:28Ce n'est pas le 1er août.
07:30Enfin, c'est à la mi-août.
07:30Oui, oui, oui.
07:31Pour les 90 jours pour la Chine.
07:33Ça tombe mille.
07:35Et puis, il y aura 13, probablement.
07:38Même le 1er août,
07:38on n'aura pas tout résolu.
07:40Mais c'est un risque en baisse.
07:42Le risque commercial partant
07:43du climax de 2 avril
07:45est quand même en baisse.
07:46Mais le marché n'a rien vu
07:46du point de vue des conséquences
07:48macro et micro, je pense.
07:49Et donc, c'est pour ça
07:50qu'il faut rester prudent.
07:51Comme ce que j'ai dit tout à l'heure,
07:52en plus, la saisonnalité n'est pas terrible.
07:54Donc, il va falloir remettre à prix
07:55à un moment sur la réalité
07:57de ces tarifs.
07:57Et je le pense.
07:58Et à 6300 points sur le S&P,
08:00ce n'est pas ce qu'on est en train de faire.
08:03Ça me paraît un peu difficile
08:04compte tenu de tous les fondamentaux
08:06avant qu'on ait des bonnes surprises.
08:07Alors, il y a le géopolitique
08:08qui vient...
08:09Alors, est-ce que le risque géopolitique
08:10baisse aussi à la fin
08:11de ces six premiers mois
08:12de Donald Trump ?
08:13Je pense que oui, quand même,
08:15dans l'ensemble.
08:16Bon, sur l'Iran,
08:17on va revenir d'abord.
08:18Parce que sur l'Iran,
08:19on ne sait même pas
08:20quel est le degré
08:22véritablement subi
08:23par les installations nucléaires.
08:25On ne sait même pas
08:26qui gouverne l'Iran aujourd'hui
08:27compte tenu du fait que
08:28très certainement,
08:29le guide suprême est affaibli.
08:30Déjà, il a 86 ans.
08:32Il a mis en place
08:33sa propre succession.
08:34Il est totalement décrédibilisé
08:35sur les dernières années,
08:37depuis le 7 octobre 2023.
08:40On va négocier.
08:41Mais négocier quoi ?
08:42Parce que le problème,
08:43c'est que la question,
08:44ce n'est plus l'enrichissement
08:45de l'uranium.
08:47La question, c'est...
08:47Israël va probablement
08:49demander beaucoup plus.
08:50Et pourquoi pas
08:50la reconnaissance de l'État d'Israël
08:52par la République islamique ?
08:54Donc, il faut voir ça
08:55comme une pause pour l'instant.
08:56Oui, pour l'instant,
08:56je le vois comme une pause.
08:58Sur l'Ukraine,
08:59on va voir,
08:59parce qu'il y a eu
09:00des hauts et des bas,
09:01etc.
09:01Alors, Gaza,
09:02je pense que raisonnablement,
09:03ça peut s'améliorer.
09:06Est-ce que ça suffit
09:07pour faire remonter
09:07un socle de confiance,
09:10de nature,
09:10à contrer
09:11tous les aimants négatifs ?
09:12Franchement,
09:13ça m'étonnerait.
09:13On parlait aussi du budget.
09:15La loi de finances
09:16a été votée.
09:18Donc, directement,
09:19elle impulse à peu près
09:200,6, 0,7, 0,8% de croissance
09:22sur un an.
09:22Mais si on tient compte
09:23des droits de douane,
09:24on élimine presque tout,
09:25pas tout.
09:27Tout se neutralise,
09:28au final.
09:28Oui, c'est pour ça
09:29qu'au total,
09:30on va se retourner.
09:30Alors, il y a des croissances
09:31de BPA,
09:32mais compte tenu
09:33de la valorisation,
09:34le manque de soutien monétaire,
09:36à mon avis,
09:36le manque de soutien monétaire.
09:39Moi, ce qu'il faut jouer,
09:40c'est...
09:40Aujourd'hui,
09:41nous, on est revenus
09:42sur la tech il y a deux mois
09:42parce que c'est des grands gagnants.
09:44C'est des grands gagnants
09:44à la baisse du dollar.
09:45C'est des grands gagnants
09:46au projet de loi de finances.
09:48Donc, c'est légitime
09:49de voir la tech américaine
09:50revenu à ce niveau-là ?
09:51Oui, alors,
09:52ça a été un peu rapide aussi.
09:54Le problème,
09:54c'est que les marchés
09:55vont très vite.
09:56En termes de valo,
09:57on ne revient pas
09:57au niveau de décembre.
09:58Enfin, on n'est plus
09:59très, très loin.
10:00Donc, il faut quand même
10:00un peu délivrer.
10:02Mais c'était une bonne idée
10:03de revenir.
10:03Maintenant, je conseillerais
10:04d'un petit peu d'alléger.
10:05Mais voilà,
10:07tous les marchés émergents
10:09ont aussi gagné
10:10parce que, finalement,
10:12la baisse du dollar,
10:13un certain nombre
10:14de marchés émergents
10:16sont très gagnants
10:17à la baisse du dollar.
10:18Pas seulement les coûties,
10:19aussi la dette émergente
10:20également qui a bien performé.
10:24Donc, il faut jouer
10:25ses opportunités, quoi,
10:26à chaque fois.
10:27Et puis, en Europe,
10:28c'est autre chose.
10:29Small cap ?
10:30Ah ben voilà,
10:30parce qu'il faut jouer.
10:31Ah ben oui,
10:32nous on joue depuis...
10:33C'est parti,
10:33c'est un vrai départ, là.
10:34Ah vrai,
10:34on ne sait pas jamais
10:35combien de temps.
10:36Il y a eu beaucoup
10:36de faux départs.
10:37Mais là,
10:38on a quand même
10:38depuis fin février,
10:39je crois,
10:40la surperformance.
10:40Donc, ça commence
10:41à devenir saillé.
10:42Et puis surtout,
10:42ça a des fondamentaux.
10:43On a déjà encore
10:44une décote moyenne
10:45alors qu'historiquement,
10:46on a une prime de 15%.
10:47Voilà,
10:48alors décote se réduit un peu
10:49mais enfin,
10:49quand même,
10:51il reste beaucoup à faire.
10:52Et puis surtout,
10:54les small caps,
10:55c'est plus immune
10:56à la hausse de l'euro
10:59et au droit de douane.
11:01Donc, par définition,
11:01tu peux gagner là-dessus.
11:02Surtout les small caps
11:03d'Europe du Sud
11:04que nous,
11:04on avait préconisé,
11:05l'Italie et l'espace.
11:06C'est la grande revanche
11:07du Sud
11:07quand on l'écoutique
11:08sur la dette.
11:09Là,
11:09c'est assez manifeste.
11:11Peut-être qu'il faudra
11:12commencer à regarder
11:13à nouveau
11:13les small caps allemandes
11:15parce qu'il se passe
11:15des choses quand même
11:16plutôt sympas
11:16au plan budgétaire.
11:18Voilà,
11:18donc,
11:19oui,
11:20il faut...
11:21Il y a des poches
11:21d'opportunités quand même
11:22encore à exploiter
11:23dans ces marchés-là.
11:24Ils prennent un peu partout.
11:24D'accord.
11:25Mais acheter de l'ETF
11:26et SCI World All-Camp 2
11:28C'est plus la bonne stratégie
11:29aujourd'hui.
11:29Franchement,
11:30ça me paraît un peu
11:31trop risqué
11:33par rapport à l'espérance
11:34objective de rentabilité.
11:35Un dernier mot.
11:36Il nous reste deux minutes,
11:37Jean-Pierre.
11:38Stabilisation des marchés
11:39obligataires.
11:39Alors,
11:40il y a les Etats-Unis,
11:40il y a la France.
11:41Moi,
11:41ce qui m'intéressait,
11:42c'est le moment Reeves
11:43au Royaume-Uni.
11:45Trois ans après
11:45la crise du mini-budget,
11:47le départ en une semaine
11:48ou huit jours
11:49de l'East-Russ.
11:50Dès qu'un gouvernement
11:51laisse penser
11:53qu'il s'écarte un peu
11:55de son narratif macro
11:56d'orthodoxie budgétaire,
11:58en l'occurrence
11:58concernant le gouvernement
11:59travailliste de Kersama,
12:00ça peut très vite
12:01partir en veillet.
12:02Ah oui,
12:03bien sûr.
12:03Nous,
12:03la grande chance qu'on a
12:04par rapport au Royaume-Uni,
12:05c'est qu'on a la protection
12:06allemande.
12:07Voilà,
12:07c'est ça qui fait
12:08la grande différence
12:09parce que sinon,
12:09ça fait,
12:10je pense,
12:10belle lurette
12:11qu'on serait retrouvés
12:13en grosse difficulté.
12:14D'ailleurs,
12:14les Etats-Unis aussi,
12:15ça commence un petit peu
12:16dans l'exceptionnel,
12:17dans la fin provisoire
12:19de l'exceptionnalisme américain,
12:21il y a un peu de ça aussi.
12:22D'ailleurs,
12:23je pense,
12:24si on se projette
12:26sur le moyen terme,
12:27à 5 ans,
12:2810 ans,
12:29je pense que s'il y a bien
12:30un pays qui devra remonter
12:31les impôts,
12:32et pourtant,
12:33je ne suis pas un grand fan
12:33des impôts,
12:34mais ils ont de la place.
12:34recette publique
12:37en pourcentage du PIB,
12:3732%.
12:38C'est après Trump
12:39qu'on fera ça.
12:40Oui,
12:40on attendra un petit peu.
12:42En général,
12:43c'est les administrations
12:43démocrates.
12:44Mais ça veut dire
12:45que dans cet intervalle,
12:46la découverte des prix
12:48est encore en cours
12:49sur ces marchés.
12:49Les primes de termes,
12:50notamment,
12:51ce phénomène-là
12:52de reconstitution
12:52des primes de termes,
12:53n'est pas totalement terminé
12:55encore aujourd'hui ?
12:56En fait,
12:57ce qui monte,
12:57c'est le taux réel,
12:58fondamentalement,
12:59à cause des besoins
13:00de financement qui explosent.
13:01Et ça,
13:01c'est un sujet
13:02pour la Banque centrale.
13:03Et je pense,
13:05parce que finalement,
13:05même si tu mets
13:06les taux directeurs à zéro,
13:08je pense que les taux longs
13:09resteront assez élevés.
13:10Donc,
13:10le mouvement de pontification
13:12n'est probablement pas terminé,
13:13notamment en Europe,
13:14puisque la BCE
13:14va certainement baisser
13:16plus les taux
13:17que l'on le pense généralement,
13:18notamment à cause
13:19de la dégradation
13:19des conditions financières.
13:21Donc,
13:22après,
13:22est-ce que les taux réels actuels
13:24sont soutenables
13:24avec non seulement
13:25la croissance potentielle,
13:26mais également
13:27l'explosion
13:28des besoins de financement
13:29liés à la transition énergétique,
13:30géopolitique,
13:32numérique,
13:32démographique ?
13:33Je connais de la réponse
13:34que tu apportes depuis longtemps.
13:36Voilà.
13:36Les taux réels
13:37devront rebaisser.
13:39Et le seul acteur
13:40qui soit à mesure
13:40de faire baisser
13:41durablement les taux réels
13:42et les faire éventuellement
13:44passer en territoire négatif,
13:45c'est la Banque centrale.
13:45La répression financière
13:47est encore là
13:47et nous accompagnera encore.
13:48Je n'ai pas le terme répression.
13:50Je n'ai pas une répression.
13:51Non.
13:52C'est de la politique.
13:53Oui.
13:54Politique monétaire.
13:55Parce qu'on en a besoin.
13:55Donc on va arrêter
13:56les resserrements de bilan
13:57là déjà ?
13:58C'est sur la feuille de route ?
13:59Il y a des petits trucs
14:00qui se passent.
14:00Par exemple,
14:01je ne vais pas rentrer
14:02trop dans la technique,
14:02mais la réforme
14:03de l'U.S.S.L.R.
14:05Bien sûr.
14:05Aux Etats-Unis.
14:07Ça ressemble un petit peu
14:08à ce qu'on voyait
14:08après Lehman.
14:09Mais une banque américaine,
14:10ça reste une banque privée.
14:11Si elle n'a pas envie
14:12d'acheter de Treasuries,
14:14est-ce qu'elle ira quand même
14:14le faire ?
14:15Parce qu'on lui a donné
14:16la possibilité de le faire ?
14:17Il y a une capacité
14:17quand même à le faire.
14:19Enfin,
14:20il y a deux incitations
14:20dans la réforme.
14:21À la fois,
14:22libérer un peu de capital.
14:23L'espace.
14:24Il faut aller vers
14:25les crédits risqués
14:26parce qu'on rapporte plus.
14:27Mais le buffer
14:28était relativement...
14:31ne favorisait pas
14:32en soi directement
14:33les Treasuries,
14:34les actifs non risqués.
14:35Là,
14:35on neutralise un peu plus
14:36le truc.
14:37Il y a une incitation
14:38quand même à y aller.
14:38Il y a une incitation,
14:38mais ils ont d'autres idées.
14:41Si jamais ça ne marche pas.
14:43Et ça veut bien dire
14:44ce que ça veut dire.
14:45C'est-à-dire qu'il y a
14:45une prise de conscience
14:46chez les élites
14:47qu'il faut faire,
14:48qu'il faut commencer
14:48à réfléchir à la question.
14:49Il va falloir trouver
14:50de nouveaux acheteurs
14:51marginaux de Treasuries
14:53aujourd'hui.
14:54Surtout que sur les banques,
14:55ça avait beaucoup progressé
14:56après les mannes.
14:57Mais depuis 5 ans,
14:57ça stagne.
14:58Ça peut être 13%
15:00dans le bilan des banques américaines.
15:01Dans le bilan des GSIB,
15:02parce que c'est les GSIB,
15:03les banques systémiques
15:05qui vont être touchées.
15:05Elles représentent,
15:06elles pratiquent presque
15:07les deux tiers
15:08des actifs bancaires.
15:08Merci Jean-Pierre.
15:09Jean-Pierre Petit
15:10qui était avec nous
15:10pour conclure
15:11ces six premiers mois
15:12de Donald Trump
15:13à la Maison Blanche,
15:14le président des Cahiers Verts
15:15de l'économie.

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