- 10/07/2025
Baisse de la natalité en France : Représentants de l’Institut national d’études démographiques (INED)
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00:11:10...
00:11:10Bien, bonjour à toutes et à tous.
00:11:26Chers collègues, bienvenue pour cette seconde audition.
00:11:30C'est à nouveau avec les représentants de l'Institut national d'études démographiques, l'INED,
00:11:36que je remercie pour leur présence.
00:11:39Donc avec M. François Clanchet, directeur de l'INED.
00:11:43Merci à nouveau d'être présent parmi nous.
00:11:47Et je souhaite la bienvenue à Mme Anne Solaz et M. Laurent Toulemont,
00:11:51tous deux directeurs de recherche au sein de l'établissement.
00:11:55Après une première séance consacrée aux tendances générales de la démographie en France
00:12:00et à des questions de méthode, nous en venons aujourd'hui au sujet plus spécifique
00:12:05des freins à la natalité et de la portée des politiques publiques en la matière,
00:12:10sujet qui est au centre de nos travaux et qui recouvre un nombre considérable de champs.
00:12:16Vous nous avez notamment annoncé mercredi dernier que vous nous donneriez la primeur d'une étude
00:12:23que vous avez consacrée aux intentions des Françaises et des Français de devenir ou non parents.
00:12:29Cette étude est parue ce matin dans la revue Population et Société et les médias lui donnent déjà un large écho.
00:12:37Je vous invite, comme la semaine dernière, à vous répartir la parole pour une introduction d'une quinzaine de minutes au total.
00:12:44Puis nous poursuivrons notre échange par des questions et réponses.
00:12:47L'article de Population et Société, assorti de ces annexes ainsi que le support de votre intervention,
00:12:54ont été envoyé par courrier électronique aux membres de la mission d'information
00:12:57et nous tenons des exemplaires papiers à la disposition de ceux qui le souhaitent.
00:13:01Je précise, comme la semaine dernière, que cette audition est retransmise en direct sur le site de l'Assemblée nationale
00:13:07et que l'enregistrement vidéo sera ensuite disponible sur la page de la mission d'information,
00:13:13de même que le compte rendu écrit de nos échanges.
00:13:16Je vous cède donc la parole pour vos propos introductifs.
00:13:20Monsieur le directeur.
00:13:22Merci Madame la Présidente.
00:13:23Merci de nous accueillir à nouveau.
00:13:25Pour ne pas obéir les quinze minutes d'introduction,
00:13:29je vous redire la satisfaction que l'Institut national d'études démographiques soit entendue par votre commission
00:13:34et passer sans plus attendre la parole à mes collègues Laurent Toulemont et Anne Solace
00:13:39qui vont compléter, on a discuté en interne des questions que nous aviez posées la semaine dernière
00:13:45auxquelles on n'avait pas répondu en direct et on va essayer, soit tout de suite,
00:13:48soit dans le cadre de la discussion, d'y répondre en apportant effectivement les résultats nouveaux parus ce matin.
00:13:55Donc je ne sais pas qui commence, mais Anne.
00:14:00Déjà été présentée, donc moi je suis chercheuse à l'Inède,
00:14:03je suis rédactrice en chef du quatre pages que vous avez vu
00:14:05et mes thèmes de recherche c'est la fécondité, la conjugalité, le divorce,
00:14:11puis les inégalités dans l'enfance et aussi les inégalités sur le marché du travail.
00:14:19Merci.
00:14:20Donc moi je suis Laurent Toulemont,
00:14:22je suis également chercheur à l'Inède dans l'unité fécondité famille conjugalité
00:14:25et je suis responsable avec Milan Bouchévala de l'enquête
00:14:29dont on va vous présenter les premiers résultats tout de suite.
00:14:33Donc d'abord quelques réponses très rapides aux questions de la semaine dernière,
00:14:37je ne sais pas si ça va rentrer dans notre quota de 15 minutes, j'espère que non.
00:14:40Ensuite rapidement quelques éléments d'informations,
00:14:44de réponses à la question sur la baisse de la fécondité,
00:14:47pourrait-elle se poursuivre ?
00:14:49Et puis enfin Anne Solace vous parlera plus précisément de la politique familiale
00:14:54de ce qu'on peut dire des relations avec la fécondité.
00:14:58Alors il y avait une question la semaine dernière sur le baby boom
00:15:01et sur le nombre de naissances, le nombre de décès.
00:15:03Donc ici je vous ai mis en bleu le nombre de naissances,
00:15:05en rouge le nombre de décès depuis 1900
00:15:08et on voit bien que jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale,
00:15:12le nombre de naissances et de décès était assez proche
00:15:14et c'est une situation qui est pratiquement permanente
00:15:17en dehors de la transition démographique.
00:15:20Et le baby boom a été une période vraiment très particulière
00:15:23où il y a eu une augmentation très brutale du nombre de naissances.
00:15:26On est passé de 600 000 à presque 900 000 naissances.
00:15:30Donc ça a causé beaucoup de difficultés pour les hôpitaux, les écoles.
00:15:34Enfin ça a nécessité en plus des efforts de reconstruction,
00:15:38disons un effort très important.
00:15:39On a parlé des 30 glorieuses,
00:15:40ça a été une période de croissance très importante.
00:15:43Et puis la fin du baby boom a été beaucoup plus douce.
00:15:46Vous voyez la baisse entre 65 et 75
00:15:48parce que la fécondité a beaucoup baissé,
00:15:50mais sont arrivées en 65 les premières générations nombreuses du baby boom.
00:15:55Donc chaque femme a eu moins d'enfants,
00:15:57beaucoup moins d'enfants en moyenne,
00:15:58mais il y avait plus de parents potentiels.
00:16:00Quant au décès, on était à un étiage extrêmement bas
00:16:03grâce au progrès très rapide contre la mort.
00:16:05La mortalité infantile qui valait encore 5% en 1950,
00:16:09valait plus que 5 pour 1000 en 2000.
00:16:11Donc il y a eu vraiment une quasi disparition des décès des nouveaux-nés,
00:16:14même si aujourd'hui la question de la mortalité infantile est un sujet très important.
00:16:18Il ne concerne que moins d'un demi pour cent des naissances par an.
00:16:23Ça n'était pas du tout le cas autrefois.
00:16:25Et on voit à partir de 2000 l'augmentation des décès
00:16:28qui fait un peu écho à l'augmentation des naissances
00:16:31puisque la pyramide des âges s'est déformée,
00:16:35on l'a vu la semaine dernière.
00:16:36Et donc les générations nombreuses du baby boom
00:16:39commencent à arriver à l'âge de décédés.
00:16:42Et c'est ça qui explique l'augmentation des décès qu'on anticipe pour l'avenir.
00:16:46Alors je passerai très vite là-dessus.
00:16:48Juste un mot sur le graphique de droite
00:16:49qui représente la répartition de 100 femmes
00:16:53selon le nombre d'enfants qu'elles ont eu au cours de leur vie.
00:16:56Et vous voyez à gauche les femmes qui sont nées en 1900.
00:16:59Vous voyez qu'il y en a plus de 20%, à peu près 22%
00:17:02qui ont eu zéro enfant parmi les femmes qui sont nées en 1900.
00:17:06Alors ce sont des femmes qui ont été confrontées au fait
00:17:11que beaucoup d'hommes sont morts pendant la guerre des 14.
00:17:14Mais ça n'empêche, même parmi les femmes qui ont vécu en couple,
00:17:16dans ces générations, 18% des femmes qui ont vécu en couple
00:17:20sont restées sans enfant.
00:17:22Donc le fait d'avoir un enfant, ça n'allait pas de soi.
00:17:24Il y avait des questions de santé,
00:17:26il y avait des questions d'incompatibilité avec l'activité professionnelle.
00:17:29Les employés de maison, les ouvrières,
00:17:32pouvaient perdre leur emploi si elles étaient enceintes.
00:17:33Il y avait un recours massif à l'avortement.
00:17:36Et donc il y avait beaucoup de femmes qui sont restées sans enfant.
00:17:39Et ce sont les générations nées entre 1940 et 1955,
00:17:43celles qui se sont battues pour la maternité responsable,
00:17:46l'accès à la contraception, puis l'accès à l'IVG,
00:17:48dans lesquelles la proportion de femmes sans enfant a été le plus bas.
00:17:52Et on est à des niveaux extrêmement bas, 10%.
00:17:54Si on compte à peu près 4% de femmes qui n'ont jamais vécu en couple,
00:17:583 ou 4% de couples qui ont eu des difficultés pour avoir un enfant,
00:18:01il ne reste que 2 à 3% des femmes qui sont volontairement restées sans enfant,
00:18:07c'est-à-dire pratiquement personne.
00:18:09Donc ces générations-là, elles sont vraiment très exceptionnelles.
00:18:12Et on voit une légère remontée de la proportion de femmes sans enfant,
00:18:15mais d'une certaine façon, c'est la fin d'une période très exceptionnelle
00:18:18pour ces femmes nées entre 1940 et 1950.
00:18:22Alors il y avait une autre question sur l'importance du retard des naissances
00:18:25dans la baisse de la fécondité.
00:18:28Donc là, on est confronté à une réalité tout à fait duale.
00:18:33À l'échelle individuelle, plus les couples commencent tard
00:18:36à souhaiter avoir leur premier enfant, moins ils auront d'enfants.
00:18:40Donc c'est une relation très forte qui a tendance à se renforcer,
00:18:43qui s'appuie sur des contraintes médicales,
00:18:46et donc qui est extrêmement forte.
00:18:47Par contre, à l'échelle des populations,
00:18:49on ne trouve pas cette relation du tout.
00:18:52Et les pays, vous voyez ici, j'ai mis,
00:18:56chaque pays est représenté par trois points.
00:18:58Donc les femmes nées au début des années 50,
00:19:00au début des années 60, au début des années 70.
00:19:02Et vous voyez à gauche du graphique,
00:19:04alors vous avez, pardon, sur l'axe horizontal,
00:19:06l'âge à la naissance du premier enfant.
00:19:07Plus on est à droite, plus les premières naissances sont tardives.
00:19:10Et sur l'axe vertical, plus on est haut,
00:19:12plus la fécondité est élevée.
00:19:14Et on voit que dans les pays d'Europe de l'Est,
00:19:16l'âge au premier enfant n'a pas bougé,
00:19:18mais par contre, la fécondité s'est effondrée
00:19:20parce qu'avec la chute du mur,
00:19:23il y a eu beaucoup de problèmes sociaux et politiques.
00:19:25Et donc la fécondité a baissé chez les jeunes,
00:19:27mais aussi chez les moins jeunes.
00:19:29Et donc l'âge moyen n'a pas beaucoup baissé,
00:19:31mais par contre, la fécondité s'est effondrée.
00:19:34Il y a l'Italie et l'Espagne
00:19:35qui sont justement les pays qui font croire,
00:19:37d'une certaine façon,
00:19:38on retrouve cette relation qu'on trouve à l'échelle individuelle,
00:19:41avec à la fois un retard très important
00:19:42et une baisse très marquée des naissances.
00:19:46Mais les pays d'Europe de l'Ouest ou du Nord
00:19:47ont connu un retard très important.
00:19:50Et là, si j'avais mis les générations plus récentes pour la France,
00:19:52on serait vraiment pratiquement à droite du graphique
00:19:55et toujours aussi haut à peu près,
00:19:57puisqu'on a vu que les femmes nées vers 1980
00:19:59avaient eu plus de deux enfants
00:20:01et un premier enfant vers 29 ans.
00:20:03Donc dans les pays d'Europe du Nord ou de l'Ouest,
00:20:06il y a eu un retard important des premières naissances.
00:20:09Les jeunes ont fait beaucoup moins d'enfants.
00:20:11Par contre, les moins jeunes ont fait plus d'enfants
00:20:13et ça a compensé la baisse de la fécondité des jeunes.
00:20:16Et ce ne sont pas du tout les mêmes questions.
00:20:18Les jeunes, ils sont confrontés à l'intégration dans la société,
00:20:20dans le marché du travail, trouver un logement.
00:20:22Il y a toute une série de questions qui se posent pour la jeunesse.
00:20:25Par contre, après tant temps,
00:20:26ce sont, on va le voir tout à l'heure,
00:20:28des questions de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle
00:20:31qui sont majeures pour expliquer
00:20:32le maintien d'une fécondité haute.
00:20:36Donc vous voyez à l'échelle individuelle
00:20:37une relation négative très forte
00:20:39entre l'âge à la première naissance
00:20:41et le nombre d'enfants.
00:20:42Ceux qui commencent tard ont moins d'enfants.
00:20:44Par contre, à l'échelle des pays,
00:20:45on ne trouve pas cette relation.
00:20:47Et aujourd'hui, si on prend uniquement les points,
00:20:50vous voyez les pays où les premières naissances
00:20:51sont les plus tardives,
00:20:53sont ceux où la fécondité est la moins basse aujourd'hui.
00:20:57Alors, un mot sur les générations sans enfants.
00:21:01Donc ici, vous avez la proportion de personnes sans enfants.
00:21:04On voit donc ces générations très particulières
00:21:07nées entre 1940 et 1950,
00:21:10où il y a eu peu de femmes sans enfants.
00:21:12C'est vrai en France,
00:21:12mais c'est vrai dans la plupart des pays.
00:21:15On avait beaucoup de femmes sans enfants
00:21:16dans les générations nées
00:21:17dans la première moitié du XXe siècle.
00:21:20Une baisse très importante,
00:21:21on pourrait dire l'acquisition d'un droit à l'enfant.
00:21:24Grâce à la médicalisation des grossesses,
00:21:28des accouchements,
00:21:28le fait que les accouchements à l'hôpital,
00:21:30la crainte de mourir en couche
00:21:32a quasiment disparu aujourd'hui.
00:21:33Même si, évidemment, il y a encore quelques...
00:21:35Et ça se compte plutôt en dizaines
00:21:37de décès maternels aujourd'hui.
00:21:40Donc, la crainte de mourir en couche
00:21:42a pratiquement disparu.
00:21:44Et le salarié féminin a permis pour les femmes
00:21:46de garder leurs droits,
00:21:48de pouvoir retrouver leur emploi
00:21:50à l'issue d'une naissance.
00:21:53Et ça, ça a changé.
00:21:54Ça a permis la généralisation du droit à l'enfant.
00:21:57Et donc, les questions qu'on voit aujourd'hui,
00:21:59les questions d'abord des années 60-70 du droit
00:22:01à n'avoir que des enfants qu'on souhaite.
00:22:04Et puis, aujourd'hui, l'augmentation de la proportion
00:22:06de personnes sans enfants.
00:22:07Vous voyez, ça vient vraiment contrebalancer
00:22:11un mouvement très important
00:22:12de la première moitié du XXe siècle
00:22:15et jusqu'aux années 60-70.
00:22:18Voilà.
00:22:19Donc, ça, c'était quelques éléments de réponse.
00:22:20Alors, très rapidement,
00:22:21mais je vois que vous avez déjà eu accès
00:22:23aux populations et sociétés.
00:22:25Je vais vous donner quelques résultats
00:22:27issus de ces populations et sociétés.
00:22:28Donc, en termes de projection
00:22:31de la descendance finale,
00:22:33vous voyez à droite, sur le petit graphique,
00:22:35vous avez l'indice conjoncturel de fécondité
00:22:37qu'on vous a montré la semaine dernière.
00:22:39Et l'idée, c'est comment ça va évoluer à l'avenir.
00:22:42Et donc, on a essayé de balayer large
00:22:43le champ des possibles.
00:22:44Première possibilité, c'est la courbe
00:22:46en bleu clair en bas.
00:22:47La baisse continue pendant 10 ans
00:22:49et on arrive à 1,2,
00:22:50qui est un niveau extrêmement bas,
00:22:51un des niveaux les plus bas en Europe.
00:22:53Et ensuite, on reste à un niveau très bas.
00:22:55Et puis, à l'inverse, en bleu clair,
00:22:57vous avez une remontée,
00:22:58un rebond de la fécondité
00:23:00jusqu'au niveau où il était en 2010
00:23:02à deux enfants par femme.
00:23:03Et puis, on a fait trois scénarios intermédiaires.
00:23:06On a joué également avec l'âge
00:23:07auquel les femmes ont les enfants.
00:23:09Plus il y a du retard,
00:23:10plus la descendance finale est élevée.
00:23:12Et on arrive à deux résultats importants.
00:23:14Le premier, c'est qu'entre les générations
00:23:16nées en 1985 qui ont aujourd'hui 40 ans
00:23:19et les générations nées en 1995,
00:23:21celles qui ont aujourd'hui 30 ans,
00:23:23il y aura très certainement
00:23:24une baisse du nombre d'enfants.
00:23:26Parce que les femmes qui ont aujourd'hui 30 ans,
00:23:28elles ont tellement peu d'enfants
00:23:30que c'est vraiment très improbable
00:23:31qu'elles arrivent jusqu'à deux.
00:23:33Par contre, pour les générations d'après,
00:23:36si la tendance se poursuit,
00:23:38elles pourraient continuer à avoir moins d'enfants
00:23:40et descendre jusqu'à 1,6.
00:23:42Mais elles pourraient aussi remonter
00:23:43puisque les femmes qui ont aujourd'hui 25 ans,
00:23:45elles auront leur premier enfant dans 5 ans,
00:23:47peut-être leur deuxième dans 10 ans,
00:23:48leur troisième dans 15 ans.
00:23:49Et donc, quel sera le contexte de la fécondité
00:23:51dans 5, 10 ou 15 ans ?
00:23:54On ne peut évidemment pas le savoir.
00:23:57Mais on a l'indication,
00:23:59donc dans l'enquête qu'on a conduite en 2024,
00:24:01on a posé la question aux adultes
00:24:04de savoir est-ce qu'ils voulaient des enfants
00:24:07et si oui, combien,
00:24:08en plus de ceux qu'ils avaient déjà.
00:24:09Et on voit qu'on avait déjà réalisé la même enquête en 2005
00:24:13et traditionnellement,
00:24:14et c'est le cas depuis la fin du baby-boom,
00:24:16les jeunes veulent beaucoup d'enfants.
00:24:18Et puis, quand ils ont le premier enfant,
00:24:19ils comprennent un peu les difficultés
00:24:21de l'élevage des jeunes enfants,
00:24:22surtout les mères.
00:24:23Ils peuvent avoir aussi d'autres souhaits dans la vie,
00:24:26ils peuvent avoir des contraintes de logement,
00:24:28de profession, de toutes sortes.
00:24:30Et donc, les couples ont traditionnellement tendance
00:24:32à rabattre leurs ambitions
00:24:34en termes de nombre d'enfants.
00:24:35et c'est quelque chose qu'on voit aussi
00:24:37dans les enquêtes plus anciennes.
00:24:39Les jeunes veulent beaucoup d'enfants
00:24:40et puis, au fur et à mesure,
00:24:41ils renoncent à avoir des enfants
00:24:43ou ils décident d'en avoir moins que prévu,
00:24:45sachant qu'il y a beaucoup de personnes
00:24:46qui changent d'avis au cours de leur vie.
00:24:49Aujourd'hui, on est dans une situation assez différente
00:24:51puisque les jeunes veulent moins d'enfants
00:24:53que les femmes ici de 30 à 40 ans.
00:24:56Donc, on a vraiment une internalisation
00:24:59par les jeunes générations du fait
00:25:00qu'elles auront probablement moins d'enfants.
00:25:03Alors, ça tient probablement en partie
00:25:05au fait que la norme s'est affaiblie.
00:25:07Aujourd'hui, les jeunes sont préoccupés
00:25:09par leur intégration sur le marché de l'emploi,
00:25:11par leur intégration dans la société,
00:25:12comme c'était le cas probablement il y a 20 ans.
00:25:15Ils peuvent aussi avoir d'autres aspirations
00:25:17en termes de carrière, en termes d'activité.
00:25:19Ils peuvent aussi avoir des inquiétudes
00:25:21liées à l'évolution de la société,
00:25:24de la planète,
00:25:25qui sont des sujets qui sont beaucoup plus présents
00:25:27qu'il y a 20 ans.
00:25:28Et donc, le fait de dire,
00:25:29aujourd'hui, de toute façon,
00:25:31grâce à la contraception,
00:25:32même les femmes qui ont des relations hétérosexuelles,
00:25:35ne se posent pas la question d'avoir un enfant tout de suite.
00:25:37La première mise en couple cohabitant,
00:25:39c'est à 24 ans.
00:25:39Les premières relations sexuelles, c'est à 18 ans.
00:25:41Mais la première naissance, c'est à 29 ans pour les femmes.
00:25:44Donc, il y a bien une période
00:25:45pendant laquelle, de toute façon,
00:25:46avoir des enfants, ce n'est pas d'actualité.
00:25:48Et dans une enquête scientifique,
00:25:50où on leur demande,
00:25:51est-ce que vous voulez des enfants ?
00:25:53Et si oui, combien ?
00:25:54C'est probablement beaucoup plus facile aujourd'hui
00:25:56qu'il y a 20 ans de dire,
00:25:57je ne sais pas,
00:25:58ou bien j'en aurais peut-être pas,
00:25:59ou peut-être un.
00:26:01Alors qu'il y a 20 ans,
00:26:02la norme, c'était vraiment,
00:26:03pour être un adulte accompli,
00:26:04il faut avoir un enfant.
00:26:05Et quand on en a un,
00:26:05il faut en avoir un deuxième.
00:26:07Donc, il y a probablement,
00:26:08dans la baisse des intentions,
00:26:10une part de paroles un peu libérées,
00:26:12de diversité.
00:26:13On voit aussi une diversité
00:26:14dans les modalités de vie intime
00:26:16et de vie amoureuse
00:26:17et de vie de couple.
00:26:17Les jeunes ont une vision
00:26:19beaucoup plus ouverte
00:26:20de leur avenir.
00:26:22Donc ça, c'est un élément.
00:26:23Mais ça n'empêche que,
00:26:24il est probable
00:26:26qu'au total,
00:26:27ces générations auront moins d'enfants
00:26:28que les générations
00:26:29qui ont aujourd'hui 45 ans
00:26:31et qui ont eu 2,1 enfants.
00:26:33Et puis, dernier élément
00:26:34qui nous convainc de ça,
00:26:35c'est qu'on a également posé
00:26:36des questions sur le nombre idéal d'enfants.
00:26:38Donc là, c'est vraiment
00:26:38des questions tout à fait abstraites.
00:26:40En général,
00:26:41quel est pour vous
00:26:41le nombre idéal d'enfants
00:26:43dans une famille ?
00:26:44Et il y a 20 ans,
00:26:45c'était 2 ou 3,
00:26:46le nombre idéal.
00:26:46Aujourd'hui, c'est 2.
00:26:48Et c'est beaucoup plus 2
00:26:51qu'autrefois.
00:26:52Vous voyez ici
00:26:53dans l'histogramme de gauche,
00:26:55en 1998,
00:26:57vous avez les réponses en rouge,
00:26:582 ou 3 enfants
00:26:59comme nombre idéal.
00:27:00Maintenant, c'est massivement 2
00:27:01et beaucoup moins 3
00:27:03et beaucoup moins aussi 4 et plus.
00:27:05Quant aux intentions de fécondité,
00:27:07on est toujours,
00:27:08la norme à 2 enfants
00:27:08est toujours très présente.
00:27:09Presque la moitié,
00:27:11ici, ce sont l'ensemble
00:27:13des personnes de...
00:27:1518 à 49 ans.
00:27:18La moitié ont l'intention
00:27:19d'avoir 2 enfants,
00:27:21mais on voit
00:27:22qu'il y en a
00:27:22autant qui veulent avoir
00:27:23un enfant
00:27:24que de ceux
00:27:25qui veulent en avoir 3
00:27:25et plus qui veulent en avoir 0
00:27:27que de ceux
00:27:27qui veulent en avoir 4 ou plus.
00:27:29Donc, on est vraiment...
00:27:30On a une symétrie maintenant
00:27:31autour de la norme
00:27:32à 2 enfants
00:27:33et c'est un changement
00:27:34assez important
00:27:35par rapport à il y a 20 ans
00:27:36qui nous fait croire
00:27:36qu'il est improbable
00:27:38que la fécondité remonte
00:27:39à court terme.
00:27:40Alors, ensuite,
00:27:42on a posé des questions,
00:27:43je vais aller rapidement là-dessus,
00:27:44sur le lien
00:27:45entre les inquiétudes,
00:27:46inquiétudes quant à la situation économique,
00:27:49inquiétudes face à l'affaiblissement
00:27:50de la démocratie,
00:27:51inquiétudes face au changement climatique,
00:27:53inquiétudes d'une manière générale
00:27:55pour les générations futures.
00:27:57Et là,
00:27:57deux choses rapidement.
00:27:59D'une part,
00:28:00les personnes inquiètes
00:28:01veulent un peu moins d'enfants,
00:28:04surtout si elles ont une inquiétude générale
00:28:06pour les générations futures
00:28:07ou si elles ont des inquiétudes
00:28:08quant au réchauffement climatique,
00:28:10mais les inquiétudes
00:28:12concernant la situation économique
00:28:15qui ont un rôle important
00:28:17dans d'autres pays d'Europe
00:28:18ont un rôle plus faible en France.
00:28:20Comme si la politique familiale,
00:28:22qui est inclusive,
00:28:22qui est générale,
00:28:24permettait aux jeunes
00:28:25qui sont inquiets
00:28:26pour leur situation économique
00:28:27d'avoir l'intention
00:28:28d'avoir autant d'enfants
00:28:30que ceux qui ne sont pas inquiets.
00:28:31Alors, on n'a pas posé la question
00:28:32directement aux personnes
00:28:33« Est-ce que vous pourriez avoir
00:28:34moins d'enfants
00:28:35à cause de problèmes économiques ? »
00:28:36On a posé les deux questions.
00:28:37de façon tout à fait indépendante.
00:28:39Donc, c'est uniquement une corrélation
00:28:40qu'on met en évidence ici.
00:28:42Alors, un mot sur une enquête
00:28:44qui a été faite
00:28:44par le Haut Conseil de la Famille
00:28:46sur la vision
00:28:49que les jeunes adultes ont
00:28:51de la parentalité
00:28:52et du fait d'avoir des enfants.
00:28:54Donc là, on est beaucoup plus
00:28:55dans les idées.
00:28:56Qu'est-ce qui pourrait vous inciter
00:28:57à avoir des enfants ?
00:28:58Qu'est-ce qui pourrait vous inciter
00:28:59à ne pas en avoir ?
00:28:59Alors que nous, dans nos enquêtes,
00:29:01on n'est plus sur des comportements factuels.
00:29:03Mais en deux mots,
00:29:05on voit que la contrainte principale,
00:29:07c'est le coût d'éducation des enfants.
00:29:10Et les contraintes explicites
00:29:12sur l'éducation, la conciliation,
00:29:14le logement arrivent plus loin.
00:29:17Et les réponses qui sont le plus associées
00:29:20au fait d'avoir des enfants,
00:29:22c'est le fait de transmettre,
00:29:24de profiter, disons,
00:29:25du fait d'avoir des enfants.
00:29:26Donc si vous voulez en savoir plus,
00:29:27je ne saurais trop vous recommander
00:29:28d'auditionner les personnes
00:29:30du Haut Conseil de la Famille
00:29:31qui vont présenter ces résultats
00:29:33en septembre.
00:29:34Mais l'enquête,
00:29:35elle leur a déjà été rendue
00:29:36et elle a déjà été présentée
00:29:37lors du Haut Conseil.
00:29:39Donc je passe maintenant la parole
00:29:40à Anne Solace qui va vous parler
00:29:41de la politique familiale.
00:29:43Je vais vous dire...
00:29:43Je vais vous dire...
00:29:44Oh, ça.
00:29:45Si tu m'étais mordi, là.
00:29:47Je vais vous dire quelques mots
00:29:48sur la politique familiale en France
00:29:50au regard des pays voisins.
00:29:52Donc en préambule,
00:29:54je rappelle les objectifs
00:29:55de la politique familiale
00:29:56telles que définies
00:29:57par le récent rapport
00:29:59de l'Inspection Générale des Finances
00:30:01et l'Inspection Générale
00:30:02des Affaires Sociales.
00:30:03Donc le premier,
00:30:03c'est de compenser financièrement
00:30:06le coût de l'arrivée de l'enfant
00:30:07ou d'un enfant supplémentaire.
00:30:09Donc l'idée,
00:30:09c'est de réduire
00:30:10l'écart de niveau de vie
00:30:11entre les familles avec et sans enfants.
00:30:13Le deuxième,
00:30:14c'est d'aider davantage
00:30:15les familles vulnérables
00:30:16en développant des prestations
00:30:18sous condition de ressources
00:30:19en tenant compte
00:30:20de la charge de famille
00:30:21dans les prestations sociales.
00:30:23Donc là, le but,
00:30:23c'est de réduire
00:30:24la pauvreté des enfants
00:30:25qui reste forte en France.
00:30:28On est un enfant sur cinq
00:30:30qui est pauvre
00:30:30et c'est plutôt en hausse.
00:30:32Voilà, on est assez mal placé
00:30:34dans les pays de l'OCDE
00:30:36en termes de pauvreté infantile.
00:30:38Et le troisième,
00:30:38c'est de favoriser
00:30:39la conciliation famille-travail.
00:30:41Donc ça permet
00:30:42de réduire
00:30:43les pénalités salariales
00:30:44liées aux naissances,
00:30:45d'assurer l'emploi
00:30:46et le retour à l'emploi
00:30:48des parents
00:30:49et des mères en particulier
00:30:50après une naissance
00:30:51et une meilleure égalité
00:30:53aussi entre femmes et hommes.
00:30:55Et puis, le dernier objectif
00:30:56qui est avancé,
00:30:57c'est de, voilà,
00:30:58ce qui est plus lié
00:31:00aux finances publiques,
00:31:01c'est la viabilité financière
00:31:02de la branche famille.
00:31:04Alors, si on tente
00:31:05de relier l'effort
00:31:06d'un pays
00:31:07dans sa politique familiale
00:31:08avec le taux de natalité,
00:31:09l'exercice qui nous était demandé,
00:31:12on a tendance à observer,
00:31:13comme vous voyez ici,
00:31:14donc là, il y a le pourcentage,
00:31:16un abscisse,
00:31:17le pourcentage de dépenses publiques,
00:31:18un ordonné,
00:31:19le taux de natalité
00:31:20et on a représenté,
00:31:21chaque point représente un pays
00:31:23et donc, ce qu'on voit,
00:31:24c'est qu'on a tendance
00:31:25à observer plutôt
00:31:25une relation positive.
00:31:27Donc, les pays de l'OCDE
00:31:27qui investissent
00:31:28une grande part
00:31:29de leur PIB
00:31:31dans les dépenses
00:31:32envers les familles
00:31:33sont plutôt ceux
00:31:35qui ont les taux de natalité élevés.
00:31:36Et la France figure
00:31:37donc tout en haut
00:31:38à droite,
00:31:39donc en investissant beaucoup
00:31:41et avec un taux de natalité
00:31:42encore élevé,
00:31:43même si ça a baissé
00:31:44relativement aux autres pays.
00:31:47Mais cette relation,
00:31:47elle n'est pas forcément causale.
00:31:49Donc, c'est ainsi,
00:31:51on voit aussi des pays
00:31:52à fécondité très basse actuellement
00:31:54qui investissent énormément
00:31:55dans leurs dépenses
00:31:58envers les familles.
00:31:59Donc, on peut regarder
00:32:01un autre indicateur,
00:32:02un graphique qui est un peu similaire
00:32:04mais qui utilise
00:32:04des indicateurs différents.
00:32:07Donc là,
00:32:07on regarde le taux de fécondité
00:32:09en fonction des dépenses
00:32:10de politique familiale
00:32:11et par enfant en fait.
00:32:12Et donc,
00:32:13si on se situe,
00:32:15donc du coup,
00:32:16on retrouve effectivement
00:32:17que la France est en haut,
00:32:18donc elle a toujours son...
00:32:20Mais finalement,
00:32:21relativement à l'effort
00:32:22par enfant,
00:32:23elle est plutôt
00:32:24dans une situation intermédiaire.
00:32:26Alors que l'Allemagne,
00:32:26vous voyez complètement à droite,
00:32:28elle investit beaucoup
00:32:29par enfant
00:32:30mais avec un taux
00:32:32qui reste moyen.
00:32:34Donc, effectivement,
00:32:35si on regarde
00:32:36en termes d'enfants,
00:32:38ça change un petit peu
00:32:39la figure qu'on peut avoir
00:32:41et là,
00:32:41la corrélation n'est plus
00:32:42aussi facile.
00:32:45Donc,
00:32:45ces graphiques,
00:32:45ils illustrent
00:32:46toute la difficulté
00:32:47un peu de quantifier
00:32:48et d'établir
00:32:49des relations causales
00:32:50entre les dépenses publiques
00:32:52envers la famille
00:32:53et le niveau de fécondité.
00:32:55Donc,
00:32:55il y a énormément de travaux
00:32:56qui ont été faits
00:32:58et...
00:32:59Mais les dépenses publiques,
00:33:00ce qu'on peut dire,
00:33:01c'est que les dépenses publiques,
00:33:01elles n'ont pas seulement
00:33:02cette vertu-là,
00:33:03elles ont d'autres vertus
00:33:04que d'agir sur le nombre d'enfants.
00:33:06Elles agissent
00:33:07surtout contre la pauvreté
00:33:09des familles
00:33:10sur la conciliation.
00:33:12Elles agissent
00:33:13pour l'égalité femmes-hommes,
00:33:14comme on l'a vu
00:33:15dans les objectifs
00:33:16de la politique familiale.
00:33:18Si bien qu'en investissant
00:33:19dans les familles,
00:33:20on participe aussi
00:33:20au bien-être
00:33:21et surtout
00:33:22à la confiance
00:33:24dans l'État
00:33:25pour assurer
00:33:27le maintien...
00:33:29Enfin, le maintien...
00:33:30Pour assurer,
00:33:31en tout cas,
00:33:31le bien-être
00:33:32des enfants
00:33:32et des familles.
00:33:35Donc,
00:33:36la politique familiale française,
00:33:38elle est depuis longtemps
00:33:38assez généreuse.
00:33:41La France consacre
00:33:42une grande part
00:33:43de son PIB
00:33:44aux familles.
00:33:45Selon un récent rapport
00:33:47de l'IGA,
00:33:47c'est 63 millions d'euros.
00:33:49Les mesures
00:33:50qui sont
00:33:51assez diverses,
00:33:53il y a à la fois
00:33:53des mesures
00:33:54qui soutiennent
00:33:54pendant la grossesse
00:33:56jusqu'à l'accouchement,
00:33:57des congés
00:33:58de maternité,
00:33:59paternité,
00:34:00parentale,
00:34:01des allocations familiales,
00:34:02des allocations
00:34:03pour un parent isolé,
00:34:04des modes de garde
00:34:05subventionnés,
00:34:06des prestations
00:34:06familialisées,
00:34:08le quotient familial.
00:34:10Voilà,
00:34:10donc,
00:34:10il y a énormément
00:34:10de mesures
00:34:11de nature diverse,
00:34:12à la fois monétaire
00:34:14et puis en nature
00:34:15quand on propose
00:34:15des crèches,
00:34:17par exemple.
00:34:18Il faut ajouter
00:34:18à ça
00:34:19qu'il n'y a pas
00:34:19toujours compté,
00:34:20il y a aussi
00:34:20des suppléments
00:34:20de retraite
00:34:21pour les fonctionnaires
00:34:24et puis de retraite
00:34:25pour les personnes
00:34:26qui ont eu des enfants
00:34:27qui ne sont pas
00:34:28toujours comptés
00:34:29dans le périmètre
00:34:30de la politique familiale
00:34:31mais qui sont quand même
00:34:32des grosses sommes.
00:34:32En gros,
00:34:33pour vous dire
00:34:34les quatre masses
00:34:35budgétaires
00:34:36les plus importantes,
00:34:37c'est justement
00:34:38les suppléments
00:34:40de retraite
00:34:40à partir du troisième enfant
00:34:42qui représente
00:34:4313 milliards,
00:34:44les allocations familiales
00:34:4612 milliards,
00:34:47le quotient familial
00:34:4813 milliards
00:34:48et l'accueil
00:34:50pour le jeune enfant
00:34:5113 milliards.
00:34:52Donc,
00:34:52c'est les quatre grosses sommes
00:34:53en fait
00:34:54qui sont concernées.
00:34:57Ce qui est intéressant
00:34:58aussi dans la caractéristique
00:34:59de la politique familiale
00:35:00c'est qu'elle a toujours
00:35:01concerné toutes les familles,
00:35:02c'est-à-dire tous les enfants,
00:35:03que les parents soient mariés
00:35:04ou pas,
00:35:05que les parents soient
00:35:06en famille homoparentale,
00:35:08monoparentale,
00:35:09recomposée,
00:35:09les enfants
00:35:10avaient les mêmes droits,
00:35:12ce qui n'est pas forcément
00:35:13le cas dans certains pays
00:35:14où les droits
00:35:14aux prestations sociales
00:35:17étaient parfois conditionnés
00:35:19au fait d'être mariés.
00:35:22En termes d'évolution,
00:35:24donc,
00:35:24pour des raisons budgétaires
00:35:26et aussi de lutte
00:35:27contre la pauvreté des enfants,
00:35:28la politique familiale
00:35:29a eu tendance
00:35:29d'un point de...
00:35:30quand on regarde le long terme
00:35:32à rediriger ses efforts
00:35:33vers les plus pauvres.
00:35:35On a l'impression
00:35:36que c'est récent,
00:35:37mais il y a aussi
00:35:38quelques évolutions
00:35:39qui ont été dans ce sens-là
00:35:41dans les années 70.
00:35:43Je ne vais peut-être pas
00:35:44rappeler l'historique
00:35:45parce qu'on n'a pas
00:35:46beaucoup de temps.
00:35:47Dans les changements récents,
00:35:48donc ça,
00:35:48vous avez en tête,
00:35:49il y a eu un abaissement
00:35:51du plafond
00:35:52du quotient familial,
00:35:53une réduction
00:35:54des allocations familiales
00:35:56par deux ou par quatre
00:35:57pour les déciles
00:35:58les plus élevées,
00:36:00un allongement
00:36:00du congé de paternité récent
00:36:03et puis une réduction
00:36:04aussi,
00:36:05enfin une réduction,
00:36:06une incitation
00:36:07à mieux partager
00:36:07le congé parental
00:36:08en réduisant sa durée
00:36:09en réservant
00:36:10une partie
00:36:11aux seconds parents
00:36:14dont on aimerait
00:36:15pour que les pères
00:36:16le prennent,
00:36:17ce qui n'a pas trop marché.
00:36:19Mais donc voilà,
00:36:20on a eu quelques...
00:36:21et une annonce
00:36:21donc récente,
00:36:22toute récente
00:36:23d'un nouveau congé
00:36:24de naissance.
00:36:25Mais en gros,
00:36:26il y a eu
00:36:27ces ajustements-là,
00:36:28mais l'effort,
00:36:29il est toujours
00:36:29resté très soutenu
00:36:31et c'est d'ailleurs
00:36:31une des raisons
00:36:32pour lesquelles
00:36:32la France était souvent
00:36:33vue comme modèle
00:36:34parce qu'il y avait
00:36:35ce taux de fécondité
00:36:36qui baissait,
00:36:37qui baisse maintenant
00:36:38mais qui pendant longtemps
00:36:39est resté élevé
00:36:40au sein de l'Europe
00:36:41et donc on avait
00:36:43un ciblage plutôt
00:36:44sur les enfants
00:36:45de rang supérieur
00:36:46à partir du troisième enfant
00:36:47et aussi une aide
00:36:48particulière aux familles
00:36:49monoparentales
00:36:50qui sont à plus grand
00:36:52risque de pauvreté.
00:36:54Donc là,
00:36:56c'est un graphique
00:36:58qui représente
00:37:02qui a été publié
00:37:06récemment
00:37:06par le Trésor
00:37:07qui est dans une note
00:37:08qui montre
00:37:09la complexité
00:37:10un peu du système français
00:37:11avec beaucoup
00:37:12d'empilement
00:37:13de mesures.
00:37:14Donc chaque courbe
00:37:15représente
00:37:15un type de famille,
00:37:19famille d'un enfant,
00:37:20deux enfants,
00:37:20trois enfants
00:37:21et quatre.
00:37:21un des parents
00:37:24perçoit le SMIC
00:37:25et l'autre reçoit
00:37:26entre zéro
00:37:27et dix SMIC.
00:37:28Donc et ensuite
00:37:28selon,
00:37:29avec un exercice
00:37:31de cas type,
00:37:32on montre
00:37:32ce que dans chaque situation
00:37:34la famille va recevoir
00:37:36en termes d'allocation
00:37:37ou de bénéfices
00:37:39du quotient familial.
00:37:40et on voit
00:37:41sur chaque coup,
00:37:43alors que plus
00:37:43la famille a d'enfants
00:37:45et plus elle perçoit
00:37:46de revenus.
00:37:49On voit aussi
00:37:49qu'il y a quand même
00:37:50beaucoup de dents de scie,
00:37:51donc il y a beaucoup
00:37:52d'effets de seuil
00:37:53dans ce que perçoivent
00:37:55les familles.
00:37:56Et on voit aussi
00:37:57que les familles pauvres
00:37:58reçoivent
00:37:59un peu à gauche
00:38:02et puis les familles aisées
00:38:03reçoivent aussi,
00:38:04mais qu'il y a un petit trou
00:38:05quand même
00:38:05pour les revenus
00:38:06internés d'hier.
00:38:07Mais bon,
00:38:07en gros la variation
00:38:08elle reste quand même
00:38:09assez mesurée.
00:38:12Mais je trouvais ça intéressant
00:38:13de voir que voilà,
00:38:14il y a énormément de mesures
00:38:15mais il faut les empiler
00:38:17pour vraiment voir
00:38:18leurs effets.
00:38:20Alors un petit mot
00:38:21sur les modes
00:38:22d'accueil
00:38:23des jeunes enfants.
00:38:24C'est vraiment
00:38:25un objectif crucial
00:38:26et souvent qui est mis
00:38:27en avant
00:38:27dans de nombreux pays
00:38:29dont la France.
00:38:30Donc on voit
00:38:31sur ce graphique
00:38:32que de plus en plus
00:38:34d'enfants
00:38:34de moins de 3 ans
00:38:35sont gardés en semaine
00:38:36par un mode de garde extérieur
00:38:38soit en crèche
00:38:38soit par une assistante maternelle
00:38:40les deux modes de garde principaux.
00:38:43Il y a une hausse globale
00:38:44du taux de couverture
00:38:45qui atteint aujourd'hui
00:38:4660 places pour 100 enfants.
00:38:49Mais donc il y a une hausse
00:38:51mais c'est bien en deçà
00:38:52des objectifs
00:38:53qui a été fixé
00:38:55par la convention
00:38:56d'objectifs
00:38:56et de gestion.
00:38:57On a encore
00:38:58pas mal d'efforts à faire
00:39:00pour couvrir vraiment
00:39:01tous les besoins
00:39:02en mode de garde
00:39:03et puis il y a aussi
00:39:03des inégalités territoriales
00:39:05qui sont pointées.
00:39:07Donc on observe
00:39:08récemment une baisse
00:39:09des nombres
00:39:10d'assistantes maternelles
00:39:11et aussi une expansion
00:39:13des micro-crèches
00:39:15et il y a eu
00:39:16une alerte récente
00:39:17sur la qualité
00:39:18des crèches
00:39:18en particulier
00:39:19dans les crèches privées.
00:39:22Je vais un peu vite
00:39:23mais on pourra y revenir.
00:39:25Donc pour finir
00:39:26comme vous aviez
00:39:26des questions aussi là-dessus
00:39:27on voulait faire
00:39:28un constat
00:39:30sur la charge en temps
00:39:31que représentent
00:39:32les enfants
00:39:32et qui est également
00:39:33partagée
00:39:34qui est aussi
00:39:35quelque chose
00:39:37qui est relevé
00:39:38dans les enquêtes
00:39:39d'opinion
00:39:40la charge
00:39:41l'énergie
00:39:41et le temps
00:39:42que demande
00:39:42l'entretien d'un enfant
00:39:43et donc pour illustrer
00:39:45voici un graphique
00:39:47qui montre
00:39:48le temps quotidien
00:39:49que les femmes
00:39:50et hommes
00:39:50passent aux tâches
00:39:51domestiques
00:39:52et parentales
00:39:52au cours de la vie
00:39:53par sexe
00:39:55donc on y voit
00:39:55que quel que soit
00:39:56l'âge
00:39:56les femmes
00:39:57continuent de participer
00:39:59bien plus que les hommes
00:40:00aux tâches à la maison
00:40:01mais que la courbe
00:40:03a deux bosses
00:40:04la courbe rouge
00:40:05la deuxième bosse
00:40:06c'est au moment
00:40:07de la retraite
00:40:07on passe plus de temps
00:40:08aux tâches domestiques
00:40:11mais la première bosse
00:40:12qui est la plus intéressante
00:40:13pour notre propos
00:40:15c'est vraiment
00:40:16le fait
00:40:17qu'au moment
00:40:18des âges
00:40:19de la maternité
00:40:20le temps
00:40:21passé aux tâches
00:40:22domestiques
00:40:23augmente beaucoup
00:40:24et le temps passé
00:40:25aussi aux tâches parentales
00:40:26donc on a vraiment
00:40:27une bosse
00:40:28qui est importante
00:40:29et l'écart
00:40:30entre hommes et femmes
00:40:31se creuse
00:40:32à ce moment là
00:40:32du cycle de vie
00:40:33vraiment
00:40:34la différence
00:40:35de participation
00:40:35se creuse
00:40:36à ce moment là
00:40:37alors cette courbe
00:40:38elle a été reproduite
00:40:39dans différents pays
00:40:40elle est plus ou moins
00:40:41marquée selon les pays
00:40:42et on voit
00:40:43que les pays
00:40:44où elle est le plus marquée
00:40:45par exemple en Corée
00:40:46il y a une bosse
00:40:46vraiment énorme
00:40:48de la maternité
00:40:49et qui explique aussi
00:40:50peut-être pourquoi
00:40:51après
00:40:51le taux de fécondité
00:40:53est si bas
00:40:54parce que c'est aussi
00:40:55cette bosse là
00:40:55elle représente aussi
00:40:56le sacrifice
00:40:57qui est fait
00:40:57sur le temps de loisir
00:40:58le temps de sommeil
00:40:59des mères
00:41:00quand elles continuent
00:41:00de travailler
00:41:01alors en termes
00:41:04d'évolution
00:41:04voilà donc ça
00:41:06ce graphique là
00:41:06il vous montre
00:41:07la même chose
00:41:08le temps total
00:41:08qu'on passe aux tâches
00:41:09domestiques et parentales
00:41:10en termes d'évolution
00:41:11donc ce qu'on voit
00:41:13c'est que l'évolution
00:41:13principale c'est que
00:41:14les femmes passent
00:41:15beaucoup moins de temps
00:41:16aux tâches domestiques
00:41:17surtout
00:41:18le temps parental
00:41:18il est resté
00:41:19il a plutôt augmenté
00:41:20donc elles ont
00:41:21voilà
00:41:22elles cuisinent moins
00:41:23elles repassent moins
00:41:25elles ont gagné du temps
00:41:26là-dessus
00:41:27parce qu'elles sont actives
00:41:27mais en revanche
00:41:29les hommes
00:41:29ça ne peut vraiment
00:41:30pas bouger
00:41:30en 25 ans
00:41:32alors on attend
00:41:33impatiemment
00:41:33le prochain point
00:41:34il y a l'enquête
00:41:35ça c'est fait
00:41:35à partir des enquêtes
00:41:36emploi du temps
00:41:37de l'INSEE
00:41:37et elle est actuellement
00:41:38sur le terrain
00:41:39mais donc
00:41:41pour
00:41:42l'enjeu
00:41:43en tout cas
00:41:44ce que vous montrent
00:41:45aussi ces graphiques
00:41:45c'est l'enjeu
00:41:46du partage
00:41:47du coût
00:41:47de la parentalité
00:41:48entre hommes et femmes
00:41:48qui est bien présent
00:41:50à la fois
00:41:51en termes de temps
00:41:52domestique
00:41:53mais aussi
00:41:53de carrière
00:41:54de salaire
00:41:54il y a beaucoup
00:41:55de travaux
00:41:55qui montrent
00:41:56les pénalités
00:41:58de salaire
00:41:58après les maternités
00:42:00alors on peut se féliciter
00:42:02quand même en France
00:42:03d'avoir un taux
00:42:04de biactivité
00:42:05des couples
00:42:06qui est relativement fort
00:42:08et qui garantit
00:42:11qui est une bonne garantie
00:42:14contre la pauvreté
00:42:15en particulier
00:42:15en cas de rupture familiale
00:42:17et c'est aussi
00:42:18une marque d'autonomie
00:42:19des femmes
00:42:20mais il faut continuer
00:42:21encore à l'accompagner
00:42:23et le soutenir
00:42:24en termes de politique
00:42:25voilà je m'arrête là
00:42:27je vous remercie
00:42:28merci beaucoup
00:42:31pour cet exposé
00:42:33certes introductif
00:42:34mais complet
00:42:34je vais laisser la parole
00:42:37à notre rapporteur
00:42:38pour une première série
00:42:39de questions
00:42:40et puis on poursuivra
00:42:41l'échange ensuite
00:42:42merci madame la présidente
00:42:48merci à tous les trois
00:42:50pour cette présentation
00:42:51nourrie, riche
00:42:52et éclairante
00:42:54peut-être quelques questions
00:42:55rapides
00:42:56parce qu'il y a
00:42:56beaucoup de collègues
00:42:57députés présents
00:42:58je les en remercie
00:42:58et je ne doute pas
00:42:59qu'ils auront aussi
00:43:00beaucoup de questions
00:43:01et le but c'est de pouvoir
00:43:02confronter les points de vue
00:43:03et les questions
00:43:04donc j'aurais quelques questions
00:43:05pour revenir sur les causes
00:43:06de la baisse de la natalité
00:43:07qui est l'objet
00:43:08de cette mission d'information
00:43:09on n'aura malheureusement
00:43:11pas le loisir
00:43:11d'examiner
00:43:12j'allais dire
00:43:13les politiques familiales
00:43:14dans leur ensemble
00:43:14et l'axe qu'on a retenu
00:43:16pour cette mission d'information
00:43:17c'est vraiment
00:43:17et je vous remercie
00:43:19du panorama
00:43:20que vous avez dressé
00:43:20d'essayer de comprendre
00:43:21de mieux comprendre
00:43:22les causes
00:43:23et les raisons
00:43:23de la baisse
00:43:24de la natalité
00:43:25peut-être parmi
00:43:27toutes les statistiques
00:43:28que vous avez présentées
00:43:29et les différentes études
00:43:30notamment la dernière
00:43:31parue ce matin
00:43:32est-ce que selon
00:43:33je vais vous lister
00:43:34les questions
00:43:35puis peut-être
00:43:36vous y répondrez
00:43:36en bloc
00:43:37ça sera peut-être
00:43:38plus simple
00:43:38est-ce que pour vous
00:43:40aujourd'hui
00:43:40le fait de ne pas avoir
00:43:42d'enfants
00:43:42est davantage subi
00:43:44ou choisi
00:43:44c'est-à-dire
00:43:45on voit bien
00:43:46ce que vous avez présenté
00:43:46en termes de baisse
00:43:47du nombre d'enfants souhaités
00:43:48de l'idéal
00:43:49du nombre d'enfants
00:43:49et en même temps
00:43:50des freins
00:43:51aujourd'hui à la natalité
00:43:53donc voilà
00:43:53dans les différentes études
00:43:55que vous avez menées
00:43:56ou examinées
00:43:58est-ce qu'on peut dire
00:43:59que c'est davantage subi
00:44:00ou choisi
00:44:01alors vous avez répondu
00:44:03à la question
00:44:03sur le report
00:44:04du premier enfant
00:44:06est-ce que c'est un facteur
00:44:06explicatif
00:44:07de la baisse globale
00:44:07de la fécondité
00:44:08on a l'impression
00:44:09que non
00:44:09peut-être une question
00:44:11sur l'Italie
00:44:11on a l'impression
00:44:12dans les études
00:44:12qu'on lisait
00:44:13que les chercheurs
00:44:14italiens
00:44:14nous expliquaient
00:44:15que en Italie
00:44:16en tout cas
00:44:17le report
00:44:18du premier enfant
00:44:20pouvait expliquer
00:44:20la baisse de natalité
00:44:21qu'on a l'Italie
00:44:22alors est-ce que c'est concentré
00:44:23sur ce pays-là
00:44:24ou est-ce que peut-être
00:44:25qu'à terme
00:44:26ça sera aussi une explication
00:44:27pour la France
00:44:28peut-être quelques questions
00:44:29j'en ai beaucoup
00:44:30mais je vais essayer
00:44:31de les limiter
00:44:31sur les facteurs
00:44:32économiques, sociaux
00:44:33individuels, sociétaux
00:44:35biologiques, médicaux
00:44:36tous les facteurs
00:44:37qui peuvent expliquer
00:44:38cette baisse de la natalité
00:44:39vous les avez balayés
00:44:40un peu rapidement
00:44:41si on devait
00:44:42les hiérarchiser
00:44:44est-ce que les facteurs
00:44:45économiques et sociaux
00:44:46sont aujourd'hui
00:44:47plus importants
00:44:48pour expliquer
00:44:49la baisse de la natalité
00:44:49que les freins individuels
00:44:51ou sociétaux
00:44:52quid on n'a pas
00:44:54beaucoup parlé
00:44:54des facteurs
00:44:55biologiques et médicaux
00:44:56je ne sais pas si vous avez
00:44:57des chiffres là-dessus
00:44:58sur l'infertilité
00:45:00les recours
00:45:02à la PMA
00:45:03tous ces sujets
00:45:04importants
00:45:06voilà
00:45:07et puis
00:45:07les questions peut-être
00:45:09les freins juridiques
00:45:10à natalité
00:45:11on s'éloigne peut-être
00:45:12des statistiques
00:45:13mais est-ce que vous
00:45:13identifiez
00:45:14par exemple
00:45:15dans le recours
00:45:16à la PMA
00:45:16ou d'autres sujets
00:45:17des freins juridiques
00:45:19alors encore
00:45:19il ne s'agit pas
00:45:20d'avoir un point de vue
00:45:21ils sont divers
00:45:22dans cette assemblée
00:45:23mais voilà
00:45:24est-ce qu'il y a
00:45:24des freins aussi
00:45:25peut-être plus juridiques
00:45:26liés à la natalité
00:45:27je ne vais pas rentrer
00:45:28dans le détail
00:45:28de mes questions
00:45:29mais j'y reviendrai
00:45:30après les collègues
00:45:31si besoin
00:45:32je vous laisse répondre
00:45:35alors merci
00:45:40pour toutes ces questions
00:45:41donc d'abord
00:45:42est-ce que c'est subi
00:45:42ou choisi
00:45:43avoir des enfants
00:45:45c'est pas une tellement
00:45:46bonne idée
00:45:47c'est quand même
00:45:47beaucoup de soucis
00:45:48c'est des soucis
00:45:49pour très longtemps
00:45:50donc le choix
00:45:52il n'est pas forcément
00:45:53complètement rationnel
00:45:54il faut en fait
00:45:55avoir des relations
00:45:56sexuelles-hétérosexuelles
00:45:58et arrêter la contraception
00:45:59pour avoir une grossesse
00:46:00tout de suite
00:46:01donc la décision
00:46:02d'avoir un enfant
00:46:03elle a beaucoup changé
00:46:04par rapport à ce que
00:46:05je vous disais
00:46:05sur les femmes nées
00:46:07au début du XXe siècle
00:46:08c'était vraiment
00:46:08la crainte de tomber enceinte
00:46:09qui était là
00:46:11ou bien l'obéissance à Dieu
00:46:13qui donnait
00:46:13et qui prenait
00:46:14donc on n'est pas du tout
00:46:15dans la même situation
00:46:16et les individus
00:46:18on le voit
00:46:19on va réinterroger
00:46:20d'ailleurs les mêmes personnes
00:46:21trois ans et six ans
00:46:22après cette première interrogation
00:46:23et on a vu
00:46:24après la première enquête
00:46:25de 2005
00:46:26on a réinterrogé
00:46:27les gens de 2008 et 2011
00:46:28que individuellement
00:46:29il y a beaucoup de personnes
00:46:30qui changent d'avis
00:46:32soit parce qu'ils changent
00:46:33de partenaire
00:46:33et que c'est une décision
00:46:34qui se prend à deux
00:46:35soit parce que
00:46:36on attend
00:46:37et puis il y a un moment
00:46:38on en a assez d'attendre
00:46:39ça commence à être le bon moment
00:46:40ou bien au contraire
00:46:40on a tellement attendu
00:46:41que finalement
00:46:42le moment est passé
00:46:43donc on n'aura pas d'enfant
00:46:44donc c'est pas une décision
00:46:46qui se prend comme ça
00:46:47un jour
00:46:48alors les gens qui sont sans enfant
00:46:49les jeunes sans enfant
00:46:50la moitié d'entre eux
00:46:51ceux qui disent
00:46:52qu'ils ne veulent pas avoir d'enfant
00:46:53la moitié d'entre eux
00:46:54nous disent
00:46:54qu'ils l'ont toujours su
00:46:55mais il y a 20 ans
00:46:57la moitié d'entre eux
00:46:58qui disaient
00:46:59qu'ils l'avaient toujours su
00:46:59et qu'ils n'en voulaient pas
00:47:00ils se sont retrouvés
00:47:01à avoir des enfants
00:47:01donc il faut faire attention
00:47:04à
00:47:04disons il faut prendre des réponses
00:47:06qui nous sont données au sérieux
00:47:07mais il faut être conscient
00:47:08du fait que le choix
00:47:09d'avoir un enfant
00:47:10c'est un choix qui engage
00:47:11et c'est un choix qui peut être
00:47:13remis sur le tapis
00:47:16ou sur le lit
00:47:17dans l'intimité des couples
00:47:20tous les jours
00:47:20ou tous les mois
00:47:21ça peut être une question difficile
00:47:23alors dans les réponses
00:47:25les freins
00:47:25c'est clairement
00:47:26le coût de l'enfant
00:47:27la contrainte en termes de temps
00:47:29de possibilité de faire autre chose
00:47:31qui sont les plus évoqués
00:47:32comme freins
00:47:33il y a des freins
00:47:34qui sont peu évoqués
00:47:35mais qu'on voit dans d'autres pays
00:47:37par exemple
00:47:38il y a des pays
00:47:38où beaucoup de personnes
00:47:40disent qu'elles n'auront pas
00:47:41d'enfants
00:47:41ou un vraiment maximum
00:47:42parce que ça coûte trop cher
00:47:43d'éduquer un enfant
00:47:44et surtout envoyer un enfant
00:47:46à l'université
00:47:46ça c'est vraiment pas possible
00:47:47donc d'en avoir deux
00:47:48c'est vraiment impossible
00:47:49en France
00:47:50on n'entendra pas de jeunes
00:47:52nous dire
00:47:52qu'ils vont pas avoir d'enfants
00:47:53ou ils vont en avoir qu'un
00:47:54parce que c'est trop cher
00:47:55d'éduquer les enfants
00:47:56donc le fait qu'on ait
00:47:57une éducation
00:47:58qui commence à trois ans
00:48:00qui commence tôt le matin
00:48:01qui termine tard l'après-midi
00:48:02donc qui permet
00:48:03d'avoir deux emplois
00:48:04qui est une école
00:48:06de relativement bonne qualité
00:48:08jusqu'à la fin du secondaire
00:48:10le fait d'avoir
00:48:11un enseignement supérieur
00:48:12qui est disons
00:48:13très peu cher
00:48:14par rapport à d'autres pays
00:48:15ce sont des éléments
00:48:17qui sont très importants
00:48:18mais qu'on ne voit pas
00:48:19apparaître dans nos enquêtes
00:48:20parce que les personnes
00:48:20ne sont pas confrontées
00:48:21à ces
00:48:22donc on pourrait dire
00:48:24l'affaiblissement
00:48:25qu'on voit actuellement
00:48:26du système éducatif
00:48:27c'est peut-être un frein
00:48:28à la natalité
00:48:29pour l'avenir
00:48:30mais est-ce que
00:48:31la politique éducative
00:48:32c'est une politique
00:48:33pronataliste ?
00:48:35Non, le but
00:48:35c'est l'égalité des chances
00:48:37c'est d'améliorer
00:48:37le capital humain
00:48:38d'améliorer
00:48:39les situations de vie
00:48:41donc c'est assez difficile
00:48:42de voir
00:48:43disons parmi toutes les causes
00:48:44qui sont évoquées
00:48:45il y en a certaines
00:48:46qui sont absentes
00:48:47les contraintes de logement
00:48:48aussi sont très importantes
00:48:49dans des pays
00:48:49où la concentration urbaine
00:48:50est encore plus forte
00:48:51qu'en France
00:48:52la question des modes de garde
00:48:55et la question
00:48:56de la qualité des modes de garde
00:48:57de la disponibilité
00:48:58des modes de garde
00:48:59là on le voit
00:48:59en ce moment
00:49:00où il y a des endroits
00:49:01où il y a des pénuries
00:49:01de recrutement
00:49:02il y a des pénuries
00:49:03on sent qu'il y a une tension
00:49:04de plus en plus forte
00:49:06qui s'exprime
00:49:07donc ça c'est peut-être
00:49:08plus directement lié
00:49:09à la décision d'avoir un enfant
00:49:10parce que les jeunes parents
00:49:12ou les jeunes parents potentiels
00:49:13ils ont des amis
00:49:13qui ont des jeunes enfants
00:49:14et donc c'est des difficultés
00:49:16qui se voient
00:49:17alors sur les freins juridiques
00:49:20juste un mot
00:49:20la politique en France
00:49:22Anne-Solaz l'a dit
00:49:23elle est plutôt inclusive
00:49:24donc on a vu
00:49:25dans les pays germaniques
00:49:27ou d'ailleurs en Italie
00:49:28c'était un peu le cas
00:49:29le fait que
00:49:30de vivre en couple
00:49:31sans être marié
00:49:32vraiment c'était pas très correct
00:49:33mais alors d'avoir des enfants
00:49:34sans être marié
00:49:35ça c'était vraiment pas possible
00:49:36et un peu comme
00:49:37dans les années 1970
00:49:38en France
00:49:39où il y avait
00:49:40beaucoup de mariages
00:49:42pendant la grossesse
00:49:42il fallait réparer la faute
00:49:44et donc ça
00:49:46on le voit
00:49:46quand on compare
00:49:47les pays entre eux
00:49:48les pays
00:49:49où il y a peu de naissances
00:49:50hors mariage
00:49:50sont aussi des pays
00:49:51où il y a beaucoup moins
00:49:52de naissances
00:49:52alors ça m'amène peut-être
00:49:54un mot sur l'Italie
00:49:55en Italie on dit
00:49:56il y a un retard
00:49:57il n'y a pas de rattrapage
00:49:58donc c'est le retard
00:49:59qui fait que
00:50:00la fécondité est basse
00:50:01mais quand on compare
00:50:03l'ensemble des pays
00:50:03on voit que ce retard
00:50:04ou la baisse de la fécondité
00:50:06des jeunes
00:50:06il a lieu partout
00:50:07et dans les pays
00:50:09où la conciliation
00:50:09est difficile
00:50:10il n'y a pas d'augmentation
00:50:12de la fécondité
00:50:13après 30 ans
00:50:13et donc il y a un retard
00:50:14mais il n'y a pas de rattrapage
00:50:15alors que dans les pays
00:50:17où la conciliation
00:50:18est moins difficile
00:50:19comme les pays d'Europe
00:50:19de l'Ouest
00:50:20ou du Nord
00:50:21il y a une augmentation
00:50:22importante de la fécondité
00:50:24après 30 ans
00:50:24qui a compensé
00:50:25jusqu'à maintenant
00:50:26la baisse de la fécondité
00:50:27des jeunes
00:50:28donc du point de vue
00:50:29des Italiens
00:50:29on peut très bien comprendre
00:50:30que d'ailleurs
00:50:31ils ont des difficultés
00:50:32d'insertion des jeunes
00:50:33c'est très difficile
00:50:35d'avoir accès
00:50:35au marché locatif
00:50:36qui est très faible
00:50:37en Italie
00:50:37l'intégration professionnelle
00:50:39des jeunes
00:50:40est compliquée
00:50:40donc il y a bien l'idée
00:50:41que les jeunes
00:50:42prennent du retard
00:50:42mais quand on compare
00:50:44aux autres pays
00:50:44ils pourraient très bien
00:50:45rattraper ce retard
00:50:46si les conditions
00:50:47de conciliation
00:50:48entre vie familiale
00:50:49et vie professionnelle
00:50:49étaient meilleures
00:50:50et donc ce que disent
00:50:52les Italiens
00:50:52ce n'est pas forcément
00:50:53ce que nous on peut dire
00:50:54quand on compare
00:50:54la situation en France
00:50:55ou en Italie
00:50:56si on compare la France
00:50:57et l'Italie
00:50:58moi je ne vais sûrement pas dire
00:50:59que c'est parce que
00:51:00les jeunes ne font pas
00:51:00d'enfants en Italie
00:51:01parce qu'ils n'en font
00:51:01ni moins
00:51:02ni plus qu'en France
00:51:03la question c'est que
00:51:04après 30 ans
00:51:05il y a plus de naissances
00:51:06en France qu'en Italie
00:51:07ajouter sur ce point
00:51:09le retard c'est parfois
00:51:10aussi le signe
00:51:11d'une moindre envie d'enfant
00:51:12on retarde
00:51:13on retarde
00:51:13et puis on a quand
00:51:15mais voilà
00:51:17quelle est la cause
00:51:17et l'effet
00:51:18merci beaucoup
00:51:23moi je rebondis
00:51:25et j'avais quelques questions
00:51:26par rapport à la générosité
00:51:28de la politique familiale
00:51:30et le niveau de fécondité
00:51:31quand on regarde
00:51:31les graphiques
00:51:32que vous nous avez présentés
00:51:33en particulier celui
00:51:35où on voit
00:51:36la dépense publique
00:51:37par enfant
00:51:38quand on voit
00:51:40effectivement
00:51:40les scores atteints
00:51:41par l'Allemagne
00:51:42ça pose question
00:51:44ça interroge
00:51:45et ça pose aussi
00:51:47la question
00:51:48des marges de manœuvre
00:51:49de nos politiques publiques
00:51:50pour influencer
00:51:52le niveau de fécondité
00:51:55puis la réponse
00:51:56que vous venez de faire
00:51:57sur l'Italie
00:51:57vient encore plus
00:51:58questionner ça
00:51:59puisque sur l'Italie
00:52:00on voit que c'est une question
00:52:00de pression morale en fait
00:52:01qui joue aussi en partie
00:52:04et puis j'avais
00:52:05une deuxième question
00:52:06qui n'a rien à voir
00:52:08avec celle-ci
00:52:08mais on voit monter
00:52:10chez les jeunes
00:52:12voire très jeunes
00:52:13parfois
00:52:15une volonté
00:52:16de stérilisation
00:52:17définitive
00:52:18on entend parler
00:52:20de demande
00:52:21de vasectomie
00:52:22chez des jeunes
00:52:22de 25 ans
00:52:23par exemple
00:52:23est-ce que c'est
00:52:25un phénomène
00:52:26dont vous avez
00:52:27connaissance
00:52:28que vous avez pu
00:52:29étudier
00:52:30et si oui
00:52:32quel pourrait être
00:52:32son impact
00:52:33dans les projections
00:52:34de natalité
00:52:37est-ce que c'est
00:52:38simplement
00:52:39un phénomène
00:52:40médiatique
00:52:40mais qui a
00:52:41finalement
00:52:42peu
00:52:42de répercussions
00:52:45réellement
00:52:46ou pas
00:52:47il y a eu
00:52:49quelques cas
00:52:49fortement médiatisés
00:52:51de jeunes personnes
00:52:51qui auraient souhaité
00:52:52une stérilisation
00:52:53qui leur a été refusée
00:52:54notamment par
00:52:54les médecins
00:52:56et puis je crois
00:52:57que notre rapporteur
00:52:58avait également
00:52:58une question
00:52:59et on passe
00:53:00ensuite aux questions
00:53:01avec la salle
00:53:02oui une question
00:53:03sur le nombre
00:53:04d'enfants
00:53:04est-ce que
00:53:05dans les freins
00:53:05on est capable
00:53:06de dire
00:53:07alors dans les freins
00:53:07et en miroir
00:53:08dans les politiques
00:53:09publiques familiales
00:53:10qu'est-ce qui a un effet
00:53:11sur le premier enfant
00:53:12ensuite sur le deuxième
00:53:14ou le troisième
00:53:14je m'explique
00:53:15est-ce que vous êtes
00:53:15capable de dire
00:53:16par exemple
00:53:16que les incitations
00:53:17fiscales
00:53:18ne jouent pas
00:53:19pour le premier
00:53:19mais qu'en revanche
00:53:21alors incitations
00:53:22fiscales
00:53:22compléments de garde
00:53:24enfin tous les
00:53:24tous les outils
00:53:25d'aide
00:53:26fiscaux
00:53:28ou financiers
00:53:30voilà est-ce qu'on est
00:53:31capable à la fois
00:53:32d'identifier des freins
00:53:33qui seraient différents
00:53:33sur le premier enfant
00:53:35et ensuite les suivants
00:53:36et en miroir
00:53:38des incitations
00:53:40qui auraient un impact
00:53:42moindre sur le premier
00:53:42enfant
00:53:43mais un peu plus
00:53:43important sur le deuxième
00:53:44et le troisième
00:53:45je pense aux incitations
00:53:46fiscales
00:53:47bon voilà
00:53:47mais il y en a peut-être
00:53:48d'autres
00:53:48ce qui est pour terminer
00:53:51on ouvrira
00:53:52la présidente
00:53:53ouvrira les questions
00:53:53mais ça rejoint
00:53:54la question de la présidente
00:53:55c'est
00:53:56est-ce que dans les
00:53:57politiques publiques
00:53:58dans la diversité
00:54:00de leur familiale
00:54:01est-ce que vous
00:54:01identifiez quand même
00:54:02des outils
00:54:04plus ou moins
00:54:04qui ont un impact
00:54:05plus ou moins fort
00:54:06sur l'indice
00:54:07de fécondité
00:54:09vous avez balayé
00:54:09rapidement
00:54:10l'ensemble
00:54:11des dispositifs
00:54:12d'aide
00:54:13ou de soutien
00:54:13des politiques familiales
00:54:15est-ce qu'il y en a
00:54:15qui ont un impact
00:54:16important
00:54:17pour le dire autrement
00:54:18si on les supprimait
00:54:19on se dit que
00:54:21dans un contexte
00:54:22de finances publiques
00:54:22dégradées
00:54:23on sait que ça aura
00:54:24quand même un impact
00:54:25direct sur la fécondité
00:54:26par exemple
00:54:27un article
00:54:32une revue de littérature
00:54:33qui regarde un peu
00:54:33tous les différents
00:54:34outils
00:54:35utilisés
00:54:36en termes de
00:54:36politique publique
00:54:37et leur effet
00:54:37sur la fécondité
00:54:38dans différents
00:54:39pays
00:54:39mais voilà
00:54:40le contexte
00:54:40est toujours différent
00:54:41après il y a des contextes
00:54:44où la politique familiale
00:54:45elle est déjà un peu
00:54:45acquise
00:54:46elle est là depuis
00:54:46tellement longtemps
00:54:47que les gens
00:54:49ne l'intègrent
00:54:50même plus
00:54:51alors que dans des pays
00:54:52finalement
00:54:53où il y a une nouvelle
00:54:53mesure
00:54:54ça peut paraître
00:54:54tout nouveau
00:54:55mais ce qu'on montre
00:54:57c'est surtout
00:54:57c'est tous les outils
00:54:59d'accueil
00:55:00du jeune enfant
00:55:03qui sont vraiment
00:55:04essentiels
00:55:04qui permettent aussi
00:55:07aux mères
00:55:07de concilier
00:55:08emploi et famille
00:55:09plus que finalement
00:55:10les mesures financières
00:55:12les baby
00:55:13ce qu'on appelle
00:55:13les baby bonus
00:55:14les primes à la naissance
00:55:15et des choses comme ça
00:55:16qui ont des effets
00:55:16mais vraiment temporaires
00:55:17les gens veulent en profiter
00:55:18ils ont peur que ça disparaisse
00:55:20alors il faut un enfant
00:55:21un peu plus vite
00:55:21qu'il ne l'aurait fait
00:55:22mais ça n'a pas des effets
00:55:24vraiment sur le taux d'enfant
00:55:25descendance finale
00:55:27à la fin
00:55:27en gros
00:55:28mais après c'est assez difficile
00:55:30voilà
00:55:30de trouver
00:55:31d'établir
00:55:33des révélations causales
00:55:34d'une politique
00:55:35sur
00:55:35sur
00:55:36sur les
00:55:37sur l'arrivée
00:55:39des enfants
00:55:39alors après
00:55:40pour les freins différents
00:55:41peut-être je peux répondre
00:55:42un peu là-dessus
00:55:43dans l'enquête
00:55:45justement
00:55:45dont parlait Laurent
00:55:47qui a été fait
00:55:47par le HCFEA
00:55:48il y a des freins
00:55:50un peu différents
00:55:50qui sont avancés
00:55:51pour les gens
00:55:52qui n'ont pas d'enfants
00:55:54et ceux qui en ont
00:55:55déjà en fait
00:55:56pour
00:55:56qui voudraient
00:55:57agrandir leur famille
00:55:58pour ceux qui
00:56:00donc
00:56:00ceux qui en
00:56:01ceux qui en veulent pas du tout
00:56:03c'est plutôt le coup
00:56:04le monde va mal
00:56:05il manque de temps
00:56:06et d'énergie
00:56:07et pour ceux
00:56:08qui n'en veulent pas
00:56:10plus
00:56:10qui sont arrivés
00:56:11c'est plutôt
00:56:12le temps
00:56:13qu'ils veulent consacrer
00:56:14du temps aux enfants
00:56:15qui sont déjà là
00:56:15en fait
00:56:16donc c'est plutôt
00:56:17un argument
00:56:17de voilà
00:56:18les enfants sont là
00:56:19je veux en profiter
00:56:19je veux pouvoir
00:56:20leur consacrer du temps
00:56:21et donc c'est pour cette raison là
00:56:22que je n'ai pas envie
00:56:23d'en avoir un second
00:56:24et il y a aussi
00:56:28l'argument
00:56:28que les politiques
00:56:29n'aident pas assez
00:56:30voilà il y a la peur
00:56:31de l'avenir
00:56:31mais ça c'est des choses
00:56:32qui reviennent un peu
00:56:33dans les deux situations
00:56:34et sur la stérilisation définitive
00:56:39moi je n'ai pas du tout
00:56:39de chiffres là dessus
00:56:40Laurent
00:56:41donc oui j'avais été auditionné
00:56:45par le comité national d'éthique
00:56:47qui se préoccupait
00:56:47beaucoup de ces questions
00:56:48et j'avais été frappé
00:56:50sur le fait
00:56:50que depuis très longtemps
00:56:51on contrôle
00:56:52la fécondité des femmes
00:56:53et notamment
00:56:54la stérilisation des femmes
00:56:55qui existe de longue date
00:56:56en France
00:56:57était fortement contrôlée
00:56:58il fallait avoir
00:56:5940 ans
00:56:59deux enfants
00:57:00il y avait des règles
00:57:01bien établies
00:57:01et il y avait très peu
00:57:03de stérilisation masculine
00:57:04alors que la stérilisation masculine
00:57:05d'un point de vue médical
00:57:06c'est un geste
00:57:07beaucoup plus simple à faire
00:57:08qui est peut-être
00:57:10moins irréversible
00:57:12que pour les femmes
00:57:13enfin on va dire
00:57:13que la stérilisation
00:57:14est irréversible
00:57:14ça sera plus simple
00:57:15en tout cas
00:57:16dans un pays comme l'Angleterre
00:57:17il y a autant de stérilisation masculine
00:57:18que de stérilisation féminine
00:57:20alors est-ce que c'est les femmes
00:57:21qui veulent garder
00:57:21le pouvoir d'exécution
00:57:22ou est-ce que c'est les hommes
00:57:23qui veulent leur laisser le fardeau
00:57:25ça c'est un peu difficile
00:57:26de le savoir
00:57:26mais en tout cas
00:57:27le souhait de certains hommes
00:57:29de vouloir se faire stériliser
00:57:31c'est quelque chose de nouveau
00:57:32et effectivement
00:57:34les gens du comité d'éthique
00:57:36ne savaient pas
00:57:37quelle était la proportion
00:57:39d'hommes
00:57:40qui faisaient congeler du sperme
00:57:42au moment de leur stérilisation
00:57:43parce qu'on peut toujours
00:57:43avoir un regret
00:57:44prélever du sperme
00:57:45c'est très facile
00:57:46beaucoup plus que de prélever
00:57:47des ovocytes
00:57:47ça coûte à peu près
00:57:4840 euros par an
00:57:49de les conserver
00:57:50donc c'est quand même
00:57:51pas un investissement très fort
00:57:52si on a un remords
00:57:53mais autant les médecins
00:57:55contrôlent les femmes
00:57:56depuis très longtemps
00:57:57autant là
00:57:58ils avaient l'air de dire
00:57:58que si un homme
00:57:59veut se faire stériliser
00:58:00c'est son droit
00:58:01les hommes ils sont adultes
00:58:03et donc les médecins
00:58:04n'ont pas à contrôler
00:58:04ce qu'ils veulent
00:58:05donc j'étais vraiment frappé
00:58:06par cette différence
00:58:07donc on n'a pas d'informations
00:58:09quantitatives précises
00:58:11sur les demandes
00:58:12et surtout sur les refus
00:58:14il y a probablement
00:58:15très peu de refus
00:58:16notamment en direction
00:58:17des hommes
00:58:18mais en tout cas
00:58:18en termes de
00:58:20nombre total d'enfants
00:58:22de même qu'il ne faut pas
00:58:23trop compter
00:58:24sur les méthodes de PMA
00:58:25de même il ne faut pas
00:58:26trop craindre la stérilisation
00:58:28c'est pas ça qui va jouer
00:58:29quand on voit
00:58:30justement les évolutions
00:58:32de la fécondité
00:58:32depuis une dizaine d'années
00:58:33c'est pas une vague de stérilisation
00:58:35qui l'explique
00:58:36et c'est pas
00:58:37l'augmentation
00:58:38des recours à la PMA
00:58:39qui pourrait
00:58:40l'empêcher
00:58:41donc je crois
00:58:42que ces questions
00:58:42sont des questions
00:58:43de santé publique
00:58:44qui sont très importantes
00:58:45qui on voit bien
00:58:46c'est comme pour la fin de vie
00:58:47ça montre les limites
00:58:48de l'action médicale
00:58:49est-ce que le fait
00:58:50d'avoir un enfant
00:58:50c'est une maladie
00:58:51c'est une question
00:58:51qui est débattue aussi
00:58:52depuis longtemps
00:58:53est-ce que les femmes
00:58:55les hommes
00:58:55les couples
00:58:56doivent avoir la maîtrise
00:58:57est-ce qu'on peut investir
00:58:59dans des possibilités
00:59:00de PMA
00:59:00en France
00:59:01on a droit à 4 essais
00:59:02gratuits
00:59:03remboursés
00:59:04c'est pas le cas
00:59:05dans d'autres pays
00:59:05mais il y a beaucoup
00:59:06de couples qui abandonnent
00:59:07avant de faire
00:59:08les 4 tentatives
00:59:09parce que c'est vraiment
00:59:10difficile
00:59:10et ça ça a été une surprise
00:59:12quand l'Inède a réalisé
00:59:13une enquête sur la question
00:59:14les médecins ne voulaient
00:59:15pas le croire
00:59:16qu'ils croyaient
00:59:17que les couples
00:59:18allaient d'un centre
00:59:19à l'autre
00:59:19et ils se rendaient pas compte
00:59:21qu'il y a beaucoup
00:59:21de couples qui abandonnaient
00:59:22parce que c'est vraiment
00:59:23très pénible
00:59:24pour les couples
00:59:25donc sur toutes ces questions
00:59:27je crois que c'est plus important
00:59:28de les aborder
00:59:29sur le plan
00:59:30de la santé publique
00:59:30que sur le plan
00:59:32de naissance
00:59:32en plus
00:59:33ou en moins
00:59:33je vous remercie
00:59:37alors j'ai deux inscrites
00:59:39Madame Roy
00:59:40Madame Marébeuil
00:59:41et du coup
00:59:42je vois Monsieur Boyard
00:59:44et Madame Boussot
00:59:45écoutez
00:59:46Madame Roy
00:59:47je vous laisse démarrer
00:59:48merci beaucoup
00:59:49merci de votre intervention
00:59:51aussi intéressante
00:59:52que celle de la semaine dernière
00:59:54et compte tenu
00:59:55de ce que vous venez de dire
00:59:55les questions
00:59:56m'étaient venues à l'esprit
00:59:57avant
00:59:57mais vous avez fait
00:59:59la liaison tout seul
01:00:00j'ai deux questions
01:00:01est-ce que vous êtes capable
01:00:03on vient de parler de
01:00:05on va dire
01:00:06réduction du désir d'enfant
01:00:07est-ce que l'enquête
01:00:08que vous avez faite
01:00:09vous permet de dire
01:00:11qui décide
01:00:12d'une réduction d'enfant
01:00:14c'est les hommes
01:00:15ou c'est les femmes
01:00:16question une
01:00:17et question deux
01:00:18j'ai un certain âge déjà
01:00:22et l'expérience
01:00:24de la vie autour de moi
01:00:25que ce soit des amis
01:00:26des voisins
01:00:27les électeurs
01:00:28etc
01:00:28m'a montré que
01:00:30je vais le dire
01:00:32un petit peu brutalement
01:00:33la succession
01:00:34de couples
01:00:35dans une vie
01:00:36amoureuse
01:00:37génère bien souvent
01:00:39une succession
01:00:40de naissances d'enfants
01:00:41je vous dirais bien volontiers
01:00:42que
01:00:42à chaque fois
01:00:43qu'une femme
01:00:45a un nouvel
01:00:47homme
01:00:48elle refait un enfant
01:00:49et j'ai l'impression
01:00:50que c'est peut-être vrai
01:00:51aussi dans l'autre sens
01:00:52alors est-ce que
01:00:53cet empilage
01:00:54d'histoire d'amour
01:00:57n'est pas aussi
01:01:00la cause
01:01:02ou la source
01:01:02de naissances nombreuses
01:01:04par femme
01:01:04et par homme
01:01:06donc
01:01:06parce qu'il y a la maternité
01:01:08mais il y a la paternité
01:01:10voilà
01:01:11je vous laisse
01:01:15je vous laisse répondre
01:01:17je vais juste faire
01:01:17une remarque globale
01:01:20on pose beaucoup de questions
01:01:21sur qui décide
01:01:22de ne pas avoir d'enfants
01:01:24mais
01:01:24moi je me permets
01:01:26de poser
01:01:27j'essaye de poser
01:01:27la question inverse
01:01:28un peu ce que suggérait
01:01:29mon collègue
01:01:29c'est qu'aujourd'hui
01:01:30on ne décide pas
01:01:31de ne pas avoir d'enfants
01:01:31on décide d'avoir des enfants
01:01:32et je pense que
01:01:34non mais
01:01:34oui oui
01:01:34voilà
01:01:35c'est juste
01:01:35c'est juste que
01:01:36je pense qu'il est important
01:01:37que dans nos
01:01:38dans nos questionnements
01:01:39dans vos questionnements
01:01:40il faut plutôt se poser
01:01:41toujours la question
01:01:42de pourquoi avoir un enfant
01:01:43parce que comme dit
01:01:44Laurent tout le monde
01:01:45aujourd'hui
01:01:45on décide d'avoir un enfant
01:01:47et c'est une décision
01:01:47très engageante
01:01:49et je pense que
01:01:51plutôt que d'arrêter
01:01:51plutôt que de culpabiliser
01:01:52les gens qui décident
01:01:53de ne pas avoir d'enfants
01:01:54il faut plutôt essayer
01:01:56de poser la question
01:01:57de positiver
01:01:58et de rendre
01:01:58l'envie
01:02:00ou la possibilité
01:02:01d'avoir des enfants
01:02:01voilà
01:02:01c'est juste une
01:02:02une première remarque
01:02:04puis je vais laisser
01:02:04Laurent sur la question
01:02:06de est-ce que c'est
01:02:06plutôt l'homme
01:02:06plutôt la femme
01:02:07ou plutôt les deux
01:02:08sur ces questions-là
01:02:09si tu peux répondre
01:02:10un complément
01:02:12à ce que vient de dire
01:02:13François Clanchet
01:02:14c'est un choix
01:02:14intertemporel
01:02:15donc prenons un couple
01:02:16il y en a un
01:02:16qui veut des enfants
01:02:17absolument
01:02:17et l'autre en veut pas
01:02:19puis au bout de 5 ans
01:02:20celui qui en veut pas
01:02:20change d'avis
01:02:21alors soit il a été
01:02:22convaincu par le premier
01:02:23soit il a changé d'avis
01:02:25pour une raison ou pour une autre
01:02:26et le couple a un enfant
01:02:27donc qui gagne
01:02:27qui a décidé
01:02:29dans ce cas là
01:02:29est-ce que c'est celui
01:02:30qui a insisté
01:02:31pendant des années
01:02:31ou est-ce que c'est celui
01:02:32qui le jour où il a changé d'avis
01:02:34et bien le couple a fait
01:02:34ce qu'il voulait
01:02:35donc c'est pas évident
01:02:37d'autant plus que
01:02:37quand on pose la question
01:02:38au couple
01:02:38l'idée c'est vraiment
01:02:39on a choisi tous les deux
01:02:41personne nous a influencé
01:02:42dans les enquêtes
01:02:43c'est très difficile
01:02:44de voir des influences
01:02:45alors qu'on sait bien
01:02:46que quand il commence
01:02:48à y avoir des enfants
01:02:48dans le voisinage
01:02:49ou dans la famille
01:02:49il y a un peu une contagion
01:02:51non alors on ne pose
01:02:56non là on n'a pas posé
01:02:58la question aux deux membres
01:02:59des couples
01:03:00pour des raisons d'économie
01:03:01on réinterroge les personnes
01:03:04au bout de trois ans
01:03:05et au bout de six ans
01:03:06et on voit qu'elles changent
01:03:07déjà pas mal d'avis
01:03:08elles-mêmes
01:03:08donc on a renoncé
01:03:10à interroger
01:03:11deux personnes
01:03:12d'un couple
01:03:12mais justement
01:03:13cette question
01:03:14de choix intertemporal
01:03:15elle est compliquée
01:03:15parce que
01:03:16le discours immédiat
01:03:18dans des enquêtes
01:03:19quantitatives
01:03:19c'est de dire
01:03:20on a choisi tous les deux
01:03:21on est d'accord tous les deux
01:03:22et le jour où justement
01:03:23comme dit François
01:03:25on arrêtera la contraception
01:03:26pour avoir une grossesse
01:03:26c'est la femme
01:03:27qui va arrêter sa contraception
01:03:28le plus souvent
01:03:29c'est elle qui va avoir la grossesse
01:03:30mais les deux vont dire
01:03:31que ça va être un choix collectif
01:03:33alors dans les enquêtes
01:03:34qui ont été faites
01:03:35il y a déjà maintenant
01:03:36plus de 20 ans
01:03:37il y avait eu un suivi
01:03:38administratif
01:03:39et on voyait que
01:03:39les couples qui étaient
01:03:40en désaccord sur le long terme
01:03:42c'était plutôt
01:03:43la femme qui gagnait
01:03:44il y avait plus
01:03:46d'hommes
01:03:47à empêcher d'avoir des enfants
01:03:48parce que leur femme
01:03:49n'en voulait pas
01:03:49que deux femmes
01:03:50contraintes d'avoir un enfant
01:03:51parce que leur homme
01:03:52en voulait
01:03:53donc globalement
01:03:55disons
01:03:56alors ça c'était une enquête
01:03:57suédoise qui avait montré ça
01:03:58quand il n'y en a qu'un seul
01:03:59qui veut des enfants
01:04:00ça ne marche pas très bien
01:04:01il faut vraiment
01:04:02que ça soit les deux
01:04:02mais quand il n'y en a qu'un seul
01:04:04et que c'est la femme
01:04:05il y a un petit peu plus
01:04:06de naissances
01:04:0610 ans après
01:04:07ou 15 ans après
01:04:08que quand c'est l'homme
01:04:09alors sur la succession
01:04:11des couples
01:04:12Anne je ne sais pas
01:04:12si tu veux répondre
01:04:13parce qu'il y a
01:04:13quelques études là-dessus
01:04:14peut-être pour rajouter
01:04:15qu'en tout cas
01:04:16en termes d'intention
01:04:16vous avez très peu
01:04:17de différence
01:04:18entre hommes et femmes
01:04:19en termes de nombre
01:04:20à souhaiter d'enfants
01:04:20oui globalement
01:04:22les réponses sont
01:04:23et après
01:04:26pour la succession
01:04:27de couples
01:04:27alors effectivement
01:04:29c'est plutôt
01:04:30les hommes
01:04:30qui vont avoir
01:04:31plusieurs couples
01:04:31avec des enfants
01:04:32que des femmes
01:04:32parce que
01:04:33la vie biologique
01:04:36des hommes
01:04:36est plus longue
01:04:37en fait
01:04:37et puis ils refont
01:04:39en plus
01:04:39ils se remettent
01:04:40en couple
01:04:40avec des femmes
01:04:40plus jeunes
01:04:41ce qui leur permet
01:04:41d'avoir
01:04:42des enfants
01:04:42donc il y a des travaux
01:04:44qui regardent
01:04:44la fécondité
01:04:45du point de vue
01:04:46des hommes
01:04:47mais
01:04:50oui
01:04:51en tout cas
01:04:53ça participe
01:04:54enfin voilà
01:04:54disons que
01:04:56quand il y a une rupture
01:04:57ça coupe aussi
01:04:58la fécondité
01:04:59qu'il y aurait pu avoir
01:04:59dans le couple
01:05:00donc après
01:05:00il y a une recomposition
01:05:01avec des nouveaux enfants
01:05:02qui peuvent arriver
01:05:03mais ça explique
01:05:05assez peu
01:05:06alors je suis désolée
01:05:08il faut qu'on
01:05:09il faut qu'on cadre
01:05:10je sais que le sujet
01:05:11est passionnant
01:05:12il faut qu'on cadre
01:05:13un tout petit peu
01:05:15d'autant qu'on m'annonce
01:05:16le vote solennel
01:05:17dans 20 minutes
01:05:18donc si vous voulez
01:05:20qu'on puisse participer
01:05:21au vote solennel
01:05:22il faudrait qu'on arrive
01:05:22à clore notre discussion
01:05:24dans un quart d'heure
01:05:25je vous propose
01:05:27du coup
01:05:28d'aller assez rapidement
01:05:29dans les questions
01:05:30et d'être efficace
01:05:31dans les réponses
01:05:32madame Marébeuil
01:05:33tout à fait
01:05:35alors une partie
01:05:36d'une de mes questions
01:05:37vient d'être posée
01:05:38il serait donc
01:05:39je pense intéressant
01:05:40de comprendre
01:05:41le désir de natalité
01:05:43pour les hommes
01:05:43et les femmes
01:05:44afin de comprendre
01:05:45les freins
01:05:46à ce désir de natalité
01:05:48qui ne sont peut-être
01:05:49pas les mêmes
01:05:49chez les hommes
01:05:50que chez les femmes
01:05:51c'était ma première question
01:05:53et puis
01:05:54lorsqu'on a vu
01:05:55votre courbe
01:05:56et juste après
01:05:57la seconde guerre mondiale
01:05:58la baisse de la natalité
01:06:00puis la remontée
01:06:01de voir
01:06:02par rapport
01:06:03à la politique
01:06:04de la famille nombreuse
01:06:05qu'on a eu
01:06:06juste après
01:06:07la seconde guerre mondiale
01:06:08et de comparer
01:06:09aujourd'hui
01:06:10les courbes de natalité
01:06:12en fonction du type
01:06:13d'aide
01:06:13apportée à la famille
01:06:14c'est à dire que
01:06:15l'aide peut être donnée
01:06:17au moment de la naissance
01:06:18et dans les premiers mois
01:06:19de la vie
01:06:20mais comme elle peut être
01:06:21tout au long de la vie
01:06:22de l'enfant
01:06:22parce qu'on sait
01:06:23on le dit tous
01:06:24on l'a entendu
01:06:25de nos mères
01:06:26et de nos grands-mères
01:06:26petits enfants
01:06:28ça ne coûte pas trop cher
01:06:29plus ça grandit
01:06:30plus ça coûte
01:06:32et donc de voir
01:06:32l'évolution des aides
01:06:34à la famille
01:06:35par rapport
01:06:36justement
01:06:36à la natalité
01:06:37et à la compréhension
01:06:38et au désir
01:06:39de natalité
01:06:41et donc des conséquences
01:06:42pour une famille
01:06:43d'avoir plusieurs enfants
01:06:44aujourd'hui
01:06:45je vous en prie
01:06:47je n'ai pas tout à fait
01:06:51compris
01:06:51ce qui est sûr
01:06:52c'est que
01:06:53les aides
01:06:54vont profiter
01:06:55à la famille
01:06:56tout au long de la vie
01:06:57en particulier
01:06:59l'aide importante
01:07:00que représente
01:07:00la scolarité gratuite
01:07:01plus les systèmes
01:07:02fiscaux
01:07:03de caution familiale
01:07:04etc
01:07:04ça ça fonctionne
01:07:06tout au long de la vie
01:07:07et
01:07:07pardon
01:07:08ah oui
01:07:10ah oui
01:07:10non effectivement
01:07:11là il y a
01:07:12en tout cas
01:07:13ce qui fait
01:07:14ou ce qui a fait
01:07:15pendant très longtemps
01:07:15et qui fait encore largement
01:07:16la spécificité française
01:07:19c'est effectivement
01:07:19la multiplicité
01:07:20de système
01:07:21ça a duré
01:07:23et
01:07:23enfin ça a duré
01:07:24le fait que ça
01:07:25ça dure jusqu'aux 20
01:07:26ou 22
01:07:26ou 25 ans
01:07:27des enfants
01:07:27si on prend
01:07:28l'enseignement supérieur
01:07:29etc
01:07:29et le fait que ça dure
01:07:30longtemps
01:07:31que ça dure depuis
01:07:3150 ans
01:07:32c'est quand même ça
01:07:33la grande force
01:07:34donc du coup
01:07:35effectivement
01:07:36une famille
01:07:37ne bénéficie pas
01:07:38exactement de la même mesure
01:07:40au même moment
01:07:40mais ce qui est important
01:07:42c'est qu'elle puisse être assurée
01:07:43pour pouvoir démarrer son projet
01:07:45qu'elle va être aidée
01:07:47longtemps
01:07:48et pas simplement
01:07:49pendant les premiers mois
01:07:50ou les premières années
01:07:52je voulais revenir aussi
01:07:53sur un des sujets
01:07:54différents
01:07:55hommes-femmes
01:07:56etc
01:07:56ce qu'on a vu
01:07:58dans les dernières données
01:07:59puis vous pourrez le lire
01:08:00dans le texte
01:08:01c'est que
01:08:01par exemple la baisse
01:08:02du désir
01:08:03ou le décalage
01:08:04des intentions de fécondité
01:08:05des familles nombreuses
01:08:06vers les petites familles
01:08:07en gros qu'on a vu
01:08:07c'est vrai aussi
01:08:08autant chez les hommes
01:08:10que chez les femmes
01:08:11c'est à dire que
01:08:12le phénomène
01:08:13des intentions de fécondité
01:08:14il est à la baisse
01:08:15dans les deux sexes
01:08:18c'est quand même un élément
01:08:19qui est important
01:08:20je vous remercie
01:08:22monsieur Boyard
01:08:22merci beaucoup
01:08:24quand on regarde
01:08:26les projections
01:08:27de l'ONU
01:08:27vers 2080
01:08:29on voit qu'on pourrait arriver
01:08:30à avoir une baisse
01:08:31du nombre des êtres humains
01:08:32ce qui me paraît
01:08:33être un fait
01:08:33anthropologique majeur
01:08:34est-ce que
01:08:35de ce que l'on observe
01:08:37particulièrement
01:08:38en Europe
01:08:39ou aussi en Asie de l'Est
01:08:39on observe donc
01:08:40un indice conjoncturel
01:08:42de fécondité
01:08:42en dessous de 2
01:08:43est-ce que
01:08:44du point de vue
01:08:44de l'histoire
01:08:45de l'humanité
01:08:46on a déjà vu
01:08:47un mouvement
01:08:47comme celui-là
01:08:48d'un point de vue
01:08:49démographique
01:08:50est-ce qu'on a
01:08:51dans d'autres époques
01:08:52eu des baisses
01:08:53ou des montées
01:08:54aussi grandes
01:08:54pour essayer
01:08:55de se comparer
01:08:56du point de vue
01:08:57des époques
01:08:57et ça c'est
01:08:58ma première question
01:08:59j'ai une deuxième question
01:09:01on a parlé
01:09:02des politiques familiales
01:09:03et on voyait que
01:09:04oui avoir plus
01:09:05des politiques familiales
01:09:06ça permettait
01:09:07de faire monter
01:09:07l'indice conjoncturel
01:09:08de fécondité
01:09:09mais est-ce qu'on a
01:09:10des exemples
01:09:10de pays
01:09:11qui avaient un indice
01:09:12conjoncturel de fécondité
01:09:13qui était en dessous de 2
01:09:14et dont les politiques familiales
01:09:17ont permis
01:09:17de repasser
01:09:18au-dessus de 2
01:09:19et moi je pense que non
01:09:21parce qu'on est dans une tendance
01:09:22où on sera structurellement
01:09:23en dessous de 2
01:09:23mais est-ce que vous avez
01:09:25des éléments de réponse
01:09:26à apporter pour notre commission
01:09:26alors très vite peut-être
01:09:29quelques éléments de réponse
01:09:30donc il y a eu
01:09:31dans l'histoire de l'humanité
01:09:32des diminutions de population
01:09:34mais qui étaient plutôt
01:09:35liées à des catastrophes majeures
01:09:36des épidémies en Asie
01:09:38ou bien autour de l'an 1000
01:09:40en Europe
01:09:40c'était plutôt
01:09:41de mauvaise mémoire
01:09:43alors que la stabilisation
01:09:44de la population
01:09:45qu'on voit aujourd'hui
01:09:46c'est une stabilisation
01:09:47maîtrisée
01:09:48c'est-à-dire c'est grâce
01:09:49à la baisse de la fécondité
01:09:50qui est d'abord volontaire
01:09:51donc c'est pas du tout
01:09:52le même objet
01:09:53ensuite
01:09:54on peut avoir peur
01:09:55d'une diminution de la population
01:09:56mais en même temps
01:09:57on ne peut pas croître indéfiniment
01:09:58donc il y a bien un moment
01:09:59il va falloir reprendre ça
01:10:00un peu sérieusement
01:10:01et c'est le vieillissement
01:10:03on l'a vu la semaine dernière
01:10:04pour la France
01:10:04dans les 20 prochaines années
01:10:05qui est la grande question
01:10:06mais à l'échelle du monde
01:10:07c'est le vieillissement
01:10:09de la population du monde
01:10:10qui est le grand sujet
01:10:11parce que ça fait déjà
01:10:1130 ou 40 ans
01:10:12que le nombre de jeunes
01:10:13de moins de 20 ans
01:10:14est à peu près constant
01:10:15par contre le nombre d'adultes
01:10:16il va continuer à croître
01:10:17et les 2 milliards de gens
01:10:19qu'on va avoir en plus
01:10:19ils vont être surtout en Afrique
01:10:21et ils vont être surtout des vieux
01:10:22donc il va falloir
01:10:24alors c'est pas que des vieux en Afrique
01:10:25il y aura aussi des vieux dans d'autres pays
01:10:26mais donc il va y avoir
01:10:27une adaptation des sociétés
01:10:29il y a des sociétés
01:10:30où il n'y a pas de système de retraite
01:10:31il n'y a pas de système de santé
01:10:32qui tienne bien la route
01:10:33et la solidarité familiale
01:10:35elle ne peut pas se construire
01:10:36de la même façon
01:10:36quand vous avez beaucoup de vieux
01:10:38alors qu'autrefois
01:10:39vous avez seulement un vieillard
01:10:40qu'on pouvait respecter
01:10:41parce qu'il y avait
01:10:42une large famille en dessous
01:10:43donc là il y a vraiment
01:10:44une adaptation anthropologique
01:10:45très importante
01:10:46mais ce n'est pas la baisse
01:10:47de la population
01:10:48qui fait le changement anthropologique
01:10:49c'est le fait
01:10:50qu'on vit plus longtemps
01:10:51et que la solidarité
01:10:53entre générations
01:10:53doit se reconstruire complètement
01:10:55les systèmes traditionnels
01:10:56ne peuvent pas tenir
01:10:57quand on a beaucoup de vieux
01:10:59alors sur votre question
01:11:01sur la
01:11:02il y a des politiques familiales
01:11:04qui ont permis
01:11:05de faire remonter la fécondité
01:11:06mais le niveau de deux
01:11:07ce n'est pas un niveau
01:11:08de flottaison
01:11:08au-dessus de deux
01:11:09on respire
01:11:10en dessous on coule
01:11:10si on est un peu en dessous
01:11:12ce n'est pas grave
01:11:13on va diminuer
01:11:13mais on va diminuer lentement
01:11:14et le problème
01:11:15c'est des pays qui sont très bas
01:11:17ou des pays qui sont très hauts
01:11:18là il y a un vrai problème
01:11:19mais on peut dire que
01:11:20enfin disons
01:11:21autour de 2,1
01:11:23et puis dernier point
01:11:24si la fécondité baisse partout
01:11:25il va y avoir
01:11:27des mouvements migratoires
01:11:28et les sociétés
01:11:29vont se rendre compte
01:11:30que les immigrants
01:11:31sont une ressource
01:11:32et donc ça
01:11:33c'est un changement
01:11:34politique majeur
01:11:34qui va arriver
01:11:35donc on n'en est pas
01:11:36encore tout à fait là
01:11:37mais il va y avoir
01:11:38une compétition
01:11:39pour les immigrants
01:11:40et on voit déjà
01:11:41aujourd'hui
01:11:42les pays qui sont
01:11:42des pays d'émigration
01:11:43souffrent beaucoup plus
01:11:45que les pays d'immigration
01:11:46qui au contraire
01:11:47bénéficient plutôt
01:11:48de l'immigration
01:11:48donc ça aussi
01:11:49ça va être un changement
01:11:50très important
01:11:51la circulation des humains
01:11:52sera probablement facilitée
01:11:53parce que les pays seront
01:11:55aujourd'hui
01:11:55on n'a pas le droit
01:11:56d'empêcher quelqu'un
01:11:57de partir
01:11:57mais on peut empêcher
01:11:58quelqu'un d'entrer
01:11:59mais ça risque
01:12:00de ne pas être du tout
01:12:01la même chose
01:12:01dans 50 ans
01:12:02je vous remercie
01:12:03on est dans les trois
01:12:04derniers orateurs
01:12:05c'est juste pour vous dire
01:12:06on en est avant le vote
01:12:07sur Mayotte
01:12:08Madame Rousseau
01:12:09et puis s'il nous reste
01:12:10un tout petit peu de temps
01:12:11je vous redonnerai la parole
01:12:11Monsieur Boyard
01:12:12merci Madame la Présidente
01:12:14alors évidemment
01:12:14j'ai plein de questions
01:12:15merci pour votre exposé
01:12:17le premier c'est
01:12:18je vais aller très vite
01:12:19est-ce qu'il y a une différence
01:12:20entre souhait et réalité
01:12:21c'est-à-dire est-ce qu'un couple
01:12:23qui dirait
01:12:24je veux deux enfants
01:12:25et qui n'en a qu'un
01:12:27ou qui en a trois
01:12:27est-ce que vous avez étudié
01:12:29les facteurs qui font
01:12:31qu'un couple
01:12:32qui voudrait deux enfants
01:12:33n'en aurait qu'un par exemple
01:12:34est-ce qu'il y a
01:12:35une étude sociologique
01:12:36sur ce plan
01:12:37la deuxième chose
01:12:38c'est l'international
01:12:41est-ce que nous sommes
01:12:42le seul pays
01:12:42à avoir ces courbes-là
01:12:43ou est-ce qu'il y en a d'autres
01:12:45et la troisième remarque
01:12:48que je ferai
01:12:48c'est qu'on a vu
01:12:49la différence de tâches domestiques
01:12:53et de soins des enfants
01:12:54il y a quand même aussi
01:12:56un autre palier
01:12:56qui est au moment du divorce
01:12:58on sait que le nombre
01:12:58de séparation augmente
01:12:59et qu'en fait
01:13:00les femmes perdent
01:13:01en niveau de vie
01:13:01de manière énorme
01:13:02au moment des divorces
01:13:03ce qui représente aussi
01:13:04une forme de charge mentale
01:13:05et donc la dernière question
01:13:07c'est que penseriez-vous
01:13:08d'un délit
01:13:08de non partage
01:13:09des tâches domestiques
01:13:10par exemple
01:13:10alors peut-être un mot là-dessus
01:13:17on en est loin
01:13:18avec la mise en place
01:13:19de l'ARIPA
01:13:20elle a été longue
01:13:20et douloureuse
01:13:21et jusqu'à récemment
01:13:23le droit des hommes
01:13:25de cacher à leur employeur
01:13:26qu'ils avaient des enfants
01:13:27primaient sur le droit
01:13:28des enfants
01:13:29à recevoir
01:13:30les sommes auxquelles
01:13:31ils avaient droit
01:13:31donc on en est très loin
01:13:33je ne me prononcerai pas
01:13:35sur l'utilité
01:13:36de créer un nouveau délit
01:13:38alors sur les autres pays
01:13:39on a présenté
01:13:40la semaine dernière
01:13:40la situation de la France
01:13:41n'a rien d'exceptionnel
01:13:42au contraire
01:13:43et c'est une question
01:13:44qu'on avait posée
01:13:45on peut se demander
01:13:45pourquoi la baisse
01:13:46est plus tardive
01:13:47et plus limitée
01:13:47en France qu'ailleurs
01:13:49et sur les changements d'avis
01:13:50je n'ai pas le temps
01:13:51de vous répondre
01:13:51tout ce que je peux vous dire
01:13:52c'est qu'il y a beaucoup
01:13:52de gens qui ne réalisent pas
01:13:54leur intention
01:13:54mais les gens changent d'avis
01:13:57ils peuvent éventuellement
01:13:57changer de conjoint
01:13:58ils peuvent changer
01:13:59de logement
01:14:00chose qu'ils n'avaient pas
01:14:01anticipé
01:14:01de profession
01:14:02donc à l'échelle individuelle
01:14:04les intentions sont
01:14:06d'assez mauvais prédicteurs
01:14:07de la fécondité finale
01:14:08sachant qu'il y a quand même
01:14:09beaucoup de gens
01:14:09qui ont deux enfants
01:14:10mais à l'échelle
01:14:11de la population
01:14:12les tendances sont quand même
01:14:14assez
01:14:14des bons indicataires
01:14:16oui c'est pas forcément
01:14:18un renoncement
01:14:19c'est pas toujours vécu
01:14:20comme un renoncement
01:14:20parfois on en veut 3
01:14:21on en veut 3 à 20 ans
01:14:23et puis on en a
01:14:24qu'un ou deux à 40
01:14:25mais voilà
01:14:26c'est un choix
01:14:27donc c'est juste
01:14:28les choses
01:14:28bougent beaucoup
01:14:29je veux juste rapidement
01:14:34rebondir sur la question
01:14:35de Louis Boyard
01:14:36pour avoir peut-être
01:14:37une réponse précise
01:14:37effectivement
01:14:38est-ce qu'on observe
01:14:38dans vos enquêtes statistiques
01:14:41dans vos études statistiques
01:14:41pardon
01:14:42des pays
01:14:43qui avaient effectivement
01:14:44je la répète
01:14:45Louis Boyard
01:14:47un indice de fécontinité faible
01:14:49et que des politiques
01:14:50familiales volontaristes
01:14:51ont permis de
01:14:51effectivement
01:14:53de faire augmenter
01:14:54non
01:14:54ok
01:14:55oui l'Allemagne
01:15:03a un petit peu
01:15:04investi massivement
01:15:06dans les dernières années
01:15:07dans les politiques
01:15:08familiales
01:15:08ils ont créé des crèches
01:15:09voilà
01:15:10c'est assez lent
01:15:12l'indice est remonté
01:15:14un petit peu
01:15:14mais de manière
01:15:15assez lente
01:15:16voilà
01:15:16et il reste quand même
01:15:21faible
01:15:21il n'est pas remonté
01:15:22à deux
01:15:23oui
01:15:25effectivement
01:15:26en Allemagne
01:15:27on n'est pas remonté
01:15:27au-dessus de deux
01:15:28mais ils sont confrontés
01:15:29à quelques jours
01:15:29ils ont fait un très gros
01:15:30effort en crèche
01:15:31ils sont maintenant
01:15:31bien devant nous
01:15:32mais les écoles primaires
01:15:34n'étaient pas prévues
01:15:35pour garder les enfants
01:15:36toute la journée
01:15:37et il n'y a pas
01:15:37de cantine
01:15:38et construire une cantine
01:15:39dans une école
01:15:40qui est au milieu de la ville
01:15:40c'est beaucoup de nuisances
01:15:42beaucoup de complexité
01:15:43un coût très élevé
01:15:43donc l'effort
01:15:45que la nation
01:15:45est prête à mettre
01:15:47disons pour aider
01:15:48les familles
01:15:49à élever leurs enfants
01:15:50et dépend vraiment
01:15:52beaucoup du contexte
01:15:53mais en France
01:15:54ce qu'on peut dire
01:15:55quand même
01:15:55c'est que ce sont
01:15:55les questions de conciliation
01:15:57entre vie familiale
01:15:57et vie professionnelle
01:15:58qui se posent d'abord
01:15:59pour les femmes
01:16:00mais qui sont aussi
01:16:01importantes pour les couples
01:16:02pour avoir deux salaires
01:16:03qui apparaissent
01:16:04qui apparaissent
01:16:04comme les questions principales
01:16:05alors ensuite
01:16:06elles peuvent se décliner
01:16:07en mode de garde
01:16:08en aménagement
01:16:10des horaires de travail
01:16:11il y a toute une série
01:16:12de sous-questions
01:16:13mais on a vraiment
01:16:15l'impression
01:16:15qu'il y a une aspiration
01:16:16des couples
01:16:16à avoir deux actifs
01:16:18et des difficultés spécifiques
01:16:20pour les familles
01:16:20monoparentales
01:16:21et c'est là
01:16:21qu'on voit
01:16:22qu'il peut y avoir
01:16:23une action
01:16:24un levier
01:16:25de l'action publique
01:16:26merci beaucoup
01:16:30on va devoir y aller
01:16:32je suis désolée
01:16:33d'écourter un petit peu
01:16:34rapidement
01:16:34on vous a transmis
01:16:35un questionnaire
01:16:36si vous pouviez
01:16:37voilà
01:16:37possiblement
01:16:39nous transmettre
01:16:39une contribution écrite
01:16:41qui permettrait aussi
01:16:42d'aller compléter
01:16:43ou approfondir
01:16:44les propos
01:16:44qui ont été tenus
01:16:45je remercie
01:16:46l'ensemble des collègues
01:16:47qui étaient présents
01:16:48cet après-midi
01:16:49et je vous remercie
01:16:50pour la qualité
01:16:50de vos réponses
01:16:51et la qualité
01:16:52de nos échanges
01:16:52oui
01:16:55je vous en prie
01:16:56tant qu'elles profitent
01:16:59à tous
01:17:00vous nous les transmettez
01:17:03puis on les joint
01:17:04au questionnaire
01:17:05et comme ça
01:17:06on les transmet
01:17:07à l'inette
01:17:07si ça vous convient
01:17:08merci
01:17:13on les a
01:17:23normalement
01:17:24on vous les a transmis
01:17:25vous devriez
01:17:26les avoir
01:17:55à l'inette
01:17:56à l'inette
01:17:57à l'inette
01:17:57à l'inette
01:17:58à l'inette
01:18:00à l'inette
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