00:0118h17 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1. On va parler des impôts dans un instant parce qu'évidemment Mme Broun-Pivet souhaite augmenter les impôts.
00:09En tout cas elle dit qu'il ne faut pas exclure cette hypothèse-là comme toujours. Mais Gauthier Lebrecht, avant je voudrais vous questionner parce que nos amis écologistes évidemment et de gauche
00:17ont trouvé un amendement qui est assez original pour réduire la couverture des faits divers dans les médias. Qu'est-ce que ça veut dire exactement mon cher Gauthier Lebrecht ?
00:27Vous savez que ces mêmes écologistes veulent fermer CNews. Ils avaient milité pour fermer CNews et donc ils ont été très déçus que l'ARCOM renouvelle la fréquence de CNews.
00:37Ils auraient préféré que la censure soit totale et absolue sur notre groupe.
00:40Mais alors là ils reprochent quoi ? Ils veulent quoi ?
00:42Là par exemple, je vais vous lire un extrait. Ils nous reprochent de parler des faits de société et des victimes françaises comme Lola et Thomas, les victimes de l'insécurité.
00:52Je vais vous lire un petit extrait. Le meurtre de Lola à Paris en 2022 et celui de Thomas à Crépaule en 2023,
00:57ont été l'occasion de véritables campagnes de diffusion d'une sémantique racialisante de la part de représentants politiques, d'éditorialistes et de médias d'extrême droite.
01:06Éric Zemmour a par exemple cherché à mettre en circulation à partir de ce fait divers la catégorie de francocides.
01:12Et puis ils disent sur nous,
01:13Cet amendement vise à amener une réflexion sur le cadrage médiatique des faits divers dans le traitement de l'actualité.
01:18Le groupe écologiste et social estime que les médias publics doivent être exemplaires et ne pas céder à l'instrumentalisation des faits divers
01:25devenues méthodes de cadrage de l'information sur certaines chaînes privées comme CNews.
01:31C'est un cadrage médiatique, donc censure.
01:34Mais bien sûr.
01:35Il ne faut pas voir ce qu'on voit, il ne faut pas dire ce qui se passe dans notre pays, c'est ça ?
01:38Il ne faut pas dire. Alors je vais vous dire pourquoi ils citent Lola et Thomas.
01:41Parce que Lola a été tuée par quelqu'un sous OQTF.
01:45Ça les dérange. Il y a les bonnes et les mauvaises victimes, il y a les bons et les mauvais bourreaux.
01:48Thomas a été tué, selon plusieurs témoins, au cri de « on est venu tuer du blanc » ou « sale guère ».
01:56Thomas, petit village, crépole, garçon sans histoire, faisant du rugby et faire du rugby pour ses écolos, c'est déjà à mon avis être un peu d'extrême droite.
02:06Donc évidemment, il ne résonne qu'avec cette grille idéologique « bonne et mauvaise victime, bon et mauvais bourreau ».
02:12Si le bourreau est sous OQTF, c'est pas bon ça, c'est pas bon ça. C'est un fait de société d'extrême droite.
02:19Si la victime est un jeune garçon blanc, c'est pas une bonne victime non plus.
02:23Donc c'est ça qui les dérange. Ce qui les rend fous, c'est de ne plus avoir la maîtrise du récit.
02:27Ils ne peuvent pas dire tranquillement que crépole, c'est une rixe entre deux bandes rivales. Non.
02:31Parce que c'est pas ce qui s'est passé et on sera là pour leur dire.
02:34Ne plus avoir la maîtrise du récit comme ils l'ont eu pendant des décennies, ça les rend méchants et ça les rend censeurs.
02:40André Valigny, quelle est votre position là-dessus ?
02:43D'abord, j'observe que ce sont les écologistes et non pas les socialistes.
02:46Vous avez raison.
02:47Qui sont à l'origine de cet amendement.
02:49Deuxièmement, si j'ai bien entendu ce qu'a lu Gauthier, il parle des médias publics en leur demandant de recadrer l'information.
02:57Les médias publics, c'est pas tout le monde. Pas du service public.
03:02Non, pas du service public.
03:03Ah d'accord.
03:04Non, parce que nous sommes...
03:05Enfin, tout ça est choquant. C'est une atteinte à la liberté éditoriale de chaque chaîne.
03:10Chaque chaîne a bien le droit de dire ce qu'elle a envie de dire, de traiter l'information comme elle l'a traité.
03:15Dans le respect des règles.
03:16Dans le respect des règles.
03:16Dans le respect des règles, évidemment.
03:18Eugénie.
03:20Moi, je ne vois pas ces gens-là protester quand, par exemple, pour la mort de George Floyd,
03:24un afro-américain qui a été tué à des milliers de kilomètres de la France,
03:27qui n'avait absolument rien à voir avec le débat français.
03:29Il y a eu des politiques qui ont fait des minutes de silence, place de la République,
03:32qui ont réclamé qu'on s'attaque au racisme systémique en France,
03:36comme si c'était un espèce d'écho avec ce qui se passait dans notre pays.
03:38Je ne les entends pas non plus râler quand les féministes instrumentalisent les féminicides
03:43pour dire que la France est un pays sexiste, où le patriarcat règne de façon toute puissante.
03:49Est-ce qu'ils vont dire, par exemple, qu'on a trop parlé du procès de Mazan,
03:54qui, effectivement, a fait divers ?
03:56Génie pour Naël.
03:56Est-ce qu'ils vont dire ?
03:57Naël, évidemment.
03:58Pour Naël.
03:58Naël a eu des émeutes après.
04:00Et le collectif Traoré, qui était encore mobilisé,
04:02ils veulent faire une plaque pour Naël.
04:04Ils veulent faire une plaque à Nanterre pour Naël.
04:05Une minute de silence pour Naël à l'Assemblée nationale.
04:08Demandée par ces mêmes gens.
04:10C'est vraiment une blague.
04:12En gros, ce n'est pas l'effet d'hiver qui les dérange.
04:14C'est les événements qui mettent en lumière une certaine dislocation française
04:20qu'ils ne veulent pas voir.
04:21Ils se sont bien mobilisés pour Abou Bakar Sissé.
04:23Dernier mot, Naïma Mfadel.
04:26On avance après.
04:26Ce qui vient d'être dit, effectivement, aujourd'hui,
04:28ils sont complètement déstabilisés parce qu'ils ont des médias qui disent le réel
04:31et qui disent aussi ce que vivent les Français d'en bas.
04:35Les oubliés, les sans dents.
04:36Et moi, je voudrais juste rappeler que J.D. Vance, quand il avait dit,
04:40le vice-président américain, quand il avait dit
04:43« Je constate un recul de la liberté d'expression et de la liberté d'opinion »,
04:48vous vous souvenez que M. Breton avait dit
04:50« Mais attention, la liberté d'expression et la liberté d'opinion
04:54ont une valeur cardinale en Europe. »
04:56On voit bien que certains ont oublié,
04:58notamment ceux qui disent être de la République.
05:03Enfin, qu'ils n'ont que ce mot-là.
05:04Moi, j'aimerais bien juste que les députés de droite
05:06déposent un amendement contre les humoristes de gauche
05:09dans la matinale de France Inter.
05:11Oui, mais elle a raison.
05:11On est dans les médias publics d'être exemplaires.
05:19Non, les médias publics dans l'espace public.
05:20Non, non, non, non, lisez.
05:21Lisez, lisez.
05:22Non, on est cités.
05:24On parle de CNews.
05:25On est cités, on est cités.
05:26On est dans la quatrième ligne.
05:28Non, non, ça va fait.
05:29Les médias publics doivent être exemplaires
05:30et ne pas céder à l'instrument.
05:31Ils veulent que dans les médias publics,
05:32on ne parle pas de ces faits divers.
05:33Non, mais ce n'est pas les médias de service public.
05:35Pardon.
05:36Allez, dernier mot, Alexandre, ou pas ?
05:38Parce que je voudrais qu'on parle des impôts,
05:39ça intéresse nos amis.
05:40C'est ce que je dis.
05:41On est face à des gens qui se revendiquent du progressisme
05:46et qui, en réalité, sont autoritaires, sectaires,
05:49qui ne supportent pas qu'on pense autrement,
05:51qui ne supportent pas qu'on dise le réel.
05:54Et quand ils voient le récit médiatique
05:56qu'ils avaient imposé pendant des décennies leur échapper,
06:00eh bien, ils sont prêts à contrôler les médias,
06:02à les fermer s'il le faut.
06:05Donc, c'est une dérive très inquiétante
06:06et qui va de l'extrême gauche.
06:08Alors là, c'est les écolos et les insoumis,
06:10mais qui peut aller jusqu'au centre.
06:13On voit certaines déclarations du Sula von der Leyen.
06:16On a vu ce qu'a fait l'Arcom.
06:19Donc oui, c'est particulièrement inquiétant.
06:21Et ceux qui n'ont que le mot démocratie à la bouche