Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Dans son édito du 02/07/2025, Thomas Bonnet revient sur le thème de l'immigration en France et du bilan de Bruno Retailleau

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Thomas Bonnet, ce sont des chiffres encourageants.
00:02Oui, quand on regarde, c'est vrai, les indicateurs comme les visas à long séjour,
00:05les admissions exceptionnelles, les naturalisations ou encore les éloignements forcés,
00:09on constate effectivement que tous ces indicateurs sont passés dans le vert
00:13depuis l'arrivée de Bruno Rotaillot au ministère de l'Intérieur.
00:17Ça montre que dans le champ d'action relativement réduit qui est le sien,
00:22Bruno Rotaillot parvient à agir avec donc ces indicateurs qui sont passés dans le vert.
00:26Ce sont des données qui sont à la main du ministre et qui, depuis son arrivée,
00:31a pu imposer au préfet une ligne de fermeté.
00:34Il a notamment distribué un certain nombre de circulaires pour durcir le ton en matière d'immigration.
00:40Alors on peut dire que Bruno Rotaillot a permis d'inverser la tendance
00:44et il affirme désormais que la France est le pays qui éloigne le plus d'étrangers
00:49en situation irrégulière de toute l'Europe.
00:51Alors il faut dire aussi qu'on partait quand même de très bas
00:53et qu'on reste encore à un nombre insatisfaisant d'OQTF exécutés.
00:57Mais politiquement, on comprend que le ministre de l'Intérieur veut démontrer
01:00que par les chiffres, que son action n'est pas sans effet.
01:04Le but étant de convaincre les Français que ces chiffres ne sont finalement qu'un avant-goût
01:07de ce qu'il pourrait faire si un jour il avait les manettes du pays.
01:11Marine Le Pen lui a répondu dans une tribune.
01:13Oui, c'est assez rare.
01:14Marine Le Pen a pris la plume dans une tribune publiée par le Figaro
01:19pour répondre précisément au ministre de l'Intérieur.
01:22Alors là où Bruno Rotaillot se focalise sur les chiffres enregistrés
01:25depuis son arrivée Place Beauvau, c'est-à-dire en septembre 2024,
01:29Marine Le Pen élargit la focale et englobe en fait l'ensemble de l'année.
01:33A ce titre, elle démontre que la France a à nouveau accueilli
01:36plus de 500 000 immigrés l'an dernier.
01:38C'est l'équivalent de la ville de Toulouse.
01:40Marine Le Pen pointe ce qu'elle qualifie de politique fiction,
01:43d'un discours qui ne serait pas suivi d'actes.
01:45En clair, la ligne du RN qui consiste à expliquer que tant qu'il sera associé
01:50à la Macronie, Bruno Rotaillot ne pourra pas radicalement enrayer
01:54la dynamique migratoire.
01:55Et cette question de l'immigration illustre la bataille politique
01:58qui se prépare entre les Républicains et le Rassemblement National.
02:01Oui, parce qu'on a bien compris que l'idée de Bruno Rotaillot
02:04était d'adopter un discours sans concession sur ce sujet,
02:08un discours constant aussi.
02:09Il a toujours dit la même chose.
02:11C'était déjà le cas il y a plusieurs décennies en arrière.
02:13Mais à l'instar d'un Nicolas Sarkozy en 2007,
02:16on voit qu'il vise à récupérer une partie de l'électorat de droite
02:19qui a quitté la droite pour rejoindre le Rassemblement National.
02:23Mais ce que l'on constate quand même, c'est que les deux parties
02:25promettent aujourd'hui un référendum lors de leur arrivée au pouvoir en 2027.
02:29Ils promettent aussi tous les deux une diminution drastique
02:32des arrivées sur le territoire.
02:34Donc plus que le fond, c'est en fait la méthode qui diffère
02:36entre le RN et les Républicains.
02:38LR espère pouvoir capitaliser sur son implication au sein du gouvernement
02:42comme une marque de sérieux.
02:44Et à l'inverse, le RN bénéficie de l'effet du
02:47« on n'a jamais essayé » et donc n'est pas contraint de justifier
02:50le moindre bilan.
02:51À l'heure où la plupart des pays d'Europe adaptent en tout cas
02:53leur réponse à la réalité de l'immigration,
02:55la France devra sans doute attendre au moins 2027
02:58pour agir en profondeur, agir efficacement contre l'immigration.
03:02On peut dire qu'on aura deux ans de perdu, quoi qu'il arrive.
03:04– Merci beaucoup, merci beaucoup Thomas Bonnet.
03:07– Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations