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Dans son édito du 01/07/2025, Thomas Bonnet revient sur les rapports entre la France et l'Algérie, alors que les cas de Boualem Sansal et de Christophe Glaise enveniment ces relations.

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Transcription
00:00Thomas Bonnet, l'Algérie retient donc deux Français, il n'y a pas d'autre mot, en otage.
00:04Oui, la condamnation hier de Christophe Glaze à 7 ans de prison est venue rappeler aux naïfs que l'Algérie n'est pas prête pour la réconciliation.
00:12Pendant un an, son sort a été passé sous silence et ce, semble-t-il, afin d'éviter qu'une médiatisation ne devienne trop encombrante pour son parcours judiciaire.
00:21Mais voilà le réel qui rattrape les adeptes de la méthode douce, une lourde peine pour des motifs fallacieux.
00:27Le message des autorités algériennes est clair, il se fiche complètement des agitations diplomatiques françaises.
00:33C'est un pied de nez, un bras d'honneur au Quai d'Orsay et sa riposte graduée qui n'est ni une riposte ni graduée.
00:40La justice algérienne doit rendre son verdict dans le dossier de Boilem Sansal aujourd'hui, ce matin, aux 9h30-10h.
00:46Et vu les réquisitions, il est fort probable que l'écrivain écope d'une lourde peine, synonyme de peine de mort pour un homme âgé et malade.
00:53Ensuite, l'espoir réside dans la bonté du président Tebboune.
00:57Samedi, lors de la fête nationale algérienne, il est de coutume que le président gracie certains détenus.
01:03Alors nous voilà réduits à attendre, en croisant les doigts, que le président Tebboune soit bien luné, samedi 5 juillet.
01:09Et un scénario existe où Boilem Sansal est libéré, mais où Christophe Glez reste lui en prison.
01:14Ça pose la question de l'action de la diplomatie française vis-à-vis de l'Algérie.
01:17Oui, je pense qu'on doit être capable de dire que la manière forte s'impose.
01:21Alger ne comprend que le rapport de force.
01:23D'ailleurs, le monde entier est régi par cette exigence de la confrontation.
01:27Notre diplomatie est enfermée dans un logiciel daté, guidé par une prudence qu'elle s'impose à elle-même,
01:32par crainte sans doute de la réaction de la diaspora algérienne en France.
01:36Paris multiplie les gestes mémoriels, mais reste les bras ballants quand vient le moment de défendre ses concitoyens.
01:41Que se passera-t-il si Boilem Sansal est libéré ?
01:43Est-ce qu'on repart comme si de rien n'était ?
01:45Et s'il ne l'était pas, est-ce qu'alors la France prendra des mesures de rétorsion ?
01:49Voilà, et pendant ce temps-là, Sébastien Delegu, député LFI, parade à la télévision d'État algérienne.
01:56Oui, alors il a été reçu avec les honneurs du régime algérien.
01:59Le député insoumis des Bouches-du-Rhône est venu apporter sa caution aux agissements de Théboune.
02:04Le tout dans une quête de popularité auprès de l'électorat franco-algérien,
02:07en vue évidemment de l'élection municipale à Marseille.
02:10Pendant 30 minutes à la télévision Adjane, il a dit tout le bien qu'il pensait du pays de ses ancêtres,
02:15à coups d'embrassades de drapeaux et d'avenir radieux pour l'Algérie.
02:19Dommage qu'entre deux génuflexions, il n'ait pas trouvé le temps de parler,
02:23ne serait-ce qu'une minute, du sort de Boilem Sansal.
02:25Je note d'ailleurs l'immense discrétion des élus de la France insoumise
02:28sur le sort du journaliste Christophe Glez,
02:30qui partage pourtant le courant idéologique du parti de Jean-Luc Mélenchon.
02:34Quelques députés seulement sont montés au créneau publiquement.
02:39Les autres, visiblement, n'ont plus de réseau.
02:41Ils étaient pourtant bien plus mobilisés
02:43quand Rima Hassan a passé quelques heures en détention en Israël.
02:47Merci beaucoup, merci beaucoup Thomas Bonnet.
02:48Sous-titrage Société Radio-Canada

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