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00:0011h-13h, Christine Kelly sur Europe 1.
00:03Vous écoutez Europe 1, il est 11h32, Christine Kelly, vous êtes avec Gabriel Cluzel, Eric Nolo,
00:08Boilem Sansal dans l'attente du Verdict.
00:11Pour en parler, vous recevez Xavier Driancourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:16Bonjour Xavier Driancourt, merci d'être sur Europe 1 ce matin.
00:20Vous êtes ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:22Et on avait envie de vous entendre sur Europe 1 avec toute cette actualité particulièrement difficile à vivre en France.
00:28si en résume, Boilem Sansal va être sans doute condamné en appel d'un instant à l'autre,
00:34peut-être dans une quinzaine de minutes, pour atteinte à l'intégrité du territoire.
00:38Et un journaliste du magazine SoFoot vient lui d'être condamné,
00:42enfin on a appris hier, ça fait un an qu'il est en prison,
00:45il a été condamné à 7 ans pour apologie du terrorisme.
00:49Comment accueillez-vous ces décisions rendues contre des citoyens français ?
00:55Écoutez, d'abord bonjour Christine.
00:58Écoutez, ce sont les méthodes du gouvernement algérien,
01:02c'est-à-dire on prend des gens en otage.
01:05Il y a eu Boilem Sansal d'abord, il y a Christophe Glaze ensuite,
01:09qui est condamné à 7 ans de prison pour apologie du terrorisme,
01:14tout simplement parce qu'il faisait un reportage sur un club de foot,
01:20la JSK qui est un des clubs les plus célèbres d'Algérie et qui est un club cabile
01:28et la cabili étant suspectée d'indépendance, d'autonomisme et par définition suspecte.
01:37Et le journaliste en question, votre confrère, avait pris contact avec un dirigeant de la JSK
01:44qui par ailleurs était un autonomiste cabile.
01:48Et donc c'est pour cela qu'il est condamné à 7 ans de prison, ce qui est proprement scandaleux.
01:53Xavier Yancourt, vous parlez de prise d'otage. Le mot est fort, non ?
01:57Oui, le mot est fort.
02:00Pas trop fort ?
02:01Non, ça correspond à la réalité.
02:04D'autant plus que l'Algérie, il ne faut pas l'oublier, dans les années 70,
02:10c'est elle qui a fait l'intermédiaire entre l'Iran et les Etats-Unis
02:15au moment de la prise d'otage justement de l'ambassade américaine à Alger.
02:20Et aujourd'hui, l'Algérie n'est plus du côté des libérateurs,
02:26mais elle est du côté des preneurs d'otages.
02:28Est-ce que vous pensez que le pays cherche d'une façon ou d'une autre à se venger de la France ?
02:33Vous qui avez été ambassadeur.
02:36L'Algérie cherche, et notamment le président Teboune, le président algérien,
02:43cherche à se venger, en tout cas du président de la République,
02:49qu'il estime l'avoir trahi à propos du Sahara.
02:54Je crois que c'est bien ça.
02:56C'est-à-dire, jusqu'à présent, la France avait une ligne à peu près d'équilibre
03:00entre le Maroc et l'Algérie sur la question du Sahara occidental.
03:07Et en juillet 2024, à l'occasion de l'anniversaire du roi du Maroc,
03:14Emmanuel Macron, président de la République, a déclaré soutenir
03:18la position marocaine sur le Sahara marocain.
03:24Et donc, c'est de cela dont le président Teboune veut se venger.
03:27Et pourtant, on a quand même l'impression qu'Emmanuel Macron,
03:32je ne sais pas, il penche du côté de l'Algérie,
03:35certains disent même qu'il soutient l'Algérie,
03:38ne serait-ce qu'en ne faisant rien, si vous permettez l'expression,
03:42pour libérer les otages,
03:43on a l'impression quand même que le président Emmanuel Macron est du côté de l'Algérie.
03:47En tout cas, c'est ce que pensent certains.
03:48Oui, vous avez raison, il a fait, dès 2017, le pari de l'Algérie.
03:57Dès 2017, vous vous souvenez, par sa phrase sur la colonisation,
04:02crime contre l'humanité,
04:04et ensuite, la politique française,
04:07pendant les huit années de ces deux quinquennats,
04:10a été extrêmement pro-algérienne.
04:13Vous avez raison, donc, nous avons fait,
04:15ou la France a fait quantité de gestes mémoriels,
04:19mais qui n'ont jamais été payés de retour par le gouvernement algérien.
04:24C'est en tour de mon rang, pour Emmanuel Macron.
04:26J'allais dire, de guerre lasse, en quelque sorte,
04:30le président Macron a, l'année dernière,
04:33il y a un an exactement,
04:34décidé de se rallier, en quelque sorte, au Maroc.
04:38Mais le paradoxe, c'est que, malgré ce soutien au Maroc,
04:43il a continué à être timoré, à être anesthésié vis-à-vis de l'Algérie.
04:50Alors, vous aviez, Drian Korski, et exceptionnel avec vous,
04:53c'est que vous êtes un homme de la diplomatie.
04:55Vous êtes au cœur de la diplomatie.
04:57Vous avez été un peu même décrié un peu comme la bête noire,
05:00aujourd'hui, de l'Algérie.
05:02Voilà, aujourd'hui, parce que vous défendez le bon sens.
05:05Mais vous qui êtes au cœur de la diplomatie,
05:07que faudrait-il faire, selon vous, là, maintenant, aujourd'hui,
05:11pour sortir de cette impasse ?
05:14Je l'ai dit, je l'ai déjà dit,
05:18je crains qu'il ne soit trop tard, en réalité.
05:21Parce que, pendant des mois et des mois,
05:24nous n'avons rien fait.
05:27Et donc, l'Algérie se dit,
05:29on peut continuer comme ça avec la France,
05:31parce que Paris ne réagit jamais à nos provocations.
05:35Oui, trop tard.
05:36Donc, je crains qu'il ne soit trop tard, en réalité.
05:39Éric Nulot a une question pour vous, M. l'Ambassadeur.
05:42Oui, M. l'Ambassadeur.
05:43Est-ce que ce qui se passe avec l'Algérie est un cas particulier,
05:46ou est-ce qu'il ne faut pas l'inscrire dans un cadre plus général,
05:48c'est-à-dire le naufrage de la diplomatie française ?
05:51Si je dois résumer ma pensée,
05:53j'ai l'impression qu'en 8 ans,
05:54Emmanuel Macron a appris comment on disait non
05:56dans toutes les langues du monde,
05:58en américain, en russe, en hébreu et en arabe.
06:00J'ai l'impression qu'on est complètement marginalisés,
06:03que l'Algérie, on a tiré des conséquences,
06:05en réalité, qu'on peut marcher sur la France,
06:07qu'on peut maltraiter un de ses ressortissants,
06:09parce qu'il ne se passera rien.
06:10Moi, c'est comme ça que je ressens les choses.
06:12Alors, je vois qu'apparemment,
06:16Boilem Sansal aurait été condamné à 5 ans ferme.
06:20Ah, ça y est, c'est tombé ?
06:21C'est ce qu'on dit.
06:22D'accord, donc on attend la confirmation.
06:24Ah, d'accord, elle vient de quitter notre studio.
06:26Donc, c'est confirmé.
06:28J'attends, j'attends, je n'en suis pas sûr.
06:30J'ai un message là, mais je n'en suis pas sûr.
06:32Donc, l'AFP l'annonce, à l'instant,
06:35Xavier Driancourt, c'est confirmé.
06:37L'AFP l'annonce, à l'instant,
06:40il est condamné à 5 ans.
06:42Quelle est votre réaction, Xavier Driancourt,
06:44face à cette condamnation ?
06:46C'est ce qu'il avait été condamné en première instance,
06:50à 5 ans ferme.
06:52Et donc, ça veut dire qu'il est condamné à nouveau,
06:55à 5 ans ferme,
06:56que le tribunal ne revient pas sur sa décision.
07:00Alors, les Algériens présenteront cela
07:03comme une mesure de clémence,
07:05parce que le procureur algérien
07:07avait réclamé 10 ans.
07:09Donc, ils vont dire, vous voyez,
07:11comme nous sommes bons et généreux,
07:13il est condamné à 5 ans seulement.
07:17Et le tribunal n'a pas suivi
07:19les réquisitions du procureur.
07:21Mais c'est une condamnation de 5 ans
07:24d'une personne malade qui a 80 ans.
07:28Et il est évident que c'est un jugement
07:30qui est exclusivement de nature politique.
07:34Jugement exclusivement de nature politique.
07:36Est-ce que vous pensez qu'il y a une éventuelle chance
07:39qu'ils soient graciés dans les gens qui viennent ?
07:42Alors, il y aura probablement une décision
07:48au moment du 5 juillet
07:49qui est la fête de l'indépendance algérienne.
07:54Puisque l'Algérie,
07:56c'est curieux,
07:57l'Algérie est le seul pays au monde
07:59à avoir deux fêtes nationales.
08:02Le 1er novembre,
08:04début de la guerre d'Algérie,
08:06et le 5 juillet
08:08qui est l'indépendance algérienne.
08:11Et au moment, il peut gracier.
08:12Il y a traditionnellement des grâces à ce moment-là.
08:16Il peut être gracier,
08:17mais il faudra vérifier comment il est gracier
08:21parce qu'il pourrait être gracier
08:22avec ce qu'on appelle une ISTN,
08:26c'est-à-dire une interdiction de sortie
08:28du territoire algérien.
08:30Ce qui serait la pire des solutions
08:32parce que Boilem Sansal
08:34serait prisonnier dans son propre pays.
08:37Il ne pourrait plus parler,
08:39il ne pourrait plus écrire.
08:41Alors, on va écouter,
08:43je vais vous faire écouter
08:43Zervia Dréoncourt et Marion Maréchal
08:46qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin
08:47dans la grande interview
08:49sur Enseignos Européens.
08:51Elle dit que c'est un échec de la France.
08:53Il n'y a jamais eu de riposte graduée.
08:55Voilà, disons-le.
08:55La seule chose qu'il y a eu,
08:56c'est la diplomatie à genoux.
08:58Depuis maintenant un an,
08:59on a eu de cesse d'avoir un gouvernement
09:00qui nous expliquait qu'il ne fallait rien dire,
09:02qu'il ne fallait pas faire de vagues,
09:03ne vous inquiétez pas,
09:04ça va bien se passer,
09:05si on est gentil avec l'Algérie,
09:06ils vont revenir à la raison.
09:08La réalité, c'est que plus l'Algérie
09:10aujourd'hui prend en otage des Français,
09:12plus elle nous crache au visage,
09:14plus elle nous humilie publiquement
09:15et plus on naturalise ses ressortissants,
09:18plus on accorde des titres de séjour
09:19à ses ressortissants.
09:20Les chiffres de l'immigration
09:21aujourd'hui parlent d'eux-mêmes.
09:22La ministre de l'Intérieur a haussé le ton,
09:24Alger s'est braqué
09:25en faisant de Bruno Rota une cible,
09:26en mobilisant une partie de sa population
09:28contre la France.
09:29Est-ce que vraiment la méthode forte
09:30pourrait payer selon vous ?
09:31Et la conséquence de cela,
09:32dans les faits,
09:32c'est qu'aujourd'hui l'Algérie
09:33est la deuxième nationalité
09:34qui a obtenu le plus de titres de séjour
09:36durant l'année 2024.
09:38Voilà, c'est ce que je disais,
09:40j'aviendrai en cours,
09:41on a l'impression que c'est une prise d'otages
09:42qui fonctionne,
09:43puisque ça permet à la France
09:44d'accorder un nombre record
09:45de titres de séjour pour l'Algérie.
09:47Et c'est ce que je vous disais tout à l'heure,
09:51je crains qu'il ne soit trop tard.
09:52C'est-à-dire que nous n'avons pas réagi
09:54pendant des mois et des mois,
09:57et l'Algérie en tire les conclusions
09:59qui l'arrangent.
10:00C'est-à-dire que Paris ne réagit pas.
10:03Et quand vous dites trop tard,
10:04ça veut dire quoi, concrètement,
10:05sur le terrain ?
10:06Ça veut dire quoi pour nous, au quotidien ?
10:08Ça veut dire que nous continuons,
10:11et nous continuerons vraisemblablement
10:13à être gentils,
10:15à faire des sourires,
10:16à lancer des amabilités
10:18au président algérien,
10:20pendant encore des jours et des jours,
10:24alors qu'en réalité,
10:26Alger continue à tirer sur la corde
10:29et en se disant,
10:30Paris ne réagit pas,
10:31on peut continuer comme ça.
10:33Gabriel Cluzel,
10:33une question pour vous.
10:34Ensuite, je vous ferai écouter
10:35de l'Augu qui était en Algérie.
10:39Enfin, on en parle dans un instant.
10:42Oui, la question que j'aimerais vous poser,
10:44c'est, vous seriez à la place
10:45d'Emmanuel Macron
10:46ou de M. Barraud,
10:48quelle serait la mesure
10:51que vous...
10:51Que diriez-vous, par exemple,
10:53immédiatement,
10:54au égard à ce verdict ?
10:56Quelle est aujourd'hui
10:57la politique à tenir,
10:59selon vous,
10:59vous qui connaissez
11:00les rouages de la diplomatie,
11:02la plus à même
11:03de permettre la libération
11:05de Boilem Sansal ?
11:06Vous savez,
11:08comme M. Barraud a dit
11:10que j'étais incompétent,
11:12je ne me risquerais pas
11:13à lui donner des conseils
11:16parce que ça vient
11:17d'une personne incompétente.
11:19Je crois d'abord
11:20que je serais discret
11:23dans l'attente
11:24d'une grâce présidentielle algérienne
11:28parce que si nous déclarions
11:30dès aujourd'hui
11:31que c'est une décision de justice
11:34éminemment politique,
11:36évidemment,
11:37l'Algérie se braquerait à nouveau
11:39et pourrait ne pas
11:40gracier Boilem Sansal.
11:43Donc, je pense que
11:44dans l'immédiat,
11:45la prudence est de mise.
11:47Il faut attendre le 5 juillet, quoi.
11:49Il faut attendre
11:50la grâce présidentielle
11:51qui pourrait arriver
11:52le 1er, le 2, le 5 juillet.
11:56Je pense qu'effectivement,
11:57pour ne pas compromettre
12:00la sécurité de Boilem Sansal,
12:02nous avons intérêt
12:03à continuer
12:05puisque nous l'avons fait
12:06pendant des mois et des mois
12:07à être discret.
12:09En tout cas,
12:10c'est assez frustrant
12:12pour nous Français
12:13de voir cette force,
12:15cette puissance
12:15de la France
12:16disparaître comme ça.
12:18On l'a vu
12:19en Afrique,
12:20dans plusieurs pays d'Afrique.
12:21On voit en Algérie,
12:22la France est à genoux.
12:23La France n'arrive pas
12:24à faire sortir
12:25ses ressortissants
12:26ni en Iran
12:27ni en Algérie.
12:27C'est très inquiétant.
12:29Très sincèrement,
12:30Xavier Driancourt,
12:31même entre journalistes,
12:32on se dit,
12:32on ne va pas en vacances ici,
12:34on ne va pas en vacances là
12:35parce que la France
12:35n'est pas capable
12:36de nous protéger.
12:37En tout cas,
12:38la France insoumise
12:38reste bien silencieuse
12:39face à l'Algérie
12:40et figurez-vous,
12:42Sébastien Delogu
12:44a carrément été
12:46sur le plateau
12:46de Canal Algérie.
12:47Je vais vous faire écouter
12:48sa vol des tours.
12:50On l'écoute dans un instant.
12:51Et vous pouvez réagir
12:51chers auditeurs
12:52au 01-80-20-39-21-11h45.
12:56Vous écoutez Europe 1
12:57et vous êtes avec Christine Kelly.
13:01Europe 1, Christine Kelly et vous.
13:03De 11h à 13h sur Europe 1,
13:05vous écoutez Christine Kelly
13:06et nous sommes avec
13:07votre invitée Christine
13:08Xavier Driancourt,
13:09ancienne ambassadeur
13:10de France en Algérie.
13:11Pour parler de Boilem Sansal,
13:13l'écrivain franco-algérien
13:14qui vient d'être condamné
13:15à 5 ans de prison ferme.
13:165 ans de prison ferme,
13:17vous l'avez vécu en direct
13:19sur Europe 1.
13:20Vous avez dit encore,
13:21on a appris à l'instant
13:22la réaction du Premier ministre
13:23François Bayreau
13:24qui espère des mesures
13:25de grâce présidentielles.
13:29Ben voilà, oui.
13:30C'est la seule chose
13:31qu'on puisse espérer maintenant
13:33et donc, comme je vous le disais,
13:35on ne va pas réagir
13:37et dire publiquement
13:38ce que nous pensons
13:39de cette décision
13:41qui est encore une fois
13:42une décision politique
13:43parce qu'il ne faut pas
13:44se faire d'illusions.
13:45La justice en Algérie
13:46n'est pas indépendante.
13:48Donc, nous sommes condamnés
13:50au silence
13:52ou alors à espérer
13:53une grâce présidentielle.
13:55Alors, je vais vous faire écouter
13:56Sébastien Delogu
13:58qui a carrément été,
13:59je vous le disais tout à l'heure,
14:00sur le plateau de Canal Algérie.
14:02Vous le savez,
14:02monsieur l'ambassadeur,
14:03l'une des chaînes d'État du pays
14:05pour dire du mal des Français,
14:07pour dire du mal
14:08de Bruno Rotaillot,
14:09mais pas un mot sur Boilem Sansal,
14:11pas un mot sur le journaliste
14:12emprisonné.
14:13Écoutez.
14:13Le ministre de l'Intérieur,
14:15monsieur Rotaillot,
14:16qui aujourd'hui invective,
14:18menace l'Algérie
14:20comme faisant partie
14:21du peuple,
14:23en étant maintenant
14:23représentant du peuple.
14:25J'ai pour ma part
14:26embrassé
14:27le drapeau de l'Algérie
14:29parce que nous avons,
14:31avec ma famille,
14:32nos racines ici.
14:35Xavier Driancourt,
14:37c'est étonnant quand même,
14:38cette prise d'opposition
14:39de la part de Sébastien Delogu
14:41représentant français.
14:44Pas vraiment étonnant
14:46parce que c'est l'électorat
14:49de la France Insoumise,
14:51c'est l'électorat de Marseille
14:52et à ce que je sache,
14:54monsieur Delogu
14:55sera probablement candidat
14:57à la mairie de Marseille.
14:58Donc, plus il en fait
15:00pour l'Algérie,
15:01plus il pense avoir
15:03de chances
15:04de gagner l'électorat
15:05franco-algérien.
15:07Mais ce genre de déclaration
15:08est préjudiciable
15:09quand même pour la France ?
15:11C'est préjudiciable
15:12pour la France
15:13parce que ça veut dire
15:14que pour un élu
15:15de la nation française,
15:18dans le fond,
15:18l'Algérie passe
15:19avant la France.
15:20L'Algérie passe avant la France.
15:21C'est préjudiciable.
15:22Oui.
15:23Éric Noulot,
15:24une question pour vous,
15:25monsieur l'ambassadeur.
15:26Oui, vous dites
15:27est-ce que ce n'est pas surprenant ?
15:27Vous avez raison.
15:28Il y a eu d'autres déclarations.
15:30Mais enfin,
15:30il faut quand même
15:31avoir le courage
15:31de dire qu'il est
15:33de plus en plus évident
15:34que la France insoumise
15:35est devenue
15:35un parti de l'étranger.
15:37Chez notre amie
15:38Sonia Mabrouk,
15:39Manon Aubry
15:39a commis
15:40un lapsus révélateur
15:41en qualifiant
15:42Rima Hassan
15:42de députée palestinienne.
15:44Elle a dit
15:45le fond de sa pensée.
15:46Alors,
15:47c'est une députée française.
15:48Est-ce que,
15:49je ne sais pas,
15:50je trouve que là,
15:51même si on s'attendait
15:51à des déclarations,
15:52je trouve qu'on passe
15:54encore un cap.
15:55Est-ce que vous ne trouvez pas
15:55que d'un point de vue démocratique,
15:57d'un point de vue politique,
15:59il y a un problème
16:00avec la France insoumise ?
16:01Est-ce que ce genre
16:02de déclaration,
16:03surtout dans le contexte
16:04d'une condamnation
16:06de Boilem Sansal,
16:07est devenue
16:07extrêmement problématique ?
16:09Oui,
16:11nous montons,
16:13la France insoumise
16:14monte marche
16:15après marche,
16:17subrepticement
16:18en quelque sorte,
16:19en passant
16:20d'un électoralisme français
16:25à un nationalisme étranger,
16:27progressivement.
16:28Alors,
16:29il y a les déclarations
16:30de Rima Hassan,
16:31il y a la déclaration
16:32de M. Delogui.
16:34Donc,
16:35petit à petit,
16:36on essaye
16:37d'accréditer l'idée
16:38que la France insoumise
16:40est le parti
16:42des bons français
16:44qui sont binationaux
16:46et qui sont méditerranéens,
16:48en quelque sorte.
16:49Donc,
16:50oui,
16:50c'est quelque chose
16:52de nouveau
16:52auquel nous ne sommes pas
16:53habitués
16:54en démocratie française.
16:56Xavier Lirancourt,
16:56on en parlera aussi
16:57dans un instant
16:58de Christophe Gleize,
16:59le journaliste
17:00qui est incarcéré
17:02en ce moment
17:03en Algérie,
17:03mais quel regard
17:04portez-vous ?
17:05D'autant plus que
17:05la gauche,
17:06on parlait de la France insoumise,
17:07d'autant plus que la gauche
17:08elle est plutôt silencieuse
17:10sur la défense
17:11de ce journaliste,
17:13lui,
17:13qui est aussi
17:14un journaliste de gauche.
17:15On a l'impression
17:16que là,
17:16il y a une limite
17:17à ne pas franchir,
17:18c'est-à-dire que la gauche
17:18perd même ses moyens
17:19devant son prisme idéologique
17:21par rapport à l'Algérie.
17:23Mais oui,
17:23mais la gauche
17:24est une France insoumise
17:26et silencieuse
17:27sur le cas
17:28de ce journaliste,
17:29Christophe Gleize,
17:30parce que,
17:31justement,
17:32elle serait amenée
17:33à critiquer
17:33ou à condamner l'Algérie.
17:35Elle ne veut pas
17:36critiquer
17:37ou condamner l'Algérie.
17:39Donc,
17:39elle préfère
17:39la réponse
17:40à la justice.
17:42ce qui est
17:45du reste
17:46assez incroyable,
17:47c'est que
17:48ce journaliste
17:49était
17:50plutôt
17:51de sensibilité
17:52de gauche
17:52et même très à gauche
17:53puisqu'il avait participé
17:54à des forums
17:55décoloniaux.
17:56Donc,
17:56on voit bien
17:56que la France insoumise
17:57n'est même pas capable
17:58de défendre
17:59ses ouailles.
18:01Moi,
18:01ce qui m'étonne
18:02le plus,
18:04c'est qu'ils pourraient
18:05se poser en intermédiaire
18:06puisqu'ils connaissent bien
18:07l'Algérie.
18:08Je pense à Rima Hassan
18:09qui a dit que l'Algérie
18:09était sa deuxième patrie.
18:11Elle ne parlait pas
18:11de la France.
18:12La première,
18:12c'est la Palestine.
18:13Ils pourraient dire
18:14écoutez,
18:15nous allons essayer
18:16de travailler
18:17pour l'âme sensible
18:17puisque nous avons
18:18gardé le contact.
18:19Et en fait,
18:20il n'y a jamais eu
18:21le commencement
18:22du début
18:23d'une tentative d'aide.
18:24Ils ont même voté
18:24contre sa libération.
18:26C'est quand même
18:26proprement révoltant,
18:29non ?
18:30Vous ne croyez pas ?
18:30Oui,
18:31je suis entièrement
18:33d'accord avec vous.
18:35C'est révoltant
18:35qu'au Parlement européen
18:37ou à l'Assemblée nationale
18:39française,
18:40les élus de gauche,
18:42la France insoumise,
18:43mais aussi
18:44les écologistes,
18:46mais aussi
18:46le Parti socialiste
18:47parce qu'il se trouve
18:49que j'ai assisté
18:50à la séance de nuit
18:51à l'Assemblée nationale
18:53au moment
18:54où il y avait
18:55la résolution
18:55demandant
18:56la libération
18:58de Boilem Sansal
18:59et les élus
19:00de gauche,
19:01Dominique Vouanet
19:02notamment,
19:03la France insoumise
19:04n'avait pas de mots
19:05pour condamner l'Algérie.
19:07Vous avez parfaitement raison.
19:09Et on parlera
19:09sur Europe 1
19:11dans un instant
19:11de Dominique Vouanet
19:12et avec les propos
19:14qu'elle a tenus
19:14sur Mayotte.
19:15En tout cas,
19:15Zervia Diriancourt,
19:16merci infiniment
19:17pour votre présence
19:18et votre réaction.
19:19On a appris en direct
19:20avec vous effectivement
19:21cette condamnation.
19:22Vous êtes ancien
19:22ambassadeur de France
19:24en Algérie.
19:24Je rappelle que vous
19:25dénoncez les accords
19:26de 68,
19:26on n'a pas eu
19:27le temps d'en parler
19:27mais il y a vraiment
19:29toute une stratégie
19:31à avoir
19:31même si vous dites
19:32à la fois que c'est
19:33trop tard.
19:34Merci encore une fois
19:34d'avoir été avec nous.
19:36N'hésitez pas
19:36à nous appeler
19:37au 01 80 20 39 21
19:39ici en ligne.
19:41Nous avons Albert,
19:42Albert, 59 ans,
19:43vous nous appelez
19:44de l'Est.
19:45Où êtes-vous précisément ?
19:47À Metz.
19:49Où ?
19:50À côté de Metz.
19:51Ok, à Metz.
19:52Je connais bien Metz.
19:53Ah, vous connaissez.
19:54Gabriel connaît très bien.
19:55Elle est née là-bas.
19:55Non, je n'ai pas née là-bas
19:56mais j'ai vécu.
19:58Et que faites-vous
19:58dans la vie,
19:59cher Albert ?
20:00Moi, je suis artisan
20:01tapissier-décorateur
20:02avec un salarié
20:03et un apprenti.
20:04Très bien.
20:05Ça se passe bien ?
20:06Oui, il y a du travail.
20:07Ah, c'est bien.
20:08Il y a du travail.
20:09Et là, vous êtes où
20:10en ce moment ?
20:10Sous la chaleur,
20:11des tropiques ?
20:12Non, non.
20:12Dans l'atelier.
20:13Dans l'atelier
20:14mais on reste enfermés
20:15parce que c'est vrai
20:16que la chaleur est étouffante.
20:17Vous avez la clim ou pas,
20:21Albert ?
20:22Oui, oui.
20:23Bon, tout va bien.
20:24Mais on ne la fait pas
20:26tourner tout le temps.
20:26On fait quand même attention.
20:27On apprend à vivre différemment.
20:29C'est tout.
20:30Oh là là,
20:30il va falloir nous écouter
20:31dans un instant
20:31parce qu'on va parler de la clim.
20:32Alors, vous êtes pour
20:34ou contre la clim déjà, Albert ?
20:36Moi, je l'ai mis honnêtement
20:37pour un abattement fiscal.
20:40Intéressant, tu vois.
20:41Non, mais il faut être honnête.
20:43Après, vous savez,
20:44les anciens vivaient différemment.
20:45Il faut apprendre à vivre comme eux.
20:46Oui, peut-être que les anciens,
20:47ils n'avaient pas 40 degrés
20:48ou bien 37 degrés
20:49le 1er juillet.
20:50Les points de chaleur,
20:51vous savez, moi,
20:51j'étais à l'école en 1976.
20:52J'ai connu la conicule.
20:54Bon, c'est vrai que c'était,
20:55j'avoue que c'était compliqué
20:56de travailler à l'école.
20:57On était moins studieux.
20:59Les instituteurs
20:59nous faisaient sortir des classes.
21:00On allait se promener en forêt
21:01et puis on revenait, quoi.
21:02Oui, moins studieux,
21:03plus efficace.
21:04Effectivement,
21:04il y a peut-être des solutions
21:05aussi simples à trouver.
21:07En tout cas, vous avez...
21:07Après, c'est vrai
21:08que j'écoutais des choses.
21:16Parce que vous dites
21:17que vous êtes dégoûté,
21:19entre guillemets,
21:20de cette décision.
21:20Pourquoi ?
21:21Vous savez,
21:21je viens d'entendre
21:22les propos de De Logu.
21:23Ce serait bien
21:24qu'il reste là-bas, lui.
21:25C'est-à-dire ?
21:26Qu'il reste en Algérie ?
21:27Il est député français,
21:29mais je veux dire,
21:30les propos qu'il tient
21:31pour un député français,
21:32c'est quand même des gens
21:34qui sont payés
21:35par de l'argent public, quoi.
21:36Oui, par de l'argent public français
21:38pour défendre
21:38les intérêts de la France
21:39et vous, vous êtes un peu choqué
21:40de voir qu'il défend
21:42d'abord les intérêts
21:43de l'Algérie.
21:43Ah ben non,
21:44mais s'il veut retrouver
21:45ces choses qui restent là-bas,
21:47moi, ça ne me dérange pas.
21:49Pardon ?
21:50Parce que ce n'est pas quelque...
21:51Moi, M. De Logu
21:52peut rester en Algérie.
21:53Moi, j'ai eu la chance
21:54d'aller en Algérie en 2000...
21:56Je ne raconte pas de bêtises,
21:57en 2007.
21:58Et alors ?
21:59Je suis allé faire un audit
22:01parce que j'ai deux ateliers.
22:02Un atelier de céleri.
22:03On travaille pour des groupes.
22:04Ce groupe-là,
22:05à l'époque-là,
22:05s'appelait Veolia.
22:06Veolia Transport.
22:07Alors, vous allez nous raconter
22:08comment ça s'est passé en Algérie
22:09il y a quelque temps.
22:10Restez en ligne avec nous.
22:11On marque une pause.
22:12On revient dans un autre temps.
22:13Vous êtes sur Europe 1.
22:15N'hésitez pas à nous appeler
22:1501 80 20 39 21.
22:18Et avant la pause,
22:19je rappelle que ce soir,
22:20Pierre Devildo
22:21vous donne rendez-vous
22:22pour Europe 1 Soir
22:23de 19h à 21h.
22:25Europe 1 Soir,
22:26c'est tous les jours
22:26sur Europe 1.
22:27Et c'est deux heures d'actualité
22:28pour préciser, décrypter
22:29et débattre de l'information
22:30de la journée
22:31avec des invités
22:32et des voix d'Europe 1.
22:33Récez bien avec nous
22:34dans un instant
22:34les infos d'Emilie Lydès.
22:35Vous écoutez Christine Kelly
22:37et vous sur Europe 1.
22:38A tout de suite.
22:38Europe 1
22:4211h, 13h
22:43Christine Kelly
22:45et vous.
22:46Christine Kelly et vous.
22:47Deuxième partie
22:48sur Europe 1
22:49et le débat se poursuit.
22:50Christine,
22:50voilème sans salle,
22:51l'écrivain franco-allérien
22:52a été condamnée
22:53à cinq ans
22:54de prison ferme.
22:55On continue d'en parler
22:56avec Gabriel Cluzel,
22:58Eric Nolot
22:59et notre auditeur
23:00Albert Demesse.
23:00Il nous a appelé
23:01au 01 80 20 39 21.
23:03Albert, 59 ans
23:06qui est un peu
23:07sous la clime
23:08en ce moment
23:09dans son atelier.
23:10Albert,
23:11vous étiez en train
23:11de nous raconter.
23:12Vous êtes d'abord
23:13offusqué par rapport
23:14à cette décision
23:15à propos de
23:17Boilem sans salle
23:17et sa condamnation
23:18à cinq ans de prison
23:19et vous nous racontiez
23:21que vous êtes allé
23:21en Algérie.
23:22Comment ça s'est passé ?
23:23C'était en 2017 ?
23:24C'était ça ?
23:25Non, en 2007.
23:262007.
23:27C'était juste après
23:28plus ou moins
23:29la guerre civile.
23:30Oui.
23:30Et Zéolia
23:32était interrogée
23:33pour faire un audit
23:34sur les transports
23:35en commun
23:35de la ville d'Algérie.
23:37Comment vous avez
23:38trouvé le pays ?
23:39Comment vous avez
23:39trouvé l'Algérie ?
23:41C'est un beau pays.
23:42Malheureusement,
23:43il n'est pas exploité
23:43correctement.
23:46Si c'est un Algérie,
23:46à l'Algérie,
23:47on pourrait faire du tourisme.
23:48C'est un pays
23:49qui a du gaz,
23:50qui a du pétrole,
23:51qui pourrait largement
23:52s'en sortir.
23:52Mais le problème,
23:53c'est qu'il y a
23:54une nomenclature
23:54qui a mis la main
23:55sur les richesses
23:56de l'Algérie
23:56et qui s'en sert.
23:57En tout cas,
23:59vous êtes très offusqué
24:01par rapport
24:01à cette décision
24:02et vous avez donné
24:03un petit conseil
24:03à Sébastien Delogu.
24:04Je ne sais pas
24:05s'il a entendu.
24:05En tout cas,
24:05on peut lui répondre,
24:07lui rappeler
24:07votre conseil.
24:09Rappelez-nous.
24:09Oui, en 2007,
24:11nous étions six personnes
24:12pour l'audit.
24:15Donc, on a été cantonné
24:16à un hôtel.
24:17Interdiction de sortir
24:17de l'hôtel.
24:19Ah oui, pourquoi ?
24:20Parce qu'ils ont dit
24:21que pour raison de sécurité,
24:23on n'a pas à sortir.
24:24Ah oui, d'accord.
24:25En tout cas...
24:26Mais en fait,
24:26on a été emmenés directement
24:29sur les différents sites
24:30pour chiffrer.
24:30Moi, j'avais des travaux
24:31séries à chiffrer
24:32pour savoir les coûts.
24:33On était par des agents
24:35habillés en civil
24:36mais qui étaient de la police.
24:38Ah oui,
24:38un autre monde.
24:40C'est ce que raconte
24:41Xavier Driancourt.
24:42Lui, il dit que
24:42quand il était diplomate
24:43en Algérie,
24:44il était quand même
24:44ambassadeur de France.
24:46S'il voulait mettre
24:47un pied dehors,
24:48hors de son ambassade,
24:49il devait demander
24:50l'autorisation
24:50et être accompagné.
24:51C'était une prison dorée.
24:52En tant qu'ambassadeur.
24:53En tant qu'ambassadeur.
24:54Et nous sommes loin
24:56de faire le début
24:57du commencement
24:58de la même chose
24:59avec les diplomates algériens.
25:01Il faut quand même
25:01le savoir.
25:02Moi, ça m'avait
25:02vraiment impressionné.
25:03J'ignorais tout à fait
25:04ce détail.
25:05Vous voyez,
25:05même prendre des photos
25:06avec le portable,
25:08nous, pour chiffrer
25:08pour les sites,
25:10ça nous a été interdit.
25:11Ah oui.
25:11Non mais Gabriel,
25:12tout à l'heure,
25:13avait raison de comparer
25:14Boilem Sansas
25:14à Solzhenitsyn.
25:16Ça ressemble beaucoup
25:17à l'Union soviétique.
25:18Oui, c'est ça.
25:18Y compris le flicage
25:20de tous les étrangers,
25:21etc.
25:21Mais même pour la défense,
25:23je trouve qu'il y avait
25:23plus de droits,
25:24en tout cas,
25:25apparents,
25:25d'Union soviétique
25:26qu'en Algérie aujourd'hui.
25:27Boilem Sansas
25:28est moins bien défendu
25:29que les dissidents soviétiques
25:30à l'époque.
25:31Il n'y a même plus d'avocats,
25:32on nous a expliqué tout à l'heure.
25:33Merci.
25:34Et là, je vous rejoins M. Niolo,
25:35c'est quand j'ai entendu
25:36ce que vous pensiez
25:37de la France
25:38et puis même de notre
25:39ministre des Affaires étrangères,
25:40excusez-moi du terme,
25:42ils ont baissé la culotte.
25:43Ah oui,
25:44la France est à genoux.
25:45En tout cas,
25:46on a bien à noter
25:47vos réflexions,
25:48mon cher Albert.
25:48Quand vous voyez
25:49un ministre des Affaires étrangères
25:50qui va en Algérie
25:51qui dit ça y est,
25:51les affaires sont réglées
25:52et puis 48 heures après,
25:53on nous en met 15 à la porte.
25:55Oui,
25:56oui,
25:57c'est ça.
25:57C'est vrai que,
25:58pour revenir un peu
25:59sur ce que vous dites
26:00à l'instant,
26:01on a espéré
26:02à ce moment-là.
26:03Lorsque le ministre
26:04des Affaires étrangères
26:05est parti en Algérie,
26:07on s'est dit
26:07tiens,
26:07il y a peut-être
26:08un début de discussion,
26:10un début de relation diplomatique.
26:12Ça a un peu calmé les choses
26:12et en fait,
26:13on dirait que c'était
26:14pour noyer le poisson,
26:16non ?
26:17Gabriel Cusel.
26:18Oui,
26:18moi j'avais été
26:19très frappée
26:20par ce voyage
26:21de M. Barraud en Algérie.
26:23Je croyais qu'il allait revenir
26:24avec Boilem Sansal.
26:25Puis finalement,
26:26le communiqué de presse,
26:27Boilem Sansal
26:28occupait deux,
26:28trois lignes.
26:29Il faisait un vœu pieux.
26:30Jean-Noël Barraud
26:31en disant j'espère qu'il va
26:32être libéré.
26:33Je me souviens qu'Emmanuel Macron
26:34avait fait appel
26:36à la clairvoyance
26:37de M. Théboun.
26:37Il faisait confiance
26:38à la clairvoyance
26:40de M. Théboun.
26:41Je ne sais pas,
26:42la clairvoyance,
26:42on l'attend encore.
26:43On nous disait
26:44non, non,
26:44ce n'est pas la force
26:45qui doit primer.
26:47À force de ne pas vouloir
26:48le bras de fer,
26:48on a fait le bras
26:49de ne rien faire.
26:50Et c'est ainsi
26:51que ça s'est terminé.
26:52Juste un dernier point,
26:52vous vous souvenez
26:52que Bruno Retailleau
26:53au moment de l'attentat de Mulhouse,
26:54il avait dit
26:55la personne accusée
26:59faisait partie
27:00d'une liste de 30,
27:01vous vous souvenez,
27:0230 personnes dangereuses
27:02qu'on voulait renvoyer
27:03en Algérie
27:04qui étaient sous OQTF.
27:06C'était l'objet
27:08justement de ce bras de fer
27:09avec l'Algérie.
27:10Écoutez,
27:10les 29 autres là,
27:11parce que j'imagine
27:12que celui-là
27:12doit être quand même
27:13mis à l'écart,
27:14les 29 autres,
27:15je ne sais pas où ils sont,
27:15ils sont toujours en liberté,
27:16ils sont toujours en train
27:17de gambader en France.
27:19C'est très très inquiétant.
27:20Le coup de gueule
27:20de Gabriel Cluzel
27:21et c'est vrai à Albert
27:23ce que vous nous disiez,
27:24c'est-à-dire
27:24qu'on a essayé
27:25l'ultimatum,
27:26on a essayé
27:27le bras de fer,
27:29on a essayé
27:29la diplomatie silencieuse,
27:31on a essayé
27:32la diplomatie sur place
27:33et rien ne fonctionne.
27:35On a tout essayé
27:35sauf le courage.
27:38Excellente remarque
27:39d'Éric Nolot.
27:40Merci infiniment Albert
27:41d'avoir partagé
27:42votre colère
27:43avec nous
27:43à propos de cette
27:44condamnation
27:46en appel
27:46de l'écrivain français
27:48Boilem 105.
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