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Transcription
00:00Albert, vous étiez en train de nous raconter, vous êtes d'abord offusqué par rapport à cette décision à propos de Boilem Sansal et sa condamnation à 5 ans de prison,
00:09et vous nous racontiez que vous êtes allé en Algérie. Comment ça s'est passé ? C'était en 2017, c'était ça ?
00:14Non, en 2007. C'était juste après plus ou moins la guerre civile.
00:20Et Veolia a été interrogée pour faire un audit sur les transports en commun de la ville d'Algérie.
00:26Comment vous avez trouvé le pays ? Comment vous avez trouvé l'Algérie ?
00:29C'est un beau pays, malheureusement, il n'est pas exploité correctement.
00:35Si c'est un Algérie, on pourrait faire du tourisme. C'est un pays qui a du gaz, qui a du pétrole, qui pourrait largement s'en sortir.
00:42Mais le problème, c'est qu'il y a une nomenclature qui a mis la main sur les richesses de l'Algérie et qui s'en sert.
00:47En tout cas, vous êtes très offusqué par rapport à cette décision et vous avez donné un petit conseil à Sébastien Nologu.
00:54Je ne sais pas s'il a entendu, on peut lui répondre, lui rappeler votre conseil.
00:58Oui, en 2007, nous étions six personnes pour l'audit.
01:04Donc, on a été cantonné à un hôtel, interdiction de sortir de l'hôtel.
01:08Ah oui, pourquoi ?
01:09Parce qu'ils nous ont dit que pour raison de sécurité, on n'a pas à sortir.
01:13Ah oui, d'accord.
01:14En fait, on a été emmené directement sur les différents sites pour chiffrer.
01:20Moi, j'avais des travaux sérieux à chiffrer pour savoir les coûts.
01:23On était par des agents habillés en civil, mais qui étaient de la police.
01:27Ah oui, un autre monde.
01:29Mais c'est ce que raconte Xavier Driancourt.
01:31Lui, il dit que quand il était diplomate en Algérie, il était quand même ambassadeur de France.
01:35S'il voulait mettre un pied dehors, hors de son ambassade, il devait demander l'autorisation et être accompagné.
01:40C'était une prison dorée.
01:41En tant qu'ambassadeur.
01:42En tant qu'ambassadeur.
01:44Et nous sommes loin de faire le début du commencement de la même chose avec les diplomates algériens.
01:50Il faut quand même le savoir.
01:51Moi, ça m'avait vraiment impressionné.
01:53J'ignorais tout à fait ce détail.
01:54Vous voyez, même prendre des photos avec le portable, nous pour chiffrer, vous savez, pour les sites, ça nous a été interdit.
02:00Non mais Gabriel, tout à l'heure, avait raison de comparer Boilem Sansa à Solzhenitsyn.
02:05Ça ressemble beaucoup à l'Union soviétique.
02:07Oui, c'est ça.
02:08Y compris le flicage de tous les étrangers, etc.
02:11Mais même pour la défense, je trouve qu'il y avait plus de droits, en tout cas, apparents, de l'Union soviétique qu'en Algérie aujourd'hui.
02:17Boilem Sansa, elle est moins bien défendue que les dissidents soviétiques à l'époque.
02:20Il n'y a même plus d'avocats, on nous a expliqué tout à l'heure.
02:23Merci.
02:23Je vous rejoins, M. Niolo.
02:24C'est quand j'ai entendu ce que vous pensez de la France et puis même de notre ministre des Affaires étrangères.
02:29Excusez-moi du terme, ils ont baissé la culotte.
02:33Oui, la France est à genoux.
02:35En tout cas, on a bien à noter vos réflexions, mon cher Albert.

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