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Avec Stanislas Kraland et Gaëlle, gagnante de Koh Lanta

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-06-25##

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News
Transcription
00:00Gilles Gansman
00:01Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien.
00:05Bonjour Gilles.
00:06Bonjour.
00:06Bienvenue dans ce 10h Media.
00:07Aujourd'hui on vous emmène très loin et à la fois tout près.
00:12On va vous emmener très loin avec la gagnante de Koh-Lanta.
00:18Ah oui, alors oui.
00:18Voilà, Gaëlle qui sera avec nous à 10h30.
00:23Mais on va vous parler de la National 7.
00:27Stanislas Kraland, bonjour.
00:28Merci d'être avec nous, vous êtes réalisateur.
00:31Et ce soir sur France 3 et sur France.tv à 21h, en route,
00:35quand la National 7 révolutionna la gastronomie française.
00:40C'est un doc, on vous le disait, juste avant l'émission,
00:44qui nous fait voyager dans le temps, qui raconte cette National 7.
00:47Et c'est vrai que vous le dites dans le documentaire au début,
00:49ça évoque quelque chose pour tout le monde, la National 7.
00:52Quand on dit tout le monde, on va dire les plus de 20 ans, les plus de 30 ans peut-être.
00:58Mais National 7, ça résonne en nous.
01:00C'est une route mythique, c'est l'équivalent pour la France de la route 66 aux Etats-Unis.
01:05Beaucoup l'ont oublié aujourd'hui, beaucoup s'en souviennent aussi.
01:11La National 7, c'était la route des vacances 7, des grandes migrations,
01:15presque de ces transhumances du nord vers le sud du pays.
01:18De Saint-Paul.
01:18Voilà, de Paris jusqu'à Saint-Paul-de-Vence, qui va de Paris jusqu'à Menton, sur 1000 kilomètres,
01:25qui traverse une partie de la Bourgogne, la vallée du Rhône, Lyon, Vienne, Valence, Aix-en-Provence,
01:32et qui va jusqu'à Nice, après avoir traversé le massif de l'Estérel.
01:35Donc, qui traverse quelque part toute la géographie du pays, tous ses climats aussi,
01:40une grande partie de ses climats et de ses régions.
01:43Et ce n'est pas si étonnant qu'en fait, elle est attirée sur ses bords,
01:48tous ses chefs qui ont vu arriver cette nouvelle clientèle d'automobilistes
01:53à partir de l'entre-deux-guerres.
01:56Chabran, Trois-Gros, Pic, Bocuse, évidemment,
02:00à qui vous consacrez une très grande partie du doc.
02:04Tous ces restaurants qui sont devenus des références et la fierté de la gastronomie française.
02:11C'est des noms qu'on connaît tous.
02:13Pic, Trois-Gros, Bocuse, dans une moindre mesure peut-être la mère Brasier, Fernand Point.
02:19Mais ces noms-là, en fait, quand on regarde quel est le dénominateur commun,
02:22c'est la présence de cette route.
02:24Et c'était ça le point de départ du film.
02:25On s'est demandé, qu'est-ce qui explique le fait qu'ils soient tous là, tous sur cet axe ?
02:32Et donc, on raconte Michelin.
02:34On va y revenir avec vous dans un instant.
02:36Qui dit route, dit carte-route-chère.
02:39Bravo.
02:39Et c'est très émouvant de voir les archives de Michelin.
02:43On va en reparler dans un instant avec vous.
02:45Dans tous les médias, il y a un seul mot qui est, Valérie ?
02:58Conclave ?
02:59Non, canicule.
03:00Conclave, c'était fini.
03:01Il s'est mort, le coup.
03:02Iran, guerre.
03:03Non, canicule, je vous l'ai dit.
03:05A canicule, d'accord.
03:05Ah bah oui, canicule.
03:06Vous n'avez pas vu ? Vous ne savez pas que ça va faire 35-40 ?
03:09Non, j'ai entendu orage.
03:10C'est parce qu'ici, vous avez demandé la clim.
03:12Voilà, orage.
03:13Orage.
03:14Et oui, comme disait Eric Chardin, l'été sera chaud dans nos t-shirts et nos maillots.
03:19Vous voyez, j'ai des lettres de la culture aussi.
03:22Direction Libourne.
03:23Alors évidemment, j'ai fait des villes du sud par rapport à National 7.
03:27Libourne ou la ville, vous allez voir, s'est adaptée depuis quelques temps à la chaleur.
03:31C'était hier, dans le 20h de France 2.
03:33Il y a deux ans, il n'y avait quasiment aucun arbre ici.
03:36Aujourd'hui, cette place du centre de Libourne en compte une centaine.
03:40Avec la canicule qui se profile, cette fraîcheur est recherchée par les habitants.
03:44Il y avait beaucoup de béton.
03:46Ils ont changé un petit peu la donne et ça fait du bien.
03:48Bien sûr, ça rafraîchit.
03:49Les grosses chaleurs arrivent, mais en effet, il manque quelques arbres quand même, malgré tout, à l'ombre.
03:53Mais donc, on apprécie.
03:55Ce restaurateur, lui aussi, voit la différence.
03:58Sa clientèle profite.
03:59Ici, avant, c'était là où nous sommes actuellement.
04:02Là, c'était un parking.
04:04Il n'y avait pas d'arbres, il n'y avait que des voitures, pas de terrasse.
04:08Voilà ce que mon établissement a gagné.
04:10Végétalisation, suppression de routes, mais aussi construction de fontaines.
04:15C'est vraiment agréable, surtout pour les enfants.
04:17À retenir.
04:19C'est les sujets qui m'ennuient le plus dans les JT, je dois dire.
04:23Vous savez, c'est toujours le compliment, le mot qui fait plaisir.
04:27La petite faveur dès le matin.
04:29Bon, là, je ne sais pas si ça vous plaît, parce que je suis resté sur la canicule, qui est quand même l'événement du jour.
04:36Alors, il y a des métiers plus ou moins durs, comme au moment de la canicule, les ouvriers du bâtiment, en cuisine, évidemment.
04:43Mais il y a aussi les mascottes, vous savez, dans les parcs d'attractions.
04:48Et hier, Gulli a suivi une parade où ça a commencé à paniquer, car les figurants, avec la canicule, échauffaient.
04:56Alors, ce son n'est pas pour vous, il est pour notre réalisateur qui adorent les parcs.
05:00Vincent reçoit un appel inquiétant.
05:02Les comédiens dans les costumes d'oursons ne tiennent plus.
05:05Il est l'heure de ralentir, je vais les voir derrière.
05:09On sort !
05:11Rapidement, il les exfiltre, hors de la vue du public.
05:14La chaleur sous la fourrure était devenue insupportable.
05:29C'était chaud, très chaud.
05:32Dès qu'il y avait des enfants qui étaient tout contents de nous faire coucou, de nous faire des bisous et tout, ça remotivait.
05:37Mais quand il y avait un peu moins de spectateurs par endroit, c'était un peu dur.
05:41Alors, en moyenne, il peut faire jusqu'à 54 degrés sous des costumes.
05:46Ne vous inquiétez pas, vous aurez Delphine Ernaud demain dans le zapping, vous n'aurez pas que des sujets canicules.
05:51Alors, dans votre reportage, on voit tout au long de la Nationale 7, le combat entre la cuisine traditionnelle et les grands restaurants.
06:01Et bien, dans Top Chef, ce candidat, alors, je ne sais pas si ça vous plaît, on va dire.
06:04Il a remplacé le bœuf bourguignon par de la Saint-Jacques, ça devient un Saint-Jacques bourguignon.
06:12Donc, vu que la Saint-Jacques a des fibres un peu comme le morceau de bœuf, très filandreuse, mon trompe-palais, moi, ça va être très simple.
06:19Bœuf bourguignon de Saint-Jacques.
06:21Franchement, c'est inattendu, je n'aurais pas pensé à ça, cette histoire de Saint-Jacques.
06:25Je ne vois pas ce que ça donne, franchement.
06:27Alors, pour donner l'illusion de mon bœuf bourguignon, je vais vraiment le dresser comme la grosse potée de bourguignon.
06:33En gros, je vais faire des Saint-Jacques au four, archi séchés, je vais venir les réhydrater dans le vin rouge.
06:38C'est la texture qui est toujours le plus compliqué, donc c'est là que tu as peut-être bien joué.
06:41Et après, je vais faire toute la garniture très très colorée, les champignons, les carottes, les oignons, pour avoir le maximum de sucre.
06:47Le côté vraiment très torréfier qu'on retrouve dans la bidoche.
06:50Un peu de lard avec ou pas ?
06:51Non, je fais les champignons fumés, très cuits au beurre, pour amener un peu le côté bidoche des lardons fumés.
06:58Et vous avez fait un peu la grimace, vous qui vous êtes intéressé à la gastronomie, les Saint-Jacques-bourguignons, c'est...
07:06Alors, je ne suis pas encore complètement convaincu par la recette, par contre, je demande à goûter.
07:11On n'est pas à l'abri d'une bonne surprise.
07:12On va aller voir le replay de Top Chef.
07:15Alors, peut-être que vous ne le savez pas, Stanislas, à un moment, a fait scandale.
07:19Parce que Stanislas Kraland, qui est notre invité, a fait une expérience où il a tenté d'être vegan, a testé de vegan.
07:27Et vous avez déclaré, et là, ça a fait un peu un scandale, que ça avait mis votre santé en danger, que c'était votre pire souvenir.
07:35Et donc, je voulais savoir si à l'occasion de ce dog, vous aviez remangé de la viande.
07:39Alors, j'ai bien entendu remanger de la viande.
07:41En fait, je remange de la viande depuis longtemps.
07:45Mais s'il y a quand même une cohérence dans tout ça, c'est que...
07:49Bon, alors, je n'ai jamais vraiment réussi à être vegan.
07:52Même végétarien, j'ai trouvé ça très, très difficile.
07:54Je l'ai sans doute très mal fait.
07:55C'était un certain temps, il n'y avait pas autant d'offres qu'aujourd'hui, d'alternatives, etc.
07:59En revanche, cette expérience-là, elle m'a quand même mis sur la piste du bon produit.
08:06Notamment du bon produit en termes de viande et du bon produit animal en général.
08:11Et ça, c'est ce qu'on retrouve dans cette histoire-là de la National 7.
08:16C'est-à-dire des produits locaux, de bonne qualité.
08:18Et c'est ces produits-là, en fait, qui viennent donner un souffle nouveau à la gastronomie française,
08:23qui, au début du XXe siècle, est en fait une gastronomie qui est un peu morte,
08:26qui est standardisée, qui fait la même à Paris, Nice, New York, Londres.
08:31C'est les mêmes produits partout, avec de la tomate dans les sauces en toute saison.
08:35C'est en fait une aberration.
08:37Et c'est la cuisine locale, celle des Français, la cuisine des régions,
08:42qui va venir rafraîchir la cuisine française et la définir pour des générations jusqu'à aujourd'hui.
08:47Vous avez vraiment détraqué à ce point-là ?
08:51Moi, j'étais très mal.
08:52Je pense qu'on peut tout à fait être végétarien ou végétalien.
08:55Par contre, c'est un petit challenge de le faire bien.
08:58C'est un challenge à la fois alimentaire, c'est un challenge social aussi.
09:02Et moi, très clairement, je n'ai pas réussi cette mission.
09:05Voilà, mais on va voir d'ailleurs dans le doc, on voit l'évolution de la cuisine.
09:09On voit comment les chefs qui étaient, il s'est dit dans le doc, des grouillots au début, sont devenus des stars.
09:14Et puis l'arrivée des restos routes, qui va aussi bouleverser un certain nombre de principes gastronomiques.
09:20Voici une gourmandise qui va faire plaisir à notre Daniel Herero national, qui va pouvoir allier deux de ses passions, la bonne bouffe et le rugby, évidemment.
09:31Alors, on n'est pas très loin de la national scène, nous sommes à Souillac.
09:34Et là, un petit malin...
09:36Tu peux quand même, vous n'avez pas de notion...
09:38C'est pas tout prêt.
09:41C'est pas tout prêt.
09:42Il m'a dit que c'était très prêt.
09:44Il m'a dit que c'était très prêt.
09:47Non, c'est pas vrai, John ne l'a pas dit.
09:49Je cherche une excuse.
09:51Nous sommes à Souillac, très loin de la nationale 7.
09:54Un petit malin inventé un saucisson en forme de ballon de rugby.
09:59Allez voir, tapez Souillac, ballon de rugby, saucisson.
10:03Vous allez voir, ils sont magnifiques.
10:04Reportage.
10:05Ça, c'est le premier saucisson en forme de ballon de rugby.
10:08Il s'appelle le 15.
10:09Il est fabriqué ici, par nos soins, dans le lot, à Souillac, à base de produits régionaux et locaux.
10:14Donc là, on est sur un saucisson, en forme de ballon de rugby en trois dimensions, qui ressemble vraiment à un ballon de rugby.
10:19Et alors, pourquoi un saucisson en forme de ballon de rugby ?
10:22Et pourquoi pas, tiens.
10:24Dans tout métier, il y a un moment où il faut faire parler sa créativité aussi.
10:29Il faut faire parler son âme d'enfant.
10:31Et du coup, tu lui as fait du rugby, toi ?
10:33Et non.
10:34Malheureusement, la dernière fois que j'ai joué au rugby, j'ai fini à l'hôpital avec un trombac crânien.
10:38J'avais 17 ans.
10:39Donc non, moi, je fais du hand.
10:41Ça peut ressembler à une fève de cacao, aussi.
10:44Ah, vous avez été voir sur le web ?
10:45Oui, j'ai allé voir sur le web.
10:46C'est mignon quand même, ça donne envie, non ?
10:48Oui, oui.
10:48Oui, c'est un saucisson.
10:50Effectivement, en forme avec une jolie étiquette qui rappelle en blanc et rouge le ballon de rugby.
10:55C'est une bonne idée.
10:56Donc, à souillac.
10:57A noter d'ailleurs ce samedi sur Sud Radio, on vous fera vivre la finale du top 14.
11:03C'est l'événement direct de Sud Radio ce samedi, dès 19h.
11:07Et mon petit doigt me dit, qui est toujours très bien informé, qu'il va avoir plein de surprises durant ce direct.
11:13Donc, écoutez des 19h.
11:15Enfin, écoutez tout le temps Sud Radio.
11:16Sud Radio, la radio du rugby.
11:18Sud Radio, la radio du rugby, voilà.
11:21Le Stade de France n'a jamais vu autant de records avec le concert de Beyoncé,
11:25qui a joué à guichet fermé, enfin surtout à guichet rempli.
11:29C'est la star la plus rentable qu'on ait au Stade de France,
11:33qui est même devant notre Jojo Nationale, je parle de GDN Day,
11:38en générant 39,7 millions, je ne vous aimais pas quand je dis 39,7 millions de dollars,
11:46avec plus de 215 000 billets vendus.
11:48Incroyable.
11:49On écoute Beyoncé, un extrait du live.
11:52Voilà, c'était 30 secondes gratuites de Beyoncé sur ce live.
12:11Si vous n'étiez pas au concert, vous avez loupé votre vie.
12:14La terre entière y était.
12:15Vous y étiez ?
12:16Je n'y étais pas, malheureusement, mais j'ai suivi ça par des raisons et je regrette.
12:20Voilà, il y avait un sujet de quotidien formidable,
12:23qui allait un petit peu partout pour demander combien vous avez payé votre billet.
12:28Et donc, ça allait à des gens qui avaient payé 500 euros,
12:31à des gens qui avaient eu la petite combine pour payer 180,
12:34à des gens qui avaient payé presque 800 euros.
12:38Et puis, il y avait beaucoup d'Américains qui sont venus parce qu'ils la suivent
12:41et qu'ils aiment bien voir plusieurs concerts,
12:43et beaucoup d'Anglais, en tout cas, un carton plein pour Beyoncé.
12:47Alors, Stéphane, notre troisième animateur,
12:50qui est un auditeur fidèle qui sait énormément de choses,
12:52il nous dit que les grignotes sont déjà en forme de ballons de rugby.
12:56Alors, je ne connaissais pas les grignotes.
12:57Les grignotes, ça doit être une spécialité.
12:58Oui, je ne sais pas.
12:59Oui, je vais regarder grignotes pendant la pub.
13:02Et dans un instant, on va parler gastronomie,
13:05gastronomie nationale 7, pardon, peut-être 7 aussi.
13:09Quand la nationale 7 révolutionna la gastronomie française.
13:14C'est un doc à avoir ce soir sur France 3.
13:17Absolument, des images d'archives incroyables.
13:19Et on est avec vous, Stanislas Kraland, pour en parler.
13:22A tout de suite.
13:22Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Ganzman, Sud Radio Média, l'invité du jour.
13:33L'invité du jour, c'est Stanislas Kraland.
13:36Oui, oui, c'est ça, absolument.
13:37Vous m'avez collé les deux noms ensemble, pardon.
13:41Stanislas Kraland, oui, vous êtes réalisateur.
13:43Et ce soir, on va pouvoir, on vous conseille de regarder ce doc formidable
13:46qui vous raconte l'histoire de la nationale 7,
13:49mais surtout la façon dont la nationale 7 a révolutionné la gastronomie française.
13:54C'est un doc qui est raconté par Juliette Armanet.
13:57Pourquoi ce choix de Juliette Armanet ?
14:00Juliette, elle a une sensualité quand elle parle, quand elle dit les choses.
14:06Elle a une gourmandise qui fait que ça a été une évidence tout de suite pour moi
14:11quand j'écrivais le commentaire du film pendant le montage.
14:14Et je me disais que déjà, il faudrait absolument que ce soit une voix féminine.
14:19Et c'est celle de Juliette qui s'est imposée dans mon esprit.
14:21Vous la connaissez ?
14:21Oui, parce que je la connais.
14:22En fait, Juliette était réalisatrice de documentaires avant.
14:24Et on a travaillé ensemble il y a presque une vingtaine d'années maintenant.
14:29Et donc, elle m'a fait l'honneur d'accepter immédiatement mon invitation.
14:34Donc, ce n'est pas lié à son dernier rôle ?
14:35Ou dans son dernier rôle, elle tient un resto-route ?
14:38Alors, c'est...
14:40Et donc, pour tout vous dire, John, notre réalisateur,
14:44m'a dit, mais peut-être qu'elle a été choisie à cause de ce rôle-là
14:47où elle est patronne d'un resto-route dans son dernier film.
14:50Alors, non, le commentaire a été enregistré en fin 2023.
14:55Donc, c'est bien, bien, bien avant.
14:57C'est un hasard total, mais ça dit quelque chose.
14:59C'est-à-dire que lorsque Amélie Bonin fait ce film
15:02et qu'elle écrit le personnage de Juliette Armanet,
15:05elle en fait une chef.
15:09Parce qu'aujourd'hui, être chef, c'est un moyen d'ascensement social.
15:13Absolument.
15:13Ce qui n'était pas du tout le cas au début du XXe siècle.
15:16C'est vraiment l'équivalent des ouvriers, voire même des mineurs, en fait, les chefs.
15:22Et le film raconte aussi ça.
15:23Il raconte cette émancipation des chefs
15:26qui deviennent des icônes et des évidences dans notre société.
15:30Ce qui n'a pas toujours été le cas.
15:31Ce qui n'a pas été le cas, ce qu'ils racontent tous.
15:33Ce que racontait Bernard Loiseau,
15:34ce que racontaient même des chefs plus jeunes aujourd'hui
15:37à qui on disait,
15:39tu regardes, tu finiras comme lui si tu ne travailles pas.
15:42Aujourd'hui, ce sont beaucoup des stars.
15:44C'est donc l'histoire de la National 7,
15:46mais c'est aussi l'histoire de la gastronomie,
15:48de l'évolution de la gastronomie, on le disait.
15:50Et puis, il y a l'importance du Michelin
15:52dans cette histoire avec la voiture
15:56qui, évidemment, prend son essor.
16:00Et ce guide qui est offert, en fait,
16:02quand on achète une voiture, quand on achetait une voiture.
16:05Alors, à l'origine, à partir de 1900,
16:06sa création, il est offert.
16:08Il n'y a que 3000 voitures à l'époque en France.
16:09Et en fait, il faut donner un coup de boost à l'automobile
16:11parce que personne n'y croirait vraiment à l'automobile.
16:13C'est un truc pour Jean Riche.
16:16Ils vont faire des tours dans le bois de Boulogne,
16:17comme le dit très justement Thierry Dubois dans le film.
16:20Et donc, il sert vraiment
16:22à donner l'impulsion à l'automobile
16:24pour rassurer les automobilistes
16:25en leur disant, allez-y, prenez la route,
16:27vous allez trouver du jus de l'essence,
16:29vous allez trouver un mécanicien,
16:30vous allez trouver un stock de pneus Michelin
16:33si jamais vous crevez, etc.
16:34Et petit à petit, le guide va se muer
16:36en guide gastronomique.
16:38D'une part, parce qu'au bout d'un certain temps,
16:40après la Première Guerre mondiale,
16:42dans les années 20,
16:43bon, le territoire est désormais maillé de garages, etc.
16:45Donc, sa raison d'être est moindre.
16:47Mais parce qu'il y a un engouement
16:48pour la cuisine régionale.
16:50C'est-à-dire que les Français,
16:51c'est la première génération, l'entre-deux-guerres,
16:54à partir relativement massivement sur les routes,
16:57découvrir les spécialités locales,
16:59réelles ou fantasmées d'ailleurs.
17:01Certaines sont fantasmées.
17:02Mais en tout cas, il y a cette envie,
17:04ce désir, cette possibilité
17:05qui est unique.
17:07Et le guide Michelin, il est hyper important,
17:09parce qu'en fait, il existe en France,
17:10mais il n'existe pas ailleurs.
17:12Donc, il vient institutionnaliser,
17:14presque légiférer, entre guillemets,
17:16le paysage gastronomique français.
17:19Et ça, c'est ce que vont retenir aussi les étrangers.
17:23Le guide Michelin, il existe pour la France.
17:25Il est né en France.
17:26Ce n'est pas l'Italie, ce n'est pas l'Espagne,
17:28ce n'est pas l'Allemagne, la Grande-Bretagne,
17:29les Etats-Unis qui ont inventé le guide Michelin.
17:30Ce sont les Français, et Michelin en particulier.
17:33Oui, il y a des images d'archives incroyables.
17:35Il y a un boulot colossal.
17:37Ce qui m'a frappé, c'est qu'il y a beaucoup d'hommes.
17:39Il y a le club des sangs dont vous parlez.
17:41On ne va pas tout révéler,
17:42mais c'est vrai que ce club des sangs,
17:43il existe toujours aujourd'hui.
17:45Il a été créé par un Irlandais, c'est ça ?
17:47Non, ce n'est pas ça, je confonds.
17:50Parce qu'à un moment, il y a un Irlandais.
17:52C'était quoi l'histoire ?
17:53Oui, qui fait un voyage en France.
17:53Il est frappé par les Français
17:56qui font cette pause déjeuner
17:57qui dure deux heures où tout s'arrête.
18:00Il ne comprend pas la pause déjeuner des Français.
18:04C'est un petit clin d'œil culturel
18:06parce que c'est quand même une réalité encore aujourd'hui.
18:11Le club des sangs est créé par Louis Forrest,
18:13dans l'idée de partir à la découverte des spécialités locales.
18:18On est en 1912.
18:19Mais aussi de défendre la cuisine française
18:21face, en gros, à un chevet simple,
18:23mais aux bouillons cubes et Knorr
18:25qui sont un peu teutons.
18:28Non, je voulais vous proposer,
18:30pour que nos auditeurs s'imprègnent
18:32de l'ambiance de ce documentaire
18:34qui nous a beaucoup plu,
18:36je vous propose d'avoir un petit passage
18:38où vous parler de trois gros.
18:39Michel et son fils César
18:42sont à la tête d'une des plus grandes tables de France,
18:46trois étoiles au guet de Michelin
18:47depuis plusieurs décennies.
18:50La cuisine, c'est alors Marie,
18:52la grand-mère de Michel,
18:54qui s'en occupe.
18:55Tandis qu'en salle,
18:56Jean-Baptiste prend en charge l'accueil
18:58et le service du vin au client.
19:00Ils ont deux enfants,
19:03promis à un grand avenir,
19:05Jean et Pierre Troigros,
19:07le père de Michel.
19:08Vous voyez, c'était très modeste,
19:10mais quand même,
19:11il y avait quand même ce point stratégique.
19:12La National 7 est juste derrière,
19:15la gare est juste devant,
19:16la gare, c'est le PLM,
19:18Paris-Léon-Marseille,
19:19et le garage Citroën,
19:20qui est juste en face.
19:22Et c'était, au départ, le sujet.
19:24J'arrive de Paris,
19:25et je laissais ma voiture
19:27éventuellement en face
19:29pour réviser les niveaux d'huile,
19:31voire la pression des pneus.
19:33Pendant ce temps,
19:35la règle, c'était de déjeuner
19:36chez Troigros.
19:37Et sitôt, mon déjeuner fini,
19:39ma voiture était prête,
19:40je reprenais la route.
19:42La vie est belle.
19:43Tout est dit.
19:44Oui, c'est ça.
19:44C'est-à-dire que là,
19:45on a le garage qui est en face du restaurant,
19:48la National 7 derrière,
19:50le train devant,
19:51parce qu'il y a encore des gens
19:52qui prennent le train,
19:53c'est l'ancien monde,
19:54quelque part, le train,
19:55mais il faut quand même être présent.
19:57Et voilà.
19:58Et les grands-parents de Michel Troigros,
20:00Jean-Baptiste et Marie,
20:01ils sont bourguignons.
20:02Ils sont archétypiques
20:05de ces générations de cuisiniers,
20:09de restaurateurs,
20:10qui vont s'installer au bord de la route
20:11pour bénéficier de cette nouvelle manne.
20:14Et il y a quoi la carte de cette époque ?
20:16Vous avez retrouvé le menu
20:18ou la carte de cette époque ?
20:19Oui, c'est des choses assez...
20:21que je raconte dans le film.
20:23C'est Rvela, lentilles vertes du puits,
20:25J'arrête de vous pocher,
20:27J'arrête de vous pocher,
20:28l'omelette au sucre flambé,
20:31il y a le saumon à l'oseille de Bocuse.
20:32Le clafoutis de Potimarron.
20:34Alors, le saumon à l'oseille,
20:35c'est les trois gros,
20:35mais c'est la génération d'après.
20:38C'est une autre histoire,
20:39le saumon à l'oseille.
20:40Et c'est vrai que ce sont
20:40des générations de restaurateurs,
20:42que ce soit le chabran,
20:43qui est un petit peu moins connu,
20:45pique,
20:46trois gros,
20:47tous ont eu une descendance
20:50qui a continué,
20:51qui a continué dans une cuisine
20:53parfois un peu,
20:53forcément différente,
20:55mais ce sont des sagas familiales aussi.
20:57Des dynasties,
20:58c'est des dynasties
20:59qui se réinventent
21:01à chaque génération.
21:02Et parfois,
21:02la dynastie ne se fait pas forcément
21:04au sein même de la famille.
21:04C'est-à-dire que quelqu'un
21:05comme Paul Bocuse,
21:06son restaurant est au bord de la Saône,
21:08à Lyon,
21:09il n'est pas directement
21:10sur la Nationale 7.
21:12Par contre, Lyon,
21:13c'est vraiment la rotule
21:13de la Nationale 7.
21:15Mais Bocuse
21:16est formée
21:19par la mère Brasier
21:20et par Fernand Point,
21:22les deux grandes figures
21:23de la Nationale 7
21:24pendant l'entre-deux-guerres.
21:26Donc en fait,
21:26lui-même est un pur enfant
21:28de la Nationale 7
21:29dans ce qu'elle a
21:29réinventé
21:32en termes de création culinaire.
21:35C'est vrai que,
21:36pardon,
21:36juste ce que vous disiez
21:37tout à l'heure,
21:38c'est que ça a permis aussi
21:39aux Français
21:39de découvrir
21:40des plats régionaux.
21:42Et il y a Jean-Robert Pitt
21:43qui est vraiment
21:44une des personnalités
21:46qui connaît
21:46peut-être le mieux
21:47la cuisine française,
21:48qui est géographe,
21:49donc il connaît bien
21:50les régions
21:50et il explique comment
21:51en fait,
21:52avant le XXe siècle,
21:53les Français
21:54bougeaient très peu.
21:55Ce qu'on disait,
21:56il n'y avait pas de voiture,
21:57le train,
21:57c'était une expédition.
21:59Et donc,
21:59c'est vrai que cette Nationale 7,
22:00elle a permis aussi
22:01de découvrir
22:02une autre cuisine.
22:04Oui,
22:04en fait,
22:05les Français ne connaissent
22:06que la cuisine locale.
22:08Alors les Parisiens,
22:09les grands bourgeois,
22:10les aristocrats
22:10connaissent la grande cuisine,
22:12mais cette grande cuisine,
22:13c'est la même,
22:13dans tous leurs lieux
22:14de villégiature
22:15et de résidence,
22:17ils ne connaissent pas
22:17la cuisine des régions.
22:18Les Français,
22:19le Breton,
22:20ils connaissent
22:20son king à farce,
22:22ses galettes,
22:23etc.
22:24L'alsacien,
22:26sa choucroute,
22:27enfin,
22:28avant 14,
22:30il n'est pas vraiment,
22:30il n'est pas français.
22:34Le lyonnais,
22:36c'est...
22:38Les quenelles.
22:38Les quenelles,
22:39je cherchais le mot,
22:40c'est quenelles.
22:41Bon,
22:42il n'y a pas ce brassage encore
22:44et les Français
22:45sont très très très sédentaires.
22:46On a du mal
22:46à l'imaginer aujourd'hui
22:47parce qu'on est vraiment mobile
22:48sur tout le territoire
22:49et extrêmement facilement.
22:51Mais ce brassage,
22:52c'est ce qui est venu
22:54redonner des couleurs
22:56à la cuisine du pays
22:59et à la création culinaire.
23:02C'est-à-dire que sans ça,
23:03je ne pense pas
23:04qu'on ait le même rapport
23:06à la cuisine aujourd'hui
23:07et que les chefs
23:08aient le même statut
23:09ni la même réputation.
23:11Alors Stanislas,
23:12retour en 2025,
23:13dans 10 jours,
23:14ce sont les vacances.
23:15Je prends ma tuture,
23:16je vais en vacances,
23:17je prends la Nationale 7,
23:19je marre et tout
23:19pour manger.
23:21Ça dépend de votre budget.
23:22Oui, c'est ça.
23:23C'est ça,
23:24parce que tous sont devenus
23:25des restaurants gastronomiques.
23:26Oui.
23:27Ce qui n'était pas le cas.
23:27Ce qui n'était pas forcément
23:28le cas avant.
23:29C'était d'où l'intérêt
23:30du Michelin.
23:30C'était ce qui permettait
23:31de savoir
23:32lesquels sortaient du lot.
23:34Alors, un budget moyen
23:35et un budget élevé.
23:36Un budget moyen,
23:37je dirais,
23:38c'est tout de suite
23:38chez Michel Chabran.
23:39On est à Pont de l'Isère,
23:41juste avant Valence.
23:42Formidable.
23:43Le restaurant et l'hôtel
23:45viennent d'être refaits.
23:46On y mange divinement bien.
23:48On y est accueilli
23:49d'une façon merveilleuse.
23:51Michel est présent dans le film.
23:53Au tout début,
23:54c'est lui qui ouvre.
23:55C'est lui qui ouvre le film.
23:56C'est une personne
23:57d'une générosité extraordinaire.
23:59Si on a un petit peu plus d'argent,
24:00on peut aller à la Pyramide à Vienne,
24:03chez Patrick Enverrou.
24:05Maison mythique,
24:06qui fut celle de Fernand Point,
24:07l'un des plus grands chefs,
24:08le plus grand chef
24:09de l'entre-deux-guerres.
24:10Si on a encore un peu plus de budget,
24:12on peut aussi à Lyon
24:13s'arrêter chez Bocuse.
24:15Et une des plus belles étapes
24:16qu'on puisse faire
24:17sur la National 7 aujourd'hui,
24:19et ça vaut le coup
24:20de le faire une fois dans sa vie,
24:21je pense,
24:21c'est d'aller chez Trois Gros
24:23à côté de Rouen.
24:24Vous avez eu du mal ?
24:25Chez Trois Gros ?
24:27Vous vous laissez faire.
24:28Oui, vous laissez...
24:29Ah oui, vous vous laissez faire.
24:30Vous pouvez commander le saumon
24:33à l'oseille,
24:33ils le font toujours.
24:34Ah mais je ne mange pas de poissons.
24:35Ah bah...
24:36Ah bah non, Valérie,
24:37je crois que t'as pas mangé de poissons.
24:39Allez manger une fondue.
24:40Allez manger une fondue.
24:41Non, non, mais il y a plein de choses.
24:43Effectivement,
24:43le mieux est de se laisser faire.
24:45Il y a des menus exceptionnels
24:47qui sont...
24:48Mais c'est comme disait aussi
24:49Bernard Loiseau,
24:50on casse la tirelire
24:52quand on va dans ces restaurants-là.
24:53On casse la tirelire,
24:54il y a des gens qui économisent
24:55pour aller déjeuner
24:58ou dîner,
24:59se payer ce repas
25:00qui sont des repas inoubliables.
25:02Ça, c'est quelque chose
25:04qui m'a frappé pendant le tournage.
25:05C'est-à-dire qu'on s'attend
25:06dans ces grands restaurants
25:07triplement étoilés
25:08ou doublement étoilés
25:09à voir que des gens
25:12d'un certain niveau de revenu,
25:14etc.
25:15Non, pas du tout.
25:16En fait,
25:16on voit des gens
25:18de toutes origines
25:19qui effectivement
25:20s'offrent ce plaisir-là.
25:21Et ça, c'est très français
25:22et c'est quelque chose
25:23qui naît encore une fois
25:24chez nous
25:25où le restaurant
25:26d'étape,
25:28d'étape nécessaire,
25:30gastronomique,
25:31devient une destination.
25:32C'est ça aussi
25:32la troisième étoile Michelin
25:34et la destination.
25:36C'est la destination.
25:37Ce n'est pas une étape
25:38où on s'arrête sur la route.
25:39Il y a beaucoup d'archives
25:40qui concernent cette époque ?
25:42Ça a été très dur
25:43et assez long
25:45de dénicher
25:46toutes ces archives.
25:47Parce que c'est vraiment formidable.
25:49On voyage vraiment
25:50avec les archives.
25:51Oui, oui.
25:52Et elles sont assez merveilleuses.
25:54Alors, ce qui n'est pas toujours évident,
25:56c'est qu'il y en a beaucoup
25:57qui sont en noir et blanc.
25:58C'est pour ça que j'ai voulu aussi
25:58redonner vie
25:59à certaines de ces recettes.
26:00l'artichaut au foie gras
26:02de la mer Brasier,
26:03la volaille en vécif
26:03en emploi.
26:04La soupe VGE.
26:05La soupe VGE.
26:06Et puis,
26:07le saumon à l'oseille
26:08des frères Trois Gros.
26:10Je voulais qu'on puisse les voir
26:11tels qu'ils devraient être
26:12et pas uniquement en archive.
26:14Et vraiment,
26:15redonner vie
26:15à ces recettes
26:16qui ont marqué leur temps
26:18et qui, pour certaines,
26:19ont été des révolutions
26:20dans l'histoire de la cuisine.
26:21Là, je pense au saumon à l'oseille.
26:22Allez, on se quitte
26:23avec...
26:25L'eau à la bouche.
26:26Avec l'eau à la bouche,
26:27mais surtout avec Charles Trenet
26:28qui a quand même
26:28marqué
26:30cette histoire
26:32de la Nationale 7.
26:33Donc, ce soir,
26:34sur France 3
26:35et sur France.tv
26:37à 21h,
26:37en route,
26:38quand la Nationale 7
26:39révolutionna la gastronomie française.
26:42Stanislas Kraland,
26:43bravo et merci à vous.
26:44Merci à vous.
26:45Les routes de France, d'Europe,
26:46celles que je préfère,
26:47c'est celles qui conduisent
26:48en auto
26:49ou en autostop
26:51vers les rivages du Midi.
26:55National 7.
26:57Il faut l'apprendre
26:58qu'on aille à Rome,
27:00à 7.
27:01Que l'on soit 2, 3, 4, 5,
27:03Et pas sûr
27:04qu'elles partent
27:06sur la Nationale 7,
27:07mais on sera avec la gagnante
27:08de Koh-Lanta.
27:10Elle sera avec nous.
27:12A tout de suite.
27:15Le 10h midi,
27:16Sud Radio Média,
27:18Valérie Expert,
27:19Gilles Ganzman.
27:21Sud Radio,
27:23le supplément média.
27:24Gaël,
27:25si ce bulletin
27:26est à votre prénom,
27:27alors vous remportez
27:28la revanche
27:29des quatre terres.
27:32Gaël !
27:33Vous remportez
27:35Koh-Lanta
27:35la revanche
27:36des quatre terres,
27:37Gaël, bravo !
27:41C'était à peine hier,
27:42Gaël.
27:42Et oui,
27:45c'était à peine hier.
27:47Bonjour !
27:48J'ai l'impression
27:49que c'est un rêve.
27:50Bonjour,
27:50merci.
27:51Je vous ai vu
27:51vous illuminer
27:52quand vous avez entendu
27:53le son,
27:55ce son de la victoire.
27:58Vous êtes toujours
27:58sur votre petit nuage.
28:00Comment vous vous sentez ?
28:03C'est ça.
28:04J'ai l'impression
28:04que j'ai fait un rêve,
28:05mais en fait,
28:05je crois que c'est bien réel
28:06ce qui se passe.
28:07Mais je suis sur un petit nuage
28:08de bonheur.
28:09C'est incroyable.
28:09Il s'est passé quoi
28:11au moment
28:12où vous avez
28:13remporté cette victoire ?
28:15Je parlais
28:15d'un point de vue
28:16personnel.
28:18Vous avez reçu
28:18combien de messages,
28:20d'appels ?
28:21Ça a été quelque chose
28:23d'important ?
28:26Très important,
28:27oui.
28:27J'ai récupéré
28:28mon téléphone
28:28après l'émission
28:30et j'avais
28:30énormément de notifications.
28:32Pour tout vous dire,
28:33je n'ai pas encore regardé
28:34parce qu'il y en a
28:34vraiment beaucoup trop.
28:36Mais beaucoup d'amour.
28:37je voyais les petites notifications
28:39apparaître,
28:39des félicitations,
28:40beaucoup d'amour,
28:41beaucoup de bienveillance.
28:42C'est génial.
28:43Vous n'avez jamais pensé
28:44que vous étiez la gagnante ?
28:46Parce que maintenant,
28:46nos auditeurs le savent,
28:47c'est tourné très en amont
28:49et puis tout est révélé
28:51lors du direct.
28:53Et c'est qu'à ce moment-là,
28:54d'ailleurs,
28:54que vous touchez le chèque.
28:55Vous n'avez jamais eu
28:58certain que vous alliez gagner ?
29:01Ah ben non,
29:02le doute,
29:03le flou est total.
29:03On ne sait pas,
29:05on est dans l'attente.
29:06Et en vrai,
29:07j'essayais de ne pas trop y penser,
29:09de vivre chaque étape
29:11de l'aventure,
29:12de la diffusion,
29:13un pas après l'autre.
29:15Et puis,
29:16donc non,
29:16c'est le flou total.
29:17On peut dire,
29:18vous êtes restée
29:19sur les poteaux
29:20après plus de 2h30.
29:23Défant,
29:23c'est quand même
29:23une performance incroyable.
29:25Comment vous avez tenu
29:26aussi longtemps ?
29:27Il se passe quoi
29:27dans la tête
29:28et physiquement ?
29:33On est transcendé,
29:35en fait.
29:35là,
29:36j'étais vraiment dans ma tête,
29:38j'avais verrouillé quelque chose.
29:39Pour moi,
29:39cette épreuve,
29:40elle était pour moi,
29:41il n'y avait pas d'autre option possible.
29:43La douleur était bien présente,
29:44mais je n'étais pas en lutte
29:46contre cette douleur.
29:46J'étais vraiment dans l'acceptation
29:48en me disant
29:48que ça faisait partie du jeu
29:49et que j'allais tenir.
29:51Je suis maman,
29:51j'ai mis au monde
29:52deux enfants,
29:53donc ce n'est pas cette douleur-là
29:54qui allait me faire peur.
29:56Et du coup,
29:57j'ai tenu
29:58et dans ma tête,
29:58c'était impossible
29:59pour moi de tomber.
30:00Alors,
30:00il s'est passé deux choses
30:01quand vous étiez sur les poteaux.
30:03La première,
30:03vous vous êtes mise à chanter.
30:05C'était quoi cette chanson
30:06et vous avez chanté quoi ?
30:09C'est des chants
30:10un petit peu spirituels
30:11que j'ai pu chanter
30:12dans des retraites spirituelles
30:14ou dans des retraites de méditation.
30:15Donc,
30:16ce sont des chants
30:16qui me mettent
30:17dans un état d'apaisement
30:18et de calme total
30:19à l'intérieur de moi
30:20où il n'y a pas de place
30:21pour le doute,
30:22il y a juste place
30:22pour le moment présent.
30:23Et donc,
30:24ces chants m'ont beaucoup accompagnée
30:25à être en place,
30:28ancrée.
30:29Alors,
30:29on va ouvrir nos chakras.
30:31Faites-moi une petite chanson
30:33pour que je médite.
30:35Mais non,
30:35on ne fait pas.
30:36Là,
30:36je n'ai plus de voix,
30:37je n'ai plus rien.
30:39Et la deuxième chose
30:40sur le poteau,
30:42vous avez parlé
30:43avec votre papa
30:44qui est décédé
30:45et vous avez,
30:46sur le poteau,
30:47dit,
30:48vous vous êtes adressé
30:49directement
30:49à votre père.
30:50Vous pensez
30:51qu'il était là ?
30:53Oui,
30:53à un moment donné,
30:54je me suis sentie
30:55un peu vacillée.
30:56J'étais vraiment épuisée.
30:57On le voit,
30:58je suis à bout de force.
31:00Et là,
31:01je dis,
31:01papa,
31:01aide-moi.
31:02Et oui,
31:03j'ai senti sa présence.
31:04J'étais avec lui,
31:05il m'accompagnait
31:06et son nom,
31:07on l'a partagé ensemble.
31:08Donc,
31:08ça m'a porté également,
31:09bien sûr.
31:10Pour ceux qui n'ont pas suivi
31:11toute l'aventure,
31:12quel est votre parcours ?
31:13Pourquoi est-ce que
31:14vous avez participé
31:15à cette émission ?
31:16Et quels étaient
31:18vos atouts
31:18par rapport
31:19à une telle aventure ?
31:22Alors,
31:22j'ai participé,
31:23j'ai voulu participer
31:24parce que c'est un rêve
31:25de jeune femme.
31:25La première fois
31:26que j'ai postulé,
31:26je devais avoir 20 ans
31:27et c'est un rêve
31:28de jeune femme
31:29que je voulais réaliser.
31:30Je me suis dit,
31:30bon ben,
31:31voilà,
31:31j'en ai 35,
31:33j'ai envie de réaliser
31:34ce rêve
31:34pour la jeune femme
31:35que j'étais
31:36parce que j'aime
31:37le dépassement de soi,
31:38parce que j'aime
31:38les défis,
31:39parce que j'aime
31:39la survie
31:40et je voulais
31:41me confronter
31:42à tout ça.
31:43Mais vous aviez
31:43un entraînement,
31:44vous avez un entraînement
31:45personnel ?
31:47Vous êtes une grande sportive
31:49ou il ne faut pas forcément
31:50être très grande sportive
31:51pour faire Koh Lanta ?
31:52Il ne faut pas être forcément
31:53très grande sportive
31:54pour Koh Lanta,
31:55mais moi,
31:55pour le coup,
31:56je fais pas mal de sport,
31:578 à 10 heures
31:59de sport par semaine,
32:00j'adore ça.
32:01C'est mon truc.
32:04Donc oui,
32:04j'avais une grosse
32:05crêpa physique
32:06pour aller là-bas.
32:08et mes atouts,
32:10en première partie
32:11d'aventure,
32:12pour moi,
32:13c'est mon meilleur Koh Lanta,
32:14je vis mon meilleur Koh Lanta,
32:15on est fort sur les épreuves,
32:17ça passe toujours,
32:19il y a une bonne entente
32:20dans l'équipe,
32:21donc vraiment,
32:21je vis mon meilleur Koh Lanta,
32:23on gagne des conforts,
32:24donc on mange
32:24un petit queue quand même.
32:26Et après,
32:27la réunification,
32:28c'est vraiment
32:28la descente aux enfers
32:29pour moi
32:30parce que je suis dépassée
32:32par toutes ces stratégies,
32:34émotionnellement,
32:34ça m'impacte beaucoup,
32:37j'arrive plus
32:37à gagner des preuves,
32:38donc je perds carrément
32:39confiance en moi
32:40pendant certaines phrases
32:41de l'aventure
32:42jusqu'à ce moment
32:43de l'orientation
32:44où j'en ai marre
32:45de me faire bluffer
32:46à tout ça
32:47et que je reprends
32:49confiance en moi
32:50en me disant
32:50non Gaëlle,
32:51là maintenant,
32:52tu es au bout
32:53et tu vas aller jusqu'au bout
32:54et voilà.
32:56Et justement,
32:57vous avez revu
32:57cette épreuve d'orientation
32:59où vous avez une stratégie
33:02qui a été un peu contestée
33:03puisque vous suiviez
33:05le candidat
33:06presque
33:07pour choper
33:09ce que lui avait.
33:11Quand vous avez revu
33:12cette séquence,
33:13vous vous dites
33:13c'est du jeu,
33:14c'est pas du jeu ?
33:15Alors quand je revois
33:19cette séquence,
33:21je me dis
33:22que j'aurais dû
33:23me faire confiance
33:24plus tôt
33:24parce que dès que j'ai eu
33:26tous les éléments,
33:27j'ai trouvé.
33:28Donc j'aurais dû
33:28rester focus clairement
33:30sur moi
33:31mais j'avais une énorme pression.
33:33J'avais face à moi
33:34Jérôme,
33:35le militaire,
33:36pour moi,
33:36il allait trouver
33:37en 5 minutes chrono,
33:39il allait trouver.
33:40Donc j'étais un peu dépourvue
33:42donc je me disais
33:43il faut que je fasse quelque chose,
33:44je sais pas quoi,
33:45mais il faut que je fasse
33:45quelque chose
33:45pour avoir ma chance
33:48de trouver ce poignard.
33:50Donc c'est pas la meilleure option
33:51mais finalement
33:54ça lui a mis
33:54un petit coup de pression,
33:55il a perdu un peu
33:56ses moyens
33:56et ça me laisse
33:58plus de temps
33:58et d'espace
33:59pour moi
33:59trouver la baguise,
34:01trouver le poignard derrière.
34:02Donc voilà.
34:03Vous avez beaucoup
34:04de tatouages,
34:04on en voit un
34:05pour ceux qui sont
34:06sur Facebook
34:07et le YouTube
34:08de Sud Radio
34:09on voit évidemment
34:10vos tatouages,
34:11ceux qui ont suivi
34:11l'émission aussi.
34:12Est-ce que vous êtes fait
34:13un tatouage Koh Lanta ?
34:15Est-ce que vous êtes fait
34:16un totem
34:16ou quelque chose
34:18pour vous rappeler
34:18votre aventure Koh Lanta ?
34:20Et est-ce que vous avez
34:20l'intention de le faire ?
34:21Alors j'ai fait
34:24un premier petit tatouage
34:25mais c'est plus pour rigoler
34:26et plus pour me souvenir
34:28d'un moment
34:29dans l'aventure.
34:30C'était quoi ?
34:31En équilibre,
34:32vous savez,
34:32sur l'épreuve
34:33de l'équilibre sur l'eau.
34:35Voilà,
34:36je me suis dessinée
34:36sur cette épreuve
34:38et voilà,
34:40c'est juste pour...
34:41Il est visible
34:41ou on ne peut pas le voir
34:42nous en vidéo ?
34:44Il est où ?
34:45Il est où ?
34:46Attention !
34:49Bon,
34:49c'est pas très radiofélicat.
34:51On le voit sur la cuisse,
34:53on vous voit
34:53en équilibre.
34:55Est-ce que vous allez
34:55en refaire un
34:56pour continuer
34:57la question de Gilles ?
35:01C'est possible,
35:04la rose des vents
35:04m'attire beaucoup
35:05et ce n'est pas encore
35:06des filles.
35:07Et vos filles ?
35:08Pas le visage
35:08de Denis Brognat.
35:11Vos filles ont réagi comment ?
35:13Oui,
35:13tout le monde me propose
35:14cette option
35:14mais je ne suis pas sûre.
35:16Mes filles,
35:16elles sont super fières,
35:18elles sont tellement heureuses.
35:20je te l'avais dit
35:21c'est toi qui avais gagné.
35:23Elles ont été inquiètes
35:24pendant l'aventure,
35:26vous avez été coupées
35:27de communication
35:29pendant 45 jours,
35:30elles suivaient les émissions,
35:33comment ça s'est passé
35:34pour elles ?
35:34Alors,
35:36lors de la diffusion,
35:37pour elles,
35:38elles ont regardé
35:39tous les épisodes
35:40avec moi
35:41et elles étaient stressées
35:43quand j'étais en danger,
35:45elles étaient en colère
35:45quand les autres
35:46ne m'aimaient pas trop,
35:47elles étaient joyeuses
35:48avec moi,
35:49elles ont vraiment
35:49tout vécu à fond
35:50et elles avaient des yeux
35:52qui pétisent de fierté.
35:54Donc ça,
35:55pour une maman,
35:55ça vaut tout leur demande.
35:56Mais c'est vrai que oui,
35:57vous êtes partie
35:57et ça a été diffusé après
35:58donc elles n'ont pas pu
35:59avoir peur
36:00en vous voyant
36:00puisqu'à la diffusion,
36:03vous étiez rentrée.
36:04Les 100 000 euros,
36:05vous allez vous en servir
36:06pour restaurer
36:07la maison de votre papa,
36:09c'est ça ?
36:09Qui est décédé
36:10il y a quelques années ?
36:12Complètement.
36:13Je vais restaurer cette maison.
36:15Pour moi,
36:15c'est la continuité.
36:16Je lui fais honneur
36:17en finissant cette maison
36:18et j'offre un joli foyer
36:20à mes filles.
36:21Donc pour moi,
36:22c'est plein de sens.
36:23Ça va accélérer les choses.
36:25J'ai fait beaucoup de choses
36:26par moi-même,
36:27avec des amis,
36:27avec des connaissances
36:28qui m'ont aidée
36:29comme je pouvais.
36:31Et là,
36:31ça va me donner
36:32un grand coup de pouce
36:33et ça va me faire gagner
36:34du temps
36:34et c'est top.
36:35C'est quand la prochaine fiesta
36:36avec tous les candidats ?
36:38Ce n'est pas encore défini
36:40mais il va falloir organiser ça
36:41rapidement.
36:42J'ai trop envie
36:42de célébrer avec eux.
36:43Là,
36:43c'est vrai qu'on était
36:44dans l'euphorie du moment.
36:46Je n'ai pas pu voir
36:46tout le monde et tout.
36:47Donc il va falloir organiser
36:48ça rapidement.
36:49Merci beaucoup Gaëlle
36:50d'avoir été avec nous
36:51ce matin.
36:52Bravo,
36:52félicitations.
36:53Vous avez remporté
36:55cette nouvelle édition
36:58de Koh-Lanta,
36:59La Revanche des Quatre Terres.
37:00Merci à vous.
37:01Vous voulez que je me fasse
37:02tâche votre visage ?
37:03Oui, absolument.
37:05On se retrouve
37:05et moi je ferai pareil.
37:07On se retrouve
37:07dans un instant
37:08pour les débats.
37:09Merci à vous Gaëlle.
37:10À suivre sur Sud Radio.
37:12Mettez-vous d'accord.

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