- 25/06/2025
Mardi 1 juillet 2025, retrouvez Christophe Hioco (Galeriste, Secrétaire Général,, Christophe Hioco, SNA) dans ART & MARCHÉ, une émission présentée par Sibylle Aoudjhane.
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00:00Musique
00:00Bonjour à tous et tous, bienvenue dans Art et Marché, votre émission hebdomadaire consacrée au marché de l'art.
00:13Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Christophe Yoko, secrétaire général du syndicat des négociants en art,
00:19toujours le SNA, avec qui nous allons faire le point sur la vision de marché qu'ont les galeries présentes dans ce syndicat.
00:26C'est parti, c'est Art et Marché.
00:30Et je suis ravie de recevoir Christophe Yoko, secrétaire général du syndicat des négociants en art.
00:38Merci beaucoup d'être avec nous.
00:40Merci.
00:40On dit maintenant négociants en art et non syndicat national des antiquaires.
00:45Donc ça reste SNA, mais ça a changé de nom.
00:47Mais vous avez les mêmes fonctionnalités.
00:49Oui, tout à fait.
00:50En fait, ça reflète simplement l'évolution de notre syndicat qui, bien sûr, comprend nombre d'antiquaires,
00:55mais de plus en plus de galeries d'art.
00:57C'est la raison pour laquelle il nous paraissait plus approprié de devenir le syndicat des négociants en art.
01:04Et donc vous avez adressé une sorte de bilan de la santé économique des galeries qui constitue votre syndicat.
01:13Pourquoi est-ce que vous avez fait un point maintenant sur cette santé économique ?
01:19Écoutez, c'est intéressant de le faire régulièrement déjà, de même que, vous savez, ce fameux rapport annuel de Claire McAndrews
01:27qui parle de l'évolution du marché de l'art et de voir à notre niveau, au niveau de notre groupement,
01:33qui représente quand même près de 250 galeries d'art, de voir un petit peu quelle est l'évolution.
01:39Et en plus, on a eu récemment, il y a une dizaine de jours, la réunion qui se passe trois fois par an de l'Observatoire du marché de l'art
01:46qui soulégit du ministère de la Culture.
01:49Et c'était l'occasion, justement, de parler du marché de l'art, de la situation du marché de l'art lors de cette réunion.
01:57Et c'est la raison pour laquelle il me paraissait intéressant de se tourner vers nos adhérents pour avoir leur réaction,
02:02pour essayer de faire une analyse la plus objective possible.
02:06D'accord. Et quelles étaient les questions que vous avez souhaité leur poser plus spécifiquement ?
02:11Les questions, c'était d'abord sur l'évolution de leur activité, ce que ça représente en termes de chiffre d'affaires.
02:16Et puis surtout, très rapidement, de parler des canaux de vente, de parler des obstacles qu'ils voient aujourd'hui,
02:23de leurs préoccupations majeures, et je dirais de l'avenir.
02:26D'accord. Et donc, sur leur activité, vous vous êtes remonté jusqu'à quand ? Comment est-ce que ça évolue ?
02:32En fait, c'est plutôt de regarder quelle est l'évolution de leur activité actuellement,
02:35quel est leur ressenti en termes d'activité, et plus que ressenti, simplement,
02:39quelle est l'évolution, par exemple, de leur chiffre d'affaires pour cette année.
02:44Sur le premier trimestre ?
02:44Sur le premier trimestre, ou quelle est l'évolution qui ressemble pour 2025,
02:48puisqu'on est déjà quand même pratiquement à moitié de l'année, si ce n'est pas davantage,
02:52puisque l'été, il ne se passe pas trop de choses.
02:54Et comment ça se passe du coup pour eux, ce premier semestre ?
02:57Je dirais globalement, sans surprise, avec la situation économique,
03:02mais surtout la situation géopolitique,
03:06la plupart des galeries prévoient davantage une baisse de leur chiffre d'affaires
03:11qu'une activité qui soit flamboyante, bien évidemment, sur l'art.
03:15Je dirais que ce n'est pas une grande surprise.
03:16Alors après, il y a des différences, il y a des évolutions.
03:19On voit davantage de clients internationaux, ce qui est une bonne chose,
03:23mais fondamentalement, c'est cette évolution qui est ressentie,
03:28qui est constatée par nos galeries.
03:30Et dans vos galeries, c'est toute spécialisation confondue,
03:34ou vous êtes vraiment ciblé ?
03:35Non, à ce stade-là, c'est une bonne question,
03:38et c'est quelque chose que l'on prévoit de faire dans l'avenir.
03:40Mais là, l'objectif, c'était d'avoir une vue qui soit globale.
03:44Et d'ailleurs, je mentionnerai aussi, parce que c'est très, très important,
03:46pour comprendre notre activité, deux tiers à peu près de nos adhérents
03:50sont vraiment des TPE, ce qui veut dire qu'ils sont moins de trois personnes,
03:55très souvent, si ce n'est pas unipersonnel.
03:58Et c'est intéressant aussi pour comprendre les challenges
04:01qu'il y a pour toutes ces galeries à l'avenir.
04:03Et c'est vrai que du coup, c'est des très petits entreprises,
04:05donc c'est d'autant plus difficile pour eux de rebondir
04:08s'il y a des difficultés économiques.
04:11Enfin, je veux dire, ça ne laisse pas beaucoup de marge d'erreur, etc.
04:15Comment est-ce qu'ils arrivent à trouver des moyens
04:19pour essayer de permettre à leur activité de continuer, de fleurir ?
04:23Écoutez, il faut s'adapter, parce qu'on a eu cette période de Covid
04:26qui a amené un choc brutal, bien évidemment, pour tout le monde,
04:31et pas seulement les galeries, mais qui a permis aussi de réfléchir,
04:33de se dire, est-ce que notre métier va changer ?
04:37On disait au moment du Covid que tout ce qui est digital
04:39va être de plus en plus important.
04:41aux dépens, par exemple, des foires et des salons.
04:44Et lorsqu'on regarde les canaux de vente,
04:46et de nouveau la réaction, les réponses de nos adhérents,
04:50finalement, la situation n'est pas tout à fait ce qu'on pouvait imaginer à l'époque.
04:54C'est-à-dire que dans les canaux de vente,
04:56les foires, les salons, ont toujours une importance très significative.
05:02Bon, peut-être différemment qu'autrefois,
05:05c'est-à-dire des événements très spécialisés.
05:07Là, on sort du printemps asiatique.
05:08Bon, un événement très spécialisé qui a amené un grand nombre de collectionneurs d'arts asiatiques
05:13qui fait que les marchands étaient satisfaits et veulent revenir.
05:16Pour prendre cet exemple très, très récent.
05:19Par contre, on entend, on ressent que les galeries,
05:24les fréquentations dans les galeries ont changé.
05:26D'accord. À quel niveau ?
05:28Simple fréquentation.
05:29Autrefois, il y avait des collectionneurs qui avaient l'habitude,
05:32le week-end, on va se faire plaisir, on va visiter les galeries.
05:35Ça semble être maintenant une situation qui est différente.
05:39Et ce qui explique d'ailleurs que malheureusement,
05:42on voit des fermetures de galeries régulièrement.
05:45Alors que ce soit pour des raisons économiques également,
05:48soit également simplement de se dire,
05:50je fais des salons, je dois être présent sur le digital,
05:54j'ai une galerie sur rue.
05:56Tout ceci devient très compliqué, d'autant plus
05:58si on est une, deux personnes, trois personnes dans cette galerie.
06:03Donc le modèle de galerie éphémère,
06:04peut-être, prendrait peut-être plus d'ampleur dans ce...
06:06Galerie éphémère, salon spécialisé,
06:09est présence en effet sur les bons événements.
06:12Ou les événements tout simplement.
06:13Il y a des galeries maintenant qui opèrent en appartement.
06:16Et afin d'amener des collectionneurs pour les voir,
06:19ça va être d'organiser des événements,
06:20d'organiser des dîners par exemple,
06:22qui fait que l'on va pouvoir réunir les bonnes personnes au bon moment.
06:28Il y a une autre évolution aussi intéressante,
06:30qui est les canaux de distribution, les plateformes.
06:35Plateformes de vente en ligne, alors.
06:36Je pense les Artsy et autres, exactement,
06:39où les résultats semblent décevants.
06:42Le point qui nous est mentionné est de dire,
06:44ces plateformes coûtent quand même un abonnement mensuel
06:48qui n'est pas négligeable du tout,
06:49qui semblent d'ailleurs être avec une hausse,
06:51une inflation qui est significative chaque année,
06:54pour des résultats finalement qui ne sont pas ceux que l'on escompte.
06:57Donc ça veut dire qu'au sortir du Covid,
06:59on pensait que le digital serait le maître mot partout.
07:03Finalement, c'est plus la vente en personne,
07:06pas forcément en galerie,
07:07mais du relationnel qui compte encore plus qu'avant.
07:10Oui.
07:10Et finalement, ce n'est pas non plus complètement aberrant
07:12quand on pense à l'art.
07:13On a envie de le sentir, on a envie de le voir.
07:15Donc s'il y a des occasions, d'événements
07:18qui permettent d'être en contact avec l'œuvre,
07:21c'est quelque chose qui finalement est assez logique.
07:23Et donc de plus en plus de galeries se tournent vers,
07:28je vais appeler ça de l'événementiel,
07:29ça ne va peut-être pas forcément être perçu comme ça,
07:32mais plus de la mise en scène aussi,
07:34peut-être plus de dîners justement,
07:36comme vous parliez,
07:37d'événements autour de leurs expositions
07:39et de faire venir à la galerie.
07:41Ou des événements très spécialisés,
07:42je pense que je mentionnais le printemps asiatique,
07:44mais là, début septembre, on aura le parcours des mondes.
07:46C'est un événement qui marche très bien.
07:48Pourquoi ?
07:49Parce qu'il y a une réunion
07:50d'un nombre de marchands significatifs
07:53dans le même domaine
07:54et qui fait que pour des collectionneurs
07:56dans ces domaines,
07:57dans l'art africain, dans l'art tribal,
07:59ainsi de suite,
08:00ils vont vouloir venir à Paris
08:01pour justement rencontrer toutes ces galeries
08:03qui font un effort à ce moment-là
08:05en termes de présentation,
08:07montrer leurs dernières acquisitions
08:09ou sur des thèmes bien particuliers.
08:11Donc au sein du sondage que vous avez opéré,
08:12c'est ça qui vous a le plus marqué ?
08:15Cet aspect,
08:16on croyait que c'était plus digital
08:17que ça ne l'est finalement ?
08:19Oui, on le voit d'ailleurs,
08:20je crois dans ce fameux rapport
08:21Claire McAndrews,
08:23on a vu,
08:24exactement UBS,
08:25on a vu une légère diminution
08:28des ventes en digital, justement.
08:30Je parle au niveau des galeries.
08:32Il est bien évident
08:33qu'au niveau des maisons de vente,
08:34mais que veut dire le digital
08:35dans les maisons de vente ?
08:36Parce que acheter,
08:37aller voir un objet,
08:38l'acheter après en se mettant en ligne,
08:40est-ce que c'est du digital ?
08:41Je n'en suis pas certain.
08:43D'accord.
08:44Et vous avez parlé aussi
08:46des freins qu'ils rencontrent.
08:47Ça, ce serait à chaque fois des freins
08:49pour justement se développer
08:50d'autant plus
08:51cette mise en relation,
08:54ce relationnel ?
08:55Oui, alors,
08:56oui, au niveau des freins,
08:57il y a, disons, préoccupations.
08:59Il y en a deux types.
09:01Il y a le premier,
09:02ce sont les réglementations.
09:04Surtout que la place de Paris,
09:05aujourd'hui,
09:07a augmenté de manière très significative
09:08sa part de marché mondial
09:10ces dernières années.
09:11Et donc,
09:12ça veut dire concrètement
09:13qu'il y a davantage
09:14de collectionneurs internationaux
09:16qui viennent à Paris.
09:18Et entre les droits de douane,
09:20pour prendre un sujet d'actualité,
09:22et j'ai entendu
09:23que les droits de douane
09:24n'impacteraient pas
09:24le marché de l'art,
09:25c'est inexact.
09:25qu'il y a certains domaines,
09:27je pense au design,
09:28par exemple,
09:28juste pour mentionner celui-ci,
09:30voilà, exactement,
09:31qui pourraient être impactés
09:33de manière très significative.
09:34Ce n'est pas encore à Paris.
09:35Oui, mais il faut y travailler,
09:37c'est ce que nous faisons,
09:38parce qu'il faut essayer aussi
09:39d'influer dans le bon sens
09:41et de ne pas partir du principe
09:42que le marché de l'art
09:44n'est finalement pas très concerné
09:45par ses droits de douane américains.
09:47La complexité des réglementations,
09:49par exemple,
09:50importées aux États-Unis
09:51dans un certain nombre de domaines,
09:53est devenue compliquée.
09:54On l'a vu, par exemple,
09:56la semaine d'art asiatique
09:57de New York
09:57était un événement mondial
09:59extrêmement important,
10:00mais aujourd'hui,
10:01à la suite d'accords
10:02qui ont été passés
10:02entre les États-Unis,
10:04le Népal,
10:05la Chine,
10:06l'Inde et tout,
10:08les complexités d'importation
10:10sont significatives,
10:12même si tous les objets
10:13sont parfaitement règles
10:14et sont bien documentés.
10:16Est-ce que ça ajoute
10:17la réglementation du 28 juin
10:18qui va arriver ?
10:19Oui, alors là,
10:20la réglementation du 28 juin,
10:22oui, dans cinq jours,
10:23malheureusement,
10:24va également impacter,
10:27là, ça va impacter
10:28de manière très,
10:29très significative
10:29certains domaines.
10:30Et je parlais
10:31de notre part de marché,
10:32ça va impacter
10:33notre part de marché
10:34à Paris
10:35parce que dans des domaines
10:37comme l'archéologie,
10:38comme l'art asiatique,
10:40l'art tribal,
10:41pré-colombien,
10:42et ainsi de suite,
10:43en fait,
10:43ça va devenir,
10:44je ne vais pas dire
10:45quasiment impossible,
10:46mais presque,
10:46de pouvoir importer
10:47des œuvres d'art
10:49venant hors communauté européenne.
10:51Et il ne faut pas oublier
10:52que c'était une source
10:53tout à fait légale.
10:54Je veux dire,
10:55là, on ne parle pas
10:55d'objets qui auraient fait
10:56l'objet de trafic
10:57ou de manque de provenance.
11:00Mais même nos collectionneurs
11:01qui avaient l'habitude
11:02d'aller acheter
11:02chez Sotheby,
11:03chez Christie's,
11:04à New York ou ailleurs,
11:05ça va être pratiquement impossible
11:08de le faire
11:08en fonction de cette réglementation
11:10qui est partie
11:11d'un très bon sentiment,
11:13d'une très bonne volonté.
11:14Ce n'est pas du tout la question.
11:15Nous sommes tous d'accord là-dessus
11:16et nous sommes les premiers
11:17à lutter, justement,
11:19pour avoir des provenances
11:20sur les objets,
11:20mais dans son application,
11:21en fait,
11:22qui fait que ça devient
11:23pratiquement impossible
11:24de pouvoir faire
11:25des importations
11:26de ce type-là.
11:27Alors que les exportations,
11:28d'ailleurs,
11:29vont pouvoir continuer
11:30sans trop de difficultés.
11:32Donc,
11:32qu'est-ce que ça veut dire ?
11:33Ça veut dire,
11:34à terme,
11:34un appauvrissement
11:36des œuvres d'art
11:38du marché extra-européen.
11:41Donc, ça,
11:41il faut le penser.
11:42Et pour rester
11:43dans les exportations,
11:44aussi un souci
11:44qu'on a toujours tous,
11:46c'est les passeports.
11:47Obtenir les passeports
11:48dans un marché
11:49qui est beaucoup
11:49plus international,
11:51obtenir les passeports
11:52d'exportation
11:53ou les licences,
11:54on sait que ça prend des mois.
11:55Ça ne favorise pas
11:56non plus la fluidité
11:57pour les marchands.
11:59Donc,
11:59ça fait partie
12:00clairement
12:01de ces préoccupations
12:03dans un marché
12:04qui est devenu
12:04beaucoup plus international
12:05en France.
12:06Il nous reste 20 secondes.
12:08Peut-être un petit mot.
12:09Est-ce qu'il y a
12:10des réjouissances
12:11pour l'avenir ?
12:12Un petit peu
12:12de...
12:14Oui,
12:15alors,
12:15c'est important
12:15parce que,
12:16vu tout ce que je vous dis,
12:19j'entendais,
12:20je disais à un marchand
12:21qui dit,
12:21moi,
12:21je quitte la France,
12:22bon,
12:22très bien,
12:23ou alors des jeunes marchands
12:24qui vont se décourager.
12:25Heureusement,
12:25d'abord,
12:26on a un métier de passion.
12:27Donc,
12:28on a envie,
12:29on a envie de tout faire
12:30pour le continuer.
12:31Donc,
12:32ce qu'il faut faire,
12:32c'est s'adapter.
12:33C'est de voir
12:34comment on peut travailler
12:35différemment,
12:36rationaliser.
12:37Je comprends certains
12:38qui disent,
12:38je ne vais plus avoir
12:39de galerie sur rue
12:39parce que je veux
12:40me focaliser
12:41sur des événements,
12:43sur des salons
12:44auxquels je participe.
12:45Les organisateurs
12:46de salons
12:46doivent s'adapter aussi,
12:48permettre un accès
12:49qui soit plus facile
12:50à des jeunes marchands
12:51ou des marchands
12:52qui n'ont pas
12:53les mêmes moyens
12:54qu'ils avaient peut-être
12:54une époque
12:55ou parce que simplement,
12:56ils sont récents
12:57dans leur activité.
12:58Donc,
12:59aujourd'hui,
12:59c'est le grand challenge
13:00et c'est ce que nous essayons
13:01de faire d'ailleurs
13:02au niveau de notre syndicat
13:04parce qu'il faut
13:05que cette profession
13:05continue à se développer
13:07surtout dans un pays
13:08comme la France
13:08qui est très riche
13:09dans ce domaine-là.
13:10Bien sûr,
13:10et on terminera donc
13:11sur cette note positive.
13:12Merci beaucoup Christophe Yoko,
13:13vous êtes secrétaire général
13:14du syndicat
13:16des négociants en art.
13:18Merci d'avoir été avec nous
13:19et merci à vous tous
13:20et à tous de nous avoir suivis.
13:21C'était Arrêt Marché.
13:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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