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  • 24/06/2025
Jeudi 26 juin 2025, retrouvez Guillaume Sereaud (Président, Aliquis Conseil), Marc Fabayre (Associé, LGF Patrimoine), Marie Lassegnore (Directrice investissement responsable, Crédit Mutuel AM) et Rachel de Valicourt (Directrice Générale du pôle Premium CGP, Groupe Premium) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.

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Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:10Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:19Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart4Change, sur les réseaux sociaux de Bsmart4Change.
00:25Et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:29Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Investir Responsable.
00:33Nous nous demanderons comment développer l'ISR dans le contexte actuel.
00:36Nous aurons le plaisir d'accueillir dans un instant sur le plateau Marie Lasseigneur,
00:40directrice investissement durable chez Crédit Mutuel Asset Management.
00:43Nous enchaînerons ensuite avec Enjeu Patrimoine, un enjeu patrimoine où nous ferons le point
00:47avec deux professionnels de la gestion de patrimoine sur les six premiers mois de l'année 2025.
00:53Avec les nombreuses actualités patrimoniales que l'on a pu vivre sur ces six premiers mois,
00:56nous ferons un premier bilan avec Guillaume Serrault, président de Alix-Conseil,
01:00mais aussi avec Marc Faber, associé chez LGF Patrimoine.
01:05Et puis enfin, dans la dernière partie de l'émission, dans l'œil de l'expert,
01:07nous aurons le plaisir d'accueillir Rachel de Vallicourt, directrice du pôle Premium CGP,
01:12avec qui nous ferons un point sur la concentration à l'œuvre dans le secteur aujourd'hui,
01:16mais aussi les différents modèles de regroupement qui peuvent exister.
01:20Et on se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:27Comment développer l'ISR dans le contexte actuel ?
01:29Ou l'ISR peut-il encore se développer dans le contexte actuel ?
01:32C'est le sujet qui va nous animer dans Investir Responsable.
01:35Et pour en parler, nous avons le plaisir d'accueillir sur le plateau de Smart Patrimoine,
01:37Marie Lasseigneur.
01:38Bonjour Marie Lasseigneur.
01:39Bonjour Nicolas.
01:39Vous êtes directrice d'investissement durable chez Crédit Mutuel Asset Management.
01:43Alors c'est vrai que si on se pose cette question, c'est parce que l'ISR,
01:46l'investissement durable, fait face aujourd'hui à un certain nombre de vents contraires,
01:51Marie Lasseigneur.
01:52Oui, en effet, on a plusieurs tendances aujourd'hui dans un contexte macroéconomique dégradé
01:56qui viennent malheureusement affaiblir les flux et la tendance sur l'investissement durable.
02:02Mais avant tout ça, j'aimerais vous parler d'une étude qui a récemment été publiée
02:05sur 130 000 personnes dans 125 pays, qui représentent 96% des émissions mondiales
02:11et 96% du PIB.
02:12Et sur ces personnes interrogées, 89% jugent l'action climatique insuffisante.
02:1669% seraient prêtes à mobiliser 1% de leur revenu vers une action politique climatique
02:21plus forte.
02:22Force est de constater que dans notre illusion collective, et donc en fait le fait qu'on
02:25sous-estime la capacité de l'autre à aussi agir dans les mêmes intentions que
02:30soi, on a une action politique insuffisante.
02:33Et pourquoi ? Parce que le climat est politisé.
02:35On l'a vu particulièrement sur ces dernières années, particulièrement aux Etats-Unis.
02:41Et cette politisation va opposer sur un sujet qui nous concerne tous devant une catastrophe
02:45uniforme d'une certaine manière.
02:47Aux US, par exemple, dans le contexte où on a Donald Trump au pouvoir, l'université
02:52d'Ill a publié une étude qui a sondé, en fait, vous regardez la carte sur l'étude,
02:58c'est agnostique des Etats, s'ils sont démocrates ou républicains.
03:01Et vous voyez que 63% des Américains sont inquiets du changement climatique, 72% constatent
03:07qu'il est déjà en train de se passer.
03:09Et pour autant, seulement 28% d'entre eux en entendent parler dans les médias au moins
03:12une fois par semaine.
03:13Donc ça vous montre bien l'instrumentalisation du climat à usage politique qui ralentit,
03:17évidemment, dans un contexte macro qui est dégradé avec une inflation persistante,
03:21des taux élevés, un ralentissement économique qui fait qu'on priorise l'urgence sociale,
03:27naturellement, aux investissements de long terme, que ce soit dans les politiques publiques
03:30ou dans les investissements privés.
03:32Donc aujourd'hui, à ça s'ajoute, en fait, le ralentissement et l'effet tarif pèsent
03:39sur les sociétés.
03:40Je ne sais pas si vous avez vu le fait de Beige Book qui est publié en juin et qui montre
03:43qu'il y a une incertitude généralisée sur les entreprises américaines.
03:46Bien sûr.
03:47Et donc ça concerne aussi celles qui oeuvrent pour la transition énergétique ?
03:50Ah oui, elles sont toutes, puisque finalement, les investissements dans la transition,
03:52ça vient de l'industrie, de n'importe quel bord.
03:54Et on voit là qu'il y a une pression sur les marges et qu'il y a un ralentissement
03:58qui est envisagé sur les embauches et sur les investissements.
04:01Et en France, la BPI a, en mai 2025, réalisé une étude sur notre tissu PME-TPE.
04:06Et on voit que sur 44% de nos PME qui sont exposées en termes de revenus aux États-Unis,
04:1135% considèrent qu'elles vont avoir un affaissement de leurs marges
04:13et 30% réfléchissent à réorienter leurs exports.
04:16Donc ça vous montre que le sentiment, il est difficile et que c'est le coût du capital
04:19qui a augmenté par le contexte fait qu'on a un danger sur les capex de transition.
04:23Et au milieu de tout ça, il y a un choc, un réveil sur la compétitivité européenne
04:30qui est nécessaire, peut-être, sur notre industrialisation, notre compétitivité,
04:34qui a fait que la Commission européenne a décidé de, vous l'avez suivi,
04:38de secouer un petit peu toutes les lourdeurs réglementaires qui sont passées sur les entreprises.
04:44Et dans ce cadre-là, l'incertitude réglementaire autour notamment de la CSRD,
04:48donc la Directive sur la transparence de durabilité pour les entreprises,
04:52a pour vocation de simplifier l'impact pour les entreprises,
04:57mais en fait elle court le risque de déréguler en sortant du scope 80% des entreprises
05:01qui étaient initialement concernées.
05:03Et en plus de ça, on a vu des flux sur les fonds durables qui se sont affaiblis cette année.
05:09On a l'impression, quand on décrit, enfin quand on regarde effectivement la big picture que vous venez de décrire,
05:15que le moment fonds durables, le moment ISR est un petit peu derrière nous.
05:21Est-ce que c'est une lecture trompeuse ?
05:23Est-ce qu'il faut regarder un petit peu plus en détail, Marie Lasseigneur ?
05:26Donc en effet, vous citez les flux sortants qui viennent à 75% quand même des États-Unis,
05:31donc gestionnaires d'actifs ou les assetoneurs,
05:35devant le risque juridique que Trump leur impose.
05:39Mais ce qu'il faut regarder et ce qu'il faut retenir,
05:41c'est que la notion de durabilité, elle est évolutive.
05:43Ce qui était fonds durables il y a même 4 mois de ça, ne l'est plus forcément,
05:47puisque depuis la directive fond naming de l'ESMA est rentrée en vigueur le 21 mai 2025,
05:52et on a vu un nombre de fonds conséquents sortir, léger la durabilité de leur nom.
05:57Donc peut-être que ce n'était pas inscrit au cœur de leur stratégie.
06:00Ça va peut-être permettre de créer un peu plus d'homogénéité
06:03dans un univers de fonds qui était très hétérogène,
06:05et en plus de cela, attention, il y a la refonte d'SFDR qui arrive en fin d'année 2025,
06:11qui dit refonte d'SFDR, dit de revoir les préférences de durabilité.
06:14De toute façon, on sait que c'est un enjeu aujourd'hui,
06:16la lourdeur administrative fait que ça n'arrive pas au client final.
06:19Et donc dans ce sens-là, attention avec cette définition,
06:21de toute façon le périmètre de fonds est en train de changer.
06:23Est-ce qu'il existe des forces de rappel aujourd'hui dans le contexte que vous nous décrivez, Marie-La Seigneur ?
06:29Heureusement.
06:30Heureusement.
06:31Il y a quand même des choses qui continuent à avancer dans le sens de la durabilité.
06:34Moi personnellement, je suis optimiste et humaniste, donc j'y crois.
06:38Mais en fait, on peut tout simplement constater qu'on est dans une ère de l'électrification
06:42qui est poussée par la croissance rapide des besoins en mobilité, en refroidissement,
06:46réponse aux catastrophes naturelles, data center, IA.
06:48Rien que ça, ça fait qu'alors qu'il y a 10 ans, on avait 30% d'investissements vers les combustibles fossiles,
06:54enfin des investissements vers les combustibles fossiles qui étaient 30% supérieurs à l'électrification,
06:59le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie qui est sorti nous montre qu'on a deux fois plus d'investissements
07:04aujourd'hui vers l'électricité, les énergies vertes et les carburants à faible émission.
07:07C'est 2200 milliards de dollars versus 1100 milliards vers les combustibles fossiles,
07:12et ça, ce sera pour l'année 2025.
07:14D'accord.
07:141100 milliards de dollars d'investissement vers les combustibles fossiles,
07:17retenez-le bien parce que pas très loin, on a 955 milliards de dollars,
07:22c'est les coûts liés aux catastrophes naturelles aux États-Unis sur les 12 derniers mois jusqu'à avril.
07:25D'accord.
07:25Et ça, ça se traduit comment ?
07:27Ça se traduit, en fait, ça vient du fait que les primes sur les habitations et les coûts liés aux sinistres et dommages,
07:35du coup, qu'on réinvestit dans l'économie en réparation, eux ont doublé entre 2017 et 2024.
07:40Et ça, c'est des forces de rappel qui ne passent pas inaperçues même auprès des banques centrales et des superviseurs,
07:46puisque le capital naturel au sens large, donc climat, eau, sol, biodiversité,
07:50sont maintenant des risques financiers identifiés dans les stress tests des institutions financières.
07:55Il y a un mot qu'on prononce beaucoup également, Marie Lasseigneur,
07:58alors plus en lien avec l'industrie de la défense, mais c'est le mot « souveraineté »,
08:02mais il y a aussi un sujet de « souveraineté énergétique ».
08:04Est-ce que là, ça peut constituer aussi une force de rappel ?
08:06Oui, oui, heureusement.
08:08Et c'est un débat qui est difficile parce qu'on a trop vite polarisé, en fait,
08:12la notion de souveraineté avec la notion de décarbonation.
08:14Mais ce qu'il faut comprendre aujourd'hui, c'est que l'enjeu premier de la France, de l'Europe,
08:19c'est sa réindustrialisation, c'est la réduction de ses dépendances en matériaux critiques,
08:23notamment dans un monde où on a des enjeux politiques croissants,
08:26et la sécurisation de son énergie et de son industrie.
08:30Et pour ça, la Commission européenne a proposé le « Clean Industrial Act »,
08:34et d'ailleurs, jeudi dernier, le Parlement a voté, le 19 juin,
08:37la banque de décarbonation industrielle et le plan pour une énergie abordable.
08:41Tout ça, c'est un allègement réglementaire.
08:43On a 100 milliards qui sont mobilisés vers ces technologies-là.
08:46Et le cœur de cette proposition, c'est vraiment allier décarbonation avec compétitivité.
08:50Pour conclure, Marie Lasseigneur, comment est-ce qu'on peut faire
08:55pour continuer à développer l'investissement durable dans le contexte qu'on vient de donner aujourd'hui ?
09:01Ne pas sous-estimer une lame de fonds qui existe aujourd'hui
09:04sur le comportement des nouveaux consommateurs,
09:08leur comportement d'épargne financière,
09:09et les choix et les intentions qu'ils ont quand ils placent cette épargne.
09:14Alors, on a toujours des sujets, et particulièrement en France, d'inclusion financière.
09:17On a 30% des Français qui n'épargnent pas.
09:19Pour autant, quand on regarde un petit peu plus dans les détails des générations et de leurs comportements,
09:24la génération Y a investi environ 20% de son épargne en 2023.
09:28Ce qui est un peu plus que les millenials, ce qui est un peu plus que la génération X,
09:30ce qui est plus que les boomers en Europe, on est autour de 12%.
09:34Cette épargne, ensuite, elle n'est pas forcément transformée en investissement.
09:37Notamment en France, on sait qu'on a 18% d'épargne,
09:39et que finalement, quand l'immobilier est mort, on s'assoit dessus.
09:42Mais quand on regarde les comportements à l'intérieur de cette épargne financière,
09:45je vous recommande une étude de la Fondation Jean Jaurès,
09:49qui a été réalisée sur 200 000 épargnants français de la France Mutualiste.
09:53Et là-dessus, on constate que 24% des Français ont choisi un support d'investissement durable.
09:57Et quand on creuse, et qu'on regarde la génération des 18-24 ans,
09:5972 ou 75% d'entre eux jugent le risque climatique comme une priorité majeure.
10:06Et pour autant, 60% de ces épargnants nous disent
10:10« Je ne suis pas capable d'identifier les avantages ou les inconvénients des supports d'investissement durable. »
10:13Donc là, qu'est-ce qu'on touche ?
10:14On touche l'étranglement autour de l'intention,
10:17qui n'est pas transformée en impact réel dans notre économie,
10:21et en réconciliant, une fois qu'on arrive à réconcilier ça,
10:23et peut-être avec la simplification des CFDR et préférences de durabilité,
10:26on peut débloquer une masse de flux pour les années à venir.
10:30Merci beaucoup Marie Lasseigneur de nous avoir accompagnée dans Investir Responsable.
10:34Je rappelle que vous êtes directrice d'investissement durable chez Crédit Mutuel Asset Management.
10:37Merci beaucoup.
10:37Avec plaisir.
10:38Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
10:45Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine,
10:48où nous allons tenter de faire un premier bilan à six mois
10:50de la situation du secteur de la gestion de patrimoine,
10:53ou en tout cas des convictions qu'on peut avoir en matière de gestion de patrimoine en 2025.
10:57Pour en parler, nous avons le plaisir d'accueillir sur le plateau de Smart Patrimoine
10:59Guillaume Serrault. Bonjour Guillaume Serrault.
11:01Bonjour.
11:01Vous êtes président de Aliquis Conseil.
11:03On a le plaisir d'être également accompagné de Marc Faber.
11:05Bonjour Marc Faber.
11:06Bonjour Nicolas.
11:06Vous êtes associé chez LGF Patrimoine.
11:08Alors messieurs, si j'ai voulu faire cette émission un petit peu de bilan à six mois,
11:12c'est parce que l'année 2025 a quand même été marquée par un mot,
11:14l'incertitude, l'incertitude fiscale, en début d'année ou en fin d'année dernière,
11:18l'incertitude géopolitique, l'incertitude économique.
11:20On a vu effectivement l'impact aussi toujours du coût du crédit sur le marché de l'immobilier.
11:27On en vient à se demander effectivement s'il y a, quand on est comme vous,
11:31des professionnels de la gestion de patrimoine qui devaient avoir des convictions
11:34vis-à-vis des clients que vous accompagnez, s'il y a un endroit où on peut avoir une conviction.
11:39Il y a peut-être l'or, effectivement.
11:41On en reparlera.
11:42Ça semblerait être la conviction d'un certain nombre de professionnels à l'heure actuelle.
11:46Mais première question peut-être pour vous, Guillaume Serrault, et ensuite Marc Faber, très ouverte.
11:49La même question pour les deux, c'est à six mois,
11:51comment est-ce que vous analysez ce début d'année quand il faut accompagner des gens
11:56dans la structuration et la gestion de leur patrimoine ?
12:00La première chose, je pense que l'environnement, quel qu'il soit, il est bourré d'incertitudes.
12:04Le premier que j'ai en tête, c'est depuis quelques mois l'environnement politique,
12:09qui a quand même des impacts sur l'environnement fiscal.
12:12On pouvait penser que depuis quelques années, il y a eu une certaine stabilité,
12:16en tout cas sur le plan fiscal, et avec ce qui s'est passé sur le plan politique,
12:19il y a beaucoup de sujets qui reviennent et probablement beaucoup d'incertitudes.
12:23Donc je pense que sur tout type d'organisation patrimoniale,
12:26il faut s'assurer d'une certaine souplesse, d'une certaine flexibilité
12:29pour pouvoir aménager, et le cas échéant, en cas d'une nouvelle loi de finances,
12:33toute l'organisation patrimoniale, qu'on apporte beaucoup de souplesse à tout ça
12:37et beaucoup de flexibilité.
12:39Sur le sujet fiscal, avant de poser la même question à Marc Faber,
12:41il faut s'attendre en 2026, quand on est professionnel de la gestion de patrimoine,
12:45à se dire, bon, il y a des choses qui vont changer,
12:47ou en tout cas, je ne sais pas où ça va changer,
12:49mais il est possible que ça évolue, la stabilité fiscale qu'on a connue
12:52les années précédentes, elle est derrière nous aujourd'hui ?
12:54Oui, on peut avoir un autre maniement, on peut avoir une loi de finances
12:59qui vient tout remettre à place qui a été fait,
13:00donc moi je pense que dans une bonne organisation patrimoniale,
13:04dans le contexte actuel, avoir beaucoup de souplesse
13:06et de ne pas figer les stratégies patrimoniales, quelles qu'elles soient.
13:09Marc Faber, même question, depuis le début de l'année, ça fait six mois,
13:12qu'est-ce qui vous a marqué ?
13:13Est-ce que le terme incertitude est celui qui résume le mieux ?
13:15La manière dont on a traversé ces six premiers mois de l'année ?
13:17Je pense que ça vient d'être bien expliqué,
13:19manifestement le mot c'est l'incertitude,
13:21l'incertitude d'abord géopolitique,
13:23qui inquiète pas mal de nos clients,
13:26et qui inquiète je pense à peu près tout le monde.
13:29Incertitude fiscale, pas pour l'instant,
13:31ça a été fait tellement tardivement, cette loi fiscale,
13:33que ça n'a pas changé grand-chose,
13:35en revanche, si on se penche pour le futur,
13:38le gouvernement est un petit peu déstabilisé,
13:40et c'est peut-être un petit mot de dire qu'il est un petit peu déstabilisé.
13:44On a vu qu'il y a quelques soucis avec la retraite
13:46et que tout le monde est tenté d'en changer.
13:50Néanmoins, on sait que la prochaine échéance est 2027,
13:53on sait également que la dette est relativement élevée,
13:56donc il est sans doute plus facile de trouver des moyens
13:59chez ceux qu'on suppose avoir un peu d'argent
14:02pour faire non pas une taxation complémentaire,
14:06mais faire un effort complémentaire.
14:07Donc je reviens sur le mot flexibilité qui a été dit,
14:10c'est vrai qu'il faut que l'épargne que l'on puisse gérer
14:13soit à la fois flexible, à la fois adaptative,
14:16parce qu'on a déjà traversé des moments relativement compliqués,
14:19on va en retraverser d'autres,
14:20et jusqu'à présent, nos conseils ont toujours permis
14:23de faire quelque chose et de satisfaire les clients.
14:25Parmi les moments compliqués,
14:27ou en tout cas qui rajoutent de l'incertitude,
14:29il y a le sujet droits de douane
14:31et impact des droits de douane décidés par les États-Unis
14:33sur les économies mondiales,
14:36et notamment l'économie européenne,
14:38avec quand même aussi ce constat
14:40que les marchés actions européens
14:42surperforment les marchés américains,
14:44mais le tout dans un contexte qui peut changer à tout moment
14:46et dont on a du mal à comprendre un peu
14:47les tenants et les aboutissants.
14:48Comment est-ce qu'on accompagne ces clients
14:49sur les marchés actions, Marc Faber ?
14:51Alors, ça va vous étonner,
14:52mais nous, depuis septembre de l'année dernière,
14:55on a repositionné une partie de nos clients
14:57sur les actions européennes,
14:59et entre autres sur les petites et moyennes valeurs,
15:01parce qu'on considérait qu'elles avaient largement été discriminées,
15:05on va dire, depuis assez longtemps.
15:07Autre élément aussi qui nous intéresse,
15:09c'est les fameux long shorts,
15:12les produits long shorts,
15:13qui permettent aussi d'atténuer les secousses boursières.
15:16Mais déjà, ce qu'on regarde,
15:17c'est quel pourrait être l'impact
15:19de ces tarifs douaniers
15:21sur l'ensemble de l'économie internationale
15:23et bien sûr sur nos propres sociétés
15:25ou sur les sociétés qui sont proches de nous européennes.
15:28Les grandes entreprises, bien sûr,
15:32vont commencer à souffrir,
15:33mais elles ont également d'autres moyens de pression.
15:36Donc, dans un premier temps, c'est négatif,
15:37mais dans un deuxième temps, ça peut devenir positif.
15:39C'est pour ça qu'il ne faut pas non plus négliger
15:41l'ensemble des segments de la cote.
15:43L'autre partie, ce sont les petites et moyennes valeurs
15:46qui sont beaucoup moins tournées vers l'exportation.
15:48Et c'est pour ça qu'il ne faut pas oublier non plus
15:49que l'Europe est une grande zone,
15:51est une zone d'intérêt-échange
15:52et qu'il ne faut pas forcément jeter toujours
15:55le bébé avec la baignoire et l'eau du bain, je dirais.
15:58Est-ce qu'en matière de gestion de patrimoine,
16:00il y a un avant et après 9 juillet
16:02ou pas forcément,
16:03où on ne réfléchit que de toute façon à plus long terme
16:06et ce n'est pas le court terme qui va changer quelque chose ?
16:09Le court terme aura de toute manière un impact
16:11parce que si M. Donald Trump ressort avec son tableau,
16:16avec le Liberation Day,
16:17il est évident que nous allons avoir quelques surprises
16:20sur les marchés financiers
16:21et ça sera certainement une nouvelle opportunité
16:23parce que si on regarde bien,
16:27j'avais dit la première fois qu'il fallait regarder
16:30comment cela va se passer aux Etats-Unis.
16:32En définitive, c'est le marché aux Etats-Unis
16:34qui fera le marché ailleurs.
16:35S'il est au intérêt de se tendre aux Etats-Unis,
16:38Donald Trump fera forcément une marche arrière.
16:40Donc la première chose à regarder,
16:42c'est comment les Etats-Unis vont accepter
16:44la nouvelle loi des tarifications
16:45qui va sortir le 9 juillet.
16:46Guillaume Serrault, même question,
16:49quand on doit accompagner ses clients
16:50sur les marchés européens,
16:52sur les marchés actions,
16:53sur les marchés actions européens ou Etats-Unis,
16:56mais aussi parfois sur les marchés obligataires,
16:59on reste souple, on reste flexible,
17:01vous l'avez dit,
17:01mais il faut quand même proposer à un moment
17:04des solutions d'investissement
17:05dont on estime que ça peut quand même marcher
17:09à court, moyen ou long terme.
17:12Comment est-ce qu'on fait ?
17:13Quelle est la stratégie chez Alix qui se conseille ?
17:14Déjà, la première des choses,
17:16chaque personne, entre guillemets,
17:18est assez différente
17:19et on parle souvent de profil d'investisseur.
17:21Alors ça veut dire ce que ça veut dire,
17:22mais il y a l'effet psychologique,
17:23effectivement, de chacun.
17:25Donc ça peut être, ça dépend de l'âge
17:26et puis tout simplement du tempérament.
17:28Certains, s'ils voient les marchés baisser de 2%,
17:30vont avoir du mal à s'endormir
17:31alors que d'autres, ça va rien ne leur faire.
17:34Bien sûr.
17:35Donc ça, c'est quand même un point important,
17:37c'est, et ça en termes de relations clients,
17:40c'est d'avoir une très forte connaissance,
17:43bien sûr, du patrimoine de la personne,
17:45mais aussi de sa sensibilité aux effets marché.
17:48À partir de là, on va pouvoir construire une stratégie
17:50qui va avoir du sens
17:51et qui va être complètement en adéquation
17:53pour reprendre les termes réglementaires
17:55avec le client.
17:56Pour reprendre ce que disait Marc
17:58sur les marchés européens,
18:00je pense qu'il y a aussi un effet un peu rattrapage
18:02par rapport aux dernières années,
18:04par rapport aux marchés américains.
18:06Donc aujourd'hui, quelqu'un qui a un profil
18:08plutôt équilibré,
18:10s'écartait complètement des actions
18:12quand on est dans une projection long terme,
18:14puisque les marchés actions,
18:15par définition, à moins de faire du trading
18:18très court terme,
18:19c'est quand même un horizon long.
18:20Donc après, c'est quelle stratégie on a en place
18:22pour avoir effectivement
18:23la meilleure performance possible.
18:25Dans un environnement
18:26avec plein d'incertitudes,
18:27avec probablement des effets marchés
18:30qui vont impacter les semaines
18:31ou les mois qui viennent,
18:32c'est d'avoir peut-être une entrée progressive
18:34sur les marchés actions,
18:35avoir quand même une partie européenne
18:38et une partie américaine,
18:39puisque les marchés américains,
18:41notamment les technos,
18:42ont quand même un peu souffert
18:43ces derniers temps.
18:44Donc, moi, je privilégie assez
18:47les stratégies d'entrée progressive
18:48sur les marchés.
18:49Pour lisser les points d'entrée ?
18:50Pour lisser les points d'entrée.
18:51Je pense qu'aucun CGP,
18:52aucun gérant de fonds
18:54ne sait à quel moment
18:55on est au point le plus haut
18:55et au point le plus bas.
18:56On a beau le dire,
18:57mais je pense qu'une stratégie,
18:59et ça se voit historiquement,
19:00où on va avoir une entrée progressive
19:01sur les marchés,
19:03ça a effectivement beaucoup de sens
19:04en termes de protection des avoirs,
19:06en termes de vraies stratégies long termes
19:08sur les marchés actions.
19:10Ce qu'on peut faire également aussi
19:11aujourd'hui,
19:13c'est de s'intéresser,
19:14d'aller chercher aussi
19:15des produits structurés
19:16qui ont du sens.
19:17Alors, pour les produits structurés,
19:17on peut tout faire.
19:18On peut aussi faire n'importe quoi.
19:20On peut aussi faire des choses
19:21qui sont pertinentes.
19:23Avec les niveaux de taux
19:25qui sont ce qu'ils sont
19:26depuis quelques mois,
19:27on peut quand même trouver des solutions
19:28avec du capital garanti
19:30pour les profils les plus prudents
19:31et des produits structurés
19:35qui vont permettre
19:35une protection du capital
19:37importante,
19:38très importante,
19:39également une protection de revenus,
19:40ce qu'on va appeler
19:41une protection des coupons.
19:42On va pouvoir aussi optimiser
19:44le point d'entrée,
19:44ce qu'on va appeler
19:45« best track ».
19:45Donc, il y a des vraies stratégies
19:46à voir sur la partie
19:48marché actions
19:49et sur des produits structurés
19:50qu'on va pouvoir construire
19:51pour les clients.
19:53Est-ce qu'on met,
19:53Marc Faber,
19:54de l'or
19:55dans tous les portefeuilles
19:56à l'heure actuelle
19:57parce qu'effectivement,
19:59c'est une valeur refuge,
20:00un actif décorrélé
20:01et surtout un actif
20:02qui performe quand même
20:02plutôt bien
20:03dans le contexte
20:04qu'on vient de décrire ?
20:06Alors, question délicate,
20:07ça va toujours dépendre,
20:08bien sûr,
20:08et on vient de le définir
20:09des clients
20:10parce que chaque client
20:11a un profil différent.
20:13Également de l'âge
20:14de nos clients
20:15puisqu'on s'aperçoit
20:16quand même
20:16que l'or,
20:17c'est assez générationnel.
20:18Des clients
20:19qui sont plus
20:20tournés vers mon âge
20:21sont trop plus sensibles
20:23que des clients
20:24qui sont tournés
20:24vers quelqu'un
20:25qui a une trentaine d'années
20:26déjà.
20:28L'or,
20:28il faut bien se rendre compte
20:29que c'est un actif
20:30peut-être sécuritaire
20:31mais qui ne rapporte rien.
20:32Donc, on ne mise
20:33d'abord que sur la plus-value
20:35que celle-ci peut générer.
20:37Bien sûr.
20:37Évidemment,
20:38l'or est attractif.
20:39Pourquoi ?
20:39En ce moment,
20:40pour la principale raison,
20:41c'est qu'il y a
20:43un petit courbat géopolitique
20:44qui fait que
20:45certaines banques centrales
20:46ou disons certains pays
20:47et dont dépend
20:48de ces banques centrales
20:49décident d'acheter
20:50moins de dollars
20:51ou plutôt
20:51soit moins de dollars
20:53en termes de réserve
20:54de change,
20:54soit moins de dollars
20:55en termes, bien sûr,
20:56d'emprunts d'État
20:57et se tournent
20:58plus vers l'or
20:59et c'est ce qui explique
21:00que l'or a pas mal monté
21:01ces derniers temps.
21:02Il est probable.
21:03C'est important de l'expliquer.
21:04C'est pourquoi ça monte
21:04parce que les banques centrales
21:05depuis plusieurs mois
21:06voire plusieurs années
21:07achètent de l'or régulièrement
21:08et là encore plus
21:09à l'heure actuelle.
21:10Donc, il y a des acheteurs
21:11sur le marché,
21:11des gros acheteurs
21:12sur le marché à l'heure actuelle.
21:13Et même certaines banques centrales
21:14puisque la Pologne
21:14fait partie des gros acheteurs
21:16de l'or en 2024.
21:18Donc, il est probable
21:19que ce mouvement
21:19continue encore un petit peu.
21:22Donc, avoir de l'or,
21:23pourquoi pas,
21:23ce n'est pas une mauvaise idée
21:24mais en avoir beaucoup,
21:26ça me paraît une mauvaise idée
21:27en revanche.
21:27quelques pourcents,
21:29oui, si on veut se stabiliser
21:31et se donner l'opportunité
21:33éventuellement de faire des gains
21:34lorsque il y a,
21:35si l'inflation revient
21:36du fait des droits de douane,
21:38sans doute.
21:39Maintenant, c'est vrai
21:40que l'or a quand même pris
21:40une vingtaine de pourcents
21:41depuis le début de l'année.
21:42Il a fait pareil l'année dernière.
21:43C'est déjà beaucoup.
21:45Il y a peut-être
21:46d'autres opportunités
21:47et d'autres possibilités
21:49à présenter à nos clients.
21:50Guillaume Serrault,
21:51alors rapidement, désolé
21:51parce que le temps s'écoule
21:53mais un mot quand même
21:54sur l'immobilier.
21:56Et on entend
21:57et on lit beaucoup
21:58qu'il n'y a pas suffisamment
21:59d'incitation aujourd'hui
22:00à l'immobilier locatif.
22:01Est-ce qu'il faut regarder
22:02quand même dans le contexte
22:03qu'on a pu connaître
22:04de taux de crédit élevé,
22:06d'immobilier qui a été
22:07effectivement à la traîne
22:09il y a encore quelques mois ?
22:11Est-ce qu'aujourd'hui,
22:12c'est quelque chose
22:13qu'on regarde,
22:13une autre valeur refuge par exemple
22:14ou au contraire,
22:15il faut y aller avec prudence ?
22:16Je pense que déjà,
22:18l'immobilier,
22:19c'est quand même un côté
22:20très attractif
22:21pour les Français.
22:23Si on prend la population
22:24anglo-saxonne
22:25et la population française,
22:26les Français sont quand même
22:27beaucoup plus attirés
22:28par l'immobilier.
22:29Et je pense que même,
22:30ils ont été habitués
22:32à ce que l'immobilier
22:33ne perde pas de l'argent.
22:34Je pense que c'est rentré
22:35dans la tête
22:36de beaucoup de personnes
22:37alors que ce n'est pas vrai.
22:37On l'a vu dernièrement,
22:38on l'a vu sur la pierre-papillon,
22:39on l'a vu sur les actifs
22:41physiques tangibles.
22:43Donc aujourd'hui,
22:43je pense qu'il faut avoir
22:44une vraie stratégie
22:45être extrêmement pertinent,
22:48faire attention
22:49à tout ce qu'on a pu voir
22:51sur des programmes fiscaux
22:53qui parfois, certes,
22:56faisaient bénéficier
22:56à l'investisseur
22:57davantage fiscaux,
22:58mais parfois à des prix
22:59qui étaient vraiment
23:00très élevés
23:01par rapport à la qualité
23:03de l'actif
23:03et à l'emplacement.
23:05Je pense qu'aujourd'hui,
23:06il y a forcément,
23:06mais comme à toute période,
23:08des opportunités
23:09d'aller acquérir
23:09des biens immobiliers.
23:11Je pense qu'il faut
23:11être extrêmement prudent
23:12sur l'emplacement,
23:14sur le prix,
23:16tout simplement.
23:17En direct, toujours
23:18ou pas forcément ?
23:19En direct
23:19ou à travers
23:20de la pierre-papier,
23:21même si aujourd'hui,
23:22je pense que certains disent
23:23que la crise
23:24de la pierre-papier passait.
23:25Je ne suis pas certain
23:26puisque quand même,
23:28la crise est relativement récente.
23:31Et l'immobilier,
23:31mais comme les actions,
23:32c'est des marchés
23:33qui sont longs
23:33et quand il y a une crise,
23:34on n'a pas un rebasculement
23:35très fort
23:36sur cette partie-là.
23:38Donc, je pense qu'il faut
23:38être extrêmement vigilant
23:39et avoir une stratégie prudente.
23:41L'immobilier,
23:42on peut perdre de l'argent,
23:43on peut perdre beaucoup d'argent
23:44comme sur toute autre classe d'actifs.
23:46Merci messieurs,
23:47merci Guillaume Serrault,
23:47président d'Alétis Conseil,
23:48merci Marc Faber,
23:49associé de LGF Patrimoine.
23:51Et quant à nous,
23:51on se retrouve tout de suite
23:52dans l'œil de l'expert.
23:57Dans un contexte
23:58de concentration
23:59du marché des CGP,
24:01quels sont les différents modèles
24:02qui coexistent ?
24:03C'est la question
24:03qui va nous animer
24:04dans l'œil de l'expert.
24:05Et pour en parler,
24:05nous avons le plaisir
24:06d'accueillir sur le plateau
24:07de Smart Patrimoine
24:08Rachel de Valicourt.
24:09Bonjour Rachel de Valicourt.
24:10Bonjour.
24:10Vous êtes directrice générale
24:11du pôle premium CGP.
24:14Alors, première question,
24:15effectivement,
24:15le sujet de la concentration
24:17du marché des CGP,
24:18ça fait plusieurs années
24:20que ça existe.
24:21C'est toujours une réalité
24:23à l'heure actuelle.
24:25Mais quels sont
24:26les différents modèles
24:27qui existent, coexistent ?
24:29C'est-à-dire que quand un groupe
24:30rachète un cabinet
24:32de conseiller en gestion
24:32de patrimoine,
24:33ça ne se passe pas toujours
24:33de la même manière ?
24:35Alors, pas toujours.
24:35Déjà, peut-être un petit recul.
24:37Le marché de consolidation,
24:38il a commencé après la pandémie.
24:40Déjà, il y avait
24:41de l'inflation réglementaire.
24:42Les conseillers devaient
24:43se renouveler un petit peu.
24:44Vous savez, en France,
24:45il y a à peu près
24:45450 000 banquiers
24:46pour 5 000 CGP.
24:47C'est un marché
24:48qui est assez fragmenté.
24:49Pour autant,
24:50pluridisciplinaire
24:51avec une clientèle
24:52très fidèle.
24:53Mais il fallait se réinventer,
24:54innover et puis faire face
24:55justement à cette
24:56inflation réglementaire.
24:57Donc, à partir de la pandémie,
24:59ça s'est accéléré
24:59et plusieurs groupes
25:00ont émergé avec effectivement,
25:01comme vous le dites,
25:02des propositions de valeur.
25:03Donc, vous avez des modèles
25:04totalement intégratifs.
25:05Donc, vous rejoignez
25:06un groupe qui vous consolide,
25:08qui vous apporte
25:08différentes choses
25:10de l'assistance réglementaire,
25:11patrimoniale, logistique, financière.
25:15Et puis, vous avez
25:16le groupe Premium, par exemple,
25:17qui porte un modèle
25:17de valeur un peu différent.
25:19Nous, on fait
25:20des acteurs régionaux.
25:21On leur permet
25:22de se consolider
25:22sur leur territoire.
25:24D'accord.
25:25En consolidant eux-mêmes
25:26des acteurs locaux
25:27pour se renforcer
25:28et de façon
25:29complètement entrepreneuriale
25:30puisque nous,
25:30on souhaite s'adosser
25:31à des entrepreneurs
25:32qui veulent doubler
25:33ou triplé de taille
25:34en 5 ans,
25:35grâce, si vous voulez,
25:36à la force du groupe Premium.
25:37Et puis, vous savez
25:37que nous sommes accompagnés
25:38par trois actionnaires
25:39de référence.
25:40Bien sûr.
25:40Montefiore, Razeo et Blackstone
25:42qui nous aident
25:43dans ce développement.
25:44Ce que vous dites,
25:44si je comprends bien,
25:45c'est que l'idée
25:45n'est pas d'avoir
25:46une seule marque unique
25:48mais de créer
25:48des groupes régionaux
25:50quelque part
25:50ou en tout cas
25:51des consolidations régionales.
25:53Vous avez déjà
25:53des acteurs
25:54qui ont une notoriété
25:55forte en local.
25:56Nous, on s'est appuyé
25:56sur des noms,
25:58des gens qui avaient déjà
25:58des cabinets
25:59qui existaient
25:59depuis de nombreuses années.
26:01Ils sont connus,
26:01reconnus de leur marché,
26:02de leurs clients.
26:03Ils ont un historique.
26:04Exactement.
26:04Et vous avez
26:05d'autres petits acteurs locaux
26:06alors quand je dis petits,
26:06ce n'est même pas
26:07une question de taille
26:07mais des gens
26:08qui avaient envie aussi
26:09de s'agréger,
26:09rester régionaux
26:10et donc c'est exactement
26:11ce qu'on propose.
26:12Donc nous, on prend
26:13effectivement des prises
26:14de participation majoritaires
26:15mais on accompagne
26:16des entrepreneurs
26:17pour une nouvelle
26:17proposition de valeur.
26:18Il y a une histoire
26:19entrepreneuriale derrière aussi
26:20parce qu'effectivement
26:20il y a l'idée
26:21de faire grossir ensuite
26:22la clientèle
26:23mais aussi l'entreprise
26:25au niveau local.
26:25Absolument.
26:26Et ça se fait
26:27au niveau régional à chaque fois ?
26:28Ça se fait au niveau régional.
26:28D'accord.
26:29C'est très important pour nous
26:30de garder les entités régionales.
26:31Vous savez, les CGP
26:32sont très proches
26:36et je crois que c'est
26:37quelque chose
26:38qui est un petit peu différent
26:39mais la proximité
26:40est vraiment très importante
26:42donc le côté régional
26:43joue à plein, oui.
26:43Et alors pourquoi ce choix
26:44plutôt qu'un modèle intégratif
26:46classique au sein
26:47du groupe Premium ?
26:48Tout simplement
26:48pour préserver sans doute
26:49plus d'indépendance.
26:51Alors l'indépendance
26:51c'est celle du conseil surtout
26:52donc je ne dis pas
26:53que le modèle intégratif
26:54n'est pas un bon modèle
26:55mais simplement
26:56nous avions envie
26:56effectivement de nous adresser
26:57à des entrepreneurs
26:58puisque le groupe Premium
27:00est même lui-même
27:01constitué de fondateurs
27:02d'entrepreneurs.
27:03Bien sûr.
27:03C'est quelque chose
27:04d'assez prégnant
27:04dans le groupe.
27:05Donc c'est vraiment
27:06un vrai choix
27:07une vraie stratégie
27:07de développement.
27:08Et alors quelles sont
27:09les ambitions que vous avez
27:10pour les prochains mois
27:12ou prochaines années ?
27:13Alors j'imagine
27:14faire grossir effectivement
27:15ces différents groupes régionaux
27:16je me doute.
27:17Continuer de croître
27:18et puis continuer
27:19de développer notre proposition
27:20à titre d'exemple
27:21je pense que dès le mois
27:22de septembre
27:23on sera en mesure
27:24de révéler un acteur digital
27:25majeur que nous avons choisi
27:27pour accompagner le développement
27:28parce que ça passe aussi par là.
27:29D'accord.
27:29Pour libérer du temps
27:30et voir plus souvent ses clients
27:31il faut être accompagné
27:32par des technologies
27:33qui suivent un peu
27:34les modèles aujourd'hui.
27:36Donc un outil performant
27:37une proposition de valeur
27:38encore une fois assez complète
27:39ingénierie patrimoniale
27:40financière
27:41c'est dans le groupe premium
27:42on a de multiples compétences
27:43une société de gestion d'actifs
27:45on crée des produits structurés
27:46on a une usine financière
27:48donc tout ça vient au service
27:49aussi de nos partenaires CGP.
27:50Et alors quand on a
27:51effectivement
27:51dernière question
27:52mais quand on a
27:53un modèle entrepreneurial
27:54comme celui-là
27:55est-ce qu'il y a quand même
27:56un soutien administratif
27:58pour faire le lien
27:59avec l'inflation administrative
28:01dont vous nous parliez au début ?
28:02Très important
28:03c'est presque le point d'entrée
28:04aujourd'hui
28:04l'inflation réglementaire
28:06guide les CGP
28:07parce que c'est vrai
28:07que se consacrer à ses clients
28:09ça va avoir moins de temps
28:10avec cette inflation réglementaire
28:11donc nous on a un écosystème
28:12bien sûr qui existe
28:13pour le groupe premium
28:13et qu'on met à disposition
28:15de nos partenaires
28:16et de nos associés CGP.
28:17Merci Rachel Devalicourt
28:19de nous avoir accompagné
28:20dans l'œil de l'expert
28:21je rappelle que vous êtes
28:21directrice générale
28:22du pôle premium CGP
28:24merci beaucoup
28:24Merci
28:25Et quant à nous
28:25on se retrouve très vite
28:26sur Bsmart4Change
28:27Sous-titrage Société Radio-Canada
28:32Bsmart4Change

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