Jeudi 22 mai 2025, retrouvez Benjamin Altaras (Directeur de Turenne Hôtellerie, Turenne Group), Pascal Paul (CEO et fondateur, Kronos 360) et Marion Dewagenaere (Directrice Générale, BPCE Vie) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.
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00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, Smart Patrimoine l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles
00:14mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:20Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Be Smart for Change, sur les réseaux sociaux de Be Smart for Change
00:24et bien sûr vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:29Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Patrimoine Passion, le rendez-vous dédié à l'investissement plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine
00:37et en l'occurrence nous ferons un focus sur les montres de collection ou d'investissement au premier trimestre 2025.
00:43Nous aurons le plaisir de recevoir pour en parler Pascal Paul, le PDG de Kronos 360.
00:48Nous enchaînerons ensuite avec enjeu patrimoine, un enjeu patrimoine où nous évoquerons le PEAC, le plan d'épargne, avenir, climat
00:57et pour en parler, pour le décrypter, nous aurons le plaisir d'accueillir en plateau Marion De Vagener, directrice générale de BPCEV,
01:03BPCEV qui a lancé le premier PEAC en France.
01:07Et puis enfin dans la dernière partie de l'émission, dans l'œil de l'expert, nous ferons un focus sur l'investissement dans l'hôtellerie française,
01:14dans l'hôtellerie en France avec Benjamin Altaras, directeur de Turenne Hôtellerie chez Turenne Group.
01:20On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:22Quelle tendance pour les montres d'investissement ?
01:29Voilà le sujet qui va nous animer à présent dans Patrimoine Passion.
01:33Et pour en parler, nous avons le plaisir d'accueillir sur le plateau de Smart Patrimoine Pascal Paul.
01:37Bonjour Pascal Paul.
01:38Bonjour Nicolas, merci pour l'invitation.
01:39Merci à vous d'être là.
01:41Vous êtes le PDG de Kronos 360.
01:43On fait des points réguliers ensemble sur ces montres d'investissement.
01:47Il y a des marques qui reviennent assez régulièrement aussi.
01:49On va voir si c'est toujours le cas au premier trimestre 2025.
01:53Déjà, comment est-ce que chez Kronos 360, vous avez vécu ce premier trimestre de l'année 2025 en matière de transactions, de montres d'investissement, de collections d'investissement ?
02:03Je précise d'ailleurs.
02:04Évidemment, évidemment.
02:05On est sur un marché qui est plutôt sur la stabilisation sur les trois premiers mois de l'année.
02:13Notre indice Kronos Index qu'on sort régulièrement et qu'on vient vous présenter a montré une croissance de 2,5% des montres de seconde main sur le premier trimestre.
02:25Cette croissance est tirée par quoi ?
02:28Elle est tirée principalement par la résilience des Big Five, qui sont les cinq marques dont on a beaucoup parlé sur ce plateau.
02:35Quand on regarde un peu dans les détails, on constate que Rolex a fait accru de 3% sur la période.
02:41On parle de quoi ? De transaction ou de valeur ?
02:43On parle de valeur. Après, il y a une tendance qui est un peu liée au segment prix, mais là, on est sous de la valeur.
02:50Et que vous ne prenez Patek Philippe et Audemars Piguet, on est sous une croissance qui est plutôt de 1%.
02:54Et quand vous comparez cela, puisque là, on parle du marché secondaire, évidemment, quand vous comparez avec le marché du neuf,
03:00les exportations de Montreux-Neuf-Suisse ont baissé de 1,1% sur cette période.
03:05C'est les chiffres de la Fédération Hologère-Suisse.
03:07Donc, on est sous un marché secondaire qui est plutôt stable, voire haussier, face à un marché primaire,
03:12qui commence aussi à stabiliser avec une faible baisse sur la période.
03:15La demande, du coup, on imagine qu'elle a suivi la valeur ou pas forcément ?
03:20Alors, la demande a suivi la valeur, mais en fait, c'est suivant les segments de prix.
03:25D'accord.
03:25Quand on rentre un tout petit peu dans les détails, on constate que si vous prenez les montres d'une valeur comprise entre 3 500 euros et 15 000 euros,
03:34on observe une croissance de 15% de la demande sur la période.
03:39Alors, c'est surtout tiré par l'arrivée des millenials et de la génération Z sur les montres,
03:46puisqu'ils commencent à délaisser les smartwatches et les Apple Watches.
03:48D'accord.
03:48Ils commencent à venir sur le côté statuteur des montres de luxe.
03:52Et puis, il y a surtout la clientèle féminine aussi qui tire le marché.
03:56Et à contrario, quand vous prenez les montres d'une valeur supérieure à 15 000 euros,
04:01là, on est sur une baisse qui est plutôt de 20%.
04:03D'accord.
04:04En conclusion, ce qu'on peut dire, c'est que les modèles iconiques qui, on va dire,
04:10les modèles valeurs sûres ont gardé leur statut de valeur refuge.
04:14Par contre, on va dire, les passagers clandestins du dernier bull market ont vu leur prix continuer à baisser.
04:20C'est le cas de la Rolex Datejust, par exemple, ou encore de la Audemars Piguet Royal Oak Offshore,
04:27qui sont des modèles qui ont perdu quasiment la moitié de leur valeur sur les 24 derniers mois.
04:30Parce que quand on a une montre d'une valeur supérieure à 15 000 euros, on est forcément un passager clandestin ?
04:36Non, alors, je ne parle pas de l'investisseur.
04:38Je parle plutôt de certains modèles de segments de prix sur les montres.
04:42Mais c'est vrai qu'on va dire, ce segment supérieur à 15 000, déjà, on parle de gros tickets d'investissement,
04:47qui est moins accessible que sur le segment qui est en croissance.
04:52Mais c'est surtout ce segment-là qui a été le plus touché par la baisse des prix
04:56et qui fait face à un certain attentisme des investisseurs qui attendent, on va dire, des jours meilleurs
05:01pour rentrer sur le marché et espérer une hausse future.
05:06Les montres de seconde main, ça représente quoi par rapport au marché des montres en général ?
05:12Alors, on est sur le marché.
05:13La seconde main, aujourd'hui, ça représente, avec une taille de marché de 25 milliards d'euros,
05:18ça représente 30% du marché horloger mondial.
05:21C'est quand même très conséquent.
05:23On n'est pas sur un épiphénomène et ça dure depuis déjà plusieurs décennies.
05:27Et les tendances sont plutôt à la hausse puisqu'on estime que les études de loi qui sont sorties sur le sujet
05:34estiment qu'à horizon 2030, on va être sur un marché qui devrait atteindre 35 milliards d'euros
05:38avec une croissance entre 5 à 10% par an.
05:41Est-ce que vous allez nous donner à présent les tendances du marché au premier trimestre ?
05:46Est-ce que déjà, ça a fondamentalement changé par rapport à ce que vous constatiez en 2024 ?
05:50Alors, c'est plutôt la stabilisation.
05:52Il n'y a pas eu vraiment de tendance.
05:54On reste sur les trois tendances dont je parlais la dernière fois.
05:57Vous avez toujours les montres vintage et pré-collector qui continuent à attirer le marché
06:02parce que ce sont des pièces qui ne sont plus produites par les manufactures.
06:07Donc la rareté, on va dire, crée la valeur et attire de plus en plus le public.
06:12Et deuxièmement, vous avez aussi les montres en or et en métaux précieux
06:15qui bénéficient de la flambée du cours de l'or et d'une certaine façon...
06:20Donc elles coûtent plus cher mais il y a toujours de la demande ?
06:23Il y a toujours de la demande parce que d'une certaine façon,
06:26les investisseurs, ils ont l'impression d'en avoir pour leur argent
06:28et d'avoir une espèce de collatéral en cas de perte de valeur vénale de la pièce
06:33devant un produit qui est soit en or, soit en platine ou en or blanc
06:36et en se disant, au pire, je le ferai fondre et je récupérerai.
06:40Ou je le revendrai, je suis normalement.
06:41Et de l'autre côté, vous avez aussi la clientèle féminine
06:44qui continue à attirer le marché
06:45puisque les modèles unisex en 36 mm attirent beaucoup
06:49et d'ailleurs les marques lancent de plus en plus de modèles dans ce segment-là.
06:53Rapidement, les trois modèles où vous constatez
06:55qu'il y a ou du potentiel ou une demande aujourd'hui, Pascal Paul ?
07:01Alors on a un top 3 montres investisseurs
07:02qu'on avait présenté à l'hiver dernier
07:05qui reste exactement le même aujourd'hui.
07:08On avait dans ce classement, il y a la Rolex GMT Master 2
07:12dit Pepsi avec la lunette bleue-noire
07:14qui est le premier du classement
07:16qui est un modèle qui a bénéficié d'une croissance de 5%
07:19sur le premier trimestre et qui tire le marché.
07:23Le deuxième modèle...
07:24Le premier modèle, la gamme de prix du...
07:26C'est un modèle qui se négocie aujourd'hui autour de 20 000 euros.
07:28C'est une fourchette de 20 000 euros
07:29et qui, au plus haut du marché,
07:32c'est les modèles qui touchaient les 30-35 000 euros.
07:34Donc voilà, qui repart à la hausse.
07:36Le deuxième modèle dans le top,
07:38c'est la Patek Philippe Aquanaut
07:39qui est un modèle sport chic sur bracelet caoutchou
07:41qui, elle, a augmenté de 2% pendant la période.
07:47Et le troisième, c'est la Cartier Santos
07:49qui est un modèle très aimé par les millenials, les jeunes,
07:52avec un boîtier carré,
07:54un modèle très iconique
07:55et qui a cru de 5% sur la période.
07:58La Patek Philippe Aquanaut,
07:59elle se négocie à combien alors actuellement ?
08:00On est au-dessus de 50 000 euros,
08:02c'est entre 50 000 et 55 000 euros actuellement,
08:03alors que la Cartier Santos, on est autour de 7-8 000 euros.
08:06D'accord.
08:07Ah oui, donc on est sur des gammes de prix assez différentes.
08:09Exactement.
08:10Et alors là...
08:10Pour tous les budgets, on va dire.
08:11Sur votre, finalement,
08:13sur votre top 3 des modèles à investir,
08:15on reste sur 3 montres masculines
08:17avec notamment des budgets assez conséquents
08:19pour les deux premières.
08:20Tout à fait.
08:20Malgré le fait que les millenials arrivent sur le marché
08:23et que vous dites que le marché est porté par la clientèle féminine.
08:25Alors aujourd'hui, on va dire...
08:26En tout cas, tirés par la clientèle féminine.
08:27Exactement.
08:28En fait, les femmes délaissent de plus en plus les montres bijoux
08:31et sont attirées par les montres plus sportives,
08:34on va dire, de taille unisexe en 36 mm.
08:37D'accord.
08:38Toutefois, aujourd'hui, sur le marché, on va dire, d'investissement,
08:41les modèles féminins ne sont pas aujourd'hui au niveau de croissance
08:44et pour intégrer le top qu'on présente en composante.
08:48Ce sera le cas, j'espère, bientôt.
08:49Mais en tous les cas, à date, ce n'est pas le cas.
08:50Merci beaucoup, Pascal Paul, de nous avoir accompagnés dans Smart Patrimoine.
08:54Je rappelle que vous êtes le PDG de Kronos 360.
08:57Merci beaucoup.
08:58Je vous remercie, Nicolas, pour l'invitation.
08:59Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
09:06Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine.
09:09En Enjeu Patrimoine, nous allons faire un focus sur le PEAC,
09:13le plan d'épargne, avenir, climat.
09:16Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine
09:20Marion De Vagener.
09:20Bonjour, Marion De Vagener.
09:22Bonjour, Nicolas.
09:23Vous êtes donc directrice générale de BPCE-Vie.
09:26Et on va essayer de comprendre ensemble déjà ce qu'est ce nouveau plan d'épargne,
09:31donc plan d'épargne, pardon, avenir, climat.
09:33Mais aussi à quoi il peut servir dans une stratégie patrimoniale pour ces enfants,
09:37puisqu'il y a une limite d'âge sur le plan d'épargne, avenir, climat.
09:41D'abord, je vous propose de revenir un petit peu sur la genèse de ce PEAC.
09:46Il est issu de la loi Industrie verte.
09:50On pourrait dire qu'il vient remplacer le PER pour les moins de 18 ans.
09:54En tout cas, l'un s'arrête et l'autre débute.
09:58Pourquoi est-ce que le législateur a créé ce produit selon vous, Marion De Vagener ?
10:02Oui, alors en fait, la loi Industrie verte, vous l'avez mentionné Nicolas,
10:05comme son nom l'indique, elle vise à faire de la France le leader de l'Industrie verte
10:09avec deux axes, la transition climatique et la réindustrialisation du pays.
10:14Dans ce cadre-là, pour les épargnants, c'est la loi qui a également favorisé
10:18tous les supports en private equity au sein de l'assurance-vie et du PER,
10:23mais également qui a créé le plan d'épargne, avenir, climat,
10:26dont la spécificité, effectivement, et la structure du produit, on pourra revenir dessus,
10:31mais également les fonds qui sont sélectionnés au sein d'un PEAC
10:35doivent répondre à des exigences en matière de labellisation
10:38en faveur de la transition climatique.
10:39Et c'est donc réservé aux épargnants de moins de 30 ans, c'est ça ?
10:46Alors même, c'est plus serré que ça, puisqu'en fait, on peut souscrire un PEAC
10:49de 0 à 20 ans inclus, de 0 à 18 ans par les parents,
10:54entre 18 et 20 ans par le jeune adulte,
10:57et en revanche, le PEAC peut durer au maximum jusqu'à 30 ans,
11:01qui est l'âge auquel le PEAC est, entre guillemets, liquidé,
11:05et donc il peut servir à financer un projet,
11:07où il peut être réinvesti, bien sûr, en assurance-vie.
11:09Comment on intègre un produit comme celui-là,
11:12qui ne s'adresse qu'aux jeunes, voire essentiellement aux mineurs,
11:17puisque finalement, c'est les parents qui souscrivent de 0 à 18 ans,
11:20puis après, on a deux ans pour souscrire, si on veut,
11:22ou en tout cas pour alimenter, avant potentiellement qu'il soit fermé à 30 ans ?
11:26Alors l'idée, c'était vraiment d'avoir un produit qui serve,
11:30alors évidemment, on l'a dit, à financer la transition énergétique,
11:33mais qui vise aussi à favoriser un investissement pour les jeunes en faveur d'un projet.
11:38D'accord.
11:39Peut-être, on peut revenir d'ailleurs sur la mécanique du produit,
11:41parce que c'est un peu plus compliqué que 18 à 20 ans, 30 ans.
11:44En fait, le PEAC peut être souscrit, on l'a dit, par les parents ou par le jeune adulte.
11:49Et ensuite, les deux caractéristiques, c'est d'une part que l'argent est bloqué,
11:53soit jusqu'à la majorité, mais il faut que le plan ait au moins 5 ans.
11:57Si je souscris pour mon enfant à sa naissance un PEAC, il pourra le débloquer à ses 18 ans.
12:02Par contre, si je souscris un PEAC pour mon enfant à 17 ans, il faudra qu'il attende 5 ans,
12:07donc 22 ans, pour en bénéficier.
12:10Et à partir du moment où il est rachetable, effectivement, là, c'est assez libre,
12:14ça peut être des rachats partiels, ça peut être un rachat total en fonction des besoins.
12:20Et donc l'intérêt, c'est évidemment, pour les parents ou pour un jeune adulte,
12:24de se constituer un petit patrimoine en faveur du financement d'un projet.
12:29Et puis l'autre spécificité, parce que c'est quand même souvent un levier aussi pour orienter l'épargne,
12:33c'est qu'on a un produit qui est complètement défiscalisé sur les revenus,
12:37que ce soit la valorisation des unités de compte ou les intérêts du fonds au euro,
12:41puisqu'il ne sera soumis ni à impôts sur le revenu, ni à prélèvements sociaux.
12:45D'accord. Donc, complètement exonéré, si je comprends bien.
12:48Exactement.
12:48Complètement exonéré. Et alors, donc, c'est les parents qui l'ouvrent pour, effectivement, l'enfant.
12:54Il y a ce sujet, effectivement, blocage que vous avez mentionné.
12:58C'est un produit pour financer un projet futur pour l'enfant ?
13:02Ou après, derrière, on peut imaginer qu'il soit que la somme, par exemple, soit réinvestie ailleurs ?
13:07Les deux sont possibles. En fait, c'est vraiment très souple à la sortie du plan.
13:11L'avantage, c'est que, quelque part, ça double par rapport, j'ai envie de dire, au réflexe naturel
13:16qui est d'ouvrir un livret A pour un enfant avec un plafond de 22 950 euros.
13:20Bien sûr.
13:21C'est le même plafond pour le PEAC. Donc, quelque part, ça double l'enveloppe fiscale.
13:25Ensuite, le PEAC, il se ressemble un petit peu plus à un plan d'épargne retraite que à un livret.
13:31Parce qu'un livret, vous avez un taux fixe garanti par l'État qui est plutôt modeste et défini par une formule.
13:37Le PEAC, on va investir, alors, au choix, en gestion profilée comme un PER avec un mécanisme de sécurisation progressive.
13:45Donc, vous allez être investi pour partie sur le fonds euro et pour partie en unité de compte sur une UC labellisée en faveur de la transition énergétique.
13:55Et c'est là, effectivement, où c'est important de préciser.
13:57C'est-à-dire que c'est forcément des unités de compte qui ont pour objectif, effectivement, de venir financer des projets liés à la transition énergétique.
14:05C'est pour ça que ça s'appelle le plan épargne à venir climat.
14:08C'est pour ça que ça s'appelle le plan épargne à venir climat.
14:10Et c'est pour ça qu'il y a une fiscalité avantageuse parce que ça vise vraiment à soutenir cet objectif du gouvernement sur une réindustrialisation verte et des projets verts en face de la transition climatique.
14:21Il y en a beaucoup des unités de compte aujourd'hui labellisées.
14:23Et il y a un éventail d'investissements suffisamment large pour les jeunes ou les parents qui ont souscrit à ce type de plan d'épargne ?
14:32Alors, en plus, vous le savez, et les épargnants aussi, il y a quand même eu de la fluctuation sur les critères de labellisation.
14:38Donc, nous, chez BPCE pour les banques populaires et les caisses d'épargne, on a fait le choix ceinture et bretelles.
14:44Et donc, les unités de compte qu'on a sélectionnées, elles sont doublement labellisées.
14:48La stratégie qu'elles ont est vraiment centrée sur le climat et la transition énergétique.
14:54Et donc, on est très serein sur le fait que même s'il y a des évolutions dans les labellisations, on est quand même très cœur de stratégie.
15:02Qui vont, du coup, être en plein dans les objectifs du PEAC.
15:07Et donc, on a sélectionné une unité de compte pour la gestion profilée avec la mécanique de sécurisation progressive.
15:15Et en gestion libre, on a sélectionné 4 UC qui sont, du coup, complémentaires au choix du client.
15:21Même si la proposition sera plutôt adoptée pour une gestion profilée avec sécurisation progressive.
15:26Parce qu'on ne l'a pas mentionné, mais vous êtes les premiers, je crois, à lancer un PEAC chez BPCE Vie.
15:35C'est-à-dire qu'il y a la possibilité légale et puis après, il faut que les assureurs créent les produits.
15:43Pourquoi est-ce que vous êtes allé aussi vite, j'ai envie de dire, sur le PEAC chez BPCE Vie ?
15:48Non, non, ça a été une vraie réflexion et un vrai choix stratégique.
15:52C'était aussi de se dire que les banques populaires, les caisses d'épargne sont assez naturellement les banques de la famille.
15:58On est un groupe qui est engagé en faveur de la transition climatique.
16:01Et donc, on a trouvé que c'était un produit qui faisait beaucoup de sens dans notre gamme.
16:05Et donc, on a été, effectivement, assez vite pour pouvoir proposer le PEAC aux clients des banques populaires et des caisses d'épargne.
16:12Et les clients comprennent ce nouveau produit ou s'il faut faire encore un peu de pédagogie ?
16:17Quand je dis comprennent, est-ce qu'ils en ont connaissance, tout simplement ?
16:19Parce que là, effectivement, on est dans une émission qui interviewe des professionnels de la finance toute la journée.
16:24Mais est-ce que le grand public a conscience que ce produit existe aujourd'hui ?
16:28Alors, l'avantage d'être les premiers, c'est qu'on est les premiers.
16:31L'inconvénient, c'est que c'est un produit qui est moins connu.
16:34Parce qu'effectivement, les clients n'entendent pas parler dans d'autres réseaux, dans leur famille, etc.
16:39Donc, effectivement, il y a un effort de pédagogie plus important à faire, lié effectivement à la nouveauté du produit,
16:44mais aussi au fait qu'il est disponible aujourd'hui dans un nombre de réseaux très limité.
16:48Et alors, ce que vous nous dites, si je comprends bien, l'usage d'un PEAC, c'est en complément d'un livret A,
16:53même si ça fonctionne plus comme un PER qu'un livret A.
16:56Mais c'est comme ça que vous voyez le PEAC aujourd'hui pour un jeune, je ne sais pas,
17:03qui aurait une dizaine d'années aujourd'hui et des parents qui voudraient lui ouvrir un livret d'épargne en complément.
17:08Oui, exactement. Pour moi, les deux sont vraiment complémentaires.
17:11En fait, le livret A, il a le bénéfice d'être liquide à tout moment et de servir vraiment d'épargne de précaution.
17:18Là où le PEAC, on l'a dit, il est bloqué pendant 5 ans et jusqu'à la majorité de l'épargnant.
17:23Mais en revanche, il offre des perspectives de rendement meilleures et la possibilité, du coup,
17:28on pense notamment à financer un apport pour un premier appartement, financer une voiture, des études,
17:32sur lesquelles ce sera le bon moment pour libérer les sommes du PEAC.
17:37En complément d'un PEAC, est-ce qu'il existe d'autres produits d'investissement pour les jeunes ou pour les mineurs ?
17:42Je disais en introduction qu'on pouvait imaginer que l'un avait remplacé l'autre en parlant du PER mineur
17:46puisque la décision était concomitante, on a supprimé le PER mineur et on a créé le PEAC.
17:53Qu'est-ce qu'il existe aujourd'hui quand on veut préparer les projets ou la vie de ces enfants
17:59au travers d'investissements qu'on pourrait réaliser pour eux ?
18:02Je veux dire, les deux premières briques, c'est celles qu'on a mentionnées.
18:05Donc un livret A pour de l'épargne liquide à tout moment, un PEAC avec un cadre fiscal le même que le livret A,
18:11c'est-à-dire intégralement hors fiscalité, hors prélèvements sociaux.
18:14Mais après, évidemment, on peut aussi ouvrir un contrat d'assurance-vie
18:16si on peut augmenter l'enveloppe pour son enfant avec la souplesse habituelle du contrat d'assurance-vie
18:22et la richesse des investissements.
18:24Mais voilà, quelque part, livret A, PEAC, c'est un peu les deux premières briques.
18:27Et puis après, on retrouve le classique de l'assurance-vie.
18:30Merci beaucoup, Marion Devagener, de nous avoir accompagnée dans Smart Patrimoine.
18:35Je rappelle que vous êtes directrice générale de BPCEV.
18:38Merci beaucoup.
18:40Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans l'œil de l'expert.
18:43Et nous finissons cette émission, comme d'habitude, avec l'œil de l'expert,
18:51où nous allons regarder aujourd'hui comment investir dans l'hôtellerie en France.
18:55Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine,
18:58Benjamin Altaras.
18:59Bonjour Benjamin Altaras.
19:00Bonjour Nicolas.
19:00Vous êtes directeur de Turenne Hôtellerie chez Turenne Group.
19:04Et on va essayer d'évoquer ensemble l'investissement dans le secteur de l'hôtellerie française.
19:10Première question, on va aller droit au but, Benjamin Altaras.
19:12Pourquoi investir dans l'hôtellerie française en 2025 ?
19:15Beaucoup de raisons.
19:16On va essayer d'être synthétique.
19:17100 millions de touristes étrangers en France en 2024,
19:20avec bien sûr l'impact d'événements internationaux comme les Jeux Olympiques.
19:23D'accord.
19:23Une tendance de fond dans le tourisme en France.
19:28En 2015, Laurent Fabius annonçait un plan à 100 millions.
19:31On y est, ça va continuer en 2025.
19:33Les touristes américains, chinois, japonais reviennent en nombre,
19:37à côté d'un tourisme aussi national qui est très fort.
19:39D'accord.
19:40Voilà, c'est une industrie incroyable.
19:44Et donc il faut continuer bien sûr à pousser cette industrie.
19:47Vous l'avez vu, l'impact JO du coup ?
19:49Bien sûr.
19:49Donc il y a eu un impact très très fort.
19:51On parle d'à peu près 16 à 17 millions de touristes internationaux
19:57qui sont venus entre les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
20:00Et évidemment avec des retombées financières d'une part,
20:03des retombées en termes de visibilité bien sûr.
20:05Et donc un des enjeux, c'est bien sûr de continuer dans les années à venir
20:08à pousser justement l'attractivité touristique de notre pays.
20:11On parle côté investisseurs.
20:13Quand on veut investir dans l'hôtellerie,
20:16on investit dans quoi concrètement, Benjamin Altaras ?
20:19Alors, Turenne Hôtellerie, que je représente,
20:22donc division au sein de Turenne Group,
20:24investit dans les murs et les fonds de commerce d'hôtels.
20:28Nous avons produit une trentaine d'hôtels en France.
20:31Donc notre activité d'investir et de développer des hôtels que nous achetons.
20:36Après on peut investir, d'autres investissent que dans les murs d'hôtels,
20:39d'autres investissent que dans les fonds.
20:41Il y a beaucoup de formes.
20:42Mais la détention mûre et fonds a le mérite de pouvoir maîtriser l'intégralité de nos investissements.
20:48Ça veut dire qu'on investit dans une activité économique ?
20:49On fait quoi ? Du private equity ?
20:50Exactement, c'est du private equity.
20:51Donc on insiste lourdement là-dessus.
20:53On a effectivement, nous, on est investisseurs.
20:55Et on gère effectivement des entreprises,
20:57des hôtels qui font 30, 40, 50, 60 personnes
21:01et plusieurs millions d'euros de chiffre d'affaires.
21:03Donc il y a évidemment une activité.
21:05Et en complément de quoi, on retrouve souvent la détention immobilière pure.
21:09Quand on parle d'investissement, on regarde le rendement, on regarde le risque.
21:13Où se situe l'investissement en private equity, en hôtellerie ?
21:16En matière de couple, le rendement risque, Benjamin Taras ?
21:19Alors on a coutume de dire que le couple risque-rendement est très bon dans notre secteur,
21:23pas uniquement pour tirer la couverture à nous,
21:25mais aussi parce qu'on a d'un côté les rendements purs immobiliers,
21:28de l'autre les rendements très private equity, souvent plus risqués.
21:33Le couple risque-rendement dans l'hôtellerie avec des actifs tangibles
21:35que sont la détention, fonds de commerce et murs,
21:39est très bon puisqu'on vise souvent des rendements à deux chiffres pour nos investisseurs.
21:43Justement, est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur les rendements
21:47du secteur de l'hôtellerie de manière générale
21:50ou alors de ceux que vous avez en tête plus spécifiquement avec votre activité ?
21:53Alors de manière générale, c'est compliqué de répondre
21:55puisque ça va dépendre du type d'hôtellerie.
21:56Vous êtes sur un palace parisien, vous êtes sur une hôtellerie très économique,
21:59on ne va pas forcément avoir le même rendement.
22:02Dans le couple risque-rendement, on essaie d'avoir une détention patrimoniale
22:07intéressante avec des actifs de qualité, donc 3-4 étoiles souvent,
22:12et des rendements aussi intéressants.
22:13Donc je disais à deux chiffres, souvent c'est ce qu'on sert à nos investisseurs
22:17depuis quelques années.
22:19Si on parle de private equity, on parle d'investissement long terme,
22:23moyen long terme en tout cas ?
22:24Alors pour nous, c'est du moyen long terme, on n'est pas du tout sur des opérations
22:26à 3-4 ans, c'est-à-dire que l'hôtellerie, quand on investit dans une opération,
22:30il faut restructurer, recruter, rénover, il y a beaucoup d'enjeux liés à la rénovation.
22:35C'est l'investisseur qui recrute quoi ? Le gestionnaire de l'hôtel en tout cas ?
22:38Dans notre position, tu as une hôtellerie d'investisseur très souvent majoritaire,
22:42on est à la tête d'entreprise, donc on décide des principales stratégies,
22:45et donc le recrutement des équipes en fait bien sûr partie.
22:48Et donc ça prend du temps, restructurer, recruter, former, rénover.
22:53Donc pour répondre à votre question, on est sur des maturités de 7-8 ans
22:57d'investissement généralement.
22:59On a vu dans l'actualité, alors c'est une actualité connexe à l'hôtellerie,
23:03c'est la location meublée touristique, une volonté d'encadrement
23:08de la part du gouvernement, tout n'est pas passé, mais un certain nombre
23:11de choses sont passées, on en a reparlé plusieurs fois.
23:13Est-ce que ça a un impact sur le secteur de l'hôtellerie, ça Benjamin Altaras ?
23:17Bien sûr. Alors l'hôtellerie effectivement est très entourée par des avocats
23:22depuis maintenant très longtemps. Airbnb, qui est effectivement une concurrence
23:26forte depuis quelques années, est encadrée et de plus en plus encadrée.
23:30On a encore des exemples très concrets depuis janvier 2025, par exemple à Paris
23:35où la location de sa résidence principale est maintenant capée à une durée
23:39de 90 jours, quand c'était 120 jours. D'autres villes à Marseille, c'est le cas.
23:43D'autres villes comme Nice ou Annecy qui sont très touristiques, qui ont aussi développé
23:47ce type d'initiatives qui visent bien évidemment à avoir une concurrence saine,
23:53loyale, ce qui évidemment fait aussi notre bonheur en tant qu'investisseur
23:58et propriétaire hôtelier, bien sûr.
24:00Très rapidement pour finir, je crois que ça fait 13 ans que vous êtes dans
24:03l'investissement dans l'hôtellerie. Comment est-ce que vous avez vu évoluer le marché ?
24:08Alors le marché, quand on parle du marché, il est toujours aussi porteur.
24:12C'est-à-dire que quand on regarde un peu dans la rétroviseur, la France parmi d'autres
24:15pays a subi aussi le Covid, des grèves, des attentats, etc. C'est important de voir
24:23ça dans son rétroviseur pour voir la résilience du secteur, son rebond.
24:27C'est un secteur qui continue à croître. Il y a 700 000 chambres en France aujourd'hui.
24:32Il y a 9 000 nouvelles chambres qui sont attendues à raison 2027. C'est un développement
24:36assez finalement restreint. Ce qui fait que le dynamisme continue à être très fort
24:41dans notre destination avec un pays. Toutes les villes sont à plus de 65-70% d'occupation.
24:46Les grandes villes hôtelières en France, il y a donc un dynamisme très fort.
24:50Et donc la tendance, en lien avec la visibilité de notre pays, ce qu'on disait tout à l'heure,
24:54va plutôt dans le très bon sens.
24:56Merci beaucoup Benjamin Altaras. Je rappelle que vous êtes directeur de Turin Hôtellerie
24:59chez Turin Group. Et quant à nous, on se retrouve très vite sur Be Smart for Change.