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Jeudi 3 juillet 2025, retrouvez Bastien Baron (Conseil en gestion de fortune et fondateur, Justae Gestion Privée) et Meyer Azogui (Co-Président, Groupe Cyrus) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.

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Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:10Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles
00:14mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:19Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart4Change, sur les réseaux sociaux de Bsmart4Change
00:24et bien sûr vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:28Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Patrimoine Passion.
00:31Vous aurez le plaisir de retrouver l'interview de Clara Lardé, spécialiste chez Paul Berserpette
00:35qui évoquait sur le plateau il y a quelques jours l'investissement dans les sacs de collection.
00:41Nous enchaînerons ensuite avec Enjeu Patrimoine.
00:42Un enjeu patrimoine où nous reviendrons sur les six premiers mois de l'année dans le secteur de la gestion de patrimoine.
00:48Nous tenterons de comprendre quelles sont les dynamiques à l'œuvre avec Meyer Azoghi, co-président de Cirrus.
00:54Et puis enfin dans la dernière partie de l'émission, dans l'œil de l'expert, Bastien Baron, conseiller en gestion de fortune
00:59et fondateur de Justa et gestion privée, nous parlera du dispositif d'apport cession de l'article 150.0 BTR du CGI.
01:08On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:11Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine où nous allons faire un premier bilan des six premiers mois de l'année 2025
01:24dans le secteur de la gestion de patrimoine.
01:27Nous avons le plaisir de recevoir pour cela sur le plateau de Smart Patrimoine Meyer Azoghi.
01:31Bonjour Meyer Azoghi.
01:32Bonjour Nicolas.
01:33Merci d'être avec nous.
01:34Vous êtes co-président de Cirrus, le groupe Cirrus qui a fusionné il y a un peu plus d'un an avec Erez.
01:41On en parlera dans la seconde partie de l'émission.
01:44On est ravis de vous recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine pour tenter de comprendre un petit peu
01:47comment le secteur a vécu ces six premiers mois de l'année.
01:51On le voit nous sous le prisme des incertitudes en matière d'investissement,
01:55qu'elles soient géopolitiques, économiques ou fiscales et sûrement d'autres aussi
01:58qu'on identifie peut-être un petit peu moins.
02:01Comment est-ce que les professionnels, comment est-ce qu'un groupe comme Cirrus
02:04a vécu ces six premiers mois de l'année Meyer Azoghi ?
02:07Alors, il y a la façon dont c'est vécu par les clients.
02:10Après, il y a le marché, notre marché.
02:12Nous sommes sur un marché en ébullition qui bouge beaucoup.
02:14On est dans un phénomène de concentration.
02:16Mais là, au-delà, aujourd'hui, on a vu quand même, il y avait un certain latentisme.
02:20Nous l'avons plus vécu chez Cirrus lors du premier trimestre.
02:23D'accord.
02:24Mais sur le deuxième trimestre, il y a un rattrapage.
02:26Alors, c'est étonnant quand on discute avec des confrères,
02:28ils nous disent que c'est l'inverse.
02:29Le premier trimestre a été bon, le deuxième a été bon.
02:31En tout cas, nous, nous avons vécu un certain latentisme.
02:34Et depuis, on est reparti.
02:35Nous avons un objectif de collecte en hausse de 10 % tous les ans.
02:40L'année dernière, nous avons collecté 1,7 milliard d'euros.
02:43Et on continue à accompagner nos clients avec des principes fondamentaux
02:46qui sont loin, j'ai envie de dire, de l'émotion du moment.
02:50La première, c'est de toujours mettre l'ingénierie patrimoniale
02:52au cœur du dispositif.
02:54Et dans l'ingénierie patrimoniale, il y a des critères non financiers.
02:57J'ai l'habitude de dire, la qualité du sommeil, ça vaut combien ?
03:00D'accord.
03:00Comment mettre en conformité, être libre, que son patrimoine...
03:03Trouver un tiers de confiance qui permet d'acquérir cette liberté
03:06et d'orchestrer ses choix de vie autour de la rentabilité,
03:11si c'est la rentabilité, la philanthropie, si c'est la philanthropie,
03:14ou l'RSE.
03:14Donc, l'ingénierie patrimoniale...
03:16Et alors, la qualité du sommeil, ça vaut combien ?
03:17La qualité du sommeil, ça dépend.
03:19Ça dépend des profils ?
03:20Pas pour tout le monde.
03:21Pour certains, c'est énorme.
03:22C'est 4-5 points par an.
03:23D'accord.
03:23Pour d'autres, du non, ça ne m'empêche pas de dormir.
03:26Et nous, notre rôle, c'est d'apporter des allocations qui soient solides.
03:29Donc, la première, c'est l'ingénierie patrimoniale.
03:31Deuxièmement, ce n'est pas très original, mais c'est la diversification.
03:35D'accord.
03:35Toutes les classes d'actifs, des dépositaires, des gérants.
03:39Et ça, encore plus en 2025 qu'avant ?
03:40Encore plus avec une vision sur la décorrélation.
03:44Parce que, par moment, on a le sentiment de diversifier, mais on ne diversifie pas.
03:48On est sur des vecteurs d'investissement qui vont tous dans le même sens.
03:51Et donc, s'il y a une correction de marché, ils vont tous, on monte ou on descend.
03:55La décorrélation, c'est faire en sorte que tous les actifs n'aillent pas dans le même sens.
03:59D'accord.
03:59On le voit sur certains marchés.
04:03Donc, la diversification, c'est aussi la décorrélation pour ne pas…
04:08Parfois, on a l'impression que le client dit « mais j'ai diversifié, j'ai trois gérants ».
04:11Ce sont trois gérants value qui gèrent de la même façon.
04:14Donc, ces trois gérants n'ont pas du tout diversifié.
04:16D'accord.
04:16Donc, il ne suffit pas d'aller dans toutes les classes d'actifs ou d'aller chercher plusieurs gérants.
04:19Il faut vraiment aller regarder ce qui est corrélé ou non pour bien diversifier.
04:21Il faut savoir les marier.
04:23D'accord.
04:23Ensuite, il y a un triptyque qui ne nous y vore jamais dans la vie.
04:26C'est le triptyque risque, rentabilité, liquidité.
04:30Bien sûr.
04:31Il faut faire son choix et bien expliquer à nos clients qu'on ne peut pas avoir les trois en même temps.
04:36D'accord.
04:36Sauf à répondre à des pubs mensongères.
04:39Qui n'offrent pas les trois de toute façon, d'ailleurs.
04:41Si on vous garantit le 6,5 validé par Bernard Arnault et la famille Bettencourt.
04:46Ce sont des arnaques pour parler…
04:49Franchement, oui, disons-le.
04:50Franchement.
04:51Donc, ça, ce sont vraiment des critères sur lesquels on ne doit pas déroger.
04:54Et le quatrième pour nous, c'est déléguer tout ce qui est gestion risquée pour justement s'extraire de l'émotion.
05:00Toutes les études montrent que les plus mauvaises performances sont faites par ceux qui font des allers-retours.
05:05D'accord.
05:05Et qui vont subir un moment parce que franchement, entre les élections Trump et les risques politiques,
05:11on a de quoi perdre par moments le bon sens.
05:13Donc, nous, notre rôle, c'est de nous extraire de l'émotion et de suivre des stratégies qui sont solides.
05:20La rentabilité vient à 80% de l'allocation stratégique et non pas du market timing.
05:25D'accord.
05:25Et souvent, beaucoup de clients veulent entrer et sortir.
05:28Et c'est la meilleure façon de prendre ce qu'on appelle la porte de saloon.
05:31Vous prenez la baisse et vous ne reprenez pas la hausse.
05:33Les hausses peuvent être très violentes, on l'a vu, y compris sur le marché américain qui avait beaucoup souffert ou sur les valeurs technos.
05:40Si vous n'êtes pas là les jours de rebond, c'est une catastrophe.
05:43Donc, chez Cirrus, il y a 36 ans que nous existons, on essaie de maintenir ces quatre principes.
05:48Ensuite, si on rentre de façon plus pragmatique sur le tiercé gagnant, au-delà de la gestion d'actifs sur du long terme,
05:57en action qui est pour nous un impératif, on voit quand même dans le tiercé toujours les produits structurés.
06:02D'accord.
06:03Notamment un capital garanti parce que la structure des taux et un petit peu de vol permet d'avoir encore des rendements de 4,5%.
06:10Et encore à mi-2025, c'est encore une stratégie à mi-2025.
06:12Là, on est sur le bout des 4,5%, on a pu faire une opération à 5% il y a quelques jours, mais c'est fini.
06:21La dette privée, on trouve encore des rendements très intéressants, entre 7 et 8% avec des grands noms sur lieu de la private dette.
06:27Donc, c'est des entreprises qui se financent sur le marché de la dette et non pas la banque.
06:32Et ensuite, sur l'immobilier, c'est un marché qui a énormément souffert, qui continue à souffrir et sur lequel il commence à y avoir quelques opportunités.
06:39Il faut aller sur vraiment des opérations spéciales.
06:41Quand vous dites immobilier, c'est quoi ? C'est SCPI, crowdfunding immobilier ?
06:45On est plutôt sur des clubs d'îles. Merci de me le faire préciser.
06:47Cirrus a une filiale qui s'appelle Eternam et qui fait des clubs d'îles d'immobilier qui rendent accessibles à des particuliers d'investissement réservé et des institutionnels.
06:56Et aujourd'hui, on arrive à acheter auprès d'investisseurs contraints qui sont obligés d'assurer une liquidité.
07:01On a pu acheter un portefeuille d'immeubles dans le 5e, 6e, 7e à un prix du mètre carré inférieur à 7000 euros du mètre carré.
07:08Quand on va sur l'immobilier aujourd'hui, il faut que ce soit exceptionnel parce que le marché n'est pas encore prêt à retourner ou alors des SCPI de rendement avec des rendements très élevés, souvent européennes.
07:18Mais il faut faire attention, là aussi, bien les sélectionner. Quand il y a du rendement élevé, il y a du risque.
07:22Le groupe Cirrus est présent partout en France, aussi un peu à l'international. Quel est le moral des CGP à l'heure actuelle ? C'est à vous qu'il faut poser la question.
07:30Vous en connaissez beaucoup. Quand on voit effectivement, je reviens sur l'incertitude, vous nous avez dit qu'il y avait de l'attentisme de la part des clients qui n'étaient pas vécu de la même manière dans les différents groupes.
07:38de CGP en France. Aujourd'hui, est-ce que c'est facile de faire son métier ? Parce qu'il faut quand même avoir des convictions pour les donner à ses clients dans un monde où c'est compliqué quand même d'en avoir et où la conviction d'hier peut être remise en cause avec celle de demain.
07:52Et parfois aussi, on peut se rendre compte que c'est beaucoup de bruit, mais que ça ne change pas une tendance de long terme.
07:56Alors, on peut dire que ce n'est pas facile, mais c'est quand même plus facile que beaucoup d'autres secteurs d'activité. Nous avons la chambre dans un secteur d'activité qui est en croissance.
08:04Nous ne sommes pas dans les secteurs qui sont aujourd'hui en train de licencier. Nos clients commencent à être, je ne sais pas s'il faut dire, habitués ou résignés à la volatilité.
08:14Ils en ont eu quand même beaucoup ces dernières années entre les différentes crises, entre le Covid. Donc, ils savent que c'est passager.
08:21Néanmoins, il y a une règle d'or, c'est d'être présent auprès de ces clients. Donc, c'est important pour nos gérants privés, nos gérants de fortune.
08:29C'est difficile parce que leurs journées sont longues. Ils doivent démultiplier les rendez-vous, vérifier que les allocations stratégiques qui ont été mises en place correspondent toujours à la situation plus personnelle.
08:40Parce qu'encore une fois, la conjoncture, on ne doit pas changer d'allocation tous les 15 jours.
08:44Donc, ponctuellement, le mandat de gestion qu'on a donné sur des classes d'actifs cotées, oui, là, le gérant va intervenir.
08:52Mais on ne décide pas aujourd'hui. Les grandes lignes, c'est 50 % d'actions sur une allocation dynamique, 20 % sur du non coté, dont la dette privée, 20 % sur des produits structurés et de l'immobilier.
09:09Donc, ça nous permet d'avoir une diversification assez large et on laisse 10 % sur des liquidités.
09:13Donc, cette répartition, on ne la change pas tous les jours.
09:16Au sein de la poche-action, il peut y avoir un changement conjoncturel, mais le reste doit tenir dans la durée.
09:25C'est comme ça qu'on crée de la performance.
09:28Un mot sur cette fusion avec le groupe Erez.
09:30Ça fait un peu plus d'un an maintenant que le groupe Cirrus et le groupe Erez ont fusionné.
09:34Deux grands groupes de gestion de patrimoine qui fusionnent pour créer un groupe encore plus gros de gestion de patrimoine en France.
09:39Comment se porte le groupe et comment s'est déroulée cette fusion un an après ?
09:43Il se porte bien, merci.
09:45Comme toute fusion, ça demande du temps.
09:47Nous avons pris ce temps pendant ce temps-là.
09:49Nous n'avons pas fait d'acquisition.
09:51Nous avons voulu structurer.
09:53Aujourd'hui, les équipes sont regroupées dans les mêmes locaux, sur les 24 points en France,
10:00sous la même marque, Cirrus & Rez Wealth Management.
10:02C'est notre marque pour la partie Wealth Management, à côté d'Eternim pour l'immobilier et Ample Geste pour les actions cotées.
10:11Aujourd'hui, nous gérons près de 20 milliards d'actifs.
10:15On continue notre développement de façon construite.
10:19Le groupe aujourd'hui est un groupe solide, structuré, organisé.
10:2320 personnes à l'IP, 40 personnes au juridique, à la finance.
10:28C'est une boîte qui va continuer à grandir, mais qui aujourd'hui est solide, positionnée sur un marché qui est en croissance.
10:35Je pense que nous sommes au début de l'âge d'or, d'un nouveau segment de marché.
10:39Nous sommes en train de créer quelques-uns, peut-être le meilleur des deux mondes,
10:44entre ce qu'on appelle encore les CGP et de l'autre côté les banques.
10:49De toute façon, un petit peu provocatrice, nous disons, et si l'avenir de la banque privée n'était pas une banque ?
10:54Je pense qu'il y a des acteurs comme nous qui pouvons créer le meilleur des deux mondes.
10:57Moi, j'adorerais avoir la notoriété de la banque, la capacité à faire du crédit.
11:03Mais à côté, nous gardons les caractéristiques principales d'un CGP.
11:06L'ingénierie patrimoniale accessible pour tout le monde, une architecture ouverte très large,
11:12disponibilité, réactivité et puis surtout pérennité de la relation.
11:1770% de nos gérants privés et gérants de fortune sont actionnaires
11:20et un salarié sur deux du groupe est actionnaire.
11:23Ensemble, nous détenons encore 73% du capital.
11:25Donc ça, c'est pour créer cette marque qui veut être une marque réflexe dans le monde de la gestion privée,
11:31la gestion de fortune en France.
11:33Ça prend du temps.
11:34Nous prenons le nôtre, mais nous savons où nous allons.
11:36Vous avez dit que vous aviez stoppé du coup les acquisitions pour cette fusion.
11:40Est-ce que demain, le groupe Cyrus a vocation à continuer à grossir ?
11:45Très clairement, oui.
11:46Très clairement, oui.
11:47Oui, bien sûr, nous allons participer à la consolidation du marché,
11:50mais sur un projet cohérent, centré autour de la distribution, du wealth management et des expertises autour.
11:56Nos expertises maison ne représentent que 15% de l'encours global.
12:00Donc nous restons un groupe indépendant, structuré pour affaire de l'architecture ouverte,
12:05accompagné des chefs d'entreprise, des cas dirigeants et des familles dans la durée.
12:10Dernière question plus large, vous nous avez mentionné au début de cette interview
12:15un attentisme au premier trimestre et ensuite une reprise au second trimestre,
12:20ce qui n'a pas forcément été vécu de la même manière chez tous les professionnels de la gestion de patrimoine.
12:23Comment est-ce que vous abordez le second semestre 2025 au sein de Cyrus ?
12:28Concentré, prêt à faire comprendre à nos clients, je pense qu'on pourrait relancer le débat,
12:37on pourrait faire une émission entière.
12:38Nous devons, nous professionnels, faire accepter à nos clients de prendre plus de risques.
12:44La notion de risque en France est un gros mot, or c'est la seule façon de défendre des patrimoines,
12:49de préparer sa retraite.
12:52La connaissance, y compris des dirigeants, chefs d'entreprise du monde financier, est très faible
12:58et nous devons les accompagner pour orienter aussi cette épargne vers de l'économie réelle,
13:03qui en a bien besoin.
13:04L'État-providence, c'est fini, donc notre rôle, nos équipes sont mobilisées pour faire comprendre à nos clients
13:09que la meilleure façon de gagner de l'argent, de protéger leur patrimoine, c'est de prendre des risques
13:14et c'est ce que nous faisons avec l'ensemble des équipes pour ce deuxième semestre.
13:19Merci beaucoup, Meyerazogui, de nous avoir accompagnés dans Smart Patrimoine.
13:22Je rappelle que vous êtes coprésident de Cyrus.
13:23Merci beaucoup.
13:24Merci Nicolas.
13:24Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans l'œil de l'expert.
13:31Et nous finissons cette émission, comme d'habitude, avec l'œil de l'expert,
13:34où nous avons le plaisir de retrouver en plateau Bastien Baron.
13:37Bonjour Bastien Baron.
13:38Bonjour Nicolas.
13:38Vous êtes conseil en gestion de fortune, mais aussi fondateur de Justaie Gestion Privée.
13:42Et ce qu'on va essayer de comprendre ensemble, c'est dans quoi est-ce qu'il faut investir
13:44lorsque l'on veut bénéficier du report d'imposition de l'article 150-0-BETER du CGI.
13:51On peut peut-être rappeler rapidement ce que c'est ce dispositif 150-0-BETER, Bastien Baron ?
13:55Oui, exactement.
13:56Tout d'abord, le dispositif de l'apport cession, ça consiste à apporter des titres d'une société
14:02à une holding que je contrôle, une holding qui est à l'impôt sur les sociétés,
14:05avant de céder mes titres.
14:06D'accord.
14:07Pourquoi ça va être intéressant ?
14:09C'est qu'en fait, dans ces cas-là, on va avoir un report d'imposition,
14:12on ne va pas payer immédiatement la flat tax ou impôt sur le revenu plus prélèvement sociaux
14:17si, dans les deux ans post-cession, j'aurais investi au moins 60% de mon produit de cession
14:24dans des activités économiques éligibles.
14:27Ça veut dire qu'il faut attendre deux ans ?
14:29Deux ans, c'est un délai plutôt long quand il s'agit de stratégie de gestion de patrimoine
14:33ou ça reste jouable ?
14:35Ça passe très vite pour différentes raisons.
14:37C'est que déjà, quand on va céder, potentiellement, il va y avoir une phase d'accompagnement
14:41qui va se mettre en place, peut-être qu'il va y avoir aussi un complément de prix.
14:44Donc, en fait, le dirigeant va encore être dans la partie pro-business.
14:48Il va potentiellement un peu oublier cette partie-là.
14:51Ou peut-être même qu'il va complètement changer de vie et passer à autre chose.
14:54Donc, nous, ce qu'on conseille vraiment, c'est que 24 mois, ça passe très vite.
14:57Et idéalement, il faut commencer à l'anticiper avant la cession, tout un tas de raisons.
15:01Et notamment aussi se dire combien je vais apporter avant de céder à ma holding.
15:07Et potentiellement, j'ai peut-être aussi des projets persos à réaliser.
15:10Et dans ces cas-là, je ne pourrais pas les faire via une holding à l'impôt sur les sociétés.
15:12Vous nous avez parlé d'activités économiques éligibles. Qu'est-ce que ça veut dire ?
15:16Alors, c'est une bonne question.
15:17Activités économiques éligibles, on va retrouver les activités commerciales, industrielles, agricoles, financières, libérales et artisanales.
15:25Donc, ça reprend énormément de choses.
15:26Surtout, il faut comprendre ce que ça ne comprend pas.
15:29C'est gérer son propre patrimoine immobilier ou mobilier.
15:34D'accord. Donc, ça, ce n'est pas possible.
15:35Non.
15:35On imagine bien quand on fait appel au 1500BTR et qu'on a un projet entrepreneurial, on investit dans son projet entrepreneurial.
15:41Quand on n'en a pas, quelles sont les solutions d'investissement qui s'offrent à nous ?
15:45Deux possibilités, surtout.
15:47Un, souscrire au capital d'une société opérationnelle.
15:50D'accord.
15:50Dans ces cas-là, je vais devoir rester investi pendant au moins 12 mois.
15:54D'accord.
15:54Et je peux aussi décider, à l'inverse, d'investir dans, on va dire, un fonds, plutôt dans une structure de capital d'investissement.
16:02Dans ces cas-là, par contre, je vais devoir rester investi au moins 5 ans.
16:05Et ensuite, pour faire son choix, on va monter un cahier des charges.
16:09C'est-à-dire, on le voit déjà, il y a des durées en termes d'horizon d'investissement qui ne sont pas forcément les mêmes.
16:13Quand on investit en private equity, par exemple, l'horizon va être assez long.
16:17Il y a des possibilités d'investir de manière beaucoup plus courte.
16:19Il y a également aussi un sujet concernant le niveau de risque que l'on va vouloir embarquer.
16:23Et il y a évidemment un sujet, il y en a certains qui vont, par exemple, s'ils ont réussi dans la tech,
16:27ils vont vouloir un petit peu contribuer à l'écosystème dans lequel ils ont pu réussir.
16:31Donc, il y a des velléités de classes d'actifs et de secteurs d'activité.
16:35Est-ce qu'il y a une offre aujourd'hui qui existe pour ceux qui veulent investir justement dans des projets désexistants
16:42ou dans des solutions d'investissement ?
16:44Est-ce qu'il y a des exemples de ce qu'on a pu retrouver récemment, par exemple ?
16:47Oui. Alors, c'est vraiment très vaste.
16:49On va retrouver trois grandes catégories d'investissement.
16:51On va retrouver la partie private equity, donc des sociétés qui ne sont pas cotées en bourse.
16:56D'accord.
16:56Là, on peut retrouver soit un deal en direct, très risqué du coup, on est sur une seule société.
17:01On peut retrouver aussi du coup plutôt ce qu'on appelle du capital risque, du venture capital.
17:06Donc là, un fonds dans lequel les sociétés ne sont pas encore rentables.
17:08On est en phase d'amorçage.
17:10Et au contraire, on peut aller sur les sociétés qui, elles, sont déjà matures, elles sont déjà rentables.
17:13On est plutôt, par exemple, dans un fonds de continuation.
17:14Ensuite, on peut retrouver les investissements aussi dans des actifs un peu plus tangibles, dans la forêt.
17:19Donc, soit en direct, via un club deal ou dans un fonds.
17:23Et enfin, on peut retrouver aussi des stratégies que beaucoup aiment, notamment en France.
17:28C'est la partie immobilière.
17:30Donc là, via l'hôtellerie, notamment.
17:32Et via aussi des opérations de marchands de biens.
17:34Donc, soit, même chose, via un club deal, sur une opération en direct.
17:37On peut le faire soi-même.
17:38Soit via un fonds.
17:40Très rapidement, Bastien Baron.
17:42Je suis chef d'entreprise.
17:43Je sais de mon entreprise.
17:44Je veux bénéficier du 150 0 BTR.
17:46Qu'est-ce que je fais, concrètement ?
17:48Quels sont les conseils qu'on pourrait donner à ce chef d'entreprise ?
17:52Alors, nous, déjà, on pense qu'il faut être déjà bien accompagné dès la pré-session.
17:55C'est-à-dire, il ne faut pas attendre de se dire, comment je vais réinvestir ?
17:58La pré-session, c'est-à-dire avant la session.
17:59Avant la session, oui.
18:00Il faut déjà t'accompagner pour commencer à se projeter et savoir ce que je vais faire.
18:03Comme on l'a dit un petit peu en préambule,
18:05si j'ai des projets perso, je ne vais pas apporter 100 % pour bénéficier du maximum de report d'imposition.
18:11La fiscalité ne doit pas driver 100 % du choix.
18:13Surtout que, si on regarde un petit peu la partie fiscale,
18:17on voit qu'aujourd'hui, la fiscalité est plutôt avantageuse avec la flat tax
18:20par rapport à ce qu'on a pu connaître
18:22et par rapport à potentiellement ce qu'on pourrait connaître dans le futur aussi.
18:24D'accord.
18:25Ça, c'était le premier point.
18:27Et puis, ça permet d'anticiper aussi son remploi.
18:29C'est-à-dire que si on a commencé à anticiper les choses,
18:31potentiellement, on sait qu'on va céder en septembre à la rentrée.
18:34On a commencé à regarder certaines solutions.
18:36Certaines vont être éligibles jusqu'à octobre.
18:39Tout de suite, au bout d'un mois, finalement, je vais commencer à réinvestir
18:41et mon délai va commencer à courir immédiatement.
18:43Donc, je vais retrouver de la liberté plus rapidement.
18:46Et enfin, on peut voir aussi que les banques ont souvent trois solutions à proposer.
18:51Une solution de private equity, une solution sur la forêt,
18:55une solution sur l'hôtellerie et l'immobilier.
18:57Alors que nous, on va conseiller d'aller voir un acteur indépendant
18:59qui va avoir toutes les solutions d'investissement du marché.
19:01Merci beaucoup, Bastien Marron, de nous avoir accompagnés dans Smart Patrimoine.
19:04Merci à vous également de nous avoir suivis.
19:06Je vous dis à très vite sur Bsmart.
19:07Sous-titrage Société Radio-Canada
19:14...

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