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  • 24/06/2025

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00:00Bon, il était 7h ce matin, et à 7h ce matin, qu'a-t-on entendu Fabrice Laffitte ?
00:06Ça c'était une pub très célèbre des années 80, alors il y a, si je cite Ricoré, je devrais citer des Squeaks, je devrais citer d'autres marques.
00:27C'était à l'époque où les publicités étaient entêtantes, parce qu'il y avait des chansons qui marquaient, il y avait Belle Deschamps également, et la Miri Corée va dans ce sens-là.
00:37Pourquoi je vous parle de la Miri Corée ? Parce qu'à 7h ce matin, Jacques Serret je crois est avec nous, je crois que c'est une première dans l'histoire de La République.
00:46Bonjour Monsieur Serret.
00:48Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:49Vous êtes journaliste au service politique d'Europe 1, c'est la première fois, je pense qu'un Premier ministre convoque les journalistes, la presse à 7h du matin, dans son jardin, au lever du lit.
01:00Non pas pour leur apporter de la Ricoré, mais pour dire pas grand chose d'ailleurs, pour tout vous dire, ce qu'a dit le Premier ministre ce matin.
01:08Et pourquoi à 7h du matin, et pourquoi ça s'est fait cette nuit, Jacques Serret ?
01:12Eh bien écoutez, hier soir, le conclave sur les retraites s'est soldé par un échec, aucun accord entre les partenaires sociaux.
01:21Et donc Matignon a envoyé un mail cette nuit, il était minuit lorsque le mail est parti, les services de Matignon à l'ensemble des rédactions.
01:30Un mail pour prévenir de cette prise de parole à 7h du Premier ministre.
01:33Et le Premier ministre, donc, qui s'est exprimé, c'était très rapide, en 4 petites minutes seulement, pour dire que ce conclave était un échec, il n'avait pas abouti, mais que François Bayrou souhaitait continuer.
01:50C'est-à-dire qu'il s'obstine et qu'il donnait rendez-vous ce matin.
01:53Pourquoi pas faire un communiqué, par exemple ? Pourquoi ne pas dire, je reçois demain les partenaires, je pense qu'on peut trouver un accord, j'ai le sentiment qu'un accord était possible, et puis ça c'est pas vrai ?
02:05J'ai mal compris cette volonté ou cette mise en scène, quelle est son utilité, Jacques Serret ?
02:10Je vous avoue, j'ai aussi du mal à comprendre cette communication.
02:14Ma seule interprétation, c'est que François Bayrou prend ce sujet des retraites à bras-le-corps, qu'il en fait presque une affaire personnelle, finalement.
02:27Et là, très clairement, cette manière de faire, il lit son destin à Matignon avec la réforme des retraites.
02:35C'est assez surprenant, et on voit mal désormais comment il peut un peu se détacher de tout ça.
02:42Maintenant, il est lié à une réussite sur les retraites.
02:45Écoutons l'ami Ricoré, si j'ose dire, celui qui est venu à 7h ce matin.
02:50On était près d'un accord, a-t-il dit.
02:51On est arrivé très près d'un accord historique à bien des égards.
02:57De nombreux points d'accord étaient sur le point d'être actés.
03:01Alors, bien sûr, je peux naturellement comprendre qu'on constate un échec lorsqu'on est sur des positions radicalement différentes ou opposées.
03:11Mais je ne peux pas accepter sans réagir qu'on se satisfasse d'échouer si près du but.
03:18Est-ce que ça, c'est vrai, Jacques Serret ?
03:20Parce que si les uns et les autres sont près des buts, quel est l'intérêt de ne pas signer ?
03:25C'est vrai du point de vue des services de l'exécutif, d'ici des personnalités qui entourent le Premier ministre.
03:34Du côté des syndicats, ce n'est pas du tout le même discours.
03:38On part du principe qu'aucun accord n'est possible.
03:43D'ailleurs, souvenez-vous, la CGT ne participe même pas à ce conclave.
03:47Donc, on voit mal comment tout cela peut se terminer.
03:50Mais ça chope sur quoi ?
03:51Quelle est la lecture qui est aussi différente, qui fait dire à François Bayrou que tout le monde est proche d'un accord,
04:00et qui fait dire aux syndicats que non, les positions sont éloignées ?
04:04Par exemple, sur, je crois, la retraite des mères de famille, est-ce que les positions sont proches ?
04:10Sur ces points-là, oui, globalement, il y a des positions proches.
04:14Le problème, c'est qu'ils ne sont pas d'accord sur le point le plus important, qui est l'âge de départ.
04:21Cette réforme, la réforme des retraites de 2023, met donc l'âge de départ à 64 ans.
04:27C'est hors de question pour une partie des syndicats, et pour la gauche,
04:32qui menace, je le rappelle, toujours de censurer le gouvernement de François Bayrou.
04:36Aujourd'hui, on rappelle que l'âge de départ à la retraite, il est de 63 ans.
04:43C'est ça.
04:44Jacques Serret, et il serait prolongé à 64.
04:48Bon, Laurent Jacobelli est là, il va pouvoir réagir.
04:51C'est très étonnant, l'Europe entière recule l'âge du départ à la retraite.
04:58Je vous vois sourire, mais c'est une réalité, monsieur Jacobelli.
05:01Et nous, en France, on explique qu'il faut qu'on parte encore plus tôt,
05:05et notamment le Rassemblement National.
05:06Alors, je comprends le Rassemblement National, ce sont vos électeurs.
05:09Un électeur, un électoral souvent très populaire, avec des gens qui ont travaillé souvent longuement,
05:14et à qui, vous diriez, il faut travailler encore plus.
05:16Et c'est un espoir pour ces jeunes gens, quoi pour ces jeunes gens ?
05:20Pour ces gens qui, effectivement, votent pour vous.
05:23Mais il y a une, comment dire, il y a des données arithmétiques, peut-être, à prendre en compte.
05:28Pascal Proulx, je suis pour la double peine, mais pour les étrangers criminels.
05:32Pas pour les salariés français.
05:34La double peine, ce serait que nous soyons le pays où les charges sociales soient les plus élevées,
05:39à la fois pour les salariés et pour les patrons,
05:42et qu'à la fin, on ait le même système de retraite que les autres,
05:45qui payent beaucoup moins de charges sociales que nous.
05:47Alors, il faut faire un choix.
05:49Soit, effectivement, on paye beaucoup, mais on obtient plus à la fin,
05:52soit on paye moins, comme les autres pays de l'Union Européenne,
05:55et donc on part plus tard.
05:55Mais on ne peut pas dire aux Français, vous allez payer plus que les autres,
05:59mais obtenir la même chose que les autres.
06:01Et c'est là qu'il y a quelque chose d'illogique dans le débat.
06:03Vous savez, si le conclave n'a pas abouti, c'est simplement parce que l'objectif n'était pas qu'il aboutisse.
06:09C'était un machin, un truc, une astuce.
06:11Tout simplement pour faire un accord avec le Parti Socialiste,
06:14et pour que le Parti Socialiste ne vote pas la censure contre M. Bérou,
06:17et qu'il ait un hochet sur lequel s'appuyer.
06:20Je vous interromps à 11h28, vous allez continuer juste après la pause et le journal,
06:25puisqu'il la sera 11h30 avec Matisse Langue.
06:28Pardonnez-moi, à tout de suite.
06:29Et si vous voulez échanger avec notre invité Laurent Jacobili,
06:320 1 80 20 39 21, c'est le numéro du standard d'Europe 1.
06:35A tout de suite sur Europe 1.
06:3611h, 13h, Pascal Praud sur Europe 1.
06:39L'échec du conclave sur les retraites,
06:41et curieuse prise de parole du Premier ministre ce matin,
06:44François Bayrou à 7h, 6 petites minutes,
06:46juste pour dire qu'il ne se satisfait pas de cet échec si près du but.
06:51Et qu'il allait recevoir aujourd'hui les partenaires sociaux
06:53pour tenter de trouver une voie de passage.
06:55Je ne sais pas si c'est ce matin d'ailleurs.
06:58Pardonnez-moi Laurent Tessier ?
07:00Demandons à Jacques Serret.
07:01Jacques, c'est ce matin.
07:02Oui, vous avez raison.
07:02Jacques, c'est en ce moment.
07:04Dans quelques instants, Pascal, le Premier ministre va recevoir à midi.
07:06C'est plutôt logique puisque vous êtes sur place.
07:08Voilà, c'était midi.
07:09Le Premier ministre va recevoir à midi la représentante de la CFTC, la CFTC, la CFCGC.
07:15Qui est arrivé à 7h en plus.
07:18Il est arrivé à 7h ?
07:19Vous n'avez plus bougé de matignon depuis 7h ce matin, Jacques Serret ?
07:24Non, je suis arrivé un peu plus tard.
07:26Je suis arrivé dans la matinée.
07:27Et dans un premier temps, cette réunion était prévue,
07:30donc annoncée à 10h.
07:32Et elle est ensuite décalée à midi pour les syndicats.
07:37Et le patronat arrivera à 13h45.
07:41Mais tous ces gens sont ensemble quand même, rassurez-moi.
07:43Et non, non, non, non, non.
07:45À midi, il y aura autour de la table la CFDT, la CFTC et CFE-CGC.
07:50Et ensuite, à 13h45, le MEDEF.
07:53Et puis à 20h, la CPME.
07:56D'accord.
07:57Bon, j'ai interrompu tout à l'heure Laurent Jacobelli qui parlait de la position du Rassemblement national.
08:02Vous, c'est plus en termes d'annuité de travail ?
08:06C'est-à-dire que c'est 42 ans, c'est bien cela, et on a le droit à un taux plein.
08:09Si vous avez commencé à travailler jeune, avant 20 ans, vous avez probablement un métier pénible.
08:14C'est 40 annuités avec un âge seuil de 60 ans.
08:17Et si vous avez commencé à travailler plus tard, c'est au maximum 42 annuités.
08:21Et donc un âge seuil de 62 ans.
08:23Ce qui est tout à fait faisable, si simplement on relance un peu la productivité en France.
08:27Vous savez, notre problème, ce n'est pas que les Français ne payent pas assez de charges ou ne travaillent pas assez.
08:32C'est qu'il n'y a pas assez de cotisations.
08:33Et pourquoi il n'y a pas assez de cotisations ?
08:35Parce que les travaux qui ont été créés ces dernières années sont des travaux type Uber,
08:38avec une faible productivité, une faible valeur ajoutée, et donc de faibles cotisations.
08:42Si simplement on avait un niveau de réindustrialisation suffisant,
08:46les recettes seraient suffisamment abondées pour garder notre système.
08:50En fait, on ne prend pas le problème à la racine.
08:52Au lieu de créer les origines du mal, c'est-à-dire la baisse de la natalité et la baisse de la productivité,
08:58on essaye de demander aux Français de se serrer la ceinture.
09:00C'est plus facile quand on est au gouvernement, c'est sûr, de faire ça et de faire les poches des Français,
09:03que de changer la vision de l'économie.
09:05On rappelle que ce sont les actifs qui payent les retraites de ceux précisément qui ne travaillent pas.
09:12Vous n'imaginez pas un nouveau système, système de capitalisation ?
09:15Vous n'imaginez pas cela possible ?
09:18Si un système de capitalisation venait en plus de la retraite classique telle qu'on la connaît,
09:23on peut discuter de tout.
09:24Vous savez, nous, on n'est pas fermé au dialogue.
09:26Simplement, la manière dont le Premier ministre s'y est pris est probablement très malhabile.
09:30Qu'est-ce qu'il a voulu faire ? Il a voulu que cette réforme des retraites,
09:33cette réforme Macron impopulaire à l'Assemblée nationale et au sein de la population passe quand même par un autre biais.
09:40Oui, mais si vous demandez aux gens de travailler plus, ça sera toujours impopulaire.
09:44Il y a un moment aussi, il y a un principe de réalité.
09:49Alors, autant sur des métiers difficiles, je n'ai pas envie de voir des gens, effectivement, travailler,
09:58des peintres en bâtiment, des couvreurs, des plaquistes, que sais-je.
10:03Tu n'as pas envie que ces gens-là travaillent jusqu'à 65, 66, 67 ans.
10:07Et je trouve que si tu arrives à l'âge de la retraite avec un petit salaire,
10:13tu n'as pas envie de prolonger ce temps, évidemment, du travail.
10:15Mais en revanche, dans les administrations, si tu bossais un ou deux ans de plus à la mairie de Paris,
10:21vous souriez vous-même, déjà, tu ne travailles pas 35 heures.
10:25Je pense que... C'est pour ça, d'ailleurs, moi, j'avais soumis l'idée toute somme,
10:30d'ailleurs, je ne sais pas si elle est possible, de faire cadre et non-cadre.
10:32Je trouve que non-cadre, par définition, le métier est souvent plus difficile,
10:37ou il est toujours plus difficile, et puis cadre, tu pouvais travailler un peu plus.
10:41Je pense qu'il faut effectivement prendre en compte les métiers les plus pénibles,
10:43et vous l'avez justement souligné.
10:44Je pense qu'aussi, il faut prendre en compte les carrières hachées, notamment des mères de famille.
10:48On peut considérer qu'effectivement, une mère de famille qui, pendant quelque temps, élève son enfant,
10:53elle sert la nation, et qu'elle ne devrait pas être pénalisée, finalement, à la fin de sa carrière.
10:58Donc, tout ça doit être pris en compte.
10:59En fait, la réforme qui a été faite, c'est une réforme qui est faite par une règle de trois,
11:04en disant combien il nous faut de financement, et du coup, combien il faudrait que les gens travaillent.
11:07Mais vous savez, le problème, c'est qu'on a une réforme tous les deux ans,
11:10parce qu'on ne règle pas les problèmes de fond.
11:12Et donc, vous aurez la fille de Madame Borne, ou le fils de Madame Borne,
11:16qui viendra dans cinq ans dire, maintenant, ce n'est plus 64 ans, c'est 68 ans.
11:20Parce que si on ne règle jamais les problèmes, on aura toujours les mêmes déficits dans les caisses.
11:23On va écouter dans quelques secondes, Madame Vautrin, notamment, ce qu'elle a dit, et puis Olivier Faure.
11:29Mais je voulais vous lire le texte de Michel-Édouard Leclerc, parce que j'ai trouvé ça très intelligent,
11:33et je voulais vous le soumettre.
11:35Je suis pour un modèle très large, où le travail paye moins de cotisations,
11:39puisqu'on veut que les gens aient du travail, et qu'on veut créer du travail.
11:42Faisons en sorte que ce soit les concurrents du travail,
11:45qui payent les cotisations sociales de ceux qui vont partir à la retraite.
11:48Par concurrents du travail, le patron de la grande distribution désigne la robotique,
11:53le digital, l'intelligence artificielle, ou encore les produits importés à bas coût.
11:58Avec le vieillissement de la population, et moins de gens qui travaillent,
12:01ça ne sert à rien de dire qu'il n'y a que le travail qui doit payer le système de prestations sociales, insiste-t-il.
12:08La masse sur laquelle on transférerait ces cotisations sociales ne serait pas du tout inflationniste.
12:12Il y a de l'argent pour financer les prestations sociales.
12:17Et j'ai trouvé qu'il me semble qu'on a besoin de nouvelles solutions.
12:22Et Michel-Édouard Leclerc, qui est un patron pragmatique, qui connaît l'entreprise,
12:27propose des choses un peu nouvelles.
12:29Et peut-être faut-il l'entendre, je ne sais pas ce que vous en pensez.
12:32En tout cas, dans la méthode, on peut abonder, c'est-à-dire dire quel système social on veut.
12:38Qu'est-ce qu'on veut offrir aux Français ?
12:39Quel est notre système humaniste, finalement, qui fait la particularité de la France ?
12:43Et une fois qu'on a établi cette volonté politique, comment on le finance ?
12:47Et pas l'inverse.
12:48Or, aujourd'hui, on prend les problèmes de gros sous d'abord,
12:50et puis on dit que les Français s'adapteront bien.
12:52Donc, pourquoi pas étudier les pistes de M. Leclerc ?
12:57Il y a d'autres pistes aussi.
12:59Moi, si vous voulez, je n'arrive pas à me résoudre à la fatalité, au fatalisme.
13:03Dire, ben voilà, l'emploi, il est perdu en France, il y en aura toujours de moins en moins.
13:07Ben voilà, il y aura toujours moins de cotisants pour plus de retraités.
13:10C'est comme ça, on ne peut rien y faire.
13:11Si, on peut y faire quelque chose.
13:12D'où la capitalisation, d'ailleurs.
13:14Recréer de l'emploi, Pascal Proulx.
13:15Le vrai problème, le seul problème.
13:17Mais oui, mais, excusez-moi, il n'y a pas assez de gens qui cotisent, il y a 5 millions de chômeurs en France.
13:22J'entends ce que vous dites.
13:23La mondialisation, les traités de libre-échange, les importations sans taxes et sans contrôle, on nuit au travail, on nuit à la consommation,
13:31et ont donc rajouté, si vous voulez, une contrainte, en plus des taxes et des charges beaucoup trop élevées.
13:37Et donc, on se retrouve avec un système, à la fin, tout riquiqui, tout rétréci, qui ne peut plus tenir.
13:43Et donc, voyons les choses en grand, imaginons un destin économique à notre pays,
13:47et ne restons pas rabougris en disant, c'est fini, comment on va partager la misère ?
13:51Catherine Vautrin a été ce matin invitée de France 2, la ministre du Travail, je vous propose de l'écouter.
13:57Vous savez, la motion de censure, elle était déjà dans l'air la semaine dernière.
14:01Donc, aujourd'hui, notre sujet, c'est vraiment celui de l'équilibre des comptes.
14:06Je rappelle que le sujet des retraites, 2030, 6 milliards et demi de déficit.
14:11Et ça, c'est un sujet qui concerne chaque Française et chaque Français.
14:14Le conclave, aujourd'hui, est évidemment un échec, dans le sens où il n'a pas fait l'objet d'une conclusion,
14:21acceptée par les partis, mais il a fait l'objet d'un bouger avec des avancées.
14:26L'idée, c'est de regarder comment nous pouvons transformer ces bougers.
14:29C'est ça qui nous préoccupe ce matin, et c'est pour cela que le Premier ministre souhaite faire une réunion supplémentaire.
14:35Les chiffres sont têtus, et les chiffres démontrent qu'aujourd'hui,
14:38nous ne sommes pas en capacité de financer notre système de retraite.
14:42Donc, pérenniser les retraites, c'est forcément bouger, c'est forcément faire des efforts,
14:47et nous devons cette vérité aux Français.
14:48Autre voie avant de refermer ce dossier, Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste,
14:53il était ce matin sur BFM.
14:54C'était engagé par écrit, par écrit, à ce que le Parlement ait le dernier mot.
15:00Eh bien, si le Parlement n'est pas saisi, si nous n'avons pas la possibilité, y compris,
15:05de déposer des amendements qui permettraient de dire, de définir quelles seraient les conditions d'un retour à l'équilibre,
15:10en échange d'un retour à 62 ans, eh bien, effectivement, nous irons vers la censure.
15:15Vous vous êtes bien fait avoir, quand même.
15:17Je ne vois pas encore dans ces faits avoir. Nous, nous croyons au dialogue social.
15:20Est-ce que vous irez vous-même à la censure ? Parce qu'il n'y a pas de censure possible,
15:26en tout cas, il n'y a pas de gouvernement qui tombe, si le RN ne vote pas la censure.
15:30Donc, si, sur ce sujet, le PS vote la censure, est-ce que le RN votera également la censure ?
15:37Laurent Jacobelli ?
15:38M. Bérou n'est pas à l'origine de la réforme des retraites.
15:41Il est à l'origine, simplement, d'un gros mensonge, d'une entourloupe pour avoir la bienveillance du PS.
15:45Mais ça, ça les regarde. C'est leur deal entre eux. Nous, on n'est pas dans ce deal-là.
15:48En revanche, s'il y a une motion de censure de déposer,
15:51et si on voit que la loi pour lutter contre l'écologie punitive,
15:58telle qu'elle a été transformée, notamment par le programme de Marine Le Pen,
16:02avec la fin des investissements dans les éoliennes,
16:05avec le retour d'une énergie peu chère, d'une électricité peu chère,
16:08puisque plus tarifée en Allemagne et en Europe,
16:12eh bien, si jamais le gouvernement revient sur ce que nous avons déjà voté,
16:15alors là, oui, il y a motif de censure, parce que ça touche au pouvoir d'achat,
16:18ça touche au niveau de vie des Français, et c'était une ligne rouge.
16:21Et pourquoi le Premier ministre a parlé si tôt ce matin ?
16:24Parce qu'il voulait être le premier, et moi, son message, je l'ai compris par
16:26« Encore une minute, monsieur le bourreau, je vais jusqu'au bout essayer de trouver une solution
16:31pour que le PS n'appuie pas ce bouton du siège éjectable. »
16:34On a un Premier ministre qui veut jouer la durée,
16:36plutôt que de jouer le fond, et plutôt que d'être utile au pays aujourd'hui.
16:38– Merci beaucoup Laurent Jacomédi, je rappelle que vous êtes député
16:42du Rassemblement National de Moselle,
16:46et que vous interveniez sur ce sujet des retraites.

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