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Regardez L'invité de RTL avec Antoine Cavaillé-Roux du 13 juillet 2025.

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Transcription
00:00Et à présent, on reçoit un Béarnet tombé amoureux du Luberon.
00:06Bonjour Yves Candeborde.
00:08Bonjour tout le monde.
00:09Chef cuisinier de Renon, inventeur de la bistronomie, c'est comme ça qu'on vous présente.
00:15Alors quand on est Béarnet, quand on a fait carrière à Paris pendant de longues années,
00:19comment on se retrouve dans le Luberon ?
00:22Je me retrouve dans le Luberon, ce que j'ai envie de dire, c'est grâce au Covid.
00:25C'est grâce au Covid. Le Covid est arrivé, rester à Paris c'était très compliqué en famille.
00:31Donc on a décidé de partir pendant cette période, de trouver une location.
00:35Et on voulait une ligne de TGV fiable et rapide.
00:40Et du coup on a trouvé une location, un petit village qui s'appelait Mérindol,
00:43qui est dans le petit Luberon et qui est sur le bord de l'Adurance.
00:47On s'y est posé, on a aimé et on y est resté.
00:50On n'est plus jamais reparti. Qu'est-ce qui vous a vraiment séduit dans la région ?
00:55Alors la première chose, après 44 années à Paris que j'ai aimé, c'est la lumière.
01:02La lumière du quotidien. Il y a une lumière qui est extraordinaire.
01:09Et c'est vrai que de se lever le matin avec une lumière, une beauté de paysage,
01:14ça change vraiment la vie, ça donne le sourire, ça donne l'envie de vivre
01:18et ça fait beaucoup de bien au moral.
01:21On imagine Yves-Candebord, notre Jean-Sébastien Petit-Demange, que vous connaissez bien,
01:25est à mes côtés et il a une question pour vous.
01:27Ça va Yves ?
01:28C'est vrai.
01:29Je me souviens, juste après le Covid, tu m'as dit je vais partir.
01:35Tu es quand même resté pour les Jeux Olympiques parce que tu voulais absolument vivre ça.
01:40Parce que c'était important quand on est un amateur de sport comme toi.
01:44Là, on sent quand même depuis un an que tu as largué les amarres un peu de Paris.
01:50Oui, oui, j'ai vraiment largué les amarres de Paris.
01:53Tu le sais, je suis un amoureux de Paris et je resterai amoureux de Paris à vie.
01:58Tu m'as parlé des Jeux Olympiques, je pense que c'est peut-être le moment où j'ai vu Paris d'une façon extraordinaire.
02:05J'ai adoré cette période-là.
02:07Et j'ai quitté Paris, oui, parce que je pense qu'à Paris, il faut être un acteur.
02:10Il faut vraiment être dans Paris et vivre Paris.
02:13de rester de côté.
02:15Alors, j'y remonte de temps en temps, mais je le regarde de façon totalement différente.
02:19Je le regarde un peu comme on regarde une ancienne tante ou un ancien oncle.
02:23Avec beaucoup d'admiration, avec beaucoup d'amour et de sentiments, mais avec aussi beaucoup de distance.
02:29Bon, évidemment, le Luberon, ce sont les marchés, comme celui d'Apte, dont on a beaucoup parlé ce matin.
02:34Est-ce que vous y allez régulièrement au marché ?
02:39Oui, bien sûr. Par contre, je cuisine tous les jours.
02:41La restauration ne me manque pas, mais l'acte de cuisiner est indispensable.
02:47Je me rends compte vraiment qu'il est vital pour moi.
02:49Donc, je cuisine tous les jours, énormément.
02:51Et je vais au marché, bien sûr.
02:53Oui, j'ai la chance d'avoir des marchés assez fantastiques autour de moi.
02:57Au moins sur tout ce qui est végétal.
02:59Dont un qui est extraordinaire, c'est le mardi soir à l'ourmarin, à la fuite fruitière numérique.
03:05C'est un petit marché qui est un peu moins connu que les marchés traditionnels, comme vous dites, d'Apte ou d'autres.
03:13Mais c'est un marché exclusivement de producteurs à 100%, avec une qualité de produit exceptionnelle et surtout avec des prix imbattables.
03:22Alors Yves, qu'est-ce que tu fais en ce moment ?
03:25Si je te demande un plat comme ça, ou des beautés, avec les fruits, avec les légumes que tu as à disposition sur ce marché, ça donnerait quoi ?
03:34Le plat emblématique, j'ai envie de te dire, j'ai toujours un plat emblématique provençal dans mon frigo, c'est la soupe au pistou.
03:42On est en pleine saison dans la soupe au pistou, avec tous les légumes de fin de printemps et de début d'été.
03:49Et c'est vrai que c'est une soupe qui me fait penser énormément à la garbure bernaise de mes origines.
03:56Parce que je crois qu'il y a autant de recettes qu'il y a de grand-mère.
04:01Alors je m'amuse toujours à poser la question aux maraîchers ou aux gens que je rencontre, leur recette de soupe au pistou.
04:08Et là ça part, mais je les arrête, parce qu'ils ne s'arrêtaient jamais à m'expliquer la recette.
04:13Alors il y a les pros, végétal 100%, et il y en a qui disent, on met quand même un petit morceau de lard.
04:20Vous savez, monsieur Condeborde, un petit morceau de lard.
04:22Vous savez que c'est bon ?
04:23Je dis oui, vous le dites à moi, cuisiner sans cochon pour moi, c'est quand même compliqué.
04:29Ils sont intarissables, les habitants du Luberon, sur la soupe au pistou.
04:35Mais est-ce qu'on peut espérer vous revoir à la tête d'un restaurant, Yves Condeborde ?
04:40Est-ce qu'on ose vous poser la question ?
04:43Oui, oui, oui, vous pouvez, je vais vous répondre avec beaucoup de franchises.
04:46Aujourd'hui, dimanche matin, 8h15, la réponse est non.
04:50Voilà, c'est un nom de ferme.
04:53J'ai tellement fait de choses que j'avais dit que je ne ferais pas, ou que je n'irais pas.
04:58Alors, tout peut arriver, mais honnêtement, non, je ne pense pas.
05:01Alors par contre, continuer à faire des cas de main, je vais faire un cas de main avec Céline Fan,
05:06qui a monté un restaurant à Arles, je vais aller passer un moment avec elle.
05:10Voilà, me faire plaisir, vraiment, pour transmettre, pour passer des moments en cuisine.
05:16Oui, c'est sûr et certain que ça continuera, mais sur le quotidien, honnêtement, je ne pense pas.
05:20C'est plus facile, c'est moins stressant, et c'est bien.
05:24Et c'est bien aussi de prendre le temps.
05:27Merci beaucoup, Yves Condeborde.
05:28Bon, très bien, je vais quand même vous donner une petite adresse de l'Uberon pour le restaurant.
05:32Il y a un petit village, donc le petit village de Mérindol, qui est la Bastide du Grand-Tilleul,
05:37qui est tenue par une famille, et qui est un vrai petit lieu, c'est très mignon,
05:41c'est dans un petit village qui est un peu moins connu que les grands villages du Luberon,
05:45comme Cucuron, Lourdes-Marins, où on suit les autres.
05:48La Bastide du Grand-Tilleul, à Mérindol, une très belle petite table, sans prétention,
05:53mais qu'est-ce qu'on y est bien.
05:54Eh bien, c'est bien noté.
05:56Merci beaucoup, Yves.
05:57Merci à vous tous.
05:58Bon été à tous.
05:59Merci.
06:00Bel été à vous aussi.
06:01Merci d'être passé dans RT le matin week-end.

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