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Mariés depuis 63 ans, Renée et André Hardy sont décédés le même jour à 5 h d’intervalle le jeudi 12 juin
Europe 1
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00:01
Europe 1, Pascal Proulx.
00:03
Philippe Amouyad est présent dans ce studio et vous le connaissez, il est intervenu plusieurs fois,
00:07
professeur et directeur général de la Fondation Alzheimer.
00:11
Bonjour.
00:11
Bonjour.
00:12
Et merci d'être avec nous.
00:13
Une histoire qui nous a touchés, mariés depuis 63 ans,
00:16
des époux sont décédés à 5 heures d'intervalle.
00:20
René et André Hardy, 88 ans, ils avaient le même âge,
00:24
ils se sont étants à quelques heures d'intervalle, c'était le 12 juin dernier à Rennes.
00:29
Tous deux ont succombé à une grippe.
00:32
Lorsqu'ils se sont mariés en mai 62 à l'église Saint-Martin à Rennes,
00:35
c'était jusqu'à ce que la mort les sépare, raconte Marie-René, presque 60 ans,
00:40
à Ouest-France, ça doit être sa fille Marie-René j'imagine,
00:44
mais en fait non, même la mort n'a pas réussi à les séparer.
00:47
Papa est parti à 18 heures et maman à 23 heures le même jour.
00:51
Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous.
00:54
Il n'y a pas de hasard, non, non, surtout dans cette situation absolument fantastique.
00:58
Ils se sont connus il y a longtemps, ils sont restés ensemble, ils sont partis ensemble.
01:02
Alors est-ce que c'est biologiquement explicable ?
01:05
Est-ce qu'il y a des éléments ?
01:06
Ce que l'on sait, c'est que chez n'importe qui, il existe,
01:10
et les gens ne prennent pas toujours ça au sérieux,
01:12
mais c'est une vraie maladie, ce qu'on appelle le syndrome du cœur brisé.
01:15
Je ne sais pas si ça vous dit quelque chose.
01:16
C'est une émotion importante qui fait qu'à un moment,
01:25
votre cœur n'arrive plus à éjecter le sang de son ventricule.
01:31
Ça dure quelques instants, ça peut avoir des conséquences graves.
01:34
Pris très tôt, ça se traite très bien, avec des médicaments, avec une réadaptation,
01:38
mais c'est l'effet émotionnel.
01:39
Cette sensation d'émotion, vous l'avez à n'importe quel moment.
01:41
Je ne sais pas, je ne sais pas si par exemple, le père est mort à 18h,
01:47
je ne sais pas si la mère a été avertie,
01:49
quand la mère, l'épouse a été avertie.
01:52
La question, ils avaient quand même tous les deux la grippe,
01:54
ils avaient tous les deux 88 ans,
01:56
donc c'est un risque important de partir à cet âge-là.
02:00
Mais le décalage entre les deux,
02:02
alors peut-être que c'est l'effet de la grippe,
02:04
mais peut-être que ça peut être une émotion forte ou autre qui a touché la mère.
02:08
J'imagine pas qu'il ne lui en ait pas parlé,
02:10
sauf à la protéger d'une manière ou d'une autre,
02:12
mais dans tous les cas, ça reste une belle histoire.
02:15
Les gens vivent de plus en plus vieux aujourd'hui,
02:17
et effectivement, je vois qu'il y a eu un acteur célèbre,
02:21
l'autre jour, qui est décédé avec son épouse,
02:24
qui avait passé 90 ans,
02:26
tous les deux sont morts en même temps.
02:29
On voit des couples qui ont 88, 89, 90 ans,
02:33
et on se dit, ça serait peut-être bien effectivement,
02:36
s'ils partaient ensemble.
02:37
Et même lorsqu'on est enfant, et qu'on voit ses parents,
02:41
d'abord il y a quelque chose d'assez romantique, disons-le,
02:44
et puis on se dit, comment va vivre l'autre,
02:47
alors qu'on se sont mariés depuis 60 ans ?
02:50
C'est quelque chose qui n'existait pas il y a une trentaine d'années,
02:53
parce qu'on ne vivait pas aussi vieux qu'aujourd'hui.
02:55
Et ce qu'on voit aussi actuellement avec l'augmentation de l'espérance de vie,
02:59
c'est que finalement, les personnes qui vivent extrêmement longtemps,
03:02
plus de 90 ans, même 100 ans,
03:05
leur plus gros souci, c'est la solitude.
03:09
Parce que généralement, tous leurs amis ont disparu,
03:12
tous ceux de leur génération ont disparu,
03:14
donc les échanges sont difficiles.
03:16
J'ai une amie en Hollande qui a fait une étude sur les centenaires,
03:18
et quand on fait des études, comme ça, scientifiques,
03:21
on a l'habitude de réunir les gens pour leur expliquer les résultats,
03:24
pour les remercier de leur participation,
03:26
et à ce moment-là, quand il les a réunis,
03:28
quand ils sont partis, ils lui ont demandé,
03:30
on ne pourrait pas faire ça tous les mois,
03:32
parce qu'ils se sont retrouvés à peu près 200 centenaires
03:35
de l'ensemble de la Hollande,
03:36
de leur génération, de leur discussion,
03:39
et en fait avec leur monde,
03:40
qui disparaît complètement.
03:42
Mais en même temps,
03:44
il n'y a pas d'autre solution.
03:46
Et alors ce qui est frappant, évidemment,
03:48
c'est que souvent, ce sont les femmes qui restent,
03:51
et passé 90 ans,
03:54
ce sont des femmes,
03:56
les hommes sont tous morts,
03:58
et elles sont là,
04:00
quand vous parlez de solitude,
04:01
on ne fait pas sa vie à 88 ou 89 ans.
04:04
Alors ça, ce n'est pas toujours vrai.
04:05
Il y a des histoires d'amour dans les EHPAD
04:07
qui sont assez étonnantes,
04:09
et de fait, c'est un homme pour 9 femmes à 90 ans.
04:14
Donc il y a de la difficulté,
04:16
mais voilà, ça existe toujours.
04:18
Monsieur, il va falloir qu'on attende encore un peu,
04:21
mais a priori, on va être en position de force.
04:26
Si on passe 90 ans,
04:27
on devrait avoir un certain succès avec les filles.
04:29
Moi, je vais le dire.
04:32
Mais il y a même des couples
04:34
qui entrent, à deux précisément,
04:37
dans des EHPAD,
04:38
puisque moi je l'ai vu, ça,
04:39
des gens,
04:40
et alors ils reconstituent
04:42
un petit salon
04:44
dans les chambres
04:45
qui sont les leurs
04:47
dans cette EHPAD
04:48
parce qu'ils ne veulent pas se quitter.
04:49
Oui, exactement.
04:50
Ils recréent une intimité.
04:52
Certains villages,
04:52
comme le village d'Alzheimer en Hollande
04:54
ou à Dax,
04:55
permettent de venir avec ses meubles
04:56
et ses conjoints.
04:58
Donc c'est quelque chose qui est important.
05:00
On a besoin d'être,
05:01
de ne pas être seul.
05:03
Bon, vous êtes un spécialiste d'Alzheimer,
05:05
et chaque année,
05:06
on a l'impression
05:07
qu'il y a des progrès
05:08
dans ce domaine.
05:11
Ce qui nous intéresse surtout,
05:12
c'est de prévenir.
05:13
La prévention,
05:14
comment faire
05:16
pour éviter cette maladie
05:18
qui paraît si terrible ?
05:19
Alors en fait,
05:19
cette maladie,
05:20
au moment où elle apparaît,
05:21
c'est parce que votre cerveau
05:23
n'est plus capable de lui résister.
05:24
Mais elle existe depuis un certain temps.
05:26
Et donc, on s'est rendu compte
05:27
qu'il y a des gens
05:28
qui la développent très tôt,
05:29
des gens qui la développent très tard.
05:31
Donc l'idée de savoir
05:31
pourquoi ils la développent très tard,
05:33
ça pourrait être utile
05:33
pour faire de la prévention.
05:34
Donc on a identifié
05:36
des chemins pour prévenir.
05:38
Il y a quatre grands principes.
05:39
Le premier,
05:40
c'est qu'il faut se servir de son cerveau.
05:42
C'est quelque chose qui s'use
05:43
que si vous ne vous en servez pas.
05:45
Mais ce n'est pas uniquement
05:46
ce qu'on appelle
05:47
des choses intellectuelles,
05:48
des activités intellectuelles.
05:49
Il faut sortir de sa zone de confort.
05:51
Par exemple,
05:52
les voyages,
05:53
le bricolage,
05:55
le jardinage
05:57
sont des activités
05:58
qui mobilisent énormément le cerveau.
05:59
Le tricot,
06:00
le tricot est quelque chose
06:01
de très utile,
06:01
c'est une activité très complexe.
06:02
C'est quatre choses
06:03
que je n'ai jamais fait de ma vie.
06:04
Le bricolage.
06:06
Les voyages quand même.
06:07
Même pas le tricot, non ?
06:08
Le voyage,
06:09
je ne voyage plus beaucoup.
06:09
Le tricot,
06:10
mais vous avez tricoté ?
06:11
Oui, non.
06:12
Le tricot.
06:15
La lecture aussi,
06:16
très importante.
06:16
C'est ça.
06:17
Le principal,
06:17
c'est la lecture.
06:18
Mais est-ce que derrière ça,
06:19
ce n'est pas le travail finalement ?
06:21
Moi, je vois des gens,
06:23
parce que ça aussi,
06:23
c'est nouveau.
06:24
Notre ami Philippe Labreau
06:25
est mort
06:26
il y a très peu de jours.
06:28
Et Philippe,
06:28
il a travaillé jusqu'au bout.
06:30
Et il n'imaginait pas
06:31
ne pas travailler.
06:32
Et je vois beaucoup aujourd'hui
06:34
de gens,
06:35
dans nos métiers,
06:35
ils peuvent,
06:36
mais dans d'autres métiers,
06:37
tu ne peux pas.
06:38
Si tu es banquier,
06:39
tu es viré à 60 ou 65 ans.
06:42
Mais quand tu t'arrêtes
06:43
de travailler
06:44
après une activité
06:45
aussi intense...
06:46
On peut décliner rapidement.
06:48
Comme en plus,
06:48
tu vis longtemps.
06:49
Parce qu'avant,
06:50
tu ne vivais pas longtemps
06:51
après la retraite.
06:53
Est-ce qu'il faut travailler
06:56
le plus longtemps possible ?
06:57
L'autre élément
06:58
qui est important,
06:58
on va sauter tout de suite
06:59
au dernier,
07:00
c'est la relation sociale.
07:01
La relation sociale
07:02
est un élément
07:02
qui stimule le cerveau.
07:04
Et la plus grande rupture
07:05
de relation sociale,
07:06
je ne vais pas me faire
07:07
que des amis,
07:07
c'est la retraite.
07:09
Du jour au lendemain,
07:10
on ne vous appelle plus,
07:10
vous n'avez plus de rythme
07:11
de travail,
07:12
vous ne voyez plus
07:12
vos collègues de bureau
07:13
avec qui vous passez
07:14
quand même la majorité
07:15
de votre temps éveillé
07:15
la plupart du temps.
07:17
Éveillé, éveillé
07:18
pour certains.
07:20
Monsieur Amouyel,
07:21
je me permets de dire
07:24
que je ne sais pas
07:25
si c'est l'adjectif
07:26
qui convient.
07:28
Vous êtes à plusieurs,
07:30
tout ça disparaît
07:31
du jour au lendemain.
07:31
Vous pensez qu'ils ne m'appelleront plus
07:32
quand je serai en retraite ?
07:33
Vous pensez en fait
07:34
qu'ils m'appellent uniquement
07:35
par intérêt
07:36
et que le jour où je suis
07:37
en retraite,
07:38
je n'aurai plus de leurs nouvelles ?
07:39
Moi, je viendrai vous voir.
07:41
Mais non,
07:41
parce que ça ne sera plus
07:42
la même chose.
07:43
C'est-à-dire ?
07:44
Eh bien, l'univers,
07:46
comment dire,
07:47
c'est très bien
07:47
de travailler
07:48
et de faire quelque chose
07:50
ensemble.
07:51
Ce qui nous unit,
07:53
c'est que nous faisons
07:53
quelque chose ensemble.
07:54
Et moi,
07:55
j'ai toujours beaucoup aimé
07:56
la vie professionnelle pour ça
07:57
et la vie sportive aussi pour ça.
08:00
Le jour où tu n'as plus rien
08:01
à faire ensemble,
08:02
sauf à échanger
08:03
comment tu vas,
08:05
ça va,
08:05
bidule,
08:05
etc.
08:07
Tu t'ennuies parfois
08:08
dans les dîners
08:08
avec des gens,
08:09
bon,
08:10
tu les rencontres,
08:11
tu parles de tout,
08:12
de rien.
08:12
Je trouve que faire quelque chose
08:14
avec les gens,
08:15
faire ce qu'on fait là,
08:16
tous ensemble,
08:17
mais c'était vrai aussi en sport.
08:18
En sport,
08:19
tu n'es pas forcément ami
08:20
avec les gens,
08:20
mais tu participes
08:21
à un lieu commun,
08:22
à un lieu,
08:23
oui,
08:24
commun.
08:24
Ou dans un milieu associatif aussi.
08:26
Et je trouve que c'est plus fort.
08:28
Mais nous partageons encore
08:28
des moments avec des gens
08:29
avec qui vous ne travaillez plus
08:30
quand même aujourd'hui.
08:32
Alors,
08:33
d'abord,
08:33
plus tu vieillis,
08:34
forcément,
08:35
moins tu as ce type de...
08:36
Quand tu as 15 ans,
08:37
c'est l'instinct grégaire,
08:39
tu as beaucoup d'amis,
08:40
tu as envie de faire des choses.
08:41
Et puis,
08:41
avec le temps qui passe...
08:43
Oui,
08:43
mais vous avez encore des liens forts
08:44
avec des gens,
08:45
Pascal.
08:45
Je vous dis,
08:46
je vous dis évidemment
08:47
qu'on a des liens forts,
08:49
mais parfois,
08:50
tu peux être tout simplement
08:51
assez bien
08:52
avec ta fiancée,
08:53
à deux,
08:53
à faire des choses,
08:55
et t'amuser,
08:56
et à en avoir marre,
08:57
précisément,
08:58
de voir du monde.
09:01
Mais le travail,
09:02
je trouve que c'est vraiment intéressant,
09:04
M. Amouyel.
09:04
Le travail, oui.
09:05
Et c'est quelque chose d'important.
09:06
L'idée qu'il faut...
09:07
En plus,
09:08
il y a une corrélation forte
09:09
dans l'ensemble des pays
09:10
entre le pourcentage de personnes
09:12
qui continuent à travailler
09:13
avec un âge avancé
09:16
et le niveau des fonctions intellectuelles.
09:18
Bah oui.
09:19
Et ça,
09:19
c'est quelque chose
09:20
qui est vraiment important.
09:20
C'est pas étonnant.
09:21
C'est pas étonnant,
09:22
d'ailleurs.
09:23
C'est une question de bon sens,
09:25
d'ailleurs.
09:26
Ce que vous disiez tout à l'heure,
09:27
vous faites travailler
09:27
votre machine.
09:29
Et la solution peut-être aussi
09:30
de s'engager dans une association
09:31
à la retraite,
09:32
s'engager pour créer des liens,
09:34
pour aider les autres.
09:35
C'est très important
09:36
d'avoir un but.
09:37
Juste un point là-dessus.
09:37
Il y a des études
09:38
qui montrent que,
09:40
pour que le travail soit efficace
09:41
sur le plan cérébral,
09:43
il faut qu'il soit
09:44
même un tout petit peu
09:45
rémunéré.
09:47
Le travail bénévole,
09:48
c'est bien,
09:49
mais le travail rémunéré,
09:50
même symboliquement,
09:51
ça stimule un peu.
09:52
Oui.
09:52
C'est mieux.
09:52
Je trouve que c'est mieux.
09:55
Mais non,
09:55
mais non,
09:55
c'est bien rémunéré.
09:57
Vous qui êtes un spécialiste
09:59
de la mémoire aussi,
10:00
du cerveau,
10:01
alors évidemment,
10:02
c'est horrible la vie
10:03
puisqu'on retient plus
10:05
ce qu'on retenait jadis.
10:06
On se souvient précisément
10:08
de ce qu'on a fait.
10:09
Ça va à vous quand même ?
10:10
Non, mais l'histoire des noms,
10:11
je vous assure,
10:12
quand Eugène Saccomano
10:13
présentait l'émission,
10:15
je me fichais parfois de lui
10:16
parce qu'il ne savait pas,
10:19
il ne retrouvait pas immédiatement
10:20
les noms des gens
10:23
avec qui il allait présenter.
10:25
Olivier Guenegg,
10:25
Géraldine,
10:27
Amon et ça.
10:28
L'histoire des noms,
10:29
je me disais,
10:30
c'est pas possible.
10:31
Et maintenant que vous êtes
10:32
dans cette position ?
10:33
Non, non,
10:34
parce que je suis plus jeune
10:35
quand même qu'Eugène,
10:36
Eugène était 36,
10:37
donc là,
10:37
je parle,
10:38
il avait déjà 70 ans,
10:39
72 ans.
10:40
Et il était capable,
10:41
pas toujours,
10:43
mais d'avoir une petite hésitation
10:45
sur le nom.
10:46
C'est sidérant quand même,
10:48
M. Amouyel.
10:49
Non, c'est pas sidérant,
10:50
c'est normal.
10:51
La première chose que vous oubliez,
10:53
même sans maladie d'Alzheimer
10:54
ou autre,
10:55
à partir de 40, 45 ans,
10:56
c'est les noms propres.
10:58
Pourquoi ?
10:58
Parce que le nom propre,
10:59
c'est un effort de mémoire pure.
11:03
Pour retenir les choses,
11:04
il faut trois éléments.
11:05
Il faut que vous soyez attentif
11:07
à ce que vous faites,
11:08
il faut que vous fassiez
11:09
des associations
11:10
pour vous en souvenir,
11:12
et il faut que vous répétiez
11:13
ces associations.
11:14
Un nom propre,
11:15
vous vous appelez pro,
11:18
mais quand je vous vois,
11:19
il n'y a pas d'éléments
11:20
auxquels le rattacher.
11:21
Donc, il est très difficile
11:22
d'assacher un nom
11:23
à votre animation.
11:29
C'est M. Guenet,
11:30
il ne reviendra pas
11:31
l'année prochaine.
11:33
Mais c'est vrai,
11:34
donc c'est normal,
11:35
et généralement,
11:36
les gens viennent me voir,
11:38
après 40, 45 ans,
11:39
j'oublie les noms propres.
11:40
Ça, c'est horrible.
11:41
Vous pouvez oublier vos lunettes,
11:42
vous pouvez oublier
11:43
où vous avez mis votre voiture
11:44
sur la plate.
11:44
Non, les lunettes, je n'oublie pas.
11:44
Sur la place de parking
11:45
qui fait 7000 places,
11:47
ça va vous énerver,
11:48
mais vous allez finir
11:49
par la retrouver.
11:50
Là où il faut se poser
11:51
des questions,
11:51
c'est quand ça vous gêne
11:52
dans votre vie quotidienne
11:53
et dans votre vie sociale.
11:55
C'est là qu'il faut
11:55
se poser la question.
11:56
Le nom propre,
11:57
c'est très banal
11:57
et ça arrive à tout le monde.
11:58
Mais les comédiens,
11:59
par exemple,
12:00
manifestement,
12:00
ils arrivent à retenir
12:02
et à apprendre
12:02
toujours et tout le temps,
12:03
donc c'est bien un muscle.
12:04
si on s'amuse ce week-end
12:08
par exemple à prendre
12:09
une fable de La Fontaine,
12:11
on va mettre du temps
12:12
alors que quand on avait 15 ans,
12:13
on l'apprenait en deux coups.
12:15
Mais c'est comme tout,
12:16
ça se travaille,
12:17
il faut de l'entraînement
12:17
et rappelez-vous,
12:18
il faut être attentif.
12:19
Quand vous apprenez,
12:20
il faut être concentré,
12:20
il faut faire des associations permanentes
12:23
et répéter, répéter, répéter.
12:24
Et comme ça,
12:25
vous retiendrez,
12:26
quand on fait certaines conférences,
12:28
j'explique aux gens
12:28
comment ne plus avoir besoin
12:30
de petits papiers
12:31
pour faire ses courses,
12:31
par exemple,
12:32
de petites feuilles de notes.
12:33
N'importe qui peut le faire.
12:34
Il faut un petit peu d'entraînement,
12:36
mais c'est à la portée
12:36
de tout le monde.
12:37
Vous-même, par exemple,
12:38
vous faites des exercices de mémoire ?
12:39
Alors, vu mon travail,
12:41
j'en fais déjà beaucoup
12:42
et sinon,
12:43
je fais pour les courses,
12:43
les feuilles de course,
12:44
les feuilles de notes,
12:45
toujours du calcul mental.
12:46
Voilà, tous ces petits exercices.
12:47
Et vous recommandez
12:47
de faire l'exercice de mémoire pure,
12:49
par exemple,
12:50
apprendre une fable de La Fontaine
12:51
ou ça n'a aucun intérêt ?
12:52
Alors, la fable de La Fontaine,
12:54
oui, si on aime les fables
12:55
et les poésies,
12:55
ce qui est le cas.
12:57
Et c'est important
12:58
parce que ça augmente la culture.
12:59
Sinon, tout outil de mémoire
13:00
est important.
13:02
Par exemple,
13:02
quelqu'un qui connaît,
13:03
je ne sais pas moi,
13:04
les derniers résultats sportifs,
13:05
il fait travailler sa mémoire.
13:07
Ce n'est pas tellement l'objet
13:08
que vous faites,
13:08
mais ce que vous retenez
13:09
et le fait de le retenir.
13:11
Écoutez, merci
13:11
parce qu'on est parti
13:12
de cette merveilleuse histoire.
13:15
Mariée depuis 63 ans,
13:16
une Bretagne décède
13:17
seulement 5 heures
13:18
après son époux.
13:19
Et puis,
13:20
comme vous êtes un spécialiste
13:21
d'Alzheimer
13:22
et du cerveau
13:23
et de la mémoire,
13:25
c'est toujours un plaisir
13:26
de poser ces questions
13:28
qui, finalement,
13:29
intéressent tout le monde.
13:32
Il est 12h49.
13:34
On marque une pause.
13:35
Ça va être le grand débrief.
13:37
A tout de suite.
13:37
De Laurent Tessier
13:38
sur Europe.
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