00:00Écoutez, on a eu en effet quelques cas signalés dès samedi soir et dès dimanche matin
00:10où des gens sont pleins d'avoir été piqués, d'avoir été pris de malaise, d'avoir eu des maux de tête.
00:16Je sais qu'il y a une enquête qui est en cours à divers endroits de Paris.
00:20Maintenant, par rapport à ce qu'a dit le préfet, moi j'ai vu des images, je ne sais pas en fait, la jauge elle a dû changer.
00:26J'ai vu des policiers qui prenaient des coups par des individus, des individus qui ne voulaient pas reculer.
00:35J'ai vu une femme de 17 ans qui serait plainte d'être violée aux Invalides.
00:40J'ai vu des gens qui ont pris des coups de couteau.
00:43Excusez-moi, alors tout va bien.
00:46C'est nous les policiers de terrain qui ne vont pas voir les choses, ne vont pas constater les mêmes choses.
00:50Ce n'est pas grave, on écoute, il y a le côté politique et puis il y a les collègues qui sont sur le terrain.
00:55Moi, j'écoute ceux qui font, les remontées qu'ils me donnent, ceux du terrain et donc je me permets de vous les donner à vous.
01:04Mais en fait, c'était des nuits terribles et aujourd'hui, il faut savoir une chose, j'avertis comme j'ai averti déjà auparavant.
01:11Il faut savoir que si le Paris Saint-Germain se califie pour les demi-finales de la Coupe du Monde des clubs, ce sera le 13 juillet.
01:18D'accord ? Le 13 juillet, on sait ce qui se passe aussi.
01:21Et puis, voilà, donc je ne sais pas ce qu'on attendra.
01:24Est-ce qu'on va encore demander aux collègues de venir le 10 juillet, leur dire, attention alors, vous mettez de côté vos familles, puis venez tous.
01:30Je pense qu'à un moment, il va falloir s'arrêter parce qu'on ne va pas tenir en fait comme ça, parce que ce n'est pas possible.
01:34En tout cas, Reda Bellach, je vous reçois régulièrement, nous vous recevons régulièrement et je parle sous le contrôle de Laurent Tessier qui doit vous écouter également.
01:44Je vous sens, et ce n'est pas si fréquent, en colère.
01:46Alors que je vous ai toujours vu, au fond, parfois fataliste, parfois disant les choses, mais je perçois dans la couleur de votre voix quelque chose que je n'ai pas perçu comme une sorte de ras-le-bol que vous exprimez à l'antenne depuis quelques minutes.
02:04Oui, Pascal, parce qu'en fait, alors je respecte le préfet de police, je respecte tous ses directeurs, parce qu'ils ne font pas forcément un métier facile, mais aujourd'hui, les gens à qui, les collègues, ils appellent, ils envoient des textos, ce n'est pas les gens qui sont dans les bureaux.
02:19Ce n'est pas les hautes autorités, c'est les délégués du personnel, c'est l'unité qu'ils appellent, les collègues.
02:24Donc mes collègues, ils en ont ras-le-bol, ils en ont marre, donc moi je retranscris.
02:28Et quand aujourd'hui, on me dit à Châtelet, on fait comme aux Gilets jaunes, Châtelet, c'est le RRA, c'est la ligne 1, c'est la ligne 4, on met des policiers dans les stations, on met des collègues des transports, en banlieue, on met des collègues des commissariats et on contrôle tout le monde.
02:46Le gars qui a un couteau, on le met en garde à vue et on le met en prison, voilà, c'est tout.
02:51Et déjà, peut-être qu'on ne pourra pas tout éviter, mais au moins, on aurait pu éviter beaucoup de blessés le soir du 21.
02:58Ça, c'est le collègue d'Expérience qui vous parle.