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Justice des mineurs : après la censure de la loi Attal, Maud Bregeon évoque une «révision constitutionnelle»
Europe 1
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20/06/2025
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News
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00:00
Mais pour commencer, ce coup d'arrêt juridique, on peut le dire, pour la réforme attale,
00:04
le Conseil constitutionnel a donc retoqué plusieurs mesures emblématiques de sa proposition de loi
00:09
qui visait, je le rappelle, à durcir la justice des mineurs
00:12
et parmi les articles censurés, notamment la fin de l'excuse de minorité.
00:17
Écoutez la réaction de Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme.
00:20
Il était ce matin au micro d'RTL et il estime que le Conseil constitutionnel est sorti de son rôle.
00:25
Le problème, c'est que le Conseil constitutionnel, depuis trop longtemps, est sorti de son rôle.
00:28
Le général de Gaulle disait déjà à l'époque, parce qu'on lui avait forcé la main pour créer le Conseil constitutionnel,
00:32
que le seul juge suprême, c'était le peuple.
00:36
On a quand même fait un référendum, je crois, en 1997, pour réaffirmer notamment la liberté des parlementaires.
00:41
Et malgré ce référendum, certains juges constitutionnels se sont encore attribués un pouvoir,
00:45
notamment sur ce qu'on appelle le cavalier législatif, c'est-à-dire limiter le droit des parlementaires
00:49
à parler et à voter ce qu'on veut, même si c'est conforme dans l'esprit à la Constitution.
00:54
Et on écoute maintenant Maud Bréjon, députée EPR des Hauts-de-Seine,
00:58
qui était l'invité ce matin d'Europe 1 et CNews.
01:00
Elle pense que cette décision est contraire à l'intérêt national et à la sécurité des Français.
01:04
Ce n'est pas une décision antidémocratique, mais c'est une décision qui aujourd'hui, je crois,
01:08
est contraire à l'intérêt national et à la sécurité qu'on doit assurer aux Français.
01:13
Le Conseil constitutionnel applique le droit et applique le cadre légal.
01:18
Et moi, je ne lui reproche pas de le faire.
01:19
Je dis en revanche que face à une violence qui a évolué et face à des nouvelles mesures
01:23
qui doivent absolument être mises en vigueur, la comparution immédiate, c'est du bon sens.
01:28
La révision de l'excuse de minorité de 18 à 16 ans, lorsqu'on voit comment les jeunes sont parfois,
01:33
pas tous évidemment, mais de plus en plus violents, c'est aussi du bon sens.
01:37
Ces mesures, elles doivent être appliquées.
01:38
Et donc moi, je dis que nous, politiques, on doit assumer de regarder les choses en face
01:43
et dire bien, si le cadre légal qu'applique le Conseil constitutionnel n'est plus adapté à la situation de la société,
01:50
il doit être changé.
01:52
Gilles-William Gonadel, c'est à l'avocat que je m'adresse, bien sûr, encore une loi régalienne détricotée.
01:58
Non mais l'avocat est impuissant lorsque le Conseil constitutionnel piétine en vérité tous les principes.
02:05
Moi, ça fait depuis que je viens ici, je ne cesse de vous dire que quand bien même nous aurions un gouvernement majoritaire,
02:13
il y a des contre-pouvoirs qui l'empêcheraient d'agir, malgré la volonté du peuple français de vivre en sécurité et de ne pas être envahi.
02:24
Mais il n'y a rien à faire.
02:26
Vous avez un Conseil constitutionnel dont la plupart des membres sont très orientés à gauche
02:34
et qui se moquent pas mal de la loi.
02:37
Avec un Richard Ferrand fraîchement élu à la tête de ce Conseil constitutionnel.
02:41
Il ne fallait pas s'attendre.
02:42
Ce n'était pas mieux avant, c'était Laurent Fabius.
02:44
Oui, mais alors, pardon de vous le dire, j'avais quand même plus de confiance dans les principes de M. Fabius,
02:53
il y a une hiérarchie pour moi, que dans ceux de Richard Ferrand.
02:57
J'en suis à être nostalgique de M. Fabius.
03:01
C'est quand même pas facile.
03:03
Mais là, pardon, mais il n'y a aucun...
03:05
Ils ne sont pas aidés d'une loi violée d'un principe.
03:12
Ils ont sorti derrière le chapeau des principes, si j'ose dire, moraux qui n'existent pas.
03:18
Exactement comme ils avaient fait pour sauver la mise d'un certain Cédric Ayrault,
03:24
qui avait été cherché de l'autre côté de la montagne des étrangers clandestins.
03:29
Eh bien, ils avaient sorti de leur chapeau un principe de fraternité qui n'existe que sur les frontons des...
03:36
Non, mais c'est très grave.
03:38
Mais je rappelle que ce texte avait été adopté par 341 voix contre 187 à l'Assemblée Nationale
03:43
et par 233 contre 112 au Sénat.
03:46
C'était plus serré.
03:47
Et le texte avait cristallisé, évidemment, les tensions.
03:49
L'ensemble de la gauche était opposé à ce texte.
03:51
Il faut reconnaître que l'extrême gauche n'avait pas apprécié.
03:53
Mais c'est l'extrême gauche qui, d'une certaine manière, a le pouvoir,
03:59
puisque le Conseil constitutionnel fait finalement ce qu'elle veut.
04:03
Nous sommes trahis.
04:05
Si on ne réforme pas constitutionnellement la France
04:11
ou si on ne s'en sort pas par un référendum, nous sommes foutus.
04:15
Non, mais il faut bien se dire les choses.
04:17
Nous sommes foutus.
04:18
C'est une dérive ?
04:19
Raphaël Steinville, ce n'était pas le principe de base de ce Conseil constitutionnel ?
04:22
Non, ce n'était pas le principe de base.
04:26
Mais cette dérive, elle ne date pas d'hier ou d'avant-hier.
04:29
Ça fait 50 ans que c'est déjà le cas et que c'est très opérant.
04:33
C'est peut-être encore plus visible maintenant.
04:35
Mais ce qui est assez terrible dans le rôle aujourd'hui que s'est attribué le Conseil constitutionnel,
04:41
c'est qu'il ne se contente plus d'interpréter le droit.
04:45
Il fait la loi, la vérité.
04:47
Il a remplacé le législateur.
04:49
Le législateur en est...
04:50
C'est une cour suprême à la française ?
04:52
C'est bien pire.
04:54
Oui, c'est même bien pire.
04:56
C'est même bien pire.
04:57
Et en cela, parce que c'est une trahison de l'esprit des fondateurs de la Ve République,
05:04
c'est même un coup d'État du droit.
05:06
On a vraiment dépouillé le législateur, dépouillé même le pouvoir tout court,
05:14
de son pouvoir de faire, de dire la loi.
05:18
Aujourd'hui, le législateur, sauf à un changement profond de la Cour constitutionnelle,
05:23
ne peut rien faire parce qu'il est empêché.
05:25
Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment s'est organisée cette dérive dont vous parlez ?
05:30
Au fil du temps ?
05:31
Parce que les membres du Conseil constitutionnel,
05:36
dans leur manière dont ils sont nommés,
05:40
sont politisés.
05:42
Et il se trouve que quasiment tous les centres de pouvoir juridique
05:48
sont tenus par des hommes de gauche.
05:51
Donc il ne faut pas s'étonner.
05:52
C'est vrai du Conseil constitutionnel.
05:54
Regardez le Conseil d'État.
05:57
Ce que vous dites aujourd'hui, c'est qu'au Conseil constitutionnel,
05:58
il y a une majorité de membres qui sont de gauche.
06:02
Oui, absolument.
06:03
Et quand la droite était au pouvoir, c'était différent ?
06:05
Mais c'est une surprise de personne.
06:08
Quand la droite était au pouvoir, c'était différent ?
06:10
Pas forcément, parce que non.
06:12
Je pense que la droite est plus enclin à finalement,
06:17
et c'est un tort d'ailleurs,
06:18
à respecter une sorte d'équilibre.
06:21
Est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité des politiques finalement dans cette dérive ?
06:24
Bien sûr.
06:25
Expliquez-la, expliquez-la pourquoi.
06:28
Pourquoi ?
06:28
Ils sont allés chercher une légitimité à chaque fois ?
06:31
Mais d'une certaine manière, pardon de le dire,
06:35
et je dis plutôt du bien de la gauche,
06:38
d'une certaine manière,
06:39
la droite, quand elle arrive au pouvoir,
06:42
une fois qu'elle est arrivée au pouvoir,
06:44
elle a l'esprit moins partisan,
06:46
elle contente, elle se contente de ça.
06:48
Elle est trop momole ?
06:50
Elle a largement manqué de conviction.
06:54
Il y a aussi un problème de conviction.
06:56
Je pense qu'à gauche, on a peut-être, on a bien des défauts,
06:59
mais on a peut-être plus de conviction.
07:00
Mais regardez, vous parlez de la Cour suprême en France,
07:03
Le Monde et les autres journaux sont aussi affreux.
07:06
Vous vous rendez compte, il y a une majorité conservatrice à la Cour suprême américaine,
07:11
mais il y a une majorité de gauche au Conseil constitutionnel français,
07:16
sauf que la Cour suprême américaine, je vous assure que même maintenant encore,
07:20
elle respecte les principes.
07:21
C'est pas parce qu'il y a une majorité...
07:23
Mais elle détricote toutes les lois.
07:24
Celle du narcotrafic, c'est la même chose, celle qu'elle avait portée.
07:27
Elle a été extrêmement vidée de sa sève.
07:30
Là où il y a eu un changement entre l'esprit tel que le voulait notamment Michel Debré,
07:33
c'est que le Conseil constitutionnel ne devait pas, ne pouvait pas juger d'une loi sur le fond.
07:40
Aujourd'hui, c'est ce qu'elle fait, au-delà d'autres lois,
07:44
où parfois, à raison, elle vient raboter, mais elle juge sur le fond.
07:55
L'esprit même, l'esprit même de la loi.
07:57
Le peuple souverain, aujourd'hui, est dépossédé de sa possibilité,
08:02
en élisant ses législateurs et donc ses parlementaires,
08:07
de pouvoir influer sur la droite, parce que le juge suprême, effectivement,
08:11
c'est le Conseil constitutionnel.
08:12
Les contre-pouvoirs en France, indépendamment du pouvoir politique,
08:16
quand bien même la droite sera reconduite politiquement, ce que je pense,
08:21
les contre-pouvoirs en France, que ce soit les contre-pouvoirs judiciaires,
08:25
Conseil d'État constitutionnel, que contre-pouvoirs médiatiques,
08:29
avec l'audiovisuel de service public, sont aux mains de la gauche,
08:33
sinon de l'extrême gauche.
08:34
Nous, on parle de la Hongrie, alors ils font tout un truc sur le caractère illibéral de la Hongrie.
08:41
« Nous ne sommes pas libres ».
08:43
La réalité est là.
08:44
« Nous ne sommes pas libres ».
08:46
Et on va continuer, tiens, à parler justement de cette liberté,
08:48
de cette décision de justice contre l'exécutif.
08:50
Trois sites pornographiques, aujourd'hui, autorisés par le tribunal administratif,
08:54
cette fois, à réactiver leur accès en France.
08:56
Alors, comment expliquer cette impuissance de l'État à faire adopter ces mesures ?
09:00
On en parle, à tout de suite.
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