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00:00Bienvenue à la grande interview sur CNews Européens.
00:02Vous êtes la ministre de la Culture, maire du 7e arrondissement de Paris.
00:05Il y a beaucoup de sujets abordés avec vous ce matin.
00:07Et tout d'abord, bien sûr, l'actualité brûlante sur la scène internationale
00:11et ce qui se passe entre l'Iran et Israël.
00:13À l'instant, le président américain Donald Trump, Madame Dati,
00:16reproche à Emmanuel Macron de n'avoir rien compris sur ses intentions
00:20au sujet de ce qui se passe entre l'Iran et Israël
00:24et sur son départ prématuré au G7, plus largement d'ailleurs.
00:27C'est une diplomatie en zigzag qui est reprochée au président français.
00:31Que répondez-vous à cela ?
00:33Tout d'abord, je vais vous dire, Madame Mabroupe,
00:36que M. Trump donne des leçons sur la cohérence.
00:40Il pourrait se l'appliquer.
00:41On a vu sur les politiques tarifaires, sur les droits de douane,
00:45les revirements auxquels on a pu assister depuis qu'il a été élu.
00:49Simplement, vous connaissez très bien la politique internationale
00:55et pour cause, parce que vous avez aussi une passion pour cette région
00:59qui est aujourd'hui quand même très enflammée
01:01et même plus que ça, très inflammable.
01:04Mais la diplomatie, ça n'a jamais été une ligne droite.
01:07Depuis toujours, si la diplomatie était une ligne droite,
01:09Saddam Hussein serait encore au pouvoir.
01:11Nous serions encore les amis de Bachar el-Assad.
01:14Nous recevrions M. Poutine en grande pompe.
01:18Donc la diplomatie, elle s'adapte à la situation.
01:20La situation d'aujourd'hui, j'allais dire, n'est pas celle d'il y a 5 ans.
01:23Elle n'est pas celle d'il y a 6 mois.
01:24Elle n'est pas celle d'il y a 2 ans.
01:26Elle n'est pas celle d'il y a 5 ans.
01:27Donc nous sommes obligés de nous adapter à la situation internationale
01:30qui est quand même extrêmement fracturée.
01:33Donc aujourd'hui, la diplomatie, elle s'adapte à la situation.
01:36Mais nous ne sommes pas non plus des vats en guerre.
01:38C'est pour ça d'ailleurs, en responsabilité,
01:40le président de la République a appelé à une désescalade,
01:43a appelé à ce que, évidemment,
01:45tous les responsables de cette région se mettent autour de la table
01:49pour reprendre aussi des négociations,
01:51notamment s'agissant du fameux traité sur le nucléaire.
01:54Bien sûr, mais s'adapter ou se renier, Rachida Dati ?
01:57Non, non, mais se renier sur quoi ?
01:58Par exemple, Benyamin Netanyahou n'exclut pas d'éliminer le guide Ramenei.
02:02Et Emmanuel Macron dit que faire tomber un régime
02:05a toujours eu des conséquences néfastes.
02:06Est-ce qu'il soutient ou pas ?
02:08Est-ce que ça n'est pas une réalité ?
02:11Qu'est-il sorti de la guerre en Irak ?
02:13Daesh ?
02:14Voilà.
02:15Qu'est-il sorti de ce qui se passe en Syrie ?
02:19La même chose.
02:20Qu'est-il sorti, rappelez-vous,
02:22quand on a eu le GIA, le fils en Algérie ?
02:25Quand on a voulu, évidemment, intervenir.
02:27Donc, moi, je vais vous dire,
02:28il faut être responsable, il faut garder son sang-froid.
02:31Et moi, je vais vous dire,
02:32pardon pour la comparaison qui est peut-être un peu légère
02:35compte tenu de la situation,
02:36mais c'est comme quand il y a un match de football,
02:38on dit qu'il y a 65 millions de sélectionneurs.
02:41Eh bien, de la même manière,
02:42j'ai l'impression, alors que la situation est tragique,
02:45tragique, ce qui se passe dans cette région,
02:46et vous et moi, Madame Benbrouck,
02:48on se connaît depuis assez longtemps,
02:50pour savoir que ce qui se passe dans cette région,
02:52on s'y intéresse depuis toujours.
02:54Nous étions adolescentes,
02:55et les conflits qui se passent dans cette région du monde,
02:58notamment au Moyen-Orient,
02:59ça a toujours percuté aussi nos vies,
03:01aussi nos histoires.
03:02Oui, ça fait plus de 50 ans.
03:03Et donc, il faut garder son sang-froid.
03:05Alors, garder son sang-froid,
03:06est-ce que le gouvernement français le fait ?
03:08Et être responsable.
03:08Et c'est comme pour les sélectionneurs du football,
03:11j'ai l'impression que tout le monde est ministre des étrangers.
03:13Il y a 106 millions d'experts géopolitiques.
03:15Exactement.
03:15On est passé, rappelez-vous,
03:17on avait des plateaux s'agissant du Covid.
03:19Ceux qui étaient experts du Covid
03:20étaient devenus des experts aussi,
03:22en lutte contre le terrorisme,
03:24en lutte contre la délinquance.
03:25Non, il faut, c'est trop grave.
03:27J'entends.
03:27Pour que chacun dise n'importe quoi.
03:30Pour que chacun instrumentalise ce qui se passe dans cette région.
03:34Explique-moi ce qui s'est passé, par exemple,
03:35au Salon du Bourget.
03:36Le gouvernement français a décidé de fermer
03:38des stands d'exposants israéliens
03:39au Salon du Bourget,
03:40ou plus précisément de couvrir certains d'entre eux
03:42en raison, dit l'exécutif,
03:44de l'exposition d'armes offensives.
03:46Franchement, ça ne s'appelle pas un soutien ferme à un allié.
03:49Il y avait un accord entre Israël et la France
03:53pour que les exposants israéliens,
03:56dans le cadre de ce salon,
03:57n'exposent pas des armes offensives.
04:01Sur les neuf sociétés qui exposent,
04:03cinq n'ont pas respecté ce cadre.
04:05Mais je vous dis, je regardais hier soir,
04:08si...
04:09Ce n'est pas discriminatoire de le faire à l'égard d'Israël ?
04:11Non, ce type d'accord,
04:12ce type, j'allais dire, de critères,
04:15a déjà existé par le passé.
04:17En 1981, François Mitterrand a demandé
04:19à ce que nos avions français,
04:22nos hélicoptères français,
04:24qui étaient exposés, soient désarmés.
04:26Donc, ce type de demande a toujours existé.
04:29Donc, il n'y a rien de choquant.
04:30Il y avait un cadre, il n'a pas été respecté.
04:32Donc, voilà.
04:33Venons-en à l'actualité en France.
04:34Rachida Dati est au défi du gouvernement.
04:36Bientôt les vôtres, évidemment, on va en parler.
04:37C'est la fin du conclave sur les retraites aujourd'hui.
04:39François Bayrou espère, contre toute attente,
04:42arracher in fine un accord et donc sauver sa tête.
04:45Tenir Rachida Dati, ne pas être censuré,
04:47mais pour faire quoi ?
04:48Est-ce que c'est la prime, l'éloge de l'immobilisme ?
04:51On n'est pas dans l'immobilisme,
04:52on a un budget à faire.
04:53Ça, c'est le vrai Himalaya à venir.
04:56Non, non, mais François Bayrou est très, très, très actif
04:59et très engagé.
05:00Et c'est une demande du président de la République
05:02que la France ait un budget.
05:04Et effectivement, nous avons commencé d'ailleurs
05:06ces discussions budgétaires.
05:08Et donc, tout l'enjeu, c'est d'avoir un budget.
05:10Tout l'enjeu, c'est de lutter contre l'insécurité.
05:12On va en parler.
05:13Tout l'enjeu, c'est aussi de poursuivre
05:15la réindustrialisation de la France
05:17qui a commencé depuis 2017.
05:18Comme vous le savez, plus d'un million d'emplois industriels.
05:20Les chiffres sont quand même contrastés.
05:22Non, les chiffres ne sont pas contrastés.
05:24Les chiffres sont...
05:25Les faits sont têtus.
05:26Tout va bien, madame Lamarmin.
05:27Est-ce que j'ai dit ça ?
05:28Est-ce que j'ai dit ça ?
05:30Est-ce que j'ai dit ça ?
05:31Je dis simplement,
05:32il faut poursuivre la réindustrialisation de la France.
05:34C'est l'attractivité de la France qui est en jeu.
05:37Vous savez, depuis les sommets de Chouze France,
05:39ce sont aussi les rapports qui l'indiquent,
05:42la France est devenue le pays européen
05:44le plus attractif pour les investissements étrangers,
05:47suite à Chouze France,
05:49également suite à Vivatec,
05:50qui est devenu l'épicentre,
05:51pour ne pas dire le centre,
05:53évidemment, de tout ce qui est la tech.
05:54Un niveau de l'aide jamais atteint,
05:55des déficits abyssaux.
05:56Oui, mais attendez...
05:57Un Premier ministre qui n'arrive pas à boucler un budget.
05:59Des oppositions qui ont le doigt sur la censure.
06:02Est-ce que je nie cela ?
06:03Je dis, dans un pays fracturé,
06:05dans un pays en proie aux doutes.
06:07Et d'ailleurs, ce pays en proie aux doutes,
06:10s'est traduit comment ?
06:11Par le résultat à l'Assemblée nationale.
06:12Et donc, les Français ont voulu cette Assemblée
06:15qui, aujourd'hui, n'a pas de majorité.
06:17Il n'y a pas de majorité.
06:18Et donc, tout l'enjeu pour un Premier ministre,
06:20c'est d'obtenir une majorité
06:22pour faire adopter un budget pour la France.
06:25C'est l'avenir de la France.
06:26Et c'est l'avenir de la France,
06:27pas à court terme,
06:28pas à moyen terme,
06:30à très long terme.
06:31C'est de porter encore une vision
06:32et une ambition pour la France
06:34et répondre aux préoccupations des Français.
06:36Défi du budget,
06:36Rachida Dati,
06:37défi de l'insécurité également.
06:39Finalement, Bruno Rotaillot,
06:41le ministre de l'Intérieur
06:41qui dit vouloir en finir avec les barbares,
06:44mot qu'il a utilisé, vous le savez,
06:45suite aux violences après la victoire du PSG.
06:47Il dénonce une société sans repères.
06:50Il dit que ce sont les conséquences de mai 68
06:52sur l'utilisation du mot barbare
06:53et sur le diagnostic.
06:54Vous le partagez avec le ministre de l'Intérieur ?
06:56Moi, je vais vous dire,
06:57et sans doute mes anciennes fonctions
06:58me rattrapent un peu,
07:00mais la réponse,
07:01elle n'est pas sémantique,
07:01elle est pénale.
07:02Voilà, moi, je vais vous dire.
07:03La révolution pénale,
07:05qu'on attend toujours.
07:05Non, attendez,
07:06depuis 2017,
07:08encore une fois,
07:08les chiffres sont là.
07:10J'ai regardé,
07:11avant de faire votre émission,
07:12comme je le fais toujours,
07:13je regarde,
07:14dans ce qui ne relève pas de mon portefeuille,
07:16la délinquance des mineurs
07:16a fortement baissé.
07:18Moi, et pour cause,
07:19lorsque j'étais garde des Sceaux,
07:20avec les peines planchées,
07:21avec des mesures,
07:22avec une vraie politique pénale,
07:23nous avions fait,
07:24sous Nicolas Sarkozy,
07:25fait baisser fortement la délinquance.
07:27La délinquance des mineurs
07:28a fortement baissé en France.
07:30Ce qui est effectivement...
07:31Non, ce qui reste...
07:33Est-ce que c'est audible aujourd'hui ?
07:35Ce sont les chiffres...
07:35Avec des attaques au couteau,
07:36presque régulièrement ?
07:38Ce qui reste,
07:40ce qui persiste
07:41dans cette tresse
07:42de délinquance des mineurs,
07:43c'est une délinquance
07:44de plus en plus violente.
07:45Qu'a demandé le Premier ministre,
07:48sous l'autorité
07:48du Président de la République,
07:49qu'a demandé le Premier ministre
07:51à Bruno Retailleau
07:52et à Gérald Darmanin
07:53de prendre toutes les mesures,
07:56y compris avec Elisabeth Borne,
07:57qui a tout un plan
07:58de prévention de la délinquance
08:00au sein des établissements scolaires.
08:02Pendant longtemps,
08:02c'était un sanctuaire,
08:03l'établissement scolaire.
08:04Aujourd'hui, ça ne l'est plus.
08:05Et donc, de prendre des mesures
08:06de prévention de cette délinquance,
08:09mais aussi de prendre
08:09des mesures répressives.
08:11Alors parlons-en.
08:13Justement,
08:13c'est ce qu'a demandé
08:15à Bruno Retailleau
08:17en termes de sécurité.
08:18Très bien,
08:18c'est ce qu'a demandé
08:19à Gérald Darmanin.
08:21Bien sûr,
08:22c'est ce qu'a été demandé
08:23aussi à Gérald Darmanin
08:23de porter une politique pénale
08:25forte et ferme.
08:26C'est ce qu'il fait.
08:27Vous avez vu
08:27ce qu'ont dit
08:29les premiers magistrats
08:30ou le plus haut magistrat ?
08:32Il a dit
08:32mais non,
08:33vous faites du populisme
08:33anti-judiciaire ?
08:35Si c'est le terme
08:37qu'il a employé,
08:38ce n'est pas un terme
08:38que doit employer
08:39un haut magistrat.
08:40Pourtant,
08:41il l'a fait.
08:41Donc,
08:42les procureurs
08:43sont là pour appliquer
08:44la politique pénale
08:45que demande le gouvernement.
08:47Les procureurs
08:48ne sont pas indépendants
08:49et pour avoir
08:49une politique de sécurité,
08:52une politique de répression,
08:53une politique pénale
08:54la même
08:55sur tout le territoire,
08:56les procureurs
08:58doivent évidemment
08:59mettre en oeuvre
09:00la politique pénale
09:01souhaitée par le gouvernement.
09:02sous l'art.
09:03Oui,
09:03mais ce n'est pas
09:04du populisme,
09:06c'est de mettre en oeuvre
09:06la politique pénale
09:07demandée par le gouvernement.
09:09Un exemple,
09:10lorsque j'étais garde des sourds,
09:11je demandais lorsqu'il y avait
09:12ce type de violence,
09:13comme je le faisais
09:14pour les violences faites aux femmes,
09:15de demander
09:16des interpellations,
09:18des déferments
09:18et que,
09:19à l'audience,
09:20soient requis
09:20des mandats de dépôt.
09:22Voilà,
09:22c'est d'avoir
09:23une politique claire,
09:25ferme
09:25et qui porte évidemment
09:27ses fruits.
09:27Alors,
09:28au sujet,
09:28Rachida Dati,
09:29de l'un de vos dossiers
09:29brûlants,
09:30c'est la réforme
09:30de l'audiovisuel public.
09:31L'examen de la proposition
09:33de loi reprend,
09:33là,
09:34c'est aujourd'hui,
09:34ce mardi,
09:35en commission des affaires culturelles
09:36et de l'éducation,
09:37avant les débats parlementaires
09:39à la fin du mois.
09:39Alors,
09:39les oppositions syndicales
09:41et politiques sont fortes.
09:42Elles vous reprochent
09:43notamment un assèchement financier
09:45du groupe
09:46de l'audiovisuel public,
09:48un démantèlement
09:48et vous ne cessez de rappeler,
09:50Madame la Ministre,
09:50votre détermination.
09:51Qu'est-ce qui garantit
09:52que vous ne reculerez pas ?
09:54D'abord,
09:54l'examen a lieu aujourd'hui
09:56en commission
09:56et en commission,
09:58la dernière fois,
09:59nous avions obtenu
10:01le vote
10:02à une large majorité
10:03de la création
10:04de la holding exécutive
10:05et ça,
10:06c'est important aussi
10:07de le rappeler,
10:07c'est qu'il y a une majorité,
10:08évidemment,
10:09pour adopter cette réforme.
10:10Elle est attendue
10:10depuis des années.
10:12Vous savez,
10:12quand on a créé
10:13la fusion France 2,
10:15France 3,
10:16la création de France Télévisions
10:17il y a dix ans,
10:18est-ce que quelqu'un
10:18est revenu sur cette réforme ?
10:20Personne.
10:21Et d'ailleurs,
10:21depuis cette réforme,
10:22beaucoup disaient
10:23qu'il fallait aller plus loin.
10:24Et comment il fallait aller plus loin ?
10:26C'est notamment
10:26par des coopérations,
10:27ce qu'on appelle
10:28par le bas,
10:29avec radio et télévision
10:30et évidemment
10:31qui pouvaient générer
10:33une réforme aussi par le haut
10:34avec cette réforme
10:35de la gouvernance.
10:35Le monde n'est pas convaincu
10:36que c'était un opposant ?
10:37Non mais attendez,
10:38la coopération
10:39a du mal à se faire
10:40et donc,
10:41il faut poser un cadre
10:42pour rassembler
10:43les forces
10:44de l'audiovisuel public.
10:45Est-ce que vous allez pouvoir ?
10:46Le député Emmanuel Grégoire
10:48a écrit au Premier ministre,
10:49d'ailleurs,
10:49il sera aussi peut-être
10:50votre opposant
10:51au municipal à Paris,
10:52il appelle
10:53à la transmission rapide
10:55de l'avis du Conseil d'État
10:56et il dénonce
10:57le manque de sérieux
10:58et l'insulte,
10:59dit-il,
10:59que vous faites
10:59à l'encontre du service public.
11:00Emmanuel Grégoire,
11:01comme certains députés de gauche,
11:04s'agissant de ma personne,
11:05il se permet de tout.
11:06L'injure,
11:08les attaquants
11:08sous la ceinture
11:09et donc le mensonge
11:10ou du trumpisme,
11:12je ne sais pas
11:13ce que ça veut dire.
11:14Moi,
11:14il y a une chose
11:14qui est sûre,
11:15c'est qu'aujourd'hui,
11:16l'audiovisuel public,
11:17aujourd'hui,
11:18il y a une désaffection
11:19des jeunes
11:20et des classes populaires
11:21vis-à-vis de l'audiovisuel public.
11:23L'audiovisuel public,
11:24c'est près de 4 milliards d'euros.
11:26C'est de l'argent public.
11:27Cet argent public
11:28destiné à l'audiovisuel public
11:29doit intéresser
11:31l'ensemble des Français
11:32et sur tout le territoire.
11:34Aujourd'hui,
11:34les forces de l'audiovisuel public
11:36sont totalement dispersées.
11:37Vous dites l'ensemble des Français,
11:39est-ce que c'est le cas ?
11:39Est-ce que les opinions de droite
11:41sont représentées
11:41par des experts ?
11:42Justement,
11:43les mêmes qui font
11:44des leçons de pluralisme
11:45devraient se les appliquer
11:46et donc l'audiovisuel public
11:47payé par l'ensemble des Français
11:49doit s'intéresser
11:50à tous les Français.
11:51Aujourd'hui,
11:52les usages ont changé.
11:5362% des Français
11:54s'informent sur les réseaux sociaux.
11:57Ça n'est même plus
11:57la concurrence,
11:59ce n'est plus
11:59les chaînes traditionnelles,
12:00ce sont les plateformes
12:01et les réseaux sociaux.
12:02Aujourd'hui,
12:02il faut regrouper ses forces
12:04avec les forces
12:05de l'audiovisuel public
12:06et il faut évidemment
12:07une organisation cohérente.
12:09C'est tout d'ailleurs
12:10les conclusions
12:11que je souhaite mettre en œuvre.
12:11C'est tout l'enjeu de la holding.
12:13C'est évidemment
12:13les conclusions
12:14du rapport
12:15fait par Laurence Bloch,
12:17l'ancienne patronne
12:18de France Inter,
12:19qui était aussi
12:20à Radio France
12:21et qui est une vraie spécialiste,
12:23une vraie professionnelle.
12:24Rapport très attendu.
12:25Très attendu.
12:26Vous venez de me dire...
12:26La conclusion de ce rapport
12:28dit évidemment
12:29que cette réforme
12:29de l'audiovisuel public
12:31ne peut plus...
12:32Le statu quo
12:33n'est plus une option.
12:35La conclusion de ce rapport,
12:36il faut réformer
12:37cet audiovisuel public.
12:38D'ailleurs,
12:38moi je me suis engagée
12:39à le réformer,
12:40à regrouper ses forces
12:41dans le cadre
12:42de cet holding.
12:43Et d'ailleurs,
12:44lorsque j'étais...
12:46L'année dernière,
12:46lorsque j'ai pris mes fonctions,
12:48je m'étais engagée
12:49à sanctuariser
12:50le financement
12:51de l'audiovisuel public.
12:52C'est ce que j'ai fait
12:53puisque depuis
12:53le 1er janvier 2025,
12:56l'audiovisuel public
12:57a un financement
12:57dédié et sanctuarisé.
12:59À ma question
12:59sur la pluralité
13:00des opinions,
13:01vous me dites
13:01que ceux qui font des leçons
13:02devraient se les appliquer.
13:03Ça veut dire quoi ?
13:04Parfois,
13:05ceux qui vous font
13:06et qui vous donnent
13:07des leçons de pluralisme
13:08ne se l'appliquent pas.
13:09Voilà.
13:09C'est toujours
13:10la même opinion,
13:11c'est toujours
13:11la même chose,
13:12la même pensée
13:13qui évidemment s'impose,
13:15devrait en tous les cas
13:16s'imposer à tous.
13:18L'audiovisuel public,
13:19ce n'est pas ça,
13:20bien au contraire,
13:21c'est de s'intéresser
13:21à tous les Français
13:22et de pouvoir aussi
13:24répondre à leurs demandes
13:25d'informations
13:26dans un contexte
13:27quand même
13:27qui est très fracturé.
13:28On voit les influences
13:29étrangères,
13:31on voit les ingérences,
13:32on voit la désinformation.
13:33Est-il normal
13:34que les adolescents
13:34ne regardent plus
13:35ou n'écoutent plus
13:36l'audiovisuel public ?
13:37Alors, informations
13:38rajadées et investigations
13:39tandis que Delphine Hernat
13:40a été confortée
13:41à la tête de France Télévisions.
13:42Récemment,
13:43complément d'enquête,
13:44nous a consacré un portrait.
13:45Nous allons parler
13:46dans quelques instants
13:47du contenu,
13:47des accusations
13:48à votre endroit.
13:49Mais sur l'émission
13:50en elle-même,
13:51complément d'enquête
13:52ou encore
13:52cache-investigation
13:53avec les UC,
13:55est-ce que vous considérez
13:55que c'est un travail
13:56d'investigation indépendant
13:58qu'il faut défendre ?
13:59C'est la marque
13:59du service public
14:00ou est-ce que ce n'est pas
14:01le cas pour vous ?
14:02Moi, je vais vous dire,
14:04même si on m'écritique
14:06ou on m'attaque,
14:06je serai toujours
14:07pour la liberté de la presse.
14:08Toujours.
14:10Après,
14:10on peut s'interroger
14:11sur des méthodes,
14:13sur des cibles,
14:14toujours les mêmes cibles,
14:15toujours les mêmes méthodes,
14:17d'être très à charge.
14:18Est-ce que ça sert
14:18l'information ?
14:19Est-ce que ça sert
14:20votre profession ?
14:21Certains, peut-être,
14:22ça procède de la confusion.
14:25Si vous voulez enquêter,
14:26si vous voulez devenir procureur,
14:27c'est un métier.
14:28Je l'ai exercé.
14:29C'est un métier
14:30avec une formation
14:30et avec un objectif
14:32très clair.
14:32Ça n'est pas à charge.
14:34Ça n'est pas pour détruire
14:35des gens.
14:35Ça n'est pas pour discréditer
14:37des gens.
14:37Ça roge un rôle
14:37de procureur aujourd'hui ?
14:39Oui, mais moi,
14:40j'ai trop de respect
14:40pour le métier de procureur
14:41pour qu'il n'y ait pas
14:42de confusion des genres.
14:43Et j'ai trop de respect
14:45pour votre profession,
14:46pour la profession
14:47de journaliste,
14:48pour qu'il n'y ait pas
14:48de confusion des genres.
14:50Et moi,
14:50ce qui parfois
14:51peut m'interroger,
14:52c'est la méthode
14:53et évidemment,
14:54et la cible.
14:55Alors la cible,
14:55ça a été vous en l'occurrence
14:56puisque l'équipe
14:57de complément d'enquête
14:58et les journalistes
14:58sont affirmés dans ce portrait
14:59avec des documents à l'appui
15:00que vous auriez reçus,
15:01Madame Dati,
15:02plus de 290 000 euros
15:04d'honoraires
15:04non déclarés
15:05de la part de GDF
15:06à l'époque
15:06lorsque vous étiez
15:07eurodéputée
15:08et que vous traitiez
15:11de la politique énergétique
15:13à Bruxelles,
15:14c'est faux,
15:14c'est totalement diffamatoire ?
15:15C'est totalement diffamatoire ?
15:16Avec des documents à l'appui ?
15:17Ces documents
15:18sont des documents
15:19tirés d'où ?
15:20Ce sont des documents
15:21qui ont été examinés
15:22par la justice.
15:24Ils ont été tirés
15:24de la comptabilité,
15:26de la comptabilité
15:27d'un cabinet d'avocats
15:28et de ma comptabilité.
15:30Tout ça est déclaré,
15:31est très au clair.
15:32On veut toujours
15:32attaquer ma probité,
15:33mon honnêteté,
15:34jamais.
15:35Tout ce que j'ai,
15:36je l'ai gagné.
15:36Je ne suis pas la seule élue
15:38députée comme avocate.
15:40Moi, j'aimerais
15:40que les investigations
15:42qui portent sur mon activité
15:43ancienne d'avocate
15:44ce soit la même
15:46pour les autres.
15:47Beaucoup d'élus,
15:47beaucoup de députés,
15:48beaucoup de candidats
15:49à des élections suprêmes
15:50sont également avocats.
15:52Est-ce qu'une seule fois
15:52on s'est intéressé
15:53à leur activité ?
15:54Pourquoi c'est vous ?
15:55Pourquoi c'est vous la CIP ?
15:56Pourquoi les médias et les méthodes
15:57vous dénoncent
15:58c'est pratique à vous ?
15:58J'aimerais qu'on me juge
15:59sur mon bilan
16:00d'une manière générale.
16:02On m'a toujours attaqué
16:03sur mes compétences
16:04et ma légitimité.
16:06Toujours la même chose.
16:07Lorsque j'étais garde des Sceaux,
16:08j'ai subi les mêmes attaques.
16:10Les mêmes attaques
16:11en illégitimité
16:12et des attaques
16:13sur les compétences.
16:14Lorsque j'ai porté
16:15la réforme de la carte judiciaire
16:16qui était attendue
16:17depuis 25 ans.
16:19Lorsque j'ai porté
16:20la révision constitutionnelle
16:22de 2008
16:22qui était une révision
16:24d'ampleur de la Constitution
16:25qui encadrait
16:26les pouvoirs du Président,
16:28qui donnait plus de pouvoirs
16:29au Parlement
16:30et plus de droits
16:30aux citoyens.
16:31C'est moi qui ai instauré
16:32et créé
16:32toutes ces autorités indépendantes.
16:34Ça ne vous fragilise pas
16:36politiquement ?
16:37Le contrôle des lieux
16:37de privation de liberté.
16:38C'est honoraire.
16:39Mise en examen
16:40dans l'affaire Carlos Ghosn.
16:41Mais moi je vais vous dire,
16:42je vais vous répondre
16:43très simplement.
16:44Et j'ai également créé
16:46le défenseur des droits.
16:47Je suis très fière de cela.
16:48Et d'ailleurs,
16:49lorsque j'ai mené
16:50ces réformes,
16:51est-ce qu'elles ont été
16:51remises en cause depuis ?
16:53Jamais.
16:53D'ailleurs,
16:54même la Cour des comptes
16:56m'a attribué
16:57un satisfait site,
16:58notamment sur la réforme
16:59de la carte judiciaire.
17:00Et personne n'en parle.
17:01Est-ce que ça ne vous fragilise pas ?
17:02Qu'est-ce que ça fragilise ?
17:04Oublie de déclarer
17:04plusieurs centaines
17:05de milliers de bijoux
17:06à la Haute Autorité
17:07de la Transparence.
17:08Madame,
17:09vous trouvez ça d'une
17:09qu'on s'attaque
17:11à ma vie privée,
17:13qu'on fouille des choses,
17:14que par exemple
17:15on s'attaque
17:15à ma vie intime.
17:18Ma vie intime,
17:18je l'ai toujours préservée
17:19et protégée.
17:20Et on se sert de cela.
17:22J'ai toujours été,
17:23toutes mes déclarations
17:24ont été scannées.
17:25Je n'ai jamais été reprise
17:26sur aucune
17:27de mes déclarations.
17:28Ce sont des revenus
17:29du travail.
17:30Et ce ne sont pas
17:30des revenus bruts
17:32ou nets,
17:33ce sont des honoraires.
17:34Les honoraires,
17:34il y a des charges
17:35qui sont prélevées.
17:36Et donc tout ce qui est indiqué,
17:37tout a été déclaré.
17:39Je n'ai jamais été
17:40ni reprise fiscalement
17:42ni même
17:42par la Haute Autorité.
17:43Tout ça a été
17:44mis en transparence.
17:46S'agissant de l'affaire Renault,
17:47la justice
17:48évidemment
17:49est toujours en cours.
17:51Je suis l'objet
17:51d'un règlement de compte
17:52entre M. Sénard,
17:53l'actuel patron de Renault.
17:55D'ailleurs,
17:56ce n'est pas un hasard
17:56si le directeur général
17:57est parti.
17:58parce qu'évidemment,
17:59ça n'est pas lié uniquement
18:00à une volonté
18:01de ce départ.
18:02Je suis prise en otage
18:03entre M. Sénard
18:04et Carlos Ghos.
18:05Voilà.
18:05Mais de toute façon,
18:07la vérité...
18:08Tout ça est un feu nourri
18:09parce que c'est vous
18:10venant de différents milieux,
18:13différents domaines.
18:13Justement,
18:13ça gêne certain
18:14que je ne sois
18:15jamais victimisée.
18:16Je ne suis pas une victime
18:18et je ne le serai jamais.
18:19Et vous savez tout à fait
18:20de quoi je parle.
18:22Toujours les mêmes,
18:23toujours les mêmes profils.
18:24Est-ce qu'on accepte aujourd'hui
18:25qu'on change
18:26de condition sociale ?
18:27Est-ce que la promotion sociale,
18:29c'est toujours pour les mêmes ?
18:30Vous avez vu que certains
18:30en profitent
18:31pour fragiliser votre ambition
18:33pour la conquête de Paris
18:34au municipal.
18:36Alors,
18:36dans cette émission,
18:38un deal aurait été...
18:39Enfin,
18:39ce qui est révélé en tout cas,
18:40un deal aurait été conclu
18:42entre vous
18:42et le président.
18:43Alors ça,
18:43ça a beaucoup,
18:44comment dire,
18:45soulevé des interrogations
18:47dans le bloc central,
18:48Rachida Dati.
18:49Et on voit,
18:49par exemple,
18:49l'ancien Premier ministre,
18:51Gabriel Attal,
18:51qui appelle à trouver
18:52un autre candidat
18:53pour Paris.
18:54et on voit également
18:55du côté d'Edouard Philippe
18:56qu'un candidat
18:57est en train d'émerger également.
18:59Je ne vais quand même pas,
19:00moi qui suis pour la démocratie,
19:01je ne vais quand même pas
19:02critiquer
19:04ceux qui veulent se présenter.
19:06Il a eu lieu ou pas ?
19:07Non, mais de quoi parlons-nous ?
19:08Un deal entre vous
19:09et le président de la République.
19:10Vous entrez au gouvernement
19:11et vous soutenez au municipal à Paris.
19:13Vous avez le soutien présidentiel.
19:14Vous pensez que lorsque
19:15le président de la République
19:17me propose d'être ministre
19:18de la Culture,
19:19il me dit,
19:20je vous propose
19:21d'être ministre de la Culture.
19:22Et pourquoi on pourrait l'exclure ?
19:23Non, mais vous pensez...
19:24Non, mais je vous interroge.
19:25Comme ça, en dehors,
19:27on s'extrait un peu.
19:27La politique est faite
19:28de beaucoup d'accords
19:29et de deal, madame.
19:30Mais bien sûr.
19:30Et alors ?
19:31Et alors, est-ce que c'est le cas ?
19:32Est-ce que tout cela
19:36rend et interdit ?
19:37Est-ce que c'est interdit ?
19:38Est-ce que c'est pénal ?
19:39Pas du tout.
19:39La politique,
19:40ce sont des accords,
19:41ce sont des compromis,
19:42ce sont des discussions.
19:43Donc il y en a eu un.
19:44Non, ce n'est pas ce que je dis.
19:45Je dis simplement,
19:46lorsque le président de la République
19:48me propose d'être ministre de la Culture,
19:49vous savez pourquoi ?
19:50C'est pour contribuer
19:51et favoriser
19:52la réduction des inégalités,
19:53notamment par la culture.
19:54Mais aussi,
19:55il m'a demandé
19:56à ce que la culture
19:57soit accessible
19:57pour le plus grand nombre
19:59sur tout le territoire.
20:00Première mesure que j'ai prise,
20:02préservation protection
20:03de notre patrimoine historique,
20:05mais aussi le plan ruralité.
20:06Parce que la ruralité,
20:07c'est 22 millions
20:11de nos concitoyens
20:12en ruralité
20:13qui doivent avoir
20:14aussi les mêmes droits
20:15que tous les autres habitants
20:17et tous les autres citoyens
20:18sur le territoire national.
20:20Voilà.
20:20Donc ma mission est très claire.
20:22Je l'amène avec beaucoup
20:23de ténacité et d'énergie.
20:25Vous savez,
20:26avant qu'on m'affaiblisse,
20:28je ne crois pas que...
20:29Depuis 2007,
20:30c'est toujours bien tenté.
20:33Et j'allais dire...
20:34On entend.
20:35J'allais dire
20:3540 ans encore raté.
20:38Vous avez vu même
20:38pour la réforme PLM
20:40qui modifie les règles
20:40du scrutin Paris-Lyon-Marseille
20:42sur laquelle quand même
20:43vous misez
20:44pour la conquête de Paris,
20:45le Sénat,
20:46il va serrer la vis.
20:47Le PLM,
20:48cette loi PLM,
20:49c'est quoi ?
20:49C'est de corriger
20:50une anomalie démocratique.
20:51C'est juste du bon sens.
20:52C'est Paris-Lyon-Marseille,
20:54ils n'ont pas
20:54les mêmes droits démocratiques
20:55que les autres citoyens français.
20:58C'est de dire,
20:58ils veulent,
20:59et toutes les études d'opinion
21:01le confirment,
21:02près de 90%
21:04des habitants
21:04de Lyon-Paris-Marseille
21:06veulent voter directement
21:07pour leur maire.
21:08Ils veulent avoir
21:09le choix éclairé
21:10de leur maire.
21:12Et donc,
21:1390% des études d'opinion
21:15le confirment.
21:16C'est une anomalie démocratique
21:18que nous devons,
21:20évidemment,
21:20corriger.
21:21Aujourd'hui,
21:22cette réforme
21:23a été amplement,
21:24très largement votée
21:25à l'Assemblée.
21:25certains au Sénat...
21:27Le premier d'entre eux,
21:28le président du Sénat.
21:29D'accord,
21:30j'ai eu un échange avec lui.
21:31J'ai eu un échange.
21:32Il n'a pas changé d'oeuvre ?
21:33Non, je lui ai dit.
21:34Je lui ai dit,
21:34écoute Gérard,
21:35je vais te dire,
21:36soit vous voulez
21:37qu'on gagne Paris,
21:38soit vous voulez
21:39corriger cette anomalie démocratique,
21:41soit vous voulez préserver
21:42les mandats
21:43de quelques-uns,
21:44de quelques élus.
21:46Voilà.
21:47Et donc,
21:47il en a convenu,
21:49et donc c'est pour ça
21:49que là,
21:50nous sommes très en attente
21:51et de manière
21:52assez optimiste
21:54pour justement le débat
21:55qui aura lieu,
21:56l'examen qui aura lieu
21:57le 24 juin prochain.
21:58J'ai deux questions importantes
21:59pour conclure,
21:59Rachida Dachi.
22:00L'une évidemment
22:01qui concerne votre domaine
22:02sur les vitraux de Notre-Dame.
22:04Je sais que ça intéresse
22:04beaucoup nos auditeurs
22:05et téléspectateurs.
22:06La Commission nationale
22:07du patrimoine
22:08a acté
22:09de la volonté
22:10de l'exécutif
22:11de remplacer les vitraux
22:12de ce geste contemporain
22:14et vous avez dit
22:14que c'était un feu vert.
22:15Ce n'est pas un feu vert.
22:17Ils sont contre.
22:19Cette commission
22:20qui s'est réunie,
22:21qu'a-t-elle acté ?
22:21Elle a acté
22:22à l'unanimité
22:23que les vitraux
22:24qui sont aujourd'hui installés
22:26seront déposés,
22:28restaurés
22:28et exposés.
22:32Voilà.
22:32Et donc,
22:33quand ils seront déposés,
22:35restaurés
22:35et exposés,
22:36les nouveaux vitraux
22:37qui seront faits
22:38par l'artiste
22:38Madame Tabouret
22:40seront évidemment
22:41montés
22:41à leur place.
22:43Au sujet
22:43de l'ancien président
22:44de la République,
22:44Nicolas Sarkozy,
22:46c'est une conséquence
22:47de sa condamnation.
22:47Il a perdu sa légion d'honneur.
22:49Il a été exclu
22:50de l'ordre national du mérite.
22:51Ça a provoqué
22:52beaucoup de réactions
22:53dans sa famille politique
22:54plus large.
22:56Vous êtes un soutien
22:57de toujours.
22:58Je suis quelqu'un
22:59de proche.
23:00Je suis aussi loyale.
23:01Comme je le suis
23:01avec Emmanuel Macron,
23:03le président de la République,
23:04moi j'ai beaucoup
23:05d'affection.
23:06C'est beaucoup plus
23:06que ça.
23:07Ça vous a choqué ?
23:07On retire sa légion d'honneur ?
23:09Pourquoi ça m'a choqué ?
23:11Parce que les gens
23:11font le parallèle
23:12avec le maréchal Pétain.
23:13Là, effectivement,
23:14je trouve qu'il y a
23:14de l'indignité.
23:16C'est un homme
23:17qui s'est engagé
23:18pour la France.
23:19Moi, je disais toujours,
23:20c'est la France
23:21qui coule dans ses veines.
23:23Et donc,
23:24on oublie
23:25un épisode majeur.
23:28Vous et moi,
23:28nous avons des enfants
23:29et des enfants
23:30en bas âge.
23:31Il a sauvé
23:32plus d'une vingtaine
23:33d'enfants
23:33lors de la prise
23:34d'otages des enfants
23:35à Neuilly.
23:36Pour cette raison,
23:37d'ailleurs,
23:37dans l'exposé
23:38pour sa décoration,
23:40évidemment,
23:40il a sauvé ses enfants.
23:42Il a fait preuve
23:42d'un acte de courage.
23:43Comme il a fait preuve
23:44d'acte de courage
23:45lorsqu'il a été élu
23:46président de la République
23:47de manière majoritaire.
23:49Moi, j'ai beaucoup
23:50de respect
23:51pour les institutions
23:52et les fonctions
23:53qu'occupent
23:54ces femmes
23:54et ces hommes.
23:55Vous savez,
23:56être président de la République,
23:57ce n'est pas n'importe quoi.
23:58Moi, je considère
23:59que les institutions
23:59sont de plus en plus
24:00désacralisées.
24:02Moi, j'ai beaucoup
24:02de respect
24:03pour ces institutions
24:04et notamment
24:05cette fonction suprême
24:07que je considère
24:08encore un peu sacrée.
24:09On note qu'on peut
24:09être sarkoziste
24:10et macroniste.
24:11Ce serait presque
24:11un sujet du bac philo.
24:13Non, mais...
24:14Vous savez...
24:14Si vous deviez plancher,
24:15vous avez quatre heures,
24:16Madame la ministre.
24:16Madame Mabrouk,
24:17encore une fois,
24:18on se connaît.
24:19Donc, ce n'est pas à vous
24:19que je vais dire ça.
24:20Je vous ai entendu aussi
24:21dans des interviews
24:22très personnelles.
24:23Il y a quelque chose
24:23qui me frappe chez vous,
24:24c'est la reconnaissance
24:25et la loyauté.
24:26Ça fait partie de ma vie.
24:27Je ne serais pas
24:28en face de vous aujourd'hui
24:29si je n'avais pas eu
24:30de la reconnaissance
24:31et de la loyauté
24:32pour ceux qui m'ont tendu la main.
24:34Alba Chalandon,
24:35Jean-Luc Lagardère,
24:36Simone Veil,
24:38Claude Bébéard,
24:39Marcelon,
24:40Nicolas Sarkozy
24:40et aujourd'hui,
24:41Emmanuel Macron.
24:42J'ai de la reconnaissance
24:43et de la loyauté.
24:44Voilà.
24:44Ça fait partie de mon éducation.
24:47Ça fait partie de ma vie.
24:48Et donc,
24:48moi, j'ai beaucoup plus
24:49que de la loyauté
24:50et de la reconnaissance
24:50pour Nicolas Sarkozy.
24:52J'ai de la même chose
24:52pour Emmanuel Macron.
24:54C'est ce qui fait aussi
24:55et mon éducation
24:56et mes principes de vie.
24:57Sur ce point,
24:57vous aurez sûrement
24:58une très bonne note
24:58au bac philo
24:59en répondant ainsi.
25:00Merci,
25:01Rachida Dattis,
25:02c'était votre grande interview.
25:03Je vous dis à bientôt.