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  • 16/06/2025
Le 12 juin, le Sénat examinait en séance publique la proposition de loi instaurant un impôt plancher de 2% sur le patrimoine des ultrariches. L’impôt plancher sur la fortune (IPF), dit taxe Zucman, est un impôt minimal de 2% sur les patrimoines de plus de cent millions d’euros. Il concernerait 4 000 contribuables, soit 0,01% des contribuables les plus riches. La proposition de loi portée par le groupe écologiste du Sénat a été adoptée à l’Assemblée nationale le 20 février dernier. Le débat s’est avéré très vif au Sénat entre les groupes de gauche en faveur du texte et le rapporteur et la ministre qui étaient opposés à son adoption. La sénatrice écologiste Ghislaine Senée a déclaré que la France était “un paradis fiscal pour ultrariches” quand Yannick Jadot se demandait si la France était devenue “une ploutocratie”. Le sénateur socialiste Alexandre Ouizille a lui alerté sur le fait qu’aujourd’hui “se reconstitue une société d’héritiers, d’ancien régime, figée” en rappelant que “65% du patrimoine des gens est hérité”. Alors que la gauche accusait le rapporteur et la ministre de vouloir protéger les plus riches, Emmanuel Capus a jugé qu’il y avait “une pointe nauséabonde et populiste à vouloir faire croire aux gens que la majorité sénatoriale s’opposerait au texte pour protéger les plus riches”. La ministre a elle assuré qu’elle ne protégeait “personne à part l’économie, les emplois, l’investissement, la croissance”. Le Sénat n’a finalement pas adopté la proposition de loi. Revivez ces échanges. Année de Production :

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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur Public Sénat pour un nouveau numéro de 100% Sénat,
00:00:14l'émission qui vous fait vivre les débats de la Haute Assemblée.
00:00:17La majorité de droite du Sénat a rejeté la semaine dernière la proposition de loi
00:00:21créant une taxe Zuckman du nom de l'économiste
00:00:23qui propose un impôt plancher de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros.
00:00:29Cette taxe Zuckman pourrait rapporter 20 milliards d'euros au budget de l'État.
00:00:33Je vous laisse écouter les débats.
00:00:34Pourquoi cette proposition de loi maintenant ?
00:00:40D'abord, on ne va pas se le cacher,
00:00:43parce que l'ISF est un totem d'une partie de cet hémicycle depuis assez longtemps.
00:00:49Mais pourquoi maintenant ?
00:00:51Parce que dans une note de 2023, de juin 2023,
00:00:55l'IPP, l'Institut des politiques publiques, a relevé l'existence d'une forme de régressivité de l'imposition
00:01:01sur les très très très hauts revenus.
00:01:05Le taux effectif d'imposition, tous impôts directs compris,
00:01:08qui atteint 46% pour les plus riches,
00:01:11devient régressif au-delà de 0,1% des plus aisés, des foyers fiscaux les plus aisés,
00:01:18donc vraiment tout en haut de la pyramide.
00:01:20L'IPP obtient ce résultat en suivant un concept nouveau de définition du revenu,
00:01:24non pas par le revenu fiscal,
00:01:26mais du revenu élargi au revenu non distribué, mais contrôlé par les ménages.
00:01:30Ce constat n'est d'ailleurs pas propre à la France.
00:01:34Comment s'explique ce phénomène ?
00:01:35Simplement parce que les plus aisés peuvent structurer leur patrimoine
00:01:38de façon à ce que ces revenus soient moins imposables,
00:01:41en ne se versant pas de dividendes,
00:01:43ou en recourant à des holdings dont le régime fiscal est plus avantageux.
00:01:46Face à ce constat, Gabriel Zucman, après avoir soutenu la NUPES en 2022,
00:01:53a proposé dans un rapport qu'il a publié en juin 2024,
00:01:56à la demande de la présidence brésilienne du G20,
00:01:59la mise en place d'une taxe différentielle de 2% sur le patrimoine des milliardaires,
00:02:05voire des centimillionnaires au niveau mondial.
00:02:07Ce taux s'appuie les 2% sur un constat qu'il fait,
00:02:10qui est que les entreprises dans le monde obtiendraient une croissance de 7,5% par an, selon lui.
00:02:18C'est un constat qui est fait au niveau mondial, pas au niveau français.
00:02:22Ce constat est à prendre avec des pincettes,
00:02:25parce qu'il s'appuie principalement sur les résultats du magazine Forbes,
00:02:28qui ne cite pas ses sources.
00:02:29Et autre bémol,
00:02:33ça n'est pas parce que c'est une moyenne, 7,5%,
00:02:38il y a des années où c'est moins bon,
00:02:39et d'autres années où c'est meilleur.
00:02:41Ça, je pense que nous sommes tous d'accord là-dessus.
00:02:45Le constat que nous examinons aujourd'hui est la traduction concrète de cette proposition.
00:02:49Il crée cet impôt plancher,
00:02:51et cette contribution différentielle,
00:02:53sur les personnes qui ont un patrimoine de plus de 100 millions d'euros.
00:02:56L'objectif du texte est de s'assurer que les plus riches paient bien au moins 2% de leur patrimoine en impôt.
00:03:03Je pense que là-dessus, nous sommes d'accord.
00:03:06Les autrices de la proposition de loi ont prévu un dispositif d'échelonnement du paiement de l'impôt
00:03:11en cas d'impossibilité pour le contribuable de s'acquitter du montant dû
00:03:14en raison d'une situation qu'elle qualifie elle-même de gêne.
00:03:18Selon d'ailleurs Gabriel Zuckmann,
00:03:20le rendement de l'impôt pourrait représenter environ 20 milliards d'euros,
00:03:23avec une marge d'erreur, selon lui, de 5 milliards d'euros.
00:03:26La Commission des finances,
00:03:29je l'ai déjà dit en commission,
00:03:31et donc ça n'est un mystère pour personne,
00:03:33demandera le rejet de ce texte sur deux fondements principaux.
00:03:39En premier lieu, le constat sur lequel s'appuie ce texte me semble sujet à débat.
00:03:45La Commission relève que le constat de la régressivité de l'impôt
00:03:49au sommet de la distribution repose sur un choix méthodologique qui est nouveau, qui est inédit,
00:03:54sur un concept qui n'a rien d'évident.
00:03:56L'assimilation d'une personne physique avec la société qu'il contrôle
00:04:00pour déterminer la notion de revenu économique,
00:04:02contrairement au principe de personnalité de l'impôt qui sous-tend toute la fiscalité française.
00:04:08C'est une nouveauté, c'est le premier bémol.
00:04:10Par ailleurs, la notion de régressivité recouverte par l'étude de l'IPP est elle-même discutable.
00:04:16En effet, si les personnes les plus aisées veulent dépenser leur revenu économique,
00:04:22c'est-à-dire leur revenu non distribué des sociétés qu'ils détiennent,
00:04:25ils vont payer l'impôt, ils vont se les verser,
00:04:27et là ils paieront l'impôt, et donc on aura pu cette régressivité qui n'est pas prise en compte
00:04:31dans les calculs qui sont faits.
00:04:34Il paraît donc, selon un des économistes que nous avons auditionné,
00:04:38Jean-Baptiste Michaud,
00:04:39fondamentalement problématique d'évaluer la progressivité de l'imposition des revenus du capital
00:04:44à partir d'une approche statique,
00:04:47c'est-à-dire en omettant l'imposition,
00:04:49la flat tax qu'ils vont payer lorsqu'ils se verseront
00:04:51les dividendes lors de la consommation future.
00:04:56Mais, mes chers collègues, il n'y a pas que la méthode qui pose une difficulté.
00:05:02En second lieu, cet impôt présente beaucoup trop de faiblesses
00:05:07d'ordre constitutionnel, opérationnel ou économique pour être adoptées.
00:05:11Les faiblesses constitutionnelles d'abord.
00:05:15Le Conseil constitutionnel, vous le savez,
00:05:17s'assure que l'imposition prend en compte la faculté contributive des contribuables
00:05:21de sorte que la loi fiscale n'ait pas un caractère confiscatoire.
00:05:25Pour ce faire, le juge constitutionnel identifie un taux marginal maximal d'imposition.
00:05:32S'agissant de l'imposition sur la fortune,
00:05:34il exige d'assortir l'imposition du patrimoine
00:05:36sur un mécanisme de plafonnement,
00:05:40sauf si le taux est suffisamment bas.
00:05:42En 2011, il a dit qu'un taux à 0,5 sans plafonnement, ça passait.
00:05:47C'était constitutionnel.
00:05:48En revanche, en 2012, il a dit qu'un taux de 1,8 n'était pas valide
00:05:53s'il n'y avait pas un plafond.
00:05:55Le Conseil constitutionnel, très concrètement,
00:05:57sera donc amené à censurer un taux d'imposition sur le patrimoine
00:06:01situé entre 0,5 et 1,8%
00:06:03s'il n'était pas assorti d'un dispositif de plafonnement sur les revenus.
00:06:09Faiblesse opérationnelle ensuite.
00:06:12D'abord, il y a des difficultés de valorisation.
00:06:14En 10 minutes, je n'ai pas le temps d'expliquer en quoi c'est compliqué
00:06:16pour les entreprises cotées
00:06:18et pourquoi c'est encore plus compliqué
00:06:20pour les entreprises non cotées
00:06:22de valoriser leurs valeurs.
00:06:24Ensuite, il y a des difficultés
00:06:27de liquidité des personnes concernées.
00:06:30En effet, le nouvel impôt pourrait toucher des personnes
00:06:32dont le rentement du patrimoine est faible,
00:06:35voire négatif.
00:06:367,5% évalué par Gabriel Zuckman,
00:06:39c'est une moyenne.
00:06:40Ça peut très bien être négatif une année,
00:06:42positif l'année suivante.
00:06:44C'est en particulier le cas
00:06:46s'agissant d'entreprises qui viennent d'être lancées.
00:06:50Les start-up, les propriétaires d'actions
00:06:52de ces sociétés qui peuvent être fortement valorisées
00:06:55ne perçoivent pas nécessairement un revenu aujourd'hui
00:06:58puisque la valeur de leurs actions
00:07:00est fondée sur les recettes futures
00:07:01estimées par les investisseurs
00:07:03en prévision des bénéfices à venir.
00:07:05Très concrètement, le dispositif pourrait ainsi
00:07:08obliger certaines personnes à revendre leurs actions
00:07:11pour s'acquitter de l'impôt
00:07:12et en plus pour un montant supérieur
00:07:14à la valeur de leur impôt
00:07:15parce qu'ils devront payer à ce moment-là
00:07:1730% de flat tax.
00:07:19Le présent texte a vu le problème
00:07:21puisqu'il prévoit un lissage de l'IPF
00:07:25en cas d'impossibilité pour le contribuable
00:07:27de s'acquitter du montant.
00:07:30Mais l'échelonnement sur 5 ans
00:07:31et même sur 6 ans, comme certains le proposent
00:07:33sur ces bancs, paraît totalement incapable
00:07:37de résoudre ce problème.
00:07:39Troisième difficulté, après la valorisation
00:07:41et le problème de liquidité,
00:07:42la difficulté de l'exil fiscal
00:07:43qui, de la voix même de son auteur,
00:07:46Gabriel Zuckman, n'est pas du tout à écarter.
00:07:50On a cependant une divergence d'appréciation
00:07:52puisque Gabriel Zuckman et une partie
00:07:54d'entre vous, mes chers collègues,
00:07:55nous disent qu'il y a eu des études
00:07:57et que ces études démontrent
00:07:59que l'exil fiscal est assez faible.
00:08:01Certes, ces études existent,
00:08:03certes, l'exil fiscal est assez faible
00:08:04par rapport au volume des 360 000
00:08:07assujetti à l'ISF sur lesquels ces études portaient,
00:08:10mais en réalité, on n'est pas du tout
00:08:11dans le même schéma puisqu'on n'est pas sur l'ISF.
00:08:15On est sur un impôt qui, pour la première fois,
00:08:17porterait sur le patrimoine
00:08:18professionnel, donc ça n'a jamais été évalué,
00:08:24sur un nombre de contribuables
00:08:25beaucoup plus limité, dont on ne sait pas
00:08:27exactement combien il serait, c'était 360 en 2016
00:08:30et c'est évalué par les auteurs à 1 800.
00:08:34Et donc, on voit bien que si un ou deux
00:08:36ou trois de ces contribuables s'en vont,
00:08:41c'est presque rien.
00:08:41Effectivement, c'est négligeable.
00:08:43Mais il faut savoir que d'après le magazine Challenge,
00:08:45puisqu'on en est à citer les magazines,
00:08:4770% de la fortune française est concentrée
00:08:50dans le top 10 des millionnaires
00:08:52ou milliardaires français.
00:08:53Donc, ça veut dire que s'il y en a trois qui partent,
00:08:56c'est 50% du revenu, du rendement de l'impôt
00:08:59qui disparaîtrait.
00:09:00Donc, ce risque d'exit fiscal
00:09:02n'est absolument pas à négliger.
00:09:04Nous passons à la discussion du texte
00:09:06de la proposition de loi qui a été adoptée
00:09:08par l'Assemblée nationale.
00:09:10Je vous donne la parole, madame la ministre.
00:09:12Merci, monsieur le Président.
00:09:16Je voulais revenir sur quelques éléments
00:09:17puisque j'ai été interrogée.
00:09:20Et je voulais revenir sur quelques réalités
00:09:22pour qu'on puisse ancrer ce débat,
00:09:25qui est un débat tout à fait légitime,
00:09:27dans un certain nombre de faits économiques
00:09:31et fiscaux de notre pays.
00:09:32Certains m'ont interrogé pour savoir
00:09:35si, au fond, il y avait encore
00:09:36de la justice fiscale
00:09:37et si ça restait un objectif
00:09:39pour la ministre que je suis,
00:09:41mais plus largement pour le gouvernement,
00:09:42et je l'ai dit même pour l'État.
00:09:45Je voulais citer quelques chiffres.
00:09:47D'abord, Jean-Marc Germain a écrit,
00:09:49quand il travaillait à l'INSEE,
00:09:50une étude que je vous invite tous
00:09:52et toutes à lire en 2023
00:09:54sur le caractère redistributif
00:09:56d'un système fiscal et social.
00:09:58Et il montre qu'en France,
00:10:00entre le premier décile et le dixième décile,
00:10:04les revenus perçus ont un écart de 1 à 18.
00:10:09Il montre ensuite qu'après application
00:10:11de notre régime à la fois fiscal et social,
00:10:13cet écart va de 1 à 3.
00:10:15Et ce que montre l'INSEE,
00:10:16c'est que nous sommes le pays
00:10:17le plus redistributif d'Europe
00:10:21puisque aucun pays n'a un système fiscal et social
00:10:26qui réduit autant les revenus perçus
00:10:30et l'écart effectif de niveau de vie
00:10:34après redistribution.
00:10:36Je me tiens à votre entière disposition
00:10:38pour vous partager le lien sur le site de l'INSEE
00:10:40de cette étude.
00:10:43Deuxième sujet,
00:10:44y a-t-il une justice fiscale ?
00:10:46Notre système est-il progressif ?
00:10:47Je veux rappeler ici quelques éléments.
00:10:49Le taux marginal d'impôt sur le revenu en France,
00:10:52après application de la contribution exceptionnelle
00:10:54sur les hauts revenus qui n'est pas la CDHR,
00:10:56pour que tout le monde comprenne bien,
00:10:57est de 49%.
00:10:58C'est un taux qui, en Europe là aussi,
00:11:01est particulièrement élevé.
00:11:03Ensuite, avons-nous aujourd'hui
00:11:06une pente de l'impôt sur le revenu
00:11:08qui montre que la contribution
00:11:11est effectivement bien proportionnelle au revenu.
00:11:1325% des contribuables
00:11:15acquit de 75% de l'impôt sur le revenu.
00:11:180,1% des contribuables les plus riches,
00:11:21qui représentent 0,9% du revenu,
00:11:23payent 4% de l'IR.
00:11:25Ça, c'est un chiffre intéressant
00:11:26parce qu'il nous montre
00:11:27la capacité de la progressivité
00:11:30de l'impôt sur le revenu.
00:11:32Sur l'IFI,
00:11:32qui est un élément important
00:11:33cité par un certain nombre de sénateurs ici,
00:11:37sa progression de rendement
00:11:38a été de 11% en 2024
00:11:40par rapport à 2023
00:11:41et son rendement a donc atteint
00:11:432,2 milliards d'euros
00:11:44pour 186 000 foyers.
00:11:48Le PFU, de son côté,
00:11:50est maintenant générateur
00:11:51de 6,3 milliards d'euros
00:11:53là où en 2018,
00:11:56il était de 3 milliards
00:12:00puisqu'il a augmenté
00:12:01de 3,5 milliards d'euros
00:12:02de rendement entre 2018 et 2023.
00:12:05C'est-à-dire que la flat tax,
00:12:07contrairement à ce qu'on entend parfois,
00:12:08a abouti à des rendements
00:12:11de fiscalité sur le capital
00:12:13qui a quasiment doublé en valeur.
00:12:18Ensuite, la question que vous posez,
00:12:22mesdames et messieurs les sénateurs,
00:12:23je cherche à alimenter un débat.
00:12:26La question que vous posez,
00:12:29c'est celle de la suroptimisation
00:12:32du revenu fiscal de référence.
00:12:34Je mets les choses sur la table.
00:12:39Il est vrai que dans notre pays,
00:12:41nous avons le constat,
00:12:43notamment au moment des contrôles fiscaux,
00:12:46qu'un certain nombre de contribuables
00:12:48qui ont des patrimoines très élevés
00:12:51ont des revenus fiscaux de référence
00:12:54qui rendent certains de ces ménages
00:12:56éligibles au RSA ou au logement social.
00:12:59C'est-à-dire que grâce à la suroptimisation légale,
00:13:05le revenu fiscal de référence
00:13:07est tiré massivement vers le bas
00:13:09et donc limite notre capacité
00:13:12à imposer, tel que je viens de le décrire,
00:13:15par l'impôt sur le revenu ou l'IFI.
00:13:18Exactement, monsieur le sénateur,
00:13:20vous avez tout à fait compris là où je vais.
00:13:23Heureusement, ces ménages ont la décence
00:13:25de ne pas demander le RSA ou le logement social.
00:13:28Mais mon sujet, mon sujet n'est pas celui-là.
00:13:33Mon sujet n'est pas celui-là.
00:13:35C'est de constater qu'au cours des contrôles fiscaux,
00:13:39aujourd'hui, les autorités fiscales,
00:13:42puisque ces mécanismes sont indécents mais légaux,
00:13:45les autorités fiscales n'ont pas les outils de redressement.
00:13:49Et donc c'est bien là-dessus que nous voulons travailler.
00:13:53Parce qu'il me semble que la justice fiscale
00:13:56que je vous ai décrite ne peut pas s'accommoder
00:13:59que certains ménages, par ces mécanismes légaux,
00:14:03arrivent à présenter des revenus fiscaux de référence
00:14:06aussi bas.
00:14:07C'est donc ce travail que nous menons,
00:14:09très précisément, avec les autorités fiscales,
00:14:12sur la bonne manière de répondre à cette question.
00:14:15Et nous avons un certain nombre de travaux en cours.
00:14:17D'abord, il y a comment on définit le revenu fiscal de référence
00:14:20et ensuite, comment on contrôle, au fond, sa sincérité.
00:14:24Puisque le problème des revenus non distribués,
00:14:28c'est que ce sont bien des revenus
00:14:29qui sont détachés de ce revenu fiscal de référence,
00:14:32qui devient, du coup, insincère,
00:14:34et qui fait, je me permets de le signaler,
00:14:36notamment pour un certain nombre de sénateurs
00:14:37qui plaidaient, notamment dans le groupe centriste,
00:14:41sur la bonne mesure qu'était la CDHR votée
00:14:45de manière exceptionnelle, au vu des sénateurs
00:14:47qui s'exprimaient pour 2024-2025,
00:14:50je signale que la CDHR ne règle en rien ce problème.
00:14:54Puisque la CDHR dit, il faut payer au moins 20%
00:14:56de son revenu fiscal de référence en impôts.
00:14:59Le problème, c'est que je vous dis que le sujet n'est pas le taux,
00:15:01le sujet, c'est l'assiette.
00:15:02C'est donc l'assiette du revenu fiscal de référence.
00:15:04Je voulais vous présenter ces travaux,
00:15:08vous dire que j'en suis totalement consciente,
00:15:11que nous travaillons techniquement,
00:15:12et que je souhaite répondre dans les prochaines semaines
00:15:15et bien sûr avec les parlementaires qui seront intéressés
00:15:18à ce sujet qui, je crois, fait consensus
00:15:22dans le monde notamment entrepreneurial
00:15:23comme étant, au fond, une manière de desservir
00:15:28ce que nous cherchons à encourager.
00:15:31Puisque ce que nous cherchons à encourager,
00:15:33ce sont les entrepreneurs, ce sont les familles
00:15:35qui ont choisi de garder des entreprises
00:15:38qui sont en croissance en France.
00:15:40Ce que nous cherchons à encourager, c'est l'innovation.
00:15:42Et donc, je crois que beaucoup des entrepreneurs,
00:15:44quand je leur décris cette situation,
00:15:46sont, comme tous les Français, je crois,
00:15:48légitimement, bien sûr, en soutien de l'effort
00:15:52que nous pourrions faire de mettre fin
00:15:53à ces pratiques abusives.
00:15:54Et donc, je veux rassurer les entrepreneurs de ce pays
00:15:57pour bien considérer que c'est bien ça
00:15:58que nous voulons résoudre.
00:16:00Là où votre proposition de loi aujourd'hui...
00:16:03Non, monsieur le sénateur.
00:16:05Là où votre proposition, je pense, va beaucoup plus loin,
00:16:06c'est que s'assurer que le revenu fiscal de référence
00:16:10n'est pas rendu insincère n'a pas pour conséquence
00:16:13de considérer qu'il faudrait que tous les patrimoines
00:16:16de plus de 100 millions d'euros
00:16:17versent 2% d'impôts chaque année.
00:16:212% d'impôts chaque année,
00:16:22j'y reviendrai dans les amendements,
00:16:25c'est sûr du stock.
00:16:26Et 2% par an, le Conseil constitutionnel
00:16:29a systématiquement considéré
00:16:32que sans plafonnement,
00:16:34cette proposition n'était pas aujourd'hui
00:16:37acceptable dans notre cadre monétaire et fiscal.
00:16:40Là où certains ont dit
00:16:41qu'il n'y a pas d'étude d'impact,
00:16:42ce qui est vrai, c'est que nous pourrions,
00:16:43vous pourriez d'ailleurs,
00:16:45solliciter une analyse du Conseil d'État
00:16:46et regarder la constitutionnalité de cette approche.
00:16:51Je ne pense pas aujourd'hui,
00:16:52puisque nous avons vu qu'au cours de l'histoire
00:16:54depuis 40 ans,
00:16:55le seul seuil, le seul taux
00:16:57qui a été accepté sans plafonnement,
00:16:59c'est 0,5%.
00:17:00Donc je le verse à votre sagacité collective.
00:17:03Merci beaucoup.
00:17:05Merci, Madame la Ministre.
00:17:07J'ai des demandes de parole
00:17:08sur l'article unique,
00:17:105 jusqu'à présent.
00:17:12Je vous signale quand même
00:17:13que la niche s'arrête à 20h02.
00:17:17Si vous voulez examiner les deux textes,
00:17:20il faudra peut-être trouver des solutions
00:17:22pour rationaliser l'utilisation du temps de parole.
00:17:28Mais optimiser.
00:17:29Allez, on est dans l'optimisation.
00:17:31Madame la Ministre,
00:17:32je vous encourage aussi
00:17:33à être peut-être un peu plus synthétique
00:17:35dans vos réponses
00:17:36pour permettre l'examen du second texte.
00:17:39Donc, dans la suite de la discussion,
00:17:42nous passons à une prise de parole
00:17:44de Madame Gisleine Senné
00:17:45sur l'article 1.
00:17:48Vous avez la parole, chers collègues.
00:17:49Oui, merci, M. le Président, Mme la Ministre,
00:17:53M. le rapporteur, mes chers collègues.
00:17:55On a la possibilité, grâce à cette proposition-là,
00:17:59de pouvoir traiter d'un sujet important,
00:18:02un sujet pour lequel beaucoup de Français nous regardent.
00:18:07On pourrait dire que nous a mis en place
00:18:09une forme de lobbying,
00:18:11mais vous avez douze reçues dans vos boîtes aux lettres,
00:18:14effectivement, des réactions de Français,
00:18:16mais également des maires qui demandaient
00:18:19à ce qu'on puisse considérer cette question
00:18:21eu égard aux difficultés que rencontraient
00:18:24les collectivités.
00:18:25Et on sait bien à quel point,
00:18:26dans cet émidi-cycle, nous y sommes attachés.
00:18:29Nous avons un seul objectif, en fait, ici,
00:18:31Madame la Ministre,
00:18:32c'est essayer de sortir la France du marasme
00:18:35dans lequel vous et Emmanuel Macron nous avez mis,
00:18:39en tout cas dans les sept ans qui sont arrivés,
00:18:43et avec un second objectif,
00:18:44qui est de dire, aujourd'hui,
00:18:45nous sommes dans une tension sociale qui est forte,
00:18:47qui est importante,
00:18:48et sur laquelle la question de la justice sociale
00:18:49est absolument primordiale.
00:18:52La réalité, c'est que nous sommes face
00:18:53à un déficit public qui explose,
00:18:5660 milliards en 2017,
00:18:58170 milliards en 2024,
00:19:00avec un total de 3 000 milliards de dettes,
00:19:03et en même temps,
00:19:04la France est un paradis fiscal pour ultra-riches,
00:19:07avec 500 de plus grandes fortunes,
00:19:10qui, en 2017, avaient 570 milliards,
00:19:13et aujourd'hui, ça a été rappelé par plusieurs de mes collègues,
00:19:161 228 milliards,
00:19:18c'est-à-dire, cette fois,
00:19:19le montant de notre déficit annuel.
00:19:22Alors, comment on a pu en arriver là ?
00:19:24C'est quelque chose qu'on devrait tous se poser comme question,
00:19:28et si nous proposons cette taxe,
00:19:31qui est défendue par, évidemment, Gabriel Zuckmann,
00:19:34qui a été défendue, vous l'avez rappelé,
00:19:36par Bruno Le Maire,
00:19:38par vous-même à l'Europe,
00:19:40par M. Pisani-Ferry,
00:19:42par également Olivier Blancher,
00:19:45c'est que nous sommes face à une situation
00:19:47qui est importante, grave, utile,
00:19:51et qu'il nous faut, aujourd'hui,
00:19:53absolument diviser, en fait,
00:19:54les efforts que vous allez demander,
00:19:57les efforts qui vont, une fois pour toutes,
00:20:00tomber à la charge des autres Français.
00:20:03D'où l'intérêt de cette proposition de loi.
00:20:06Merci, chers collègues.
00:20:08M. Jadot, vous avez la parole sur l'article unique.
00:20:12Merci, M. le Président.
00:20:14Mme la ministre, chers collègues de droite,
00:20:17dans quel régime politique vivons-nous
00:20:19pour que vous défendiez avec autant de ferveur
00:20:221 800 foyers fiscaux
00:20:24qui ont plus de 100 millions de fortunes
00:20:28et qui payent moitié moins
00:20:29que les autres Français en impôts ?
00:20:32L'égalité fiscale,
00:20:35ça n'est pas rien dans notre histoire politique.
00:20:38Ça a été dit, elle a été consacrée
00:20:39par l'article 6, l'article 13
00:20:41de la Déclaration des droits de l'homme
00:20:43et des citoyens en 1789.
00:20:45Elle est consacrée par l'article 1er
00:20:47de notre Constitution.
00:20:49Ça devrait faire réfléchir
00:20:50ceux qui se disent encore gaullistes.
00:20:52Vous préférez, en fait, perdre
00:20:5420 milliards de recettes potentielles
00:20:57pour protéger ces privilégiés
00:21:00plutôt que d'investir dans la santé,
00:21:03dans la santé mentale de notre jeunesse,
00:21:05on en a beaucoup parlé cette semaine,
00:21:07dans la transition écologique,
00:21:08dans la réindustrialisation,
00:21:09dans l'école ou dans l'hôpital.
00:21:12Sommes-nous devenus une plutocratie ?
00:21:14Le Sénat de la République,
00:21:17qui devrait se battre bec et gongle
00:21:19pour lutter contre les coupes budgétaires
00:21:22qui abîment nos territoires
00:21:24et notre collectivité,
00:21:26ce Sénat de la République
00:21:28est-il redevenu la Chambre des Perses
00:21:30ou la Restauration,
00:21:31plus soucieux de protéger uniquement
00:21:33les privilégiés ?
00:21:35Sommes-nous revenus à l'ancien régime
00:21:37où une caste la plus riche
00:21:40était exonérée de l'impôt ?
00:21:42Relisez ou lisez,
00:21:44Madame la Ministre et chers collègues,
00:21:46Tocqueville,
00:21:47qu'est-ce qu'il disait ?
00:21:48Or, de toutes les manières
00:21:49de distinguer les hommes
00:21:51et de marquer les classes,
00:21:52l'inégalité d'impôt
00:21:54est la plus pernicieuse
00:21:55et la plus propre
00:21:56à ajouter l'isolement à l'inégalité
00:21:59et à rendre en quelque sorte
00:22:00l'un et l'autre incurables.
00:22:02Et il ajoutait,
00:22:04du moment où les deux classes
00:22:05ne sont pas également assujetties,
00:22:08elles n'ont presque plus de raison
00:22:09pour délibérer jamais ensemble,
00:22:11plus de causes pour ressentir
00:22:13des besoins et des sentiments communs.
00:22:15On leur a ôté,
00:22:17en quelque sorte,
00:22:18l'occasion et l'envie
00:22:19d'agir ensemble.
00:22:20Alors, ce n'est pas de la confiscation,
00:22:22ce n'est pas de l'obsession,
00:22:23c'est juste appliquer la loi,
00:22:25l'égalité fiscale,
00:22:26et si en plus,
00:22:27ça ramasse 20 milliards,
00:22:29franchement,
00:22:29tout est bon à prendre.
00:22:30Merci, chers collègues.
00:22:33La parole est à M. Blanc
00:22:35sur l'article unique.
00:22:39Trois remarques,
00:22:41puisqu'on a eu un débat rapide
00:22:43en commission des finances.
00:22:45La première,
00:22:46c'est que je pense que les mots
00:22:47effectivement ont un sens,
00:22:48et je ne crois pas,
00:22:49pour ma part,
00:22:49que ce soit une loi
00:22:51d'équité fiscale.
00:22:53Avoir de l'équité fiscale,
00:22:54ça nécessiterait de refonder
00:22:55l'impôt sur le revenu,
00:22:56ça nécessiterait d'améliorer
00:22:58la fiscalité sur le capital.
00:23:00Je rappelle qu'avec le PFU,
00:23:02la fiscalité sur les dividendes,
00:23:04c'est seulement 12,8%
00:23:05imposé sur le revenu.
00:23:08Il y a les plus-values latentes,
00:23:10ce qu'a évoqué notre collègue
00:23:11dans la déclaration,
00:23:14dans la discussion générale,
00:23:16un certain nombre d'autres dispositifs
00:23:17qui nécessiteraient d'être remis sur la table,
00:23:19et puis bien évidemment,
00:23:19les héritages.
00:23:21Ce n'est pas une loi d'équité fiscale,
00:23:23par contre,
00:23:23c'est une loi dont le mérite premier
00:23:25est d'être une loi
00:23:26anti-abus.
00:23:27Et il me semble qu'il faut
00:23:28qu'on creuse cette question
00:23:30de manière beaucoup plus importante.
00:23:32J'ai entendu vos arguments,
00:23:33Madame la Ministre.
00:23:34Je ne les partage pas.
00:23:35Je ne les partage pas
00:23:36parce que, oui,
00:23:37il y a un certain nombre
00:23:38de hauts patrimoines
00:23:39qui abusent,
00:23:41qui sur-optimisent.
00:23:42Et je ne crois pas
00:23:42que c'est en corrigeant
00:23:44des dispositifs
00:23:46qui laisseront nécessairement
00:23:49des trous dans la raquette
00:23:50qu'on arrivera à lutter
00:23:51contre toutes les formes
00:23:53de sur-optimisation fiscale.
00:23:55Et la grande vertu
00:23:56de ce texte,
00:23:57la grande vertu de ce texte,
00:23:59évidemment,
00:23:59c'est d'être une novation,
00:24:01d'être une novation fiscale
00:24:02en agrégeant
00:24:03ce qui relève
00:24:04de la fiscalité
00:24:05sur la personne physique
00:24:07et ce qui relève
00:24:08de la fiscalité
00:24:09sur la personne morale,
00:24:11en l'espèce,
00:24:11les entreprises.
00:24:13Je le dis pourquoi ?
00:24:14Parce que la sur-optimisation,
00:24:16les abus,
00:24:18ils s'inscrivent,
00:24:19ils s'intègrent
00:24:20justement dans ces tours
00:24:22de passe-passe
00:24:23entre ce qui va circuler
00:24:25entre la fiscalité
00:24:26ou en tout cas
00:24:27sur les revenus
00:24:28liés aux personnes
00:24:29et ce qui se passe
00:24:30au niveau des entreprises.
00:24:32On le sait bien
00:24:32avec des remontées
00:24:34de résultats
00:24:34entre les sociétés mères,
00:24:35les sociétés filles,
00:24:36les holdings.
00:24:37Et c'est précisément
00:24:38cette raison
00:24:38qui nous conduit
00:24:40à devoir repenser
00:24:42la façon dont fonctionne
00:24:44notre fiscalité
00:24:44et à introduire
00:24:45dans notre code des impôts
00:24:47des outils
00:24:49comme celui-ci.
00:24:50Et puis le troisième point,
00:24:51et je vais terminer là-dessus,
00:24:53on a eu
00:24:53au moment du Covid
00:24:56des patrimoines
00:24:59qui se sont considérablement enrichis
00:25:00parce que la BCE
00:25:01a injecté massivement
00:25:03des liquidités.
00:25:04Et on a des personnes
00:25:05qui ont utilisé
00:25:06ces liquidités
00:25:07pour valoriser
00:25:08les entreprises,
00:25:08pour racheter des actions
00:25:09et améliorer
00:25:10leurs patrimoines.
00:25:11Ce serait tout à fait juste
00:25:13qu'à un moment donné,
00:25:14il y ait un retour d'ascenseur.
00:25:16C'est une question morale.
00:25:18Merci, chers collègues.
00:25:20Monsieur Wizehi,
00:25:20vous avez la parole.
00:25:23Merci, monsieur le Président,
00:25:25madame la ministre,
00:25:26monsieur le rapporteur,
00:25:27chers collègues.
00:25:28Tout à l'heure,
00:25:28dans la discussion générale,
00:25:29il a été évoqué
00:25:30une mesure,
00:25:32une proposition totémique,
00:25:34une mesure symbolique.
00:25:35Nous, nous croyons
00:25:36qu'on est dans tout l'inverse.
00:25:37On est dans quelque chose
00:25:38de fondamental.
00:25:39Et madame la ministre,
00:25:40vous disiez tout à l'heure,
00:25:40le système fiscal français,
00:25:41il permet de comprimer
00:25:43les écarts
00:25:44entre les différents déciles.
00:25:45Mais regardez un peu
00:25:46la situation des patrimoines.
00:25:48En 1985,
00:25:49les 1% les plus riches
00:25:50de ce pays
00:25:50détenaient 16%
00:25:52de la richesse nationale.
00:25:53Aujourd'hui,
00:25:54ils en détiennent
00:25:54un quart.
00:25:56C'est-à-dire que la confiscation
00:25:57est dans l'autre sens.
00:25:58C'est-à-dire que les 99%
00:26:00les plus pauvres
00:26:01de ce pays,
00:26:01c'est-à-dire tous les Français,
00:26:03se sont vus confisquer
00:26:038% de la richesse nationale,
00:26:05de toute la richesse créée,
00:26:07au profit des 1%.
00:26:08Donc la confiscation aujourd'hui,
00:26:10elle est dans l'autre sens.
00:26:11Et vous ne proposez rien,
00:26:12rien sur ce sujet.
00:26:13Donc on n'est pas dans le totem.
00:26:15Notamment quand on sait
00:26:15que l'année prochaine,
00:26:17vous souhaitez trouver
00:26:1740 milliards dans le pays
00:26:18pour combler les déficits.
00:26:20Et que donc là,
00:26:21on vous offre la moitié
00:26:22de la situation.
00:26:23Et donc si vous voulez
00:26:24continuer sur les classes moyennes,
00:26:26sur les classes populaires,
00:26:26à appuyer,
00:26:27alors qu'il y a des solutions,
00:26:28alors qu'il y a des solutions
00:26:29comme celles-là
00:26:30qui permettent de le faire,
00:26:30ce n'est pas normal.
00:26:31Deuxième point,
00:26:32on a évoqué la question
00:26:33de la constitutionnalité.
00:26:34Dans la constitution,
00:26:36il me semble qu'il y a
00:26:36la déclaration des droits
00:26:37de l'homme et du citoyen.
00:26:39Et la situation actuelle
00:26:40est anticonstitutionnelle.
00:26:42Aujourd'hui,
00:26:42l'impôt n'est pas redistributif
00:26:44à raison des facultés.
00:26:46Les gens ne payent pas
00:26:47à raison des facultés.
00:26:48L'impôt est dégressif
00:26:50à partir des 0,1%
00:26:52comme ça a été montré.
00:26:54Donc aujourd'hui,
00:26:54la situation est anticonstitutionnelle.
00:26:56Donc c'est ça qu'il faut réparer.
00:26:57Et il y a urgence à réparer.
00:26:58Alors je sais que vous travaillez,
00:27:00mais ça prend quand même
00:27:00beaucoup de temps tout ça.
00:27:02Ça prend quand même un moment.
00:27:03Les promesses étaient faites
00:27:04lors du dernier budget.
00:27:05Et on attend toujours.
00:27:07Et ça fait des années maintenant
00:27:07que vous êtes au gouvernement.
00:27:10Et puis ensuite,
00:27:11il y a toute cette question
00:27:12sur l'épargne
00:27:12qui viendrait à manquer.
00:27:14On sait que dans ce pays,
00:27:15il y a un excès d'épargne.
00:27:16Donc le sujet,
00:27:16ce n'est pas celui-là.
00:27:17Le sujet, ce n'est pas la peur
00:27:18que l'épargne partirait
00:27:20je ne sais où.
00:27:21On a la possibilité
00:27:21de faire quelque chose.
00:27:22Et aujourd'hui,
00:27:23se reconstitue une société d'héritiers,
00:27:25une société d'ancien régime figée.
00:27:2765% du patrimoine des gens
00:27:29est hérité.
00:27:30Qu'est-ce qu'on raconte
00:27:31à ceux qui essayent
00:27:32de s'en sortir par leur travail ?
00:27:33Qu'est-ce qu'on leur dit aujourd'hui ?
00:27:34Donc moi, je suis d'accord
00:27:35avec les collègues.
00:27:36Il y a eu une nuit du 4 août.
00:27:37Il faut un après-midi
00:27:38du 12 juin aujourd'hui
00:27:39pour changer la situation.
00:27:40Merci.
00:27:40Merci, chers collègues.
00:27:42Parole à M. Chantrel
00:27:44pour deux minutes, chers collègues.
00:27:47Oui, M. le Président,
00:27:49Mme la Ministre,
00:27:50chers collègues.
00:27:51Je pense que c'est un débat éclairant
00:27:54et un moment de vérité finalement
00:27:55que nous avons aujourd'hui
00:27:57à travers ce débat.
00:27:58Un moment de vérité
00:27:59vis-à-vis des Françaises
00:28:01et des Français.
00:28:02sur le fait que vous souhaitez
00:28:04uniquement que les efforts
00:28:05reposent toujours sur les mêmes
00:28:07quelque part
00:28:08et vous souhaitez toujours
00:28:09épargner toujours les mêmes
00:28:11qui sont les multimillionnaires.
00:28:14Et je dirais, Mme la Ministre,
00:28:15quand on fait autant d'erreurs
00:28:17au niveau de sa politique économique
00:28:18depuis huit ans,
00:28:19qui est finalement,
00:28:20d'ailleurs,
00:28:21cette politique économique
00:28:22et fiscale,
00:28:22endossée également
00:28:23par la droite sénatoriale
00:28:24en refusant cette taxation.
00:28:26Pendant huit ans,
00:28:27vous n'avez fait que baisser
00:28:29les impôts des plus riches.
00:28:30Vous avez supprimé l'ISF.
00:28:32Vous avez baissé les impôts
00:28:33des grandes entreprises.
00:28:35Ce qui amène ce déficit.
00:28:36700 milliards
00:28:37est dû à cette politique économique
00:28:39qui n'a même pas créé
00:28:41le moindre point de croissance
00:28:42puisque la croissance
00:28:43n'a jamais été aussi à tonne
00:28:46que lors de ces huit ans
00:28:47avec cette politique fiscale
00:28:49et économique.
00:28:50Quand on a un tel échec,
00:28:52on revient sur cette politique,
00:28:53surtout quand on veut combler ce déficit.
00:28:56Parce que si le message
00:28:57que vous envoyez
00:28:57à nos compatriotes,
00:28:59c'est que c'est uniquement
00:29:00eux qui vont le payer
00:29:00à travers les coupes des dépenses
00:29:02qui vont les affecter directement,
00:29:04qui vont affecter leurs soins,
00:29:06qui vont affecter les écoles.
00:29:08C'est ça que vous préparez
00:29:09au niveau du prochain budget.
00:29:11Là, vous souhaitez 40 milliards.
00:29:13Pas de problème.
00:29:14Ce soir, vous en avez 20
00:29:15qui vous sont offerts.
00:29:1720 milliards.
00:29:18Ça concerne ceux qui gagnent
00:29:19plus de 100 millions d'euros
00:29:21dans notre pays.
00:29:22100 millions d'euros.
00:29:232%.
00:29:24Même si votre gouvernement
00:29:25compte la moitié de millionnaires,
00:29:26ils ne sont même pas concernés
00:29:27puisqu'ils sont en dessous
00:29:28des 100 millions.
00:29:29Donc même vous,
00:29:29vous êtes épargnés.
00:29:30Donc 100 millions d'euros.
00:29:322%.
00:29:33Parce qu'eux,
00:29:34ils ne payent que 27%
00:29:35en termes de cotisations sociales
00:29:37et de revenus.
00:29:38Alors que nos compatriotes
00:29:40payent eux 50%.
00:29:42Elle est là, la justice.
00:29:44Ça ne sera jamais accepté
00:29:45ce redressement des comptes publics
00:29:46s'il n'est pas fait
00:29:47dans la justice fiscale
00:29:48et que ça soit
00:29:50les plus fortunés
00:29:51qui puissent y contribuer.
00:29:52Chers collègues.
00:29:53Madame Suiris,
00:29:54vous avez la parole.
00:30:01On vous a entendu,
00:30:03monsieur Deleige,
00:30:04tout à l'heure,
00:30:05madame de Montchalin.
00:30:06En fait, vous dites,
00:30:08vous dites,
00:30:09finalement,
00:30:09nous sommes d'accord,
00:30:10il y a une inégalité fiscale.
00:30:12Ce dispositif n'est pas si mal.
00:30:14C'est un dispositif,
00:30:15finalement,
00:30:15relativement simple.
00:30:16Mais faisons autrement.
00:30:19Faisons autrement.
00:30:20Commençons par le PLF,
00:30:22dit l'un.
00:30:23Faisons,
00:30:24re-regardons,
00:30:25recalculons,
00:30:26revoyons les modes de calcul
00:30:28du revenu de référence
00:30:31et re-regardons l'ensemble
00:30:33du dispositif.
00:30:35Dites-vous,
00:30:35madame la ministre.
00:30:37Mais en attendant,
00:30:39en attendant,
00:30:40pourquoi ce dispositif
00:30:41si simple
00:30:41qui est un dispositif
00:30:43compensatoire,
00:30:44en fait,
00:30:44d'une absence quasiment
00:30:46d'impôt,
00:30:47n'est-il pas possible
00:30:48à mettre en place
00:30:49en attendant ce recalcul ?
00:30:51Pour que cet effort
00:30:53que vous demandez
00:30:53aux Français,
00:30:55qui est un effort
00:30:55considérable de solidarité,
00:30:58on a entendu parler
00:30:59de 40 milliards,
00:31:00quand même,
00:31:01eh bien,
00:31:01vous les aidez à le faire
00:31:02par ce 2%.
00:31:04Merci.
00:31:05Merci,
00:31:06M. Savoldelli.
00:31:09Merci,
00:31:09M. le Président,
00:31:10Mme la ministre,
00:31:11mes chers collègues.
00:31:12Je voulais
00:31:13poursuivre votre raisonnement,
00:31:15Mme la ministre,
00:31:15parce qu'on a le même rapport.
00:31:17Et le rapport que vous citez
00:31:19confirme que,
00:31:20avant transfert,
00:31:22les ménages aisés disposent
00:31:23en moyenne
00:31:23d'un revenu
00:31:2418 fois supérieur
00:31:25à celui des ménages
00:31:26les plus pauvres.
00:31:27Là, on se suit.
00:31:28Là, ça va.
00:31:28OK.
00:31:30Ce n'est qu'après transfert,
00:31:33donc après accès
00:31:34aux services publics.
00:31:36Eh oui,
00:31:36et ça,
00:31:37vous avez oublié
00:31:37de le dire comme ça,
00:31:39après accès aux services publics,
00:31:40que ce rapport constate
00:31:42une réduction importante
00:31:43des inégalités
00:31:44dans un rapport
00:31:45ramené de 1 à 3.
00:31:48Mais qui finance
00:31:49les services publics ?
00:31:51Qui réduit cet écart ?
00:31:53C'est bien un moment,
00:31:55ça a un coût,
00:31:56c'est la dépense publique,
00:31:57et il faut que les ultra-riches
00:31:59y passent à la contribution
00:32:00pour financer
00:32:02le service public.
00:32:03Bon, vous avez un sourire amical,
00:32:05mais la question est sérieuse.
00:32:06Donc, vous voyez,
00:32:07votre rapport,
00:32:07il faut avoir la lecture
00:32:08la plus aiguisée possible,
00:32:09Madame la Ministre.
00:32:11Merci.
00:32:11Alors, je passe la parole
00:32:12d'abord au rapporteur,
00:32:14M. Canevette ensuite,
00:32:16et Madame la Ministre,
00:32:17je vous propose
00:32:18de clôturer
00:32:19la prise de parole
00:32:20sur cet article unique.
00:32:21Quelques observations
00:32:28très rapides
00:32:29sur ce qui a été dit.
00:32:31D'abord,
00:32:32moi,
00:32:33je crois que ce qui est important,
00:32:34c'est qu'on ait des débats sereins.
00:32:36Et donc,
00:32:37j'entends parfaitement
00:32:38les critiques
00:32:38de Mme Sfeney,
00:32:39de M. Blanc,
00:32:41de M. Chanterelle,
00:32:42de M. Savaldi.
00:32:43M. Jadot,
00:32:44je pense objectivement
00:32:45que vous avez
00:32:46un tout petit peu dérapé.
00:32:47quand vous attaquez
00:32:49nommément,
00:32:50enfin, pas nommément,
00:32:51mais que vous dites
00:32:52que les sénateurs de droite
00:32:53ou que le Sénat en général
00:32:55pourraient défendre
00:32:59les milliardaires
00:33:00et que c'est uniquement pour ça
00:33:02qu'ils s'attaqueraient
00:33:03à cette loi
00:33:04ou qu'ils ne la voteraient pas.
00:33:05Je pense que vous êtes
00:33:06dans la pure caricature,
00:33:09dans la pure caricature.
00:33:10Et quand vous dites
00:33:10dans quel régime nous vivons,
00:33:12est-ce qu'on vit en ploutocratie ?
00:33:14Non, M. le Sénateur,
00:33:15mon cher collègue,
00:33:16nous vivons en démocratie.
00:33:18Et en démocratie,
00:33:19le Sénat, justement,
00:33:20résiste à toutes les pressions,
00:33:22y compris des lobbies,
00:33:23y compris aux pressions
00:33:25que vous nous imposez
00:33:25depuis une semaine,
00:33:27les mails reçus
00:33:28chez tous les sénateurs
00:33:29pour les pousser à voter.
00:33:31Et ça,
00:33:31ça n'est pas acceptable.
00:33:33Donc, nous débattons
00:33:34sereinement.
00:33:35Nous vivons dans une démocratie
00:33:37alors que vous savez parfaitement,
00:33:39parce que vous en discutez
00:33:39entre vous,
00:33:40parce que le professeur Zuckmann
00:33:42vous l'a dit,
00:33:43que la proposition de loi
00:33:45telle que vous la proposez,
00:33:46avec un impôt
00:33:48à 2%
00:33:49sans plafonnement,
00:33:50est contraire
00:33:51à notre Constitution.
00:33:53C'est vous
00:33:53qui proposez
00:33:54un dispositif
00:33:55anticonstitutionnel.
00:33:56Donc, je trouve
00:33:57que c'est un petit peu fort
00:33:58de café,
00:33:59de nous reprocher,
00:34:00de reprocher aux sénateurs
00:34:01de droite
00:34:02ou de la majorité sénatoriale,
00:34:04de ne pas respecter
00:34:05la démocratie.
00:34:06En démocratie,
00:34:07on débat,
00:34:08on n'attaque pas
00:34:09comme vous le faites.
00:34:09Et je trouve,
00:34:10pour être tout à fait honnête,
00:34:11qu'il y a une pointe
00:34:15assez nauséabonde
00:34:16et populiste
00:34:18à vouloir faire croire
00:34:20aux gens
00:34:20que la majorité sénatoriale
00:34:23s'opposera au texte
00:34:25pour protéger
00:34:26les plus riches,
00:34:27alors que c'est exactement
00:34:29le contraire,
00:34:30c'est pour protéger
00:34:31notre économie,
00:34:32protéger les entreprises
00:34:34dans notre territoire,
00:34:35pour qu'il y ait plus
00:34:36d'investissements
00:34:37dans l'ensemble
00:34:38de nos circonscriptions.
00:34:39Et si vous ne le voyez pas,
00:34:42si vous pensez
00:34:43que vous allez pouvoir
00:34:44rentrer dans vos circonscriptions
00:34:45en disant
00:34:46« J'ai cassé l'emploi,
00:34:47j'ai cassé l'investissement
00:34:49et j'en suis fier »,
00:34:50je pense que vous mettez
00:34:51le doigt dans l'œil.
00:34:52Merci, monsieur le rapporteur.
00:34:53Merci.
00:34:54Je peux vous donner,
00:34:56s'il vous plaît,
00:34:57chers collègues,
00:34:57est-ce que je peux vous donner
00:34:58la parole
00:34:59pour clôturer le débat
00:35:00sur l'article 1 ?
00:35:03Ça ne vous dérange pas ?
00:35:04Tout à fait, monsieur le président.
00:35:04J'ai deux éléments.
00:35:07Monsieur Canévette,
00:35:08monsieur Canévette,
00:35:09madame Lavarde
00:35:10et ensuite
00:35:11madame la ministre.
00:35:13Voilà.
00:35:13Monsieur Canévette,
00:35:14pour deux minutes,
00:35:15s'il vous plaît,
00:35:16j'essaye de faire respecter
00:35:17le temps de parole
00:35:18pour qu'on puisse discuter
00:35:19de la seconde loi.
00:35:21Merci, monsieur le président,
00:35:22madame la ministre,
00:35:23chers collègues.
00:35:23J'ai simplement demandé
00:35:24à prendre la parole
00:35:25parce que,
00:35:26à écouter certains orateurs
00:35:28tout à l'heure,
00:35:29j'ai eu le sentiment
00:35:30que certains
00:35:31que d'aucuns ici
00:35:34ont appelés
00:35:35les ultra-riches
00:35:35ne paieraient pas d'impôts
00:35:36dans notre pays.
00:35:37La réalité,
00:35:38ce n'est pas celle-là.
00:35:40L'année dernière,
00:35:41il y a eu 83 milliards
00:35:43de recettes
00:35:44d'impôts sur le revenu.
00:35:4619 millions
00:35:47de foyers fiscaux
00:35:48ont payé,
00:35:48sur les 41 millions
00:35:49de foyers fiscaux
00:35:50dans notre pays,
00:35:51ont payé
00:35:51l'impôt sur le revenu,
00:35:52c'est-à-dire
00:35:53pas la moitié.
00:35:5310% des contribuables
00:35:57qui ont payé
00:35:57l'impôt sur le revenu
00:35:59ont payé 75%
00:36:01du produit
00:36:02de l'impôt sur le revenu.
00:36:02Ça veut dire quoi ?
00:36:04Ça veut dire que 4%
00:36:05des foyers fiscaux
00:36:09de notre pays
00:36:11ont payé
00:36:11les trois quarts
00:36:12de l'impôt sur le revenu
00:36:14l'année dernière.
00:36:15Alors,
00:36:16venir dire
00:36:16que certains foyers fiscaux
00:36:18ne paieraient pas
00:36:19d'impôts
00:36:20à notre pays,
00:36:22je pense
00:36:23qu'on ne met pas
00:36:24les termes du débat
00:36:25dans le bon sens.
00:36:26Donc,
00:36:26il faut rectifier les choses
00:36:27et il faut dire que oui,
00:36:29oui,
00:36:29les plus aisés
00:36:30contribuent
00:36:31parce que nous avons
00:36:31un système fiscal
00:36:33qui est progressif
00:36:34et proportionnel
00:36:35au revenu.
00:36:38Alors,
00:36:39ça,
00:36:39c'est clair.
00:36:41Mais absolument,
00:36:43c'est clair.
00:36:46Et donc,
00:36:46ne venez pas dire
00:36:47que certains
00:36:48n'auraient pas payé.
00:36:49Et alors,
00:36:49j'ai entendu aussi
00:36:51que le produit
00:36:52serait de 20 milliards.
00:36:53Mais sur quoi
00:36:54basez-vous cela ?
00:36:56Rien ne permet
00:36:57d'affirmer
00:36:58que par la disposition
00:36:59que vous proposez,
00:37:00vous pourriez récupérer
00:37:0120 milliards d'euros.
00:37:02Enfin,
00:37:02c'est un mirage
00:37:03que vous faites
00:37:04à la population française
00:37:06parce qu'il faut pouvoir
00:37:07détenir la réalité
00:37:08des chiffres
00:37:09et vous ne l'avez pas.
00:37:11Donc,
00:37:11moi,
00:37:11je veux bien
00:37:11qu'on fasse croire
00:37:12qu'on trouvera
00:37:13des milliards
00:37:13gratuitement.
00:37:14Mais je crois
00:37:15que c'est un mirage
00:37:16et de l'ironie.
00:37:17Merci,
00:37:18M. Kamed.
00:37:19Mme Lavard,
00:37:19vous avez la parole
00:37:20pour deux minutes,
00:37:21s'il vous plaît.
00:37:21Oui,
00:37:22merci,
00:37:22M. le Président.
00:37:22Je ne pense pas
00:37:23que j'aurais besoin
00:37:23des deux minutes,
00:37:24mais juste parce que
00:37:24j'ai cru,
00:37:25alors,
00:37:25je n'ai pas pu assister
00:37:26à tout,
00:37:26mais on m'a rapporté
00:37:27quand même
00:37:27les propos
00:37:28qui ont pu être tenus
00:37:28sur notre posture politique,
00:37:30sur ce que nous pensons
00:37:31ou ce que nous ne pensons pas.
00:37:32Je voudrais juste rappeler ici
00:37:34que notre groupe,
00:37:35avec constance,
00:37:36depuis plusieurs PLF,
00:37:38défend une révision
00:37:39de l'impôt sur la fortune
00:37:41immobilière
00:37:42pour venir justement
00:37:43taxer la fortune
00:37:44dite improductive
00:37:45qui ne contribue
00:37:46absolument pas
00:37:46à l'économie française
00:37:47et que jusqu'à présent,
00:37:48nous n'avons pas trouvé
00:37:49un écho suffisant
00:37:51pour que la mesure
00:37:51rentre en vigueur,
00:37:54que cette année,
00:37:55le rapporteur général
00:37:55s'est battu
00:37:56et il l'avait déjà fait
00:37:57l'année précédente
00:37:58pour qu'on mette en place
00:37:59un dispositif
00:38:00anti-coumcoum
00:38:01et que si on n'avait pas
00:38:02été très actifs
00:38:03et très vigilants
00:38:04jusqu'à la commission
00:38:04mixte paritaire,
00:38:05ce dispositif
00:38:06ne figurerait pas
00:38:07dans la loi
00:38:08de finances promulguée
00:38:09et que pas plus tard
00:38:10qu'au printemps,
00:38:11nous avons de nouveau
00:38:12interpellé en commission
00:38:13des finances
00:38:14sur les mesures
00:38:15d'application réglementaire
00:38:17pour que ce dispositif
00:38:18soit effectif.
00:38:19Donc, s'il vous plaît,
00:38:20ne dites pas
00:38:20que nous sommes aveugles
00:38:22aux problèmes
00:38:22que peuvent poser
00:38:23la contribution
00:38:24des plus riches.
00:38:25Par contre,
00:38:26nous le réaffirmons ici
00:38:27avec fermeté,
00:38:28la mesure qui est proposée
00:38:29est inefficace,
00:38:30inefficiente
00:38:31et je pense que
00:38:31les orateurs
00:38:32qui se sont exprimés
00:38:33à la tribune
00:38:34pour expliquer
00:38:34pourquoi ils voteraient
00:38:35contre
00:38:35l'ont largement développé.
00:38:38Parce qu'effectivement,
00:38:39nous pensons
00:38:40qu'il est nécessaire
00:38:41de continuer
00:38:41à investir
00:38:42et à soutenir
00:38:43les investissements,
00:38:44la création,
00:38:45l'innovation
00:38:45dans les secteurs
00:38:46notamment
00:38:47de la transition climatique,
00:38:48de la défense
00:38:49et je pense que
00:38:49sur ces sujets
00:38:50nous nous rejoignons.
00:38:51Et nous pensons aussi
00:38:52qu'il est très important
00:38:53de garantir
00:38:53notre souveraineté
00:38:54sur tout un tas
00:38:55de secteurs
00:38:56et de filières
00:38:56et demain,
00:38:57vous êtes en fait prêt
00:38:58à ce que
00:38:58les détenteurs
00:39:00de ces actifs
00:39:00les vendent
00:39:01pour pouvoir payer
00:39:01votre impôt.
00:39:02Et juste pour finir
00:39:03un exemple,
00:39:04regardez ce qui se passe
00:39:05pas très loin d'ici,
00:39:07juste de l'autre côté
00:39:07de la Manche
00:39:08dans un pays
00:39:09qui est dirigé
00:39:09depuis quelques mois
00:39:11par un gouvernement
00:39:11travailliste.
00:39:12Depuis qu'il a mis
00:39:13en place
00:39:13des mesures récentes
00:39:14de taxation
00:39:15des plus riches,
00:39:16il y a exactement
00:39:1711 000 millionnaires
00:39:18qui ont quitté le pays.
00:39:20Donc voilà,
00:39:20c'est peut-être
00:39:20ce que vous voulez.
00:39:21Alors là,
00:39:21vous n'en parlez
00:39:22que de 1 800
00:39:22et juste une dernière question.
00:39:24Pourquoi Gabriel Zuckman
00:39:25n'a pas réussi
00:39:26à mettre en place
00:39:27cette taxe
00:39:28dans les pays
00:39:28qui ont un gouvernement
00:39:29de gauche
00:39:29et devant lesquels
00:39:30il s'est exprimé
00:39:30à l'OCDE ?
00:39:31Merci Madame Lavard.
00:39:33Madame la Ministre,
00:39:34pour quelques minutes
00:39:35s'il vous plaît.
00:39:36Merci Monsieur le Président.
00:39:37Très rapidement
00:39:38sur deux éléments.
00:39:40Je crois que personne
00:39:41ici n'a l'éthique
00:39:42de se dire
00:39:42que nous protégerions
00:39:44ou mettrions sous cloche
00:39:451 800 personnes.
00:39:48Les ETI
00:39:48dans notre pays
00:39:49qui sont précisément
00:39:50les entreprises
00:39:51qui génèrent
00:39:53des dividendes
00:39:54non distribués
00:39:55et qui ont
00:39:55des valorisations
00:39:56importantes,
00:39:57c'est 4 millions
00:39:58d'emplois.
00:40:00Les entreprises
00:40:01du CAC 40
00:40:01dans notre pays
00:40:02c'est 1,2 million
00:40:04d'emplois.
00:40:05Donc moi je ne protège
00:40:05personne
00:40:06à part l'économie,
00:40:08les emplois,
00:40:09l'investissement,
00:40:10la croissance
00:40:11et donc
00:40:12une capacité
00:40:13à être attractif
00:40:15et le plus possible
00:40:16dans une forme
00:40:17de cohérence européenne
00:40:19ce qui fait
00:40:19que je pousse
00:40:20sans aucune difficulté
00:40:21au niveau de l'OCDE
00:40:23et au niveau européen
00:40:24beaucoup de propositions
00:40:25si on l'harmonise
00:40:26au niveau international
00:40:27si nous on l'harmonise
00:40:28on peut donner l'exemple
00:40:29mais si on donne l'exemple
00:40:30tout seul à la fin
00:40:30vous savez
00:40:31on est tout seul.
00:40:32Deuxième élément
00:40:33sur les enjeux budgétaires
00:40:35sur les enjeux budgétaires
00:40:37je veux juste faire
00:40:38un raisonnement
00:40:38un peu par l'absurde
00:40:39avec vous
00:40:39sur le fait
00:40:41que vous me dites
00:40:42certains d'entre vous
00:40:43au fond
00:40:43vous avez là
00:40:43une solution
00:40:44madame la ministre
00:40:45le déficit
00:40:45est résolu
00:40:46de boîtier.
00:40:48Si nous voulons
00:40:49atteindre
00:40:52une situation
00:40:53où nous arrêtons
00:40:54de créer de la dette
00:40:54tous les ans
00:40:55c'est à dire
00:40:56avoir un déficit
00:40:57de moins de 3%
00:40:58et nous voulons le faire
00:40:59d'ici à 2029
00:40:59ce qui me semble
00:41:01être déjà
00:41:01un horizon lointain
00:41:02trop lointain
00:41:03vu notre situation
00:41:04collective
00:41:05parce qu'aujourd'hui
00:41:06nous payons plus
00:41:06d'intérêts
00:41:07de dette
00:41:08que de dépenses
00:41:09pour l'éducation nationale
00:41:10ce qui me semble
00:41:11être un objectif
00:41:11que nous pourrions partager
00:41:12comme n'étant pas satisfaisant.
00:41:13il nous faut globalement
00:41:15réduire en 2029
00:41:18d'à peu près
00:41:19100 milliards
00:41:19notre dépense
00:41:21par rapport
00:41:22à ce qui sinon
00:41:22se passerait.
00:41:23Alors on va faire
00:41:24un raisonnement ensemble
00:41:24vous me dites
00:41:25là on trouve 25
00:41:26avec 2%
00:41:27ça veut dire
00:41:28que l'année prochaine
00:41:29il faut retrouver 25
00:41:30donc on fait 4%
00:41:32et puis l'année après
00:41:33si je cherche 100 milliards
00:41:34et que vous me dites
00:41:36qu'avec 25
00:41:36j'ai déjà résolu
00:41:37donc soit on se dit
00:41:40on fera 2% par an
00:41:42on arrivera à 8%
00:41:43soit on ne fait pas ça
00:41:46on ne fait pas ça
00:41:47soit on ne fait pas ça
00:41:50mais dans ce cas là
00:41:51ça veut dire
00:41:51qu'il y a 75 milliards
00:41:52d'économies
00:41:54que nous devons faire
00:41:55sur les dépenses
00:41:56et il me semble
00:41:57qu'il est sincère
00:41:57de dire aux français
00:41:58que nous ne pouvons pas
00:42:00arrêter
00:42:01d'augmenter notre dette
00:42:04sans passer
00:42:05par une révision
00:42:06de notre rythme
00:42:07de dépenses
00:42:08sur la nature
00:42:09de nos dépenses
00:42:10sur ce que nous mettons
00:42:11dans nos services publics
00:42:12et la manière
00:42:13dont nous l'organisons
00:42:14l'autre manière
00:42:15de vous le dire
00:42:16l'autre manière
00:42:17de le dire
00:42:18c'est que chaque année
00:42:20si nous laissons
00:42:21les choses
00:42:22telles qu'elles sont
00:42:22aujourd'hui
00:42:23la dépense de santé
00:42:25augmente naturellement
00:42:27de 15 milliards d'euros
00:42:29donc vous voyez bien
00:42:31que si vous voulez mettre
00:42:32en face d'une dépense
00:42:33qui est nécessaire
00:42:33la santé
00:42:34un impôt
00:42:35parce que vous me dites
00:42:37nous ne voulons pas
00:42:37faire des réductions
00:42:38sur la dépense
00:42:39et bien ça veut dire
00:42:40que chaque année
00:42:41il faut générer
00:42:4215 milliards de plus
00:42:43si je suis votre raisonnement
00:42:44et donc c'est pas juste
00:42:452% cette année
00:42:46si on suit votre raisonnement
00:42:47ce sera 2% de plus
00:42:49l'année prochaine
00:42:49et encore 2%
00:42:51ce que je veux dire
00:42:52ainsi
00:42:53et je conclue ici
00:42:53monsieur le président
00:42:54si j'arrive à me faire entendre
00:42:56c'est que je suis
00:42:57ministre des comptes publics
00:42:58et qu'il me semble
00:42:59que nous avons
00:42:59une très grande confusion
00:43:00aujourd'hui
00:43:01c'est que nous parlons
00:43:02d'un impôt
00:43:03qui rapportera
00:43:04une fois peut-être
00:43:0525 milliards
00:43:06là où notre équation budgétaire
00:43:08est de tenir dans le temps
00:43:10un effort
00:43:11qui lui
00:43:12se répète
00:43:13chaque année
00:43:13vous voyez bien
00:43:14qu'il y a un enjeu ponctuel
00:43:16votre impôt
00:43:17dont vous trouvez
00:43:18qu'il est formidablement calibré
00:43:20et la situation collective
00:43:21du pays
00:43:21qui est que
00:43:22chaque année
00:43:23nous devons bien
00:43:24réduire notre dépense
00:43:26je mets ces deux arguments
00:43:27en balance
00:43:28pour que nous ne laissions
00:43:29pas croire aux français
00:43:30qu'il y aurait une solution
00:43:31au fond
00:43:32facile sous nos yeux
00:43:33dont nous nous priverions
00:43:35si madame
00:43:38la ministre
00:43:39chers collègues
00:43:41chers collègues
00:43:43là on est vraiment
00:43:45très juste
00:43:46pour le second test
00:43:48si on n'arrive pas
00:43:50à finir
00:43:51à 18h
00:43:52je crains que
00:43:52les deux heures
00:43:54entre 18h et 20h
00:43:55ne suffisent pas
00:43:56donc il faut essayer
00:43:57que vous organisiez
00:43:58votre départ
00:43:59si vous intervenez
00:44:00en permanence
00:44:01je ne peux pas couper
00:44:03la ministre
00:44:03c'est aussi clair que ça
00:44:04voilà
00:44:05donc
00:44:06on va avancer
00:44:08on va avancer
00:44:09donc
00:44:10premier amendement
00:44:11monsieur Daubé
00:44:12vous nous présentez
00:44:13l'amendement 6
00:44:14rectifié s'il vous plaît
00:44:15merci monsieur le président
00:44:17c'est un point de détail
00:44:18qui concerne
00:44:19donc un amendement pragmatique
00:44:21qui essaie de prendre en compte
00:44:21la réalité des situations
00:44:22et propose
00:44:23de relever l'abattement
00:44:24sur la résidence principale
00:44:25de 1 million à 1 million 5
00:44:26voilà une mesure ciblée
00:44:27qui ne remet pas du tout
00:44:28en cause l'esprit du texte
00:44:29bien sûr
00:44:30mais qui tient compte
00:44:31du caractère peu productif
00:44:32de ce bien
00:44:32la résidence principale
00:44:33et de son poids limité
00:44:35dans le patrimoine global
00:44:36des contribuables concernés
00:44:37merci chers collègues
00:44:40merci chers collègues
00:44:40monsieur le rapporteur
00:44:41l'avis de la commission
00:44:41oui merci monsieur le président
00:44:46sur l'ensemble des amendements
00:44:49comme je vous l'ai indiqué
00:44:50la commission propose
00:44:52le rejet du texte
00:44:53donc en cohérence
00:44:54par rapport à cette position
00:44:55elle propose un avis défavorable
00:44:57sur l'ensemble des amendements
00:44:59quel que soit le sens
00:45:01dans lequel ils vont
00:45:01même si parfois
00:45:02ils peuvent améliorer
00:45:04ou pas le texte
00:45:05en l'espèce
00:45:06cet amendement
00:45:07extrêmement précis
00:45:09où est-ce qu'il est
00:45:10monsieur
00:45:11chers collègues
00:45:12il propose de monter
00:45:14de 1 million
00:45:15à 1 million 5
00:45:16l'abattement
00:45:16sur la résidence principale
00:45:18c'est assez cosmétique
00:45:20ça ne change pas
00:45:21la physionomie générale
00:45:22du texte
00:45:22ça n'est pas un sujet
00:45:23qui a été remonté
00:45:24dans les auditions
00:45:25que nous avons fait
00:45:26on parle de
00:45:28personnes
00:45:29de contribuables
00:45:30qui ont un patrimoine
00:45:30de plus de 100 millions d'euros
00:45:32donc objectivement
00:45:34je pense
00:45:35sincèrement
00:45:36qu'ils ont
00:45:37une résidence principale
00:45:39qui vaut
00:45:39beaucoup plus
00:45:40que 1,5 million d'euros
00:45:42ne serait-ce que
00:45:42s'ils habitent
00:45:43dans le quartier
00:45:43il est vraisemblable
00:45:46que leur appartement
00:45:47s'il fait plus
00:45:48de 50 mètres carrés
00:45:49ou plus de 100 mètres carrés
00:45:51vaut beaucoup plus
00:45:54que 1,5 million
00:45:55donc plus sérieusement
00:45:56le vrai problème
00:46:01en fait
00:46:02qui a été soulevé
00:46:02c'est celui
00:46:03c'est pas celui
00:46:04de la résidence principale
00:46:05c'est celui
00:46:05de l'outil de travail
00:46:06et c'est plus là-dessus
00:46:08que j'attendrai
00:46:08des amendements
00:46:09pour ma part
00:46:09et je sais que c'est partagé
00:46:10par un certain nombre
00:46:12d'entre nous
00:46:12y compris
00:46:13sur les bancs
00:46:15qui ne sont pas
00:46:16ceux du centre
00:46:16ni de la droite
00:46:17donc avis défavorable
00:46:18merci
00:46:19madame la ministre
00:46:20l'avis du gouvernement
00:46:21j'y suis défavorable
00:46:24et je pense
00:46:24comme le rapporteur
00:46:26que changer l'abattement
00:46:28ça fait comme si
00:46:29on pinaille un peu
00:46:31avec une partie
00:46:32très très minoritaire
00:46:34du sujet
00:46:35qui est traité
00:46:36par la taxe proposée
00:46:37et donc
00:46:38si cette taxe
00:46:39venait à être votée
00:46:40ce que vous avez compris
00:46:41je ne souhaite pas
00:46:41pour la simplicité
00:46:43de la procédure fiscale
00:46:44je souhaite que nous gardions
00:46:45l'abattement de l'IFI
00:46:46je pense que ça suffira
00:46:48bien pour que
00:46:50la cible de la taxe
00:46:52soit
00:46:52atteinte
00:46:54merci
00:46:56juste un petit point
00:46:57d'information
00:46:58chers collègues
00:46:58il y aura un scrutin public
00:46:59sur l'ensemble
00:47:00de l'article 1
00:47:01donc
00:47:02vous pouvez discuter
00:47:03des amendements
00:47:04sereinement
00:47:05voilà
00:47:05je mets aux voix
00:47:07cet amendement 6
00:47:09avec deux avis défavorables
00:47:10qui est pour
00:47:11qui est contre
00:47:14il est adopté
00:47:15nous passons ensuite
00:47:16à l'article 7
00:47:18rectifié
00:47:18monsieur Daubé
00:47:20vous poursuivez
00:47:20oui merci monsieur le président
00:47:22là cette fois
00:47:25on a un amendement
00:47:26qui
00:47:26qui recherche
00:47:28à renforcer
00:47:28la sécurité juridique
00:47:29de l'impôt planché
00:47:30sur la fortune
00:47:31notamment sur la valorisation
00:47:33des valeurs mobilières
00:47:33cotées
00:47:34et là aussi
00:47:37c'est un amendement
00:47:38un peu technique
00:47:38mais on propose
00:47:39d'aligner les modalités
00:47:40de l'IPF
00:47:40sur celle de l'IFI
00:47:41donc
00:47:43cet amendement
00:47:44reviendrait
00:47:45à opter
00:47:45entre le dernier cours
00:47:46connu au jour
00:47:47du fait générateur
00:47:47de l'impôt
00:47:48ou la moyenne
00:47:49des 30 derniers jours
00:47:52qui précèdent le 1er janvier
00:47:53de l'année d'imposition
00:47:53voilà
00:47:54de manière
00:47:55à harmoniser
00:47:56les dispositifs
00:47:57merci chers collègues
00:47:58monsieur le rapporteur
00:47:59l'avis de la commission
00:48:00s'il vous plaît
00:48:01oui en fait
00:48:04je crains
00:48:05que votre amendement
00:48:05apporte plus de confusion
00:48:06en réalité
00:48:07puisque
00:48:08la rédaction
00:48:11actuelle
00:48:11du texte
00:48:12concernant
00:48:12la valorisation
00:48:13des plus-values
00:48:14immobilières
00:48:15cotées
00:48:15ça puisse
00:48:16être la rédaction
00:48:16utilisée
00:48:17et éprouvée
00:48:17à l'article 973
00:48:19du code général
00:48:20des impôts
00:48:20sur la valorisation
00:48:21des actifs
00:48:22inclus dans l'assiette
00:48:22de l'IFI
00:48:23et donc
00:48:23il ne paraît pas nécessaire
00:48:24de le modifier
00:48:25il me semble même
00:48:26que c'est l'objectif
00:48:27que vous vous visiez
00:48:27de telle sorte
00:48:29que
00:48:30c'est un avis
00:48:31doublement défavorable
00:48:33l'avis du gouvernement
00:48:34merci
00:48:35en fait monsieur le sénateur
00:48:36je vous propose
00:48:37de le retirer
00:48:38parce qu'il est satisfait
00:48:39en fait on a des règles
00:48:40honnêtement
00:48:41de valorisation
00:48:41des actions cotées
00:48:42dans notre pays
00:48:42qui ne font pas débat
00:48:43là aussi
00:48:44je ne crois pas
00:48:45que les sénateurs
00:48:46qui proposent
00:48:47cette proposition de loi
00:48:49et quoi que ce soit
00:48:50ni à gagner
00:48:51ni à perdre
00:48:51par rendre le chose
00:48:52encore plus compliqué
00:48:53donc je pense
00:48:54que vous pouvez le retirer
00:48:55ça ne portera pas
00:48:57préjudice à quiconque
00:48:59surtout si le texte est voté
00:49:00je le retire alors
00:49:01madame la ministre
00:49:02l'amendement 7
00:49:03est retiré
00:49:04monsieur Kozik
00:49:05l'amendement numéro 1
00:49:06vous avez la parole
00:49:06merci monsieur le président
00:49:08puisque j'ai l'occasion
00:49:09de présenter l'article
00:49:11je voulais dire
00:49:11je voulais répondre surtout
00:49:13à l'argumentation
00:49:14du rapporteur
00:49:15notamment
00:49:15qui l'a mis en évidence
00:49:17pendant la commission
00:49:19du risque
00:49:20d'inconstitutionnalité
00:49:21que le taux de 2%
00:49:22était un taux
00:49:23confiscatoire
00:49:25et que le conseil
00:49:25constitutionnel
00:49:26pourrait
00:49:28pourrait rendre
00:49:29inconstitutionnel
00:49:31la proposition de loi
00:49:33donc la proposition
00:49:34est très simple
00:49:34nous ce qui est important
00:49:36aujourd'hui
00:49:36c'est de
00:49:37c'est que cette proposition
00:49:39de loi
00:49:39c'est que le mécanisme
00:49:40soit mis en oeuvre
00:49:41et donc la proposition
00:49:42que fait le groupe socialiste
00:49:43comme il le fait
00:49:44d'ailleurs
00:49:45à chaque PLF
00:49:46depuis de nombreuses années
00:49:47c'est de proposer
00:49:49un taux
00:49:49un peu moindre
00:49:50pas 2%
00:49:51mais 1%
00:49:52qui répond à cette difficulté
00:49:54lié à l'inconstitutionnalité
00:49:55aller plutôt dans le bon sens
00:49:59et l'avis
00:50:00la commission
00:50:01sur rapporteur
00:50:02alors
00:50:05merci monsieur le président
00:50:06d'abord
00:50:07j'aurais salué
00:50:09l'auteur
00:50:10de cet amendement
00:50:11puisqu'il dit
00:50:12qu'il tient compte
00:50:13du rapport
00:50:13du rapporteur
00:50:14donc c'est Jacques
00:50:15c'est que
00:50:15il y a un dialogue
00:50:17il y a un dialogue
00:50:18donc vous avez entendu
00:50:19le fait
00:50:21qu'effectivement
00:50:22il y avait
00:50:23à 2%
00:50:24un risque
00:50:24extrêmement élevé
00:50:25d'inconstitutionnalité
00:50:26et donc c'est dommage
00:50:27que vos collègues
00:50:28tout à l'heure
00:50:28n'aient pas entendu ça
00:50:29parce que ça aurait évité
00:50:30notamment à notre collègue Jadot
00:50:33de dire qu'on vivait
00:50:33dans une ploutocratie
00:50:34donc il y a bien des soucis
00:50:36qui sont relevés
00:50:38et donc
00:50:38vous en voyez un
00:50:40il me semble
00:50:42cependant
00:50:43et je vous l'ai dit
00:50:44dans mon rapport
00:50:45je l'ai redit
00:50:46à la tribune
00:50:47que au delà
00:50:48de 0,5
00:50:49sans plafond
00:50:50nous sommes dans
00:50:51l'incertitude absolue
00:50:52et qu'il est donc
00:50:53vraisemblable
00:50:53que cela soit à nouveau
00:50:55toujours
00:50:57inconstitutionnel
00:50:58et pour une raison
00:50:59très simple
00:51:00c'est que
00:51:00de la même façon
00:51:01que ce que j'avais dit
00:51:02tout à l'heure
00:51:03par principe
00:51:04cette taxe
00:51:07nécessitera
00:51:08dans la plupart
00:51:08des cas
00:51:09l'aliénation
00:51:10d'une partie
00:51:11du patrimoine
00:51:13du contribuable
00:51:14puisque c'est le principe
00:51:14en réalité
00:51:15puisqu'on vise
00:51:16des gens qui ont
00:51:17un patrimoine
00:51:17quasiment exclusivement
00:51:18en action
00:51:20et donc du coup
00:51:21il y a cette difficulté
00:51:22constitutionnelle
00:51:23qui reste
00:51:23et pour le reste
00:51:25mon cher collègue
00:51:26Kozik
00:51:26il reste
00:51:27tous les problèmes
00:51:28que j'avais
00:51:28soulevés par ailleurs
00:51:30les risques
00:51:31opérationnels
00:51:32de valorisation
00:51:33des entreprises
00:51:33le risque
00:51:35opérationnel
00:51:36de liquidité
00:51:37des entreprises
00:51:37et le risque
00:51:38surtout
00:51:39de fuite
00:51:40des entreprises
00:51:42et je précise
00:51:43ce que je ne l'ai pas
00:51:44dit tout à l'heure
00:51:44mais si vous me dites
00:51:45qu'il n'y aura pas
00:51:46d'exil fiscal
00:51:46sincèrement
00:51:48ok il y a des dispositifs
00:51:49anti-exil
00:51:50mais est-ce que vous pensez
00:51:51sincèrement
00:51:51que les personnes
00:51:52qui ont un patrimoine
00:51:52de 80 millions
00:51:53qui ont un patrimoine
00:51:55de 90 millions
00:51:56d'euros
00:51:57qui voient donc
00:51:58que demain
00:51:59ils vont être assujettis
00:52:00à la taxe
00:52:01vous pouvez penser
00:52:02sincèrement
00:52:03qu'ils vont rester
00:52:05sagement
00:52:05avec le patrimoine
00:52:07qu'ils ont
00:52:07il faut être sérieux
00:52:09merci
00:52:09aucun ne restera
00:52:11en France
00:52:11merci rapporteur
00:52:12madame la ministre
00:52:13quel est l'avis du gouvernement
00:52:14s'il vous plaît
00:52:16défavorable
00:52:18pour les mêmes raisons
00:52:19de constitutionnalité
00:52:20la seule certitude
00:52:21qu'on a
00:52:22c'est que sans plafonnement
00:52:230,5%
00:52:25est le taux maximal
00:52:26autorisé
00:52:26par le conseil constitutionnel
00:52:28et
00:52:29là aussi
00:52:32je vous relate
00:52:34les faits
00:52:35après on peut toujours
00:52:36se lancer
00:52:36dans des grandes croisades
00:52:38et se dire
00:52:39qu'on va tenter
00:52:40etc
00:52:40moi je vous relate
00:52:41les faits
00:52:421% ne résout pas
00:52:43le problème
00:52:44merci
00:52:47j'ai été saisi
00:52:49de demande
00:52:49de parole
00:52:50d'explication
00:52:51de vote
00:52:51madame Suiris
00:52:52et après
00:52:52madame Latrix
00:52:54compta
00:52:54alors
00:52:57moi je voulais
00:52:58en tout cas
00:52:59dire que le groupe
00:53:00geste
00:53:01s'abstiendra
00:53:01sur cette proposition
00:53:02parce que nous pensons
00:53:03que nous le 2%
00:53:04permet vraiment
00:53:04de pouvoir
00:53:05atteindre le seuil
00:53:07d'équité
00:53:08toutefois je voulais
00:53:09quand même moi
00:53:10revenir un peu
00:53:11sur les dispositifs
00:53:13que vous souhaitez
00:53:13proposer
00:53:14que sur l'IFI
00:53:15ou vous madame
00:53:16les ministres
00:53:17souhaitez
00:53:18porter à notre connaissance
00:53:19lors du PLF
00:53:21et si par ailleurs
00:53:22ce débat peut vous permettre
00:53:23de gagner un arbitrage
00:53:24ce sera toujours
00:53:25ça de prix
00:53:26moi ce que je ne voudrais pas
00:53:27c'est que dans cet hémicycle
00:53:29on fasse exactement
00:53:29qu'il y ait cet effet
00:53:30d'illico
00:53:31c'est à dire que
00:53:32tout d'un coup
00:53:33mettre en place
00:53:35un dispositif
00:53:36alors que
00:53:37au départ
00:53:38le gouvernement Barnier
00:53:40voulait
00:53:40prendre un dispositif
00:53:42qui touchait
00:53:43vraiment les grandes communes
00:53:44qui avaient beaucoup de moyens
00:53:45font qu'aujourd'hui
00:53:46c'est plein de petites communes
00:53:48qui sont obligées
00:53:49de
00:53:49et j'imagine
00:53:51que vous avez des remontées
00:53:52des petites communes
00:53:53qui sont obligées
00:53:54de sortir
00:53:554000
00:53:556000
00:53:5610 000 euros
00:53:57ce que vous
00:53:57vous allez proposer
00:53:58c'est exactement ça
00:53:59nous ça touche
00:54:00la taxe
00:54:02qui est
00:54:02Zuckman
00:54:03c'est
00:54:031700
00:54:04foyers
00:54:05vous vous voulez toucher
00:54:06finalement
00:54:0660 000
00:54:08foyers
00:54:08ce qui veut dire quoi
00:54:10ce qui veut dire que vous allez
00:54:11attaquer
00:54:12les entrepreneurs
00:54:13les dirigeants
00:54:14de PME
00:54:14les professions libérales
00:54:16nous c'est pas
00:54:17la volonté que nous avons
00:54:18aujourd'hui
00:54:19nous ce que nous voulons
00:54:20c'est que les 1700
00:54:21foyers
00:54:22qui ne payent pas
00:54:22d'impôts à la hauteur
00:54:24des impôts que paye tout le monde
00:54:25puissent enfin contribuer
00:54:27et donc à force de vouloir
00:54:28diluer
00:54:29en fait vous allez toucher
00:54:30beaucoup plus
00:54:31à la créativité
00:54:32beaucoup plus
00:54:33à l'innovation
00:54:33que ce que nous
00:54:34nous voulons faire
00:54:35merci
00:54:36madame Latrice Conta
00:54:37vous avez la parole
00:54:38pour l'explication de vote
00:54:39monsieur le président
00:54:40madame la ministre
00:54:41je serai très rapide
00:54:422% c'est trop
00:54:441
00:54:44trop encore
00:54:45lors du dernier PLF
00:54:47avec mon groupe
00:54:47nous avions proposé
00:54:49un seuil
00:54:49à 0,5%
00:54:51qui aurait permis
00:54:51de tester
00:54:53et bien entendu
00:54:55cela a été refusé
00:54:56donc je crois
00:54:56que c'est vraiment
00:54:57une question de principe
00:54:58de votre part
00:54:59monsieur Jadot
00:55:00pour explication de vote
00:55:01merci
00:55:05monsieur le président
00:55:06on a
00:55:07appliqué
00:55:08cet impôt plancher
00:55:10sur la fortune
00:55:11de Bernard Arnault
00:55:12et ça va vous permettre
00:55:13peut-être
00:55:13madame la ministre
00:55:14de comprendre
00:55:14ce que nous proposons ici
00:55:15parce que visiblement
00:55:16il y a eu
00:55:17quelques malentendus
00:55:18en 2024
00:55:19monsieur Arnault
00:55:21a un patrimoine
00:55:22de 190 milliards
00:55:23tout va bien
00:55:25pour lui
00:55:25si on applique
00:55:27cet impôt plancher
00:55:30il paiera
00:55:31en plus
00:55:323,8 milliards
00:55:34pour être
00:55:35à ces fameux
00:55:362%
00:55:36qu'est-ce qui se passe
00:55:38après ?
00:55:39et bien monsieur Arnault
00:55:40si on applique
00:55:41la façon
00:55:42dont il s'est enrichi
00:55:43sur les 10 dernières années
00:55:44à la façon
00:55:45dont il va s'enrichir
00:55:46sur les 5 prochaines
00:55:47il y aura peut-être plus
00:55:48parce qu'il est copain
00:55:49avec Donald Trump
00:55:50si on applique
00:55:51avec
00:55:53l'impôt plancher
00:55:55il passera
00:55:57de 2024
00:55:58à 2028
00:55:59de 186 milliards
00:56:01à 297 milliards
00:56:04il aura augmenté
00:56:07sa fortune
00:56:08de 100 milliards
00:56:09et il contribuera
00:56:10en 2028
00:56:11de 6 milliards
00:56:12ce qui est
00:56:13le rendement
00:56:14du PFU
00:56:15donc vous voyez bien
00:56:16que ce que nous proposons
00:56:18c'est pas confiscatoire
00:56:20c'est simplement
00:56:21une contribution
00:56:22puisque les plus riches
00:56:23vont de fait
00:56:24continuer
00:56:25à s'enrichir
00:56:26et je vous rappelle
00:56:28madame la ministre
00:56:29vous avez cité le PFU
00:56:30il y a quand même eu
00:56:30le rapport
00:56:31du conseil
00:56:32d'orientation
00:56:33sur les prélèvements
00:56:34sur le capital
00:56:35qui ont
00:56:36c'est chez vous
00:56:37qui ont clairement indiqué
00:56:38qu'il y avait eu
00:56:39zéro investissement
00:56:40zéro emploi
00:56:41créé par le PFU
00:56:43et la suppression
00:56:44de l'ISF
00:56:44enfin chers collègues
00:56:46les exilés fiscaux
00:56:48mais vous prétendez
00:56:49aimer la France
00:56:49mais on a l'impression
00:56:51que ceux qui sont
00:56:52super riches
00:56:53sont juste des mercenaires
00:56:54que le fait
00:56:55qu'ils aient la nationalité française
00:56:57et qu'ils vivent
00:56:57dans notre pays
00:56:58c'est simplement lié
00:56:59à leur taux d'imposition
00:57:01mais quelle vision
00:57:02décliniste
00:57:03et pessimiste
00:57:04que vous avez
00:57:04de notre pays
00:57:05moi je suis sûr
00:57:06qu'ils sont patriotes
00:57:07et qui paieront
00:57:09leur juste part
00:57:10merci chers collègues
00:57:14je mets au voie
00:57:15cet amendement
00:57:151 avec 2 avis défavorables
00:57:17qui est pour
00:57:18qui est contre
00:57:23il est adopté
00:57:26nous passons
00:57:27à l'amendement 3
00:57:27monsieur Savoldelli
00:57:28vous le défendez
00:57:29s'il vous plaît
00:57:30monsieur le président
00:57:37madame la ministre
00:57:38chers collègues
00:57:40les plus anciens
00:57:42s'en souviennent
00:57:42et je vais me permettre
00:57:44avec tout le respect
00:57:45que je lui dois
00:57:46et l'estime
00:57:47que j'ai pour lui
00:57:47je vais même prendre
00:57:48un témoin
00:57:48notre collègue
00:57:50Dominique Letch
00:57:50des républicains
00:57:52ce qu'il s'est exprimé
00:57:52en 1981
00:57:55Dominique
00:57:57face à Jean-Pierre
00:57:59et Cabas
00:57:59Jean-Jean Marchais
00:58:00lançait
00:58:00au-dessus de 40 000 francs
00:58:02je prends tout
00:58:02nous ne dirons pas ça
00:58:06aujourd'hui
00:58:06nous dirons simplement
00:58:08dans cet amendement
00:58:10au-dessus d'un milliard
00:58:12au-dessus d'un milliard
00:58:14nous prenons ce qu'il faut
00:58:16et ce qu'il faut précisément
00:58:19c'est bien ça
00:58:20madame la ministre
00:58:21c'est 40 milliards
00:58:22et bien voilà
00:58:24un amendement
00:58:24pour aider le gouvernement
00:58:27qui cherche pour boucler
00:58:28son budget pour 2026
00:58:29on parle d'un effort national
00:58:31mais excusez-moi
00:58:33il est madame la ministre
00:58:35à géométrie variable
00:58:36ou constante
00:58:37ça dépend des jours
00:58:38parce que c'est pas nous
00:58:39qui avons parlé
00:58:40de la hausse de la TVA
00:58:41sur des produits du quotidien
00:58:43c'est pas nous
00:58:44qui évoquons
00:58:45des suppressions de postes
00:58:46dans la fonction publique
00:58:47c'est pas nous
00:58:48c'est pas nous
00:58:48qui osons de proposer
00:58:49une année blanche
00:58:50pour les collectivités
00:58:51ce qui veut dire
00:58:52pour nos concitoyens
00:58:53deux années noires
00:58:54pour les services publics
00:58:55et pendant ce temps
00:58:56qui est épargné
00:58:57ceux dont la richesse
00:58:58atteint un tel niveau
00:58:59qu'elle en devient
00:58:59presque abstraite
00:59:00dissimulée dans des holdings
00:59:02diluée dans des trousses
00:59:03camouflée dans des montages fiscaux
00:59:05donc on nous dit
00:59:06cette richesse
00:59:07est illiquide
00:59:08ah ouais ça
00:59:08j'ai découvert ça
00:59:09mais très concrète pourtant
00:59:11quand il s'agit d'influencer
00:59:13l'économie
00:59:13les médias et la politique
00:59:14donc notre amendement
00:59:15vise à corriger ce déséquilibre
00:59:17il propose une contribution
00:59:19sur les très très très
00:59:20très grandes fortunes
00:59:22un taux inchangé de 2%
00:59:24au-delà de 100 millions d'euros
00:59:25et un taux de 5,1%
00:59:28pour la fraction de patrimoine
00:59:29qui dépasse le milliard d'euros
00:59:31pourquoi 5,1% ?
00:59:33parce que c'est un taux
00:59:33raisonné et raisonnable
00:59:34et pour les 40 dernières années
00:59:36la rentabilité moyenne
00:59:37des grandes fortunes
00:59:38tourne autour de 7,5% par an
00:59:40et notre proposition
00:59:42viendra à capter 68%
00:59:43de cette rentabilité
00:59:44pas du capital
00:59:46pas du capital
00:59:47de la rentabilité
00:59:49cela laissera
00:59:50je vais donc vous rassurer
00:59:51ça laissera aux ultra-riches
00:59:53un gain net de 2,4% par an
00:59:56soit l'équivalent
00:59:57de quoi ?
00:59:58du taux du livret A
00:59:59et aujourd'hui
01:00:01alors franchement
01:00:02il n'y a pas de confiscation
01:00:04et je pense que c'est une volonté
01:00:05majoritaire des français
01:00:07Merci cher collègue
01:00:08Monsieur le rapporteur
01:00:10l'avis de la commission
01:00:11s'il vous plaît
01:00:12Personne n'a d'avis
01:00:20sur votre amendement
01:00:21Monsieur Savoldelli
01:00:22Cet amendement
01:00:26me laisse songeur
01:00:26D'abord je suis admiratif
01:00:29devant le constat
01:00:30parce que c'est ce qui a été dit
01:00:31tout à l'heure
01:00:31vous partez du constat
01:00:33que certaines entreprises
01:00:35rapportent beaucoup d'argent
01:00:36800%
01:00:38vous avez dit tout à l'heure
01:00:39Jadot et vous
01:00:40notre collègue Jadot et vous
01:00:41et moi je me dis
01:00:43si j'étais
01:00:44si j'étais libéral
01:00:46pourquoi est-ce qu'on confierait pas
01:00:48à ce type
01:00:50d'investisseurs
01:00:51la gestion de nos retraites
01:00:53parce que
01:00:54plus 800%
01:00:55en quelques années
01:00:567,5% de rentabilité
01:00:59pour tous les français
01:01:00qui sont pas certains
01:01:02d'avoir une retraite un jour
01:01:03si on mettait en place
01:01:04une capitalisation
01:01:05et qu'on demandait
01:01:06qu'on utilisait
01:01:07les mêmes mécanismes
01:01:08que les gens
01:01:09dont vous parlez
01:01:10on sait que tous les français
01:01:12auraient une retraite
01:01:13extrêmement plus généreuse
01:01:15que celle de maintenant
01:01:16mais en même temps
01:01:18vous ne tirez pas
01:01:18les conséquences
01:01:19que moi
01:01:20parce que vous êtes
01:01:21un adepte de Marx
01:01:22un pur et dur
01:01:24et poursuivre Marx
01:01:26comme le disait Marx
01:01:28il n'y a
01:01:30qu'une seule façon
01:01:31de tuer le capitalisme
01:01:32plus d'impôts
01:01:34plus d'impôts
01:01:35et toujours plus d'impôts
01:01:37et du coup
01:01:37vous nous proposez
01:01:39un impôt
01:01:39à 5,1
01:01:41qui est totalement
01:01:42confiscatoire
01:01:43je veux dire
01:01:44objectivement
01:01:45si vous aviez voulu
01:01:47réinventer
01:01:48la fable de la fontaine
01:01:51de celui
01:01:52qui avait une poule
01:01:55qui pondait
01:01:55des oeufs en or
01:01:56honnêtement
01:01:57vous n'auriez pas fait mieux
01:01:58mais à la fin
01:02:00je vous rappelle
01:02:01qu'après avoir
01:02:02tué la poule
01:02:07il ouvrit la poule
01:02:09et se rendit compte
01:02:10qu'elle était
01:02:11exactement à l'intérieur
01:02:13identique
01:02:14aux poules
01:02:15dont les oeufs
01:02:16ne valaient rien
01:02:16Madame la ministre
01:02:18quel est l'avis du gouvernement
01:02:20s'il vous plaît
01:02:21Merci beaucoup
01:02:22il y a 49 milliardaires
01:02:24de nationalités françaises
01:02:25tous ne sont pas
01:02:26résidents fiscaux
01:02:27et là je pense
01:02:28qu'en termes
01:02:28d'expatriation
01:02:29on parle de
01:02:31quelques dizaines
01:02:32de personnes
01:02:33qui évidemment
01:02:34avec ce signal là
01:02:35quitteraient
01:02:36le territoire
01:02:37ça peut être
01:02:39un objectif
01:02:39mais autant l'écrire
01:02:40dans l'amendement
01:02:41je crois que
01:02:42ces personnes
01:02:43pour beaucoup d'entre elles
01:02:44ont derrière elles
01:02:44des entreprises
01:02:45et derrière les entreprises
01:02:47il y a des emplois
01:02:47et derrière les emplois
01:02:49il y a des brevets
01:02:50il y a du rayonnement
01:02:50alors je comprends bien
01:02:52que tout cela
01:02:53n'est pas
01:02:54totalement convaincant
01:02:55pour ceux qui se disent
01:02:56qu'au fond
01:02:57on pourrait
01:02:58avec une solution facile
01:02:59dont nous nous priverions
01:03:01pour des raisons
01:03:03que certains considèrent
01:03:03comme incompréhensibles
01:03:04je crois que là
01:03:05monsieur le sénateur
01:03:06je suis défavorable
01:03:08à votre amendement
01:03:09je vais m'arrêter là
01:03:09merci
01:03:11madame la ministre
01:03:13je mets au voie
01:03:14cet amendement 3
01:03:15avec deux avis défavorables
01:03:17qui est pour
01:03:17merci
01:03:23qui est contre
01:03:24il n'est pas adopté
01:03:27nous passons ensuite
01:03:28à trois amendements
01:03:30en faisant l'objet
01:03:30d'une discussion commune
01:03:31monsieur Savoldelli
01:03:32vous poursuivez
01:03:34avec le deux rectifiés
01:03:35merci monsieur le président
01:03:36madame la ministre
01:03:37monsieur le rapporteur
01:03:39j'espère qu'on n'aura pas
01:03:40que la fontaine
01:03:41comme réponse
01:03:41et que vous serez plus aiguisé
01:03:43sur les lectures de Karl Marx
01:03:44à chaque tentative
01:03:46de mise à contribution
01:03:47des grandes fortunes
01:03:48une phrase revient
01:03:49comme un réflexe
01:03:50de classe
01:03:50vous comprenez
01:03:52ce patrimoine
01:03:53n'est pas liquide
01:03:54c'est vrai que
01:03:55c'est compliqué
01:03:57et ce n'est pas
01:03:58de l'argent disponible
01:03:59alors expliquons-nous
01:04:01cette situation
01:04:02ne tombe pas du ciel
01:04:03c'est une stratégie
01:04:04elle est volontaire
01:04:04elle est planifiée
01:04:05elle est parfaite
01:04:06pour échapper à l'impôt
01:04:07je vais vous donner
01:04:08un exemple
01:04:09un peu caricatural
01:04:10mais très proche
01:04:12de la réalité
01:04:12imaginez
01:04:14madame la ministre
01:04:15monsieur le rapporteur
01:04:16mes chers collègues
01:04:16un boulanger
01:04:17dans un village
01:04:19qui vend chaque jour
01:04:19ses baguettes
01:04:20sauf le 1er mai
01:04:21et empoche l'argent
01:04:23empoche l'argent
01:04:24le déclare
01:04:25et paye ses impôts
01:04:27bien
01:04:27maintenant
01:04:29imaginez
01:04:29un milliardaire
01:04:30il possède
01:04:3210 entreprises
01:04:32mais au lieu d'empocher
01:04:34les profits directement
01:04:35il crée un holding
01:04:36puis une deuxième
01:04:38qui possède la première
01:04:39et ainsi de suite
01:04:41résultat
01:04:42les profits
01:04:42ne lui remontent
01:04:43jamais vraiment
01:04:44en tant que revenu
01:04:45il reste coincé
01:04:46dans les étages
01:04:49du château fiscal
01:04:49et sur sa feuille
01:04:51d'impôt
01:04:52rien
01:04:53rien
01:04:55dans ses comptes
01:04:56des milliards
01:04:57on appelle ça
01:04:58maintenant
01:04:58de l'illiquidation
01:04:59volontaire
01:05:00un peu comme si
01:05:01notre boulanger
01:05:02disait
01:05:03je ne veux pas
01:05:03payer mes impôts
01:05:04parce que j'ai enfermé
01:05:05tout mon argent
01:05:06dans le four à pain
01:05:06soyons sérieux
01:05:08ce que nous disons
01:05:09c'est simple
01:05:10l'état ne peut pas
01:05:11se balader
01:05:12par des gens
01:05:12ne peut pas balader
01:05:13les gens
01:05:13qui organisent eux-mêmes
01:05:14leur insolvabilité fiscale
01:05:16notre amendement
01:05:17prévoit donc deux choses
01:05:18comme le prévoyait
01:05:20la version initiale
01:05:21du texte
01:05:22la possibilité
01:05:23d'un report
01:05:24ou d'un échelonnement
01:05:25du paiement
01:05:25en cas de difficulté
01:05:27de trésorerie
01:05:27liée à la structure
01:05:28des actifs
01:05:29ça je pense
01:05:31que ça peut rassembler
01:05:32mais à une condition
01:05:34c'est que le
01:05:35ou la redevable
01:05:36doit donner
01:05:38une garantie réelle
01:05:39ce qu'on appelle
01:05:40un nantissement
01:05:41sur cet actif
01:05:41un gage
01:05:43sur ces biens
01:05:43bref
01:05:44l'état
01:05:45est créancier
01:05:46et il n'est pas pigeon
01:05:47je le répète
01:05:48l'absence de liquidité
01:05:50ne peut pas devenir
01:05:51une immunité
01:05:52madame la ministre
01:05:52l'absence de liquidité
01:05:54ne peut pas devenir
01:05:55une immunité
01:05:56merci chers collègues
01:05:57monsieur le rapporteur
01:05:58l'avis de la commission
01:05:59s'il vous plaît
01:05:59attendez
01:06:02excusez-moi
01:06:03excusez-moi
01:06:04il y a d'autres amendements
01:06:05en discussion en commun
01:06:06excusez-moi
01:06:07monsieur Daubé
01:06:08vous en présentez deux
01:06:09le 5 et le 8
01:06:10s'il vous plaît
01:06:10excusez-moi
01:06:11monsieur le président
01:06:12encore un amendement
01:06:13compassionnel
01:06:14avec l'espoir
01:06:16d'émouvoir
01:06:17le rapporteur
01:06:18à défaut
01:06:19de le faire sourire
01:06:19moi je propose
01:06:21d'aménager
01:06:22la période d'échelonnement
01:06:23pour payer l'impôt
01:06:23de 5 ans à 6 années
01:06:24merci
01:06:27le 8
01:06:29s'il vous plaît
01:06:30le 8 est plus sérieux
01:06:31parce que c'est mon collègue
01:06:32Philippe Grosvalet
01:06:32qui l'a écrit
01:06:33et donc
01:06:35celui-là
01:06:37excusez-moi
01:06:40j'ai besoin de mes lunettes
01:06:41monsieur le président
01:06:42ouais
01:06:44ça va beaucoup mieux là
01:06:45cet amendement
01:06:46propose de soumettre
01:06:47donc la vente d'actions
01:06:48détenues dans une entreprise
01:06:49relevant d'un des secteurs
01:06:50mentionnés
01:06:50l'article L151-3
01:06:52et R151-3
01:06:53du code monétaire
01:06:55et financier
01:06:55au dispositif
01:06:57de contrôle
01:06:57des investissements
01:06:58étrangers
01:06:59en France
01:06:59il s'agit évidemment
01:07:01de se prémunir
01:07:02contre la vente
01:07:03d'entreprises
01:07:07qualifiées
01:07:08de stratégiques
01:07:08merci
01:07:09merci chers collègues
01:07:11monsieur le rapporteur
01:07:12votre avis
01:07:12sur les trois amendements
01:07:14en faisant l'objet
01:07:14d'une discussion commune
01:07:16s'il vous plaît
01:07:16alors il y a
01:07:19un premier amendement
01:07:20qui est un peu surprenant
01:07:21celui de monsieur Salvodli
01:07:22qui crée
01:07:22un nouveau type
01:07:24de nantissement
01:07:25je ne rentre pas trop
01:07:26dans le détail
01:07:27ça me paraît être
01:07:27un objet juridique
01:07:28extrêmement novateur
01:07:30extrêmement complexe
01:07:31à mettre en oeuvre
01:07:32et je ne suis pas du tout
01:07:33convaincu que si jamais
01:07:34vous aviez la mauvaise idée
01:07:35de voter le texte
01:07:36il faudrait voter
01:07:37cet amendement
01:07:38donc c'est un avis défavorable
01:07:39sur l'amendement
01:07:41de monsieur
01:07:43Daubé
01:07:43le premier
01:07:44bon bah c'était
01:07:47extrêmement simple
01:07:48d'une certaine façon
01:07:48vous avez écouté
01:07:49aussi le rapporteur
01:07:50qui vous dit
01:07:51qu'il y a des difficultés
01:07:52de liquidité
01:07:53il est antinomique
01:07:54en fait un peu
01:07:55avec celui
01:07:56de Pascal Savoldelli
01:07:57et en fait
01:07:59cet amendement
01:08:01qui repose
01:08:02sur un principe
01:08:03du texte
01:08:04qui prévoit
01:08:05en fait
01:08:05l'illiquidité
01:08:06des contribuables
01:08:07qui prévoit lui-même
01:08:08c'est ça qui est dingue
01:08:09dans ce texte
01:08:10c'est que dès le départ
01:08:11les auteurs savent
01:08:12qu'une bonne partie
01:08:14peut-être une majorité
01:08:15des contribuables
01:08:17ne pourront pas payer
01:08:18pourquoi ?
01:08:18parce que leur
01:08:19créance
01:08:20ils n'auront pas
01:08:21la liquidité
01:08:22pour payer
01:08:23et je ne parle même pas
01:08:24des cas
01:08:25des start-up
01:08:25où par définition
01:08:27la valorisation
01:08:28que j'ai très rapidement
01:08:29abordée tout à l'heure
01:08:30ne répond pas
01:08:31à ce type
01:08:32ne permet pas
01:08:33de payer
01:08:35cet impôt
01:08:37qui sera donc
01:08:38totalement impossible
01:08:39à payer
01:08:39et donc on invente
01:08:40des systèmes
01:08:41donc 5 ou 6 ans
01:08:43honnêtement
01:08:43c'est un avis défavorable
01:08:44mais 6 c'est certainement
01:08:45beaucoup mieux que 5
01:08:46à tel point
01:08:47que le professeur Zuckman
01:08:48lui-même
01:08:49a prévu un autre dispositif
01:08:51je suis étonné
01:08:51qu'il ne soit pas
01:08:52dans le texte
01:08:53qui est de dire
01:08:54puisqu'ils ne pourront pas payer
01:08:55peut-être qu'on pourrait saisir
01:08:56ou peut-être que les contribuables
01:08:58pourraient payer en action
01:08:59et l'Etat se deviendrait
01:09:01actionnaire
01:09:02de plein de sociétés
01:09:03et il deviendrait
01:09:04gestionnaire de portefeuille
01:09:06en réalité
01:09:06dans des entreprises
01:09:08dans lesquelles
01:09:08si jamais les pactes familiaux
01:09:10ont autorisé
01:09:11les contribuables
01:09:12à vendre
01:09:13ils deviendraient
01:09:15enfin c'est ubu
01:09:16c'est ubu les amis
01:09:17et ensuite
01:09:19c'est ce que je vous dis
01:09:19c'est ce que je vous dis
01:09:20c'est la suite
01:09:21mais c'est la suite logique
01:09:22et nécessaire
01:09:22selon Gabriel Zuckman
01:09:25dont j'ai cru comprendre
01:09:26que vous l'écoutiez beaucoup
01:09:28et le dernier point
01:09:30pose un autre problème
01:09:31qui est totalement distinct
01:09:32c'est celui de demander
01:09:33l'autorisation
01:09:34j'ai trois amendements
01:09:36expliqués
01:09:36donc normalement
01:09:37j'ai six minutes
01:09:38et donc
01:09:39il pose un problème
01:09:42extrêmement sérieux
01:09:43qui dit
01:09:44peut-être qu'il faudrait
01:09:45que l'Etat
01:09:45autorise la cession
01:09:46des actions
01:09:47dans les entreprises
01:09:47à caractère stratégique
01:09:49c'est-à-dire
01:09:49je comprends bien
01:09:50la défense
01:09:51notamment
01:09:51évidemment
01:09:52qu'il y aura
01:09:53des difficultés
01:09:54si les actionnaires
01:09:56si les contribuables
01:09:56sont obligés
01:09:57de vendre leurs actions
01:09:58il y aura cette difficulté là
01:09:59je pense qu'il n'y a pas besoin
01:10:00de cet amendement
01:10:01puisque cette obligation
01:10:03existe déjà
01:10:04il ne peut pas y avoir
01:10:05de vente
01:10:06selon la commission des finances
01:10:07sans autorisation de l'Etat
01:10:08mais il y a plein d'autres situations
01:10:11des sociétés
01:10:12qui ne travaillent pas forcément
01:10:13pour la défense nationale
01:10:14et ça posera des difficultés
01:10:16si on oblige
01:10:17les familles
01:10:18par qui sont parfois
01:10:19des dizaines
01:10:20à être actionnaires
01:10:21de l'entreprise familiale
01:10:22je pense à Seb
01:10:23je pense à Pernod Ricard
01:10:24qui ne sont pas des entreprises
01:10:26de la défense nationale
01:10:27mais qui sont extrêmement
01:10:28implantées sur le territoire national
01:10:30et qui devront
01:10:31demain
01:10:32si on les force
01:10:33à payer cet impôt
01:10:35céder leurs actions
01:10:36ce qui ouvrera
01:10:37des difficultés
01:10:38extraordinaires
01:10:39vis-à-vis du capital
01:10:40ce qui les laissera
01:10:42extrêmement précaires
01:10:43vis-à-vis des prédateurs
01:10:44étrangers
01:10:45qui ne se trouveront pas
01:10:46dans la même situation fiscale
01:10:48parce que
01:10:49et je conclurai par ça
01:10:50parce que M. Jadot
01:10:52tout à l'heure disait
01:10:52dans quel pays vit-on
01:10:54on vit dans un pays
01:10:55qui n'est pas isolé
01:10:56et en fait
01:10:56nous vivons au milieu du monde
01:10:57et dans tout le monde
01:10:59qui reste
01:11:00et bien
01:11:00la taxe Zuckman
01:11:01n'a pas été acceptée
01:11:03et Professeur Zuckman
01:11:05proposait qu'elle soit mondiale
01:11:06ça n'est pas le cas
01:11:07et je ne pense vraiment pas
01:11:08que ce soit une bonne idée
01:11:09d'être précurseur
01:11:11en la matière
01:11:11vous savez
01:11:12si les autres ne le font pas
01:11:13il y a peut-être aussi des raisons
01:11:14j'ai compris que c'était
01:11:16trois avis défavorables
01:11:17M. le rapporteur
01:11:18Mme la ministre
01:11:19défavorable aussi
01:11:20je voudrais juste
01:11:20qu'on prenne un cas pratique
01:11:22je vous ai parlé de Vivatech
01:11:24vous savez que nous avons
01:11:26trois jeunes entrepreneurs français
01:11:27qui sont au capital
01:11:30de cette entreprise
01:11:30qui est désormais un pilier
01:11:32je crois
01:11:32de notre souveraineté française
01:11:33et européenne
01:11:34entreprise qui est aujourd'hui
01:11:36valorisée théoriquement
01:11:38à 6 milliards d'euros
01:11:392% de 6 milliards
01:11:41ça veut dire 120 millions d'euros
01:11:43qu'il faut chaque année
01:11:43que ses actionnaires
01:11:45les actionnaires maintenant individuels
01:11:46je crois que c'est la moitié
01:11:47du capital de Mistral
01:11:50on prend Mistral
01:11:51s'il paye zéro
01:11:54mais il va être difficile
01:11:56qu'il paye 120 millions d'euros
01:11:58non 60 millions d'euros à 3
01:12:00sur une entreprise
01:12:01qui pour l'instant
01:12:02ne fait que les salariés
01:12:03donc je reprends le raisonnement
01:12:05vous êtes
01:12:06vous avez trois actionnaires
01:12:08individuels de Mistral
01:12:09qui ont fondé l'entreprise
01:12:10qui vaut aujourd'hui 6 milliards
01:12:11donc à eux trois
01:12:12ils ont un patrimoine théorique
01:12:14de 3 milliards
01:12:142% de 3 milliards
01:12:16ça fait 60 millions
01:12:17et vous nous dites
01:12:19en fait ce qu'il faut
01:12:19c'est que ces trois personnes
01:12:20versent 60 millions par an
01:12:22puis l'année d'après 60 millions
01:12:23puis après
01:12:24si le but c'est de faire
01:12:26de faire
01:12:26alors que l'Etat
01:12:27devienne l'actionnaire de Mistral
01:12:28bon ça s'appelle
01:12:29une nationalisation rampante
01:12:31c'est un projet
01:12:31pas le mien
01:12:32deuxième option
01:12:33c'est de faire en sorte
01:12:34qu'ils vendent des actions
01:12:36pour 60 millions chaque année
01:12:37et bien dans ce cas-là
01:12:38on vendra
01:12:39quelque chose
01:12:40que nous sommes en train
01:12:41précisément de vouloir faire
01:12:42un pilier de souveraineté
01:12:42à toutes sortes
01:12:44au tout venant
01:12:45à celui qui voudra
01:12:46et qui pourra s'enrichir
01:12:47et s'enrichir
01:12:48et surtout prendre le contrôle
01:12:48potentiellement
01:12:49année après année
01:12:50de 2%
01:12:51de la part
01:12:52des investisseurs
01:12:53et fondateurs
01:12:54de l'entreprise
01:12:54donc vous touchez là
01:12:56par vos propres amendements
01:12:57mais l'exception
01:13:00monsieur le sénateur
01:13:01toutes les entreprises
01:13:02beaucoup des entreprises
01:13:04que vous décrivez
01:13:04qui ont des valorisations
01:13:06en milliards
01:13:06qui ne versent pas
01:13:08de dividendes
01:13:09aujourd'hui
01:13:09sont nos licornes
01:13:11sont nos géants
01:13:12de l'innovation
01:13:13sont ces entreprises
01:13:14que nous avons mis
01:13:15tant d'années
01:13:16à arriver enfin
01:13:17à créer en France
01:13:17alors qu'elles étaient
01:13:18toutes créées
01:13:19par des français
01:13:19aux Etats-Unis
01:13:20donc là
01:13:21vous êtes au coeur du sujet
01:13:22je vous confirme
01:13:24que vous pointez
01:13:25vous-même du doigt
01:13:26la difficulté
01:13:27et vous pointez donc
01:13:28du coup
01:13:28la raison pour laquelle
01:13:29je suis à nouveau
01:13:30défavorable
01:13:31si je vais mettre
01:13:34aux voix
01:13:35ces amendements
01:13:36on commence par
01:13:37le 2 rectifié
01:13:38avec 2 avis défavorables
01:13:40qui est pour
01:13:40ce qui est contre
01:13:48je pense qu'il n'est pas adopté
01:13:57je mets aux voix
01:13:59l'amendement 5
01:14:00avec 2 avis défavorables
01:14:01qui est pour
01:14:02qui est contre
01:14:06il n'est pas adopté
01:14:08je mets aux voix
01:14:09l'amendement 8
01:14:10avec 2 avis défavorables
01:14:12qui est pour
01:14:12qui est contre
01:14:15il n'est pas adopté
01:14:18nous passons ensuite
01:14:19à l'amendement 4
01:14:21rectifié
01:14:22terre
01:14:23de madame Goulet
01:14:24défendu par monsieur Delcro
01:14:26vous avez la parole
01:14:26chers collègues
01:14:27alors dans son amendement
01:14:28notre collègue
01:14:29madame Goulet
01:14:30demande au gouvernement
01:14:31de pouvoir fournir
01:14:33avant
01:14:33l'examen
01:14:34de la loi de finances
01:14:35le nombre de personnes
01:14:37qui seraient concernées
01:14:38par cette disposition
01:14:39dont on parle aujourd'hui
01:14:40et l'évolution
01:14:42de la fortune
01:14:43de ces personnes
01:14:43sur les 5 dernières années
01:14:44merci
01:14:46quel est l'avis de la commission
01:14:48monsieur le rapporteur
01:14:49alors sur l'amendement
01:14:52de madame Goulet
01:14:53notre collègue
01:14:55qui n'est pas là
01:14:57je le regrette
01:14:57elle est partie manifestement
01:14:58donc je vais répondre
01:15:00au deuxième
01:15:00orateur
01:15:02enfin
01:15:02pas orateur
01:15:04signataire
01:15:06Bernard Delcro
01:15:06qui lui est présent
01:15:07je pense qu'il y a
01:15:09une difficulté
01:15:10j'entends
01:15:11la question
01:15:13qui est de dire
01:15:13il n'y a pas d'étude
01:15:14d'impact
01:15:14donc ça serait bien
01:15:15d'avoir une étude
01:15:16d'impact postérieure
01:15:17en fait
01:15:17et donc un rapport
01:15:18pour savoir
01:15:19qui est concerné
01:15:20par cet impôt
01:15:21c'est sûr que ça paraît
01:15:22pas totalement déraisonnable
01:15:23de se demander
01:15:24qui va payer cet impôt
01:15:26là dessus
01:15:27on peut vous comprendre
01:15:28mais ça serait
01:15:29plus logique
01:15:30d'avoir les informations
01:15:31avant de voter le texte
01:15:33deuxième observation
01:15:35mais je vais rapidement
01:15:36parce que vous êtes membre
01:15:37de la commission des finances
01:15:38vous savez parfaitement
01:15:39que la commission des finances
01:15:41est extrêmement
01:15:41dubitative
01:15:43sur l'intérêt des rapports
01:15:45troisième observation
01:15:46il y a un problème
01:15:48sur le fond
01:15:50et que je partage
01:15:52bien sûr que c'est vrai
01:15:54que ce texte
01:15:56s'appuie
01:15:57sur les classements
01:15:59des magazines Forbes
01:16:00pour savoir
01:16:01à peu près
01:16:02quel est le nombre
01:16:03de contribuables
01:16:04qui seraient visés
01:16:06et c'est vrai
01:16:06que ça serait mieux
01:16:07d'avoir le chiffre précis
01:16:09du nombre de contribuables
01:16:11parce que
01:16:11s'appuyer
01:16:12comme le fait
01:16:13le professeur Zuckman
01:16:14sur le magazine Forbes
01:16:15sans avoir accès
01:16:17aux sources
01:16:17du magazine Forbes
01:16:19honnêtement
01:16:20ça n'est pas
01:16:20extrêmement satisfaisant
01:16:22j'en terminerai
01:16:23en revanche
01:16:24par la dernière observation
01:16:25et qui me paraît
01:16:26la principale
01:16:27je ne pense pas
01:16:28que votre amendement
01:16:29puisse tenir la route
01:16:30parce que vous demandez
01:16:31à ce que Bercy
01:16:32vous donne
01:16:33dans le délai de trois mois
01:16:34les assujettis
01:16:37à ce nouvel impôt
01:16:39sauf que Bercy
01:16:40n'a absolument pas
01:16:41ses chiffres
01:16:42il n'a plus
01:16:43les patrimoines
01:16:44il n'a plus
01:16:46les patrimoines
01:16:47depuis la suppression
01:16:48de l'ISF
01:16:48ces dernières données
01:16:50datent de 2016
01:16:50pour le coup
01:16:51dans le cadre
01:16:52des auditions
01:16:53j'ai auditionné
01:16:54Bercy
01:16:55et ils n'ont pas
01:16:57les chiffres
01:16:58les derniers chiffres
01:16:58datent de 2016
01:16:59et ils n'ont aucune possibilité
01:17:00sauf si le ministre
01:17:02me dit le contraire
01:17:03je ne vois pas
01:17:04très bien techniquement
01:17:05comment on pourrait
01:17:06connaître
01:17:06le patrimoine
01:17:07dans les sociétés
01:17:09et immatériel
01:17:12des contribuables
01:17:13Madame la ministre
01:17:15l'avis du gouvernement
01:17:17alors mon avis
01:17:18il est très simple
01:17:19c'est que
01:17:19cette demande de rapport
01:17:20au fond est satisfaite
01:17:21et dans une logique
01:17:23de réduction
01:17:24ou en tout cas
01:17:25d'efficacité
01:17:26de la dépense publique
01:17:26je vous invite tous
01:17:28à lire l'étude de l'INSEE
01:17:29qui s'appelle
01:17:29revenu et patrimoine
01:17:30qui publie
01:17:31très régulièrement
01:17:32précisément
01:17:33tout ce que la sénatrice
01:17:34Goulet veut avoir
01:17:35comme information
01:17:35moi honnêtement
01:17:37si on peut
01:17:38mobiliser les fonctionnaires
01:17:39de la direction générale
01:17:42des finances publiques
01:17:43plutôt sur le contrôle fiscal
01:17:44qu'à écrire des rapports
01:17:46qui sont écrits déjà
01:17:47à l'INSEE
01:17:47je pense que
01:17:48les objectifs
01:17:49de cette assemblée
01:17:49seront mieux servis
01:17:50Merci
01:17:51Monsieur Delcroix
01:17:52vous avez la parole
01:17:53Je retire l'appartement
01:17:57l'amendement
01:17:58pardon
01:17:58de Nathalie
01:17:58de Nathalie Goulet
01:18:00puisqu'il est satisfait
01:18:03comme l'a dit
01:18:04la ministre
01:18:05et que donc
01:18:06c'était pas si compliqué
01:18:06que ça
01:18:07d'avoir ces résultats
01:18:08Monsieur le rapporteur
01:18:09Si l'amendement 4
01:18:12rectifié terre
01:18:13est retiré
01:18:14chers collègues
01:18:15je vais mettre au voie
01:18:16à l'article unique
01:18:17constituant l'ensemble
01:18:18de la proposition
01:18:19de loi
01:18:19le vote sur l'article
01:18:21vaudra vote
01:18:22sur l'ensemble
01:18:22de la proposition
01:18:23de loi
01:18:24il y aura une demande
01:18:25il y a une demande
01:18:26de scrutin public
01:18:27sur l'ensemble
01:18:29de cet article
01:18:31Vous avez la parole
01:18:33Mme Souley
01:18:34Oui l'exercice
01:18:37est très difficile
01:18:38puisque vous savez
01:18:38que notre temps
01:18:39de parole est limité
01:18:40si nous voulons
01:18:41souhaiter passer
01:18:42le second texte
01:18:43donc il faut vraiment
01:18:44qu'on aille à l'essentiel
01:18:45c'est scandaleux
01:18:47aujourd'hui
01:18:47qu'il y ait des personnes
01:18:48en France
01:18:49dont on ne connait
01:18:50absolument pas
01:18:51aucune donnée
01:18:52fiscale sur l'immobilier
01:18:53c'est scandaleux
01:18:54et alors que
01:18:55chaque français
01:18:56dans sa fiche de revenus
01:18:58va tout déclarer
01:18:59l'impôt mobilier
01:19:00etc.
01:19:00nous devons absolument
01:19:02faire en sorte
01:19:02de résoudre ça
01:19:03Je tiens ici
01:19:04à remercier absolument
01:19:06Evassas et Clémentine Autain
01:19:07qui ont porté
01:19:08cette PPL
01:19:09à l'Assemblée nationale
01:19:11vous dire que
01:19:12sur l'exil fiscal
01:19:13il est vrai
01:19:15qu'au moment
01:19:15de l'instauration
01:19:17de l'ISF
01:19:17ça touchait
01:19:18350 000 personnes
01:19:19et que certains sont partis
01:19:21qui les connaissent
01:19:21on ne sait pas
01:19:22est-ce que vous pouvez citer
01:19:23un ou deux noms
01:19:23de personnes
01:19:24qui sont partis
01:19:24personne ne le sait
01:19:25là sur les 1700 foyers
01:19:27on les connait
01:19:28on sait qui ils sont
01:19:30on sait qu'ils s'appellent
01:19:31Bernard Arnault
01:19:32Famille Hermès
01:19:33Vettemère
01:19:34Bétancourt
01:19:35Saadé
01:19:35Dassault
01:19:36Mouliès
01:19:37Pinault
01:19:37Niel
01:19:38Bénier
01:19:38on sait
01:19:39qu'ils ont contribué
01:19:41effectivement
01:19:42à l'essor de la France
01:19:43et on peut reconnaître
01:19:44et j'imagine que si
01:19:45aujourd'hui
01:19:46vous les défendez autant
01:19:48c'est parce que vous considérez
01:19:49que ce sont des serviteurs
01:19:50de l'Etat
01:19:51c'est pour ça
01:19:51que vous les défendez
01:19:52parce qu'ils font
01:19:53effectivement
01:19:54ils apportent
01:19:54moi je voudrais finir
01:19:56par une anecdote
01:19:56philatélique
01:19:57ça change
01:19:58pendant la guerre
01:20:00en 1945
01:20:01il y avait des flammes
01:20:02illustrées
01:20:02la poste à l'époque
01:20:03était un réel service public
01:20:04et ils faisaient une communication
01:20:05et ils disaient
01:20:06économiser c'est servir
01:20:07gaspiller
01:20:08gaspiller c'est trahir
01:20:08et bien moi je vous dis ici
01:20:10que je ne pense pas
01:20:11que les personnes
01:20:12qui sont les plus grandes
01:20:14richesses françaises
01:20:14trahiront leur péril
01:20:16je pense qu'au contraire
01:20:17ce qu'ils ont réussi
01:20:18à construire
01:20:19ils en sont fiers
01:20:19ils en sont fiers
01:20:20pour eux
01:20:20pour leur famille
01:20:21pour leurs petits-enfants
01:20:22et donc arrêtez de dire
01:20:24qu'ils partiront
01:20:24parce que je trouve
01:20:25que c'est vraiment
01:20:26leur faire
01:20:27leur faire défaut
01:20:28et je vais donc finir
01:20:29sur une phrase
01:20:29qui dit que
01:20:30payer ses impôts
01:20:30c'est servir
01:20:31refuser de les payer
01:20:32à hauteur de ses facultés
01:20:33c'est trahir
01:20:34Merci
01:20:36chers collègues
01:20:37Monsieur Barros
01:20:38pour explication de vote
01:20:40Merci
01:20:42Monsieur le Président
01:20:43Madame la Ministre
01:20:43chers collègues
01:20:44notre groupe votera
01:20:45évidemment pour
01:20:45cette proposition de loi
01:20:46parce qu'elle rompt
01:20:47enfin
01:20:48avec un récit politique
01:20:49devenu délirant
01:20:50celui selon lequel
01:20:51les plus riches
01:20:52seraient plus fragiles
01:20:53pour contribuer
01:20:54et les pauvres
01:20:55trop solides
01:20:56pour être épargnés
01:20:57c'est un sujet
01:20:58d'importance
01:20:58de justice sociale
01:20:59et malheureusement
01:21:00terriblement d'actualité
01:21:02cette loi vise
01:21:03ceux pour qui la richesse
01:21:04n'est plus un revenu
01:21:06mais une rente
01:21:06une rente qui
01:21:07à 7,5%
01:21:08de rendement annuel
01:21:09net d'inflation
01:21:11prospère
01:21:11sans jamais ruisseler
01:21:12vers l'intérêt général
01:21:14une richesse
01:21:15qui ne produit
01:21:15ni emploi
01:21:16ni innovation
01:21:17ni bien commun
01:21:18juste un levier
01:21:19juste du capital
01:21:21juste un pouvoir
01:21:22d'influence
01:21:22sans borne
01:21:23et pendant ce temps
01:21:24les services publics
01:21:26trinquent à l'image
01:21:26de l'hôpital
01:21:27de l'école
01:21:27des collectivités locales
01:21:29qui doivent faire
01:21:30plus avec moins
01:21:31jusqu'à l'épuisement
01:21:32face à cela
01:21:34que nous rectore
01:21:35que ton
01:21:36qu'il ne faudrait
01:21:38pas renvoyer
01:21:38un mauvais signal
01:21:39aux grandes fortunes
01:21:40qu'un impôt minimum
01:21:41de 2%
01:21:42même au-delà
01:21:43des 100 millions
01:21:44d'euros du patrimoine
01:21:45serait une agression
01:21:46mais enfin
01:21:47chers collègues
01:21:47depuis quand
01:21:48la justice fiscale
01:21:49est-elle devenue
01:21:50un risque
01:21:51depuis quand
01:21:52la république
01:21:53doit-elle s'excuser
01:21:54d'exister
01:21:55face aux intérêts privés
01:21:56l'ironie
01:21:57chers collègues
01:21:58c'est que vous continuez
01:21:59de parler
01:21:59le langage
01:22:00de la rationalité économique
01:22:02tout est défendant
01:22:03une situation
01:22:04d'absurde
01:22:04irrationalité
01:22:05quel état
01:22:07doit vouloir
01:22:07réduire la dette
01:22:08tout en épargnant
01:22:09ceux qui pourraient
01:22:10la financer
01:22:11sans rien perdre
01:22:12de leur train de vie
01:22:13quelle majorité
01:22:14peut prétendre
01:22:15défendre
01:22:15l'ordre républicain
01:22:16tout en acceptant
01:22:17que 0,001%
01:22:19de la population
01:22:20vive hors du champ
01:22:21commun de l'impôt
01:22:22ce n'est pas
01:22:23une politique
01:22:24c'est un privilège
01:22:25un privilège
01:22:26de plus
01:22:26et des plus indécents
01:22:28aussi nous disons
01:22:29que ce texte
01:22:29aujourd'hui
01:22:30est une mesure
01:22:30de justice
01:22:31et de santé démocratique
01:22:33nous pensons
01:22:34en effet
01:22:35que ce texte
01:22:35est le seul
01:22:36à pouvoir redonner
01:22:37du sens homo
01:22:38égalité
01:22:39cette belle idée
01:22:40inscrite
01:22:41au fond
01:22:41ton de nos mairies
01:22:43et je vous remercie
01:22:44merci monsieur Barros
01:22:45monsieur Kozik
01:22:46pour l'explication
01:22:47de votre avis
01:22:47merci monsieur
01:22:48merci monsieur le président
01:22:49le groupe socialiste
01:22:51va voter
01:22:52bien évidemment
01:22:53la proposition
01:22:54de loi
01:22:54inscrite dans la niche
01:22:56du groupe
01:22:56SER
01:22:57je voulais d'ailleurs
01:22:58les remercier
01:22:59de cette belle initiative
01:23:00sur une question
01:23:02qui est centrale
01:23:03dans le débat public
01:23:04aujourd'hui
01:23:05c'est aussi la capacité
01:23:06des uns
01:23:06et des autres
01:23:07de chaque français
01:23:08à contribuer
01:23:09en fonction
01:23:09de ses moyens
01:23:10et je ne me fais pas
01:23:12d'illusion
01:23:13sur la suite
01:23:13qui va être donnée
01:23:14dans quelques instants
01:23:15par le vote final
01:23:16sur cette proposition
01:23:18de loi
01:23:18la majorité sénatoriale
01:23:20en cohérence
01:23:21avec le gouvernement
01:23:23poursuit la politique
01:23:24de l'offre
01:23:26telle que vous l'avez construit
01:23:27depuis huit ans
01:23:28et dont aujourd'hui
01:23:30les résultats sont aussi
01:23:31à la hauteur
01:23:31de vos attentes
01:23:32rappelez simplement
01:23:343 300 milliards
01:23:35de dettes publiques
01:23:37un endettement
01:23:37à hauteur
01:23:38de 3 300 milliards
01:23:39une croissance à tonnes
01:23:40des défaillances
01:23:41d'entreprises
01:23:41qui se multiplient
01:23:42des destructions
01:23:43d'emplois
01:23:43et un effort
01:23:45demandé
01:23:46pour le prochain budget
01:23:46à hauteur
01:23:47de 40 milliards
01:23:48uniquement pour 2024
01:23:50Madame la Ministre
01:23:50je souhaitais aussi
01:23:51très solennellement
01:23:52au nom du groupe socialiste
01:23:53m'adresser à vous
01:23:55et vous rappeler
01:23:55que votre présence
01:23:56aujourd'hui
01:23:57sur ce banc
01:23:57elle ne tient
01:23:58parce que les socialistes
01:24:00ont agi en responsabilité
01:24:01mais notre responsabilité
01:24:03je vous le rappelle
01:24:04n'était pas sans engagement
01:24:05de votre part
01:24:06ce n'était pas
01:24:07un chèque en blanc
01:24:09non
01:24:10notre responsabilité
01:24:11s'est trouvée portée
01:24:11par l'accord
01:24:12que nous avons noué
01:24:14avec le Premier ministre
01:24:15un accord
01:24:16dans lequel
01:24:17figurait une contribution
01:24:18sur les hauts patrimoines
01:24:19afin de tendre
01:24:20vers plus de justice fiscale
01:24:21que 8 ans de macronisme
01:24:23ont annihilé
01:24:23à ce jour
01:24:25aucune piste
01:24:26allant dans le respect
01:24:27de la parole donnée
01:24:28ne semble se dessiner
01:24:28après quelques mois
01:24:30je le dis
01:24:31et disons-le franchement
01:24:32le refus de cette taxe
01:24:33présentée aujourd'hui
01:24:34aussi minimale soit-elle
01:24:37ne présage rien de bon
01:24:38pour les échéances automnales
01:24:39à venir
01:24:39échéances qui pourraient être
01:24:41périlleuses pour le gouvernement
01:24:42et je vous le redis
01:24:44très solennellement
01:24:45si vous comptez
01:24:46nous payer en monnaie de singe
01:24:48en considérant
01:24:48que notre soutien
01:24:49est acquis
01:24:50alors le prochain budget
01:24:52s'annoncera sûrement
01:24:53le dernier
01:24:54pour le gouvernement
01:24:55merci
01:24:57chers collègues
01:24:59je vais mettre au voie
01:25:00l'article unique
01:25:01constituant l'ensemble
01:25:02de la proposition de loi
01:25:03monsieur le rapporteur
01:25:04vous voulez vous exprimer
01:25:04rapidement
01:25:05s'il vous plaît
01:25:06monsieur le rapporteur
01:25:07rapidement
01:25:07pour rétablir
01:25:09quelques vérités
01:25:10puis pour revenir
01:25:11sur ce qu'a dit
01:25:11madame Séné
01:25:12je crois que
01:25:12ce qu'il faut vraiment éviter
01:25:13c'est de monter
01:25:15les français les uns
01:25:16contre les autres
01:25:17et de dire qu'on va résoudre
01:25:18les problèmes des français
01:25:19les plus pauvres
01:25:20en taxant les plus riches
01:25:22c'est vraiment pas
01:25:23c'est monter les français
01:25:25les uns contre les autres
01:25:26donc je voudrais
01:25:27rétablir quelques chiffres
01:25:29tout simple
01:25:30s'il vous plaît
01:25:31comme l'a dit
01:25:31Michel Canevet
01:25:32fort justement
01:25:33tous les français
01:25:35paient beaucoup d'impôts
01:25:37et les plus riches
01:25:38paient beaucoup d'impôts
01:25:39je parle pas des ultra riches
01:25:40les plus riches
01:25:42paient beaucoup d'impôts
01:25:43et ce que dit l'IPP
01:25:44c'est que jusqu'à 99,9%
01:25:47on paie jusqu'à
01:25:48de façon progressive
01:25:49ça monte
01:25:50tout le monde
01:25:50ne paie pas pareil
01:25:51le chiffre de 50%
01:25:52que vous avez beaucoup cité
01:25:54est une erreur
01:25:55avancée par Gabriel Zuckman
01:25:56l'IPP parle de 46%
01:25:58au maximum
01:25:59et 46%
01:26:00qui l'oppose
01:26:01aux derniers
01:26:02des derniers
01:26:02des derniers
01:26:03au plus haut
01:26:03qui eux ne paieraient
01:26:04que 26%
01:26:05là il y a effectivement
01:26:06quelque chose à traiter
01:26:07la ministre l'a dit
01:26:09il faut rétablir peut-être
01:26:11une petite inégalité
01:26:12entre ces 26%
01:26:14et ces 46%
01:26:15il y a déjà une première façon
01:26:16c'est je pense
01:26:16baisser le taux marginal
01:26:18de l'IR
01:26:19parce que dans ce pays
01:26:20pourquoi on a une telle différence
01:26:22parce que l'impôt
01:26:23sur le revenu
01:26:24est beaucoup plus élevé
01:26:24que dans d'autres pays
01:26:25on a fait un effort
01:26:26sur l'IS
01:26:26qui reste plus élevé
01:26:28que dans d'autres pays
01:26:28mais qui n'est pas encore
01:26:30suffisant
01:26:31c'est la raison pour laquelle
01:26:32effectivement
01:26:33on a cette différence
01:26:34de traitement
01:26:35mais laissez penser
01:26:35que les français
01:26:37ne paient pas d'impôts
01:26:37que les plus riches
01:26:39ne paieraient pas d'impôts
01:26:40c'est totalement faux
01:26:41le sujet
01:26:42que nous avons à traiter
01:26:43aujourd'hui
01:26:44c'est uniquement celui
01:26:45de la progressivité
01:26:46de l'impôt
01:26:47tout en haut
01:26:48et nous ce qu'on vous dit
01:26:49nous avons un désaccord
01:26:51sur l'opportunité
01:26:52ou pas
01:26:52de créer ce nouvel impôt
01:26:54qui va
01:26:55en fait qui est juste
01:26:56il y a d'autres solutions
01:26:57que de créer
01:26:58de nouveaux impôts
01:26:59on les a
01:27:00on en a déjà listé
01:27:01certains
01:27:02en tous les cas
01:27:03ce qu'on vous dit juste
01:27:03c'est qu'on a un désaccord
01:27:05sur l'opportunité
01:27:06à la fois opérationnelle
01:27:08et d'efficacité
01:27:09de cet impôt
01:27:09si monsieur le rapporteur
01:27:11je mets au voie
01:27:12l'article unique
01:27:13constituant l'ensemble
01:27:14de la proposition de loi
01:27:15instaurant un impôt
01:27:16planché de 2%
01:27:17sur le patrimoine
01:27:18des ultra-riches
01:27:19le scrutin est ouvert
01:27:21le scrutin est clos
01:27:22Nombre de votants
01:27:27341
01:27:28Nombre de suffrages
01:27:29exprimés
01:27:30317
01:27:31pour l'adoption
01:27:32129
01:27:33contre 188
01:27:34le Sénat
01:27:35n'a pas adopté
01:27:36La majorité de droite
01:27:38du Sénat
01:27:38a donc rejeté
01:27:39la proposition de loi
01:27:40de taxe Zuckmann
01:27:41cette taxe de 2%
01:27:43sur les patrimoines
01:27:44supérieurs
01:27:44à 100 millions d'euros
01:27:45et qui pourrait rapporter
01:27:4620 milliards d'euros
01:27:47au budget
01:27:48de l'État
01:27:49rappelons que
01:27:50cette taxe Zuckmann
01:27:50a été adoptée
01:27:51par une majorité
01:27:52de députés
01:27:53à l'Assemblée Nationale
01:27:54C'est la fin de cette émission
01:27:55merci de l'avoir suivie
01:27:56continuez à suivre
01:27:57l'actualité politique
01:27:58et parlementaire
01:27:58sur notre site internet
01:27:59publicsénat.fr
01:28:00je vous souhaite
01:28:01une très bonne suite
01:28:02des programmes
01:28:02sur Public Sénat

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