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  • 12/06/2025
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News en direct, bien sûr au programme une minute de silence en quelques instants à la mémoire de Mélanie dans toutes les écoles de France.
00:00:11Une minute de silence et des années de déconstruction de l'autorité de tous à l'école.
00:00:15Une minute de silence malheureusement pour se donner bonne conscience face à ces faits de société.
00:00:20Nous en parlerons alors que le profil du suspect déroute par son manque d'humanité, lui qui ne ressent ni regret ni compassion.
00:00:26Et face à un tel profil, c'est un concours lépine de la mesure la plus ubuesque.
00:00:31Interdisons les réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, dit le Président.
00:00:35Interdisons la vente de couteaux aux mineurs, dit le Premier ministre.
00:00:38Mettons des portiques à l'entrée des écoles, dit la ministre de l'Éducation.
00:00:41Nous parlerons de ce florilège de mesures.
00:00:44La santé mentale des plus jeunes est-elle une cause nationale ou un délabrement national ?
00:00:49Le ministère de la Santé a annoncé des référents dans les écoles à la rentrée pour détecter les troubles et les comportements anormaux,
00:00:56mais qui sera en charge de ce suivi ?
00:00:58Qui compte tenu de l'état de notre médecine scolaire ?
00:01:01Et puis le boulanger héroïque du ZES, vous vous souvenez de cette affaire très médiatisée ?
00:01:06On va en parler, l'agresseur a écopé d'une peine très clémente au vu de la gravité des faits.
00:01:12Une peine qui est dénoncée par ce boulanger.
00:01:15Mais tout d'abord, et avant de vous présenter nos invités, cette information, un avion d'air India en direction de Londres avec 242 passagers s'est écrasé dans la ville d'Amedabad, à l'ouest de l'Inde.
00:01:29Le bilan officiel pour l'heure n'est pas communiqué, on ne connaît pas le nombre de victimes.
00:01:34Les images sont impressionnantes.
00:01:36Évidemment, tous les secours et les équipes médicales sont mobilisées.
00:01:40Aucun bilan. Malgré tout, il y aurait dans cet avion 169 indiens, plusieurs britanniques, également des portugais et des passagers de nationalité canadienne.
00:01:53Le ministre indien des Transports, évidemment, se dit choqué et accablé.
00:01:59Merci d'être là, Paul Melun.
00:02:02Nous sommes également avec André Valigny, avec le général Cavalli, notre spécialiste pour les justices, Sabrina Berlin-Bouillet, pour parler tout à l'heure évidemment du profil à nos gens.
00:02:10J'ai noté que la dernière grande catastrophe aérienne, en tous les cas, pour l'Inde, remonte à 2010.
00:02:17C'est un avion de la compagnie Air India en provenance de Dubaï qui s'est écrasé à l'atterrissage.
00:02:22Cet avion s'est écrasé quelques minutes à peine après le décollage.
00:02:29Et tout d'abord, les actualités sont ainsi.
00:02:31Il est midi pile.
00:02:32Regardez cette image.
00:02:34Ce sont les grilles du collège à nos gens à avoir observé, évidemment, ce moment de recueillement et d'hommage dans la mémoire de Mélanie.
00:03:04Une minute de silence dans les écoles de France.
00:03:28Une minute de silence à la mémoire de Mélanie, le mis en cause, je vous le rappelle, qui n'éprouve ni regret ni compassion.
00:03:34Il en parle d'une manière détachée, comme l'a dit le procureur.
00:03:38Un monstre froid de 14 ans qui a poignardé cette jeune mère de famille de plusieurs coups de couteau.
00:03:43Couteau pris dans la cuisine du domicile familial.
00:03:46Nous allons parler de ce profil qui déroute, qui intrigue, qui inquiète plus que cela, qui angoisse évidemment,
00:03:51et qui échappe à toutes les grilles d'analyse et auxquelles aucune proposition récemment formulée ne semble collée.
00:03:59Mais tout d'abord, et je salue l'arrivée de Gabriel Cluzel.
00:04:02D'ailleurs, Gabriel, minute de silence que vous qualifiez souvent de minute d'impuissance.
00:04:08Il est vrai.
00:04:09Alors, est-ce qu'une telle minute de silence, je veux dire, pour les élèves, pour les camarades et au-delà,
00:04:13évidemment pour les collégiens et les élèves de France, ça peut être une minute utile aujourd'hui
00:04:18ou alors ça n'a plus beaucoup de sens, malheureusement ?
00:04:20Écoutez, moi je ne veux pas faire offense à la famille.
00:04:24Si la famille trouve du réconfort, eh bien, tant mieux.
00:04:28Néanmoins, il faut reconnaître que cette minute de silence, elle est utilisée par beaucoup de nos politiques
00:04:33pour montrer qu'ils font quelque chose.
00:04:36Voilà, c'est la minute de silence qui, comme vous dites, est une minute d'impuissance
00:04:42et presque parfois une minute d'indécence parce que tant on sent bien qu'il ne se passe rien derrière, si vous voulez.
00:04:47Et à la fin, si on colle toutes les minutes de silence ensemble, on va se retrouver à l'heure de silence.
00:04:52Et malheureusement, je crains que ce ne soit pas la dernière minute de silence.
00:04:57Donc, c'est vrai que cette minute de silence fait partie de cette espèce d'inventaire à la prévère,
00:05:02de concours lépine, de la mesure qui est inutile.
00:05:06Voilà, alors encore une fois, si les familles y trouvent du réconfort, eh bien, au moins, ce sera très bien.
00:05:11Mais sur un plan, si nous, nous prenons un peu de la hauteur, je crois que les Français en ont un peu assez quand même.
00:05:15Une réaction à rebours de ce que pensent certains Ségolène Royal.
00:05:19Comme souvent, j'allais dire, l'ancienne ministre n'est pas favorable, mais pas pour les mêmes raisons que vous, Gabriel,
00:05:24à ce moment dans les écoles.
00:05:26Voici sa réaction.
00:05:27Non, ne faites pas de minutes de silence imposées dans tous les établissements scolaires sur l'afrodrame de nos gens.
00:05:32C'est n'importe quoi.
00:05:33Laissez les enfants et les adolescents tranquilles au lieu de les plonger dans un stress
00:05:37en les forçant à penser à un drame horrible.
00:05:41Paul Melin, comment réagissez-vous ?
00:05:43Je pense que c'est un peu court sur l'analyse, ce que dit Ségolène Royal.
00:05:45Et je pense que, moi, je ne suis pas un aficionados des minutes de silence.
00:05:49Évidemment, elles arrivent toujours dans des moments dramatiques et on préférait qu'elles n'aient pas lieu.
00:05:53En revanche, que les élèves puissent collectivement se questionner pendant une minute
00:05:56qu'il y ait un temps qui soit marqué suite à un acte aussi grave que la mort d'un personnel éducatif,
00:06:03ça me paraît, même au plan pédagogique, si vous voulez, plutôt utile pour montrer aux élèves
00:06:08pour marquer la gravité de ce qui s'est passé.
00:06:10Et pour que tous les élèves de France puissent comprendre à un même moment
00:06:13que là, l'indépassable a été franchi par cet élève.
00:06:18Et ensuite, sur le mot de minute d'impuissance, je ne le reprendrai pas à mon compte
00:06:21parce que là, précisément, vous l'avez dit dans votre exposé, Sonia,
00:06:24sur le profil de ce jeune homme, de l'assaillant,
00:06:27il a un profil qui échappe à toutes nos grilles de lecture.
00:06:30A priori, il était plutôt bon élève.
00:06:32Je ne vois pas, si vous voulez, comment un État puissance,
00:06:34puisque le contraire de l'impuissance, c'est la puissance,
00:06:36comment un État puissance aurait pu prévenir ce drame ?
00:06:39S'il y a un homme politique en France ou une femme politique qui vous dit
00:06:41« si j'avais été président, il n'y aurait pas eu ce drame »,
00:06:43c'est que c'est un menteur.
00:06:44Personne ne peut prévenir ce type de drame, tant il est étrange, tant il échappe au compte.
00:06:49On parle d'impuissance parce qu'il est vrai que lorsque le président de la République
00:06:52dit qu'il faut interdire les réseaux sociaux au moins de 15 ans,
00:06:55on voit qu'il n'était pas forcément exposé à ce réseau-là.
00:06:58Donc quand même, mesure impuissante dans ce cas-là.
00:07:01Interdire les couteaux aux mineurs.
00:07:03Un élève qui est bon élève, qui ne va pas sur les réseaux sociaux.
00:07:05À moins d'interdire les ménagères, comme dit Gabriel Fouzel.
00:07:07Oui, non mais, pardon, j'ai peut-être usé déjà de mon temps de parole.
00:07:11Pas du tout, allez-y.
00:07:12Non mais, moi je crois que c'est un peu facile de dire
00:07:16« il échappe à toutes les grilles de lecture circuler, il n'y a rien à voir ».
00:07:19Si vous voulez, on a un phénomène collectif de violence à l'école
00:07:24qui ne peut pas être écarté du revers de la main.
00:07:27Le couteau, c'est un peu facile, encore une fois,
00:07:29si l'on veut tuer qui est un couteau ou pas un couteau.
00:07:31Je vous rappelle qu'il y a un prisonnier, un homme qui a tué son co-détenu de cellule
00:07:38avec un tesson de bol en céramique.
00:07:40Il y en a un autre à Châteaudin, un individu qui a tué avec un tesson de verre,
00:07:44on ne va pas supprimer les verres à la cantine aussi.
00:07:47Donc, on voit bien que ce n'est pas le sujet.
00:07:48Moi, j'ai des enfants scouts.
00:07:50L'été, ils partent trois semaines avec un couteau.
00:07:52Personne ne s'est jamais entretué.
00:07:53Donc, le sujet n'est ni le couteau.
00:07:56Alors, moi, les réseaux sociaux, je trouve que c'est plutôt une bonne idée.
00:07:59Non, mais il y a un vrai problème collectif avec les enfants.
00:08:04On va parler d'éducation.
00:08:05Mais sur ce cas-là, je ne vois pas où est le problème.
00:08:07Il sent, d'après ce qu'a dit le procureur, que c'était une famille bien sous tout rapport.
00:08:11En fait, si vous voulez...
00:08:12Il a été exclu deux fois.
00:08:13Je peux rappeler quelque chose, néanmoins.
00:08:14Il a été exclu deux fois, cet enfant.
00:08:16Je peux vous dire qu'aujourd'hui, à l'école publique, pour être exclu, il faut y aller.
00:08:19Si vous voulez, parce qu'il y a une bienveillance...
00:08:23En fait, non, Paul, peut-être que j'ai mal formule la question.
00:08:26La question, c'est que dit cette boîte à outils de propositions par rapport à la gravité des faits.
00:08:30C'est ça.
00:08:30C'est-à-dire que pendant des années, on a eu des cours d'empathie, certainement, qui sont utiles pour certains.
00:08:35Ils n'ont pas un impact, apparemment, sur tout le monde.
00:08:37C'est-à-dire que dit cette boîte à outils, quelle que soit d'ailleurs la couleur politique de ceux qui les proposent, André Valigny, de ce débat ?
00:08:44Pour une fois, tout arrive.
00:08:45Je suis entièrement d'accord avec Gabriel Cluzel.
00:08:48Depuis le début.
00:08:50Les minutes de silence, il y en a assez maintenant.
00:08:53On fait des minutes de silence pour masquer son impuissance ou son inaction.
00:08:58À force de faire des minutes de silence, elles n'ont plus de grande signification.
00:09:01En revanche, moi, je pense qu'il n'échappe pas à toute analyse, ce jeune garçon-là.
00:09:08Parce qu'il a été exclu deux fois.
00:09:12Il a empoigné, voire essayé d'étrangler un camarade.
00:09:15Il était quand même replié sur lui-même.
00:09:16Le procureur dit qu'il n'éprouve aucun sentiment de culpabilité, aucune compassion.
00:09:22Il est en perte de repère par rapport à la valeur de la vie humaine.
00:09:25Et puis, il ajoute, le procureur, qu'il n'y a pas de problème de trouble mental.
00:09:29Excusez-moi, quand on est en perte de repère par rapport à la valeur de la vie humaine, c'est qu'on a un trouble mental.
00:09:33Moi, je pense.
00:09:34Ou cognitif.
00:09:35Parce que là, pardon, si on va psychiatriser tout de suite le débat, peut-être que les prochaines études montreront qu'il y a ce trouble-là.
00:09:43Mais au moins cognitif.
00:09:45Voilà.
00:09:45Et sur la boîte à outils dont vous parlez, Sonia, moi, je pense que les portiques, c'est infaisable.
00:09:50Tout le monde le dit.
00:09:52Ça provoquerait des files d'attente à l'entrée du collège.
00:09:55Ce serait ingérable.
00:09:55Et puis, on peut toujours lancer un couteau par-dessus la grille.
00:09:58On peut se procurer un couteau à l'intérieur de l'établissement.
00:10:00En céramique.
00:10:01Enfin bon, on ne va pas donner nous-mêmes.
00:10:03Bien sûr.
00:10:04Les réseaux sociaux, moi, je crois davantage à l'action sur les réseaux sociaux.
00:10:07Parce que ça détruit quand même le cerveau de beaucoup d'adolescents.
00:10:11Et je crois surtout, enfin et surtout, qu'il y a un énorme problème de santé mentale.
00:10:15Il n'y a pas assez d'infirmières.
00:10:16C'est ça, le vrai problème.
00:10:17Le vrai sujet, c'est que les adolescents...
00:10:18Le vrai, ce n'est pas le seul.
00:10:19C'est l'un des sujets.
00:10:20Pour moi, c'est le vrai sujet.
00:10:22Pour vous, c'est le sujet ici.
00:10:22La santé mentale des adolescents.
00:10:24Quand même, les troubles mentaux ont été exclus, là, par le procureur.
00:10:28C'est pour ça que je dis qu'il échappe à pas mal de grilles d'analyse.
00:10:30Et le procureur dit aussi que les réseaux sociaux, il y était très peu.
00:10:33Il était davantage sur des jeux vidéo violents.
00:10:36Ses parents approuvaient, d'ailleurs, le fait qu'il soit sur ces jeux vidéo.
00:10:40Et regarder des films et des séries aussi, marquées comme violentes.
00:10:44Très bien.
00:10:45Alors, on va interdire les séries Netflix.
00:10:47Vous allez voir, d'ailleurs, que c'est une série qui, en Grande-Bretagne, a été diffusée.
00:10:52Adolescents.
00:10:52On vous montrera tout à l'heure l'affiche.
00:10:54Oui, mais je reviens sur un des facteurs.
00:10:57Parce que, bon, j'ai eu le commandant de la section de recherche.
00:11:00Déjà, toile de fond, il y a une hausse considérable des sujets, des agressions, des menaces avec armes blanches.
00:11:06Depuis 4-5 ans, on est sur une tendance haussière très, très significative.
00:11:13Deuxièmement, vous citez ce qui a été évoqué, les jeux vidéo.
00:11:17Vous avez un garçon ou une fille, généralement, ce sont des garçons qui, pendant des heures, regardent des jeux vidéo,
00:11:22où, en l'espace d'une heure, ils tuent 300 personnes, parce que c'est ça.
00:11:28Alors, pendant des années, on a dit non, les jeunes font la différence entre ce qui est virtuel et le réel.
00:11:33C'est pas ça, c'est qu'on a eu ce débat, enfin, on a eu, dans les années 90, c'était les jeux vidéo,
00:11:39maintenant, c'est les réseaux sociaux.
00:11:40Non, mais, attendez, je reviens sur le scoutisme.
00:11:44Soit c'est une question de responsabilité, vous le savez aussi bien que moi, à des parents, et d'éducation.
00:11:48Mais entre un jeune qui va aller passer ses vacances dans un camp scout,
00:11:53et un jeune qui va rester pendant 5 heures par jour à jouer, à tuer, à l'arbalète, au fusil, au couteau,
00:11:59donc des individus au travers d'un jeu vidéo, il y a un impact différent sur le plan cognitif,
00:12:05psychologique, qu'on le veuille ou non.
00:12:06Je vous propose deux choses. Avec Sabrina, dans quelques instants, on va essayer de comprendre
00:12:10pourquoi aussi il n'a pas été, pourquoi le parquet n'a pas demandé sa mise en examen pour assassinat,
00:12:15puisque lui-même, ce que dit le procureur, il a quand même, il y a une forme de préméditation, vous nous le direz,
00:12:20mais je voudrais d'abord qu'on écoute Marine Le Pen ce matin, chez nos confrères de France Inter,
00:12:24et on va voir si chacun, avec ses grilles d'analyse, arrive à apporter un début de réponse.
00:12:28Écoutons-la.
00:12:30Il faut donner des consignes au procureur, à la police et au procureur,
00:12:33pour qu'à chaque fois que quelqu'un est pris avec une arme blanche, il aille devant le tribunal correctionnel.
00:12:38Parce qu'encore une fois, ce sont des choses qui sont graves et qui n'existaient pas avant.
00:12:43Deuxièmement, je pense qu'il y a un problème fondamental de vouloir à tout prix,
00:12:47et ça a été une philosophie depuis de nombreuses années,
00:12:49maintenir les élèves violents et gravement perturbateurs dans l'enseignement classique.
00:12:52C'est-à-dire que quand des élèves sont violents ou gravement perturbateurs,
00:12:57il faut qu'ils puissent être dirigés vers des établissements qui sont adaptés aux problèmes de discipline qui sont les leurs.
00:13:05On est d'accord, mais à chaque fois, ce sont des années de déconstruction.
00:13:08Pourquoi n'a-t-on pas justement construit, sanctuariser ces endroits-là ?
00:13:13Parce que là, comme vous l'avez dit, Gabriel a été exclu deux fois pour des choses qui sont des faits,
00:13:18qui sont extrêmement graves.
00:13:19Mais en réalité, c'est soit il est déplacé, soit il revient et le problème est le même.
00:13:23Non, mais c'est un vrai sujet parce que l'école est obligatoire jusqu'à saison.
00:13:26Donc, il faut absolument recaser ces enfants violents.
00:13:30Moi, je suis très frappée aussi.
00:13:31On a dit qu'il était ambassadeur du harcèlement.
00:13:34Ça en dit long, les opérations contre le harcèlement, les flyers contre le harcèlement.
00:13:38Ça fait partie des outils déployés par Elisabeth Borne.
00:13:41Et on voit que celui-ci a été désigné comme ambassadeur.
00:13:44Il faut savoir, d'ailleurs, quand on connaît bien, pour bien connaître de l'intérieur,
00:13:48pour avoir eu des enfants, comme tous les parents, dans les écoles,
00:13:52c'est que parfois, on voit choisir les enfants sur lesquels on a des doutes
00:13:56pour faire ce genre d'ambassade parce qu'on se dit que, d'une certaine façon,
00:14:02ça va désamorcer, vous voyez.
00:14:05Donc, ça serait intéressant de savoir.
00:14:07Enfin, moi, je n'ai pas malheureusement les moyens de le faire,
00:14:10mais de savoir exactement tout son vécu dans l'école.
00:14:14Parce qu'on a quand même quelques morceaux par patchwork.
00:14:16Et puis, à un moment, il faut quand même voir l'éléphant au milieu du salon.
00:14:19Il y a le problème de l'éducation.
00:14:21L'éducation des parents.
00:14:22Et puis, qu'il y a un continuum avec l'éducation nationale.
00:14:25On a tout détricoté.
00:14:27On infuse encore l'interdit d'interdire.
00:14:29On découvre la lune telle l'eau qui mouille
00:14:32qu'un enfant, c'est comme tous les jeunes plants,
00:14:34ça a besoin d'un titeur.
00:14:35Il faut lui dire oui.
00:14:36Vous savez, tout le monde préfère être la mère sympa.
00:14:38La mère sympa ou le père peinard plutôt que le père fouettard.
00:14:43C'est-à-dire qu'il dit oui, oui, oui.
00:14:45Ça vaut pour le professeur, ça vaut pour l'instituteur.
00:14:48Ça paraît peut-être violent.
00:14:50Alors oui, il a des parents qui doivent être dans l'affliction aujourd'hui.
00:14:52Il serait intéressant de faire quand même la généalogie de son éducation.
00:14:55Quand on est mineur, on est sous la responsabilité de ses parents.
00:14:59Vous avez rappelé qu'il était référent harcèlement.
00:15:02Moi, je n'ose imaginer ce qu'il conseillait
00:15:04si ses camarades venaient lui demander conseil.
00:15:08D'autant qu'il s'était pris un camarade plus jeune
00:15:09qui était en sixième avec qui il avait été violent.
00:15:11Je me demande quel conseil peut donner quelqu'un
00:15:13qui a planté sa surveillante.
00:15:15C'est typiquement l'état d'esprit
00:15:18qui règne aujourd'hui à l'éducation nationale.
00:15:19On va choisir comme référent harcèlement
00:15:21un enfant qui précisément donne pas toutes les garanties.
00:15:24Ils le sont peut-être pas tous, on ne sait pas.
00:15:26Ça va bien Berlain-Bouillet.
00:15:27Alors pourquoi le parquet de Dijon
00:15:29a demandé la mise en examen pour meurtre ?
00:15:31Et ce qu'on a retenu notamment de la conférence hier
00:15:34du procureur, c'est qu'il y avait une volonté
00:15:36déjà qui ruminait, qui était installée,
00:15:39enquistée en lui, de tuer, de passer à l'acte.
00:15:41Tout à fait.
00:15:41Retenu pour meurtre et donc non pour assassinat.
00:15:44Le geste prémédité n'a pas été retenu.
00:15:47Pour ça, on va regarder le code pénal
00:15:49où pour le code pénal, la préméditation,
00:15:51c'est une résolution formée avant l'action
00:15:54de commettre un crime et la préparation
00:15:55des moyens de le faire.
00:15:57En gros, il faut des éléments bien concrets
00:15:59qui montrent une volonté ferme et organisée
00:16:02à l'avance de tuer.
00:16:03Par exemple, l'achat programmé
00:16:05de l'arme du crime.
00:16:07Ici, l'arme du crime, c'est un couteau de cuisine,
00:16:09certes un grand modèle, une lame de 20 cm,
00:16:12mais cela reste facilement accessible
00:16:13et cela peut pencher pour un geste non préparé.
00:16:17L'âge du suspect peut aussi compter.
00:16:18Il n'a que 14 ans, c'est un adolescent.
00:16:20Cette déclaration aussi compte.
00:16:22Le suspect, il a reconnu en garde à vue
00:16:24qu'il voulait s'en prendre,
00:16:25tuer un surveillant sans définir lequel,
00:16:28suite à une altercation qui avait eu lieu
00:16:29la semaine d'avant.
00:16:31Il ressassait l'envie de tuer,
00:16:33dit le procureur.
00:16:34Or, ressasser, ce n'est pas organisé,
00:16:36ce n'est pas planifié.
00:16:38Il est aussi question, à un moment,
00:16:39d'un mail que le suspect aurait envoyé
00:16:41à un conseiller d'éducation,
00:16:43un message qui parlait de sa volonté de tuer.
00:16:46Or, le procureur de la République de Chauvement
00:16:47affirme qu'en l'État, il n'y a pas d'éléments
00:16:50qui vont dans ce sens.
00:16:51Et puis, bien sûr, la personnalité complexe du suspect
00:16:53a aussi sans doute joué, pesé dans la balance.
00:16:56D'un côté, il est sans antécédent judiciaire,
00:16:59il est référent harcèlement,
00:17:01vous l'avez dit dans son collège,
00:17:01et pourtant exclu à deux reprises
00:17:03pour des histoires de bagarre.
00:17:04Mais depuis décembre dernier, plus rien.
00:17:07Autant de contradictions
00:17:08qui vont sans doute conduire le parquet
00:17:11à ouvrir cette information de judiciaire
00:17:12pour meurtre, non pour assassinat.
00:17:14La peine encourue aussi,
00:17:16elle est amoindrie dans ce cas.
00:17:17Il risque, dans les faits,
00:17:19un maximum de 15 ans de prison.
00:17:21Il y a deux éléments.
00:17:22Vous voulez réagir, André ?
00:17:23Oui, d'abord, sur la préméditation,
00:17:24moi je pense que je suis avocat,
00:17:26donc je connais un peu le droit pénal
00:17:29et la procédure pénale,
00:17:30je pense qu'il y a quand même préméditation.
00:17:31Je suis surpris par cette qualification
00:17:33de meurtre plutôt qu'assassinat.
00:17:36Mais surtout, je reviens,
00:17:37c'est mon dada depuis deux jours,
00:17:39je reviens sur la santé mentale.
00:17:40Quand on entend ça
00:17:41et qu'on me dit qu'il n'y a pas de problème
00:17:42de santé mentale...
00:17:43On voit y consacrer un large chapitre.
00:17:44Je recevais ce matin
00:17:45la ministre de la Santé
00:17:46des Familles et des Solidarités
00:17:48sur l'antenne CNUZ-Europe 1.
00:17:49Mais on va voir dans quel état...
00:17:51Et ressasser sans arrêt l'envie de tuer.
00:17:53Il n'y a pas de problème de santé mentale.
00:17:54Il y a quand même quelque chose de nouveau
00:17:56dans tout cela.
00:17:57D'abord, ce sont les familles de victimes
00:17:58maintenant qui parlent.
00:18:00Depuis Elias, Benoît,
00:18:02et là, la famille de Mélanie parle.
00:18:04Ils ont des mots, j'allais dire,
00:18:06à la hauteur de la gravité
00:18:07de leur peine et de leur souffrance.
00:18:09Donc ça, c'est très important
00:18:10que ces mots soient pris en compte.
00:18:12Avant, il y avait, même pour le terrorisme,
00:18:13le fameux « vous n'aurez pas ma haine ».
00:18:15Là, c'est autre chose.
00:18:16C'est terminé.
00:18:17C'est terminé, véritablement.
00:18:18Heureusement.
00:18:19Et puis, alors heureusement,
00:18:20ça fait débat, même ça.
00:18:22Parce que maintenant, si vous voulez,
00:18:23il y a une forme d'indécence, selon certains,
00:18:25à ce que les familles parlaient
00:18:26et utilisent certains mots.
00:18:27C'est lamentable.
00:18:28Je suis désolée.
00:18:29Sinon, toutes les paroles
00:18:31de ces familles de victimes
00:18:31auraient passé le son du mur médiatique.
00:18:34Et puis, il y a autre chose
00:18:35qui m'intéresse.
00:18:36Vous avez vu, avez-vous vu,
00:18:37je pose la question également
00:18:38à nos téléspectateurs,
00:18:39cette série Netflix adolescent.
00:18:40Gabriel, vous l'avez vu ?
00:18:41Je fais un tour de table.
00:18:42Non ?
00:18:42Non, moi je ne l'ai.
00:18:43Je vous la conseille.
00:18:44Mais alors, je ne sais pas.
00:18:45Il y a eu, s'il faut la conseiller,
00:18:47aux élèves de France.
00:18:49Il y a eu tout un débat à la Chambre
00:18:52des députés britanniques.
00:18:56Et c'était un débat très vif.
00:18:58Fallait-il passer ou pas
00:18:59cette série Netflix ?
00:19:00Je vous plante le décor.
00:19:02C'est une famille, Gabriel,
00:19:03de classe moyenne, même plutôt pauvre.
00:19:06Des petits blancs glés.
00:19:09Des petits blancs glés, exactement.
00:19:10Avec deux enfants, un garçon.
00:19:12Je veux dire, un garçon que vous voyez,
00:19:14on dirait un visage d'ange.
00:19:15Qui a l'air tout fragile,
00:19:17qui est frêle,
00:19:18qu'on a presque envie de défendre.
00:19:20Et sa grande sœur,
00:19:21qui va d'ailleurs subir
00:19:22toutes les conséquences de son acte.
00:19:23Et tout au long de la série,
00:19:24je ne vais pas évidemment raconter la fin.
00:19:27On ne sait pas.
00:19:28On ne sait pas véritablement
00:19:29ce qui s'est passé.
00:19:29On a presque envie d'être du côté
00:19:31de ce jeune garçon
00:19:32que l'on voit fragile.
00:19:33On a envie de le défendre.
00:19:34Et puis à la fin,
00:19:35on découvrira ce qu'il y a à découvrir.
00:19:37Mais on suit,
00:19:38c'est ça qui est presque novateur,
00:19:40on suit la famille de l'adolescent.
00:19:43Pas la famille de la victime.
00:19:44Et donc, on est plongé
00:19:45dans cette famille-là.
00:19:46Moi, je trouve,
00:19:48je crois, si je ne me trompe pas,
00:19:49qu'Elisabeth Borne,
00:19:50oui, envisageait de la montrer
00:19:52à des enfants.
00:19:52Alors, moi, je trouve
00:19:53que sur le plan cinématographique,
00:19:55c'est très bien fait.
00:19:57On est pris par cette série.
00:19:59Mais je ne la trouve pas du tout
00:20:00adaptée à des enfants.
00:20:01Et par ailleurs,
00:20:03elle a une forme de grille de lecture.
00:20:04Et donc, on voit,
00:20:06c'est un jeune,
00:20:08un petit anglais de souche,
00:20:10donc, pour parler vulgairement,
00:20:12qui en veut aux filles
00:20:15parce qu'il fait partie
00:20:15de cette catégorie de garçons
00:20:17qui s'appelle les incels,
00:20:19c'est-à-dire ceux qui sont célibataires
00:20:21malgré eux,
00:20:22dont les filles ne veulent pas.
00:20:23Et on comprend,
00:20:24alors pardon,
00:20:24je déflore un peu la série,
00:20:25mais qu'il serait passé,
00:20:29peut-être à l'acte,
00:20:30par une forme de revanche.
00:20:32Donc, c'est une grille de lecture,
00:20:34mais c'en est une,
00:20:36c'est un parti pris assumé.
00:20:38Donc, je comprends
00:20:38qu'Elisabeth Enborn
00:20:39ait fait le choix de cette série
00:20:40parce que ça rentre
00:20:41dans sa grille de lecture idéologique,
00:20:42c'est tellement commode.
00:20:43Là, en l'occurrence,
00:20:44pour le cas du garçon d'hier,
00:20:46ce n'est pas le cas
00:20:47puisqu'il n'est...
00:20:48Vous savez pourquoi
00:20:48il a agressé une surveillance ?
00:20:50Puisqu'il embrassait une fille.
00:20:51D'ailleurs, là aussi,
00:20:52c'est un vaste sujet,
00:20:53pardon,
00:20:53mais cette vie affective
00:20:58très précoce à un âge
00:20:59où on n'a sans doute pas
00:21:00la maturité pour l'assumer,
00:21:01mais c'est un autre débat.
00:21:02Donc, il embrassait une fille
00:21:03dans la cour de récréation.
00:21:04Il s'est fait reprendre
00:21:05par une surveillante.
00:21:06Donc, il ne faisait pas partie
00:21:06des incels Owen.
00:21:08Qui n'était pas Mélanie,
00:21:09par ailleurs.
00:21:09Ce n'était pas la même surveillante.
00:21:10Et ce n'était pas la même.
00:21:11Vous avez tout à fait raison.
00:21:12Et le cas d'Owen
00:21:13qui avait assassiné Louise,
00:21:14il avait aussi une petite amie.
00:21:16Donc, on voit que la grille de lecture,
00:21:17en l'occurrence,
00:21:18c'est Tino Perrant.
00:21:19Ça, c'est le premier argument
00:21:20qu'on entend.
00:21:20Et deuxième chose,
00:21:21ce n'est pas une question
00:21:23d'être vieux jeu,
00:21:23mais une série Netflix
00:21:25c'est dans une classe.
00:21:26Est-ce que ça a sa place ?
00:21:27Pas du tout.
00:21:27C'est une forme de savoir.
00:21:29Pas du tout.
00:21:30À ce compte-là,
00:21:31si on veut montrer à des élèves
00:21:32un enfant ou un adolescent
00:21:34qui commettrait des actes
00:21:35irréparables dans son école,
00:21:36etc.,
00:21:36vous avez le film Les Choristes
00:21:37qui montre ça très bien
00:21:39avec Gérard Juniot
00:21:39et Jean-Baptiste Meunier
00:21:40où vous avez un garçon
00:21:42qui est complètement
00:21:42hors de contrôle
00:21:43et qui d'ailleurs,
00:21:44en plus, influence avec lui
00:21:45parce qu'il y a souvent
00:21:45des mécaniques d'influence aussi.
00:21:47Et il influence.
00:21:48Il n'y avait pas à l'époque
00:21:48les réseaux sociaux,
00:21:49mais il influence un gamin
00:21:50qui l'emmène dans son truc.
00:21:52Et moi, je trouve que
00:21:52c'est un beau film
00:21:53mais que le rôle de l'enseignant
00:21:54c'est plus doux
00:21:54et que le rôle de l'enseignant
00:21:56en la personne de Juniot
00:21:57qui donne ses cours de chant,
00:21:58etc.,
00:21:59est tellement respectable
00:22:00à l'image de tous nos enseignants
00:22:01qui font un boulot formidable
00:22:02qu'il y a aussi
00:22:03un message positif.
00:22:04Alors, je n'ai pas vu cette série,
00:22:05je la regarderai,
00:22:06je ne regarde pas trop
00:22:06de séries Netflix
00:22:07pour tout vous dire,
00:22:08mais je regarderai
00:22:08pour me renseigner.
00:22:09Vous n'êtes pas coupable
00:22:09pour autant.
00:22:10Oui, mais on a
00:22:11de très bons films français
00:22:12pour ça qu'ils le documentent
00:22:13donc autant les utiliser.
00:22:14Moi, je rejoins,
00:22:17je dis, bon,
00:22:17il y a des faits sociétaux
00:22:19mais sur l'affaire de nos gens,
00:22:21je pense que ça...
00:22:22Bon, ils ont mis le paquet,
00:22:23ils ont mis 12 enquêteurs,
00:22:24ils veulent vraiment
00:22:24comprendre ce qui s'est passé,
00:22:26quel y a eu l'environnement,
00:22:27l'historique, etc.
00:22:29De façon à mieux comprendre
00:22:30pourquoi aujourd'hui
00:22:30il y a ce genre
00:22:31de dysfonctionnement dramatique.
00:22:32Devant des gendarmes.
00:22:34Oui.
00:22:35Lesquels d'ailleurs ?
00:22:36Je trouve que la scène,
00:22:38la scène,
00:22:38on n'en a pas suffisamment parlé.
00:22:40Les deux gendarmes
00:22:41qui interviennent
00:22:42immédiatement
00:22:43en face à main nue.
00:22:45Bon, je le rends hommage
00:22:45tout particulier.
00:22:47Bon, une scène extrêmement violente
00:22:49mais je pense que,
00:22:52alors que vous parlez
00:22:52de la santé mentale,
00:22:53pourquoi il y a cette démultiplication
00:22:55aujourd'hui d'affaires
00:22:56qui doivent être...
00:22:56Je voudrais en parler
00:22:57après encore
00:22:58de la santé mentale générale.
00:22:59Allez-y si vous voulez
00:22:59continuer sur des leçons.
00:23:00Je dis simplement
00:23:01qu'au travers de la démarche
00:23:03d'enquête,
00:23:05il me semble maintenant
00:23:06très intéressant
00:23:06de mieux décortiquer,
00:23:08de mieux comprendre
00:23:09pourquoi il y a de plus en plus
00:23:10de tels comportements.
00:23:11Emmanuel Macron...
00:23:14En fait, il y a beaucoup
00:23:15de pourquoi,
00:23:15il n'y a pas de...
00:23:16Oui, mais c'est parce que là,
00:23:17moi, je n'ai pas la réponse.
00:23:18Il y a une première réponse
00:23:19en tous les cas
00:23:20post-acte,
00:23:22post-gravité d'effet,
00:23:23c'est la sanction,
00:23:24c'est-à-dire
00:23:24l'atténuation de...
00:23:27Enfin, comment on dit,
00:23:27l'excuse de minorité
00:23:29ou l'atténuation
00:23:30de la minorité
00:23:31fait que pour meurtre,
00:23:32normalement,
00:23:32c'est 30 ans pour un adulte,
00:23:33ça sera 15 ans.
00:23:34On divise par deux.
00:23:35Donc, il sort à moins de 30 ans.
00:23:36Il y aura des remuses de peine.
00:23:37Oui, il y aura des remuses de peine,
00:23:39c'est certain.
00:23:39Et vous écoutez de nouveau
00:23:40Emmanuel Macron.
00:23:41Quand il sortira,
00:23:42il sera encore tout à fait jeune.
00:23:44Voilà.
00:23:45Compte rendu du Conseil des ministres,
00:23:47on va voir dans quelques instants
00:23:49ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:23:50Je vous rappelle qu'avant,
00:23:52il faut quand même rappeler la chronologie,
00:23:54il parlait des faits divers.
00:23:56Ensuite, il a pointé quand même
00:23:59la responsabilité
00:24:00de ceux qui en parlent,
00:24:02on va dire de certains médias,
00:24:03comme si c'était les journalistes,
00:24:05certains journalistes
00:24:05qui tenaient la main
00:24:06de celui qui poignarde,
00:24:09qui ôte la vie,
00:24:09qui plante.
00:24:10On verra ça dans quelques instants.
00:24:11Je voudrais qu'on revienne
00:24:12sur le profil
00:24:13parce que c'est vrai
00:24:13que véritablement,
00:24:15déshumanisé,
00:24:16aucune compassion,
00:24:17pas de regret,
00:24:18sans doute,
00:24:19il aurait fait davantage.
00:24:20D'ailleurs,
00:24:20s'il n'y avait pas
00:24:20la présence de gendarmes,
00:24:21aurait-il fait davantage
00:24:22de victimes ?
00:24:23C'est très, très important.
00:24:24C'est pas établi.
00:24:24La plupart des...
00:24:26Là, on ne sait pas
00:24:27puisque les gendarmes
00:24:28sont intervenus immédiatement
00:24:29et donc, pour l'instant,
00:24:30on est sur des faits.
00:24:33Bon, mais on ne sait pas.
00:24:34Alors, les faits,
00:24:34c'est le profil
00:24:35qui a été, si vous voulez,
00:24:36le portier robot
00:24:37qui a été tracé
00:24:38par le procureur.
00:24:38Mais il aurait pu y avoir,
00:24:39ça aurait pu être
00:24:39plus dramatique.
00:24:40Regardons-le,
00:24:41il est résumé
00:24:42par Michael De Santos.
00:24:45L'adolescent de 14 ans
00:24:46avait l'intention
00:24:47de tuer une surveillante.
00:24:49Il voulait s'en prendre
00:24:50à l'une d'entre elles
00:24:51au hasard.
00:24:52Il ne supportait plus
00:24:52le comportement
00:24:53des surveillantes en général
00:24:55qui aurait eu, selon lui,
00:24:57une attitude différente
00:24:58selon les élèves.
00:25:00Il établit, peut-être,
00:25:02lui-même,
00:25:03un lien entre le fait
00:25:04d'avoir été sermonné
00:25:05par une surveillante
00:25:06vendredi 6 juin
00:25:08alors qu'il embrassait
00:25:09sa petite amie.
00:25:10Cette surveillante
00:25:11n'est pas celle
00:25:12qui sera sa victime.
00:25:13Avant de quitter
00:25:14son domicile,
00:25:15l'auteur des faits
00:25:16s'est saisi
00:25:16d'un grand couteau
00:25:17de cuisine
00:25:17pour faire le plus
00:25:18de dégâts.
00:25:19Il s'agissait
00:25:20d'un couteau de cuisine
00:25:21de 34 centimètres
00:25:22avec une lame
00:25:24d'une longueur
00:25:25de 20 centimètres.
00:25:26Arrayé devant l'établissement,
00:25:28l'individu poignarde
00:25:29à cette reprise,
00:25:30Mélanie,
00:25:30malgré la présence
00:25:31des forces de l'ordre.
00:25:33Décrit comme un bon élève,
00:25:34sociable
00:25:35et issu
00:25:35d'une famille sans histoire,
00:25:37l'adolescent
00:25:37présente néanmoins
00:25:38un profil inquiétant.
00:25:39L'intéressé
00:25:40se montre détaché.
00:25:42Il n'exprime
00:25:42pas de regrets
00:25:43ni aucune compassion
00:25:45pour les victimes.
00:25:46Il fait part
00:25:47d'une certaine fascination
00:25:48pour la violence
00:25:49et la mort
00:25:50ainsi que pour
00:25:51les personnages
00:25:52les plus sombres
00:25:53des films
00:25:54ou des séries télévisées.
00:25:56Il est adepte
00:25:57de jeux vidéo violents.
00:25:59Fin 2024,
00:26:00le collégien
00:26:00avait également fait l'objet
00:26:01de deux exclusions
00:26:02temporaires.
00:26:03Une pour avoir
00:26:04porté des coups de poing
00:26:05à un camarade de classe,
00:26:07une autre pour avoir
00:26:08frappé un élève
00:26:09de sixième.
00:26:10Désormais,
00:26:11les investigations
00:26:12se poursuivent,
00:26:13notamment celles
00:26:13d'ordre psychiatrique.
00:26:15L'adolescent
00:26:16de 14 ans
00:26:17avait l'intention
00:26:18de tuer une sur...
00:26:19Alors,
00:26:20est-ce qu'on peut
00:26:20reprendre la parole ?
00:26:21Vous avez vu
00:26:21le profil,
00:26:23le portrait robot
00:26:23de cet adolescent.
00:26:24On va marquer une pause,
00:26:25on va voir ce qu'a dit,
00:26:26on va écouter,
00:26:27c'est le compte-rendu
00:26:27du Conseil de Ministres,
00:26:29ce qu'a dit de nouveau
00:26:29Emmanuel Macron.
00:26:32Il a parlé
00:26:32de brainwashing,
00:26:33non ?
00:26:33Non ?
00:26:34Vous avez raison,
00:26:36mais je...
00:26:37Non mais moi,
00:26:38je ne sais pas
00:26:38s'il est conseillé
00:26:39actuellement,
00:26:39je vous assure,
00:26:40il me fait peur.
00:26:41Il y a quelqu'un
00:26:41qui le conseille,
00:26:42parce qu'il utilise
00:26:44des mots
00:26:44dans le contexte actuel
00:26:45qui sont terrifiants,
00:26:47honnêtement.
00:26:48Il compare
00:26:49les punaises de lit
00:26:50au meurtre
00:26:51de l'un ou de l'autre,
00:26:52mais je vous assure,
00:26:53il faut absolument
00:26:54lui donner un conseiller.
00:26:55Vous savez
00:26:56ce qui s'est passé
00:26:56lundi soir ?
00:26:57Apparemment,
00:26:58le meilleur des conseillers,
00:26:59c'est du bon sens,
00:26:59c'est un minimum
00:27:00d'empathie.
00:27:00Les Français lui ont répondu
00:27:03mardi soir,
00:27:05l'audience de son émission
00:27:06sur l'océan
00:27:07a fait la moitié
00:27:08des pires audiences
00:27:09de Koh Lanta.
00:27:10Du jamais vu.
00:27:11La comparaison
00:27:12était un peu osée,
00:27:13mais oui.
00:27:15En même temps,
00:27:15c'était consacré
00:27:15à l'océan
00:27:16qui est un sujet
00:27:16un peu...
00:27:16Ah non,
00:27:17pardon,
00:27:17c'était consacré
00:27:18à l'océan,
00:27:18mais on attendait
00:27:19un jour de deuil national,
00:27:21on attendait
00:27:22qu'un président,
00:27:22un chef de la nation,
00:27:23le père de la nation,
00:27:25on peut dire ainsi,
00:27:26s'exprime.
00:27:26Alors,
00:27:27vous allez voir
00:27:27ce qu'il a dit
00:27:27dans quelques instants.
00:27:28Une courte pause
00:27:30Merci d'être avec nous.
00:27:35On a démarré cette émission
00:27:36par la minute de silence
00:27:37à midi
00:27:38dans toutes les écoles
00:27:39de France.
00:27:40La mémoire de Mélanie,
00:27:41on va continuer
00:27:41à en parler,
00:27:42évoquer également
00:27:42le rôle,
00:27:43la mission,
00:27:44la responsabilité
00:27:45des parents,
00:27:46mais tout d'abord
00:27:46l'actualité,
00:27:47c'est également
00:27:47cette terrible tragédie aérienne
00:27:50dont vous parlez,
00:27:50chère Soumaïa Labidi.
00:27:52Bonjour Sonia,
00:27:53bonjour à tous.
00:27:53Le drame en Inde,
00:27:54absolument.
00:27:55Vous découvrez les images
00:27:56du crash du vol Air India
00:27:58171,
00:27:59242 passagers,
00:28:01membres d'équipage à bord,
00:28:03dont 169 indiens,
00:28:0453 britanniques,
00:28:057 portugais,
00:28:06un canadien.
00:28:07L'appareil,
00:28:08un long courrier
00:28:08de type Boeing 787
00:28:10à destination de Londres,
00:28:12s'est écrasé
00:28:13juste après son envol
00:28:14lors du périmètre
00:28:15de l'aéroport
00:28:15d'Amedabad
00:28:16dans le nord-ouest
00:28:17du pays,
00:28:18après avoir émis
00:28:19un appel d'urgence.
00:28:21Catherine Vautrin,
00:28:22ministre du Travail,
00:28:23de la Santé
00:28:23et des Solidarités,
00:28:25a annoncé ce matin
00:28:26votre micro,
00:28:26Sonia,
00:28:27des mesures pour aider
00:28:28les familles monoparentales
00:28:29en matière de garde
00:28:30d'enfants.
00:28:31Le forfait des aides
00:28:32va être étendu
00:28:33à 12 ans
00:28:34au lieu de 6 actuellement.
00:28:35Une aide qui bénéficiera
00:28:36aux deux parents
00:28:37dans le cas
00:28:38d'une garde alternée.
00:28:40Et puis,
00:28:40New York,
00:28:41Saint-Louis,
00:28:41Denver,
00:28:42le mouvement de protestation
00:28:43contre la politique
00:28:44migratoire de Donald Trump
00:28:46s'étend à de nouvelles villes.
00:28:48Après Los Angeles,
00:28:49la ville de Spokane
00:28:50dans l'état de Washington
00:28:51a décrété un couvre-feu
00:28:52cette nuit
00:28:53après une manifestation.
00:28:55Merci Sommayat.
00:28:56On parlera évidemment
00:28:57de cette tragédie aérienne
00:29:00évidemment en Inde
00:29:01et puis par ailleurs
00:29:03évidemment en Grande-Bretagne.
00:29:04C'est le choc
00:29:05et la sidération.
00:29:06Il y avait beaucoup d'Indiens,
00:29:07beaucoup de Britanniques,
00:29:09quelques autres nationalités,
00:29:10semble-t-il,
00:29:11mais on va attendre
00:29:12la confirmation définitive
00:29:13et officielle.
00:29:14Pas de Français
00:29:15sur ce vol
00:29:16qui s'est craché
00:29:16quelques instants
00:29:18après son envol.
00:29:19Il n'était même pas
00:29:19au décollage effectivement.
00:29:21Un avion d'air India
00:29:23en direction de Londres,
00:29:24un Boeing 787.
00:29:26On sera avec un spécialiste
00:29:27de l'aéronautique.
00:29:28J'ai rappelé tout à l'heure
00:29:29que le dernier accident
00:29:30d'avion en Inde
00:29:31est très important.
00:29:32C'est une grande catastrophe.
00:29:33Remonte à 2010.
00:29:35Nous en parlerons évidemment.
00:29:36Pensez à toutes ces familles
00:29:37endeuillées.
00:29:39On parle de la responsabilité
00:29:40des familles
00:29:40quand on revient au drame
00:29:41de nos gens.
00:29:42Je voudrais vous faire écouter.
00:29:43La ministre,
00:29:44elle est en charge
00:29:44des familles.
00:29:46des solidarités,
00:29:47de la santé.
00:29:48On parlait de la santé mentale.
00:29:49Catherine Vautrin,
00:29:50ce matin,
00:29:50interrogeait justement
00:29:51sur le rôle
00:29:52des familles.
00:29:54Alors là,
00:29:54en l'occurrence,
00:29:55dans ce cas-là,
00:29:56pour cet adolescent,
00:29:57pour ce mis en cause,
00:29:59c'était une famille
00:30:00plutôt insérée socialement,
00:30:02dit-on stable
00:30:03et sans problème.
00:30:03Écoutons-la.
00:30:04Il y a une proposition de loi
00:30:07qui vient d'être discutée,
00:30:09qui est la proposition de loi
00:30:10de l'ancien Premier ministre
00:30:11Gabriel Attal.
00:30:12Et dans cette proposition de loi,
00:30:15il y a, pour la première fois,
00:30:17la création d'un délit
00:30:18de soustraction précisément
00:30:20à ses obligations légales
00:30:22d'un parent.
00:30:24Ce qui montre bien
00:30:25qu'être parent,
00:30:26c'est une responsabilité.
00:30:28Et vous êtes favorable.
00:30:29Bien sûr.
00:30:29et que chaque parent
00:30:30doit assumer
00:30:31les responsabilités
00:30:32qui sont les siennes.
00:30:32On a une responsabilité
00:30:34en tant que parent
00:30:35et que cette responsabilité
00:30:36d'élever,
00:30:37d'accompagner son enfant,
00:30:39on doit la porter.
00:30:40Bien.
00:30:41L'école instruit,
00:30:42la famille éduque.
00:30:43Mais une fois qu'on a dit cela,
00:30:45il ne va pas y avoir
00:30:45un caractère
00:30:46ou alors d'essayer
00:30:47de conditionner des aides.
00:30:50Mais alors que fait-on ?
00:30:51Là, on n'est vraiment pas...
00:30:52C'est pour ça que je dis
00:30:52les grilles d'analyse.
00:30:54On n'est pas dans le cadre
00:30:55de familles, semble-t-il,
00:30:56démissionnaires,
00:30:57comme certains le disent.
00:30:58Ce n'est pas du tout le cas.
00:31:00Oui, mais famille démissionnaire,
00:31:01si vous voulez...
00:31:02Maintenant, tout le monde
00:31:02est d'accord sur l'impact
00:31:03des judéos,
00:31:04sur l'impact des réseaux sociaux,
00:31:06etc.
00:31:07Et sur le fait que...
00:31:08Alors, à mon avis,
00:31:09ça ne doit pas relever
00:31:10de l'État,
00:31:11mais des familles.
00:31:12Moi, je vois mes petits-enfants,
00:31:13je plaide pour la coupure totale
00:31:16avec tous ces instruments,
00:31:19tous ces téléphones,
00:31:21tous ces écrans.
00:31:21C'est militaire.
00:31:23Non, mais bon,
00:31:24vous voulez...
00:31:25Peut-être que vous y arrivez,
00:31:26le général.
00:31:27Mais non, mais on sait,
00:31:28aujourd'hui...
00:31:29Enfin, aujourd'hui,
00:31:30il y a un consensus.
00:31:31Il y a encore quelques années,
00:31:31on disait, mais non,
00:31:33l'enfant fait la différence.
00:31:34Ce n'est pas vrai.
00:31:34L'enfant ne fait pas la différence.
00:31:36Et on voit aujourd'hui
00:31:36les impacts
00:31:37de tout ce qui est prédateur
00:31:40dans les nouvelles technologies.
00:31:42sur la santé mentale, notamment.
00:31:43Alors, des plus jeunes.
00:31:44Vous savez qu'elle a été déclarée,
00:31:45comme tout d'ailleurs,
00:31:46cause nationale.
00:31:48Alors, le plan qui a été présenté
00:31:49de santé mentale,
00:31:50ce matin, notamment dans le Parisien,
00:31:52il date déjà de l'ancienne législature.
00:31:55C'était sous Michel Barnier.
00:31:56Voici ce qui est dit, quand même,
00:31:57André Valigny,
00:31:58parce que le sujet,
00:31:59comme nous tous,
00:31:59vous intéresse.
00:32:00À la rentrée, là,
00:32:01dans quelques mois,
00:32:03deux référents.
00:32:05Deux référents,
00:32:05suivis psychologiques, psychiatriques,
00:32:07suivis comportements anormaux.
00:32:09Bonne chance pour les identifier
00:32:11dans chaque école.
00:32:13Mais quand on pose la question
00:32:14ce matin à la ministre,
00:32:14on ne sait pas qui ils seront.
00:32:16Est-ce que ce seront
00:32:16les assistants de l'éducation ?
00:32:19Est-ce que ce seront
00:32:19les infirmiers ?
00:32:21Peut-être même les professeurs ?
00:32:23Est-ce que ce sera
00:32:23du volontariat ?
00:32:24Obligatoire ?
00:32:26Oui, tout ça est un peu vague.
00:32:27L'idée est bonne.
00:32:28Moi, je persiste
00:32:29et je signe.
00:32:30Depuis le début de l'émission,
00:32:31je considère que le vrai problème
00:32:33que pose ce drame atroce,
00:32:34c'est la santé mentale
00:32:35des adolescents.
00:32:36Donc, ce que vous dites
00:32:36va dans le bon sens,
00:32:37mais il faut des moyens.
00:32:38Qui va être référent ?
00:32:40Vous savez combien
00:32:41il y a de référents à l'école ?
00:32:42Il y a référents harcèlement,
00:32:43référents égalité,
00:32:44référents laïcité.
00:32:47Tout ça n'est pas...
00:32:48Ce sont toujours
00:32:48des doubles casquettes, finalement.
00:32:50Oui.
00:32:50Donc, la priorité,
00:32:51c'est la santé mentale.
00:32:52C'est vrai qu'on manque
00:32:52cruellement de médecins scolaires
00:32:54et d'infirmières scolaires.
00:32:55Je vais peut-être
00:32:56être en avoir à des propos.
00:32:58Vous voyez,
00:32:58on a été d'accord 5 minutes,
00:32:59on ne le saura plus,
00:33:00c'est triste.
00:33:01Ça reviendra.
00:33:02Ça reviendra.
00:33:04Moi, je crois qu'il ne faut pas
00:33:05tout mettre sous la casquette
00:33:07de la santé mentale.
00:33:08Il y a le bien et le mal.
00:33:11Et c'est justement
00:33:13cela qu'il faut apprendre
00:33:14aux enfants.
00:33:15Et un enfant de 14 ans
00:33:17peut faire le mal.
00:33:18Voilà.
00:33:18Comme un adulte, d'ailleurs,
00:33:20comme un terroriste
00:33:20qui tue,
00:33:21n'est pas forcément un fou.
00:33:22Voilà.
00:33:23Il a commis
00:33:24un acte mauvais.
00:33:25On a tendance
00:33:26à tout ranger aussi,
00:33:27à tout psychiatriser.
00:33:28Quand on envoie
00:33:29en prison quelqu'un,
00:33:30c'est qu'on considère
00:33:31qu'il n'a pas sa place
00:33:32en hôpital psychiatrique
00:33:32parce qu'il n'est pas fou.
00:33:34Mais en revanche,
00:33:34ce que je vois,
00:33:35et ça me semble
00:33:36vraiment important
00:33:37pour les garçons,
00:33:38moi, j'ai garçons et filles.
00:33:40Les garçons peuvent devenir
00:33:41absolument formidables
00:33:42s'ils sont élevés
00:33:44et éduqués.
00:33:45Vous voyez ?
00:33:46Les filles aussi,
00:33:47c'est pareil,
00:33:47mais il y a une forme de...
00:33:50Ce n'est pas le même type
00:33:53d'éducation.
00:33:53C'est vrai qu'aujourd'hui,
00:33:54c'est...
00:33:54La majorité de ceux
00:33:55qui sont mis en cause
00:33:56sont des garçons.
00:33:56Mais ce que je veux dire,
00:33:57c'est que les garçons,
00:33:57il faut leur apprendre
00:33:58que leur pulsion de violence,
00:34:00ça se maîtrise.
00:34:00Vous savez ?
00:34:01C'est tout l'objet
00:34:02du bouquin de Norbert Elias,
00:34:03la canalisation
00:34:04de ces pulsions.
00:34:07Et c'est vrai que
00:34:07si on n'apprend pas
00:34:08un tout petit
00:34:09à canaliser ces pulsions...
00:34:11C'est le père d'Albert Camus.
00:34:12Un homme, ça s'empêche,
00:34:15je répète souvent
00:34:15à l'infini quelque chose
00:34:16dans la foulée d'Albert Camus.
00:34:17Et c'est vrai que ça,
00:34:19on a oublié de l'enseigner.
00:34:21Vous avez raison,
00:34:21il n'y a pas qu'on a oublié,
00:34:23c'est qu'on a tout fait
00:34:24pour ne pas l'enseigner.
00:34:25On a tout détricoté.
00:34:27Le grand rendez-vous
00:34:27également de la régulation,
00:34:29c'était le service militaire.
00:34:31C'est-à-dire,
00:34:31on a dit à l'époque
00:34:32qu'on va le suspendre
00:34:33parce qu'il n'a jamais été supprimé.
00:34:35Mais il y a eu...
00:34:36Ça arrive plus tard,
00:34:36à 14 ans,
00:34:37il n'aurait pas encore fait son service.
00:34:38Non, mais tout est...
00:34:41Ça fait partie du problème global.
00:34:43C'est-à-dire,
00:34:43tous ces adolescents
00:34:44qui étaient régulés,
00:34:46qui allaient se confronter
00:34:48à une autorité
00:34:48qui était forte,
00:34:49qui était ferme.
00:34:50C'est intéressant
00:34:51de voir les y aller en reculant,
00:34:53mais maintenant,
00:34:53tous ceux qui ont fait
00:34:54le service militaire,
00:34:55quel que soit d'ailleurs
00:34:56leur ancrage politique,
00:34:58disent que c'était fondamental.
00:35:00Qu'est-ce qui régule aujourd'hui
00:35:01dans d'autres sociétés ?
00:35:03Qu'est-ce qui permet
00:35:03de différencier le bien et le mal ?
00:35:05À partir de quand cela commence ?
00:35:07Que fait l'éducation nationale ?
00:35:09On dit qu'elle est là
00:35:09pour transmettre quoi ?
00:35:11Moi, je reviens sur le rapport
00:35:12de permettre le retour
00:35:13de la République à l'école.
00:35:14Ils sont venus d'abord
00:35:15sur un discours de valeurs.
00:35:18Donc, il y a des interdits.
00:35:19Et quand on parle
00:35:20du professeur Berger...
00:35:22Vous avez entièrement raison
00:35:23sur Maurice Berger,
00:35:24mais tous les matins,
00:35:25et il m'arrive,
00:35:25en tout cas,
00:35:26je ne pose pas tous les matins
00:35:26la même question,
00:35:27heureusement,
00:35:27mais Nathalie Berger
00:35:28sur les valeurs.
00:35:29Mais quasiment,
00:35:30la plupart de ceux
00:35:31qui sont en responsabilité
00:35:33citent la devise.
00:35:34C'est un peu court.
00:35:36C'est un peu court.
00:35:37Le point des valeurs...
00:35:38Là où j'ai peut-être
00:35:39une nuance avec vous,
00:35:40c'est que l'autorité,
00:35:41évidemment, est très importante,
00:35:42mais l'autorité arrive
00:35:43après que les valeurs
00:35:44élémentaires aient été défaillantes.
00:35:46C'est-à-dire que,
00:35:47moi, je pense que ça commence
00:35:48par la socialisation,
00:35:49l'apprentissage d'un certain
00:35:50nombre de normes
00:35:50et de valeurs,
00:35:51et donc de la responsabilité
00:35:52des parents.
00:35:53Et là, je rejoins un peu
00:35:54ce que disait Gabriel,
00:35:55c'est-à-dire que,
00:35:56dès le plus jeune âge,
00:35:57les parents sont chargés,
00:35:58comme un tuteur
00:35:59avec un pied de tomate,
00:36:00d'orienter la vie des enfants
00:36:02pour qu'ils aient
00:36:03le socle minimal
00:36:04pour pouvoir vivre en société
00:36:06avec la distinction
00:36:07entre le bien et le mal,
00:36:08avec des valeurs
00:36:09de solidarité,
00:36:11de partage,
00:36:12toutes ces valeurs-là,
00:36:13si elles font défaut.
00:36:13Et le problème,
00:36:14c'est que,
00:36:14juste d'un mot,
00:36:15je pense que
00:36:16l'éducation positive
00:36:17qui consiste à faire
00:36:18des parents,
00:36:19des géants,
00:36:20des animateurs géants
00:36:21qui donnent aux enfants
00:36:22tout ce qu'ils veulent
00:36:22et qui,
00:36:23lorsqu'ils hurlent
00:36:23à une terrasse de café,
00:36:24dévisent-moi mon ange,
00:36:26félicitations,
00:36:26les éduquent très tôt
00:36:27à une posture d'enfant-roi
00:36:29dans laquelle
00:36:30ce n'est pas tant
00:36:30l'autorité qui manque,
00:36:31même si elle manque,
00:36:32c'est surtout
00:36:32l'apprentissage
00:36:33des normes et des valeurs
00:36:34qui vont les structurer.
00:36:35Donc,
00:36:35ils sont des gamins
00:36:36qui,
00:36:36après,
00:36:36sont déstructurés.
00:36:37Parce que le collège,
00:36:38c'est le collège
00:36:38Françoise Dolto,
00:36:39un débat avec Elisabeth Lévy.
00:36:40Moi,
00:36:41j'affirmais qu'en grande partie,
00:36:42c'est la papesse
00:36:42de la déconstruction.
00:36:44Elle n'était pas d'accord
00:36:45sur Françoise Dolto.
00:36:47Par ailleurs,
00:36:48peut-être est-il le pape
00:36:49de la déconstruction ?
00:36:50Mais ça,
00:36:50c'est un point d'interrogation.
00:36:52Emmanuel Macron,
00:36:53voici ce qu'il a dit.
00:36:54Alors,
00:36:54il déplore une désinhibition
00:36:56de la violence.
00:36:57Bon,
00:36:57c'est...
00:36:58C'est...
00:37:00C'est un constat.
00:37:01C'est un constat.
00:37:02Il a parlé,
00:37:03voilà.
00:37:03Il a parlé d'une montée
00:37:04d'une désinhibition
00:37:05de la violence
00:37:06dans notre pays
00:37:06pour laquelle
00:37:07il va falloir
00:37:07apporter des solutes.
00:37:10Il faut s'attaquer
00:37:11à toutes les causes
00:37:11dans leur diversité.
00:37:13Oui.
00:37:15Vous savez,
00:37:15par exemple,
00:37:16ce qu'il dit
00:37:16sur les réseaux sociaux,
00:37:17si on le prend
00:37:19au pied de la lettre,
00:37:20c'est une question
00:37:20de souveraineté,
00:37:21en réalité,
00:37:22de souveraineté numérique.
00:37:23Avons-nous encore
00:37:23notre souveraineté,
00:37:25y compris numérique,
00:37:26pour demander...
00:37:26Parce que ça se joue
00:37:27au niveau européen.
00:37:27C'est possible,
00:37:29puisqu'il a dit
00:37:29si jamais l'Europe
00:37:30ne le fait pas,
00:37:30nous,
00:37:30on le fera.
00:37:31Non,
00:37:31mais il y a un autre sujet,
00:37:32c'est pourquoi on interdit...
00:37:33Si j'en crois ce qu'il nous dit,
00:37:34il faut faire ce qu'il ment.
00:37:35Mais en tout cas...
00:37:36Moi,
00:37:36s'agissant des réseaux sociaux,
00:37:37c'est peut-être la mesure
00:37:38que je trouve
00:37:38la plus intelligente,
00:37:40c'est que je trouve
00:37:40qu'avant 15 ans,
00:37:41les enfants ne sont pas capables,
00:37:42même sur un plan...
00:37:44Sur tous les plans,
00:37:45sur le plan du harcèlement
00:37:46qui vous poursuit à la maison
00:37:47avec les réseaux sociaux,
00:37:48sur le plan du travail scolaire,
00:37:49moi,
00:37:50j'aurais été incapable
00:37:50de passer le moindre examen
00:37:51si j'avais eu ça
00:37:52toute jeune,
00:37:54à 12 ans.
00:37:55Donc,
00:37:56c'est vrai que
00:37:57ça me semble possible,
00:37:59de la même façon
00:38:00qu'on interdit l'alcool
00:38:01avant un certain âge,
00:38:02de ne pas donner
00:38:02de téléphone connecté,
00:38:04tout simplement,
00:38:05à un enfant
00:38:06avant un certain âge.
00:38:07Le problème,
00:38:07c'est qu'il faut
00:38:08que tout le monde
00:38:08soit d'accord là-dessus,
00:38:09parce que quelquefois,
00:38:10sœur eux-mêmes,
00:38:11qui parle de travail scolaire,
00:38:13allez sur l'application...
00:38:14Voilà,
00:38:15vous demande,
00:38:15finalement...
00:38:16Donc ça,
00:38:17c'est quand même
00:38:17assez compliqué.
00:38:18Moi,
00:38:18je sais que je ne donne pas
00:38:19de téléphone connecté
00:38:21avant l'hissé.
00:38:21Ce qui est intéressant,
00:38:22c'est que tout ça
00:38:23a été considéré
00:38:23comme ringard
00:38:24quand quelqu'un osait
00:38:25encore 5,
00:38:266 ans,
00:38:2610 ans dire
00:38:27c'est dangereux,
00:38:28ça va en danger
00:38:29les enfants,
00:38:30etc.
00:38:31Il était ostracisé.
00:38:32On allait même loin
00:38:33à l'État distribuer,
00:38:34je me rappelle,
00:38:34le président
00:38:35de conseil départemental
00:38:36qui allait distribuer
00:38:36des tablettes aux enfants.
00:38:37Pour revenir sur ce que
00:38:38vous disiez,
00:38:39la survente,
00:38:40ça renvoie...
00:38:41L'enjeu d'une jeunesse,
00:38:43qui est l'espérance
00:38:44d'une nation,
00:38:46alors il y a la drogue,
00:38:47il y a les réseaux sociaux,
00:38:48etc.
00:38:48Est-ce qu'on a compris
00:38:49qu'aujourd'hui...
00:38:50Sur le même plan,
00:38:51quand même.
00:38:52Non,
00:38:53c'est pas le même plan.
00:38:53Mais les réseaux sociaux
00:38:54peuvent être une drogue,
00:38:55oui.
00:38:56Mais quand vous voyez
00:38:56l'impact de la drogue
00:38:57sur la jeunesse de France,
00:38:58quand vous voyez
00:38:59tous ces impacts-là,
00:39:00alors que c'est
00:39:00sur nos forces vives,
00:39:02là,
00:39:02il y a une cause
00:39:02qui me paraît essentielle.
00:39:03Dans ce cas-là,
00:39:04souveraineté frontière aussi.
00:39:06Il y a des solutions,
00:39:07quand même.
00:39:08Ah mais tout est...
00:39:09Il y a des solutions à ça.
00:39:10On a rêvé...
00:39:12On citait Michel Kluskar,
00:39:14je trouve que c'est
00:39:15un sociologue
00:39:16quand il disait
00:39:16l'avènement
00:39:17de l'individu roi,
00:39:19cet humanoïde
00:39:20évoluant
00:39:21dans un environnement
00:39:22hédoniste
00:39:23et faussement
00:39:23nihiliste.
00:39:24D'accord, nihiliste...
00:39:24Alors, chers amis,
00:39:25vous allez refaire...
00:39:27Mais non,
00:39:27mais il est important
00:39:28de faire la généalogie
00:39:29de tout ça.
00:39:29D'accord,
00:39:29d'avoir un contre-projet nihiliste
00:39:30avant qu'il ne...
00:39:32n'émerge d'un conseil
00:39:33des ministres.
00:39:34Non mais en tout ça,
00:39:35ce sont des outils
00:39:35mais en réalité,
00:39:36on ne veut pas voir
00:39:37l'éléphant au milieu
00:39:39du salon.
00:39:40C'est-à-dire qu'on a
00:39:41tout détricoté
00:39:42et y compris
00:39:43notre morale commune
00:39:46qui était fondée
00:39:47sur le décalogue,
00:39:48qui était fondée
00:39:48sur un catéchisme,
00:39:50une morale.
00:39:51Même, vous savez,
00:39:52les hussards noirs
00:39:52de la République,
00:39:53ils avaient intériorisé...
00:39:55C'était l'effet miroir.
00:39:56Vous étiez dans l'effet miroir.
00:39:57Oui, oui.
00:39:58Mais ils avaient
00:39:59lascivé le catéchisme
00:40:01à la laïcité
00:40:01mais globalement,
00:40:03ils l'avaient quand même
00:40:04intériorisé.
00:40:05Tout le monde était
00:40:05finalement le monsieur Jourdain
00:40:07du christianisme.
00:40:08Donc c'est vrai que
00:40:09c'est aussi l'effet
00:40:11de la fin de la chrétienté
00:40:13qui avait un rôle
00:40:14de régulateur social.
00:40:16Il faut bien le dire.
00:40:17Écoutez,
00:40:18il n'y a plus de sens
00:40:18plus sacré...
00:40:18Vous l'avez dit vous-même,
00:40:20on lui a substitué
00:40:21un sacré républicain
00:40:22et maintenant,
00:40:25plus rien du tout.
00:40:25Non, mais il n'y a pas
00:40:26de sacré républicain.
00:40:27Pardon, mais personne
00:40:28ne se met à genoux
00:40:28devant la République.
00:40:29Pariez-vous-même
00:40:30sous la Troisième République
00:40:31des manuels scolaires
00:40:32et des hussards noirs.
00:40:33Ils adorent votre débat,
00:40:34mais qu'est-ce qu'il est loin
00:40:35de...
00:40:35Non, mais vous avez tellement
00:40:36raison.
00:40:36Je crois qu'il n'est pas
00:40:37d'accord.
00:40:38Je crois qu'il n'est pas
00:40:38d'accord.
00:40:38Non, mais qu'est-ce qu'il est
00:40:39loin en termes d'objectifs
00:40:40à atteindre ?
00:40:41Non, non, mais je vais vous
00:40:41donner un exemple.
00:40:42On donne une transcendance
00:40:43aux gamins.
00:40:44Vous vous souvenez du poème
00:40:46de Victor Hugo,
00:40:48L'œil de Cain ?
00:40:49Oui.
00:40:49Bon.
00:40:50Magnifique.
00:40:50On voit l'œil qui poursuit
00:40:52Cain et qu'il regarde
00:40:53jusque dans la tombe.
00:40:54Vous voyez ?
00:40:55Quand on a une conscience
00:40:56et qu'on se dit qu'un jour
00:40:57on aura des comptes à rendre
00:40:58ou qu'il y a quelqu'un
00:40:59qui nous voit
00:41:00même si personne ne nous voit,
00:41:01ça fait partie
00:41:02de la construction
00:41:02de la conscience.
00:41:04Donc, c'est vrai
00:41:05que tout cela a disparu
00:41:06et moi, le défaut d'empathie
00:41:08de ce garçon
00:41:08qui finalement n'accorde
00:41:09aucune importance
00:41:10à la vie humaine,
00:41:11à mon avis,
00:41:12s'inscrit quand même
00:41:13dans cette perte de sens.
00:41:14C'est pour ça,
00:41:15dans quelques instants,
00:41:15on reviendra avec Sabrina
00:41:16sur ce qui a été demandé
00:41:17comme qualification
00:41:18par le parquet.
00:41:19Simplement, une chose,
00:41:21sur la médecine scolaire.
00:41:23D'abord, sur l'éducation
00:41:23des parents.
00:41:24L'éducation des parents, oui.
00:41:26Parfois, il faut éduquer
00:41:27les parents.
00:41:27Non, non, mais...
00:41:28Mais il y a des dispositifs
00:41:29pour les éduquer.
00:41:29Attendez, pardon.
00:41:30Si la focale n'est pas mise sur ça,
00:41:32en réalité,
00:41:33on va mettre des caméras
00:41:34algorithmiques
00:41:35dès la maternelle.
00:41:36En fait, pourquoi il faut
00:41:37prendre les problèmes
00:41:38à la racine
00:41:38pour ne pas arriver
00:41:39à une société
00:41:40de la surveillance totale ?
00:41:42Deuxième chose,
00:41:43vous m'avez fait perdre
00:41:44le fil, vous êtes très fort.
00:41:45Non, non, je l'ai, je l'ai.
00:41:47Vous, si vous vous souvenez
00:41:48de vos années collège
00:41:50ou lycée,
00:41:51combien de fois
00:41:51vous avez pu aller voir
00:41:52un médecin scolaire ?
00:41:54Combien de fois
00:41:54vous êtes allé ?
00:41:55Pour se faire porter pal
00:41:56avant le contrôle de maths ?
00:41:56Non, pas ça.
00:41:57Vous êtes allé quotidiennement,
00:41:59je sais, j'ai le rapport.
00:42:00Mais vraiment,
00:42:00quand il y avait un sujet,
00:42:01un problème,
00:42:02est-ce que vous avez pu avoir accès ?
00:42:04A l'époque, alors moi,
00:42:05je vous parle d'un temps,
00:42:07les jeunes de 20 ans
00:42:07sont à la formule consacrée,
00:42:09lycée de 2000 élèves,
00:42:12lycée Frédéric-Mistral
00:42:14en Avignon,
00:42:15calme totale,
00:42:16c'était la sérénité,
00:42:17pas de violence,
00:42:18et on avait accès
00:42:19à l'infirmière,
00:42:20il y avait toute une hausse nature.
00:42:22Vous parlez d'un temps
00:42:22que les moins de 20 ans
00:42:23ne connaissent plus du tout.
00:42:24Moi, 45 ans plus tard que vous,
00:42:24général,
00:42:25j'avais aussi l'infirmière
00:42:26au collège et au lycée,
00:42:27on pouvait aller la voir.
00:42:27Mais c'était plutôt bien fait.
00:42:30Pourquoi vous auriez besoin
00:42:31de références
00:42:32si la médecine scolaire
00:42:33se portait bien ?
00:42:34Non, ça m'étonne quand même.
00:42:35Pourquoi ?
00:42:37Pardonnez-moi, pourquoi ?
00:42:38Il y a des médecines scolaires,
00:42:40les surveillants eux-mêmes
00:42:41sont des références,
00:42:43des assistants.
00:42:44Bon, écoutez.
00:42:46Vous savez,
00:42:48on en arrive à un point
00:42:49où, dans tous les domaines,
00:42:50tout doit être mis à plat.
00:42:52Non, mais à un moment donné,
00:42:53qu'est-ce qui explique que...
00:42:54Là, vous avez le cœur du réacteur,
00:42:56si je puis dire,
00:42:56c'est l'école.
00:42:57À partir de là,
00:42:58tout incluse tout.
00:43:00C'est le ruissellement.
00:43:00Pour une fois,
00:43:01il y aurait un vrai ruissellement.
00:43:02Mais ce n'est pas anodin
00:43:03que la plupart des derniers
00:43:04actes criminels
00:43:05qu'il y a eu concernés
00:43:06étaient dans le milieu scolaire,
00:43:08que ce soit devant l'école,
00:43:09à l'intérieur,
00:43:10à 500 ans ou à l'autre.
00:43:11Pourquoi le milieu scolaire
00:43:11était-il préservé
00:43:12il y a 40 ans,
00:43:13il y a 30 ans ?
00:43:14Il faut quand même
00:43:14se poser les vraies questions.
00:43:15Alors là, pardonnez-moi,
00:43:17je ne sais pas pourquoi,
00:43:18parce que là,
00:43:19vous allez dire quoi ?
00:43:20Parce que dans ce cas-là,
00:43:21ça ne peut être que
00:43:21l'avènement des réseaux sociaux,
00:43:23de la violence débridée,
00:43:24etc.
00:43:24Et puis c'est dans tous
00:43:24les types d'établissements.
00:43:25Celui à Nantes,
00:43:26c'est un établissement privé.
00:43:27Et puis si on vit en point de l'affaire.
00:43:29Il nous reste quelques minutes
00:43:30avant la pause,
00:43:31on va vraiment y revenir.
00:43:32Pourquoi ?
00:43:33Parce que je voudrais
00:43:33consacrer quelques instants
00:43:35et plus à cette catastrophe aérienne.
00:43:38Je vous rappelle
00:43:38que ce sont 242 passagers
00:43:40et membres d'équipage à bord.
00:43:42Le bilan n'est pas officiel,
00:43:44mais quand on voit les images
00:43:45et il y a les images
00:43:47qui circulent sur les réseaux sociaux
00:43:48d'une boule de feu,
00:43:49malheureusement,
00:43:50on a peu d'espoir
00:43:51sur le nombre de survivants.
00:43:53Nous sommes en direct
00:43:54et en ligne avec Gérard David
00:43:55et je l'en remercie,
00:43:56qui est directeur général
00:43:57du consultat aéronautique et aviation.
00:44:00Monsieur David,
00:44:01c'est vrai que nous sommes
00:44:02toujours saisis par de tels...
00:44:04C'est-à-dire qu'il y a
00:44:05une technologie
00:44:06qui ne cesse d'avancer,
00:44:07une sécurité qui est là,
00:44:09évidemment.
00:44:10La plupart, évidemment,
00:44:11c'est quasiment le moyen
00:44:12de transport le plus sûr.
00:44:14Et en même temps,
00:44:15ces catastrophes XXL
00:44:16nous saisissent toujours.
00:44:19Oui, on n'est malheureusement
00:44:21jamais à l'abri en aviation
00:44:23d'un drame aussi terrible
00:44:24que celui-ci.
00:44:25Ce que l'on peut dire,
00:44:27en attendant, bien sûr,
00:44:28des éléments d'enquête
00:44:29plus précis,
00:44:31c'est que l'avion
00:44:31est un avion
00:44:32d'un modèle éprouvé.
00:44:34C'est un Boeing 787
00:44:36avec lequel il n'y a jamais eu
00:44:39vraiment de gros problèmes.
00:44:41Ce que l'on peut dire aussi,
00:44:43c'est qu'il s'agit
00:44:45d'un décollage
00:44:46à pleine charge
00:44:47et au point maximum
00:44:49parce que c'est un long courrier
00:44:51qui partait pour l'Angleterre,
00:44:52donc il devait être
00:44:54avec 242 passagers
00:44:56plein de fuel
00:44:57et donc à la masse max
00:45:00du décollage
00:45:01qui d'ailleurs,
00:45:02curieusement,
00:45:03rejoint quelquefois
00:45:04les 242 tonnes
00:45:05de certains Airbus.
00:45:08Alors,
00:45:09les hypothèses,
00:45:10il y en aura plusieurs.
00:45:11Une panne au décollage
00:45:12normalement sur ces avions,
00:45:14quand vous avez dépassé
00:45:15la vitesse qu'on appelle
00:45:16la vitesse de rotation
00:45:18après V1,
00:45:20le décollage peut se poursuivre
00:45:22sur un moteur,
00:45:23même à pleine charge.
00:45:25Lors de la certification,
00:45:26il faut prouver,
00:45:27le constructeur doit prouver
00:45:28que sur un moteur
00:45:30à pleine charge,
00:45:31l'avion peut décoller.
00:45:33Donc,
00:45:33après,
00:45:34quelles sont les hypothèses ?
00:45:35Une explosion du moteur,
00:45:37la seule panne moteur
00:45:39ne pourrait pas,
00:45:41à mon avis,
00:45:42expliquer le drame.
00:45:44Donc,
00:45:44explosion du moteur,
00:45:46c'est malheureusement
00:45:46déjà arrivé en vol
00:45:48dans d'autres circonstances.
00:45:50Bien sûr.
00:45:52Je vous en prie,
00:45:52Gérard David,
00:45:53un mot aussi sur la compagnie.
00:45:55J'évoquais un accident,
00:45:57si je puis dire récent,
00:45:58en tous les cas,
00:45:58les dernières années
00:45:59qui remontent à 2010.
00:46:01C'est une compagnie
00:46:02qui est classée,
00:46:03parce qu'il y a aujourd'hui,
00:46:04évidemment,
00:46:05toutes les compagnies
00:46:05sont classées
00:46:06en fonction de la sécurité,
00:46:08les conditions
00:46:08dans lesquelles
00:46:09on peut voyager.
00:46:10Vous parlez de l'accident
00:46:13d'Air Blue en 2010.
00:46:14Oui, tout à fait.
00:46:16C'était un peu
00:46:17la low cost,
00:46:19la low cost
00:46:20d'Air India.
00:46:21Aujourd'hui,
00:46:22apparemment,
00:46:23il s'agit bien
00:46:23d'un long courrier
00:46:24d'Air India,
00:46:26qui est une compagnie
00:46:26réputée,
00:46:28sérieuse
00:46:28et à l'abri
00:46:29de toute critique
00:46:31sur l'entretien
00:46:32ou le pilotage.
00:46:34Donc,
00:46:34pour l'instant,
00:46:35là,
00:46:35on est réduit
00:46:35à des hypothèses.
00:46:36Alors,
00:46:36il y en a une dernière.
00:46:38Je ne sais pas
00:46:38si elle pourra être évoquée,
00:46:40mais c'est l'hypothèse
00:46:41d'une bombe à bord.
00:46:43Ce drame,
00:46:44malheureusement,
00:46:45n'exclut pas,
00:46:46a priori,
00:46:47l'hypothèse terroriste.
00:46:49Bien que maintenant,
00:46:49comme vous le savez,
00:46:50tous les aéroports
00:46:51sont prodigieusement
00:46:52bien contrôlés.
00:46:53bien sûr.
00:46:54Et là,
00:46:54on comprend
00:46:54que vous dressez
00:46:55la liste
00:46:56de tous les possibles.
00:46:58Un mot encore
00:46:59sur Gérard David
00:47:00sur les fameuses
00:47:01boîtes noires
00:47:02pour tout comprendre
00:47:03de ce qui s'est passé,
00:47:04contrairement à des crashs
00:47:06dans la mer,
00:47:07dans les océans.
00:47:08Est-ce qu'il est plus facile
00:47:10de les retrouver
00:47:11malgré,
00:47:11comme on voit
00:47:12dans ces images,
00:47:13malheureusement,
00:47:14l'état d'une carcasse
00:47:15telle qu'on la voit ?
00:47:17Oui, oui.
00:47:17Les boîtes noires,
00:47:18autant c'est difficile
00:47:19de les retrouver
00:47:20quelques fois,
00:47:21on y arrive quand même
00:47:22au fond des océans.
00:47:24À terre,
00:47:25les boîtes noires
00:47:25sont faites
00:47:26pour résister
00:47:26à des températures
00:47:27invraisemblables,
00:47:28incroyables
00:47:29et en cas de crash,
00:47:32à des forces
00:47:33de choc inouïes.
00:47:34Donc là,
00:47:35normalement,
00:47:36on aura assez rapidement
00:47:37les boîtes noires.
00:47:39Elles ne brûlent pas
00:47:40et elles n'explosent pas
00:47:41dans le choc.
00:47:42Je vous remercie
00:47:43en tous les cas
00:47:43pour votre analyse.
00:47:45Gérard David,
00:47:46je rappelle ce crash
00:47:47aérien en Inde
00:47:48avec 242 passagers,
00:47:50les membres d'équipage
00:47:51à bord
00:47:52avec plus d'une cinquantaine
00:47:54de citoyens britanniques
00:47:55et le Premier ministre
00:47:56britannique,
00:47:57Keir Stermer,
00:47:58qui a fait évidemment
00:47:59qu'adresser ses pensées
00:48:00aux passagers
00:48:01et à leurs familles
00:48:02dans les deux pays.
00:48:02Un des Grandes-Bretaines,
00:48:03c'est véritablement
00:48:04le choc,
00:48:05l'assidération.
00:48:06Toutes nos pensées
00:48:06vont aux familles
00:48:08et c'est maintenant
00:48:09le temps de l'attente.
00:48:10Le bilan n'est toujours
00:48:11pas communiqué.
00:48:12On va continuer
00:48:13à en parler.
00:48:14Revenir également
00:48:14sur l'actualité
00:48:16tragique,
00:48:17ce qui nous préoccupe
00:48:18également en France.
00:48:19Je l'ai dit tout à l'heure,
00:48:20la parole des familles
00:48:22de victimes,
00:48:23que ce soit pour Elias,
00:48:24que ce soit pour Benoît,
00:48:24que ce soit pour Mélanie,
00:48:26qui est maintenant,
00:48:27je veux dire,
00:48:27d'abord ils parlent
00:48:28et ensuite,
00:48:29de plus en plus,
00:48:30on les entend.
00:48:31On les entend
00:48:31avec leurs paroles
00:48:32à la hauteur,
00:48:33je ne voudrais pas
00:48:34la qualifier,
00:48:34mais à la hauteur
00:48:35de la souffrance
00:48:35qu'ils ressentent.
00:48:36une courte pause
00:48:37et on se retrouve
00:48:37à tout de suite.
00:48:42Midi News en direct,
00:48:43merci d'être avec nous
00:48:45et l'actualité,
00:48:45c'est une très grande
00:48:46tragédie aérienne
00:48:47avec ce crash en Inde,
00:48:49242 passagers,
00:48:50membres d'équipage à bord,
00:48:52beaucoup de citoyens
00:48:53de nationalité indienne,
00:48:54britannique,
00:48:55les deux pays
00:48:55fortement éprouvés,
00:48:58on va en parler,
00:48:58toujours pas de bilan officiel.
00:49:00Nous évoquerons évidemment
00:49:01la minute de silence
00:49:02à nos gens,
00:49:03la mémoire de Mélanie
00:49:04et puis le parquet
00:49:05qui demande
00:49:06la mise en examen
00:49:07du suspect pour meurtre.
00:49:09Cela interroge
00:49:10compte tenu des détails
00:49:11qu'avait donné le procureur hier,
00:49:12on va également en parler
00:49:13et on vous racontera
00:49:15cette histoire
00:49:17qui a été très médiatique,
00:49:18vous vous en souvenez,
00:49:19à Uzès,
00:49:20ce boulanger héroïque
00:49:21et puis vous allez voir
00:49:22la peine qui a été prononcée
00:49:24à l'encontre de son agresseur.
00:49:27Dans quelques instants,
00:49:27je vous présente de nouveau
00:49:28nos invités
00:49:29mais tout d'abord,
00:49:29il est 13h,
00:49:30place au journal,
00:49:31rebonjour à vous,
00:49:32Sommeil à la busy.
00:49:33Bonjour Sonia,
00:49:34bonjour à tous,
00:49:35vous le disiez,
00:49:35c'est l'une des principales
00:49:36informations de cette mi-journée,
00:49:38une tragédie qui nous brise le cœur,
00:49:40réaction de Narendra Modié,
00:49:42Premier ministre de l'Inde
00:49:43après le crash d'un avion
00:49:44juste après son envol
00:49:46à l'aéroport d'Amedabad
00:49:47dans le nord-ouest du pays.
00:49:49242 passagers
00:49:50et membres d'équipage à bord
00:49:51dont 169 indiens,
00:49:5353 britanniques,
00:49:557 portugais
00:49:55et 1 canadien.
00:49:56L'appareil,
00:49:57un long courrier
00:49:57de type Boeing 787
00:49:59à destination de Londres
00:50:01a émis un appel d'urgence
00:50:02juste avant le drame.
00:50:05On passe à présent
00:50:06à la reprise des cours
00:50:07ce matin au collège
00:50:08Françoise Dolto
00:50:09à Nogent,
00:50:10en Haute-Marne,
00:50:10où une minute de silence
00:50:11a été observée
00:50:12en mémoire de Mélanie
00:50:13deux jours après son meurtre.
00:50:15Vous avez pu échanger
00:50:16avec des élèves
00:50:17après cette première matinée
00:50:18de cours,
00:50:18Marie-Victoire Diodonné,
00:50:20dans quel état d'esprit
00:50:21se trouve-t-il ?
00:50:22Eh bien, écoutez,
00:50:27Somaia,
00:50:27c'est avec un état d'esprit
00:50:29et beaucoup d'émotion,
00:50:31mais aussi de soulagement
00:50:32que les élèves
00:50:33nous ont raconté
00:50:35cette matinée très dense,
00:50:36une matinée
00:50:37qui s'est axée
00:50:39autour de trois éléments.
00:50:41D'abord,
00:50:41un mot d'accueil
00:50:42de la directrice,
00:50:43une minute de silence,
00:50:45bien sûr,
00:50:45et aussi des activités
00:50:47sportives et créatives.
00:50:49Alors,
00:50:49la directrice a notamment
00:50:50expliqué aux adolescents
00:50:52qu'il fallait être fort,
00:50:53bien sûr,
00:50:53qu'ils ne devaient pas
00:50:54rester seuls.
00:50:56C'est ensuite
00:50:57la minute de silence
00:50:58qui s'est ouverte,
00:50:59une minute de silence
00:51:00qui a été vécue
00:51:01comme un recueillement,
00:51:02un temps de recueillement.
00:51:04L'objectif
00:51:05pour la communauté éducative,
00:51:07c'est vraiment
00:51:08de faire en sorte
00:51:08que les collégiens
00:51:10puissent s'exprimer,
00:51:12échanger,
00:51:13parler sur ce qu'ils ont
00:51:14vécu et ressenti,
00:51:16bien sûr.
00:51:17Et puis,
00:51:17Somaia,
00:51:18pour cet après-midi,
00:51:18c'est le cas par cas
00:51:20qui s'applique
00:51:20puisque les élèves
00:51:22n'ont pas l'obligation
00:51:23de retourner
00:51:25dans l'établissement.
00:51:27En tout cas,
00:51:28ce matin,
00:51:28ils sont arrivés
00:51:29calmes,
00:51:30concentrés,
00:51:31mais le visage
00:51:32particulièrement crispé,
00:51:34marqué par la tristesse.
00:51:35Bien sûr,
00:51:36c'est une marche blanche
00:51:37qui aura lieu
00:51:38demain au départ
00:51:40de l'hôtel de ville
00:51:41de Nogent
00:51:41à partir de 18h.
00:51:43Une marche blanche
00:51:44à l'initiative
00:51:44de la famille de Mélanie.
00:51:46Merci pour ce point complet,
00:51:47Marie-Victoire
00:51:48Diodonné.
00:51:48Merci également
00:51:49à Thibaut Marchoteau
00:51:50qui vous accompagne.
00:51:52Dans le reste
00:51:53de l'actualité,
00:51:54la famille de Gaulle
00:51:54remet le manuscrit
00:51:55de l'appel
00:51:56du 18 juin
00:51:57à l'État.
00:51:58Un manuscrit
00:51:58recto verso
00:51:59portant de nombreuses
00:52:01ratures et corrections.
00:52:02Il a d'abord été
00:52:02conservé par Yvonne,
00:52:03l'épouse du général,
00:52:05puis les deux feuillets
00:52:06ont été déposés
00:52:06dans des coffres de banque
00:52:08avant d'être conservés
00:52:09par leur fils aîné.
00:52:10Et puis,
00:52:11on termine ce journal
00:52:13avec cette troisième nuit
00:52:14de tensions
00:52:14entre manifestants
00:52:16et forces de l'ordre
00:52:17à Balimena
00:52:17en Irlande du Nord.
00:52:19Poubelles incendiées,
00:52:20jets de projectiles
00:52:21et gaz lacrymogènes
00:52:22ont rythmé la soirée.
00:52:24Détention sur fond d'immigration
00:52:25suite à l'inculpation
00:52:26de deux roues-mains
00:52:27pour une tentative de viol
00:52:28contre une jeune fille.
00:52:31Voilà ce qu'on pouvait dire
00:52:32de l'actualité à 13h, Sonia.
00:52:34Merci Somaïa.
00:52:35On reviendra sur le crash aérien
00:52:37avec notre spécialiste
00:52:38Michel Chevalier
00:52:38dans quelques instants.
00:52:39Il va nous rejoindre.
00:52:40Pour l'heure,
00:52:40sur ce plateau,
00:52:41nous sommes toujours
00:52:42avec le général Bertrand Cavallier,
00:52:43avec André Valigny,
00:52:45avec Michel Coriocq
00:52:46qui nous a rejoint.
00:52:46Bonjour à vous.
00:52:47Et merci d'être là.
00:52:48Vous êtes délégué national
00:52:49Alliance Police Nationale.
00:52:51Nous sommes également
00:52:51avec Paul Melin,
00:52:52avec Gabriel Cluzet,
00:52:53et notre spécialiste
00:52:54pour les justices
00:52:55Sabrina Berlin-Bouillet.
00:52:57Sabrina, c'est important
00:52:58d'expliquer la décision
00:53:00en tous les cas
00:53:01qu'a demandé le parquet
00:53:02pour la mise en examen
00:53:04de cet adolescent
00:53:05pour meurtre,
00:53:07malgré ce qui s'est dit hier
00:53:09lors de la conférence de presse
00:53:10du procureur.
00:53:11Comment est-ce qu'on peut
00:53:12expliquer cette motivation ?
00:53:14Le parquet requiert donc
00:53:16le meurtre
00:53:17et non pas la préméditation.
00:53:21En effet,
00:53:21on avait pensé d'abord
00:53:22un assassinat,
00:53:23la qualification d'assassinat,
00:53:25donc de reconnaître
00:53:25que le geste a été prémédité.
00:53:27Alors, pour tenter
00:53:28de l'expliquer,
00:53:28il faut regarder
00:53:29déjà le code pénal.
00:53:30Pour le code pénal,
00:53:31la préméditation
00:53:32est une résolution
00:53:33formée avant l'action
00:53:35de commettre un crime
00:53:36et la préparation
00:53:37des moyens
00:53:38de le faire.
00:53:39En gros,
00:53:39il faut des éléments
00:53:41bien concrets
00:53:42qui montrent une volonté
00:53:43ferme et organisée
00:53:45à l'avance
00:53:46pour tuer,
00:53:47de tuer.
00:53:47Par exemple,
00:53:48l'achat programmé
00:53:49de l'arme du crime.
00:53:50Ici,
00:53:50l'arme du crime,
00:53:51c'est un couteau de cuisine,
00:53:52certes,
00:53:52un grand modèle.
00:53:53C'est une lame
00:53:54de 20 centimètres,
00:53:55mais cela reste
00:53:55facilement accessible.
00:53:57Cela peut pencher
00:53:58pour un geste
00:53:59non préparé.
00:54:00L'âge du suspect
00:54:01peut aussi compter.
00:54:02Il n'a que 14 ans,
00:54:03c'est un adolescent.
00:54:04Ces déclarations
00:54:05aussi ont une importance.
00:54:06Le suspect a reconnu
00:54:07en garde à vue
00:54:08qu'il voulait
00:54:09s'en prendre.
00:54:10Un surveillant
00:54:10sans savoir lequel,
00:54:12suite à une altercation
00:54:13qui avait eu lieu
00:54:13la semaine d'avant,
00:54:14il ressassait
00:54:15l'envie de tuer.
00:54:16Ce sont les mots
00:54:17du procureur.
00:54:18Or,
00:54:18ressasser,
00:54:19ce n'est pas
00:54:19organiser
00:54:20ni planifier.
00:54:22Il était aussi question
00:54:23à un moment
00:54:23d'un mail
00:54:24que le suspect
00:54:25aurait envoyé
00:54:25à un conseiller
00:54:26d'éducation.
00:54:27Un message
00:54:27qui parlait
00:54:28de sa volonté
00:54:29de tuer.
00:54:29Or,
00:54:29le procureur
00:54:30de la République
00:54:31affirme qu'en l'état,
00:54:32il n'y a pas d'éléments
00:54:33qui vont dans ce sens.
00:54:35Et puis,
00:54:35la personnalité complexe
00:54:36de ce suspect,
00:54:37on l'a dit,
00:54:38qui penche dans la balance.
00:54:39D'un côté,
00:54:40il n'avait pas
00:54:40d'antécédent judiciaire.
00:54:41Il était référent
00:54:42harcèlement
00:54:43dans son collège
00:54:44et pourtant,
00:54:44il avait été exclu
00:54:45à deux reprises
00:54:46pour des bagarres,
00:54:47donc des violences,
00:54:48mais depuis décembre dernier,
00:54:50plus rien.
00:54:51Autant de contradictions
00:54:52qui ont sans doute
00:54:53conduit le parquet
00:54:54à privilégier
00:54:55et ouvrir
00:54:56cette information judiciaire
00:54:57pour meurtre
00:54:58et non pour assassinat.
00:55:00La peine encourue aussi,
00:55:01elle est amoindrie.
00:55:02Le suspect risque,
00:55:03dans les faits,
00:55:04un maximum
00:55:04de 15 ans de prison.
00:55:06Alors,
00:55:06on va en parler justement
00:55:07puisqu'il y a tout le débat
00:55:08autour de l'excuse
00:55:09de minorités
00:55:10ou de l'atténuation
00:55:11de la minorité.
00:55:12Je me retourne vers vous
00:55:13d'abord,
00:55:14Michel Coriot.
00:55:15Il est vrai
00:55:15que quand on écoute
00:55:16la parole
00:55:16des familles,
00:55:18des victimes,
00:55:19je le disais,
00:55:19c'est à la hauteur
00:55:20de leur souffrance.
00:55:22Quand un mineur
00:55:24commet des faits
00:55:26aussi graves,
00:55:27est-ce qu'il faut
00:55:27tout simplement
00:55:28le condamner,
00:55:29le punir,
00:55:30qu'il soit jugé
00:55:30comme un majeur
00:55:31selon vous ?
00:55:33En fait,
00:55:34je crois qu'on en est
00:55:36à la 39e modification
00:55:37de l'ordonnance
00:55:38de 1945
00:55:39qui est l'ordonnance
00:55:40qui prévoit
00:55:41la justice des mineurs
00:55:41qui s'est transformée
00:55:42en 2021
00:55:43en code de la justice
00:55:44des mineurs.
00:55:45Je crois qu'aujourd'hui,
00:55:46enfin,
00:55:46le constat est assez simple,
00:55:47c'est que ça ne fonctionne
00:55:48absolument pas.
00:55:49Je crois qu'il faut
00:55:50abaisser la majorité pénale
00:55:52à 16 ans.
00:55:52Déjà,
00:55:52c'est une première chose.
00:55:54Et de 13 à 16 ans,
00:55:55évidemment,
00:55:55se donner la possibilité
00:55:56de l'enlever dans des faits
00:55:57parce qu'il y a des faits
00:55:58très graves.
00:55:59Je pense qu'au meurtre,
00:56:01évidemment,
00:56:01la question se pose
00:56:02de savoir si on peut
00:56:04excuser de cette façon,
00:56:05en tout cas à moitié,
00:56:06puisque,
00:56:07vous l'avez justement rappelé,
00:56:08il risque 15 ans
00:56:08au lieu de 30 ans.
00:56:09C'est des questions
00:56:10qui doivent pouvoir
00:56:11se poser
00:56:11en toute quiétude.
00:56:13Alors,
00:56:13c'est vrai qu'on est parti
00:56:14pour un temps long
00:56:15parce que,
00:56:16évidemment,
00:56:17l'enquête judiciaire
00:56:17va durer de nombreuses années.
00:56:20Donc,
00:56:20il faut regarder ça
00:56:22avec prudence
00:56:22et on verra un peu
00:56:23les conclusions
00:56:24de cette enquête.
00:56:25Mais ce qui est certain,
00:56:25c'est que la justice des mineurs
00:56:26ne fonctionne pas,
00:56:27ne va pas bien.
00:56:28Il faut donner des moyens.
00:56:29et il faut évidemment,
00:56:30nous,
00:56:31ce qu'on réclame
00:56:31l'Agence de la police nationale
00:56:32depuis de nombreux années...
00:56:33Moyens et changements
00:56:34peut-être de doctrine
00:56:35et de logiciels,
00:56:36même d'inversion des choses,
00:56:38on va voir le sujet,
00:56:39ce que vraiment
00:56:40réclament les Français.
00:56:41Il ne s'agit pas
00:56:42d'être d'une sévérité
00:56:43pour être sévère,
00:56:45il s'agit d'avoir
00:56:46une peine proportionnelle
00:56:47à la gravité des faits.
00:56:49Et beaucoup,
00:56:49dont par exemple
00:56:50Thibaut de Montbréal,
00:56:51affirment qu'en réalité,
00:56:52il faut inverser le fait,
00:56:53c'est-à-dire que l'excuse
00:56:54de minorité,
00:56:55dans certains cas,
00:56:56qui est une...
00:56:57comment dire,
00:56:58c'est une exception,
00:56:59qu'il n'y ait pas
00:57:00d'excuse de minorité,
00:57:01deviennent à l'inverse...
00:57:02Oui, c'est très rare,
00:57:03alors qu'à partir de 16 ans,
00:57:04il est possible
00:57:04pour le juge
00:57:05d'exclure
00:57:06cette excuse de minorité,
00:57:08mais c'est fait
00:57:08dans des cas très rares,
00:57:09on les a en tête,
00:57:10pour vous dire les faits aussi.
00:57:11On pourrait les compter
00:57:13sur les doigts.
00:57:14André Valigny, oui ?
00:57:14Pardon, on sait qu'on parle
00:57:15d'idéologie
00:57:16et c'est important quand même
00:57:17de l'évoquer
00:57:18parce qu'il y a une idéologie
00:57:20qui voudrait
00:57:21qu'on ne punisse
00:57:22moins les mineurs,
00:57:22voire pas du tout
00:57:23dans certains cas
00:57:24et je crois que c'est une erreur.
00:57:25On parle souvent
00:57:26des places en prison
00:57:26chez les majeurs,
00:57:27les prisons sont pleines,
00:57:28ce qui n'est pas le cas
00:57:28pour les prisons des mineurs
00:57:30où le taux de remplissage
00:57:31est à 70%,
00:57:32donc on voit bien
00:57:33que derrière,
00:57:33il y a une idéologie
00:57:34en tout cas
00:57:34qu'il faut faire évoluer.
00:57:35C'est important ce que vous dites,
00:57:36c'est-à-dire dans ce cas-là,
00:57:37on ne peut pas dire,
00:57:37parce que souvent,
00:57:38et pour pas,
00:57:39parfois, comment dire,
00:57:40essentialiser,
00:57:41dire que la justice est la justice,
00:57:42on dit mais regardez,
00:57:43il n'y a pas de place de prison,
00:57:44les magistrats rendent
00:57:44leur décision en fonction de cela.
00:57:45Ce ne serait pas le cas,
00:57:47ce n'est pas le cas
00:57:47en tous les cas pour les mineurs.
00:57:49Regardez en tous les cas
00:57:49ce que demandent les Français
00:57:52et vers quoi ils penchent,
00:57:52c'est assez clair.
00:57:55Il a poignardé à mort
00:57:56une surveillante à nos gens,
00:57:58défaits passibles
00:57:58de la réclusion criminelle
00:58:00à perpétuité.
00:58:01Mais en raison de sa minorité,
00:58:03le mis en cause
00:58:04en cours une peine maximale
00:58:05de 20 ans de prison.
00:58:07C'est ce qu'a annoncé
00:58:07le procureur de la République
00:58:09lors d'une conférence de presse.
00:58:11Dans ce contexte,
00:58:12un sondage CSA pour CNews
00:58:13révèle que 77% des Français
00:58:15souhaitent suspendre
00:58:17l'excuse de minorité
00:58:18pour les auteurs de crimes graves.
00:58:20Un consensus qui se dessine
00:58:21à travers tout le spectre politique.
00:58:24Alors que 68% des sympathisants
00:58:26de gauche y sont favorables,
00:58:2777% à droite
00:58:29et plus de 80% parmi les électeurs
00:58:31du parti présidentiel
00:58:33comme de l'extrême droite.
00:58:35Une demande à laquelle
00:58:36vient répondre une proposition de loi
00:58:38défendue par l'ancien Premier ministre
00:58:40Gabriel Attal
00:58:41visant à durcir la justice des mineurs.
00:58:45Définitivement adoptée
00:58:46par le Parlement
00:58:46le 19 mai dernier,
00:58:48l'une des mesures phares du texte
00:58:49est l'inversion
00:58:50de l'excuse de minorité.
00:58:52Si jusqu'ici,
00:58:53un mineur avait systématiquement
00:58:55un allègement de peine,
00:58:56avec cette proposition de loi,
00:58:58cette atténuation deviendra
00:58:59l'exception pour les 16-18 ans
00:59:01récidivistes de crimes passibles
00:59:03d'au moins 5 ans de prison.
00:59:05Et le juge devra la justifier
00:59:07expressément.
00:59:08Le Conseil constitutionnel
00:59:10doit rendre son avis
00:59:11dans les semaines à venir.
00:59:13Alors la conclusion
00:59:14qui est tout à fait normale,
00:59:15le Conseil constitutionnel
00:59:16doit rendre sa décision,
00:59:18ça laisse,
00:59:20comment dire,
00:59:20André Valigny,
00:59:21une marge de manœuvre.
00:59:23Oui, mais moi je suis
00:59:25un peu en décalage
00:59:26avec tout ce que je viens d'entendre.
00:59:28Je pense que s'il y a vraiment
00:59:29un cas
00:59:29qui montre que la justice des mineurs
00:59:32doit être différente
00:59:33de la justice des majeurs,
00:59:34c'est bien le cas
00:59:35qui nous occupe.
00:59:36On ne peut pas juger
00:59:37ce gamin de 14 ans
00:59:38comme un adulte,
00:59:39ce n'est pas possible.
00:59:40Je pense que plutôt
00:59:41que de savoir
00:59:41s'il faut atténuer,
00:59:44diviser par deux,
00:59:45enfin,
00:59:46on peut envisager,
00:59:47je trouve que ce que propose
00:59:48Attal n'est pas inintelligent,
00:59:49c'est-à-dire que
00:59:50l'excuse de minorité
00:59:51pourrait être appliquée
00:59:52au cas par cas,
00:59:53par le juge.
00:59:54Mais à la fin,
00:59:55il y aura toujours la possibilité
00:59:56pour le juge de décider.
00:59:57Ça, c'est intéressant,
00:59:58mais pour autant,
00:59:59il faut bien comprendre,
01:00:01ça me paraît tellement évident
01:00:02qu'un mineur est un mineur,
01:00:03un adolescent de 14 ou 15 ans.
01:00:04Mais pardonnez-moi,
01:00:04encore le mineur d'aujourd'hui
01:00:06ressemble au mineur
01:00:07de l'époque de l'ordonnance de 45.
01:00:09Alors l'ordonnance de 45,
01:00:10elle a été modifiée
01:00:1130 fois ou 40 fois.
01:00:12Avec le succès que l'on voit.
01:00:1439 fois.
01:00:14Donc elle ne cesse d'être modifiée,
01:00:16ce n'est plus l'ordonnance de 45,
01:00:17c'est l'ordonnance de 2025.
01:00:17Mais pardonnez-moi,
01:00:17mais la justice des mineurs,
01:00:18l'ancien guerre de Dessau
01:00:19a coupé,
01:00:20a fait une césure
01:00:21entre le moment...
01:00:22Ça, ce n'était pas une bonne chose.
01:00:22Ah bon, merci de le rappeler.
01:00:24Non, mais que l'on revienne
01:00:25sur un cas particulier,
01:00:27d'ailleurs sur l'enquête,
01:00:2712 enquêteurs
01:00:28de la sélection de recherche
01:00:29pour vraiment,
01:00:30comme je le disais tout à l'heure,
01:00:31comprendre vraiment
01:00:32ce qui s'est passé
01:00:32parce que c'est extrêmement singulier.
01:00:34Mais c'est un mineur.
01:00:36Si vous voulez,
01:00:37le prisme d'analyse reste à l'heure.
01:00:38Un mineur qui tue
01:00:39comme un majeur.
01:00:40J'entends bien.
01:00:40Alors là, vous avez raison.
01:00:42C'est que le mineur,
01:00:44l'adolescent de 14, 15 ans aujourd'hui
01:00:46n'est plus celui
01:00:47d'il y a 40 ans ou 50 ans
01:00:49où il évoluait
01:00:50dans un environnement
01:00:51social, culturel
01:00:53qui était totalement différent.
01:00:55Le rapport à la violence,
01:00:56la désinhibition,
01:00:57ça, c'est des vraies questions.
01:00:58Mais qui vont au-delà
01:00:59de l'enquête de police judiciaire
01:01:01qui rendra ses conclusions.
01:01:03D'ailleurs, je remarque
01:01:03que le procureur,
01:01:05pour l'instant,
01:01:06est assez prudent,
01:01:08si vous voulez,
01:01:09dans ses premières conclusions.
01:01:11Et fort heureusement,
01:01:12il faut lui rendre hommage
01:01:13dans la complexité
01:01:14d'une telle affaire
01:01:15aussi médiatisée
01:01:16avec autant de pression
01:01:18et de tension.
01:01:18La peine,
01:01:19quand on dit qu'il faut,
01:01:20bien sûr,
01:01:21comme disait M. Héborger,
01:01:22il faut qu'il y ait encore
01:01:23des places de libre
01:01:24dans les prisons.
01:01:25Mais les jeunes adultes également,
01:01:27c'est parce qu'ils prennent l'exemple.
01:01:28Beaucoup de jeunes adolescents
01:01:29voient que les adultes
01:01:30ne sont pas effectivement punis
01:01:33d'une peine d'emprisonnement.
01:01:34Donc le problème,
01:01:35aujourd'hui,
01:01:35la dévaillance,
01:01:35elle est normale.
01:01:36Mais quel est le débat ?
01:01:36Est-ce que dans certains cas,
01:01:38pour certains mineurs
01:01:39qui tuent comme des majeurs,
01:01:40ils peuvent être jugés
01:01:41sans sortir au bout de 10 ans
01:01:42où il n'aura encore
01:01:44même pas la trentaine ?
01:01:46En quoi est-ce choquant
01:01:47de poser la question ?
01:01:48Je trouve qu'il faut décentrer
01:01:50le focus du meurtrier
01:01:54sur la victime.
01:01:55Moi, tout le temps,
01:01:57il y a cette idée
01:01:58qu'il faut une rédemption
01:01:59pour le coupable.
01:02:00Non mais très bien.
01:02:01Mais le premier sujet,
01:02:02c'est qu'ils ne nuisent pas
01:02:03à la société.
01:02:05Donc là,
01:02:06le premier rôle de la prison,
01:02:07c'est d'écarter
01:02:08cet individu
01:02:10du reste de la société
01:02:11pour qu'il ne tue pas à nouveau.
01:02:13Moi, je suis frappée
01:02:14de voir qu'il faut lui donner
01:02:16une autre chance.
01:02:17Mais je n'ai pas dit ça.
01:02:19Je ne dis pas vous,
01:02:20mais je caricature un petit peu
01:02:21tout ce qui est dit.
01:02:22Mais on pense toujours
01:02:23à une deuxième chance
01:02:24pour le meurtrier.
01:02:25La victime, c'est terminé.
01:02:26Elle n'a plus de deuxième chance.
01:02:27Moi, je pense à mes enfants.
01:02:28Je suis extrêmement égoïste
01:02:29et à ceux qui m'entourent.
01:02:31C'est-à-dire que le jour
01:02:32où cet individu sortira,
01:02:34s'il a eu une peine trop légère,
01:02:36eh bien,
01:02:37il sera à nouveau
01:02:38un danger public.
01:02:39Je repense à la petite
01:02:40Agnès.
01:02:40Vous vous souvenez ?
01:02:41Vous en priez,
01:02:43reprenez votre souffle.
01:02:44Il avait été violé
01:02:45dans un collège des Cévennes.
01:02:47Et on s'est rendu compte
01:02:48que personne ne savait
01:02:49que ce garçon
01:02:50avait déjà commis
01:02:55les mêmes actes.
01:02:55Elle n'a pas plus
01:02:56ce qui était violé.
01:02:56Elle a été tuée.
01:02:57Tuée, effectivement.
01:02:59C'est vrai que la victime...
01:03:01En réalité,
01:03:02la question,
01:03:02je le dis,
01:03:04n'est pas de transformer
01:03:05tous les mineurs,
01:03:05en tout cas de les appréhender,
01:03:06de les imaginer en majeur.
01:03:09Mais la question,
01:03:10c'est de répondre
01:03:10à une évolution de la société
01:03:12où tout le monde constate,
01:03:13que les professeurs constatent,
01:03:14que les policiers constatent,
01:03:15que les magistrats constatent,
01:03:17sauf certains d'entre eux.
01:03:19Monsieur le policier,
01:03:19je ne sais pas si vous êtes d'accord.
01:03:20Moi, je suis complètement d'accord.
01:03:22Je rebondis à ce que vous disiez.
01:03:23Il s'agit évidemment
01:03:24de continuer à différencier
01:03:25la justice des mineurs
01:03:26de celle des adultes.
01:03:27Mais par contre,
01:03:27il faut laisser l'appréciation
01:03:28à la justice
01:03:29et pas systématiquement
01:03:30appliquer une excuse
01:03:31de minorité
01:03:33qui, on voit bien aujourd'hui,
01:03:34arrive à bout de souffle.
01:03:35Un meurtrier,
01:03:37quand on lui applique la peine,
01:03:39c'est...
01:03:39Madame le disait,
01:03:41à 30 ans,
01:03:41il sera dehors.
01:03:42Est-ce que la société
01:03:43sera en sécurité
01:03:44face à cet individu ?
01:03:46Je ne suis pas certain.
01:03:46C'est des questions
01:03:47qu'il faut se poser.
01:03:47En tout cas,
01:03:48il faut continuer
01:03:48à les apprécier,
01:03:49mais sans une excuse
01:03:50de minorité systématique.
01:03:51Après, ce qui est gravissime,
01:03:52c'est l'absence d'empathie.
01:03:53Ça, c'est vraiment un fait
01:03:54qui se généralise
01:03:56et qui a surgi
01:03:58dans les années 90.
01:03:59Moi, j'ai dirigé
01:04:00une enquête
01:04:01sur mes 5 meurtres
01:04:02sur des personnes âgées
01:04:04par un groupe
01:04:04composé à majorité de mineurs
01:04:06qui était déjà à l'époque...
01:04:08On était sur une mutation
01:04:10des jeux de vidéo
01:04:10qui devait être
01:04:11de plus en plus violent.
01:04:11On était déjà
01:04:12sur cette problématique-là
01:04:13qui les renvoyait
01:04:14à une forme de réalité
01:04:16qu'ils ne percevaient plus.
01:04:17Donc, la violence...
01:04:19Bien, mais ça, pardonnez-moi,
01:04:20c'est l'éducation.
01:04:21On y revient.
01:04:22On ne naît pas,
01:04:24dans certains cas,
01:04:25avec une absence d'empathie.
01:04:26Et ces jeunes sont sortis
01:04:27au bout de 10 ans.
01:04:29On va continuer à en parler.
01:04:30Je voudrais quand même
01:04:31insister sur un autre sujet.
01:04:33Pourquoi ?
01:04:33Parce que c'est une affaire
01:04:33qui a été très médiatisée.
01:04:35Elle montre d'abord
01:04:36le courage d'un homme,
01:04:38d'un commerçant.
01:04:38C'est un boulanger.
01:04:39Et là encore,
01:04:40on va interroger une justice.
01:04:42Je salue Michel Chevalet
01:04:44qui nous a rejoint.
01:04:44Je le remercie.
01:04:45Cher Michel,
01:04:45nous allons parler
01:04:46dans quelques instants
01:04:47de cette catastrophe aérienne
01:04:49véritable tragédie.
01:04:50Nous attendons aussi
01:04:51un bilan officiel
01:04:52qui, malheureusement,
01:04:54va être extrêmement lourd.
01:04:55Mais tout d'abord,
01:04:56je vous plante le décor.
01:04:57Le tribunal correctionnel
01:04:58de Nîmes
01:04:59a jugé l'agresseur
01:05:00du boulanger
01:05:01dans une affaire
01:05:03dans une affaire
01:05:03mêlant violence,
01:05:04menace avec arme
01:05:05et récidive.
01:05:06Le prévenu
01:05:07était déjà connu
01:05:07de la justice.
01:05:08Il a finalement
01:05:09écopé d'une peine
01:05:10relativement clémente
01:05:12au vu des faits.
01:05:13Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:05:14Le 10 mai 2025,
01:05:15vers 5h30 du matin,
01:05:16le boulanger
01:05:17est en train d'ouvrir
01:05:17sa boutique.
01:05:18Il entend des cris
01:05:19qui proviennent
01:05:20de la rue.
01:05:21En sortant,
01:05:21il découvre un couple
01:05:22en pleine altercation.
01:05:24L'homme secoue
01:05:24violemment la femme
01:05:25qui porte un jeune enfant.
01:05:27Le commerçant intervient
01:05:28pour protéger
01:05:28la mère de l'enfant.
01:05:29il maîtrise l'homme
01:05:30et il retourne
01:05:30dans son établissement.
01:05:31Sauf qu'une demi-heure
01:05:32plus tard,
01:05:33l'individu revient,
01:05:34cette fois armé
01:05:35d'un fusil,
01:05:36apercevant la scène
01:05:37via la vidéosurveillance.
01:05:38Le boulanger remarque
01:05:39l'arme pointée
01:05:40vers le sol
01:05:41mais avec le doigt
01:05:42sur la détente.
01:05:43Vous imaginez quand même
01:05:43la dangerosité de la scène.
01:05:46L'homme entre dans la boutique
01:05:47en demandant
01:05:47il est où le boulanger ?
01:05:49Sans hésiter,
01:05:50le commerçant va surgir
01:05:51et va plaquer
01:05:51l'individu l'assaillant
01:05:53et l'amener à l'extérieur.
01:05:55Il le projette
01:05:55par-dessus une barrière.
01:05:56Il parvient à le désarmer.
01:05:58Il aura une blessure
01:05:59à l'épaule,
01:06:00au bras.
01:06:00Ça va entraîner
01:06:01une hittité de plusieurs jours.
01:06:03Je précise au passage
01:06:04que c'est quelqu'un
01:06:05qui est barraqué.
01:06:06Je crois qu'il a eu un...
01:06:07Je vais me renseigner
01:06:08mais je crois qu'il a fait...
01:06:09Il est passé par...
01:06:10Plus que par le service militaire
01:06:12général.
01:06:13Et on va écouter.
01:06:14J'ai trouvé que sa réaction
01:06:15était édifiante.
01:06:17La manière avec laquelle
01:06:18la peine,
01:06:19quelle peine a reçu
01:06:20cet agresseur
01:06:21alors que véritablement
01:06:23il a eu un acte
01:06:24et un geste héroïque
01:06:25se boulanger.
01:06:26Écoutons-le.
01:06:28Quand j'ai écouté
01:06:30le procureur de la République
01:06:33et il avait requis
01:06:34quatre années de prison.
01:06:37Ce qui me semblait
01:06:38juste
01:06:40dans l'effectif
01:06:42de tout ce qui avait été
01:06:44rapporté.
01:06:45après comment
01:06:47la Présidente
01:06:49et ses deux
01:06:51collaborateurs
01:06:52je vais dire
01:06:53je ne sais pas comment
01:06:53on les appelle
01:06:54ont pu réduire
01:06:56la peine
01:06:56par huit
01:06:57et la diviser
01:06:59la peine
01:06:59par huit
01:07:00ce qui est quand même
01:07:01énorme
01:07:02et poustouflant
01:07:03c'est du hallucinant.
01:07:06Moi ce qui m'a été
01:07:07adjugé
01:07:08je veux dire
01:07:08on s'en fout
01:07:09c'est pas
01:07:09c'est pas le but
01:07:10du jeu
01:07:11en soi
01:07:11le but c'était
01:07:13qu'il soit condamné
01:07:14pour les faits
01:07:15qui lui sont reprochés
01:07:16non
01:07:17elle divise par huit
01:07:19je vais dire
01:07:20j'ai pris ça
01:07:22comme une mauvaise blague
01:07:23je le prends
01:07:24comme une mauvaise blague.
01:07:26Je voudrais préciser
01:07:27que tout cela
01:07:28a été fait
01:07:28à la surprise générale
01:07:29y compris celle
01:07:30de l'avocat
01:07:30de la défense
01:07:31qui a été étonné
01:07:32pour vous dire
01:07:33le tribunal a donc
01:07:34écarté la circonstance
01:07:35de récidive légale
01:07:36il s'est appuyé
01:07:37sur les déclarations
01:07:38du prévenu
01:07:38il a requalifié
01:07:40les faits en blessure
01:07:40involontaire
01:07:42avec un tesson
01:07:44de bouteille
01:07:45alors écoutez
01:07:45là encore
01:07:46la réaction
01:07:46de ce boulanger
01:07:47là sur le décor
01:07:48sur le contexte
01:07:49et la manière
01:07:50avec laquelle
01:07:50la justice
01:07:51en tous les cas
01:07:51a rendu
01:07:52à prononcer
01:07:54ses peines
01:07:55comment il a vécu
01:07:55ce moment ?
01:07:57Moi quand je vois
01:07:58les deux personnes
01:07:58qui sont autour
01:07:59de la présidente
01:08:01et puis qu'il y a
01:08:01la personne
01:08:02qui dort
01:08:03elle s'endort
01:08:05à l'audience
01:08:06elle s'endort
01:08:07sur son siège
01:08:08il faut qu'elle sache
01:08:09la personne là
01:08:10quand même
01:08:10que dans le domaine
01:08:11professionnel
01:08:12mais des vrais professionnels
01:08:14des gens qui travaillent
01:08:16ça s'appelle
01:08:17une faute grave
01:08:18et c'est un motif
01:08:19de licenciement
01:08:20il arrive à un moment
01:08:22il faut arrêter
01:08:22les conneries
01:08:23alors je ne sais pas
01:08:24si la justice
01:08:25à deux vitesses
01:08:26pour moi
01:08:26elle en a trois
01:08:27c'est la marche arrière
01:08:27qu'ils ont réussi
01:08:29à engager
01:08:30mais non
01:08:31là vraiment
01:08:31il faut arrêter
01:08:32sur le plateau
01:08:34on a esquissé
01:08:35un sourire
01:08:36mais vraiment
01:08:36d'abord
01:08:37il parle vrai
01:08:38je vous dis
01:08:40même l'avocate
01:08:41de la défense
01:08:41a été étonnée
01:08:42on ne peut pas
01:08:42faire plus
01:08:43que cela
01:08:44voilà c'est exactement ça
01:08:45il y a une autre séquence
01:08:47où il dit
01:08:48comment lui
01:08:48il aurait
01:08:49voilà
01:08:49il parle d'éducation
01:08:51un peu
01:08:51un peu
01:08:52j'allais dire
01:08:53à la dure
01:08:53mais une autorité
01:08:54verticale
01:08:55et c'est vrai
01:08:56que tout cela
01:08:57a mis bout à bout
01:08:58on ne dit pas
01:08:59que la justice
01:09:00est la crise
01:09:00on dit que véritablement
01:09:01il y a des choses
01:09:02qui sont totalement
01:09:03incompréhensibles
01:09:04vous savez qu'aujourd'hui
01:09:04pour que quelqu'un
01:09:05réagisse comme ça
01:09:06chapeau
01:09:07il a réagi
01:09:08face à un agresseur
01:09:10qui avait une arme
01:09:11le doigt sur la détente
01:09:12la femme
01:09:15à qui il a porté secours
01:09:16elle a des mots
01:09:17à son égard
01:09:17mais vraiment
01:09:18ça amène
01:09:19les larmes aux yeux
01:09:20il lui a sauvé la vie
01:09:21comment on réagit
01:09:22face à ça après ?
01:09:23écoutez
01:09:23je crois que c'est un
01:09:24désaveu terrible
01:09:25pour la victime
01:09:26c'est un désaveu aussi
01:09:27pour le travail
01:09:28de mes collègues
01:09:30sur cette affaire
01:09:31c'est un désaveu aussi
01:09:31pour nos concitoyens
01:09:32parce qu'on sent bien
01:09:33que derrière
01:09:34nos concitoyens
01:09:35veulent de leur justice
01:09:36qu'elle soit plus ferme
01:09:37il faut rappeler quand même
01:09:38que la justice
01:09:39est rendue au nom du peuple
01:09:40et c'est vrai
01:09:40qu'il y a un décalage
01:09:41entre ce que réclament
01:09:42nos concitoyens
01:09:42et la justice
01:09:43qui est pratiquée
01:09:44aujourd'hui
01:09:45et il y a une question
01:09:47aussi qu'il faut se poser
01:09:47il a été condamné
01:09:48à 6 mois fermes
01:09:48ok est-ce qu'il verra la prison
01:09:50je ne suis pas sûr
01:09:51au moment où je parle
01:09:51s'il est mis en mandat de dépôt
01:09:53les gendarmes
01:09:54il faut faire le point
01:09:566 mois après
01:09:57il faut voir s'il a fait
01:09:576 mois de prison
01:09:58il faut un citoyen
01:10:01qui voit ça
01:10:02il se dit
01:10:02est-ce qu'il faut intervenir
01:10:04oui puis on se dit
01:10:066 mois de prison
01:10:07pour avoir menacé
01:10:08de tuer des gens
01:10:09c'est menace
01:10:10c'est menace
01:10:11avec armes
01:10:12n'extendant pas
01:10:138 jours
01:10:13parce qu'il faut reprendre
01:10:15le code pénal
01:10:16mais il est vrai
01:10:17qu'on aurait pu aller
01:10:19beaucoup plus loin
01:10:19et en plus
01:10:20sans les informations
01:10:21que j'ai
01:10:22je suis étonné
01:10:23que la récidive
01:10:23n'ait pas été retenue
01:10:25parce qu'il aurait eu
01:10:26des antécédents
01:10:26le prévenu lui-même
01:10:27est étonné
01:10:28les antécédents connus
01:10:29pour violences avec armes
01:10:30se font de trafic de stupéfiants
01:10:32donc on a quand même
01:10:33un individu très particulier
01:10:35alors c'est pas écrit
01:10:35dans le code pénal
01:10:36mais même pour
01:10:37comment dire
01:10:38tenir compte d'un tel geste
01:10:40qui se raréfie
01:10:41dans notre société
01:10:41rien que pour cela
01:10:42vous rendez une peine
01:10:44j'allais dire
01:10:45proportionnelle
01:10:45à la gravité des faits
01:10:46c'est tout Gabriel
01:10:47je suis très impressionnée
01:10:48je voulais quand même
01:10:48rendre hommage à ce boulanger
01:10:50il y a des braves gens
01:10:51qui se muent en gens braves
01:10:52vous voyez
01:10:52ça me rappelle
01:10:53ce monsieur à Montargy
01:10:55qui vous souvenez
01:10:57qui avait fait fuir
01:10:59avec un sabre médiéval
01:11:00une épée médiévale
01:11:01tout simplement
01:11:02ben voilà
01:11:03c'est l'héroïsme
01:11:04du quotidien
01:11:06mais ça aurait pu
01:11:06très mal se terminer
01:11:07donc là on en parle
01:11:08de façon légère
01:11:09mais en réalité
01:11:10ça aurait pu très mal
01:11:11se terminer
01:11:11et puis c'est vrai
01:11:12que pour lui
01:11:14c'est proprement
01:11:15révoltant
01:11:17de voir
01:11:17qu'on fait pas si peu de cas
01:11:19il a mis sa vie
01:11:21dans la balance
01:11:22voilà
01:11:22et la réponse pénale
01:11:24elle est totalement
01:11:26décalée
01:11:27par rapport au courage
01:11:28à ce qu'il a fait
01:11:29alors ça dure
01:11:29ça va peut-être
01:11:30interroger certains citoyens
01:11:32bon
01:11:32c'est vrai que là
01:11:34en tout cas moi
01:11:35j'ai des retours
01:11:35au niveau de l'environnement
01:11:37sans compter les enquêteurs
01:11:39tout le monde est quand même
01:11:40très très surpris
01:11:41boulanger aussi
01:11:41c'est un métier à risque
01:11:42maintenant
01:11:42vous voyez
01:11:43surveillant
01:11:44boulanger
01:11:45il y a des
01:11:45quand même
01:11:46c'est fou
01:11:47je voulais en parler
01:11:51parce que je trouve
01:11:51que ça dit beaucoup
01:11:52et il a décrit aussi
01:11:53bon alors c'est
01:11:54très particulier
01:11:55comment on appelle
01:11:57ceux qui encadrent
01:11:58il a parlé
01:11:59de deux personnes
01:12:00qui étaient
01:12:01à côté de celui
01:12:02qui a prononcé
01:12:03les peines
01:12:03et qui étaient
01:12:04un peu endormis
01:12:04les assesseurs
01:12:05bon alors oui
01:12:06c'est un constat
01:12:07c'est une expérience
01:12:08c'est un retour
01:12:08sur expérience
01:12:09ça ne se passe pas
01:12:10comme ça partout
01:12:10mais c'est vrai que
01:12:11vous avez dans ce cas-là
01:12:13je dis bien dans ce cas-là
01:12:14une partie
01:12:15une France qui travaille
01:12:16et puis
01:12:16une autre
01:12:17qui travaille aussi
01:12:18à son rythme
01:12:19mais dont aussi
01:12:21il faut dire
01:12:21que parfois
01:12:22elle manque de moyens
01:12:23parfois elle est maltraitée
01:12:25etc.
01:12:25c'est important aussi
01:12:26de ne pas
01:12:27évidemment
01:12:27essentialiser
01:12:28il faut quand même dire
01:12:29également que
01:12:29dans les roues
01:12:30le Gard
01:12:31les prisons
01:12:32sont totalement saturées
01:12:33c'est un élément
01:12:34quand même
01:12:34ça mérite quand même
01:12:36d'être pris en considération
01:12:37et ça renvoie
01:12:39à la nécessité
01:12:39de revoir
01:12:40tout le système carcéral
01:12:41je vais vous dire
01:12:41en fait pourquoi
01:12:42elle est terrible
01:12:42cette affaire
01:12:43parce que
01:12:43pour le 1er mai
01:12:45certains boulangers
01:12:45oui c'est ce que j'allais dire
01:12:46ils n'ont pas eu cette clémane
01:12:47je suis d'accord
01:12:48je ne voulais pas faire
01:12:49cette comparaison
01:12:49parce que là
01:12:50si ça tombe sous le sens
01:12:51je trouve que ça tombe sous le sens
01:12:52alors là pardonnez-moi
01:12:53ils ont pris plein pot
01:12:55c'est la France qui se lève tôt
01:12:56le boulanger par excellence
01:12:57c'est vraiment la France
01:12:58du petit matin
01:12:59on va marquer une pause
01:13:01je remercie Michel Chevalet
01:13:02la tragédie aérienne
01:13:03qui a eu lieu en Inde
01:13:04interroge beaucoup
01:13:06il y a plus d'une cinquantaine
01:13:07de citoyens britanniques
01:13:08une centaine de citoyens indiens
01:13:10des portugais
01:13:11un canadien
01:13:12en tous les cas
01:13:13selon
01:13:14il n'y a pas encore
01:13:15de communication officielle
01:13:16du quai d'Orsay
01:13:17il n'y aurait pas de français
01:13:19il n'y a pas de bilan
01:13:20également officiel
01:13:21et ce qui interroge
01:13:21il s'est écrasé
01:13:22les images sur les réseaux sociaux
01:13:24sont impressionnantes
01:13:25c'est une boule de feu
01:13:26vraiment
01:13:26quelques instants
01:13:27après le décollage
01:13:28on a marqué une pause
01:13:29et essayez de voir avec vous
01:13:30Michel Chevalet
01:13:30les différentes hypothèses
01:13:32possibles évidemment
01:13:33Merci d'être avec nous
01:13:39en direct sur CNews
01:13:40pour évoquer évidemment
01:13:41cette grande
01:13:42cette tragique
01:13:43catastrophe aérienne
01:13:45nous l'avons appris
01:13:47tout à l'heure
01:13:48en début de journal
01:13:49je vous ai dit
01:13:50c'est un avion
01:13:51d'air indien
01:13:52un Boeing 787
01:13:53on va parler avec vous
01:13:54Michel
01:13:54les différentes hypothèses
01:13:56possibles
01:13:57je précise à l'instant
01:13:58les réactions évidemment
01:13:59du côté de l'Inde
01:14:01et de la Grande-Bretagne
01:14:02avec une émotion nationale
01:14:03c'est un très lourd tribut
01:14:05payé par les deux pays
01:14:06on n'a pas de bilan
01:14:08officiel
01:14:09pas encore en tous les cas
01:14:12on sait qu'il y avait
01:14:12également des portugais
01:14:14probablement un canadien
01:14:15on attend que cette liste
01:14:18soit véritablement authentifiée
01:14:19et Boeing à l'instant
01:14:21qui dit réunir des informations
01:14:23supplémentaires
01:14:24travailler à réunir
01:14:25plus d'informations
01:14:26pour tenter d'expliquer
01:14:27une telle catastrophe
01:14:29le Boeing 787
01:14:30Dreamliner
01:14:31est un long courrier
01:14:32qui était entré en service
01:14:33en 2011
01:14:34et qui pouvait transporter
01:14:35jusqu'à
01:14:36300
01:14:37330 personnes
01:14:38maximum
01:14:39Michel Chevalier
01:14:40votre regard sur cette catastrophe
01:14:41Écoutez
01:14:421. Air India
01:14:43c'est une compagnie connue
01:14:44très sérieuse
01:14:452. Le Boeing 787
01:14:47il est fabriqué
01:14:48à plus de 1000 exemplaires
01:14:49il est dans le monde entier
01:14:50c'est un très bon appareil
01:14:523. Quand on regarde
01:14:53la seule source d'informations
01:14:54ce sont
01:14:55non pas les enregistreurs
01:14:56mais les images
01:14:57vous voyez un avion
01:14:58qui vient de décoller
01:14:59le train n'est pas encore sorti
01:15:00et qui monte péniblement
01:15:02et il n'arrive plus à monter
01:15:03il n'arrive plus à monter
01:15:04et puis d'un coup
01:15:06il va retomber à plat
01:15:07comme une pierre
01:15:08c'est à dire
01:15:08perte de vitesse
01:15:09s'il y a une perte de vitesse
01:15:11c'est donc
01:15:11qu'il est en pleine poussée
01:15:12au décollage
01:15:13c'est donc
01:15:13il faut se tourner
01:15:14vers les moteurs
01:15:16perte de poussée
01:15:17alors voilà
01:15:18voilà où on en est
01:15:19dans les hypothèses
01:15:20alors les hypothèses
01:15:21la norme
01:15:24si vous voulez
01:15:24internationale
01:15:25de certification
01:15:25c'est
01:15:26avec deux moteurs
01:15:27lorsque vous perdez
01:15:28un moteur au décollage
01:15:29vous devez continuer
01:15:30à vous élever
01:15:31puis faire un tour
01:15:32vidanger le carburant
01:15:33et venir vous reposer
01:15:34donc vous pouvez
01:15:35continuer à décoller
01:15:36sur un moteur
01:15:37alors là
01:15:37là apparemment
01:15:39s'il n'avait perdu
01:15:40qu'un moteur
01:15:41le problème
01:15:42la catastrophe
01:15:43ne sera pas produite
01:15:44là il a perdu
01:15:45apparemment
01:15:45selon moi
01:15:46sur les hypothèses
01:15:47les deux moteurs
01:15:48alors les hypothèses
01:15:49deux moteurs
01:15:50qui s'arrêtent
01:15:51un qui s'arrête
01:15:52non mais deux
01:15:53en même temps
01:15:54vous tournez vers
01:15:56moi l'hypothèse
01:15:57la plus vraisemblable
01:15:58pour l'instant
01:15:58c'est de se tourner
01:15:59vers la qualité du carburant
01:16:01on a plein de questions
01:16:02à vous poser
01:16:03Michel
01:16:03d'abord une question
01:16:04voilà
01:16:05on réagit
01:16:05en tant que
01:16:06on ne s'y connait pas
01:16:07béotien
01:16:08il était à combien de mètres du sol
01:16:10pas beaucoup
01:16:10il était à 50-80 mètres de haut
01:16:13il faisait décoller
01:16:14et on a vu des images
01:16:15une boule de feu
01:16:16c'est à dire qu'à cette hauteur là
01:16:18c'était terminé
01:16:18il y a 70 tonnes de carburant dedans
01:16:19dans le ventre et dans les ailes
01:16:21je ne vois pas comment
01:16:25il pourrait y avoir
01:16:26des survivants
01:16:26une telle catastrophe
01:16:28c'est terrible
01:16:29ce qui s'est passé
01:16:30deuxième question
01:16:31les boîtes noires
01:16:33on a interrogé
01:16:34elles sont à l'arrière
01:16:35vous voyez
01:16:35les queues de l'appareil
01:16:36elles sont intactes
01:16:38beaucoup plus faciles
01:16:38à récupérer
01:16:39que si c'était un crash
01:16:39en pleine mer
01:16:40c'est un problème des choses
01:16:40évidemment
01:16:41troisième chose
01:16:42l'analyse va être faite
01:16:44très rapidement
01:16:44par Air India
01:16:45immédiatement
01:16:47on va comprendre
01:16:47ce qui s'est passé
01:16:48mais je vous dis
01:16:48c'est vraiment
01:16:49quand on voit les images
01:16:50c'est incompréhensible
01:16:54vous dites
01:16:55on va savoir très rapidement
01:16:56avec tous les enjeux
01:16:57que cela aussi représente
01:16:58Boeing a réagi
01:17:00extrêmement vite
01:17:01et c'est vrai
01:17:01qu'il y a quelque temps
01:17:03il y a eu une série noire
01:17:04qui a concerné Boeing
01:17:05c'est un autre problème
01:17:05vous avez eu raison
01:17:06il y a eu un gros problème
01:17:08ça a mis en danger
01:17:09même la compagnie Boeing
01:17:11simplement
01:17:12Boeing
01:17:13a été commandé
01:17:15je dirais
01:17:16schématiquement
01:17:16non plus par des
01:17:17ingénieurs
01:17:18des techniciens
01:17:19mais par des financiers
01:17:20donc il fallait faire
01:17:22de l'argent
01:17:22et donc
01:17:23qu'est-ce qu'ils ont fait
01:17:24et bien ils ont
01:17:25modifié
01:17:26leur grande success story
01:17:28le fameux 737
01:17:29ils lui ont mis
01:17:30des nouveaux moteurs
01:17:31et seulement
01:17:33les moteurs sont
01:17:33trop gros
01:17:34et trop lourds
01:17:34pour lui
01:17:35donc l'avion
01:17:36piqué du nez
01:17:36je schématise
01:17:37donc qu'est-ce qu'ils ont fait
01:17:39Boeing a dit
01:17:39on va mettre
01:17:40un logiciel
01:17:41qui va relever
01:17:42le nez de l'avion
01:17:43sauf
01:17:44que le système
01:17:46ils ne l'ont pas dit
01:17:47au pilote
01:17:47qui n'était pas formé
01:17:50c'est même
01:17:51c'est effrayant
01:17:51ce qui s'est passé
01:17:52il n'est pas dit
01:17:53au pilote
01:17:53qui ne comprenait pas
01:17:54pourquoi
01:17:54l'avion
01:17:55sans arrêt
01:17:56relever le nez
01:17:57et qu'eux
01:17:59disaient
01:17:59non non non
01:18:00il faut repiquer
01:18:01repiquer
01:18:01repiquer
01:18:01et puis après
01:18:02l'avion a été
01:18:03décroché à deux reprises
01:18:04donc ça a fait
01:18:05autre question
01:18:08les images
01:18:08là c'est un crash
01:18:10qui a lieu
01:18:10dans un centre urbain
01:18:13il peut y avoir
01:18:17malheureusement
01:18:17également
01:18:18des victimes
01:18:18au sol
01:18:20c'est assez rare
01:18:21ces crashs
01:18:22dans les centres
01:18:24dans les villes
01:18:24dans les communes
01:18:24vous avez la boule de feu
01:18:26qui est énorme
01:18:28c'est vrai
01:18:30que c'est saisissant
01:18:30les dernières catastrophes
01:18:32alors l'une des dernières
01:18:32catastrophes
01:18:33que nous avons en tête
01:18:34c'était la catastrophe
01:18:35laquelle
01:18:36Michel
01:18:37moi je pensais
01:18:37à Rio
01:18:39à Paris
01:18:39Rio-Paris
01:18:41avec un crash
01:18:42en plein de mer
01:18:42avec aussi
01:18:43les fameux pilots
01:18:44qui avaient été mis en cause
01:18:45et qui avaient été changés
01:18:46il y avait eu toute une polémique
01:18:47également
01:18:48les sons de pitot
01:18:48avaient gelé
01:18:49après
01:18:51j'oserais dire
01:18:53on s'est aperçu
01:18:53que l'équipage
01:18:54a mal géré
01:18:55la situation
01:18:57alors qu'il était
01:18:59en décrochage
01:19:01l'avion
01:19:01et
01:19:02stole stole stole
01:19:03stole l'alarme
01:19:04ils n'en ont pas tenu compte
01:19:05et
01:19:06ils ont mis
01:19:074 minutes
01:19:07à tomber
01:19:08de 11 000 mètres
01:19:09mais l'erreur
01:19:10a été aussi
01:19:11dans l'équipage
01:19:11c'était dans le choix
01:19:13de l'équipage
01:19:13la composition
01:19:14d'Air France
01:19:15et l'erreur
01:19:16également a été
01:19:17de
01:19:17de
01:19:17de la formation
01:19:20des pilotes
01:19:21c'est à dire
01:19:22qu'on leur dit
01:19:22attention si il y a stole
01:19:23l'alarme
01:19:24n'en tenait pas compte
01:19:25parce qu'il y a des erreurs
01:19:26donc
01:19:26celui qui était aux commandes
01:19:28c'était un gars
01:19:29qui n'avait malheureusement
01:19:30très peu d'expérience
01:19:31et surtout
01:19:31ils se sont mis
01:19:32dans un orage
01:19:33très peu d'expérience
01:19:34dans une compagnie
01:19:35sans problème
01:19:38il n'y a pas qu'une seule cause
01:19:40c'est un ensemble
01:19:41de causes
01:19:41qui ont abouti
01:19:42à cette catastrophe
01:19:43alors ce qui est
01:19:44encore en ce moment
01:19:45c'est évidemment
01:19:45les équipes médicales
01:19:46qui sont au sol
01:19:47ce sont les recherches
01:19:48il n'y a pas besoin
01:19:49de décrire
01:19:50la catastrophe
01:19:51l'état de sidération
01:19:53de souffrance ultime
01:19:54de panique
01:19:55évidemment
01:19:55des familles
01:19:56qui viennent
01:19:57à l'aéroport
01:19:58pour avoir
01:19:59des informations
01:20:00aucune communication
01:20:01officielle
01:20:02c'est toujours comme ça
01:20:02au début
01:20:03avant véritablement
01:20:04de pouvoir avoir
01:20:05d'abord une liste
01:20:06de ceux qui sont vraiment montés
01:20:07de ceux qui ont pu annuler
01:20:08le vol
01:20:09quelle incroyable ironie
01:20:11du sort
01:20:12si je puis dire
01:20:12la veille
01:20:13ou même parfois
01:20:13quelques minutes avant
01:20:15et là je le disais
01:20:17ce sont 4 ou 5 nationalités
01:20:19avec évidemment
01:20:20des pays
01:20:21qui sont durement éprouvés
01:20:22je parlais du premier ministre
01:20:23britannique
01:20:25qui a parlé
01:20:25d'un choc terrible
01:20:27si on devait
01:20:28malheureusement
01:20:29résumer les catastrophes
01:20:30les plus meurtrières
01:20:32depuis 2000
01:20:33Michel Chevalet
01:20:34est-ce qu'elles sont dues
01:20:35à l'erreur humaine
01:20:36ou est-ce que c'est technique
01:20:37généralement ?
01:20:38Donc malheureusement
01:20:40dans 90% des cas
01:20:42c'est une erreur humaine
01:20:44qui conduit
01:20:45à une catastrophe aérienne
01:20:48vous voyez
01:20:49les problèmes techniques
01:20:51tout de même
01:20:51la fiabilité des matériels
01:20:53avec des compagnies sérieuses
01:20:55avec la maintenance
01:20:56l'entretien
01:20:57c'est la clé
01:20:57l'entretien
01:20:58vous avez très peu de problèmes
01:21:00et quand il y a des problèmes
01:21:01on peut les résoudre
01:21:03en vol
01:21:03si vous voulez
01:21:04et ça ne conduit pas
01:21:05forcément le cadre
01:21:06il y a eu
01:21:06moi j'ai fait beaucoup
01:21:07de parcours
01:21:07en poste de pilotage
01:21:09souvent il y a eu
01:21:10des problèmes
01:21:11il y a même eu
01:21:12l'arrêt d'un moteur
01:21:12sur un 747
01:21:13je suis toujours vivant
01:21:15donc ça a été très bien
01:21:16géré par l'équipage
01:21:17en appliquant
01:21:19les procédures
01:21:20donc vous voyez
01:21:21c'est malheureusement
01:21:22c'est dans 90%
01:21:24une erreur humaine
01:21:26André
01:21:27on a plein de questions
01:21:28le paroxysme
01:21:29de l'erreur humaine
01:21:30c'est quand le pilote
01:21:30projette son avion
01:21:31contre la montagne
01:21:32c'est la German Wings
01:21:32alors là
01:21:34c'est l'erreur humaine
01:21:36puissance 1 million
01:21:37on était sur un plateau
01:21:39avec Pierre-Michel Condeau
01:21:40on ne pouvait pas
01:21:41imaginer
01:21:42imaginer
01:21:43ce qui s'est passé
01:21:44dans le poste de pilotage
01:21:46ou
01:21:46préméditation
01:21:48machiavélique
01:21:49pour aboutir
01:21:50pour précipiter l'avion
01:21:51alors qu'il avait
01:21:52un parcours psychiatrique
01:21:53oui oui
01:21:54mais je reviens
01:21:55pardonnez-moi
01:21:56vous avez entièrement raison
01:21:57est-ce que
01:22:00les compagnies aériennes
01:22:01aujourd'hui
01:22:02on ne sait rien
01:22:03sur ce qui s'est passé
01:22:04mais sont
01:22:05dans l'obligation
01:22:06ou doivent fournir
01:22:07le type d'avion
01:22:08utilisé pour chaque vol
01:22:09réservé
01:22:10parfois vous réservez un vol
01:22:11et vous vous retrouvez
01:22:13avec un autre avion
01:22:14vous voyez
01:22:16moi ça m'est arrivé
01:22:17on a loué un avion
01:22:18d'une autre compagnie
01:22:19je crois que maintenant
01:22:20ils doivent l'indiquer
01:22:22sur le billet
01:22:24normalement
01:22:24dès le billet
01:22:25on voit dans l'intitulé du vol
01:22:26de quel type d'avion
01:22:27il s'agit
01:22:28mais là
01:22:28dans vos hypothèses
01:22:29vous excluez
01:22:30semble-t-il
01:22:31sur ce cas-là
01:22:31l'hypothèse
01:22:32de l'erreur humaine
01:22:33non
01:22:34pas dans le cas
01:22:36de cet accident
01:22:36non
01:22:37pas dans celui-là
01:22:38comme vous évoquiez
01:22:38peut-être le carburant
01:22:39on parlait du Rio Paris
01:22:40c'est une erreur
01:22:41de gestion
01:22:43du décrochage
01:22:45de l'avion
01:22:45par l'équipage
01:22:46il peut y avoir
01:22:46une action humaine
01:22:47en amont
01:22:48il peut y avoir
01:22:49une action
01:22:50si le carburant
01:22:51n'est pas
01:22:52il a été
01:22:53oui c'est une erreur humaine
01:22:54mais avant le vol
01:22:55voilà
01:22:56c'est pas une erreur humaine
01:22:58les pilotes
01:22:59il me semblait avoir
01:23:00entendu dire
01:23:01que souvent
01:23:01ces catastrophes
01:23:02étaient le fruit
01:23:03d'alignement
01:23:05de trous de gruyère
01:23:06oui c'est ça
01:23:06c'est l'image
01:23:07selon l'expression
01:23:08donc c'est vrai
01:23:09qu'il peut y avoir
01:23:10un problème technique
01:23:11joint à une erreur humaine
01:23:12qui s'aligne
01:23:14voilà
01:23:14on réfléchit à haute voix
01:23:20en fonction des informations
01:23:21que l'on a
01:23:21mais là
01:23:23vous voyez un avion
01:23:24qui perd de la vitesse
01:23:25qui perd de la poussée
01:23:26parce qu'il ne monte pas
01:23:27il ne monte pas
01:23:28et puis il va tomber
01:23:30comme une pierre
01:23:31parce qu'il ne va pas assez vite
01:23:32donc il n'a plus l'important
01:23:34et donc il est en pleine poussée
01:23:35donc s'il perd de la vitesse
01:23:36c'est qu'il n'a plus la poussée
01:23:37et s'il n'a plus la poussée
01:23:38c'est qu'il y a un problème
01:23:40sur les moteurs
01:23:40il a mangé des oiseaux
01:23:43ou des collages
01:23:44c'est arrivé
01:23:45mais on ne le voit pas
01:23:46il faudra voir
01:23:47c'est déjà arrivé
01:23:48un vol de longue durée
01:23:51pardonnez-moi
01:23:52deux moteurs avec les oiseaux
01:23:53pardonnez-moi
01:23:54je ne veux pas qu'on fasse
01:23:55toutes les hypothèses
01:23:57les plus farfelues
01:23:59elles sont possibles
01:23:59mais je voudrais
01:24:00qu'on reste d'abord
01:24:00sur l'émotion
01:24:02parce que là
01:24:02ce sont des centaines de familles
01:24:04qui sont réunies
01:24:05dans les aéroports
01:24:07que ce soit
01:24:07l'aéroport à Londres
01:24:09ou l'aéroport en Inde
01:24:11évidemment pour tenter
01:24:12d'avoir une bribe
01:24:13d'informations
01:24:14et là les compagnies
01:24:16elles-mêmes
01:24:16ne peuvent pas fournir
01:24:17la compagnie
01:24:18ne peut fournir
01:24:18ni de l'aviation civile
01:24:20ni le gouvernement
01:24:21ne peut fournir
01:24:21aucune information
01:24:22à l'heure actuelle
01:24:23je vois sur les réseaux sociaux
01:24:25également
01:24:25ce qui se passe
01:24:27et du côté en Inde
01:24:28c'est terrible
01:24:29c'est-à-dire que là
01:24:30c'est évidemment
01:24:31une catastrophe
01:24:32qui est d'une très grande
01:24:35ampleur
01:24:36dans ces cas-là
01:24:37Michel Chevalier
01:24:38il y a aussi une autre question
01:24:39c'est un vol de long courrier
01:24:41il y a aussi le pilotage automatique
01:24:43évidemment
01:24:43il ne peut pas être déclenché
01:24:44tout de suite
01:24:45après quelques secondes
01:24:47ou minutes
01:24:47au décollage
01:24:48généralement
01:24:49c'est quand vous avez atteint
01:24:50une certaine vitesse
01:24:51que le pilote automatique
01:24:53peut prendre le relais
01:24:54oui oui
01:24:54maintenant
01:24:55les vols peuvent être automatiques
01:24:58mais on programme
01:24:59avant de décoller
01:25:00le commandant de bord
01:25:01programme
01:25:02son vol
01:25:04avec les points
01:25:05sur lesquels
01:25:06que l'avion
01:25:07doit suivre
01:25:07et il le suit
01:25:09parfaitement
01:25:10en ce qui concerne la formation
01:25:11il y a de plus en plus
01:25:12de jeunes pilotes
01:25:13tant mieux
01:25:13c'est aussi parfois
01:25:14on en manque
01:25:16beaucoup
01:25:16en France
01:25:17ou ailleurs dans le monde
01:25:17oui
01:25:18on va en manquer
01:25:19en France
01:25:20on en parlera
01:25:21au moment du Salon du Bourget
01:25:23la semaine prochaine
01:25:24Air France
01:25:25va en manquer
01:25:26de 300 pilotes
01:25:27ah c'est énorme
01:25:28ah bah oui c'est énorme
01:25:30il y en a combien
01:25:305 ou 8000 dans la compagnie
01:25:34c'est déficit
01:25:35allez-y
01:25:36dans le recrutement
01:25:37dans la formation
01:25:39c'est-à-dire qu'on n'a pas
01:25:39la ressource
01:25:40il y a des quotas
01:25:42on en revient toujours
01:25:43un problème de quotas
01:25:44ça coûte de l'argent
01:25:45évidemment
01:25:46et on dit
01:25:47bon bah
01:25:47on fait des plannings
01:25:48en fonction du départ
01:25:49à la retraite
01:25:49et puis on dit
01:25:51ben voilà
01:25:51j'ai besoin
01:25:52je recrute
01:25:52donc on fait
01:25:53un compte à rebours
01:25:54donc là apparemment
01:25:55selon les informations
01:25:57on va manquer
01:25:58de 300 pilotes
01:26:00en France
01:26:01alors le danger
01:26:02est une sélection
01:26:04mais une sélection
01:26:05de descente d'un cran
01:26:06alors
01:26:06avec beaucoup de prudence
01:26:08parce que là
01:26:09je dis vraiment
01:26:10c'est selon
01:26:11les informations
01:26:11de télévision
01:26:12et de médias indiens
01:26:14donc rien du tout
01:26:15n'est confirmé
01:26:17à l'heure actuelle
01:26:17mais il pourrait y avoir
01:26:18des survivants
01:26:19là encore
01:26:20selon la télévision
01:26:21officielle indienne
01:26:23à l'instant
01:26:24le premier ministre
01:26:25il s'exprime
01:26:26il parle d'une tragédie
01:26:27évidemment
01:26:28qui nous bouleverse
01:26:29et nous attrait
01:26:29c'est une épreuve
01:26:30déchirante
01:26:31en cette heure douloureuse
01:26:32mes pensées vont
01:26:33à toutes les personnes
01:26:35touchées
01:26:35comment ça se passe
01:26:36au niveau de Boeing
01:26:37Michel Chevalet
01:26:39est-ce que
01:26:39qui récupère
01:26:40les boîtes noires
01:26:40en premier
01:26:41la compagnie
01:26:42c'est Boeing
01:26:45c'est l'Etat
01:26:46c'est la catastrophe
01:26:47sont toujours associés
01:26:48dans un accident
01:26:50il y a d'abord
01:26:50la compagnie
01:26:52c'est vrai qu'il y a
01:26:52responsable
01:26:52le constructeur
01:26:55de l'avion
01:26:56le pays
01:26:57auquel appartient
01:26:57l'avion
01:26:58donc
01:26:59c'est ces gens-là
01:27:00qui vont être chargés
01:27:01de dépouiller
01:27:03les boîtes noires
01:27:04ils sont A3
01:27:04et l'Inde
01:27:06si l'un a les moyens
01:27:07de dire
01:27:07oui
01:27:07pas tous les pays
01:27:09n'ont pas tous
01:27:09tous les moyens
01:27:10comme nous
01:27:11le BEA
01:27:11de pouvoir analyser
01:27:12les boîtes
01:27:13mais là
01:27:13soit Boeing va dire
01:27:15moi je prends
01:27:16et je connais
01:27:17c'est mon appareil
01:27:18je connais
01:27:19voilà
01:27:20c'est soit
01:27:20soit c'est l'Inde
01:27:22elle-même
01:27:22qui est tout de même
01:27:23une nation
01:27:24pas mal évoluée
01:27:25dans le domaine
01:27:25aéronautique
01:27:26et même spatial
01:27:27maintenant
01:27:27et c'est l'Inde
01:27:28qui dit
01:27:28j'ai ce qu'il faut
01:27:30c'est moi qui vais
01:27:30les analyser
01:27:31avec le contrôle
01:27:33évidemment
01:27:34de Boeing
01:27:35et avec les boîtes noires
01:27:37rapidement
01:27:37on peut savoir
01:27:38entre les communications
01:27:39entre les pilotes
01:27:40et les tours de contrôle
01:27:41il y a eu le roulage
01:27:42il y a eu le roulage
01:27:43les mises en route
01:27:44des moteurs
01:27:44le roulage
01:27:45le décollage
01:27:46et au bout de
01:27:47combien de minutes
01:27:48une minute et demie
01:27:48le crash s'est produit
01:27:50donc c'est vite dépouillé
01:27:52c'est vite à lire
01:27:54merci Michel Chevalet
01:27:56on vous a fait venir
01:27:57pour en parler
01:27:58c'est important
01:27:59c'est beaucoup d'émotion
01:28:00dans les deux pays
01:28:01semble-t-il
01:28:02il n'y a pas
01:28:02de passagers français
01:28:04pour ce long courrier
01:28:05qui est relié
01:28:06une ville en Inde
01:28:08à Londres
01:28:09il y avait beaucoup
01:28:09de citoyens aussi
01:28:10britanniques
01:28:11qui revenaient
01:28:12chez eux
01:28:12d'autres des familles
01:28:13qui préparaient
01:28:14les vacances
01:28:15certains avaient déjà
01:28:16pris leurs vacances
01:28:17avec des familles
01:28:18à bord
01:28:18donc vraiment
01:28:19c'est un moment
01:28:20d'émotion
01:28:20on pense à toutes
01:28:21ces familles
01:28:22en Inde
01:28:22je vous remercie
01:28:23merci d'avoir été
01:28:23avec nous
01:28:24pour cette émission
01:28:25je vous dis à bientôt
01:28:26on va marquer
01:28:27une pause
01:28:28les autres émissions
01:28:29sont à suivre
01:28:29pour revenir notamment
01:28:30évidemment sur ce sujet
01:28:32mais également sur
01:28:32l'émotion à nos gens
01:28:34avec cette minute de silence
01:28:35qui a été observée à midi
01:28:36dans toutes les écoles
01:28:37bon après-midi à vous

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